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J'appuie le principe derrière les propos de M. Bigras. Il enjoint le Comité de chercher à atteindre l'équité, et je pense que c'est ce que nous devrions essayer de faire.
Nous voulons que chaque membre ait l'occasion d'intervenir une fois avant qu'un autre puisse prendre la parole une deuxième fois. Malheureusement, l'amendement de M. Siksay donnerait la parole à tous les membres de l'opposition de manière disproportionnée. Selon sa proposition, trois libéraux pourraient intervenir cinq fois en tout, alors que cinq conservateurs ne pourraient le faire que quatre fois. C'est vraiment ce qui change ici.
La proposition de M. Anderson donne encore plus de poids à l'opposition, car elle aurait six droits de parole avant de reprendre une autre série de questions, comparativement à cinq seulement pour le gouvernement. Donc, si on examine les propositions, l'opposition disposerait de plus de temps que le gouvernement.
Si ce que M. Bains essaie de dire, c'est qu'on ne se rendrait jamais à la quatrième série de questions, c'est une preuve de plus que les députés conservateurs perdraient au change et qu'ils n'auraient pas l'occasion d'intervenir, alors que le néo-démocrate pourrait prendre la parole deux fois.
Appliquons donc le principe d'équité que M. Bigras propose et tentons de trouver une solution qui traite les gens équitablement, au lieu de donner la parole à certains membres ou certains partis de manière disproportionnée.
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Je n'irai pas par quatre chemins pour commenter la remarque de M. Siksay. Si c'est juste une question de partis, le Bloc québécois et le Parti libéral devraient alors renoncer à quelques-uns de leurs droits de parole, car les libéraux ont perdu 26 sièges aux dernières élections. Le Bloc québécois en a perdu deux. Les néo-démocrates ont gagné 8 sièges avec les élections partielles et les élections générales. Les Conservateurs ont fait un gain de 19 sièges. De plus, il faut signaler que M. Arthur siège en tant que conservateur également pour les fins du Comité.
Si c'est vrai, le NPD et les conservateurs devraient alors gagner du temps si l'on réduit celui du Bloc québécois, et plus particulièrement celui des libéraux. Si c'est juste une question de partis, il faudrait en prendre note.
Par ailleurs, on peut donner un peu de marge de manoeuvre aux partis, car comme il est indiqué dans notre proposition, le NPD a sept minutes, comme avant. Le premier néo-démocrate à prendre la parole dispose de cinq minutes parce qu'il est membre du Comité, et de deux minutes supplémentaires parce qu'il représente le parti, pour un total de sept minutes. D'autres membres qui figurent plus bas sur la liste n'obtiennent pas sept minutes; les néo-démocrates sont donc déjà avantagés en raison de la position de leur parti, plutôt que d'être simplement traités comme membres à part entière.
Donc, si nous regardons les arguments, nous avons déjà favorisé quelque peu le parti et nous devrions réfléchir aux membres pris individuellement. Les membres du même caucus ne posent pas toujours les mêmes questions ou n'ont pas les mêmes intérêts. Il y a un but à représenter des circonscriptions. À la dernière législature, nous avions au Comité MM. Harris et Allen, tous deux représentant des circonscriptions où le secteur forestier est important. J'ai déjà oeuvré dans le secteur minier. M. Anderson vient d'une circonscription riche en ressources pétrolières et gazières. Nous avons plus de membres ici. En fait, différents intérêts entrent en jeu et les électeurs sont concernés.
Quand nous avons préparé un rapport sur le secteur forestier et un rapport sur les sables bitumineux, les intérêts des électeurs étaient différents. Ces rapports ne communiquaient pas uniquement l'intérêt du parti. Je n'accepte vraiment pas que des gens disent que nous ne sommes ici que pour être l'instrument des partis.
J'ignore ce qu'il en est pour les autres membres du Comité, mais j'ai toujours approuvé l'orientation adoptée par mon parti. Je n'oublie pas de faire entendre ma voix. Des membres d'autres partis le font peut-être. Apparemment, ils le font, mais il est hors de question que je fasse de même.
Une voix: C'est ce que votre premier ministre vous dit de faire.
M. Bradley Trost: Les membres du Bloc québécois semblent vouloir chahuter mes remarques, et je présume que c'est leur privilège, mais le Comité a connu une session très productive à la dernière législature. Nous avons fait de l'excellent travail. Nous avons bien travaillé avec Mme Duncan, Mme DeBellefeuille, M. Ouellet, M. Lloyd St. Amand de Brant, et les autres membres, et c'était parce que nous avons fait des compromis.
Ce ne sont apparemment pas tous les membres de l'opposition qui sont intéressés à faire des compromis et à traiter les membres avec le même respect. Si nous ne le faisons pas, nous serons loin d'être aussi productifs que nous l'étions dans les comités antérieurs. Nous étions productifs car nous accomplissions des choses pour les électeurs. Monsieur Boschcoff, l'ancien député de l'une des circonscriptions de Thunder Bay, devait produire des rapports sur la foresterie parce que c'était important pour son comté. Il y avait des choses de cette nature. Le Comité n'était pas productif uniquement pour les députés ministériels.
