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Merci, madame la présidente.
Bon après-midi. Je suis très heureuse de m'adresser à vous.
C'est un plaisir pour moi de traiter avec vous d'une question que j'estime être absolument cruciale et au sujet de laquelle toutes les organisations sont beaucoup trop lentes à réagir. Je parle bien sûr du vieillissement de la population et de ses répercussions sur les entités publiques, les collectivités et toutes les organisations du pays.
Je félicite le comité de se pencher sur cette question dans le contexte de la fonction publique fédérale et c'est un honneur pour moi de comparaître devant vous. J'ai lu les témoignages que vous avez déjà reçus à ce sujet et j'ai noté que certains membres du comité s'étonnent qu'il y ait, au moins en apparence, des opinions divergentes sur le défi démographique auquel est confrontée la fonction publique du Canada et sur son aptitude à y réagir de manière opportune.
Mon opinion est que la fonction publique fédérale va faire face a de sérieux problèmes de recrutement et de conservation des employés qualifiés dont elle aura besoin, et je vais vous expliquer pourquoi. Comme nous le savons tous ou devrions le savoir, notre population vieillit. Je le constate chaque matin quand je vois le visage de mon cher mari et que je vois mes cheveux gris dans le miroir. Je vieillis, vous vieillissez, le Canada vieillit.
À l'heure actuelle, l'âge médian de notre population est d'environ 39 ans et Statistique Canada prévoit qu'il atteindra 44,3 ans d'ici à 2031. Évidemment, la raison pour laquelle notre population vieillit a tout à voir avec notre faible taux de fertilité, qui reste en deçà du niveau nécessaire pour remplacer notre population — et rien ne permet de croire que cela va changer.
Par conséquent, la proportion de notre population âgée de zéro — les nouveau-nés — à 14 ans va diminuer alors que la proportion des personnes âgées de plus de 65 ans va augmenter et ce, à un point tel que les personnes âgées représenteront dans un avenir pas trop éloigné une proportion plus grande de notre population que les très jeunes. À l'heure actuelle, par exemple, le groupe des zéro à 14 ans représente environ 18 p. 100 de notre population et celui des 65 ans et plus, 13 p. 100. En 2031, selon le scénario de croissance moyenne de Statistique Canada, les Canadiens de 65 ans ou plus représenteront 23,3 p. 100 de notre population, soit une personne sur quatre, contre 14 p. 100 pour le groupe des très jeunes.
Du fait de notre faible taux de fertilité et de l'augmentation du nombre de décès, la croissance de notre population va ralentir. Alors qu'elle est aujourd'hui de 1,4 p. 100 par an environ, ce qui est le taux composé de 2001 à 2005, le Conference Board of Canada, mon alma mater, estime qu'elle sera inférieure à 1 p. 100 au cours des deux prochaines décennies, et qu'il y aura aussi un fléchissement du taux de croissance de la population active. Et alors, direz-vous?
Notons d'abord que d'autres nations comme le Japon, la France, l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie ou la Grèce vieillissent à un rythme plus rapide que nous. Par exemple, l'âge médian est déjà supérieur à 42 ans en Allemagne et au Japon. En outre, le Japon, l'Allemagne et l'Italie ont un taux de croissance démographique égal à zéro. Tous les démographes européens prédisent un déclin démographique de ce continent.
Cela veut dire, bien sûr, que la lutte pour attirer des talents — qui est déjà effrénée dans certaines régions de notre pays, nous le savons, surtout pour certaines professions — va s'intensifier et se mondialiser beaucoup plus qu'elle ne l'est déjà. La Chine et l'Inde recrutent déjà au Canada, tout comme l'Australie, les Émirats arabes unis, le Royaume-Uni, les États-Unis et d'autres pays. Cela pourrait aggraver le problème du Canada à mesure qu'un nombre croissant de Canadiens émigrent ou vont travailler à l'étranger pendant des périodes plus longues. Dans ce contexte, recruter, former et conserver des employés deviendra une nécessité absolue, non seulement pour la nation mais aussi pour les organisations.
