Il s'agit de notre première séance ici, à Calgary, de sorte que je veux souhaiter la bienvenue aux témoins. La plupart d'entre vous ont l'expérience de ce type d'exposés; nous allons vous donner cinq minutes pour présenter vos mémoires, puis nous céderons la parole aux membres du comité.
Comme vous le voyez, certains membres du comité sont absents. Nous avons eu des problèmes hier. Certains membres du comité ne sont pas ici en raison d'un projet de loi d'exécution du budget qui est débattu à la Chambre. Il est censé être adopté à la Chambre aujourd'hui, de sorte que certains membres du comité ont dû rester derrière pour cela.
Tous vos témoignages seront enregistrés. Alors, si les membres du comité souhaitent revenir y jeter un coup d'oeil, ils pourront le faire. D'autres députés pourront également les examiner. Nous avons du personnel de recherche, et tout ce que vous dites pourra être utilisé contre vous dans le cadre des travaux du comité!
Nous allons commencer par les témoins dont le nom figure sur ma liste. Conformément au paragraphe 83(1) du Règlement, je donnerai d'abord la parole à Mme van Kooy, de la Chambre des organismes bénévoles de Calgary, pour cinq minutes sur les consultations prébudgétaires.
Merci.
:
Merci. J'aimerais remercier le président et le comité de me donner la possibilité de m'exprimer au sujet des priorités budgétaires du gouvernement.
Je m'appelle Katherine van Kooy. Je suis la présidente-directrice générale de la Chambre des organismes bénévoles de Calgary, aussi connue sous l'acronyme CCVO.
La CCVO est un organisme de bienfaisance enregistré dont l'objectif est de renforcer le secteur bénévole. Nous appuyons plus de 330 organisations sans but lucratif diversifiées, allant de petits groupes populaires à de grands organismes ombrelles qui mènent leurs activités dans des domaines comme les services sociaux, les arts et les loisirs. Nous travaillons également au nom du secteur sans but lucratif dans son ensemble au Canada et partout au Canada, grâce à des partenariats établis avec des organisations comme l'organisme de bienfaisance national Imagine Canada et la Fédération canadienne des réseaux du secteur bénévole.
Je suis ici aujourd'hui en ma qualité de dirigeante de l'entreprise, puisque les décisions et les priorités établies au sujet du budget fédéral auront d'importants effets sur ce que les organismes à but non lucratif sont en mesure de réaliser dans les collectivités.
Le Canada bénéficie d'un secteur de la bienfaisance dynamique qui contribue à la vie de nos collectivités dans des domaines comme la santé, l'éducation, les sports et les loisirs, l'environnement, les arts et la culture et les services aux citoyens, y compris les personnes âgées, les enfants et les immigrants. Ces organisations jouent un rôle essentiel dans l'établissement et le maintien de communautés saines.
Notre principale recommandation, énoncée dans notre mémoire, vise à mettre en oeuvre une stratégie nationale en matière d'organismes de bienfaisance afin d'adopter une approche plus globale, et ainsi veiller à ce que les organismes de bienfaisance canadiens continuent de pouvoir répondre aux besoins de leurs collectivités.
Notre mémoire prébudgétaire comporte les quatre éléments de la stratégie: des réformes de l'administration des subventions et contributions; un financement durable en vue de la collecte de renseignements essentiels; des incitatifs afin d'accroître les dons privés grâce au crédit d'impôt pour dons de bienfaisance, rajusté à un taux unique de 29 p. 100 pour tous les dons de bienfaisance au niveau de revenu admissible maximum; et la recherche d'autres méthodes de financement par emprunt pour les organismes de bienfaisance allant au-delà des mesures fiscales actuelles pour encourager les dons.
Étant donné que mon temps de parole est limité, je parlerai brièvement de la nécessité d'établir une stratégie, puis je vous parlerai des deux premières composantes.
La stratégie nationale en matière d'organismes de bienfaisance serait une approche complète de renforcement du secteur bénévole et sans but lucratif dans l'intérêt de tous les Canadiens, et il existe des précédents à l'utilisation de cette méthode, y compris la stratégie des sciences et de la technologie annoncée dernièrement.
