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Bonjour, tout le monde. Merci pour votre ponctualité. Je vous en suis très reconnaissant.
Nous avons deux points à l'ordre du jour. Tout d'abord, la séance sera surtout consacrée à la reprise de notre étude. Ensuite, de 17 heures à 17 h 30, nous allons nous pencher sur les travaux futurs du comité; nous prendrons donc une pause à 17 heures tapantes avant d'entamer la deuxième partie. Pendant la première heure et demie, conformément au paragraphe 108(2) du Règlement, nous poursuivrons notre étude sur la contribution d'une approche intégrée des services énergétiques dans les collectivités canadiennes.
Nous accueillons aujourd'hui deux témoins de B.C. Hydro: Joanne McKenna, gestionnaire de projet, Stratégie de production décentralisée, Service d'aide et de fidélisation de la clientèle; et Victoria Smith, gestionnaire, Service des Autochtones et des communautés durables, Gestion des comptes clés. Nous recevons également Douglas Stout, vice-président de la commercialisation et de l'expansion des affaires à Terasen Gas, ainsi que Mel Ydreos, vice-président des opérations à Union Gas Limited.
Bienvenue à tous.
Nous allons d'abord entendre les déclarations; chaque groupe aura jusqu'à 10 minutes pour faire son exposé. Si la greffière dit que c'est moins, alors on n'aura pas le choix. Comme il y a trois exposés, ce serait bien si vous pouviez être brefs.
Nous allons commencer par Joanne McKenna de B.C. Hydro.
Tout d'abord, je tiens à vous remercier de nous avoir invités ici. Nous sommes très heureux de comparaître devant vous pour vous parler de certains des grands programmes innovateurs auxquels travaille B.C. Hydro et qui, à notre avis, appuient l'initiative des municipalités durables.
Trois des principaux éléments à retenir, c'est que nous observons que les collectivités commencent à jouer un rôle de chef de file dans les questions relatives à l'énergie. Elles s'y intéressent de plus en plus, et cet intérêt va en grandissant. Les clients veulent avoir leur mot à dire dans les décisions en matière d'énergie; ils veulent examiner comment l'énergie touchera l'aménagement du territoire, le développement économique et les possibilités de croissance futures dans leurs collectivités.
B.C. Hydro voit une occasion de les aider, et une des façons consiste à accroître le soutien technique et à ajouter un certain financement à petite échelle pour mener des études. Deuxièmement, l'intégration et la coordination du financement et des programmes de politiques sont extrêmement importantes. Si nous pouvons regrouper les fonds, nous pourrons créer plus de projets et plus d'occasions favorables à toutes les parties. Troisièmement, nous avons besoin de mettre au point et d'appliquer des solutions plus pratiques. Je sais qu'on abordera probablement le dossier de Dockside Green. Je vais laisser cette question pour plus tard, mais il s'agit d'un exemple concret de projet pratique qui pourrait donner des résultats positifs.
La première diapositive décrit qui nous sommes. Je vais la passer en revue très rapidement.
Je crois qu'il est utile de savoir que B.C. Hydro est une société d'État provinciale. Nous sommes la troisième société d'électricité en importance. Nous exploitons principalement des centrales hydroélectriques. Nous avons atteint et légèrement dépassé un objectif de 90 p. 100 en énergie propre et renouvelable grâce à notre programme vigoureux, intitulé « Power Smart » qui, je crois, fait l'envie de certaines des autres sociétés de services publics. Enfin, nos tarifs sont parmi les plus bas au Canada, ce qui est à la fois une bénédiction et une malédiction, surtout lorsqu'on essaie de mettre sur pied de nouveaux projets.
La diapositive suivante porte sur les collectivités durables selon le modèle de Quest. B.C. Hydro partage la même vision de ce que devrait être une collectivité de l'avenir, c'est-à-dire une collectivité où l'on trouve des systèmes énergétiques intégrés et des options d'approvisionnement local.
Comme je l'ai dit tout à l'heure, non seulement les clients s'intéressent de plus en plus à l'aménagement du territoire et à l'infrastructure commerciale, mais ils considèrent l'énergie comme un moyen de créer des sources de revenus supplémentaires, de planifier des projets en fonction de leurs collectivités, de comprendre les demandes et les besoins futurs et d'y répondre.
La diapositive suivante décrit le contexte en Colombie-Britannique. La province compte un plan énergétique très progressiste qui est entré en vigueur en 2007. Ce plan s'applique à B.C. Hydro parce que, pour la première fois, on nous a confié un objectif de conservation de 50 p. 100 et un objectif d'autosuffisance que nous devrons atteindre d'ici 2016. Dans le cadre de ce plan, nous devons également atteindre un objectif de production d'énergie propre de 90 p. 100. Tout cela nous a amenés à élaborer et à faire avancer certains des programmes auxquels nous participons actuellement. C'est un contexte important.
Je crois qu'il est aussi intéressant de noter que la province a mis de l'avant un fonds innovateur pour l'énergie propre, appelé le fonds « ICE », qui est axé sur les projets d'énergies renouvelables et les possibilités d'infrastructures municipales durables.
Par ailleurs, nous avons une charte audacieuse pour la lutte contre les changements climatiques. B.C. Hydro envisage de devenir « carboneutre » d'ici 2020, c'est-à-dire qu'elle cherche à ne produire aucune valeur nette d'émissions. Encore une fois, même si nous exploitons principalement des centrales hydroélectriques, une partie de notre réseau assure la distribution du gaz naturel, mais il s'agit d'une infrastructure vieillissante qui n'est pas à la fine pointe de la technologie.
Pour ce qui est des besoins futurs, B.C. Hydro les divise en trois catégories.
Premièrement, nous chercherons à obtenir une conservation rentable et pratique.
Deuxièmement, dans le cadre de son plan énergétique, notre gouvernement provincial nous a enjoints d'acheter davantage auprès du secteur privé, ce qui comprend les producteurs d'énergie indépendants, les premières nations ou les municipalités et les collectivités.