Je pense que ces éléments devraient être pris en considération à mesure que nous avançons.
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Monsieur le président, j'ai une suggestion qui pourrait nous aider. Je veux prendre la proposition de M. Anderson au sérieux. J'ai maintenant eu l'occasion de l'examiner, et je pense qu'elle est utile. Je serais disposé à retirer mon amendement et à en adopter un comme celui qu'il a proposé, mais avec un changement.
Si j'ai bien compris, il a proposé qu'il n'y ait que deux séries de questions. Il y aurait la première, telle qu'il est indiqué dans le document, et une deuxième. Cinq minutes seraient accordées à chaque intervenant au deuxième tour, selon l'ordre suivant: Parti libéral, Parti conservateur, Bloc québécois, Parti conservateur, Parti libéral, Parti conservateur, Parti conservateur. C'est ce qu'il a proposé. Il a ensuite suggéré de placer le NPD à la fin de cette liste. Je n'aurais aucun problème avec cet ordre dans la mesure où l'on place le NPD entre les deux derniers conservateurs, ce qui donnerait: Parti libéral, Parti conservateur, Bloc québécois, Parti conservateur, Parti libéral, Parti conservateur, NPD et Parti conservateur. Ce serait là notre deuxième ordre d'interventions.
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Merci, monsieur le président.
Je suis en fait d'accord avec M. Siksay pour dire que l'amendement dont nous venons de discuter est la solution la plus juste. Je vais proposer l'amendement pour remplacer l'ordre par: Parti conservateur, NPD et Parti conservateur. Permettez-moi d'expliquer pourquoi.
Il est bel et bien question ici de l'attribution du temps. Nous parlons du temps dont dispose chaque membre ou chaque parti ou, si vous voulez examiner la répartition de façon plus générale, le nombre de minutes qu'a l'opposition par rapport aux conservateurs.
J'ai fait un calcul rapide. Si nous regardons ce chiffre, il est apparent que d'après la proposition de M. Siksay, l'opposition aurait presque deux fois plus de temps de parole. L'opposition disposerait de 41 minutes pour poser des questions par rapport à 27 minutes pour les conservateurs. Elle maintient l'avantage qu'elle cherche à avoir, mais la répartition est au moins un peu plus proportionnelle ou plus raisonnable qu'elle l'était avant que nous en discutions.
Dans un esprit de compromis, je pense que dans les circonstances, si nous adoptons l'amendement que M. Siksay a proposé et envisageait 41 minutes pour l'opposition et 27 minutes pour le Parti conservateur, tout le monde aurait l'occasion d'intervenir. Le NPD aurait la parole deux fois. Je pense que ça réglerait le problème. À mon avis, nous avons d'excellentes raisons de l'adopter.
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Encore une fois, nous en revenons à ce qui était en vigueur au cours de la précédente législature. Peut-être les gens ne l'ont-ils pas remarqué, mais le nombre de sièges au Parlement a changé.
Je me rends compte que les trois autres partis hésitent entre former une coalition ou se livrer à des campagnes de salissage contre les chefs des autres partis — ou peu importe ce qu'ils mijotent —, mais les libéraux ont perdu 26 sièges et voudraient pourtant disposer du même temps d'intervention qu'auparavant. Je trouve cela incroyable. Cela me convient parfaitement que les néo-démocrates obtiennent davantage de temps qu'à la dernière législature puisque, concrètement, ils ont plus de sièges. Mais il est tout simplement insensé, à mes yeux, que vous puissiez agir ainsi.
Je veux dire, si l'objectif du parti de l'opposition est de faire fi de la réalité, de l'équité ou encore du fait que le temps d'intervention reflète la composition de la Chambre ou du Comité, pourquoi ne relèguent-ils pas tous les conservateurs à la quatrième série de questions, en gardant pour eux-mêmes tous les tours de table, afin ni plus ni moins d'exclure les membres conservateurs du processus?
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Merci, monsieur le président.
Je pense que si quelqu'un lisait les transcriptions de cette réunion ou regardait la séance, si elle était télévisée, cette personne évaluerait la situation et se dirait: « Il y a six députés de différents partis de l'opposition, et cinq députés du parti ministériel. Pourquoi n'arrive-t-on pas à répartir le temps adéquatement? » Les six membres d'un côté de la Chambre obtiendraient 55 p. 100 du temps, et les cinq membres de l'autre côté, 45 p. 100 du temps. Il s'agirait là d'une façon raisonnable de s'y prendre.
Mais ce que propose l'opposition, maintenant, c'est d'avoir 67 p. 100 du temps alloué aux questions, alors que le gouvernement obtiendrait un tiers du temps. Il s'agit d'une proportion de deux tiers contre un tiers. Cela n'a pas de bon sens.
La situation a changé. C'était peut-être plus approprié au cours de la dernière législature, lorsque le nombre de députés siégeant ici était légèrement différent, mais de là à prétendre que rien n'a changé, et à souhaiter conserver la même quantité de temps que vous aviez auparavant... Ce n'est pas la même chose qui se répète. C'est radicalement différent. Cela fait augmenter considérablement la quantité de temps dont disposent les membres de l'opposition pour poser des questions aux témoins, pour participer au débat.