Une telle stratégie reconnaîtrait la priorité que les Canadiens accordent au travail des organismes de bienfaisance et aux organismes sans but lucratif dans leurs collectivités, comme le montre leur niveau d'aide financière et d'aide bénévole individuelle. Plus de 22 millions de Canadiens font des dons à des organismes de bienfaisance et près de 12 millions de Canadiens consacrent deux milliards d'heures à des organismes communautaires.
La première composante de la stratégie vise à recommander au gouvernement de maintenir son engagement de mettre en oeuvre les recommandations du groupe d'experts sur les subventions et les contributions. Le groupe d'experts a constaté que l'administration des programmes fédéraux de subventions et de contributions, c'est-à-dire la façon dont la plupart des organismes de bienfaisance et des organismes sans but lucratif reçoivent leur financement du gouvernement fédéral, constitue un lourd fardeau administratif pour les organismes qui travaillent en partenariat avec le gouvernement dans le cadre de ces programmes, privant les services de prestations communautaires de ressources qui se font rares.
Je préside un comité composé de membres d'Imagine Canada qui surveillent la mise en oeuvre des recommandations du groupe d'experts. Nous félicitons le gouvernement pour avoir accepté les recommandations du groupe d'experts et nous reconnaissons le travail réalisé par le Conseil du Trésor et les principaux ministères afin de mettre en oeuvre ces recommandations.
Toutefois, les changements majeurs requis pour rationaliser et coordonner les processus dans tout le gouvernement demandent des engagements politiques et administratifs durables. Ces changements au sein du gouvernement permettront aux organismes de bienfaisance et aux organismes sans but lucratif de fonctionner plus efficacement, en utilisant pleinement les investissements du gouvernement ainsi que les contributions des donateurs.
La deuxième composante de la stratégie nationale en matière d'organismes de bienfaisance dont je parlerai aujourd'hui est la nécessité d'accorder le financement à long terme nécessaire à la collecte des données essentielles au sujet du secteur de bienfaisance et sans but lucratif, et pour celui-ci.
L'enquête canadienne sur le don, le bénévolat et la participation, de même que les comptes satellites connexes compilés par Statistique Canada, figurent parmi les quelques sources de données disponibles sur le secteur bénévole et sans but lucratif. Ces données constituent une base d'information nationale uniforme essentielle à la bonne connaissance du secteur. Il s'agit de la seule source d'information fiable sur le temps et l'argent que les Canadiens consacrent aux organismes de bienfaisance et aux organismes sans but lucratif. Cette information est largement utilisée par les organismes. Elle constitue une source de renseignements précieuse pour les gouvernements et les organismes qui travaillent à renforcer la capacité des organismes de bienfaisance et des organismes sans but lucratif de servir leur collectivité.
À mesure que le gouvernement modifiera la façon dont il appuie les organismes de bienfaisance, par exemple grâce à des mesures fiscales améliorées, ces sources de données fourniront des renseignements essentiels et constitueront un outil de planification pour le gouvernement, également.
En général, le gouvernement du Canada reconnaît l'importance de disposer de données fiables pour appuyer les activités économiques des différents secteurs de l'économie. La collecte de renseignements au sujet de ce secteur est relativement récente. Toutefois, elle est essentielle pour un secteur qui représentait environ 25,4 milliards de dollars du PIB en 2001. Les organismes sans but lucratif ne sont pas en mesure de recueillir seuls ces renseignements, mais ils en ont besoin, tout comme ceux qui prennent des décisions au sujet des organismes sans but lucratif.
On présume souvent que les organismes communautaires qui jouent des rôles essentiels partout au Canada seront toujours là pour appuyer les individus grâce à leurs activités économiques. Malheureusement, de nombreuses organisations ont de la difficulté à s'acquitter de leurs rôles et font face à des obstacles significatifs lorsque vient le temps de maximiser les contributions.