Enfin, nous construirons plus d'infrastructures. Nous examinerons nos centrales et nos barrages hydroélectriques actuels, puis nous chercherons à en ajouter d'autres. À titre d'exemple, mentionnons notre centrale de Revelstoke au Nord de la Colombie-Britannique, où nous avons ajouté deux autres unités de turbines. Nous disposons ainsi d'une capacité supplémentaire dans notre zone de couverture.
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C'est parce que je ne veux pas dépasser les 10 minutes. Mais je vais m'en tenir à l'essentiel.
La diapositive suivante contient beaucoup d'informations. Je n'en couvrirai qu'une partie, et je vais y aller plus lentement.
B.C. Hydro a de tout temps été engagée à l'échelle de la province, comme en témoignent ses activités de planification. Nous le faisons par l'entremise de notre plan d'acquisition à long terme et de notre processus de planification de l'énergie. Nous prévoyons nos besoins énergétiques dans 20 ans, dans 50 ans, etc.
Côté conservation, B.C. Hydro a surtout participé sur le plan de l'éclairage, ce qui a eu une incidence sur la technologie des lampes électriques utilisées dans les réfrigérateurs, et sur le plan des sites et des édifices, par exemple des édifices à haut rendement énergétique, etc.
En fait, nous nous sommes rendu compte qu'il faut maintenant envisager de participer dès les premières étapes du processus, et c'est en partie à cause de la façon dont les collectivités s'intéressent de plus en plus aux questions en matière d'énergie — en tout cas, il y a sûrement eu un groupe de travail sur les collectivités durables.
Ce que le diagramme tente de montrer, c'est que notre participation a été très étroite et ciblée; nous devons prendre du recul pour avoir une vue d'ensemble et retourner au niveau local ou régional, où nous pouvons commencer à influer sur les activités de développement avant qu'elles ne soient réalisées. Si nous y arrivons, nous aurons un plus grand effet sur les économies d'énergie, et il sera plus rentable de prendre cette mesure au début du processus qu'à la fin.
La diapositive suivante montre quelques exemples de municipalités qui jouent un rôle de chef de file. Je ne vais pas tout lire. Ce que je veux souligner, c'est que B.C. Hydro a joué un rôle de premier plan auprès des administrations locales et municipales. Elle comprend la valeur des collectivités durables...
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À la page 7, on trouve quelques exemples de municipalités qui ont assumé un rôle de chef de file; elles ont soit élaboré des plans énergétiques durables et communautaires, soit participé à la cartographie énergétique de district ou encore envisagé d'inclure des normes pour les bâtiments municipaux dans leurs lois et leurs collectivités.
La diapositive 8 illustre essentiellement la vision d'une collectivité durable selon B.C. Hydro et les avantages que cette dernière peut en tirer. On voit plusieurs termes sur cette image.
L'innovation technologique dans une collectivité durable peut aider B.C. Hydro à créer ce que nous appelons un réseau intelligent, c'est-à-dire un réseau qui nous permet de transmettre des messages par câbles, des messages comme: « On doit éteindre votre appareil » ou « Il y a une crise sur le réseau à cause d'une charge ou d'une défaillance du circuit, et on va puiser de l'énergie dans votre voiture hybride rechargeable ». Tout cela sera possible dans l'avenir — le réseau intelligent sera probablement en place d'ici 10 à 20 ans —, mais nous commençons déjà à y penser quand nous planifions ces collectivités.
En ce qui concerne les bâtiments verts, il y a des économies du côté de la demande. Si un édifice est écologique, il utilise moins d'énergie.
Pour ce qui est de l'énergie communautaire, on aide à réduire les charges de chauffage et de refroidissement et, encore une fois, à utiliser moins d'énergie; c'est plus efficace.
Au chapitre de la production décentralisée, on permet aux clients de trouver des solutions qui leur conviennent le mieux et, dans certains cas, il est possible de fournir des sources de revenus supplémentaires à leur municipalité, à leur base industrielle ou à leur industrie.
Dans le secteur des transports durables, on entend également parler de voitures électriques rechargeables que l'on peut essentiellement brancher à la maison. Dans l'avenir, B.C. Hydro pourra recourir à cette énergie si elle en a besoin à cause d'une certaine crise ou d'une contrainte dans le réseau; c'est assez futuriste.
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C'est exact; c'est une voiture électrique. B.C. Hydro travaille également à la fabrication d'un pilote de véhicule électrique hybride.
Je vais laisser tomber la diapositive « L'entreprise d'électricité de l'avenir ». Vous pourrez la lire. On y explique plus en détail la production décentralisée et la façon dont les municipalités pourraient devenir leurs propres usines de production.
Je vais également sauter la diapositive numéro 10 sur l'énergie renouvelable à hydrogène. C'est un projet intéressant dans la collectivité éloignée de Bella Coola, et nous pourrons y revenir plus tard.
Pourquoi ne pas aller à la dernière diapositive, où l'on trouve les recommandations? C'est ce que nous voulons vraiment que vous reteniez.
Je veux souligner que le gouvernement fédéral dispose déjà d'un certain nombre de programmes qui nous permettent de faire avancer les sources d'énergie renouvelables et qui nous offrent des occasions de perfectionner des technologies. Toutefois, je crois que le gouvernement fédéral pourrait faire preuve d'un plus grand leadership, et j'aimerais vous faire part de notre point de vue sur ces possibilités.
