J'ai l'intention d'appuyer la motion. Il s'est, au cours de ces dernières semaines, passé des choses très intéressantes dans ma circonscription. Je sais que, démographiquement et socialement, la population des électeurs diffère d'une circonscription à une autre, mais je me suis entretenue avec un grand nombre de femmes au sujet de l'étude que nous sommes en train de mener et elles ont toutes été très satisfaites de l'entendre et estiment qu'il s'agit d'un travail important.
L'étude sur les pensions de retraite est, elle aussi, très importante. Notre témoin a bien dit que ces renseignements seraient utiles au ministère, mais n'a fixé pour leur obtention aucun calendrier et je pense par conséquent que nous allons avoir assez de temps pour la mener à bien.
Je tiens à rappeler encore une fois combien il est important que nous représentions toutes les femmes du Canada. De nombreuses jeunes femmes ne pensent pas encore à la retraite, mais peut-être devraient-elles déjà y réfléchir et prévoir. Elles se concentrent naturellement sur les décisions qu'elles vont devoir prendre et les études postsecondaires qu'elles vont faire. Certaines en sont encore au premier cycle de leurs études secondaires et envisagent peut-être une des professions traditionnellement exercées par des femmes. Le comité a actuellement une belle occasion de faire quelque chose et il faut que nous en profitions. Nous ne pouvons pas savoir ce qui va se passer en janvier lors de la reprise des travaux parlementaires. Nous ne savons pas quels sont les dossiers importants dont nous pourrions être saisis. Aujourd'hui nous avons l'occasion de prolonger le débat, ne serait-ce que pour les quelques séances qui nous restent, et de discuter à fond de la situation de la femme face aux professions qui étaient traditionnellement réservées aux hommes.
Sur ce plan, j'estime que nous sommes en mesure d'inspirer aux femmes la volonté et la confiance de remplir des rôles qui n'étaient pas traditionnellement les leurs. Notre étude va au fond des choses et nous avons eu la chance d'accueillir d'excellents témoins. J'entends donc appuyer la motion. Je crois que notre décision initiale était la bonne et qu'il nous faut reprendre notre réflexion sur l'accès des femmes à des rôles dont elles étaient traditionnellement exclues.
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Madame Wong, il ne s'agit pas de proposer une nouvelle étude. Cela n'a rien à voir avec la situation sur le plan de l'immigration. Relisez la première ligne de la motion: « Compte tenu des récentes préoccupations exprimées dans les médias par le service de police de Vancouver... ».
Il ne s'agit pas du tout d'un autre sujet. Notre comité a accueilli ici, lors de la séance du 11 juin, des témoins représentant l'ASFC, Immigration Canada, la GRC, etc. Ces témoins nous ont exposé un plan très complet que le comité a, dans son ensemble, jugé satisfaisant. Le plan est bon. Vous venez de parler des mesures prises par Immigration Canada, mais tout cela figurait déjà dans le plan. Nous avons tous trouvé ce plan satisfaisant. Or, aujourd'hui, nous entendons dire que le service de police de Vancouver, c'est-à-dire le service de police de la ville qui va accueillir les Jeux olympiques, est préoccupé par la situation.
Comme Mme Zarac, Mme Neville souhaite savoir, plus exactement en quoi consistent ces préoccupations et ne pas se contenter des articles de presse. Il ne s'agit donc pas d'entamer une étude. Je tiens en effet à préciser que Mme Neville ne propose pas que le comité entame une étude sur ce sujet. Elle demande simplement que nous vérifiions les propos qui ont été recueillis afin de savoir au juste ce que la police de Vancouver pense de la situation. Il s'agit manifestement d'obtenir un certain nombre de précisions à cet égard.
La parole est à Mme Boucher, puis à Mme Demers.
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Madame la présidente, les gens de la coalition d'organismes qui s'assurent qu'il n'y aura pas de trafic sexuel à Vancouver nous ont assuré que tout allait bien et que tout serait en marche à Vancouver. Maintenant, on découvre que ce n'est pas le cas. Les policiers de Vancouver disent qu'ils ne communiquent pas avec ce groupe, avec l'unité qui a été mise en place.
L'unité mise en place ne fait rien, présentement. Les forces policières de Vancouver ne font rien non plus. Elles n'ont pas les moyens de faire quoi que ce soit. Je comprends que l'on puisse arrêter des personnes à la frontière entre Seattle et Vancouver. Par contre, que se passe-t-il pour les personnes qui sont déjà au Canada, à Toronto par exemple?
Des prostituées ont participé à un reportage et ont indiqué que, déjà, leurs proxénètes s'organisaient pour qu'elles soient à Vancouver. Elles ont aussi dit que plusieurs autres prostituées de partout au Canada, des prostituées qui faisaient la rue, étaient en train de s'organiser pour aller à Vancouver. Ces personnes ne traverseront aucune frontière, et ce sera quand même du trafic humain à grande échelle. On se retrouvera avec un problème de trafic humain à grande échelle. L'Armée du Salut a déjà établi un endroit pour venir en aide aux personnes qui vivront des situations dangereuses.