Au Canada, comme je l'ai dit, nous savons que la course aux compétences a déjà commencé. Toutes les enquêtes et études le montrent : beaucoup d'organisations ont du mal à trouver, engager, conserver et motiver les personnes dont elles ont besoin. La Banque du Canada mène une enquête trimestrielle auprès de 100 employeurs pour faire le point sur des sujets tels que la santé et la prospérité des entreprises — c'est l'Enquête sur les perspectives des entreprises — et l'une de ses questions porte sur les pénuries de compétences. Sa dernière enquête a révélé que 41 p. 100 des employeurs estiment que les pénuries de compétences limitent leur aptitude à répondre à la demande.
De même, le Conference Board interroge depuis plusieurs années les employeurs au sujet du recrutement et de la conservation de leur personnel. L'an dernier, près des trois-quarts des employeurs interrogés ont signalé des difficultés à ce sujet, contre 67 p. 100 l'année précédente et 49 p. 100 l'année d'avant.
Les taux de roulement du personnel augmentent dans beaucoup d'organisations. Selon certains consultants, le nombre de Canadiens qui seraient prêts à quitter leur employeur actuel, même s'il ne cherchent pas activement, pourrait atteindre jusqu'à 57 p. 100. En outre, à n'importe quel moment, 15 p. 100 cherchent activement à changer d'employeur ou sont en train d'en changer.
Mesdames et messieurs, le fait est que ces pressions ne feront que s'intensifier étant donné le contexte démographique actuel. D'ici à 2010 ou 2011, les pénuries de main-d'oeuvre s'intensifieront car les baby-boomers seront de plus en plus nombreux à prendre leur retraite ou à réduire leur participation à la population active. Lors d'une conférence récente du Conference Board que je présidais, l'un de mes anciens collègues m'a dit : « C'est maintenant, le bon vieux temps », phrase que je n'ai pas oubliée. En fait, beaucoup d'analystes pensent que ce qui se passe aujourd'hui en Alberta et en Colombie-Britannique du point de vue des pénuries de compétences n'est qu'un signe précurseur de ce qui nous attend dans les prochaines années.
Pour ce qui est du vieillissement, des témoins vous ont dit que la fonction publique fédérale vieillit. C'est un fait. Est-ce un problème? Certes, je n'ai pas accès aux statistiques de la Commission de la fonction publique ou d'autres organismes mais je m'interroge quand je vois les résultats de l'enquête de 2005 auprès des employés du secteur public. Cette enquête a montré que 30 p. 100 de tous les fonctionnaires fédéraux, 45 p. 100 des cadres supérieurs et environ un tiers des employés techniques, professionnels et scientifiques disent avoir l'intention de quitter la fonction publique dans les cinq prochaines années, la première raison étant le départ à la retraite. Ce phénomène, conjugué au fait que les autres gouvernements et les entreprises du secteur privé, du Canada et de l'étranger, intensifient leurs efforts pour trouver des personnes de talent me dit qu'il y a un problème et qu'il va s'aggraver.
Il y a quelques années, mes collègues et moi-même, au Conference Board du Canada, avons lancé ce que je crois être encore l'étude la plus exhaustive des questions de recrutement et de conservation du personnel dans la fonction publique, aux trois paliers de gouvernement. Je vais prendre quelques minutes pour vous dire ce que nous avons fait et ce que nous avons appris car je crois que c'est relié à votre débat.
Tout d'abord, qu'avons-nous fait? Nous avons enquêté auprès des trois paliers de gouvernement, des municipalités, des ministères et des organismes de chaque province et territoire et du gouvernement fédéral. Nous voulions mesurer l'ampleur des défis futurs du point de vue des pénuries de compétences et voir quelles mesures étaient prises pour y faire face.