Nous croyons qu'il serait utile de tenir compte de l'efficacité énergétique dans toutes les dépenses en matière d'infrastructure, notamment en s'inspirant de l'approche Quest au moment d'envisager la construction de nos routes, de nos collectivités ou de nos hôpitaux. Si nous pouvons nous rendre au niveau de base, nous pourrons construire des bâtiments plus écologiques ou plus éconergétiques. Envisagez de créer des dispositions d'action accréditive pour la catégorie 43.1. En ce qui a trait au crédit d'impôt, il y a déjà l'amortissement et les frais liés aux énergies renouvelables et à la conservation au Canada pour les dépenses à l'étape du prédéveloppement, qui permettent de faire passer les avantages fiscaux aux actions accréditives à des investisseurs tiers. Si un tiers travaillait avec une municipalité ou une autre entité, il pourrait profiter de cet avantage fiscal même s'il n'était pas le propriétaire de l'installation. Je pense qu'il est possible d'envisager des partenariats créatifs avec le secteur privé et les administrations locales pour créer des solutions dans les collectivités.
En ce qui concerne le fonds pour l'infrastructure verte, je crois que c'est merveilleux d'y avoir consacré autant d'argent. Ce que nous voulons savoir, c'est comment ces fonds seront répartis, à quoi ils seront liés et comment le tout sera coordonné. Nous proposons qu'ils soient ciblés sur les systèmes énergétiques communautaires intégrés ainsi que sur la planification et l'infrastructure.
Bien entendu, nous aimerions qu'il y ait un financement accru pour les activités de R-D ainsi que pour la technologie et l'innovation. Je crois qu'il existe plusieurs programmes, notamment écoÉNERGIE, mais je ne suis pas sûre de ce que l'avenir lui réserve. Je sais que CANMET travaille un peu sur ce dossier, et RNCan fait de l'excellent travail. Nous avons eu des possibilités de partenariat avec RNCan et nous avons pu réaliser des études de faisabilité sur l'énergie marémotrice dans les îles de la Reine-Charlotte. Nous voulons que ce travail se poursuive.
Cela m'amène à mon dernier point, à savoir la coordination des programmes fédéraux, provinciaux, municipaux et régionaux. Dans le cadre de notre étude de faisabilité dans les îles de la Reine-Charlotte, la province de la Colombie-Britannique, le gouvernement fédéral et B.C. Hydro ont travaillé ensemble en vue de trouver une solution pour une collectivité hors réseau qui utilise actuellement le diesel.
L'autre point à prendre en considération, c'est la nécessité d'encourager des partenariats internationaux et des pratiques exemplaires. Le Canada accuse un retard en ce qui concerne les innovations technologiques, particulièrement la création de collectivités durables et la façon dont nous utilisons et traitons notre énergie. Nous devons nous inspirer de certains des leaders — et bon nombre d'entre eux se trouvent en Europe — pour établir ces relations et apprendre d'eux.
Enfin, je veux souligner encore une fois que nous devons travailler à mettre en oeuvre des solutions pratiques et rapides pour démontrer que ce projet peut fonctionner, qu'il peut être rentable et qu'il peut donner des économies d'énergie et de coûts à long terme.
Merci.
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Merci. Je vais entrer dans le vif du sujet, en commençant par la première diapositive intitulée « Terasen Inc. ».
Je vais d'abord vous donner quelques renseignements généraux. Nous sommes une société de distribution de gaz naturel et d'énergies de remplacement en Colombie-Britannique. Nous avons investi environ 4 milliards de dollars dans ce domaine. Nous faisons partie du groupe d'entreprises Fortis, dont le siège social se trouve à St. John's, à Terre-Neuve. Fortis possède des entreprises d'électricité et de gaz partout au Canada.
Avec plus de 900 000 clients dans 125 collectivités, nous avons une zone de couverture très vaste dans l'ensemble de la province de la Colombie-Britannique. Et nos activités sont réglementées par la British Columbia Utilities Commission.
Je passe maintenant à la diapositive suivante, intitulée « Les joueurs ». Quand nous parlons de systèmes d'énergie de quartier, comme nous les appelons, ou de programmes de type Quest, nous divisons les intervenants en deux catégories: d'une part, les acteurs, c'est-à-dire les promoteurs et les joueurs sur le terrain, et d'autre part, les catalyseurs qui appuient de différentes façons.
Par catalyseurs, on entend les groupes qui établissent les politiques, qui aident peut-être sous la forme d'un financement de démarrage, qui favorisent la sensibilisation et qui mettent sur pied des initiatives. On y trouve donc les gouvernements fédéral et provinciaux ainsi que les ONG et les organismes de réglementation de l'énergie.
Quant aux acteurs, ils englobent essentiellement les administrations municipales, c'est-à-dire les zones dans une municipalité donnée qui sont appuyées par des promoteurs et des constructeurs, autrement dit les gens qui construisent de nouvelles infrastructures; on trouve aussi les services publics, qui construisent, possèdent et exploitent des systèmes d'énergie et, bien entendu, les fournisseurs de technologies, ce qui comprend les gens qui font la R-D et ceux qui fabriquent et développent de nouvelles technologies, comme les panneaux solaires, etc.
Passons à l'autre diapositive sur la contribution des distributeurs de gaz. Pour nous, un distributeur de gaz ne se résume pas seulement à sa charge gazière; nous avons un point de vue plus large puisque nous nous considérons comme un distributeur d'énergie par pipelines. À mesure que nous avancerons, vous verrez que les pipelines servent à distribuer plusieurs types d'énergie, bien souvent sous forme liquide, pour les systèmes énergétiques à l'intérieur des édifices.
On constate que les distributeurs ont évidemment un savoir-faire opérationnel et une portée dans les diverses zones qu'ils couvrent à la grandeur du pays. Nous avons la capacité de pousser des solutions plus diversifiées. Nous avons le savoir-faire nécessaire pour les distribuer dans tout le territoire de service; nous examinons donc les options qui existent dans les diverses collectivités et nous essayons vraiment de les optimiser sur une plus grande échelle au lieu de laisser chaque collectivité faire cavalier seul.