Si l'unité mise sur pied n'est pas capable de faire le travail, ce doit être parce qu'il y a des lacunes. On doit connaître les lacunes afin de lui donner les moyens de faire son travail correctement.
On a travaillé fort à ce sujet. Mme Smith a travaillé très fort au sujet du trafic humain. Il ne faudrait pas laisser passer cela entre les mailles du filet. Il ne reste que 67 jours avant les Jeux olympiques, ce qui ne laisse pas beaucoup de temps pour mettre en place un système efficace pour s'assurer qu'il n'y aura pas de trafic humain à Vancouver. On doit être mis au courant.
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Nous avons déposé ce document à la Chambre, par conséquent je crois que le gouvernement dispose de 90 jours pour y répondre, n'est-ce pas? De combien de temps dispose-t-il?
Une voix: C'est 120 jours pour un rapport provenant du comité.
La présidente: Il a donc 120 jours pour y répondre. Je crois qu'il reste du temps au gouvernement pour y répondre.
Maintenant, continuons. Je pense que nous en avons terminé avec l'ordre du jour.
Un mot rapide avant que vous ne quittiez. Je tiens à vous laisser savoir que mardi nous recevrons les deux derniers témoins, qui proviennent de la fonction publique et du Syndicat canadien des employées et des employés professionnels et de bureau.
Après cela, je pense que nous pourrions nous intéresser un peu à nos propres affaires. J'aimerais que Julie, l'analyste, vous dise qu'elle vous fournira tous les renseignements mercredi afin que vous puissiez les examiner et que nous puissions commencer à en faire l'étude page par page jeudi.
Cela étant dit, puisque nous devrions disposer du jeudi 3 décembre, du mardi 8 décembre et idéalement, du jeudi 10 décembre pour régler toute cette question, nous pourrions discuter de la façon de présenter notre rapport et quand, surtout si la Chambre est ajournée pour l'intersession le 10 décembre. Nous pourrions également devoir accueillir ces témoins.
Je vous demande donc de vous prononcer sur la façon dont nous occuperons notre temps et de déterminer quand nous devrions appeler les témoins. J'aimerais vous suggérer une période maximale d'une heure; il est aussi possible que nous devions demander une version abrégée des exposés afin que tout le monde puisse se mettre à jour rapidement. Une fois cela fait, nous pourrions passer à une brève période de questions afin de ne pas nous éterniser et d'obtenir les précisions dont nous avons besoin. Je voulais simplement vous rappeler notre échéancier.
Oui, madame Boucher.
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Non. Il nous reste encore trois rencontres: le jeudi 3 décembre, le 8 décembre et le 10 décembre.
Je vous dirais que si vous obtenez la version préliminaire du rapport le mercredi, nous pourrions commencer à en faire l'étude page par page, paragraphe par paragraphe, à en discuter dès le jeudi 3 décembre.
Soit jeudi, soit le mardi 8 décembre, soit le jeudi 10 décembre, nous devrons entendre des représentants du SEPB, etc. Plusieurs des personnes que nous entendrons sont d'Ottawa, mais il est possible que les représentants du Service de police de Vancouver doivent venir de Vancouver. Par conséquent, nous devons leur donner un préavis d'au moins une semaine.
Quand devrions-nous le faire, et devrions-nous prévoir un échéancier afin de ne pas trop nuire à l'étude de notre rapport?
Pourrait-on prévoir une période d'une heure et pourrait-on demander à chacun de se limiter à une présentation de mise à jour de trois minutes étant donné que nous avons eu droit à des présentations complètes le 11 juin dernier? Peut-être pourrions-nous demander au Service de police de Vancouver de faire une présentation de cinq minutes avant de faire un seul tour de table pour les questions et tout boucler en une heure.
Est-ce possible?
Quand aimeriez-vous que cela se produise: le 3 décembre ou le 8 décembre?
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Nous devrions nous rendre à Vancouver? D'accord, le vendredi 11 décembre, nous irons tous à Vancouver. Le comité se déplacera.
S'il est trop tard pour que le Service de police de Vancouver puisse venir chez nous, nous pourrions organiser une vidéoconférence.
Maintenant que cela est terminé, je suspends la séance en attendant l'arrivée de nos témoins.
La présidente: Nous reprenons nos travaux.
Je tiens à remercier M. Baldwin et Mme McDonald d'être ici aujourd'hui. Comme vous le savez, notre comité discute de la question des pensions. De fait, nous discutons des pensions du point de vue du travail dans le secteur privé et dans le secteur public et du travail non rémunéré, du point de vue des personnes qui ont accompli du travail non rémunéré et de ce qui leur arrive concernant les années ouvrant droit à pension.
