:
Bonjour, monsieur le président.
Je suis heureux d'avoir cette occasion de rencontrer votre comité aujourd'hui et de faire le point sur les mesures mises en oeuvre jusqu'ici pour créer la fonction de directeur parlementaire du budget à la Bibliothèque du Parlement.
[Français]
J'ai invité Jacques Sabourin, directeur général intérimaire du Service d'information et de recherche parlementaires,
[Traduction]
et Allan Darling, conseiller spécial principal du projet du directeur parlementaire du budget. Allan est un ancien secrétaire adjoint du Cabinet et secrétaire adjoint du Conseil du Trésor. Plus récemment, il a travaillé à la Banque mondiale, où son travail consistait à conseiller les nations en développement sur leurs exigences budgétaires et financières.
Nous sommes venus aujourd'hui pour prendre note de vos conseils et de vos recommandations au sujet de l'organisation du travail du DPB, et mes collègues m'aideront à répondre à vos questions.
[Français]
En travaillant à établir la fonction de directeur parlementaire du budget, j'ai tenté de respecter de façon systématique les quatre principes directeurs suivants:
1) Appliquer la loi telle qu'elle est énoncée dans la Loi sur le Parlement du Canada.
2) Fournir aux parlementaires un service non partisan — un trait caractéristique de la Bibliothèque du Parlement depuis plus de 130 ans.
3) Renforcer la capacité institutionnelle qu'a le Parlement d'obliger l'exécutif à rendre des comptes — dans le cas présent, en mettant à la disposition du Parlement des connaissances et des compétences supplémentaires sur des questions d'ordre économique et financier.
4) Faire en sorte que les parlementaires continuent de recevoir le meilleur service possible de l'ensemble de la Bibliothèque du Parlement.
[Traduction]
Il importe surtout de noter que nos efforts se sont inspirés avant tout de la législation et de notre mandat de mettre en place un directeur indépendant et non partisan qui servira les deux Chambres et tous les partis.
Vous savez tous que la Bibliothèque du Parlement joue un rôle unique pour ce qui est de fournir aux députés et aux sénateurs des services professionnels et impartiaux, afin de vous aider dans votre travail. À mesure que ce travail se transforme au fil des ans et du changement, la Bibliothèque doit elle aussi évoluer, si elle veut demeurer à la hauteur de son engagement premier, qui consiste à servir efficacement le Parlement et vous, ses clients.
Une partie de cette évolution doit être l'intégration de la fonction de DPB dans l'organisation pour fournir des conseils et des analyses plus poussés sur l'état de l'économie, les finances nationales et les dépenses publiques. Puisque le directeur fait partie de la Bibliothèque du Parlement, les députés et les sénateurs sont assurés qu'il sera à leur service et qu'il respectera l'approche habituelle et l'éthos professionnel de la Bibliothèque en matière de prestation de services au Parlement.
La nomination du directeur et la création de cette capacité permettent à la Bibliothèque de renforcer les solides assises spécialisées qu'elle possède déjà. Cela prévient les doubles emplois sur le plan des efforts et celui des ressources et, de façon générale, produit des économies d'échelle, dans la mesure du possible. Bref, cela nous donne l'occasion de mieux vous servir.
[Français]
Les fonctions confiées au directeur permettront à la Bibliothèque du Parlement de faire mieux ce qu'elle fait déjà. Toutefois, elles comportent aussi un élément nouveau, un élément qui enrichit de nouvelles dimensions et d'une certaine valeur ajoutée les moyens dont dispose le Parlement pour jouer pleinement son rôle de surveillant des plans financiers de l'exécutif.
Comme vous le savez, cette tâche consiste à expliquer les hypothèses qui sous-tendent ces plans et à aider les parlementaires à poser des questions utiles concernant les prévisions économiques et financières présentées par l'exécutif.
[Traduction]
À mon avis, le DPB ne devrait pas formuler de prévisions financières à titre de solution de rechange pour celles que prépare le ministère des Finances. Plusieurs cabinets canadiens de prévisionnistes jouissant d'une excellente réputation le font déjà, et l'apport d'autres prévisions n'améliorera pas le service fourni aux parlementaires.
Je crois que le DPB jouera un rôle de premier plan auprès des parlementaires en les aidant à adopter une approche beaucoup plus stratégique, qui leur permettra de mieux comprendre les facteurs sous-jacents aux prévisions financières et les raisons pour lesquelles l'exécutif s'engage dans une certaine direction.
