Merci, monsieur le président, de m'avoir invité à vous parler des immeubles verts et des systèmes intégrés d'énergie communautaire. Nous avons aujourd'hui au Canada une occasion exceptionnelle d'améliorer notre efficience énergétique par la construction d'immeubles verts et par le développement communautaire.
Si vous examinez dans le document distribué les tonnes de carbone émises par personne dans les grandes villes d'Amérique du Nord et d'Europe, vous voyez que beaucoup de villes du Canada émettent sensiblement plus de carbone que les villes européennes. La principale différence est que les villes européennes ont tendance à être beaucoup plus compactes et à avoir des immeubles plus efficients sur le plan énergétique. En outre, les systèmes d'énergie communautaire sont très répandus en Europe, ce qui rend la distribution d'énergie dans les immeubles beaucoup plus efficiente.
Sur la diapositive suivante, vous voyez que le American Institute of Architects a conclu il y a environ trois ans que les immeubles seront une solution importante au changement climatique. Depuis lors, d'autres études effectuées par la Table ronde nationale et par Ressources naturelles Canada ont confirmé que l'exploitation des immeubles produit à elle seule entre 30 et 35 p. 100 des émissions de gaz à effet de serre au Canada, ce qui est équivalent au secteur du transport et à celui des industries.
La technologie permettant de réduire la consommation d'énergie dans les immeubles existe déjà, tout comme le savoir-faire. C'est déjà facilement disponible au Canada. Le recours à cette technologie dépend uniquement des coûts durant tout le cycle de vie des immeubles. Évidemment, les immeubles ont une durée de vie très longue, pouvant aller de plusieurs décennies à plusieurs siècles, mais il y a également des obstacles institutionnels et commerciaux importants que le Conseil du bâtiment durable du Canada a commencé à surmonter dès sa création, il y a six ans.
Je vous ai distribué en annexe certaines informations sur le Conseil du bâtiment durable du Canada et il n'est pas nécessaire que je vous donne beaucoup de détails sur qui en fait partie. Qu'il suffise de dire que le conseil est une coalition du secteur du bâtiment et du développement au Canada. Il représente un large éventail de membres de l'industrie. C'est un organisme à but non lucratif qui s'est beaucoup développé au cours des six dernières années.
Nous avons actuellement plus de 2 000 organismes membres dont l'une des caractéristiques importantes est qu'ils représentent de nombreuses branches différentes de l'industrie et non pas un secteur particulier. La raison en est que nous avons la conviction que cela nous aidera à atteindre nos objectifs de réduction de l'incidence environnementale des immeubles grâce à un meilleur rendement énergétique.
Nous avons actuellement très de 1 200 projets enregistrés au Canada, ce qui représente près de 130 millions de pieds carrés d'immeubles répondant à la norme LEED, c'est-à-dire la norme « Leadership in Energy and Environmental Design ». Le gouvernement du Canada a adopté cette norme pour ces nouveaux immeubles, par le truchement de Travaux publics. Nous avons des projets dans chaque province et Territoire. En outre, nous avons des membres partout au pays.
Permettez-moi de vous présenter rapidement quelques exemples d'immeubles obtenant un taux élevé d'efficience énergétique. Voici l'immeuble de Gulf Island Park Reserve, qui est un immeuble de Parcs Canada ayant obtenu la cote LEED Platine. Il ne consomme qu'un quart de l'énergie d'un édifice conventionnel comparable, ce qui permet de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 32 tonnes par an.
Vous voyez ici Verdant, un ensemble de logements à prix modique de Burnaby, en Colombie-Britannique, qui aspire à la cote LEED Or. Par un système d'énergie géothermique, cet ensemble atteint un niveau élevé d'efficience énergétique puisque sa consommation est de 60 p. 100 inférieure à celle d'un ensemble conventionnel de logements multifamiliaux. Le coût additionnel de la construction — car il y a un coût additionnel — est compensé par les économies d'énergie. Pour les occupants de ces logements, avoir un tel système d'énergie ne coûte pas plus cher.
