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Merci de nous avoir donné l'occasion de prendre la parole ici aujourd'hui.
De nombreuses questions s'inscrivent dans le thème général des femmes et de la protection des pensions, allant des hauts taux de pauvreté chez les femmes vivant seules à l'espérance de vie plus longue des femmes par rapport aux hommes. Toutefois, compte tenu du temps dont nous disposons, nous allons nous concentrer sur la question de la protection des régimes de pension d'employeur au Canada, plus particulièrement sur la différence entre les femmes et les hommes qui travaillent dans le secteur privé.
Nous avons noté que bien que les statistiques montrent que le pourcentage de femmes protégées par un régime de pension privé a augmenté avec le temps, il subsiste un écart substantiel entre les femmes et les hommes. Comme nous allons en parler, nous pensons que cet écart est causé par une combinaison des secteurs d'activité dans lesquels les femmes ont tendance à travailler et du pourcentage de femmes qui travaillent à temps partiel. Nous estimons qu'il faut prendre des mesures pour accroître la protection conférée par les pensions pour les femmes et pour les Canadiens, et nous avons quelques suggestions à ce chapitre.
Beaucoup d'études ont indiqué que le nombre de femmes protégées par des régimes de pension d'employeur a augmenté au fil du temps. En 1978, moins de 15 p. 100 des femmes en âge de travailler étaient des membres actifs de régimes de pension d'employeur. Leur proportion a dépassé 20 p. 100 en 2008. Cette tendance est imputable à la participation accrue des femmes sur le marché du travail et aux modifications apportées aux lois régissant les pensions qui ont obligé les employeurs disposant de régimes de pension à inclure les travailleurs à temps partiel.
À première vue, l'écart entre les hommes et les femmes s'est rétréci substantiellement au cours des trois dernières décennies. En effet, les chiffres de 2008 de Statistiques Canada indiquent que la protection générale offerte aux travailleurs et aux travailleuses est très semblable. Toutefois, si nous excluons le secteur public et nous nous concentrons seulement sur le secteur privé, le taux de protection chez les femmes, de 23 p. 100, reste considérablement inférieur à celui des hommes, qui est de 32 p. 100.
Deux raisons principales expliquent ce phénomène. D'abord, dans le secteur privé, les femmes ont tendance à travailler davantage dans le secteur des services, constitué de nombreuses petites entreprises sans régime de pension. En revanche, une grande proportion d'hommes travaillent dans le secteur de production des biens, où les entreprises sont en général plus grandes et davantage syndiquées. Par conséquent, elles sont plus susceptibles d'offrir des régimes de pension à leurs employés.
La deuxième raison, et elle est peut-être étonnante, c'est la différence entre les travailleurs et les travailleuses dans certains secteurs d'activité. Par exemple, en 2008, 42 p. 100 des hommes travaillant dans le secteur manufacturier profitaient d'une protection conférée par un régime de pension comparativement à seulement 33 p. 100 des femmes employées dans le même secteur.
Bref, pour accroître la protection conférée par les pensions chez les femmes qui travaillent dans le secteur privé, nous devons répondre à deux questions fondamentales. D'abord, comment accroître la protection en matière de pension dans les petites et moyennes entreprises du secteur des services? Deuxièmement, quel type de régime de pension serait le plus utile aux travailleurs à temps partiel et aux travailleurs atypiques?
Je céderai maintenant la parole à Martine, qui traitera des solutions possibles pour accroître la protection à la lumière des faits que je viens de présenter.
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Lorsque l'on évalue les solutions pour accroître la protection en matière de pension et l'épargne retraite pour les femmes qui travaillent dans le secteur privé, on doit tenir compte des facteurs suivants.
Nombre de femmes interrompent leur carrière, généralement pour prendre soin des enfants ou d'autres membres de leur famille. Ces interruptions se traduisent par un nombre réduit d'années de protection pour la pension potentielle chez les femmes qui ont accès à un régime de pension.
Les femmes quittent le marché du travail et y retournent, ce qui explique que la plupart du temps, elles décrochent de nouveaux emplois. Cela signifie aussi qu'elles sont assujetties à de nouvelles périodes d'attente avant de pouvoir se qualifier pour devenir membres d'un nouveau régime de retraite.
Nous savons que le travail à temps partiel est plus répandu chez les femmes que chez les hommes. Les travailleurs à temps partiel peuvent accumuler des sommes moindres pour leur pension en période de travail; ces sommes peuvent facilement être inférieures de 20 à 40 p. 100, par rapport aux sommes accumulées par les employés à temps plein.
Les femmes jouissent toujours d'une espérance de vie plus longue que les hommes, ce qui signifie qu'elles doivent épargner davantage pour leur retraite. Dans les conditions économiques actuelles, les femmes peuvent devoir épargner entre 8 à 10 p. 100 de plus que les hommes pour maintenir le même niveau de vie au cours de leur retraite.