Je prévois que le DPB pourra porter son attention sur un niveau d'analyse plus élevé, qui pourrait améliorer la compréhension qu'ont les parlementaires d'autres options de politique publique susceptibles d'influer sur les dépenses futures du gouvernement.
[Français]
Comme membres du comité, vous êtes au fait de l'appui qui vous est déjà donné par le personnel du Service de recherche lorsque vous examinez le budget des dépenses présenté par le gouvernement. Je m'attends à ce que le DPB fasse preuve de leadership pour ce qui est de la mise au point de mesures qui permettront d'adapter la présentation de l'information sur les dépenses proposées pour qu'elles correspondent mieux aux intérêts précis des parlementaires.
Les services de recherche de la Bibliothèque du Parlement préparent déjà des évaluations des coûts de mesures proposées qui intéressent les parlementaires. L'ajout des ressources mises à la disposition du DPB devrait, selon moi, améliorer nettement la transparence et la crédibilité de ces évaluations.
[Traduction]
Lorsque la fonction de DPB a été ajoutée à la Loi sur le Parlement du Canada, le Conseil du Trésor a réservé un budget annuel pour l'appuyer. Ce budget s'élève actuellement à 2,7 millions de dollars. Comme toute nouvelle entité, le DPB sera mis en place graduellement, et le budget des dépenses 2008-2009 de la Bibliothèque comprend 1,6 million de dollars de l'affectation totale pour la mise en oeuvre initiale de ces nouveaux services au Parlement.
Nous entrevoyons, sous la conduite du directeur, un renforcement de capacité dans deux secteurs distincts. Premièrement, une capacité en matière d'analyse économique et financière, qui fera appel à un personnel constitué de spécialistes des modèles économiques et des prévisions financières. Les parlementaires auront ainsi accès à une analyse indépendante de l'état de l'économie.
La deuxième capacité, l'analyse des dépenses, élargira notre expertise concernant le programme de dépenses du gouvernement. Elle sera intégrée au travail que nous effectuons actuellement pour tous les comités parlementaires et aux ressources humaines qui leur sont affectées. Les demandes individuelles présentées par les parlementaires ou les comités concernant l'évaluation des coûts de mesures proposées ou de lois seront confiées au DPB, qui y répondra encore une fois en collaboration avec le personnel en place de nos services de recherche.
Selon le paragraphe 79.1(3) de la Loi sur le Parlement du Canada modifiée, le gouverneur en conseil peut choisir le directeur parlementaire à partir d'une liste confidentielle de trois noms qui est établie par un comité de haut niveau constitué et présidé par le bibliothécaire parlementaire et qui lui est soumise par le leader du gouvernement à la Chambre des communes.
[Français]
Une description de travail, basée sur l'interprétation du mandat du DPB et l'approche que j'ai décrite précédemment à l'égard de sa mise en oeuvre, a été rédigée pour le poste de directeur parlementaire du budget. Elle a été envoyée pour classification au Bureau du Conseil privé en décembre 2006.
En janvier 2007, j'ai constitué un groupe de discussion dont les membres ont été proposés par l'Association canadienne des ex-parlementaires et qui représentait tous les partis des deux Chambres. Ce groupe a été d'une aide précieuse pour définir les compétences et l'expérience que doivent posséder les candidats afin de bien servir le Parlement et d'interagir efficacement avec les parlementaires.
[Traduction]
À la fin de juillet 2007, j'ai été avisé que le poste avait été classifié au niveau GCQ-5, soit à peu près l'équivalent d'un poste de niveau EX-3, ou le niveau habituel d'un directeur général dans la fonction publique.
Le 28 août 2007, au terme d'un processus d'appel d'offres, la Bibliothèque a octroyé un contrat à l'agence de recrutement de cadres Ray & Berndtson. Sous la direction de son partenaire principal d'Ottawa, l'agence a lancé une recherche à l'échelle nationale afin de trouver des candidats qualifiés.
Le 30 novembre 2007, j'ai formé un comité d'experts pour effectuer la sélection. Il était composé de Maria Barrados, présidente de la Commission de la fonction publique, de Don Drummond, premier vice-président et économiste en chef au Groupe financier Banque TD, de William G. Knight, ancien commissaire à l'Agence de consommation en matière financière du Canada et candidat de l'Association canadienne des ex-parlementaires, et d'Allan Darling, conseiller spécial principal, projet du directeur parlementaire du budget.