Autre point: les distributeurs de gaz sont tous des entités du secteur privé, c'est-à-dire des entreprises de services publics appartenant à des investisseurs. Ils font donc appel aux capitaux et au savoir-faire du secteur privé. Résultat: les gouvernements n'ont plus besoin de financer cette infrastructure. Le secteur public pourrait jouer un certain rôle, mais il ne s'occupe pas du financement de cette nouvelle infrastructure. Les distributeurs de gaz peuvent même libérer les capitaux à partir des édifices existants grâce à l'acquisition de systèmes énergétiques, comme des systèmes de chaudières, dans un hôpital, qui peuvent être intégrés dans un système d'énergie de quartier dans une petite ou une grande ville. Ils permettent aux gouvernements d'atteindre leurs objectifs en matière de changement climatique, ce qui varie évidemment d'une zone à l'autre et d'une municipalité à l'autre partout au pays, mais disons que c'est un pas dans la bonne direction.
Par ailleurs, le contexte étant réglementé, nous estimons que nos prix sont justes et concurrentiels. Dans un tel contexte, les prix sont surveillés, de même que la façon dont ils sont établis et imposés aux divers clients.
La réglementation assure donc une transparence; en effet, n'importe quel client, contribuable et organisme peut intervenir dans les démarches réglementaires pour avoir une idée de ce qui se passe.
Et fait plus important, dans le monde où nous vivons, il faut palier le risque de faillite de l'entité qui investit. Grâce au processus réglementé, il y a beaucoup de transparence quant à la structure du capital de l'entité qui fait l'investissement, et cet aspect est également appuyé par des règles et des règlements. On trouve beaucoup de transparence même dans le processus d'émission de titres de créance par une entreprise de services publics du secteur privé, processus qui est également soumis à l'examen des organismes de réglementation, à l'intérieur d'une province. Ainsi, nous avons un bon cadre de travail et une bonne assise pour mettre au point des systèmes d'énergie de quartier.
Passons à la diapositive suivante, « Options d'énergies de remplacement »; on fait ici un survol des différents éléments qui pourraient coexister, sans toutefois être nécessairement tous intégrés dans un même système. Sur le plan des collectivités, chacune d'entre elles présente différentes occasions. Dans une ville où il y a une multitude de possibilités, on pourrait agencer différents outils ou types d'énergie pour mettre au point un système énergétique intégré global. Les énergies de remplacement, comme on les appelle, seraient ensuite intégrées aux réseaux de distribution de l'électricité ou du gaz naturel, assurant ainsi la fiabilité et le soutien. Certains réseaux étant utilisés de façon intermittente, on peut les utiliser comme filets de sécurité et, comme Mme McKenna l'a dit, on peut puiser de l'énergie à même ces réseaux — supposons le biogaz — ou puiser de l'électricité à partir de ces systèmes ainsi que du réseau.
Passons à la diapositive suivante qui présente quelques exemples pratiques tirés de notre expérience. Je ne vais pas entrer dans les détails.
Nous travaillons actuellement à plusieurs projets en Colombie-Britannique, parmi lesquels certains existent depuis quelques années et sont en cours de développement. Celui que vous voyez ici, c'est une revalorisation d'une friche industrielle, à Coquitlam, en Colombie-Britannique. Le projet, que nous avons mis au point, consiste à remettre en valeur une friche industrielle; un promoteur privé s'occupe de la revalorisation, et nous travaillons avec lui pour développer le système énergétique; la ville de Coquitlam a fourni un soutien sur le plan du zonage et elle nous aide à mener à bien ce projet. Ce sera un complexe résidentiel, commercial et industriel, à fins multiples et à différentes sources d'énergie. On intégrera la chaleur résiduelle produite par l'usine de recyclage locale, de même qu'une application géothermique; il y aura également possibilité d'ajouter une chaudière alimentée à la biomasse, de distribuer du gaz naturel sur le réseau, et même d'installer éventuellement la technologie héliothermique, etc., sur chaque édifice — c'est donc un assortiment d'éléments. Bien entendu, le projet sera construit sur plusieurs années, à mesure que le quartier évoluera.
Sur la diapositive suivante, on voit un autre survol d'un complexe résidentiel à plusieurs unités sur l'île de Vancouver. Je ne vais pas trop m'y attarder, mais il s'agit vraiment de construire un système de géothermie intégrée au gaz naturel dans une habitation multifamiliale sur une période de plusieurs années.
Le prochain système est un projet intercalaire à Victoria, en Colombie-Britannique. Il s'agit d'un vieil immeuble de magasins appartenant à la Compagnie de la Baie d'Hudson que l'on va convertir en condominiums. On trouve, tout près de là, des complexes de bureaux et une piste de hockey locale. On envisage d'intégrer un système géothermique dans ce complexe de condominiums et, avec le temps, on ajoutera une variété d'immeubles à bureaux du gouvernement, une patinoire et d'autres immeubles résidentiels et commerciaux dans un système intégré d'énergie de quartier dans la ville de Vancouver. C'est donc un mélange de ces différents éléments.
Nous avons également des projets de plus petite envergure dans des centres plus petits en Colombie-Britannique, notamment dans les villes au Nord, dans la partie centrale de la Colombie-Britannique et dans la région du Lower-Mainland-Vancouver; encore là, il s'agit de regrouper différents composants de ces types de systèmes.
Je vais passer à la dernière diapositive, qui porte sur les systèmes d'énergie locaux. Je crois que cela résume bien le concept ici. C'est ce que nous visons. On a besoin d'au moins une source d'énergie thermique pour pourvoir extraire la chaleur parce que c'est le gros de ce que nous offrons pour le chauffage et l'eau chaude. Cette énergie thermique est transportée par des conduites d'eau et des pipelines pour une variété d'usages. Grâce à la combinaison des options de chaleur et de refroidissement dans ce complexe, il est possible d'optimiser l'ensemble du système.
En regroupant le tout, on obtient différentes solutions pour différentes collectivités. Selon qu'on soit en Colombie-Britannique, en Saskatchewan ou en Ontario, on a différentes conditions météorologiques, différents types d'industries et différentes sortes d'immeubles; il faut donc trouver une solution qui est adaptée à chaque collectivité et à chaque situation.