Je demande à chacun de faire un exposé de 10 minutes. Sentez-vous bien à l'aise de prendre moins de 10 minutes si vous le souhaitez. Ensuite, nous ferons un tour de table pendant lequel les membres de notre comité pourront poser des questions.
Compte tenu de l'ordre dans lequel vos noms sont inscrits ici, M. Baldwin pourrait-il commencer?
Je vous remercie beaucoup. C'est pour moi un honneur que d'être ici.
Après avoir parlé avec la greffière et avec l'analyste qui vous seconde, j'ai pensé qu'il serait utile d'aborder trois questions aujourd'hui.
Premièrement, est-ce que la participation plus grande des femmes au marché du travail affectera la sécurité du revenu de retraite?
Je vous donnerai de brèves réponses, puis j'expliquerai le sens de ces réponses.
La réponse courte est oui, le changement est déjà évident dans les données sur le revenu des femmes plus âgées et il y a beaucoup d'autres détails à venir. Toutefois, je dois vous avertir qu'il ne semble pas y avoir de perspective immédiate d'équité entre le revenu des hommes plus âgés et des femmes plus âgées.
En deuxième lieu, je parlerai des questions de revenus de retraite propres à chaque sexe que votre comité pourrait aborder. Ma réponse est oui, il y a certaines questions qui doivent être abordées dans tous les piliers du système de revenu de retraite au Canada.
En dernier lieu, y a-t-il des questions importantes relatives à la pension qui ne sont pas propres à chaque sexe, mais qui seront très importantes pour les femmes? La réponse est oui, il y a certains problèmes très graves concernant le troisième pilier du système de revenu de retraite du Canada; ce ne sont pas des problèmes propres à chaque sexe, mais ils auront des incidences importantes pour les femmes.
D'entrée de jeu je devrais vous dire que j'utiliserai l'expression « propre à chaque sexe » pour référer aux pensions de retraite en milieu de travail et aux régimes enregistrés d'épargne-retraite et des revenus que chacune de ces institutions génèrent. Je dois aussi vous prévenir que ma présentation est axée davantage sur l'identification des problèmes que sur ce que pourrait être la bonne réponse pour résoudre le problème.
Premièrement, parlons de l'augmentation de la participation des femmes au marché du travail et des perspectives courantes des femmes plus âgées quant à leur revenu de retraite.
En vue de mon exposé j'ai préparé des tableaux que la greffière fera traduire et vous remettra. Si vous n'arrivez pas à saisir tous les chiffres que je vous mentionnerai, n'ayez crainte, vous finirez bien par vous y retrouver à un moment quelconque.
Je dois noter qu'au cours de la période qui va du début des années 1980, qui est la période la plus hâtive pour laquelle j'ai consulté les données sur le revenu, jusqu'à 1996, il y a une stabilité étonnante dans la proportion du revenu des femmes par rapport à celui des hommes de plus de 65 ans. Le revenu des femmes semble s'être figé à environ 62 p. 100 du revenu des hommes. Heureusement, entre 1996 et 2006, cet écart s'est rétréci légèrement, mais seulement légèrement, de sorte qu'en 2006 le revenu individuel moyen des femmes de plus de 65 ans était de 68 p. 100 de celui des hommes plus âgés.
La deuxième chose que je dois noter concernant le revenu des femmes plus âgées par rapport à celui des hommes plus âgés est qu'au cours de la période de 1981 à 2006, les sources de revenu des femmes âgées ont changé. Les changements sont tels que les sources paraissent être plus semblables à celles du revenu des hommes parce que le revenu tiré des régimes de pension du Québec et du régime de retraite du Canada et le revenu du troisième pilier se sont accrus plus rapidement que celui des autres sources de revenu.
Au début de la période, les femmes touchaient environ 7 à 8 p. 100 de leur revenu de chacun des régimes de pension du Québec et du Canada et du troisième pilier. À la fin de cette période d'observation, c'est-à-dire en 2006, les femmes touchaient environ 20 p. 100 de leur revenu des régimes de pension du Québec et du Canada et environ 30 p. 100 des régimes de pensions d'un employeur. On peut donc constater que ces deux sources de revenus, qui reflètent les effets d'une carrière professionnelle, ont pris plus d'importance au cours de la période.
Je dois souligner qu'il y a une certaine différence qui caractérise la période au cours de laquelle les revenus ont crû. La plus grande partie de l'augmentation du revenu provenant des régimes de pension du Québec et du Canada s'est faite entre 1981 et 1996. Après cela, la proportion est relativement stable dans le cas du revenu des femmes plus âgées provenant des régimes de pension du Québec et de retraite du Canada. Dans le cas du revenu du troisième pilier qui, comme je le disais, comprend les pensions versées par un employeur et les REER, il s'est accru jusqu'à la toute fin de la période d'observation, c'est-à-dire en 2006.