Ainsi que l'exige la loi, le comité de sélection a examiné huit des 24 candidatures retenues à la suite de la recherche préliminaire. Il a aussi proposé six autres candidats. Des entrevues ont eu lieu le 20 décembre 2007, et le lendemain, j'ai transmis les recommandations du comité de sélection au leader du gouvernement à la Chambre.
[Français]
Tout au long du processus, j'ai grandement profité des observations et des conseils de l'honorable , et de l'honorable Noël Kinsella, Président du Sénat. Comme vous le savez, ils sont co-responsables de la façon dont la Bibliothèque du Parlement fonctionne sous ma direction et donc, en définitive, du DPB.
[Traduction]
Votre invitation à comparaître devant le comité aujourd'hui tombe à point nommé. Le choix du DPB incombe au gouvernement et j'attends actuellement d'être informé de la décision.
Je vous remercie. Nous sommes maintenant à votre entière disposition pour répondre à vos questions.
Je voudrais vous remettre deux autres documents. L'un est une chronologie des activités de planification et de mise en oeuvre entreprises par la Bibliothèque, et il vous aidera à comprendre les mesures que la Bibliothèque a prises pour s'acquitter de son mandat. L'autre est un rapport préparé par Ray & Berndtson sur le processus de recrutement du directeur parlementaire du budget.
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Merci, monsieur le président.
Avant de commencer mes remarques, permettez-moi de vous présenter rapidement les collègues qui m'accompagnent aujourd'hui. Mark O'Sullivan est secrétaire adjoint par intérim du Cabinet au Secrétariat du personnel supérieur et des projets spéciaux, au Bureau du conseil privé. Katharine Rechico travaille au ministère des Finances, tout comme Benoît Robidoux. Ils sont là surtout pour m'aider à répondre à des questions techniques qui pourraient être posées sur les détails d'éléments du mandat.
Je vais faire rapidement quelques brèves remarques préliminaires pour dresser la toile de fond à l'intention des membres du comité.
[Français]
Je vous remercie de cette invitation à comparaître devant le Comité permanent des finances de la Chambre des communes pour discuter des progrès réalisés dans la mise en oeuvre de la Loi fédérale sur la responsabilité, ainsi que la mise en place du poste de directeur parlementaire du budget.
[Traduction]
À titre de responsable des divers aspects de la mise en application de la loi, je propose de faire le point pour le comité sur les progrès réalisés par le gouvernement.
[Français]
Comme les honorables sénateurs le savent, la Loi fédérale sur la responsabilité modifiait 46 lois existantes et en créait deux nouvelles. Certaines de ces modifications sont entrées en vigueur au moment de la sanction royale du 12 décembre 2006, alors que d'autres entraient en vigueur aux dates prévues dans la loi ou fixées par décret.
[Traduction]
L'adoption du projet de loi était assorti du Plan d'action pour l'imputabilité fédérale qui organisait les divers éléments de la Loi fédérale sur la responsabilité selon 14 thèmes et établissait des initiatives stratégiques connexes. Je vais maintenant vous donner plus en détail les points saillants des progrès du gouvernement dans la mise en application de cette loi et de son plan d'action en fonction des thèmes généraux suivants.
Pour ce qui est de réformer le financement des partis politiques, la mise en oeuvre de ce thème est achevée. Les modifications législatives pertinentes sont entrées en vigueur le 1er janvier 2007 et le directeur général des élections administre maintenant ces mesures.
Pour ce qui est de bannir les dons secrets aux candidats politiques, la mise en oeuvre de ce thème est achevée. Les modifications législatives finales sont entrées en vigueur le 9 juillet 2007, et le directeur général des élections et la commissaire aux conflits d'intérêts et à l'éthique administre maintenant ces mesures.
Pour ce qui est de renforcer le rôle de la commissaire à l'éthique, la mise en oeuvre de ce thème est achevée. La nouvelle Loi sur les conflits d'intérêts est entrée en vigueur le 9 juillet 2007 et, à cette date, Mme Mary Dawson a été nommée au nouveau poste de commissaire aux conflits d'intérêts et à l'éthique.