Lorsque l'on se penche sur les façons d'accroître la protection conférée aux femmes dans le secteur privé, on doit examiner de nouveaux modèles liés aux pensions qui sont suffisamment souples pour tenir compte des caractéristiques de l'emploi chez les femmes. Les solutions doivent tenir compte de l'expérience de vie plus longue des femmes de même que du besoin de transférabilité. Bien sûr, il est plus urgent d'accroître la protection liée aux pensions dans les petites entreprises de même que dans les secteurs d'activité qui n'offrent pas de régime de pension.
Traditionnellement, la grande majorité des régimes de pension ont été des régimes à prestations déterminées ou à cotisations déterminées. Peu à peu, les employeurs ont commencé à s'inquiéter des risques financiers associés aux régimes à prestations déterminées, préoccupations amplifiées par les conditions économiques actuelles. En réponse, nombre d'entreprises ont mis fin à leurs régimes à prestations déterminées. Certaines les ont remplacés par des régimes à cotisations déterminées, mais certains craignent que de tels régimes ne fournissent pas des revenus de remplacement du salaire adéquats pour les retraités. Ces inquiétudes accentuent la nécessité de mettre en place des mesures souples pour accroître la protection en matière de pension et indiquent que l'on doit considérer des modèles qui vont au-delà des régimes à prestations déterminées et à cotisations déterminées actuelles.
L'une des solutions possibles à la question de la protection liée aux pensions est l'élargissement des régimes de pension publics. Par exemple, l'Alberta et la Colombie-Britannique ont proposé de créer un régime à cotisations déterminées supplémentaire et volontaire à l'échelle nationale ou régionale, qui s'ajouterait au Régime de pensions du Canada et à la Régie des rentes du Québec. S'il est vrai qu'il existe de nombreuses façons d'étoffer le RPC et la RRQ, l'idée fondamentale est de mettre en oeuvre un régime national ou provincial ciblant les Canadiens qui ne sont pas protégés par un régime de pension d'employeur. Les régimes de pension publics actuels, si l'on tient compte du SRG, de la SV, du RPC et de la RRQ, devraient remplacer entre 30 à 40 p. 100 du revenu d'un travailleur moyen. L'ajout potentiel dont nous parlons pourrait mener à un accroissement du taux de remplacement du revenu variant entre 50 à 70 p. 100.
Autre solution possible, se concentrer sur l'augmentation de la protection et de l'épargne retraite dans les petites et moyennes entreprises. Pour ce faire, on pourrait encourager la formation de régimes à employeurs multiples qui pourraient être fondés sur le secteur d'activité ou le métier visé. L'avantage de ces régimes à employeurs multiples, par rapport à un ajout au RPC et à la RRQ, c'est la souplesse accrue. De plus, il permettrait de répondre réellement aux besoins particuliers des employés de différentes entreprises ou secteurs d'activité.
Selon une approche fondée sur des régimes à contributions déterminées, l'employeur verserait un montant minimum fixe correspondant à la contribution de l'employé. Par exemple, une contribution de 2 p. 100 de l'employeur comme de l'employé permettrait d'atteindre la cible totale d'environ 50 à 60 p. 100 du revenu pour le taux de remplacement du salaire pour un travailleur moyen, incluant la SV, le RPC ou la RRQ. Les employeurs pourraient contribuer davantage s'ils le souhaitent. Les employés seraient incités à verser des sommes additionnelles du fait que les employeurs pourraient fournir une contribution de contrepartie correspondant au montant que les employeurs sont prêts à verser. En plus de profiter d'une épargne et d'une protection liées aux pensions accrues, les femmes qui participent à ces régimes pourraient cotiser pendant les années où elles ne travaillent pas et, lorsqu'elles travaillent à temps partiel, elles pourraient arrondir leur épargne retraite.
Ces fonds plus larges généreraient des frais de gestion moindres et profiteraient d'une surveillance professionnelle de la gestion des investissements.
La transformation en rentes partielles et graduelles devrait être offerte dans ces plans pour garantir un revenu pendant la retraite. Elle pourrait même être obligatoire dans une certaine mesure pour que les travailleurs aient un revenu minimum garanti à leur retraite. En convertissant graduellement un petit montant de l'épargne retraite chaque année en une rente viagère, on pourrait, avec les années, générer un revenu garanti. Des taux identiques pour les hommes et les femmes devraient être utilisés lors de l'achat de ces rentes.
Une solution de rechange à un modèle de régime à cotisations déterminées serait la mise en place d'un régime à prestations déterminées dans lequel les risques seraient partagés par les membres du régime. Selon cette formule, les cotisations de l'employeur seraient elles aussi limitées à un montant fixe. En cas d'insuffisance des actifs, les prestations pourraient être réduites. Ce modèle permet de partager les risques de longévité et les risques d'investissement entre les générations. Ces régimes ont par ailleurs l'avantage d'avoir des frais de gestion moins élevés et une surveillance de gestion des investissements professionnelle.