La dernière chose que je voudrais ajouter est que si vous prenez le revenu provenant du Régime de pensions du Canada, vous constaterez que le nombre des cotisants féminins par rapport au nombre des cotisants masculins s'est accru au cours de toute la période à compter de 1966, date à laquelle le régime a été mis sur pied, jusqu'en 2006. En 1966, il n'y avait qu'une cotisante pour deux hommes. En 2006, il y a 90 p. 100 autant de femmes cotisantes que hommes cotisants. Il y a aussi eu une tendance à l'égalisation dans le versement des redevances de retraite aux femmes par rapport aux hommes au cours de cette période de 40 ans. Au début de la période, les prestations de retraite versées aux femmes ne représentaient que 64 p. 100 des prestations versées aux hommes, et à la fin de cette période, ce pourcentage était de 82 p. 100. Dans son rapport actuariel régulier le plus récent concernant le Régime de pensions du Canada, l'actuaire en chef prédit que ces écarts se rétréciront davantage, mais que l'égalité ne sera jamais atteinte, du moins d'ici 2050, date qui correspond à la fin de la période d'évaluation par l'actuaire en chef.
En ce qui a trait aux questions propres à chaque sexe, je me limiterai à certaines observations concernant la sécurité de la vieillesse et au supplément de revenu garanti. J'en parlerai en rapport avec l'objectif de l'élimination de la pauvreté chez les personnes âgées.
Plusieurs études approfondies ont été menées récemment sur la pauvreté chez les personnes âgées au Canada. Je pense à deux articles en particulier publiés dans une édition récente de Analyse de politiques, l'un rédigé par M. Kevin Milligan, et l'autre par M. Mike Veal. Les deux articles font état d'une diminution importante du taux de pauvreté chez les aînés au Canada au cours de la période qui va de la fin des années 1970 au début des années 2000.
De fait, le Canada affiche aujourd'hui un des plus faibles taux de pauvreté chez les aînés dans la partie du monde caractérisée par des revenus élevés. Mais il y a deux choses à considérer. D'abord, il y a certains sous-ensembles de population plus âgée qui affichent des taux de pauvreté sensiblement plus élevés que chez la population d'ensemble des aînés. Un de ces sous-ensembles est celui des femmes célibataires plus âgées, particulièrement les veuves ou les divorcées. D'autres recherches menées sur l'aspect le groupe des veuves ont aussi été mentionnées dans une étude de Statistique Canada menée par Bernard et Li, que vous voudrez peut-être que votre personnel examine.
En ce qui a trait aux faibles taux de pauvreté, j'ajouterais qu'il peut y avoir des débats réels sur la façon de définir et de mesurer le degré de pauvreté. Ces débats sont importants quand il est question d'examiner la situation des aînés pauvres, parce que les revenus des ces aînés pauvres sont beaucoup plus fortement concentrés autour du seuil de faible revenu que chez la population qui n'est pas âgée. Si vous choisissez de modifier légèrement ces seuils, vous verrez qu'un nombre important de personnes âgées passent d'un groupe à l'autre. Vous pourrez vous sensibiliser à cet aspect parce que entendrez peut-être des témoignages contradictoires sur cette partie de la population plus âgée dont le revenu est inférieur au seuil de pauvreté.
Il y a aussi quelques questions de politique auxquelles vous voudrez sans doute réfléchir. La première est que la sécurité de la vieillesse et le supplément de revenu garanti permettent d'offrir des garanties de revenu minimum aux couples et aux célibataires plus âgés. Il est frappant de constater que la garantie offerte aux couples âgés est de 1,6 fois le revenu garanti aux célibataires plus âgés. Habituellement, quand cherche à équilibrer le revenu entre les couples et les célibataires, le facteur utilisé est de 1,4 et non de 1,6, de sorte que l'engagement est un peu plus marqué à l'égard des couples plus âgés, du moins semble-t-il, qu'à l'égard des célibataires plus âgés. Vous voudrez donc y réfléchir, particulièrement à la lumière des taux de pauvreté chez les célibataires plus âgés.
L'autre chose très importante est de déterminer le type de rajustements qui devront être apportés à la sécurité de la vieillesse et au supplément de revenu garanti dans le futur. Je le mentionne parce que ces programmes sont indexés au coût de la vie. En général, l'indexation est une bonne chose. Au cours des 25 dernières années ou plus, les revenus moyens n'ont pas crû proportionnellement à l'indice des prix, de sorte que la sécurité de la vieillesse et le supplément de revenu garanti se sont maintenus non seulement en ce qui a trait au pouvoir d'achat, mais aussi à leur valeur comparativement à la moyenne des salaires. L'actuaire en chef s'attend à ce que les marchés du travail se resserrent dans le contexte démographique des années à venir, et j'estime qu'il a raison. La croissance réelle des salaires devrait commencer. Si cela s'avère, la SV et le SRG commenceront à diminuer comparativement au salaire moyen et qu'ils diminueront aussi par rapport au taux de pauvreté.
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Merci de m'avoir invitée. Je me contenterai de quatre points. Mon collègue a déjà abordé deux de ces points.