Pour ce qui est de réformer les nominations au gouvernement, les modifications législatives qui permettent aux parlementaires d'avoir plus d'influence sur la nomination des agents du Parlement, de réviser le processus de nomination des directeurs de scrutin en vertu de la Loi électorale du Canada, de voir à la création d'une commission des nominations publiques et d'éliminer le droit à une nomination prioritaire aux fins de la fonction publique pour le personnel d'un cabinet de ministre sont toutes entrées en vigueur.
Pour ce qui est d'assainir la recherche sur l'opinion publique et la publicité du gouvernement, la plupart des éléments de ce thème ont été mis en oeuvre, dans des modifications législatives et stratégiques et la réglementation sur les marchés de l'État, qui sont entrés en vigueur le 7 juin 2007.
Pour ce qui est d'offrir une vraie protection aux dénonciateurs, la Loi sur la protection des fonctionnaires dénonciateurs d'actes répréhensibles modifiée est entrée en vigueur le 15 avril 2007 et des nominations ont été faites au Commissariat à l'intégrité du secteur public et au Tribunal de la protection des fonctionnaires divulgateurs d'actes répréhensibles.
Pour ce qui est de renforcer la Loi sur l'accès à l'information, toutes les modifications législatives de ce thème sont entrées en vigueur. La Loi sur l'accès à l'information a été élargie pour inclure les agents du Parlement, cinq fondations instaurées en vertu d'une loi fédérale et sept autres sociétés d'État mères et toutes les filiales des sociétés d'État.
Pour ce qui est de renforcer le pouvoir de la vérificatrice générale, toutes les modifications législatives de ce thème sont entrées en vigueur. Le Règlement a également été rédigé pour appuyer le pouvoir de la vérificatrice générale de faire enquête sur l'utilisation des fonds provenant des ententes de financement fédéral.
Pour ce qui est de renforcer la vérification et la responsabilisation au sein des ministères, les administrateurs généraux ont été désignés comme administrateurs des comptes en vertu de la Loi sur la gestion des finances publiques, des modifications législatives ont été apportées aux structures de gouvernance des sociétés, et une nouvelle infraction a été créée pour la fraude envers les fonds publics.
Pour ce qui est de créer le poste de directeur des poursuites pénales, le Bureau du directeur des poursuites pénales a été créé et il est opérationnel. Un directeur intérimaire a été nommé en attendant une nomination permanente à ce poste. C'est le cas depuis que la loi a reçu la sanction royale le 12 décembre 2006.
Nous avons par ailleurs ratifié la Convention des Nations Unies contre la corruption. Le Canada a ratifié la Convention le 2 octobre 2007.
Pour ce qui est d'assainir la passation des marchés du gouvernement, plusieurs éléments de ce thème sont achevés, notamment l'intégration d'une déclaration de principes générale sur la passation des marchés dans la Loi sur la gestion des finances publiques et l'adoption, le 19 septembre 2007, d'un nouveau Code de conduite en matière d'approvisionnement. Un ombudsman de l'approvisionnement désigné a été nommé et un projet de règlement a été affiché le 22 décembre 2007.
Pour ce qui est de renforcer la Loi sur l'enregistrement des lobbyistes, le gouvernement a créé le projet de règlement nécessaire à l'entrée en vigueur de la nouvelle Loi sur le lobbying. Maintenant que l'étape des consultations est terminée, le Règlement sera établi et un décret annoncera l'entrée en vigueur de la Loi.
En ce qui concerne la création du poste de directeur parlementaire du budget, comme vous le savez, il nous reste à mettre en oeuvre complètement cet élément. La Loi fédérale sur la responsabilité a établi au sein se la Bibliothèque du Parlement le poste de directeur parlementaire du budget. Le nouveau directeur effectuera de la recherche et fournira des analyses objectives au Sénat et à la Chambre des communes sur l'état des finances du pays, les prévisions budgétaires du gouvernement et les tendances de l'économie nationale. Le bibliothécaire du Parlement, de qui relève le processus de sélection du directeur parlementaire du budget, a souligné les actuels progrès réalisés à ce sujet.
[Français]
Beaucoup de travail a été accompli durant la dernière année relativement à la Loi fédérale sur la responsabilité, et je tiens à assurer le comité que dans tout le gouvernement, nous continuons à travailler fort pour mettre en application cette loi importante.