À l'évidence, il faut élargir la protection en matière de pension et augmenter les économies des Canadiennes qui travaillent dans le secteur privé. Nous devons donc trouver de nouvelles façons d'aider les femmes à épargner pour leur retraite et compenser l'épargne retraite moins élevée qu'elles ont accumulée à cause de leur parcours irrégulier sur le marché du travail.
En résumé, les principaux éléments à examiner sont l'augmentation de la protection par la création de régimes à employeurs multiples ou de régimes nationaux ou provinciaux, l'incitation à des épargnes additionnelles grâce à des contributions de contrepartie adéquates de la part de l'employeur, l'augmentation de l'épargne retraite par l'accès à un régime de pension pendant les années de chômage ou de travail à temps partiel et l'accès à des fonds plus importants afin de profiter des frais de gestion moins élevés et de la surveillance professionnelle de la gestion des investissements.
Merci beaucoup de nous avoir donné l'occasion de parler des questions de protection en matière de retraite pour les femmes qui travaillent dans le secteur privé.
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Mesdames et messieurs les membres du comité, je m'appelle Jean-Pierre Laporte. Je suis un avocat spécialiste des pensions au cabinet Osler, Hoskin & Harcourt LLP, à Toronto.
Je pratique dans le domaine des lois relatives aux pensions depuis 2001. J'ai été membre de l'exécutif de la section des pensions et avantages sociaux de l'Association du Barreau de l'Ontario. À ce titre, j'ai aidé à la préparation des observations qui ont été présentées à la Commission d'experts sur les pensions de l'Ontario. J'ai également publié des écrits sur des questions liées aux régimes de pension. Par exemple, j'ai publié un article avec M. Sheldon Wayne sur les produits ésotériques comme les régimes de pension individuels et aussi sur des questions d'administration de régimes.
Ma première contribution à l'élaboration de la réforme des pensions remonte à 2004 lorsque j'ai proposé pour la première fois comme solution la création d'un Régime de pensions du Canada complémentaire. J'ai présenté cette proposition dans un article qui a été publié dans Benefits and Pensions Monitor, une revue spécialisée.
Votre comité s'est vu confier la tâche d'examiner la question des femmes et des pensions. J'ai pris connaissance de certains témoignages qui ont été faits devant votre comité et je ne crois pas qu'il soit utile de revenir sur les statistiques que les représentants des divers organismes gouvernementaux ont déjà fournies à votre comité. Dans le temps limité dont je dispose, je préférerais vous parler du concept d'un Régime de pensions du Canada complémentaire et vous expliquer pourquoi cette solution que je propose peut aider les Canadiennes à épargner pour leur retraite.
Nous savons qu'un pourcentage très élevé de gens qui travaillent dans le secteur privé ne participent pas à des régimes de retraite. Tout au mieux, leur employeur leur offre peut-être accès à un REER de groupe, un régime d'épargnes-retraite. Les régimes enregistrés d'épargne-retraite de groupe n'offrent cependant jamais la sécurité d'un montant de retraite déterminé. Par ailleurs, très souvent les cotisations faites par les employeurs dans les régimes enregistrés d'épargne-retraite de groupe ne sont pas assez élevées pour générer suffisamment d'actifs pour assurer une retraite confortable. Par ailleurs, dans un REER de groupe, c'est l'employé qui a la responsabilité ultime de gérer les cotisations de retraite et de les investir sur le marché. Enfin, les produits financiers offerts dans un REER de groupe sont souvent plus coûteux à l'unité que dans un régime de pension. C'est parce que les régimes de pension, particulièrement les régimes les plus importants, peuvent profiter des économies d'échelle et n'ont pas beaucoup de coûts de commercialisation.
Quel est le résultat? Les femmes qui travaillent pour des employeurs qui n'offrent pas de régime de retraite sont les plus désavantagées. La même chose s'applique à toutes les mères qui restent à la maison, qui travaillent mais qui n'ont pas de T4. Si elles ont la chance de participer à un REER de groupe — et je parle ici de celles qui ne sont pas à la maison — elles paient des frais plus élevés. Elles doivent s'y connaître assez bien en finances pour gérer leur argent sinon elles doivent demander des conseils qu'elles doivent également payer, et espérer que d'ici à ce qu'elles prennent leur retraite, le marché boursier ne se sera pas écroulé.
Je simplifie beaucoup, mais c'est généralement de cette façon que cela se passe.
Le Régime de pensions du Canada complémentaire que je propose est une solution qui vise à surmonter tous ces problèmes et à s'assurer que des pensions sont offertes à tous les Canadiens, peu importe qu'ils travaillent à la maison, dans un petit magasin du coin, comme professionnels, comme experts-conseils ou même pour une grande société. Les éléments de base sont les suivants.