Le premier que je souhaite aborder est que l'inégalité sur le marché du travail se reflète entièrement dans le RPC, le RRQ, les RPA et les REER, et aussi dans les économies; tant que la question n'aura pas été abordée, probablement dans le cadre d'une politique sur le marché du travail, il continuera d'y avoir un écart entre les pensions des hommes et celles des femmes.
J'ajouterais que l'un des facteurs qu'il faut garder à l'esprit est que les femmes continuent d'avoir des enfants. Oui, les femmes bénéficient d'une clause de retrait lorsqu'elles ont des enfants, mais les recherches les plus récentes montrent que lorsque les femmes reviennent sur le marché du travail, elles n'occupent pas le même poste qu'elles avaient au départ. Elles se situent plus bas dans l'échelle lorsqu'elles reviennent. Souvent, elles reviennent à temps partiel parce que c'est le seul type de travail qu'elles peuvent obtenir. Et cela n'est même pas toujours garanti.
Le second point que je vais aborder est assez important et il concerne le déclin de la prévalence et de la stabilité du mariage, c'est-à-dire que les taux de mariage sont en baisse et que les taux de divorce sont en hausse. Par conséquent, le nombre de familles monoparentales dirigées par une femme sont en hausse. Il y a une forte augmentation de la cohabitation et des unions de fait. Tout cela fait en sorte que les femmes n'ont pas la protection légale ni financière offerte par le mariage, protection qu'elles ont eue pendant un certain temps.
Il y a un changement très important qui se reflète même pour la première vague du baby-boom chez les femmes. Comme on le dit dans le milieu universitaire, le problème est que les femmes sont toujours à un homme près de la pauvreté. Cela est assez vrai comme nous le verrons au point trois. Nous avons parlé des femmes seules. J'aimerais dire que les femmes seules — vous dites les femmes célibataires — représentent jusqu'à 38 p. 100 de la population des plus de 65 ans. C'est 38 p. 100, et 14 p. 100 d'entre elles vivent dans la pauvreté.
Il est intéressant de voir qui supporte le fardeau de cette pauvreté. Parmi les catégories, il y a les femmes seules, les veuves, les divorcées et les femmes séparées. Les femmes qui supportent le fardeau de la pauvreté dans notre pays sont les femmes divorcées et les femmes séparées.
Je vous en donne un bref exemple. Si vous prenez les femmes divorcées et que vous les placez au bas du quintile des hommes, qui correspondrait à 20 p. 100 pour les hommes, 43 p. 100 des femmes divorcées ont le même salaire, ce qui vous donne une bonne idée.
Je veux également ajouter les femmes qui font partie de minorités visibles et les femmes autochtones. Les femmes autochtones sont celles qui dépendent le plus du régime de pension public du pays et ce sont les plus pauvres parmi les plus pauvres. Les femmes des minorités visibles viennent au second rang des personnes les plus pauvres puisque environ 25 p. 100 d'entre elles vivent sous le SFR.
Le quatrième point que je souhaite aborder est celui des dispensatrices de soins. Les femmes font double emploi à cet égard et elles sont des dispensatrices de soins à répétition. En d'autres mots, une femme sur cinq associées au baby-boom est une dispensatrice de soins, ce qui représente cinq millions de personnes. Le problème est que 17 p. 100 d'entre elles font partie de ce que l'on appelle la fameuse « génération sandwich ». Quand cela sera terminé, elles iront en masse s'occuper des parents de leur mari, de leur mari et ainsi de suite. La carrière de dispensatrice de soins n'a guère de cesse et elle n'est pas aussi brève ni aussi légère que ce que l'on pense.
Voilà une question de taille à laquelle personne n'a vraiment pensé: Qu'est-ce qui arrive quand la période de dispensation de soins prend fin? Les recherches les plus récentes nous apprennent que tout au long de ce processus de dispensation de soins aux États-Unis, au Canada et dans les pays de l'OCDE les femmes sont obligées de prendre leur retraite plus tôt, un départ à la retraite qui peut s'apparenter à un vol, parce qu'elles ne pensent pas qu'elles devront prendre une retraite. Qu'arrive-t-il donc quand la période de dispensation de soins prend fin, ce qui pourrait durer jusqu'à 10 ans, et qu'elles cherchent à retourner sur le marché du travail? Leur capital humain s'est détérioré, elles ont dépensé ou utilisé les économies de toute une vie et elles peuvent à peine se permettre de sortir pour chercher un emploi. Ensuite, elles font face à la discrimination parce qu'elles sont des travailleuses plus âgées. Et qui veut de travailleuses plus âgées?
Selon moi, nous devrons nous attarder aux pensions pour aborder, non pas le premier point, parce que je pense qu'il s'agit d'une question du marché du travail, mais les autres points. Je pense que nous devons envisager de faire quelque chose concernant une indemnité pour les femmes divorcées et séparées. Je pense qu'il faut examiner l'entente de parrainage et apporter des changements pour les femmes plus âgées. Je pense à une expansion du SRG, mais je n'en dirai pas davantage.