De notre côté, nous tentons d'être raisonnables. Nous proposons des solutions, des compromis qui restent même à l'avantage des membres de l'opposition. L'amendement qui a été soumis plus tôt par M. Siksay, et qui était parfaitement raisonnable, leur accordait 41 minutes par rapport à 27 minutes, ce qui, selon mes calculs, reste 60 p. 100 du temps. Ces députés disposent toujours de plus de temps qu'ils devraient normalement en avoir, simplement en se basant sur le nombre de personnes de l'opposition qui siègent ici. C'est presque comme s'ils étaient à la table, à essayer de s'approprier davantage que la part qui leur revient, et je pense que ce n'est pas raisonnable.
Nous sommes de retour au Parlement. Nous tentons de travailler ensemble. Nous essayons de montrer aux Canadiens que nous sommes capables de collaborer de manière raisonnable. Je pense que si l'on soumettait cette question à une classe d'élèves du primaire, ils feraient les calculs qu'on leur a enseignés, et en arriveraient à la même conclusion que celle que nous proposons, ou qui a été proposée, même si elle est plus généreuse à l'égard de l'opposition.
Au lieu d'être — oserais-je dire — un peu pingres, de tenter de tout nous accaparer ou d'accroître notre influence, pourquoi ne mettrions-nous pas tous un peu d'eau dans notre vin pour en arriver à un compromis qui reflète un peu plus la réalité que ce qui est proposé?
Même si vous examiniez la quantité de sièges de la Chambre des communes, au-delà des nombres actuels ici, au Comité, il y a 143 députés du parti au pouvoir et 164, moins le Président de la Chambre, qui sont des députés de l'opposition. Quelle est la proportion? Eh bien, elle est de 47 p. 100 pour le gouvernement et de 53 p. 100 pour l'opposition — près de 50/50. Or, ce n'est pas ce que demandent ces membres de l'opposition. Ce qu'ils réclament, c'est une part de deux tiers contre un tiers. Si on additionne le temps, ils demandent environ 56 minutes par rapport à 27, soit le double. C'est tout simplement injuste et déraisonnable.
La proposition contenue dans la motion soumise par M. Siksay, qui prévoyait 41 minutes pour l'opposition et 27 minutes pour le gouvernement, donnait à tout le monde une chance d'intervenir. J'ai traité tous les membres avec équité, et cela a donné un avantage aux membres de l'opposition. Nous sommes prêts à le faire. Nous sommes prêts à renoncer au temps qui nous revient de bon droit en faveur d'un esprit de coopération. J'espère sincèrement que la raison prévaudra dans cette discussion; autrement, on perpétuera beaucoup d'insatisfaction et de malaise à ce comité, car certaines personnes seront marginalisées.
Les Canadiens nous ont donné un mandat en disant: « Voici le nombre de sièges que nous voulons. Voilà la quantité de temps et d'influence que ces personnes devraient avoir. Les gens ne devraient pas être marginalisés; ils devraient avoir la chance de se faire entendre ».
Les partis de l'opposition adorent parler au nom de la minorité. Eh bien, c'est le cas ici.
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L'élément qui échappe à M. Bains, selon moi, c'est que c'est souvent eux qui se vantent de la manière dont ils défendent les droits des minorités. C'est à cela que je fais référence ici.
Adoptons ce principe d'équité et répartissons-le également, en mettant de côté la partisanerie et en reconnaissant que... Tout sens du compromis de leur part serait apprécié, car en ce moment, ils se disent « nous allons essayer de forcer les choses et... »
Franchement, je n'aime pas participer à des comités où les choses sont aussi dures. Nous avons atteint un point où les Canadiens s'attendent à ce que nous fassions des compromis et coopérions. Je suis certainement prêt à le faire avec mes collègues, et j'espère que nous pourrons entreprendre nos travaux avec ce sens de la collégialité auquel s'attendent les Canadiens.
Je demanderais donc aux membres d'en face de bien vouloir réfléchir à la question.
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Je pense que c'est plus fondamental qu'il n'y paraît. Tout cela se résume à la question du privilège parlementaire.
Tout le monde dans cette salle, en septembre et en octobre 2008, est allé faire du porte à porte dans sa circonscription. Presque chaque personne ici a une industrie dans son comté, qu'il s'agisse de foresterie, des mines ou d'autres ressources, ou encore de pétrole et de gaz. Chacun de nous est allé faire sa tournée. Nous n'avons pas connu que des réussites, mais nous avons traversé trois élections en quatre ans. Je me souviens d'avoir fait du porte à porte en 2004, en décembre 2005 et en janvier 2006. Nous avons tous travaillé fort pour être élus, et nous avons le droit de représenter nos électeurs.