Tout d'abord, pourquoi ne pas permettre aux Canadiens de cotiser au-delà des limites modestes que l'on trouve à l'heure actuelle dans le cadre du RPC — cette année, c'est 2 118,60 $ pour un employé — jusqu'au maximum prévu dans la Loi de l'impôt sur le revenu pour les régimes à cotisations déterminées? Cette limite, cette année, est de 22 000 $.
Deuxièmement, utilisons donc le système de paye pour le RPC et l'assurance-emploi que chaque employeur doit respecter pour recueillir ces cotisations volontaires additionnelles des employés et des employeurs et les faire administrer par un organisme gouvernemental indépendant impartial comme l'Office d'investissement du Régime de pensions du Canada. Il ne serait pas nécessaire de créer une nouvelle bureaucratie puisque ces installations et cette expertise existent déjà.
Troisièmement, l'Office d'investissement du Régime de pensions du Canada ou une agence soeur pourrait alors se tourner vers le secteur privé et aller chercher, en suivant un processus d'appel d'offres ouvert et transparent, les meilleures compétences de gestion d'investissement qu'il est possible de trouver. La seule différence serait qu'étant donné qu'il s'agirait là de régimes à très grande échelle, les coûts unitaires que les institutions financières demanderaient seraient une fraction de ce qu'un particulier doit payer au niveau du détail.
Quatrièmement, nous pourrions également autoriser ceux qui n'ont pas d'emploi rémunéré à cotiser des sommes modestes au régime supplémentaire. À mon avis, rien ne devrait interdire à quelqu'un resté à la maison pour s'occuper des enfants de cotiser à un régime de retraite.
Cinquièmement, les employeurs auraient le choix d'assumer 100 p. 100 des cotisations ou de n'en verser aucune — je songe ici au patron d'une très modeste entreprise, qui ne peut verser que le salaire minimum — ou d'opter pour quelque chose d'intermédiaire. Cela signifie que les petites entreprises ayant de la difficulté à surnager et qui versent le salaire minimum n'auraient pas à payer en plus les charges sociales correspondant au RPC supplémentaire. Toutefois, les années où les mêmes entreprises auraient des bénéfices élevés, elles pourraient verser des primes et les employeurs ne cotisant pas ou ayant choisi de ne pas le faire seraient tenus de remettre sa part à l'employé, dans le cas où ce dernier aurait choisi de cotiser au régime supplémentaire.
J'aimerais donc parler brièvement de la question du RPC supplémentaire et des femmes, ce qui constituera mon dernier point. Comment une telle réforme viendrait-elle en aide aux femmes?
D'abord, le fait pour une femme d'être autorisée à cotiser à un régime de pension même lorsqu'elle ne fait pas partie de la population active est une première étape importante vers la constitution d'un fonds de retraite suffisant. Ensuite, pouvoir disposer des services du personnel d'un régime de pension réputé à l'échelle internationale, comme le RPC, pour investir les montants cotisés est certainement plus avantageux que de devoir le faire soi-même lorsqu'on est occupé à concilier le travail et la famille. Le fait que l'adhésion à la réforme soit facultative est aussi une bonne chose, en cela qu'elle n'entraînera pas de lourdes charges sociales nuisibles à l'emploi pour certaines entreprises qui ne pourraient pas se le permettre. Elle n'empêcherait cependant pas les employés qui le souhaiteraient d'y participer. Or, nous savons que, malheureusement, de nombreuses femmes ont été reléguées dans des emplois sous-payés de ce genre, et une telle réforme leur serait donc très utile.
Les économies d'échelle considérables réalisées ainsi allégeraient le fardeau fiscal des Canadiens. Selon certains de mes calculs préliminaires, dans le cas d'un modeste taux de participation, les Canadiens réussiraient à cotiser annuellement 10 milliards de dollars de plus dans leur propre compte d'épargne plutôt que de payer des frais d'équivalent. Et cela à tous les ans. Ce qui est bien ici est que le contribuable n'aurait rien à payer, étant donné que ses cotisations à des régimes de pension sont en fait des reports d'impôt; il ne s'agit pas de dépenses fiscales. Par conséquent, en dépit du fait que l'impôt sera réduit l'année de chaque cotisation, car on reçoit un remboursement au titre du REER en avril, les sommes cotisées plus l'intérêt accumulé deviendraient imposables lorsqu'elles seraient retirées du fonds. Il s'agit donc d'une opération comptable. Un tel exercice est donc très différent d'une dépense au titre de programmes sociaux, où une fois dépensé, l'argent disparaît à jamais.
Par conséquent, la capitalisation anticipée de la retraite des gens permet d'alléger les charges des générations de contribuables à venir, c'est-à-dire nos enfants et nos petits-enfants. Cela signifie aussi que nous disposerons d'un montant plus élevé à consacrer à d'autres programmes importants, qu'il s'agisse des services de garde d'enfants, de l'amélioration de nos écoles, etc.