Finalement, le projet Vento, à Calgary, est le premier complexe polyvalent au Canada. Il a obtenu la cote LEED Platine. C'est un projet conçu par un promoteur pour obtenir un niveau très élevé d'efficience énergétique tout en respectant les exigences du marché domiciliaire de Calgary. Si vous interrogez le promoteur, il vous dira que la construction lui a coûté autant que ce qu'il pouvait accepter pour rester compétitif sur son marché. Vous pouvez donc voir qu'on peut construire des immeubles très performants en restant concurrentiel.
Les coûts supplémentaires sont relativement minimes. Ils varient entre zéro pour un immeuble LEED Or et quelque chose comme 3 ou 4 p. 100. Nous avons aussi des immeubles LEED Or qui coûtent moins cher que des immeubles conventionnels tout en permettant de réaliser des économies d'énergie durant toute leur vie utile.
Pour les immeubles, il est indispensable d'examiner les bienfaits du cycle de vie utile.
Nous n'en sommes qu'au tout début de cette transformation du marché et les coûts continuent de baisser à mesure que la technologie devient plus disponible et que le savoir-faire se répand.
La diapositive suivante est une comparaison de la consommation d'énergie dans un certain nombre d'immeubles, préparée par l'un de nos premiers architectes. Vous pouvez constater qu'au cours des dernières années — la colonne de gauche, à 100 p. 100, est le point de référence — l'efficience énergétique dans la conception des immeubles est descendue à environ 40 p. 100.
La prochaine génération d'immeubles est déjà en cours de conception au Canada, l'un des exemples étant le Centre for Interactive Research on Sustainability à l'université de la Colombie-Britannique. L'objectif est d'obtenir un bilan de carbone zéro à la fois dans la construction et dans l'exploitation. L'immeuble est en cours de construction. On atteint la neutralité en carbone à l'étape de la construction en construisant avec du bois. Le bois séquestre le carbone et, dans le cas présent, l'utilisation du bois permet de séquestrer 600 tonnes de carbone, alors que 525 tonnes sont émises juste pendant la construction. Il y a donc une économie nette de 75 tonnes.
Cet immeuble consommera l'énergie résiduelle d'un immeuble voisin, ce qui signifie qu'on n'aura pas à apporter de gaz ou d'autre combustible pour le chauffer, simplement de l'électricité. L'immeuble est tellement efficient qu'il renvoie en fait de la chaleur dans l'immeuble voisin, ce qui produit un solde de carbone net égal à zéro. On estime qu'on arrivera à un bilan net négatif de 45 tonnes de carbone par an.
Voilà donc le type de constructions que nous voyons déjà apparaître aujourd'hui, et elles concordent avec ce qui se fait à l'étranger, mais il faut bien comprendre qu'on ne peut obtenir tous les bienfaits possibles en se concentrant uniquement sur la construction. Autrement dit, il faut aussi améliorer l'utilisation de l'énergie, l'efficience en eau, la récupération des eaux usées et le recyclage des déchets. Cela signifie qu'il faut passer du niveau de l'immeuble au niveau de la collectivité en concevant des collectivités à systèmes intégrés, notamment en énergie.
Ce survol du marché — effectué dans le cadre du National Climate Change Process — montre le coût et l'impact de différentes stratégies dans l'environnement bâti pour réduire les émissions de carbone. Vous voyez en abscisse l'efficacité en carbone et, en ordonnée, l'impact en carbone. Vous pouvez constater que l'aménagement du territoire a un très faible coût — un coût négatif, en fait — mais un impact considérable.
Du côté droit du graphique, vous voyez que l'énergie de quartier a un impact considérable mais qu'elle exige aussi certains investissements. Les bienfaits de ces investissements seront réalisés durant la vie du projet, et on obtiendra aussi des bienfaits environnementaux et économiques importants durant toute la vie du système.
Dans le cadre du système LEED, nous avons préparé un guide permettant de tirer parti des systèmes collectifs actuellement utilisés par l'industrie dans divers projets. Nous préparons également un nouveau système de cotes LEED pour les projets de quartier qui nous permettra d'intégrer l'aménagement urbain, l'infrastructure et les constructions dans un système cohérent d'homologation collective. Je peux vous dire que le système arrivera sur le marché en 2010 et que nous n'avons jamais vu autant d'intérêt de la part des villes et des collectivités souhaitant l'utiliser.