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Merci beaucoup, monsieur le président. Je remercie le comité de me donner l'occasion de comparaître devant vous.
Je suis très heureux de représenter la compagnie Union Gas Limited. Nous sommes la première société en importance pour la transmission, le stockage et la distribution intégrés du gaz naturel. Nous desservons plus de 1,3 million de clients dans plus de 400 collectivités du Sud-Ouest, de l'Est et du Nord ontarien.
Dans le domaine des systèmes énergétiques intégrés, nous essayons de joindre l'acte à la parole en faisant preuve d'un certain leadership. Cet après-midi, je vais vous donner quelques exemples qui montrent comment nous participons à ce domaine, comment nous essayons de faciliter certains de ces nouveaux concepts et idées, comment nous percevons l'énergie et comment nous l'utilisons.
Passons à la diapositive sur le centre de service de Burlington, qui figure parmi les trois centres de service que nous sommes en train de construire. Celui-ci est déjà achevé. Il est occupé depuis environ neuf mois. Les deux autres — un à Windsor, en Ontario et l'autre à Kingston — seront terminés plus tard cette année. La particularité de ces édifices réside non pas dans le fait que nous avons choisi une norme très élevée pour leur efficacité énergétique, c'est-à-dire la certification LEED, catégorie or, mais dans le fait que nous avons changé fondamentalement la façon dont nous considérons les édifices du point de vue de l'énergie. Ces édifices sont autosuffisants. Ils utilisent du gaz naturel pour répondre à leurs besoins en électricité, puis versent la capacité excédentaire dans le réseau. Ces édifices sont munis de systèmes autonomes qui sont capables de retourner de l'électricité dans le réseau tout en utilisant la chaleur excédentaire qui est générée pour l'édifice.
Il importe de noter qu'il s'agit là d'un virage fondamental dans la façon dont nous concevons des systèmes énergétiques, et c'est le meilleur exemple que je puisse utiliser. D'habitude, dans ces types d'édifices, nous aurions des génératrices d'appoint. Les édifices importants ont des fonctions de planification et de répartition, des fonctions d'urgence, et nous devons y installer des génératrices d'appoint en prévision de pannes d'électricité. Ces nouveaux édifices, quant à eux, n'ont pas de génératrices d'appoint parce que c'est le réseau qui joue ce rôle. Comme ces édifices génèrent leur propre électricité, on change complètement la façon de concevoir et de construire ces sites.
Nous sommes également très heureux de collaborer avec Burlington Hydro dans sa récente initiative, appelée GridSmartCity; il s'agit d'un plan de 10 points sur la façon dont les énergies renouvelables, la conservation et les systèmes de ce genre peuvent coexister à l'intérieur du réseau et la manière dont on peut repenser fondamentalement toute notre approche relative à l'utilisation et à l'approvisionnement de l'énergie au sein de la collectivité.
La diapositive suivante porte sur la ville de Guelph. Comme on l'a dit tout à l'heure, les municipalités commencent à prêter attention aux plans énergétiques communautaires. Je suis très heureux de dire que nous avons collaboré avec la ville de Guelph, et je considère la ville de Guelph comme l'un des chefs de file dans ce domaine. La ville a été très proactive. Elle a vraiment remis en question le statu quo et a réfléchi activement à la façon de créer, de distribuer et d'utiliser l'énergie dans une collectivité donnée. À preuve, l'Université de Guelph envisage actuellement de construire une centrale de cogénération assez importante qui répondra non seulement à ses propres besoins énergétiques, mais qui fournira de l'électricité au réseau et répondra aux besoins de la ville de cette façon.
Voilà donc des occasions fort stimulantes. Le rôle que nous jouons, c'est celui de combler les écarts sur le plan du savoir, parce que d'autres collectivités dans notre zone de couverture se sont engagées dans des discussions semblables. Nous pouvons leur présenter ces idées et discussions communes et leur faire part des leçons que nous avons tirées auprès de ces municipalités, puis regarder ensemble ce qui pourrait fonctionner pour la collectivité parce que, comme on l'a mentionné tout à l'heure, il n'y a pas de solution universelle. Étant donné que chaque collectivité a des caractéristiques différentes — qu'elles soient urbaines ou rurales —, il faut choisir les technologies et les applications qui lui conviennent le mieux.
Permettez-moi de passer à la diapositive suivante qui porte sur les biogaz. Voilà un autre développement récent, du moins dans notre zone de couverture. C'est ici que nous avons l'occasion de transformer les déchets agricoles en énergie. D'après la plupart des discussions jusqu'à présent, l'électricité produite par les biogaz ne serait utilisée que dans l'endroit où la transformation a lieu.
Eh bien, nous avons maintenant la technologie pour transformer le biogaz en gaz naturel de qualité pour les pipelines, le rendant ainsi une source d'énergie propre dans le réseau de gazoducs. Encore une fois, c'est très tôt, mais c'est une nouvelle excitante. Nos travaux sur ce dossier ont pris de l'ampleur, et nous tenons certes à faire avancer ces idées parce que cette solution permet un approvisionnement d'énergie propre dans notre réseau de gazoducs.
Je vais passer à la diapositive suivante pour vous parler un peu de notre présence internationale, sujet qui a été évoqué tout à l'heure.
Il me fait grand plaisir de vous informer que l'Association canadienne du gaz est un membre actif de l'Union internationale de l'industrie du gaz, un organisme sans but lucratif mondial regroupant 72 membres. Tous les pays de l'Europe y participent, de même que l'Asie, le Moyen-Orient et la Russie. Il s'agit d'un organisme international. J'ai actuellement le privilège d'agir à titre de vice-président d'un groupe de travail spécial sur la recherche et le développement dans le domaine du gaz naturel pour cet organisme. Cette participation nous donne vraiment une porte d'entrée sur la scène mondiale, et nous permet de rester à l'affût des derniers progrès dans les quatre coins du monde. Cela nous donne accès à beaucoup d'informations et de connaissances.