En juin, grâce à beaucoup de travail acharné et de compromis de la part de tous les partis, ce comité a été capable de publier un rapport unanime sur l'industrie forestière. Tout le monde s'entendra pour dire, compte tenu de l'état dans lequel était le Parlement le printemps dernier, que cela ne fut pas chose facile, mais nous l'avons quand même fait.
Il faut qu'il y ait une équité dans ce processus, et tout cela se ramène, en réalité, à la question de privilège de chaque membre qui fait en sorte que tout le monde ait les meilleures chances de poser des questions. Aucun n'a une valeur moindre qu'un d'autre dans ce comité, et il devrait y avoir une juste période de temps allouée à chaque membre pour lui permettre de poser ses questions. Avant que quelqu'un n'ait droit à une seconde intervention, tout le monde devrait avoir eu son tour, car nous représentons tous nos électeurs. C'est notre devoir.
Je vais donc proposer un sous-amendement à l'amendement de M. Regan, qui irait comme suit: sept minutes pour la première série de questions, dans l'ordre suivant: Parti libéral, Bloc, NPD et Parti conservateur; à la deuxième série de questions, ce serait Parti libéral, Parti conservateur, Bloc et Parti conservateur; à la troisième série, nous aurions Parti libéral, Parti conservateur, Parti conservateur et NPD; et puisque tout le monde aura eu la possibilité de poser une question, la quatrième série serait: Parti libéral, Bloc, NPD et Parti conservateur.
En toute équité, cela refléterait les quatre tours de table que nous avions. Tout le monde aurait l'occasion de poser une question. Cela tiendrait compte du temps supplémentaire des néo-démocrates, en raison des votes et des sièges additionnels qu'ils ont obtenus. Cela tiendrait compte également de la part au prorata, en toute justice pour l'ensemble des membres du Comité, qui, je le crois, ont travaillé fort. Je pense qu'il est juste que tout le monde ait cette possibilité.
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Je n'arrive tout simplement pas à comprendre les raisons qui pourraient inciter M. Siksay à rejeter cette proposition. Elle procure à son parti un avantage net par rapport à la situation passée et comparativement aux listes précédentes. Je ne vois pas pour quels motifs il n'appuierait pas cette proposition.
Si M. Cullen était présent, je serais porté à croire qu'il donnerait son accord — dans son propre intérêt, car cela lui permettrait de participer à deux séries de questions. Je pense qu'il faudrait que M. Siksay examine bien la question. Pour le NPD, c'est une amélioration par rapport à la situation antérieure. Pour sa part, le Bloc conserverait ses privilèges actuels. La situation reste inchangée pour le Bloc. Et les libéraux, comme M. Trost l'a signalé avec tant de clarté, n'ont plus autant de sièges que par le passé.
Maintenant, monsieur le président, j'aimerais examiner de plus près la question, car j'estime important que nous en discutions pendant un moment. Ainsi, voyons donc ce qui risque de se produire. Je pense bien que cela devrait intéresser l'opposition.
Si nous tenons une réunion de deux heures débutant par deux exposés, il nous reste une heure quarante minutes. En fonction de la représentation des partis en Chambre, le temps devrait être réparti comme suit: le gouvernement devrait avoir droit à 46 des 100 minutes; les libéraux devraient obtenir 25 minutes; le Bloc, 16 minutes; et le NPD, 12 minutes. Si vous regardez ce que nous proposons ici, le NPD sort vraiment gagnant. Ce parti se trouve avantagé dans cette situation; et le Bloc conserve ce qu'il a déjà.
Comme il se doit, les libéraux doivent accepter une réduction du temps escompté étant donné le terrain perdu aux dernières élections. En défaisant bon nombre d'entre eux, la population canadienne a montré qu'elle ne voulait pas voir les libéraux dominer les comités ..
Combien ont-ils perdu leur siège, monsieur Trost, 25 ou 26?
Alors la population canadienne s'est prononcée et, comme le soulignait précédemment M. Allen, je crois, c'est une question de privilège parlementaire. Ceux qui comptent davantage de sièges devraient pouvoir...
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Je ne sais plus trop bien où j'en étais rendu, alors je vais simplement revenir à quelques-uns des éléments que j'ai déjà soulevés. Je pense que les députés de l'opposition me prêtent maintenant une oreille un peu plus attentive, alors j'ose espérer qu'ils retiendront un peu mieux ce que j'ai à leur dire.
J'estime, monsieur le président, qu'il serait certes bon que nous parvenions à régler cette question comme nous l'avons fait avec d'autres motions de régie interne aujourd'hui, dont celle concernant les services des analystes de la Bibliothèque du Parlement que nous avons résolue en un rien de temps. J'ai noté avec intérêt que nous avons pu nous entendre immédiatement sur la pertinence de créer un sous-comité du programme et de la procédure, ce qui montrait bien dès le départ que nous pouvons travailler ensemble. Je crois donc qu'il nous faut trouver une solution également pour la question actuellement à l'étude. Je souhaite seulement que quelqu'un puisse nous soumettre une proposition réaliste.