Nous avons déjà 23 projets pilotes qui ont été réalisés au Canada avec beaucoup de succès. Le système d'homologation — et je pourrais faire un long exposé rien que sur ce système — tient compte également de l'efficience énergétique des constructions, de la production d'énergie par quartier, de la climatisation, de la production d'énergie sur place et de l'énergie renouvelable. C'est donc un système qui tient compte de l'infrastructure d'utilisation des sols et du rendement des constructions, notamment de l'efficience énergétique.
Lorsque le système « LEED pour l'aménagement des quartiers » sera lancé, en 2010, il occupera une place prépondérante au Canada pour guider l'aménagement urbain, y compris le développement de systèmes intégrés.
J'ai décidé de conclure mon exposé en vous donnant un exemple rapide d'un projet de la Colombie-Britannique appelé Dockside Green. C'est un projet de promoteur destiné à accueillir environ 5 000 résidents. Il se trouve en bordure du port de Victoria. C'est une collectivité totalement intégrée qui n'est pas reliée au réseau de traitement des eaux usées ni aux réseaux d'énergie. Le seul apport de l'extérieur est l'électricité. L'objectif est d'obtenir un bilan neutre en carbone. Toutes les constructions sont censées obtenir la code LEED Platine et les responsables se sont engagés à verser une pénalité de 1 million de dollars à la municipalité de Victoria s'ils n'atteignent pas cet objectif.
Nous avons homologué la première phase de ce projet l'été dernier. Il a en fait obtenu la cote Platine la plus élevée au monde. Comme je vais vous le montrer, le projet avance vers la neutralité en carbone. La première et la deuxième phases sont terminées et les coûts supplémentaires, selon Vancity, qui finance le projet, sont de l'ordre de 2 à 5 p. 100, ce qui est relativement peu pour un investissement aussi important en infrastructure.
Le système d'énergie à partir des déchets ligneux utilise la biomasse — des déchets du bois dont une partie provient des dégâts causés par le dendroctone du pin — mais peut utiliser n'importe quel type de bois. On utilise une technologie de gazéification des copeaux qui produit de la chaleur pour les immeubles. Le système ne produit pas de GES parce que les copeaux ne sont pas brûlés. La chaleur vient du processus de gazéification.
Voilà certaines des nouvelles technologies déjà disponibles. Selon des représentants de BC Hydro, il y a actuellement 15 autres projets en Colombie-Britannique pour lesquels on envisage d'utiliser cette technologie de chauffage collectif.
Le projet est également plus efficient car il s'agit de production locale d'énergie, ce qui évite le transport sur de longues distances. Plus l'énergie vient de loin, plus il y a de pertes. En fait, l'excédent de chaleur du projet fait actuellement l'objet de négociations pour sa vente éventuelle à l'hôtel Delta voisin.
Ces solutions sont des solutions locales utilisant une source d'énergie locale à très faibles émissions. Il y a un graphique sur la neutralité en carbone. On voit à nouveau l'immeuble de référence. Rien que pour la conception, ce projet a déjà produit un gain d'efficience énergétique de 58 p. 100 par rapport à un immeuble multifamilial conventionnel. En outre, 21 p. 100 viendront de la production de chaleur renouvelable, c'est-à-dire de l'utilisation de copeaux et de la gazéification. Les 21 p. 100 restants sont couverts par l'achat de certificats d'énergie verte à BC Hydro pour la production d'énergie à faible taux de carbone en Colombie-Britannique, ce qui amènera le projet a un bilan zéro en carbone.
Cela se fait déjà en Colombie-Britannique. Comme vous pouvez le voir, le système a été conçu pour que les immeubles aient une taille favorisant une moindre consommation d'énergie et ne produisant pas non plus une forte demande en énergie. Quand on doit prévoir une surcapacité, cela coûte cher. Ici, les immeubles ont une taille adaptée à l'objectif visé.
Si un projet conçu sur mesure — c'est le premier, et les phases un et deux sont déjà vendues — à Victoria peut atteindre ce niveau d'efficience énergétique par un système collectif, par une source d'énergie renouvelable, ça peut être un modèle pour d'autres collectivités. En fait, on l'utilise déjà dans d'autres collectivités de la province, ce qui montre que tout fonctionne bien.