Dans son prochain budget, nous demandons au gouvernement fédéral de reconnaître que le secteur sans but lucratif joue un rôle économique et social essentiel et de l'appuyer en mettant en oeuvre une stratégie détaillée visant à renforcer le secteur.
Merci de nous avoir donné la possibilité de parler de notre mémoire. Je serai heureuse de répondre à vos questions.
:
Bonjour. Je tiens d'abord à vous remercier de cette occasion de m'adresser à vous, et à vous souhaiter la bienvenue à Calgary.
[Traduction]
Lorsqu'on examine le système fiscal canadien, on est souvent tenté de discuter de la façon dont le gouvernement devrait prélever les impôts ou de ce que devrait être la contribution de chaque individu ou entreprise au système. Je pense qu'il est plus important de discuter et de comprendre les raisons fondamentales qui justifient notre système fiscal. Autrement dit, pourquoi le gouvernement prélève-t-il des impôts?
La plupart des Canadiens, peu importe d'où ils viennent, admettront sans doute que les soins de santé, l'éducation, les infrastructures, l'environnement, la sécurité, la souveraineté, la justice ainsi que le patrimoine et la culture constituent les domaines essentiels pour lesquels le gouvernement devrait prélever des impôts. Je pense que le défi, pour les leaders politiques, consiste à soutenir ces domaines en respectant leurs obligations financières liées à des engagements actuels et précédents, tout en reconnaissant les possibilités stratégiques nationales favorables à l'avenir du Canada et en y investissant.
Selon moi, l'Arctique canadien fait sans aucun doute partie de ces possibilités. Il s'agit d'une possibilité stratégique, et le gouvernement fédéral a la responsabilité de mettre en valeur le Nord.
Baba Dioum, un agent de protection des ressources naturelles sénégalais, a dit ce qui suit : « Au bout du compte, nous ne protégeons que ce que nous aimons. Nous n'aimons que ce que nous comprenons. Nous ne comprenons que ce que l'on nous enseigne. » Ici, si nous voulons que les Canadiens se soucient du Nord, il est nécessaire de leur faire comprendre l'Arctique. Du point de vue fiscal, les contribuables canadiens contribueront et appuieront les initiatives du gouvernement fédéral pour l'Arctique.
Le Centre d'interprétation de l'environnement polaire du Canada que nous proposons est l'instrument parfait pour faire comprendre l'Arctique aux Canadiens. C'est également la possibilité d'éradiquer les stéréotypes reliés au Nord et de découvrir le nouveau Nord.
Pour atteindre son objectif, le Centre d'interprétation de l'environnement polaire du Canada a l'intention d'appliquer différentes méthodes, comme des programmes d'enseignement interactifs et adaptés à différents publics d'un océan à l'autre. Nous allons également offrir des expériences virtuelles, de première main et directes avec les vertébrés géants charismatiques de l'Arctique, comme les ours polaires et les phoques.
Nous voulons offrir des possibilités d'apprentissage à distance. Nous voulons communiquer les conclusions de recherche bioscientifique à des publics nationaux et internationaux. Nous voulons créer des programmes de protection significatifs et appuyer le développement économique communautaire dans l'Arctique.
Le Centre d'interprétation de l'environnement polaire du Canada sera situé au Jardin zoologique de Calgary et profitera de son expertise, de ses infrastructures et de ses réseaux existants, de même que de ses programmes de protection et d'enseignement de renommée mondiale. Le Centre d'interprétation de l'environnement polaire établira également des liens directs avec des millions de visiteurs virtuels et sur place chaque année.
Je tiens à être très clair : il ne s'agit pas d'un projet zoologique traditionnel. Notre initiative se rapproche du jardin zoologique conventionnel autant que le Cirque du Soleil se rapproche de la définition d'un cirque traditionnel. Le Centre d'interprétation de l'environnement polaire du Canada sera un moyen de rapprocher les Canadiens de l'Arctique — de sa faune, de ses peuples et de ses défis. Le Centre d'interprétation de l'environnement polaire du Canada favorisera la connaissance de l'Arctique. Il s'agira d'un moyen parfait offert aux Canadiens pour qu'ils apprennent à protéger, à aimer et à comprendre l'Arctique. Il s'agira de l'outil parfait pour faire connaître les initiatives fédérales dans l'Arctique aux Canadiens.