Je ne vous apprends rien, monsieur le président, en vous disant que nous avons eu une discussion assez animée sur la question du quorum réduit. Nous avons alors accepté de nous en remettre à la décision prise par l'opposition. Nous aurions certes préféré quelque chose d'un peu différent à ce chapitre, mais comme nous voulions travailler de concert avec l'opposition, nous avons accepté de nous retrouver éventuellement dans une situation où des membres de l'opposition pourraient entendre des témoins sans la présence d'un député du parti ministériel. C'est une possibilité que je trouve un peu étrange, mais nous estimons que le Comité devrait adopter un mode de collaboration efficace. Il ne fait aucun doute que nous serons là, du moins j'ose le croire, lorsque des témoins viendront comparaître devant le Comité pour nous présenter des éléments d'information. Nous souhaitons collaborer avec l'opposition sur cet aspect.
Nous avons bien sûr pu nous entendre aussi sur la question de la distribution de documents, et nous avons également discuté un peu de la présence du personnel aux séances à huis clos pour déterminer qui devrait être là et comment nous devrions procéder. Nous avons pu trouver un terrain d'entente à ce sujet.
Tous les membres ont fait montre d'un grand enthousiasme, monsieur le président, lorsque vous avez abordé la question des repas de travail. Nous avons alors été témoins d'une excellente collaboration et de nombreuses discussions entre les membres quant à leurs préférences à cet égard. Certains vous ont donné un peu de fil à retordre en vous demandant si vous seriez un président généreux ou bien du genre plutôt radin. Nous croyons que vous serez, comme vous l'avez été dans le passé, très généreux avec nous tous. Je pense que M. Regan a bien souligné qu'il souhaitait vous voir traiter généreusement les membres du Comité.
Encore là, nous avons travaillé avec l'opposition pour adopter ces différentes mesures et nous ne croyons pas que vous soyez pingre. Nous vous jugeons extrêmement compétent, monsieur le président. C'est l'une des raisons pour lesquelles M. Hiebert a proposé votre nomination avec un si grand enthousiasme, comme vous avez pu le constater.
Nous avons également bien sûr parlé des frais de déplacement et de séjour des témoins et nous nous sommes montrés disposés à acquiescer aux changements apportés en vue de faciliter les choses aux témoins qui nous visitent.
Nous pourrions aller plus loin encore et traiter de quelques-unes des autres motions comme celle qui exige un préavis de 48 heures, tout en permettant de saisir le Comité d'une motion de fond, pour autant qu'elle concerne directement le sujet à l'étude.
Monsieur le président, ce fut jusqu'à maintenant un plaisir pour nous de collaborer avec l'opposition pour régler ces questions. Je ne sais pas trop pourquoi nous nous heurtons maintenant à un tel obstacle alors que nous voulons de toute évidence en revenir au principe de l'équité dans la répartition du temps. Je sais que M. Allen, M. Trost, M. Shory ou M. Hiebert seraient tout à fait disposés à aller parler dès maintenant aux différents membres de l'opposition. Nous pourrions essayer d'en arriver à une forme de solution. Il ne fait aucun doute que nous voulons travailler avec tous les membres du Comité. Nous aimerions pouvoir régler cette question rapidement pour pouvoir aborder d'autres points. Il serait vraiment dommage que nous n'y arrivions pas.
Je voudrais maintenant revenir à ce que je disais précédemment concernant cette motion-ci. Il faut examiner la composition de la Chambre des communes — je crois avoir mes chiffres juste ici et je suis persuadé que les députés de l'opposition pourront me corriger si je fais erreur — on compte quelque 143 députés pour le Parti conservateur, 77 pour les libéraux, 49 pour le Bloc et 37 pour le NPD. Je vous cite ces chiffres de mémoire, alors si je m'écarte un peu de la vérité, monsieur le président, vous pouvez certes me rappeler à l'ordre.
Comme je le disais, nos réunions durent habituellement deux heures. S'il y a deux exposés qui prennent généralement 10 minutes chacun, il ne nous reste qu'environ une heure quarante minutes. Si l'on répartit ce temps en fonction de la distribution des sièges à la Chambre des communes, cela nous donne quelque 46 minutes de questions pour le Parti conservateur. Ce serait pour nous une part raisonnable des interventions. Les libéraux auraient droit à 25 minutes de questions, alors que les députés du Bloc Québécois disposeraient d'environ 16 minutes pour leurs questions et leurs interventions, ce qui laisserait 12 minutes pour le NPD.
Monsieur le président, je veux signaler qu'en vertu de l'amendement proposé par M. Allen, le NPD aurait en fait droit à davantage de temps encore, ce qui m'amène à croire que les députés de ce parti devraient se réjouir de ce qu'il leur est offert.
Je m'interroge un peu en raison de la suggestion que nous avons formulée antérieurement. Nous nous efforçons de tenir compte des changements intervenus à la Chambre des communes; c'est ainsi que nous vous avons suggéré que l'on offre au NPD la septième intervention au cours de la deuxième série de questions.