Nous avons aussi organisé 112 groupes de réflexion, c'est-à-dire que nous avons discuté avec des étudiants de leurs rêves et aspirations, de ce qu'ils cherchaient comme emploi et de ce qu'ils envisageaient comme destinations professionnelles. Nous avons discuté avec des fonctionnaires des trois paliers de gouvernement pour savoir ce qui les avait attiré dans la fonction publique, ce qui les poussait à y rester, ce qui les motivait et ce qui risquait de les en faire partir. En passant, nous avons aussi demandé aux étudiants et aux employés de nous donner leurs conseils ou opinions sur ce que devraient faire les gouvernements pour combler les pénuries de compétences et mieux préparer l'avenir.
Les résultats de notre étude ont été publiés en 2002 dans un rapport intitulé Building Tomorrow's Public Service Today: Challenges and Solutions in Recruitment and Retention. Je peux vous dire qu'on me demande encore souvent de parler de ce rapport — qui reste tout à fait pertinent, notamment pour votre comité, dit-elle avec fierté.
Voici certaines des choses que nous avons apprises, avec diverses informations plus récentes.
Tout d'abord, au moment de notre enquête, l'âge moyen de tous les paliers de gouvernement, pour ceux qui pouvaient nous le dire — car tout le monde ne le pouvait pas — était de 43,5 ans. Au gouvernement fédéral, il était de 43,4 ans. En creusant un peu les données de la fonction publique fédérale, notamment au niveau des cadres, nous avons découvert certaines tendances troublantes, et je crois que vos propres données les confirment. À l'époque, l'âge moyen des cadres supérieurs était d'environ 50 ans. Pour le groupe en dessous, le groupe des futurs cadres, l'âge moyen était d'environ 48 ans, et pour le groupe encore en dessous, il était de 47 ans.
L'âge moyen du départ à la retraite aux trois paliers de gouvernement était de 58,3 ans — 57,9 au gouvernement fédéral, donc à peu près la même chose. À partir de ce chiffre, les gouvernements pouvaient prévoir qu'ils risquaient de perdre 44 p. 100 de leurs effectifs d'ici au 31 décembre 2010. autrement dit, 44 p. 100 de ceux qui éteignent nos incendies, vérifient la qualité de l'eau, font la police dans la rue et formulent les politiques publiques pourront alors prendre leur retraite. Si je me souviens bien, le pourcentage était plus élevé dans certains des ministères fédéraux mais, je m'excuse, je n'ai pas de données détaillées avec moi.
Permettez-moi de dire tout de suite que ces chiffres sont peut-être plus élevés que ce qui se passera en réalité.
Au moment de notre enquête, beaucoup de gouvernements, dont le gouvernement fédéral, n'avaient tout simplement pas les moyens ou les connaissances nécessaires pour faire ce genre de prédiction. Néanmoins, plus récemment, les faits et les chiffres publiés par les divers gouvernements révèlent une situation qui devrait préoccuper votre comité.
Par exemple, lors d'une conférence que je présidais récemment sur les ressources humaines dans le secteur public, ma province d'origine, le Nouveau-Brunswick, a dit que dans cinq ans 34 p. 100 des cadres supérieurs, 20 p. 100 des aspirants cadres et 20 p. 100 de l'ensemble de la fonction publique seront en mesure de prendre leur retraite. À échéance de 10 ans, les chiffres augmentent considérablement : 63 p. 100 des cadres supérieurs, 44 p. 100 des aspirants cadres et 40 p. 100 de l'ensemble de la fonction publique provinciale.
En Colombie-Britannique, le gouvernement prévoit que, d'ici à 2015, 45 p. 100 des cadres et 35 p. 100 des employés syndiqués prendront leur retraite de la fonction publique. Les chiffres sont encore plus élevés aux niveaux supérieurs : 57 p. 100 pour les sous-ministres et 63 p. 100 pour les SMA. Le sous-ministre de la B.C. Public Service Agency a dit que l'âge du départ à la retraite dans le secteur public provincial est 55 ans et que, dans sa province, les gens partent vraiment à 55 ans.
Les autres gouvernements donnent des chiffres similaires.
En mars de cette année, je participais à Toronto avec la police provinciale à une conférence de jeunes professionnels de la fonction publique des trois paliers de gouvernement. Le premier conférencier a donné des chiffres extrêmement troublants que je veux partager avec vous. Dans la PPO, 91 p. 100 des surintendants principaux, 78 p. 100 des surintendants, 55 p. 100 des inspecteurs et 47 p. 100 des sergents pourront prendre leur retraite à partir de 2009.