Je vais m'arrêter ici. Je vous remercie beaucoup.
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Je conseille des groupes de femmes depuis 30 ans. À l'été, nous avons déposé auprès du ministre des Finances des commentaires sur la proposition de modifier le Régime de pensions du Canada contenue dans le projet de loi . Alors, en quelque sorte, je parle aussi au nom de 13 autres groupes de femmes du Québec, dont la Fédération des femmes du Québec et plusieurs autres groupes principaux.
J'aimerais parler de trois choses. D'abord, je veux parler du Régime de pensions du Canada et des propositions de modifications qui sont contenues dans le projet de loi C-51, ainsi que de la proposition de créer un compte volontaire, question qui a été discutée par mes deux collègues qui m'ont précédée. Ensuite, j'aimerais parler des revendications spécifiques dont les groupes de femmes ont besoin pour améliorer leur revenu à la retraite. Finalement, j'aimerais conclure par quelques remarques sur les statistiques qui permettraient de faire des analyses différenciées selon le sexe.
J'ai aussi envoyé à votre analyste, Mme Julie Cool, un mémoire que nous avons déposé auprès d'une commission parlementaire au Québec qui concerne une modification au Régime des rentes du Québec. Ce document contient beaucoup de statistiques et d'informations sur les femmes et les pensions au Québec. Par contre, il n'a pas été traduit.
Dans le projet de loi C-51, il y a une proposition de couper les rentes pour toutes les personnes qui prennent leur retraite avant 65 ans en augmentant les ajustements actuariels. D'abord, nous sommes très inquiets du fait que cette loi n'ait eu presque aucune couverture médiatique et qu'elle n'ait pas fait l'objet ni d'une commission parlementaire spécifique, ni d'une discussion publique très large. Nous sommes convaincus que cela va affecter davantage les femmes que les hommes. Au Québec, on sait que les femmes prennent leur retraite plus tôt que les hommes, souvent parce qu'elles arrêtent de travailler pour s'occuper d'un conjoint, d'une personne âgée, malade ou d'un parent, ou parce que leur conjoint prend sa retraite et qu'elles prennent la leur en même temps, alors qu'elles sont, en général, plus jeunes que leur conjoint. Nous ne voyons donc pas de raison pour couper les prestations. Nous croyons que cela va contribuer à un nouvel appauvrissement des personnes âgées, particulièrement des femmes.
Nous ne sommes pas très enthousiastes face aux mesures de contribution volontaires, précisément parce qu'elles sont volontaires. De plus, nous croyons que cela va devenir un nouvel avantage fiscal pour les gens riches qui épargnent déjà assez pour leur retraite, alors que les personnes de la classe moyenne qui contribuent un peu dans un REER ne le font pas suffisamment pour s'assurer une continuité de revenus à la retraite. Ces derniers ne contribueront toujours pas assez pour faire une différence.
Nous préconisons plutôt une amélioration des régimes publics, soit le Régime de pensions du Canada et le Régime des rentes du Québec, qui reposent sur des cotisations obligatoires. Nous pensons qu'une fois que cela sera instauré dans les moeurs des employeurs et des employés, les gens vont s'ajuster. Nous remarquons que nos contributions et nos prestations, au Canada, sont beaucoup plus faibles que dans les pays européens, par exemple.
Revenons spécifiquement aux revendications pour les femmes. Nous constatons aussi que seul un régime public peut tenir compte du fait que la contribution à la croissance économique d'un pays peut se faire par un travail non rémunéré.
Il y a déjà trois mesures à l'intérieur du Régime de pensions du Canada ou de la Régie des rentes du Québec qui visent à tenir compte de cette contribution par le travail non rémunéré. Tout d'abord, une femme qui a la responsabilité d'un enfant âgé de moins de sept ans et dont les cotisations sont plus faibles que celles effectuées en moyenne durant sa carrière peut exclure ces années du calcul de sa rente. Nous croyons pourtant qu'on devrait convertir ce droit d'exclusion en ce qu'on appelle une inclusion, c'est-à-dire attribuer directement des crédits de rentes; nous suggérons qu'ils représentent 60 p. 100 du maximum des gains assurables, parce que les personnes qui profitent le moins de cette mesure sont, par exemple, les femmes ayant plusieurs enfants et qui, donc, retournent moins sur le marché du travail ou travaillent plus souvent à temps partiel. Une mesure qui attribuerait automatiquement des crédits répondrait aux besoins de ces femmes, selon le nombre d'enfants qu'elles ont.
Nous pensons qu'il devrait aussi y avoir la même attribution de crédits pour les personnes qui arrêtent de travailler pour s'occuper d'un adulte invalide, handicapé ou malade, ce qui est aussi le lot des femmes dans 75 à 80 p. 100 des cas.