Est-ce tout?
:
Merci, madame la présidente.
Bienvenue, monsieur Baldwin et madame McDonald.
Monsieur Baldwin, vous avez dit que vous n'apportiez pas de solution, mais que vous nous signaleriez les problèmes. J'espère que vous avez quand même vos idées à ce sujet — vous avez étudié si longtemps — parce que nous cherchons des solutions.
Vous avez parlé de la situation à venir. Vous avez dit aussi que dans les années 1980 à 1996, le revenu des femmes de 65 ans et plus représentait 62 p. 100 de celui des hommes, et que de 1996 à 2006, il ne représentait que 68 p. 100 du revenu des hommes. La différence n'est pas grande.
Pourtant, si je me fie à mon expérience personnelle, les années de 1980 à 1996 sont tout de même des années où les femmes arrêtaient de travailler pour prendre soin de leurs enfants, tandis que dans les années 1996 à 2006, on voyait plus couramment les femmes arrêter pendant une période de temps, prendre un congé parental et retourner sur le marché du travail.
Par contre, le revenu n'a pas augmenté de beaucoup pour autant. Comment expliquez-vous cela?
:
Merci, madame la présidente.
Madame McDonald, monsieur Baldwin, je vous remercie d'être parmi nous cet après-midi.
Monsieur Baldwin, vous avez dit quelque chose qui m'a un peu surprise, à savoir que même d'ici 2050, nous n'aurions pas atteint l'égalité entre les hommes et les femmes au chapitre du revenu de pension. Ça m'a semblé gros, en quelque sorte. On sait qu'à l'heure actuelle, plus de femmes bénéficient d'un régime de pension dans le secteur public. Je me demandais où se situaient les lacunes.
Par ailleurs, on a appris la semaine dernière qu'il fallait retirer tout l'argent de son FEER à l'âge de 90 ans. Toutes les semaines, je vais célébrer un anniversaire de 100 ans ou plus avec des femmes qui ont atteint cet âge vénérable. Or très peu d'hommes atteignent cet âge avancé. Si l'on retire tout son argent à 90 ans, avec quoi vit-on entre 90 et 105 ans, voire 108 ans? De quelle façon peut-on combler cette lacune?
Pour ce qui est des aidantes naturelles, quelqu'un a proposé d'appliquer la même équation que pour les femmes prenant soin des enfants jusqu'à ce qu'ils aient sept ans. Elles peuvent bénéficier d'un crédit pour contributions au Régime des rentes. Les femmes qui s'occupent d'un parent âgé, d'un conjoint malade ou d'un enfant malade pourraient-elles obtenir les mêmes conditions, et ce, pour sept ans également? Est-ce que ça serait profitable, d'après vous? Je pense que ces mesures seraient facilement applicables parce que le processus à cet effet est déjà instauré.
L'argent des REER est aussi pour moi un sujet d'inquiétude. Actuellement, une personne âgée peut cumuler au maximum un revenu de travail de 3 500 $ par année sans être pénalisée, que ce soit à l'égard du Supplément de revenu garanti ou de ses revenus de pension. Elle a donc 3 500 $ de plus dans ses poches et ne paie pas plus d'impôt. Par ailleurs, une personne qui retire 3 500 $ de son REER doit payer l'impôt sur cette somme, ce qui est normal, mais cette somme de 3 500 $ s'ajoute à son revenu, ce qui a pour effet de transférer celui-ci dans une autre fourchette de revenu. La personne perd alors tous ses programmes, soit le Supplément de revenu garanti et les autres programmes auxquels elle a droit. Pourtant, un simple amendement à l'article 13 de la Loi sur la sécurité de la vieillesse permettrait de faire une modification du même ordre — 3 500 $:3 500 $, ça ne bouge pas — et d'accorder une exemption comme dans le cas des gens qui travaillent. Pour une personne qui a travaillé très fort pour mettre de l'argent de côté mais qui est pénalisée par rapport à une autre qui n'en a pas économisé, quelle est l'utilité d'investir de l'argent dans un REER?
Quant au Supplément de revenu garanti, un couple reçoit plus d'argent qu'une personne seule, comme vous l'avez indiqué, monsieur Baldwin. Cependant, si le mari décède, la prestation de la veuve est immédiatement réduite au montant octroyé aux personnes seules, sans qu'il y ait la moindre transition. On ne prend pas en compte le fait que cette personne avait un meilleur revenu quand elle vivait en couple. Après le décès du mari, le changement est très rapide. Elle ne reçoit alors qu'une partie du montant antérieur et se retrouve dans un état de grande pauvreté.
Avez-vous une idée de ce qu'on pourrait faire à cet égard? Les avenues que j'ai proposées sont-elles souhaitables ou faudrait-il quelque chose de plus?