La réalisation la plus excitante de l'IGU remonte à 2003, à Tokyo, lorsque nous avons participé, de pair avec huit autres pays, à un concours de conception de systèmes urbains durables. Je suis ravi de vous informer que l'équipe canadienne a remporté le premier prix. Notre soumission était intitulée Citiesplus, et elle nous a valu le premier prix à cause de notre vision avant-gardiste pour la conception et l'intégration de ces systèmes. Notre étude s'est basée sur la ville de Vancouver, et nous avons élaboré des concepts pour illustrer de quoi pourrait avoir l'air une ville comme Vancouver d'ici 100 ans.
Je passe à la diapositive suivante, qui porte sur la trousse d'outils pour les collectivités canadiennes. En bref, les systèmes d'énergie intégrés utilisent diverses applications qui sont adaptées aux collectivités. II n'y a pas de solution toute faite pouvant convenir partout. Parmi les facteurs qui gouvernent les choix, il y a encore une fois la question de savoir s'il s'agit d'une collectivité rurale ou urbaine, d'une collectivité existante ou nouvelle, ainsi que le zonage et l'aménagement du territoire. La trousse d'outils offre une bonne variété d'approches, à un tel point qu'il est possible de les appliquer à tous ces scénarios de façon logique et productive en vue de rendre notre utilisation d'énergie beaucoup plus efficace et, par le fait même, de réduire notre niveau des émissions.
Enfin, je vais aborder le rôle du gouvernement fédéral. J'étais sur le terrain lorsque l'idée de Quest a commencé à faire l'objet de discussions, et j'ai participé à la première réunion de Quest. C'est simplement étonnant de voir l'élan que nous avons pris sur une période de seulement deux ans. Si nous avons gagné beaucoup de terrain, c'est grâce à un groupe multipartite d'organismes et de particuliers, et il est absolument crucial de continuer à pousser le projet Quest plus loin.
Pour ce faire, il faut une certaine harmonisation des politiques entre les gouvernements fédéral et provinciaux et éventuellement les municipalités, afin de les rendre conformes au concept des systèmes énergétiques intégrés, sans poser d'obstacles à l'avancement de ces idées.
Nous devons veiller à ce que le financement de la technologie soutienne le développement de systèmes énergétiques intégrés dans les collectivités. En outre, il est très important que nous reconnaissions que les systèmes d'énergie intégrés offriront d'énormes possibilités, non seulement sur le plan du développement de l'emploi, mais aussi pour ce qui est de rassembler les communautés et les organismes communautaires. Il est hautement important que nous comprenions la valeur qu'auront ces systèmes pour nos collectivités, et que nous fournissions en conséquence des incitatifs et un financement en vue de constituer la trousse d'outils que j'ai déjà préconisée.
Le financement de programmes pour appuyer les systèmes intégrés doit être au centre des préoccupations. Les critères du fonds des technologies d'énergie propre et du Fonds Chantiers Canada doivent être structurés de manière à favoriser les projets de ce genre, car ils sont des éléments fondamentaux quant à la manière dont nous reverrons notre façon de concevoir et de consommer l'énergie au sein de nos collectivités.
Je vous remercie.
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Merci, monsieur le président.
Merci à nos témoins.
Je suppose que bon nombre de membres du comité seront intéressés à savoir comment nous pourrions faire passer ces collectivités de l'exception à la règle. Nous pourrions citer diverses communautés dans le pays qui ont obtenu de bons résultats en intégrant leurs systèmes d'énergie, mais elles demeurent très minoritaire. Les questions posées ici par M. Regan et les autres visaient à déterminer ce qu'il était possible de modifier dans les politiques pour que cela devienne la norme. Les exceptions deviendraient les collectivités qui n'auraient pas intégré leurs sources d'énergies.
Vous avez parlé de l'application d'une optique écologique à l'égard des politiques. Je suppose que l'intention du gouvernement, dans la mesure où elle est exprimée, selon laquelle nous chercherons à réduire les gaz à effet de serre, semble se résumer à prendre des mesures pour à la fois encourager et décourager cette approche.
M. Stout nous dit que le gaz naturel est le gaz qui émet le moins de GES, mais nous avons une politique gouvernementale qui encourage son utilisation pour extraire le bitume des sables bitumineux. Cette source d'énergie se retrouve alors à être celle qui produit la plus haute intensité de gaz à effet de serre au monde. C'est une politique qui porte à confusion, et qui fait en sorte que bien des Canadiens ont du mal à saisir les intentions réelles du gouvernement et à comprendre si l'on souhaite un avenir où les émissions de carbone seront réduites.
Pour ce qui est d'une optique verte, je m'interroge au sujet de l'application d'une politique qui vise à ce que nous en ayons pour notre argent en matière d'investissements gouvernementaux et d'orientation des politiques gouvernementales. Et par l'expression « en avoir pour notre argent », je fais précisément allusion, en cette période difficile sur le plan économique, à la création d'emplois. Mais, dans un deuxième temps, quelles seront les applications les plus efficaces des dépenses du gouvernement en vue de réduire les gaz à effet de serre?
C'est une question qui s'adresse particulièrement à nos amis de BC Hydro. Je suis résident de la Colombie-Britannique, et j'ai vu le bond en avant qu'a accompli BC Hydro en vue d'un avenir plus écologique. Une telle optique verte appliquée aux politiques et aux dépenses gouvernementales serait-elle appropriée? En plus de chaque décision qu'on prendra, on devra appliquer le filtre de cette notion consistant à déterminer quel est le moyen le plus efficace de parvenir à réduire les gaz à effet de serre et à créer des emplois respectueux de l'environnement.
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Merci, monsieur le président, je suis content de vous voir là-haut.
Une voix: Ça lui va bien, n'est-ce pas?