Je crois que le NPD aurait droit à 10, 11 ou 12 minutes si l'on adopte la proposition soumise par l'opposition. Je ne vois pas pourquoi M. Siksay accepterait, en l'absence de M. Cullen, des dispositions semblables alors que nous lui offrons des conditions beaucoup plus favorables. Nous voulons faire avancer son parti dans l'ordre des interventions et nous lui offrons même une de nos places pour qu'il puisse s'insérer dans la séquence. Nous sommes disposés à retarder ainsi l'intervention d'un de nos membres.
L'offre est d'autant plus intéressante qu'il n'est pas question ici de la toute fin de la réunion de deux heures. Cela se situerait aux environs de la moitié de la seconde heure, ce qui leur assure d'avoir effectivement l'occasion de poser des questions. M. Siksay nous a dit que cela ne l'intéressait pas, semble-t-il parce qu'il préférait se retrouver plus loin dans la liste. Mais en se retrouvant ainsi plus loin dans la liste à la dernière session, le NPD a été plus souvent qu'autrement écarté de la deuxième ronde. Il y a eu quelques occasions où Mme Bell a pu y participer, mais dans bien cas, elle n'a pas pu poser ses questions parce que nous avons manqué de temps pour terminer la deuxième série. Je ne comprends absolument pas, mais peut-être que M. Siksay pourra nous expliquer tout à l'heure les raisons pour lesquelles il souhaite mettre son collègue dans une situation où il devra probablement renoncer à cette deuxième ronde de questions, alors même que nous lui avons offert cette possibilité, très généreusement dirais-je, d'améliorer sa position.
Monsieur le président, je constate que d'autres membres veulent intervenir. J'ai quelques petits calculs à faire quant aux totaux que l'on obtiendrait avec les différentes propositions. Je vais laisser à mes collègues la chance de se prononcer sur cette question, de telle sorte que nous puissions dégager une solution. J'aimerais bien toutefois avoir l'occasion de vous revenir avec les chiffres et les minutes auxquelles chacun aurait droit suivant les différents scénarios. Je crois qu'en nous attardant encore un peu sur cet aspect, nous pourrons en arriver à un compromis raisonnable pour tous.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le président, c'est peut-être un lieu commun, mais il y avait un maire à Toronto qui avait l'habitude de dire: « Pourquoi réparer ce qui n'est pas brisé? »
Il a probablement été l'un des maires les plus populaires de la ville parce que son approche n'était pas fondée sur l'assertion fondamentaliste voulant que les chiffres fassent foi de tout, tant pour les services que pour la bonne marche des choses. Son travail s'appuyait sur la volonté d'établir la vérité et d'assurer une bonne représentation. C'est le même principe qui a donné d'excellents résultats pour ce Comité lors de la dernière session.
Monsieur le président, j'aimerais vous rappeler que lorsque nous devions composer avec des dossiers qui devenaient très complexes, nous avons adopté des motions par consensus afin d'octroyer des interventions additionnelles, en marge de la séquence prévue, à des membres qui souhaitent poser leurs questions. Cette possibilité ne leur a jamais été refusée et tout a bien fonctionné.
Il y a certains aspects intrinsèques à tout gouvernement représentatif. Ainsi, au sein d'un gouvernement minoritaire, il y a nécessairement une opposition et un parti ministériel. Il est beaucoup plus facile pour le gouvernement de maintenir une démarche concertée, car peu importe les motifs qui sous-tendent son action, l'opposition est toujours constituée de plusieurs entités. La tactique consistant à diviser pour régner à certaines périodes données n'est rien d'autre qu'une tactique. Ce n'est pas une stratégie, Dieu merci. Avec des tactiques, vous pouvez gagner des batailles; avec des stratégies, vous gagnez des guerres.
Nous pourrions nous fonder au départ sur l'approche que nous avons adoptée à la dernière session. Nous avons alors eu la même discussion et certains ont formulé des suggestions fondées sur le principe de la représentation, comme c'est le cas actuellement.
Monsieur le président, si nous voulons progresser dans nos travaux, pourquoi ne pas essayer de fonctionner par consensus? Nous pourrons toujours revenir en arrière et modifier la séquence si les résultats ne sont pas probants, ou si nous la jugeons déraisonnable compte tenu de l'image que nous souhaitons projeter et des informations que nous voulons tirer de nos témoins. Je propose donc que nous essayions de fonctionner ainsi en espérant que cela sera aussi efficace que lors de la dernière session sous votre présidence.
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Merci, monsieur le président.
J'ai quelques commentaires à formuler concernant le Comité des ressources naturelles. J'en suis à mon premier mandat comme député. Lorsque l'on m'a assigné à ce comité, j'ai parlé à quelques-uns de ses membres, qui m'ont donné l'impression d'être tombé sur un comité qui fonctionnait très bien et où la coopération était de mise. Mais à voir le brouhaha d'aujourd'hui, je n'en suis pas convaincu.
Pour ce qui est de l'attribution du temps, je crois qu'il faut suivre la volonté de la population canadienne, qui a clairement exprimé son choix le 14 octobre dernier. Si nous voulons faire preuve d'équité, nous devrions attribuer le temps de parole en fonction des sièges gagnés.