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Premièrement, il faut se demander pourquoi nous ne parviendrons pas à l'égalité des revenus de retraite avec le RPC, puisque tout cela se rapporte au point soulevé par Mme McDonald concernant les écarts de revenu avant la retraite. L'actuaire en chef prévoit que les bénéfices du RPC pour les femmes atteindront jusqu'à 84 p. 100 du niveau que touchent les hommes d'ici 2050, mais c'est tout.
En ce qui a trait aux prestataires de soins, vous avez raison en disant qu'il serait possible d'exempter les périodes de prestation de soins. Je suppose qu'il faudrait une mesure administrative discrète permettant de déterminer quand les gens sont en mode de prestation de soins et quand ils ne le sont plus, mais si vous pouvez surmonter ce problème, vous pourrez probablement y arriver.
Le fait de devoir utiliser les fonds accumulés dans un REER avant d'atteindre l'âge de 90 ans montre bien que le système n'a pas suivi l'évolution de la mortalité. De fait, j'allais mentionner que dans la version non révisée de mes observations on retrouve un certain nombre de choses que nous ne connaissons pas concernant les REER et les plans de contribution définis. Une de ces choses que nous ne connaissons pas est l'expérience réelle des gens qui les utilisent. Nous ne savons pas si les gens manquent d'argent avant d'atteindre la fin de leur vie ou s'ils ont été un peu trop prudents. C'est une de ces choses importantes que nous devrions connaître davantage et que nous ne connaissons pas, particulièrement parce qu'il existe davantage de tels arrangements.
En dernier lieu, je pense que vos observations sur le taux de récupération fiscale en vertu du SRG sont très importantes, non seulement pour savoir ce que les gens doivent faire avant la retraite, mais également du point de vue des incitatifs que les gens doivent avoir après avoir pris leur retraite, surtout s'ils ont un faible revenu. Il s'agit également d'une question où il existe une tension réelle entre ce que vous pourriez vouloir pour des motifs financiers et ce que vous voudriez avoir pour profiter d'avantages améliorés. Vous pourriez soulager ces problèmes bien entendu si vous augmentiez la SV et réduisiez le SRG, mais en l'occurrence vous auriez beaucoup plus d'argent provenant des comptes publics, et cela suppose des problèmes plus particuliers. Le dilemme est réel.
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Une personne pourrait être en situation de pauvreté et une autre pourrait ne pas l'être. Nous savons qu'actuellement il y a plusieurs femmes âgées qui sont restées à la maison et qui ont élevé leurs enfants. Elles s'imaginaient que la pension de leur mari serait suffisante et qu'elles seraient prises en charge d'une manière ou d'une autre. Je pense que les femmes d'aujourd'hui sont beaucoup mieux informées.
Un professeur est venu nous dire que les choses avaient changé de façon marquée ces 10 dernières années, de sorte qu'il y a maintenant un problème avec les femmes âgées, dont plusieurs sont veuves, et nous devons les aider. Je ne crois pas que le régime de retraite puisse aujourd'hui les aider à moins de créer un régime qui soit davantage un programme social qui permettrait d'augmenter les prestations, un régime qui serait davantage un programme social. Je pense que nous voulions également envisager la façon de nous assurer que les femmes auront une pension suffisante.
Vous faites référence à certaines choses. Voici ce que je saisis mal. Plusieurs de ces aspects sont des questions de choix de vie. Par exemple, le fait de rester à la maison avec un enfant est un choix qu'une femme fait. Elle décide qu'elle veut le faire. Quand elle prend cette décision, peut-être qu'elle et son mari se disent que parce qu'elle n'a pas de revenu, ils se contenteront de réduire son revenu en contribuant à un REER de conjoint ou qu'ils pourront épargner cet argent. La femme prend une décision réfléchie de demeurer à la maison. Dans les circonstances, comment reconnaissons-nous la valeur que ces gens donnent à leur geste et la valeur qu'ils donnent à notre société en restant à la maison, mais en même temps en n'enlevant rien aux personnes qui disent ne pas vouloir rester à la maison parce qu'elles voudront confier leurs enfants à un service de garde? Dans ce cas, nous nous approprions leur contribution financière pour la donner à la femme qui reste à la maison.
Est-ce que vous arrivez à suivre mon raisonnement? Je change d'approche. Un autre choix de vie est le divorce. Il y a tellement de raisons différentes de raisons pour lesquelles les gens divorcent, mais bien souvent il s'agit d'un choix et d'un choix qui coûte cher. Il y a tout l'aspect financier. Encore une fois, il y a des personnes qui paient leurs impôts et qui travaillent fort et ainsi de suite, et peut-être que ces gens ne divorceront pas, mais aujourd'hui, nous utilisons leur revenu pour aider les personnes qui divorcent, pour donner un supplément de revenu à ces personnes.
Je me demande comment nous envisageons les femmes qui, aujourd'hui, vivent sous le seuil de pauvreté et qui sont veuves. Ces femmes ont besoin de notre aide. C'est donc une partie du problème. Peut-être est-ce là la SV à laquelle vous avez fait référence, monsieur Baldwin. Partant de cela, comment faire pour ne pas punir ces gens et ne pas pénaliser d'autres personnes en raison de la décision de certaines personnes de rester à la maison pour garder leurs enfants ou de demander le divorce?