[Traduction]
Monsieur le président, voilà qui met fin à ma déclaration. Je serais ravi de répondre aux éventuelles questions des membres du comité.
Je crois comprendre que M. O'Sullivan voudrait faire quelques observations.
:
Non, ce n'est pas la norme. C'est plus long que d'habitude.
C'est un cas particulièrement complexe pour deux raisons. D'une part, on souhaite que le poste soit classifié au niveau le plus haut possible. Il s'agit d'un poste d'une fonction importante et il faudrait qu'il reçoive la classification la plus élevée possible.
D'un autre côté, ce poste est établi dans une structure existante. Aux termes de la loi, le directeur parlementaire du budget est un agent de la Bibliothèque du Parlement, de sorte que cette personne relève du bibliothécaire parlementaire. Cela donne une idée de la classification du poste. Avec la classification, on ne regarde pas un poste indépendamment, on le regarde par rapport aux autres postes au sein de cette organisation. Nous devions donc tenir compte d'un certain plafond étant donné la classification du poste de bibliothécaire parlementaire.
Nous avons envisagé la possibilité de ne pas tenir compte des rapports avec les autres postes et de le classifier tout simplement au niveau que nous pensions être le bon. Mais il y a neuf autres postes nommés par décret au sein du Parlement, et si nous ne tenions pas compte de la relativité de ce poste par rapport aux autres, alors nous pourrions imaginer que les neuf autres postes demanderaient également d'être reclassifiés. Les gens s'attendent à être reclassifiés à la hausse, non pas à la baisse. Cela aurait eu un impact sur neuf postes, ce qui n'aurait peut-être pas été une bonne idée pour les contribuables.
Donc pour ces deux raisons, nous avons choisi une classification qui est juste au-dessous du niveau du poste de bibliothécaire parlementaire. En raison de la fonction du directeur parlementaire du budget, nous avons pensé qu'il était important de lui donner un niveau supplémentaire d'indépendance qui n'est pas assujetti à la rémunération au rendement, c'est-à-dire que le gouverneur en conseil ne déterminera pas la rémunération au rendement pour ce poste. Nous l'avons placé dans la catégorie GCQ « Q » pour fonction quasi-judiciaire — pour lui donner ce niveau d'indépendance.
Finalement, le poste a été classifié au niveau GCQ-5, qui est tout juste en-dessous de l'équivalent du bibliothécaire parlementaire qui est un poste GC-6.
:
Merci, monsieur le président.
Tout d'abord, je veux vous féliciter, monsieur Wild, de l'excellent mémoire que vous nous avez remis. Il est très concis et très précis — nous n'obtenons pas toujours un mémoire aussi précis et, il est très factuel. Nous vous en remercions.
Une chose dont nous n'avons pas suffisamment parlé ici aujourd'hui, et je serai bref, monsieur le président, est la valeur de ce dont nous parlons ici. Comme tous les Canadiens, nous attendons depuis longtemps de voir un certain nombre des mesures qui sont mises en oeuvre dans ce projet de loi.
Une chose qui me frappe comme étant très à-propos aujourd'hui est le renforcement des pouvoirs du vérificateur général et le fait que nous pouvons maintenant vérifier les livres de la Commission canadienne du blé, et je pense que le président et moi-même sommes d'accord là-dessus.
Je pense que c'est tellement important aujourd'hui. Permettez-moi de vous donner un exemple de la raison pour laquelle vous êtes saisi de la question. Un agriculteur dans ma circonscription, à cause des mesures prises par la Commission canadienne du blé, a aujourd'hui perdu accès à environ 20 à 25 millions de dollars. Je serais certes intéressé à voir quel sera le point de vue de la vérificatrice générale sur ce que la Commission canadienne du blé a fait aujourd'hui, c'est-à-dire qu'elle s'est retirée en fait des marchés du blé les plus élevés que l'on ait connus dans le monde et que ces agriculteurs ont jamais vus. La commission s'est retirée de la vente sur ces marchés, et son mandat est tout simplement de vendre.
Cela dit, c'est bien de voir certaines des choses que nous avons incluses dans la Loi fédérale sur la responsabilité. Pour conclure, il y a une question que j'aimerais poser.
Au point no 10, créer le poste de directeur des poursuites pénales, vous dites qu'il y a en place un directeur intérimaire. Quand pourrait-on s'attendre à ce qu'il y ait une nomination permanente à ce poste?