Donc, la fonction publique est en concurrence avec ces organisations, entre autres, sur le plan du recrutement, c'est incontestable. Les 900 000 curriculum vitae du site Web du gouvernement fédéral et les 19 millions de consultations quotidiennes du site ne garantiront pas le renouvellement harmonieux des effectifs de la fonction publique fédérale dans la chasse aux talents qui s'annonce.
Dans ce contexte, je dois mentionner aussi que dans notre étude, sur quasiment toutes les questions de recrutement et de conservation, les répondants du gouvernement fédéral étaient plus susceptibles que leurs homologues des provinces, des territoires et des municipalités à mentionner des défis, des difficultés ou des problèmes. Ils étaient plus susceptibles, et parfois beaucoup plus, de dire qu'ils avaient des problèmes.
J'ajoute en passant que ce qui préoccupait le plus les répondants des ministères et organismes fédéraux était le recrutement et la conservation des employés professionnels, techniques et scientifiques, des gestionnaires supérieurs et des cadres supérieurs. Je ne crois pas que cela ait changé cinq ou six ans plus tard.
Durant notre étude, nous avons demandé aux gouvernements quel était leur principal défi ou obstacle en matière de recrutement et c'était la rémunération — ils craignaient de ne pas pouvoir faire concurrence à la rémunération du secteur privé. Le secteur public a une réputation d'employeur lent et bureaucratique — opinion partagée par les étudiants et les fonctionnaires — avec des pratiques de recrutement lentes.
Les ministères et organismes fédéraux nous ont répondu avec des variantes sur le même thème. Ils ont placé leurs principaux défis dans un ordre légèrement différent, et je pense que cela va vous intéresser. Les deux premiers étaient les pratiques de dotation et de recrutement ainsi que la lenteur des décisions. C'étaient les deux principaux obstacles au recrutement. Le troisième était l'image du gouvernement comme employeur, et le quatrième, la rémunération.
La longueur du processus de recrutement est effectivement une préoccupation beaucoup plus importante pour les ministères et organismes fédéraux que pour leurs homologues provinciaux, territoriaux ou municipaux. Par exemple, il fallait deux fois plus de temps pour engager quelqu'un au palier fédéral qu'au palier municipal. Au palier fédéral, on nous a dit qu'il fallait en moyenne 14 semaines pour doter un poste — et beaucoup plus quand il s'agissait de postes de cadres, de gestionnaires intermédiaires et de superviseurs, ainsi que de professionnels débutants. Donc, 14 semaines contre 6 pour les municipalités et 9,8 pour les provinces et territoires.
Au moment où nous analysions les résultats — car je pensais qu'un délai de 14 semaines était assez court étant donné ce que j'avais entendu lors de conversations — nous avons demandé à des collègues de la fonction publique fédérale ce qu'ils en pensaient et ils nous ont dit que, selon eux, le délai de 14 semaines était largement inférieur à la réalité.
Plus récemment, lors d'une conférence dont j'ai déjà parlé, nous avons entendu des gens de la fonction publique fédérale dire que le temps nécessaire pour recruter un employé ne s'est absolument pas amélioré, loin de là. Dans un ministère, par exemple, il a fallu plus d'un an pour doter un poste de haut niveau. Encore une fois, mesdames et messieurs, ce n'est pas une bonne nouvelle, d'autant plus que, comme je l'ai dit, le gouvernement fédéral fera concurrence aux entreprises du secteur privé et aux autres gouvernements, du Canada et de l'étranger.
Nous avons appris pendant notre étude que les répondants voulaient une approche high-touch — un contact très humain — pendant le recrutement, pas le long et dispendieux processus d'attente qu'ils avaient dû subir et qu'ils continuaient de subir dans certains cas. Ils nous ont parlé de sites Web pénibles et laborieux et de formulaires de candidature compliqués. Ils nous ont dit que faire des promesses sans les tenir est de la folie : tout le monde prétend être un employeur de choix. Ce qui compte, c'est ce qui se passe à l'intérieur, c'est-à-dire le milieu de travail et la qualité de la gestion.