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Merci, madame la présidente.
Madame McDonald, je pense un peu comme vous. On est rendus à un tournant où un choix de société important s'impose. Dans notre vie de parlementaire, on a souvent fait des choix de société importants. Je pense au Québec, entre autres, quand on a décidé de mettre en place des garderies, le congé parental. Il y avait effectivement des coûts reliés à cela, mais c'était important pour la société. Il fallait faire le pas vers cela.
Aujourd'hui, plusieurs intervenants sont venus dire beaucoup de choses que vous avez dites à l'égard des femmes. Ce n'est pas nécessairement ce que l'on voulait entendre, mais cela fait partie de notre réalité. La vie d'aujourd'hui, c'est cela. C'est beaucoup plus individuel que collectif. Ma grand-mère a eu 21 enfants. La maison était toujours pleine. L'un apportait son jambon, l'autre, son rôti. Aujourd'hui, cela n'existe plus. Quand on a une famille de deux et que les deux meurent, la mère de famille se retrouve souvent avec des problèmes financiers importants. Elle est finalement seule dans la société. C'est également une réalité.
Le comité cherche un moyen de régler les problèmes auxquels font face les femmes actuellement. Cela ne date pas d'aujourd'hui; ces problèmes se sont accumulés tout au long de ces années. Toutefois, cela a changé. Maintenant, les femmes prennent une place importante dans la société. Il faut tout de même s'attaquer à toutes les inégalités qui sont présentes.
Les femmes dépendent assurément des régimes de retraite publics. C'est évident. Plusieurs intervenants nous ont dit qu'il fallait apporter des modifications substantielles aux régimes existants. Au Québec, des discussions ont été entreprises avec la RRQ. Au Canada, c'est le RPC. Plusieurs proposent même de doubler le taux de remplacement. Actuellement, il est de 25 p. 100. Ils proposent de le doubler pour qu'il soit de 50 p. 100. Plusieurs suggèrent même de mettre en place un régime public à prestations déterminées.
J'aimerais vous entendre sur ce sujet, sur le fait que le gouvernement doive prendre une position importante à cet égard.
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Je voudrais poser une question rapide.
Vous nous avez fourni une donnée statistique intéressante: les femmes qui prodiguent des soins ou, selon mois, qui font du travail non rémunéré, représentent 25 milliards de dollars dans le PIB canadien. Je me préoccupe beaucoup pour ces femmes. Je les ai vues quand j'étais médecin. Ce sont les femmes qui écopent dans le cas d'un divorce. Imaginons qu'elles soient mariées parce que nous savons que plusieurs de ces femmes ont tendance à vivre beaucoup plus vieilles aujourd'hui. Si elles ont divorcé de leur mari, si elles avaient accès à un RPC à cette époque, ce n'est plus le cas parce qu'il s'agissait seulement d'un petit montant, surtout si cette personne s'était remariée. Aujourd'hui, elle n'a plus de prestation de survivant.
Et pourtant, elles ont fait beaucoup. C'est une question que le Canada a soulevée aux Nations Unies en 1998, à l'époque où j'étais ministre de la Condition féminine. Les Nations Unies ont aujourd'hui relevé l'idée lancée par le Canada et cherchent à la mettre en oeuvre dans plusieurs pays. L'organisme estime que le travail non rémunéré représente des billions de dollars. En bout de ligne, ce sont les plus pauvres parmi les femmes. Comment réagissons-nous?
Vous avez dit une chose importante concernant la valeur. J'aurais aimé que nous abordions cet aspect, parce que nous n'en avons pas beaucoup parlé. Ces femmes sont tombées entre deux chaises. Qu'est-ce que nous faisons pour donner une valeur au travail? Nous donnons une valeur au travail non rémunéré quand nous payons le service d'un travailleur des services à l'enfance, quand nous payons pour des services à domicile, quand nous payons pour une infirmière en gériatrie. Nous faisons tout cela et pourtant ces femmes n'ont rien pour le travail qu'elles accomplissent. Il n'y a aucune valeur rattachée à ce travail, parce que la femme le fait à la maison, parce qu'elle est obligée de le faire, parce que personne d'autre n'est là pour la remplacer. En bout de ligne, à la fin de sa vie, elle est dans la pauvreté et c'est elle qui est la plus mal en point parce que la pauvreté est le plus grand déterminant de la santé et que cet état de santé coûte cher au régime de soins de santé et ainsi de suite.
Comment notre société peut-elle l'aider davantage, d'une manière plus indépendante tout en valorisant le travail? J'aurais aimé que quelqu'un aborde cette question parce qu'elle est très importante et j'estime que nous n'y avons pas réfléchi.
Avez-vous autre chose à dire à ce sujet?