La deuxième mesure qui touche les femmes concerne les rentes de conjoint survivant. Au Québec, les rentes de conjoint survivant sont plus généreuses que celles du Canada mais, en contrepartie, les rentes d'orphelin sont plus faibles. Dans notre mémoire, nous avons proposé de réduire un peu les rentes de conjoint survivant pour pouvoir aider à financer la mesure dont je vais vous parler. Autrefois, les rentes de conjoint survivant ont été conçues pour reconnaître le fait que lorsqu'elle se mariait, une femme avait des enfants. Donc, c'était là pour tenir compte du fait que la femme s'occupait des enfants. Or, de plus en plus, il n'y a pas de correspondance entre le mariage, ou le fait de vivre en couple, et le fait d'avoir des enfants. Donc, nous préférons des mesures qui reconnaîtront directement le travail auprès des enfants.
Finalement, la troisième mesure qui vise à égaliser un peu les rentes des femmes, c'est le partage des crédits, qui est gouverné, par ailleurs, par le droit familial dans chacune des provinces. Nous croyons que c'est une bonne mesure. C'est une mesure d'équité à l'intérieur d'un couple. Cependant, au Québec, nous avons des données sur le nombre de cas de partage et ce que cela donne et à qui, alors que dans les documents que j'ai consultés de Ressources humaines et Développement des compétences Canada...
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Le problème provient de la Loi de l'impôt sur le revenu, qui stipule qu'on ne peut pas avoir un régime de pension à moins qu'il y a ait une relation de travail c'est-à-dire un revenu établi dans un T4. Lorsqu'une personne travaille à la maison, et qu'elle n'est pas rémunérée, eh bien, elle n'a pas accès à tout ce qui s'appelle régime de pension agréé. Une façon rapide de régler le problème serait d'éliminer ce règlement dépassé et de permettre aux femmes au foyer de participer à un régime de retraite.
Reste à savoir où elles vont trouver l'argent pour investir dans une caisse de retraite? C'est une question plus vaste, mais au moins si elles ont accès à un régime de pension, elles peuvent économiser de l'argent pour leur retraite. À l'heure actuelle, ces personnes sont complètement tenues à l'écart, elles doivent compter sur leur conjoint, si elles en ont un, ainsi que sur les prestations aux survivants.
Le RPC supplémentaire n'est pas une panacée, c'est tout simplement une façon de s'attaquer au problème. Toutefois, dans ce programme, les gains présumés pourraient être utilisés, ou bien on pourrait avoir recours à un versement unique, semblable à ce qu'on fait dans le cadre des CELI, où il y a un maximum chaque année qui est indexé à l'inflation. On pourrait permettre d'investir, disons, 5 000 $ dans le RPC supplémentaire et ce montant s'accumulerait chaque année. On pourrait ainsi accumuler un revenu de pension.
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En effet, le Régime des rentes du Québec et le Régime de pensions du Canada sont deux régimes distincts, sauf que dans les grandes lignes, ils essaient de se coordonner et d'avoir les mêmes dispositions.
Ce projet de loi C-51 contient une coupe majeure. Quatre mesures étaient contenues dans ce projet de loi. Toutefois, la mesure qui nous inquiète est celle qui propose d'augmenter l'ajustement actuariel de 6 p. 100 par année à 7,2 p. 100 par année pour les gens qui prennent leur retraite avant 65 ans.
Le Québec a fait une proposition très similaire dans son document de consultation, cet été, et nous soupçonnons que la province a l'intention de faire la même chose en ce qui a trait au Régime des rentes du Québec. Il faut dire que toute modification au RPC doit être adoptée par les législatures des deux tiers des provinces, représentant les deux tiers de la population.
Nous espérons qu'il y aura au moins un peu plus de discussions qu'il y en a eu jusqu'ici. Nous sommes convaincus que ces mesures affecteront davantage les femmes que les hommes. Je n'ai pas encore eu le temps de faire le même genre d'analyse pour le RPC que celle que j'ai faite pour le RRQ, parce que j'ai eu tellement de difficulté à trouver les bonnes statistiques. Je pourrai cependant les transmettre à Mme Cool.
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La proposition émane du ministère des Finances du Canada, qui a consulté les ministères des Finances de l'ensemble des provinces et des territoires. En quelque sorte, il y a déjà une approbation préliminaire de la part des provinces.
Du point de vue d'une bonification du Régime de pensions du Canada, on constate que les deux tiers des provinces incluent le Québec, si vous lisez bien le texte relatif au RPC.
Évidemment, le Québec ne représente pas le tiers de la population, donc il n'a pas droit de veto, mais il fait tout de même partie de la consultation. Ce que dit le projet de loi C-51, c'est que désormais, des changements pourraient être faits par voie de règlement. Dans ce cas, il y aurait l'approbation des deux tiers des provinces, excluant toutefois le Québec.
Il faudrait donc effectivement que le Québec, pour sa part, légifère aussi de façon distincte.
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Merci madame la présidente.