Nous sommes ici aujourd'hui pour vous dire que nous avons obtenu près de 70 p. 100 du financement pour le projet ou que nous sommes en négociation pour l'obtenir. Nous devons obtenir 5 p. 100 du secteur privé. Nous avons besoin du gouvernement fédéral pour qu'il finance 25 p. 100 des coûts. Nous demandons 35 millions de dollars.
Le système fiscal fédéral vise à s'attaquer à des problèmes stratégiques et nationaux auxquels le Canada fait face. L'Arctique est, sans aucun doute, essentiel pour l'avenir du Canada. La souveraineté, les ressources nationales, les changements climatiques, les espèces en péril ainsi que le patrimoine et la culture ne sont que quelques-unes des questions liées au Nord. Ce n'est qu'avec l'appui du gouvernement fédéral que le Centre d'interprétation de l'environnement polaire du Canada pourra faire comprendre l'Arctique aux Canadiens.
Merci.
:
Bienvenue à Calgary, monsieur le président. Il est bon de vous revoir, sans avoir à comparaître six fois devant vous cette année. Un budget ou deux, cela m'intéresse. Avec six, la dernière fois que nous nous sommes vus, cela commençait à faire beaucoup.
Monsieur le président, nous vivons à une époque haute en couleur. Pour le meilleur ou pour le pire, les conditions économiques de l'exploitation des hydrocarbures au Canada ont retenu l'attention du public. Les articles de journaux se sont succédé: fort prix du pétrole, faible prix du gaz naturel, force du dollar, revenu net faible, fort profit, faible forage, coûts élevés, manque de main-d'oeuvre, augmentation des redevances et réduction de l'impôt des sociétés.
Les producteurs d'hydrocarbures du Canada en ont vu de toutes les couleurs ces 12 derniers mois. Pris individuellement, les éléments mentionnés n'ont rien de nouveau; c'est en combinaison qu'ils ont causé une année des plus turbulentes.
L'imprévisibilité est inévitable, dans l'exploration et le développement. Elle est intrinsèquement liée à la nature de l'exploitation des matières premières. Notre secteur a connu une succession de cycles par le passé, il connaît des hauts et des bas à l'heure actuelle et restera cyclique à l'avenir. Ce qui est nouveau est l'imprévisibilité de l'environnement politique.
Les capitaux sont mobiles, peut-être plus qu'ils ne l'ont jamais été, dans le secteur des hydrocarbures. Ils vont là où l'on peut obtenir le meilleur rendement sur un investissement. Cela n'a rien d'étonnant, surtout quand on constate les exemples de ce qui se passe aujourd'hui entre les provinces et au niveau international.
Or les mouvements de capitaux sont affectés par les surprises. Au cours des 12 derniers mois, le secteur des hydrocarbures a vu se succéder les surprises politiques, y compris la nouvelle fiscalité pour les fiducies de revenu, l'annulation de la déduction pour amortissement accéléré des sables bitumineux — alors qu'elle était élargie à d'autres secteurs de l'économie — le projet de limitation de la déductibilité des intérêts pour investissement à l'étranger et, bien sûr, tout récemment, les résultats de l'examen du régime de redevances en Alberta.
C'est sur cette toile de fond que, dans le mémoire remis cet été, nous recommandons que le gouvernement fédéral poursuive ses dégrèvements fiscaux de portée générale, qu'il s'abstienne de mesures punitives ciblant un secteur et que, avant d'annoncer de nouvelles initiatives, il consulte le secteur afin d'éviter des surprises.
Notre mémoire comporte quelques autres recommandations, mais je ne m'y attarderai pas aujourd'hui.