M. Bradley Trost: C'est vrai, il en impose. Si l'autre président continue de s'absenter, nous pourrions envisager de le remplacer définitivement.
Des voix: Oh, oh!
Une voix: La flatterie vous ouvrira toutes les portes.
Une voix: Vos propos sont enregistrés, monsieur Trost.
M. Bradley Trost: Ah oui? Que puis-je dire?
Nous complimentons l'autre président sur sa coiffure plus souvent, alors... C'est une blague.
Je m'adresse maintenant aux témoins: merci de votre présence parmi nous aujourd'hui.
Je vais modifier un peu l'orientation des questions et changer de registre. Je ne suis pas aussi débordant de joie et enthousiaste que certains de mes collègues lorsque j'entends parler de réduction des gaz à effet de serre et autres choses du genre. Certains disent de moi en plaisantant que la seule chose de verte que j'ai quand je viens à ce comité, c'est ma cravate; et encore là, c'est plutôt rare que j'en porte de cette couleur. J'ai tendance à me préoccuper davantage des bénéfices nets, en bon capitaliste que je suis.
La question sous-jacente que je me pose — et je me fais un peu l'avocat du diable, en admettant que c'est une bonne idée, l'intégration et tout le reste —, c'est de savoir pourquoi le gouvernement fédéral a besoin de proposer des mesures d'encouragement. Est-ce que la création d'un système d'énergie intégré ne devrait pas couler de source, pour les municipalités, les promoteurs, etc., dans une perspective de réalisation de bénéfices? Certes, cela exige un peu plus de capital, mais au bout du compte, est-ce que ce ne serait pas plus rentable? Quand aux signaux de prix, ils s'inspireront de ceux du marché. Pourquoi faudrait-il que le gouvernement intervienne davantage?
Par ailleurs, pouvez-vous me démontrer que c'est financièrement la meilleure façon d'utiliser les ressources?
Les deux groupes peuvent se retirer.
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Je vais y répondre, dans une certaine mesure. J'aimerais faire quelques commentaires.
D'abord, selon moi — et je ne parle pas au nom de B.C. Hydro —, le rôle du gouvernement fédéral est de faciliter les choses. Pour ce faire, je crois, il faut utiliser les fonds de manière stratégique. Ça signifie que cela ne s'applique peut-être pas à toutes les technologies.
Je pense que nous devons déterminer quelles technologies sont plus proches de la mise en marché que d'autres. Il faut regarder l'ensemble du spectre. Je sais que cela dépend de l'interlocuteur, mais de manière générale, on reconnaît que l'énergie solaire tendra à percer, tout comme les piles à combustible. Il n'en demeure pas moins que certains biocarburants et bio-diesels, ainsi que des systèmes énergétiques de quartier, ne sont pas si chers.
Je crois que ce qui pose problème, entre autres, c'est la période de récupération. Les promoteurs et les municipalités — plus particulièrement les municipalités — ont une période de récupération de cinq à sept ans. Ils doivent s'y tenir. S'ils choisissent sept ans, ils doivent organiser un référendum, du moins en Colombie-Britannique; je ne sais pas si c'est partout pareil.
C'est donc une contrainte, un obstacle. Pour les exploitants de terres agricoles, créer un réservoir et avoir un générateur pour capter du dioxyde de carbone et l'injecter dans ce réservoir, cela signifie changer le zonage des terres en Colombie-Britannique, et peut-être dans d'autres provinces aussi. Voilà quelques-unes des barrières qu'il faut surmonter. Une partie du problème est liée au financement, car nous avons besoin d'argent, mais je pense que c'est une question d'orientation stratégique. C'est différent d'un endroit à l'autre dans la province. Vous ne pouvez pas investir dans les éoliennes et penser que cela fonctionnera partout, car c'est faux.
Je le répète, il n'y a pas de solution unique. Il faut développer une vision à long terme. Je sais que c'est difficile quand on n'est que quatre ans...
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Je vais essayer de répondre à la question parce que je pense avoir prononcé ces mots et j'aimerais les mettre en contexte.
Ce dont vous parlez, c'est du distributeur de l'avenir. En outre, nous ne ferions jamais cela à des clients qui n'auraient pas accepté la situation ou signé un contrat avec nous. Avec le contrat, ils obtiendraient des coûts d'électricité réduits, en vertu d'une entente selon laquelle Hydro pourrait éteindre un appareil ou prendre de l'énergie de leur voiture électrique. Ce ne serait jamais imposé; jamais nous n'oserions faire une chose pareille.
En ce qui concerne la question des partenariats ou des propriétaires, B.C. Hydro est en train de mettre en oeuvre une stratégie de production d'énergie décentralisée. D'ailleurs, c'est moi qui mène cette initiative. Ce que nous cherchons, entre autres, ce sont des partenariats créatifs. Il y a des communautés, dans la province — et M. Cullen les connaît probablement bien — où la fiabilité et la sécurité énergétiques posent de gros problèmes; et les solutions pourraient venir du privé ou pas. Il pourrait être nécessaire, justifié ou vital qu'Hydro s'investisse dans le projet. Je n'ai pas dit que nous allions le faire, mais je crois que la porte est ouverte, à ce stade-ci, pour que nous explorions ces partenariats créatifs auxquels un distributeur, une municipalité ou le secteur privé pourraient éventuellement participer. Cela se fait de plus en plus aux États-Unis.
À Austin, au Texas, le distributeur a acheté une installation; il l'a mise dans un hôpital pour enfants qui avait des problèmes de fiabilité, et il l'a payée. Celle-ci est gérée par l'hôpital, qui en reçoit les bénéfices. Il l'a fait parce que ça lui revenait moins cher.
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Je vais essayer d'éclairer votre lanterne.
Cela se présente essentiellement sous trois aspects. Le premier, qui est aussi la priorité d'Hydro, est de favoriser davantage la conservation. Nous devons atteindre un objectif de conservation de 50 p. 100. C'est ce que nous visons d'abord et avant tout.