En premier lieu, j'aimerais remercier tous ceux et celles qui ont comparu ici aujourd'hui. Mes questions s'adressent aux deux représentants de Watson Wyatt Worldwide.
Comme vous le savez, en janvier le gouvernement a entamé une consultation approfondie pour améliorer le cadre législatif et réglementaire des régimes privés de pension réglementés par le gouvernement fédéral. Également, il y a quelques semaines notre ministre, M. Flaherty, a annoncé plusieurs propositions de réforme découlant de cette consultation. J'ai trois questions à ce sujet. Et vous pourrez utiliser votre temps pour répondre à ces questions.
D'abord, pouvez-vous commenter et expliquer votre participation dans ce processus?
Deuxièmement, dans votre document de consultation, vous avez également recommandé de limiter la suspension des cotisations des employeurs. Je crois comprendre qu'il s'agit d'une des recommandations qui a été retenue par le ministre des Finances. Je voudrais avoir davantage d'explications là-dessus, s'il vous plaît.
Troisièmement, pouvez-vous décrire et commenter les autres mesures contenues dans les propositions de réforme?
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Encore une fois, je suis désolée, parce que je n'ai pas le document de consultation sous la main. Je ne pensais pas que ce serait l'objet de ces discussions, mais je serais très heureuse d'en parler en général.
Chez Watson Wyatt, nous croyons qu'il est nécessaire d'établir de nouvelles dispositions souples et innovatrices. Nous ne croyons pas que le fardeau devrait uniquement incomber aux employeurs. Certains employeurs sont de petite taille et ne disposent pas de la capacité de mettre au point et de mettre en oeuvre un régime de pension à prestations déterminées, qui pourrait s'avérer être une mini-compagnie d'assurances à long terme. C'est ce que nous avons constaté au Canada ainsi que dans d'autres pays. Parfois, les obligations liées à un régime de pension deviennent plus importantes que l'actif de la compagnie, et cela peut créer un immense fardeau pour la compagnie et pour les générations à venir.
Nous croyons que le partage des risques est un élément clé pour l'établissement de nouvelles dispositions. Le partage des risques signifie que vous prenez un groupe de membres et que vous les regroupez dans un seul régime de pension. Voilà l'objet de notre document. C'est ce que nous appelons des prestations ciblées. En établissant un objectif pour les prestations déterminées, on obtient un certain niveau de pension de retraite.
Vous n'y parvenez peut-être pas, et nous savons que tous que les régimes de pension à prestations déterminées éprouvent des problèmes pour ce qui est de leur position financière à l'heure actuelle en raison de la conjoncture économique. Nous savons qu'un objectif est un but à atteindre, mais vous n'atteindrez peut-être pas ce but, et les membres doivent comprendre qu'ils doivent également faire preuve de souplesse pour ce qui est des niveaux de prestations et qu'ils doivent également avoir la possibilité quelquefois de réduire les prestations s'ils ne peuvent pas atteindre les objectifs.
Nous estimons qu'il faut établir de nouvelles dispositions comme celles-là, afin que les risques soient partagés entre les membres. En regroupant les membres, on peut partager les risques liés à la longévité ainsi que certains risques liés aux investissements, parmi les différentes générations.
L'idée est que les petites entreprises qui arrivent à peine à verser le salaire minimum à leurs employés ne sont pas en général des candidats pour les régimes de pension agréés. Ces entreprises ne peuvent même pas offrir un REER collectif à leurs employés ou bien si elles le font, il s'agit d'un REER où seuls les employés apportent une contribution, tandis que l'entreprise gère le fonds au nom de ses membres.
Alors le RPC supplémentaire permettrait à ce type d'entreprises de dire qu'en tant qu'employeurs elles ne contribueraient rien au fonds parce qu'elles n'ont pas l'argent nécessaire, mais qu'elles pourraient recueillir les cotisations que les employés sont disposés à faire. Au lieu de cotiser à leur propre REER personnel, les employés cotiseraient à ce régime, et l'employeur recueillerait les fonds pour les employés et les transmettrait au receveur général. Ces entreprises pourraient également se réserver le droit, lorsqu'elles ont une bonne année, de contribuer de façon volontaire à ces fonds à titre de prime payée par l'entreprise.
Il existe des plans appelés régimes à participation différée aux bénéfices qui fonctionnent essentiellement de cette façon-là. La réforme du RPC supplémentaire est suffisamment souple pour permettre à ce type de structure d'exister en plus de permettre de faire des cotisations régulières continues.
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Je vais revenir à votre première question.
Lorsqu'on examine le système actuel, le régime de pension de retraite en entier, lorsqu'on parle d'ajouter une seconde couche au RPC, on vise les personnes et les familles à revenu moyen qui ne contribuent normalement pas au maximum à leur REER pour diverses raisons. Ils n'ont peut-être pas assez d'argent ou peut-être dépensent-ils trop. Il y a de nombreuses raisons possibles. Ce que nous constatons, c'est qu'il faut d'une façon ou d'une autre aider ce groupe à épargner davantage pour la retraite.