J'ai été surpris de voir que M. Siksay, un membre du NPD, n'a pas tout simplement retiré son sous-amendement quand ce côté de la table a accepté l'amendement principal. Il a plutôt choisi de voter contre. J'aimerais savoir si tous les membres de l'opposition qui sont ici ne cherchent qu'à faire opposition, ou s'ils ont en quelque part l'intention de coopérer.
Merci.
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Merci, monsieur le président.
Je reviens à la suggestion de M. Tonks, selon laquelle il ne faut pas changer une solution gagnante. Je suis bien d'accord, mais ce beau principe ne s'applique que lorsqu'aucun paramètre n'a changé. On n'essaie pas de réparer une voiture qui roule bien, mais depuis le dernier Parlement, on a changé de véhicule. Les circonstances sont maintenant complètement différentes, alors son commentaire n'est malheureusement pas pertinent.
Selon la proposition de mon collègue M. Allen, l'opposition obtient toujours 60 p. 100 du temps de parole. C'est important de le noter. Elle représente 53 p. 100 de la Chambre, mais obtient tout de même 60 p. 100 du temps de parole. Quant à nous, nous représentons 47 p. 100 de la Chambre, et nous obtenons 40 p. 100 du temps.
Nous tâchons encore de faire des compromis. M. Regan m'a confié un peu plus tôt que, selon lui, l'opposition se devait d'obliger le gouvernement à rendre des comptes, et qu'elle avait besoin de temps pour le faire. Eh bien, cette proposition lui donne le temps, justement, de faire ce qu'elle a à faire. Elle obtient quand même 60 p. 100 du temps de parole.
Qu'en est-il du nombre d'interventions? Au dernier Parlement, les libéraux avaient quatre membres et autant de possibilités de prendre la parole. Maintenant, ils comptent un membre de moins, mais veulent conserver le même nombre d'interventions. Pourquoi auraient-ils droit à ce traitement de faveur? Il ne faut peut-être pas s'en surprendre, mais espérons que nous pourrons nous élever au-dessus de tout ça. Selon ce scénario, nous perdons du temps de parole même si nous avons gagné un siège. Ce n'est tout simplement pas logique.
Nous sommes prêts à faire des compromis. À preuve, nous proposons 41 minutes pour l'opposition, soit 60 p. 100 du temps de parole, par rapport à 27 minutes pour le gouvernement, soit 40 p. 100 du temps de parole. Même M. Siksay semblait croire qu'il s'agissait d'un compromis raisonnable, jusqu'à ce qu'une autre idée lui vienne en tête. J'espère que nous pourrons revenir à cette proposition afin de régler ce différend et de passer aux autres points que doit aborder le Comité.
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Je vous dirais que lorsque mon personnel m'a confirmé que notre comité se réunirait pour la première fois ce jeudi, à la fin de la semaine, je me suis dit que tous les détails allaient déjà avoir été réglés par les autres comités, qui ont eu à suivre les mêmes procédures que nous. J'ai cru que s'il devait y avoir des frictions, la situation serait déjà résolue quand notre tour arriverait.
J'ai vérifié ce qui avait été fait dans les autres comités. Il ne faut pas oublier que la proposition que vient de déposer M. Allen est plus généreuse à l'endroit de l'opposition que la proposition originale de M. Anderson, proposition que le Comité de la justice et le Comité du commerce international ont adoptée. Au moins deux comités l'ont jugée acceptable. Les membres du Parti libéral, du Bloc québécois et du NPD qui font partie de ces deux comités, réputés pour être plus controversés que le nôtre, ont ainsi cru que c'était satisfaisant. Les trois partis de l'opposition ont approuvé la proposition originale de M. Anderson.
Le Comité des ressources humaines et le Comité de l'immigration ont évidemment adopté la formule légèrement modifiée qui ramenait le temps de parole du NDP, de même que du Parti conservateur, vers la fin. Tout le monde était d'accord. Alors, dans au moins quatre comités, si ce n'est pas plus, l'opposition était prête à accepter une proposition moins généreuse que ce que l'on offre aujourd'hui.
Je n'arrive pas à comprendre pourquoi cette proposition était assez raisonnable pour que les membres des partis de l'opposition de ces autres comités l'acceptent, mais qu'elle ne l'est pas pour nous. Je doute avoir une réponse, mais j'aimerais que les membres des trois autres partis me l'expliquent. Je leur laisse la discrétion de formuler des commentaires à cet égard. Pourquoi la proposition était-elle acceptable pour ces quatre comités si elle ne l'est pas pour nous? De plus, il s'agit d'une proposition encore plus généreuse que la modification qui avait déjà été proposée.
Je m'interroge notamment sur la façon dont cela va fonctionner. Je n'aurai pas l'occasion de poser des questions lors de la plupart des séances, ou ce sera un autre membre qui devra s'abstenir. Pourtant, nous avons tous des points particuliers à débattre dans l'intérêt de nos circonscriptions. C'est une question à prendre au sérieux.