En conclusion, je veux dire que les systèmes d'énergie intégrés sont possibles, que des recherches et des investissements supplémentaires sont nécessaires pour mieux définir les bienfaits environnementaux, pour identifier les coûts et bénéfices du cycle de vie, afin de concevoir correctement les systèmes en fonction des principes et de chercher des solutions appropriées. On peut pas tout simplement prendre chaque système et l'intégrer aux collectivités. Il faut d'abord étudier comment ces systèmes fonctionneront dans des contextes différents, avec des sources d'énergie différentes, et voir quelles seront les avantages concrets. Tout cela doit être beaucoup mieux quantifié partout au Canada.
Merci beaucoup de votre attention.
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Merci, beaucoup monsieur le président.
Je m'excuse, mes notes en français sont à mon bureau.
[Traduction]
Au nom du maire, Jean Perrot, président de la Fédération canadienne des municipalités, je remercie le comité de nous avoir invités à parler de la manière dont le gouvernement fédéral et les municipalités peuvent collaborer pour améliorer la vie des Canadiens de tout le pays.
Je suis accompagné d'Andrew Cowan, gestionnaire principal du Fonds municipal vert. Malheureusement, Shannon Watt ne peut pas être avec nous car elle se trouve en Saskatchewan pour une réunion avec des municipalités locales.
La FCM est le porte-parole des municipalités depuis 1901. Nous croyons que la qualité de vie et la prospérité des Canadiens dépendent de villes et de collectivités saines dans chacune de vos circonscriptions. Pour attirer de nouveaux talents et des investisseurs, améliorer la productivité et protéger l'environnement, le Canada se doit d'avoir des assises solides et stables à l'échelle locale, ce qui est d'autant plus important en cette période économique troublée.
L'un des domaines dans lesquels les gouvernement fédéral, provinciaux et territoriaux et les municipalités peuvent collaborer est celui des systèmes d'énergie intégrés. Les pouvoirs publics, à tous les niveaux, se doivent de collaborer pour établir un cadre réglementaire favorisant l'innovation et les nouvelles possibilités et pour préparer l'économie canadienne à la nouvelle ère des limites énergétiques et économiques.
Partout au Canada, des municipalités collaborent activement avec des entreprises, des organisations communautaires et des promoteurs, malgré des ressources financières limitées, pour créer et réaliser des projets avec des systèmes d'énergie intégrés.
L'approche idéale pour assurer la meilleure efficience énergétique possible dans les municipalités est de concevoir les constructions de façon à utiliser l'énergie des multiples sources renouvelables disponibles localement, de façon à ce que l'approvisionnement énergétique global provienne de sources multiples à faible incidence environnementale. Nous devons aussi concevoir l'aménagement urbain de façon à appuyer l'intensification et, partant, faciliter des options d'infrastructure énergétique plus efficientes et plus abordables. Nous devons également réduire ou éliminer la demande grâce à diverses techniques et pratiques de gestion.
Pour appuyer ces initiatives, la FCM et le gouvernement fédéral collaborent au moyen du Fonds municipal vert de la FCM. Ce FMV permet d'offrir des prêts et des subventions à taux réduit ainsi que des services d'éducation et de formation pour appuyer les initiatives municipales, améliorer l'air, l'eau et le sol, et protéger notre climat.
Des subventions sont disponibles pour des projets communautaires durables, des études de faisabilité et des essais de terrain. Les fonds sont attribués dans cinq secteurs de l'activité municipale: les sites contaminés, l'énergie, le transport, les déchets et l'eau. Afin d'assurer l'efficacité optimale, le FMV est géré en partenariat avec des ministères et organismes fédéraux, des gouvernements provinciaux, des entreprises du secteur privé et des ONG, ce qui facilite la réalisation de projets intégrés au niveau de la planification de l'énergie et de l'infrastructure.
Certains des projets d'énergie intégrée appuyés par le FMV concernent la planification énergétique collective intégrée, le chauffage collectif, la production d'hydroélectricité au fil de l'eau, la récupération et la réutilisation de chaleur résiduelle, la construction et le rééquipement d'immeubles verts, l'utilisation de l'énergie solaire et éolienne, le captage du gaz des décharges publiques et la production d'électricité.