Autrement dit, oui, vous avez raison, pour les petites et moyennes entreprises, cela pourrait représenter un certain coût pour elles, mais du même coup, nous tentons de changer les habitudes d'épargne, d'aider les gens à épargner un petit peu plus, et plus tard, à la retraite, ils pourront en profiter.
Voilà le groupe que nous tentons de cibler. Nous savons d'après les statistiques qu'il faut également aider les employeurs, parce que même si vous donnez davantage d'argent aux employés, au lieu de l'épargner, ils vont probablement le dépenser sur autre chose que leur retraite. C'est pourquoi nous devons avoir un système qui encourage les employés à épargner. C'est le but ultime.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Merci à vous tous d'être ici.
Une citoyenne a porté un problème à ma connaissance, la semaine dernière. Présentement, les personnes à la retraite qui décident de retourner sur le marché du travail, soit parce que leur fonds de retraite a beaucoup diminué, soit parce qu'elles ont besoin de le faire, peuvent gagner jusqu'à 5 000 $ par année sans être pénalisées au chapitre du Supplément de revenu garanti ou de la pension du Canada.
Cependant, si la personne a épargné et qu'elle vient d'atteindre 71 ans, elle doit transformer son REER en FERR. La personne doit alors retirer tous les ans de ce fonds un montant d'argent déterminé. La personne qui est venue me rencontrer a dû retirer 5 000 $ de son FERR. Elle a dû payer des impôts sur ce montant. C'est correct, car elle n'en avait pas payé au départ. Cependant, les 5 000 $ étant ajoutés à ses revenus, elle s'est trouvée à perdre tous les avantages qu'elle avait auparavant.
Par conséquent, parce qu'elle a épargné, elle est pénalisée par rapport à la personne qui n'a pas épargné, qui retourne sur le marché du travail et qui gagne 5 000 $. Je dois dire que cette situation m'a perturbée un peu.
Vous avez dit, madame Sohier, que votre groupe a participé aux consultations du ministère des Finances sur les pensions.
Madame Rose-Lizée, votre groupe a-t-il également participé aux consultations du ministère des Finances?
Monsieur Laporte, j'aimerais savoir si vous avez pu aussi contribuer à cette réflexion?
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Merci, madame la présidente.
Je ne risque pas de bien saisir la situation et de devenir une experte en la matière de sitôt. La question est assez complexe. En toute franchise, avant d'arriver au Parlement, je ne savais rien de l'existence de la Sécurité de la vieillesse ni du Supplément de revenu garanti. On m'avait toujours dit de ne pas compter sur le Régime de pension du Canada, puisqu'il serait à sec.
J'ai donc été agréablement surprise d'apprendre non seulement que la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti viennent en aide à ceux qui éprouvent de réelles difficultés, mais également que le RPC ne serait pas à sec. C'est une bonne nouvelle qui n'a probablement pas été répandue. Ça m'en dit long. Je considère être versée dans un certain nombre de domaines, mais cela m'amène à parler du niveau de connaissance en matière financière. Dans le cas présent, nous avons épargné comme des fous, pensant que rien d'autre ne pourrait nous venir en aide.
Mais j'aimerais bien qu'on parle un peu de cette question, parce que je voudrais savoir comment veiller à ce que les gens sachent et pensent... Je ne suis pas certaine d'être d'accord pour qu'on force les gens à mettre de l'argent de côté en prévision de leur retraite. Je pense qu'il leur incombe de faire des choix à cet égard.
J'aimerais donc savoir ce que vous en pensez.
J'espère que si une séance spéciale est de mise, nous en tiendrons une. Comme je l'ai dit, notre comité a étudié cette question par le passé et se souvient bien de la question. Je ne suis pas d'accord avec Mme Wong quand elle dit que nous nous imposerions à un autre comité ou que nous bouleverserions nos plans. Notre mandat consiste à évaluer les répercussions des lois sur les femmes. Il arrive très rarement que les projets de loi soient renvoyés à notre comité. Peut-être le gouvernement aurait-il dû envoyer celui-ci aux deux comités. La ministre, lorsqu'elle a comparu devant nous, a établi clairement que sa responsabilité — et donc la nôtre — consiste, à l'échelle du gouvernement, à déterminer quelles sont les différentes répercussions sur la vie des femmes. Or, ceci aura une incidence profonde sur la gent féminine.
J'aimerais savoir si une analyse comparative entre les sexes a été effectuée sur le rapport. Je n'en suis pas certaine. Je crois que c'est important. En outre, madame la présidente, si vous me le permettez, j'ajoute que je vais présenter cette motion à nouveau lorsque d'autres projets de loi seront déposés. D'autres projets de loi à venir auront des répercussions directes sur les femmes, et je crois qu'il incombe à notre comité de les examiner et de prendre part à la discussion.