Il faut aussi noter que notre comité est rarement chargé de lourds dossiers législatifs. Je ne crois pas que la situation soit appelée à changer dans le cadre de ce Parlement. Il est plutôt inhabituel de tomber sur des questions controversées. Comme on l'a souligné plus tôt, nous avons présenté un rapport unanime sur l'industrie forestière. Le dossier a fait l'unanimité. Je crois qu'aucune des recommandations formulées n'était issue d'un rapport minoritaire. C'était incroyable. C'est un projet qui a profité aux citoyens de tous les comtés.
Des dossiers comme celui de l'exploitation minière touchent tout le monde, puisque tous les partis comptent des circonscriptions qui ont des intérêts miniers. Les membres voudront pouvoir revenir dans leurs circonscriptions avec du concret, expliquer à leurs concitoyens ce qu'ils ont fait. Tous les partis pourraient en profiter.
J'encourage les membres de l'autre côté de la table à prendre exemple sur le leadership dont ont fait preuve le Comité des ressources humaines, le Comité de la justice, le Comité du commerce international et le Comité de l'immigration. Les membres de vos partis prenant part à ces comités n'ont pas jugé bon s'opposer à nos propositions. Je ne m'explique toujours pas pourquoi une offre plus généreuse ne pourrait pas passer ici.
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Merci, monsieur le président.
Je suis désolé si le débat piétine entre autres à cause de moi cet après-midi, mais il est évident que l'on me courtise de tous bords tous côtés. C'est souvent difficile d'avoir plus d'un prétendant, mais je dois avouer que la situation ne me déplaît pas totalement, monsieur le président.
Des voix: Oh, oh!
M. Bill Siksay: Quelqu'un devra essuyer un refus cet après-midi et, malheureusement, c'est à moi que revient la difficile tâche de briser des coeurs, à ce qu'il paraît. Je suis néanmoins prêt à le faire.
Monsieur le président, je ne crois pas qu'il soit valide d'invoquer une corrélation directe entre le nombre de sièges et le temps de parole alloué. Au sein de notre institution, il existe toutes sortes de façons pour allouer du temps de parole et d'autres occasions de participer aux différents processus. Lors de la période de questions, par exemple, le temps de parole n'est certainement pas attribué en fonction du nombre de sièges. Si c'était le cas, le Parti conservateur n'aurait pas sa pleine part de temps de parole lors de la période de questions.
Ceci étant dit, même le nombre de sièges ne représente pas vraiment les choix de la population canadienne, parce que nous savons pertinemment que le pourcentage du vote populaire n'équivaut pas au nombre de sièges gagnés par les partis au Parlement.
Je crois que la question est difficile à trancher, mais ces arguments ne sont pas valides. Toutefois, il doit y avoir une porte de sortie, et je crois que pour s'en sortir, il faut appuyer l'amendement de M. Allen. C'est un compromis que je peux certainement accepter. Les néo-démocrates y gagneraient sûrement un certain avantage, même si ce temps de parole se trouve en dernière position dans la ronde de questions et qu'il pourrait souvent être difficile de se rendre jusque-là. Je suis toutefois persuadé que tous les membres du Comité auraient l'occasion d'intervenir au cours des deux premières rondes de questions. Cet argument m'a convaincu et j'appuierai le sous-amendement de M. Allen.
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais simplement souligner que si un projet de loi nous est renvoyé, c'est parce qu'il a reçu l'appui de la majorité à la Chambre. Cela signifie que l'un des partis de l'opposition — l'un de vous, messieurs — s'est prononcé en faveur du projet de loi ou du moins s'est abstenu de voter; nous avons connu cette situation lors de la dernière législature: l'abstention, c'est un demi-appui.
Rien ne sera renvoyé au Comité à moins qu'il y ait d'abord entente avec l'opposition. Donc, l'opposition, du moins l'un des partis, a encore une influence sur ce dont nous sommes saisis. Si l'opposition approuve un projet de loi à la Chambre, j'imagine que dans la plupart des cas — peut-être pas toujours, mais presque —, le même parti d'opposition invitera ses membres à faire de même au Comité.
C'est pour cela que, selon moi, c'est un peu une motion de régie interne. Si nous l'adoptons, nous pourrons faire les choses de façon ordonnée et planifier nos travaux beaucoup plus efficacement.
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Monsieur le président, je croyais que l'opposition souhaitait recevoir la ministre le plus tôt possible. Le Budget supplémentaire des dépenses n'est pas tellement long. Je ne pense pas que nous ayons besoin de quatre ou de huit heures pour l'examiner.
La ministre est tout à fait disposée à venir comparaître. Elle souhaite le faire. Ce mardi. Elle l'a prévu dans son emploi du temps. Si les membres du Comité souhaitent la recevoir, elle est disposée à venir pour une heure complète.
La plupart du temps, aux autres comités auxquels j'ai siégé, le ministre comparaissait la première heure de la réunion et les fonctionnaires, la deuxième.
Donc, elle souhaite venir. Si le Comité le souhaite aussi, elle viendra avec grand plaisir. Sinon, nous pouvons essayer de reporter sa comparution à un autre moment, mais j'ignore quand ce sera possible.