Les étudiants de nos groupes de réflexion — et on trouve à peu près la même chose dans toutes les études aujourd'hui — cherchaient des emplois stimulants et intéressants, offrant des possibilités d'épanouissement et d'avancement, une rémunération satisfaisante, de bons avantages sociaux et la sécurité d'emploi, ce qui avait surpris beaucoup de monde à l'époque. Bien que la rémunération n'était pas leur première préoccupation, je peux vous dire qu'elle était quand même importante pour eux et qu'il ne faut pas en sous-estimer la valeur pour les étudiants. Par exemple, Statistique Canada a récemment publié des chiffres indiquant que les étudiants terminent leurs études avec une dette de l'ordre de 37 000 $.
Quand j'examine la dernière enquête auprès des employés de la fonction publique fédérale, je constate que plus de 1 sur 5 des jeunes fonctionnaires — ceux de moins de 30 ans — soit 22 p. 100 envisagent de quitter la fonction publique dans les cinq ans. Leurs quatre premières raisons sont la recherche d'un autre emploi, le souci de faire meilleur usage de leurs compétences et de leur formation, le retour aux études et, ce qui est intéressant, des difficultés dans le milieu de travail.
Un mot au sujet de l'opinion des fonctionnaires de nos groupes de réflexion. Dans notre étude, les employés des trois paliers de gouvernement nous ont dit que le défi, les possibilités de carrière diversifiées, les possibilités d'apprentissage et d'épanouissement et la sécurité d'emploi sont les principaux avantages du secteur public. Ils nous ont dit aussi qu'ils veulent être valorisés, récompensés et reconnus pour ce qu'ils font. Ils nous ont parlé de l'importance pour leur organisation, que ce soit au palier municipal, provincial ou fédéral, de tirer parti des connaissances et du savoir-faire des employés plus âgés dans les pratiques de recrutement et de conservation.
Je saute beaucoup de choses car je sais qu'il ne me reste que 30 secondes.
Pour conclure, je crois que les défis auxquels est confrontée la fonction publique fédérale sont très importants mais ne sont pas insurmontables. La lecture des témoignages antérieurs devant le comité montre clairement que des mesures sont prises pour tenter d'assurer à la fonction publique les personnes ayant les talents et compétences dont elle a besoin pour bien servir les Canadiens.
Toutefois, je dois dire aussi que le changement semble prendre beaucoup de temps ici. Autrement dit, c'est une chose d'avoir un plan ou une vision mais c'en est une autre d'agir rapidement et efficacement. Comme m'a dit un jour l'un de mes anciens patrons : « Judith, une vision sans action n'est qu'une hallucination ». Je pense que la vitesse est l'un des problèmes les plus importants à régler.
Je perçois aussi, et ce, depuis plusieurs années, un certain manque de détermination des dirigeants politiques à tenir le cap du changement positif et à faire savoir qu'être fonctionnaire est une carrière viable, intéressante et stimulante. La réputation de la fonction publique a subi de durs coups. Les malversations ont fait la une des tous les journaux. Or, la réputation d'une organisation est un facteur important sur le plan du recrutement et de la conservation du personnel. Selon l'étude de 2006 de Towers Perrin sur le monde du travail à l'échelle mondiale, elle joue un rôle particulier au Canada sur le plan de la motivation des employés.
Personne dans la population ou parmi les dirigeants politiques ne chante les louanges de la grande majorité des fonctionnaires qui font un bon travail, un excellent travail. À mon avis, vous et vos collègues avez un rôle crucial à jouer à ce chapitre. C'est en tout cas ce qui ressortait très clairement de notre étude.
J'en reste là et vous remercie de votre invitation. Je sais que je n'ai pas beaucoup parlé de solutions, directement ou explicitement, mais peut-être implicitement, et j'espère pouvoir répondre à toutes vos questions.