Ensuite, nous devons acheter plus au secteur privé. Nous le faisons généralement au moyen d'appels d'offres. Actuellement, nous en avons lancé un pour l'énergie propre. Nous recherchons l'énergie propre. À cet égard, nous avons fixé notre objectif à 90 p. 100. Nous devons maintenir l'énergie propre ou l'électricité dans la province. Nous achetons donc au secteur privé, qui nous fait des offres; nous faisons en quelque sorte de la gestion de portefeuilles. Parfois, cela inclut l'énergie éolienne ou la biomasse. Nous n'avons rien en géothermie encore, mais nous sommes en train de comparer les prix.
Enfin, nous devons construire davantage, et cela revêt deux aspects. Le premier est que nous devons développer les infrastructures existantes. Prenons le cas de nos plus grandes centrales hydroélectriques de Revelstoke et de Mica. Lorsque nous les avons construites, je crois qu'à Revelstoke, par exemple, nous avions de la place pour cinq ou six groupes électrogènes, mais nous n'en avons installé que trois à l'époque. Aujourd'hui, nous en mettons un ou deux de plus. La structure est déjà là; il s'agit simplement d'ajouter une turbine.
En revanche, le site C devrait accueillir une nouvelle grande centrale hydroélectrique. La province nous a donné son accord pour qu'au moins nous lancions les consultations. Ce sera un processus de longue haleine car, comme vous l'avez dit, lorsqu'il est question d'inonder des terres, il faut souvent déplacer des populations autochtones et d'autres communautés. Nous devrons examiner tout cela.
Mais nous voyons le site C comme une possibilité, et je crois que si nous réussissons à répondre à nos besoins croissants en énergie avec les deux autres centrales, ou même avec une partie de la troisième, nous pourrons envisager la construction du site C dans l'avenir.
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J'aimerais aussi parler des délais.
D'après notre expérience, en Colombie-Britannique, du moins, il y a plusieurs projets qui sont sur le point d'être achevés et que je considérerais comme des solutions rapides.
Pour ce qui est du nombre d'emplois, nous avons effectué des analyses il y a quelques années. Toutefois, je ne suis pas en mesure de vous donner des chiffres. En revanche, si cela vous intéresse, je pourrais essayer de les retrouver. Une grande part est attribuable à cette idée d'innovation et à la création de ces centres d'excellence ou d'innovation. Encore une fois, en C.-B., nous avons envisagé la possibilité de mettre en place un centre pour la production d'hydrogène. Il semblerait qu'on puisse exploiter l'énergie des vagues et des marées sur les deux côtes.
Il est donc possible, à mon avis, de mettre sur pied des centres d'excellence ou d'innovation qui permettraient, à long terme, de créer des possibilités de formation et des emplois, ce qui, à mon avis, pourrait également donner lieu à des possibilités de fabrication. Mais ce ne sera pas immédiat. Si j'ai bien compris ce que certains fabricants m'ont dit, il faut démontrer qu'il y a un intérêt de la part du pays ou de la province, ainsi qu'une demande, et qu'on mettra en oeuvre des projets à l'appui.
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Merci, monsieur le président.
Tout d'abord, comme notre secrétaire parlementaire est de retour, j'aimerais qu'il nous dise ce que le ministère des Ressources naturelles fait pour recenser le nombre d'emplois créés et perdus. Je veux simplement m'assurer que nous demandons au ministère d'entreprendre une tâche à laquelle il s'attelle déjà. Si c'est le cas, cela devrait être présenté sous la forme d'un rapport exhaustif sur la situation économique.
Je serais également curieux de savoir... parce que dans certains organismes gouvernementaux, on a effectué des prévisions ou des estimations qui, de toute évidence, ne sont pas fermes et ne tiennent pas la route. Si le comité reçoit des rapports périodiquement, il serait important qu'il ait accès à des données exactes. Certains organismes tentent également d'élaborer des prévisions en fonction des chiffres qu'ils obtiennent relativement aux cycles d'investissement, etc.
Je suis donc en faveur de la motion, dans la mesure où il est possible de l'adopter. Étant originaire d'une région où toutes ces industries sont représentées, je suis bien placé pour savoir que les pertes d'emploi survenues ces derniers temps sont nombreuses. Et je vous dirais que ce sont des pertes structurelles, et non pas temporaires. On est en train de changer toute la structure de notre économie axée sur l'exploitation des ressources. Le moins que l'on puisse dire, c'est que la situation est très préoccupante.
J'appuie donc la motion, mais j'aimerais tout de même entendre ce que le secrétaire parlementaire a à dire sur la viabilité de cette motion.
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Je n'ose pas trop me prononcer sur cette question, parce que je ne sais pas exactement à quel point le ministère analyse les statistiques sur l'emploi.
Cela dit, n'étant au sein du ministère que depuis un an et demi, j'ignore où l'on recueille les chiffres concernant les emplois perdus et créés. Le ministère le fait probablement; si vous voulez, je peux vérifier.
À ma connaissance, le ministère des Ressources naturelles fait la même chose que beaucoup d'autres ministères, c'est-à-dire travailler à partir des données de Statistique Canada. Cet organisme recueille des données qu'il met ensuite à la disposition des ministères pour que ceux-ci puissent s'en servir et les rendre publiques. Par contre, je ne suis pas absolument certain de ce que j'avance, mais je peux me renseigner pour vous.
Nous pourrions peut-être apporter un amendement visant à ce que la greffière recueille l'information une fois que celle-ci est rendue publique et la présente ensuite au comité. Cela nous permettrait d'avoir accès aux chiffres de Statistique Canada, puis aux rapports. Toutefois, la décision revient au comité. Nous pouvons certainement voter là-dessus.
Nous nous opposerons à la motion telle qu'elle est rédigée actuellement, mais je pense que nous serions à l'aise avec le fait que la greffière recueille l'information lorsque celle-ci est rendue publique, puis en fasse une présentation au comité.