Depuis sa création, le FMV a permis d'approuver 66 projets d'investissement en énergie et a participé à beaucoup d'autres dans tout le pays. On trouve des exemples de ces projets dans toutes sortes de collectivités, comme West Hants en Nouvelle-Écosse, Otterburn au Québec, la municipalité régionale de Wood Buffalo en Alberta et Yellowknife dans les Territoires du Nord-Ouest. D'un bout à l'autre du Canada, nous collaborons avec des municipalités et le gouvernement fédéral pour réaliser ces projets.
La technologie et les connaissances développées dans ces collectivités sert aux Canadiens à concevoir de nouveaux équipements et à mettre au point de nouvelles techniques de construction qui peuvent être utilisées dans d'autres collectivités et être exportées à l'étranger. Ces projets peuvent donner naissance à de nouveaux emplois, de nouvelles entreprises et même de nouvelles industries ici même, au Canada.
Un investissement de 1 million de dollars dans un projet d'infrastructure d'énergie de remplacement peut engendrer 10 années-personnes d'emploi, sans compter la valeur du potentiel économique futur issu de l'amélioration des compétences locales et de la capacité de la main-d'oeuvre canadienne.
La FCM possède beaucoup d'exemples de projets réalisés dans chaque région du pays sur la base de solutions locales qui ont engendré un nouveau savoir-faire pouvant donner naissance à de nouvelles entreprises et emplois. Andrew pourra vous donner des précisions à ce sujet pendant la période des questions.
Tirer parti de ces innovations et possibilités — de ces succès — partout au Canada pourrait donner naissance à de nouvelles industries. Nous pourrions exporter notre savoir-faire, nos plans, notre technologie et nos solutions dans le monde entier. Comme la recherche et le développement se font dans les collectivités canadiennes, grandes et petites, nous créons de nouveaux emplois pour les années à venir.
Je suis sûr qu'il y a dans chacune de vos circonscriptions des exemples de Canadiens, d'entreprises et de collectivités qui agissent pour trouver de nouvelles méthodes d'intégration efficace des systèmes d'énergie lorsqu'ils conçoivent de nouveaux projets ou qu'ils cherchent à réduire les frais d'exploitation en rééquipant des infrastructures existantes.
Le gouvernement fédéral a aujourd'hui l'occasion de faire preuve de leadership et de contribuer aux projets d'énergie intégrée durant les deux prochaines années par le truchement du plan Chantiers Canada et des fonds de relance économique du budget de 2009.
Voici quelques exemples. De nombreux systèmes d'énergie intégrée locaux pourraient être d'excellents candidats pour le nouveau Fonds pour les partenariats public-privé du programme Chantiers Canada. Le Fonds d'adaptation des communautés, de 1 milliard de dollars, pourrait servir à financer des solutions locales pour créer des emplois et trouver de nouvelles sources de revenus novatrices pour les petites collectivités durement touchées par la récession économique. Les 2 milliards de dollars pour les infrastructures des collèges et universités offrent une occasion en or de promouvoir des systèmes d'énergie intégrée dans ces établissements et peut-être même de créer des centres d'excellence en recherche et en partage des connaissances.
Les municipalités vont de l'avant mais il faut faire plus. Il faut travailler avec toutes les parties prenantes pour formuler les politiques nécessaires, appuyer la recherche et la mise au point de nouvelles technologies. Avec l'appui financier du gouvernement fédéral, le Fonds municipal vert de la FCM permet d'assurer que certains de ces nombreux projets seront financés, mais il y en a aussi beaucoup d'autres que l'on pourrait aider.
Au moyen de partenariats de cette nature, nous pouvons réaliser tout le potentiel qui s'offre à nous. Les municipalités sont prêtes à collaborer avec le gouvernement fédéral pour la promotion et la mise en oeuvre de nouvelles politiques et de nouveaux programmes destinés à encourager la création de systèmes d'énergie communautaire intégrés tirant parti de cette occasion de bâtir les infrastructures dont nous aurons besoin pour les années à venir.