Par contre, le panel a demandé récemment quelles étaient les répercussions de l'appréciation du dollar canadien sur différentes industries. C'est une question que l'on nous pose souvent. Les répercussions du phénomène sur le secteur des hydrocarbures sont communes aux industries exportatrices du Canada. Le prix du pétrole et du gaz naturel étant fixé en dollars américains, l'appréciation de notre devise veut dire que les producteurs canadiens empochent moins de dollars canadiens. Comme toutes les autres industries d'exportation, plus notre dollar augmente, plus le prix en dollars canadiens diminue.
Autrement dit, quand le baril de pétrole s'échange à 88 $ US et que notre dollar est à la parité, cela revient au même pour les producteurs canadiens que quand le baril était à 57 $ US et le dollar canadien à 0,65 ¢ US. La progression graduelle des prix du pétrole a été presque entièrement grignotée par l'appréciation de notre devise. Pour le gaz naturel, la situation est encore pire, vu le double handicap de la faiblesse des prix du gaz naturel en Amérique du Nord et de l'appréciation de la devise.
Le résultat cumulatif de tous ces facteurs est que le Canada se place en queue du peloton en matière de compétitivité, pour les investissements internationaux dans les hydrocarbures. Par le passé, ce fait a été compensé en partie par la forte stabilité gouvernementale du Canada et par le caractère prévisible de sa politique environnementale. Après l'année écoulée, certains se demandent ce qu'il en est de cette prévisibilité.
Je ne voudrais pas vous laisser sur une impression négative. Je suis ici pour vous dire que le Canada peut avoir une industrie des hydrocarbures forte et dynamique. C'est un secteur en amont qui investit plus d'argent dans l'économie canadienne que tout autre d'un bout à l'autre du pays, qui représente à présent 14 p. 100 des exportations canadiennes et qui est responsable de 80 p. 100 de l'excédent commercial avec les États-Unis. Nous employons un demi-million de Canadiens et de Canadiennes partout au pays. Nous contribuons à la valeur des pensions et des REER, vu que nous représentons un quart de la valeur des actions échangées à la Bourse de Toronto et vu que plus de 27 milliards de dollars de recettes du secteur iront gonfler les coffres du gouvernement, sous forme de redevances et d'impôt.
CAPP reconnaît clairement aussi les efforts déployés et les dépenses engagées par le gouvernement pour remédier à deux problèmes auxquels font face la plupart des industries canadiennes, dont la nôtre: celui de l'infrastructure et celui des ressources humaines. L'infrastructure publique et les ressources humaines sont deux piliers essentiels de la croissance économique; on l'oublie trop souvent tant qu'ils ne font pas défaut. CAPP voudrait remercier le gouvernement de l'augmentation des dépenses fédérales pour l'infrastructure, comme la route 63 menant à Fort McMurray, et pour les ressources humaines, dans des domaines comme l'apprentissage et l'immigration. Nous reconnaissons ces efforts, nous les apprécions et nous vous exhortons à les poursuivre, voire à les multiplier.
Avant tout, je suis ici pour demander à votre panel de continuer à s'attacher à des dégrèvements fiscaux de portée générale et de traiter le secteur des hydrocarbures comme n'importe quelle autre industrie canadienne, avec justice et équité, qu'il s'agisse d'initiative politique en réponse à l'appréciation du dollar ou à des préoccupations sur les échanges, ou encore de politique de lutte contre le changement climatique, pour donner juste quelques exemples.
Monsieur le président, je vous remercie de nous avoir donné l'occasion de comparaître devant vous et serai heureux de répondre aux questions que vous pourriez avoir.
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Bonjour, bienvenue à Calgary et merci au président et aux membres du comité.
J'aimerais développer brièvement un exposé que je vous ai remis en août, que vous avez dû recevoir et examiner. Je vous signale également que mes collègues d'Halifax et de Montréal vont vous adresser un message du même ordre.
Je comparais pour la première fois devant votre comité, mais comme je suis passionnément convaincu de l'intérêt du sport, de son rôle au Canada et de ce qu'il peut faire pour améliorer encore le pays, j'ai décidé de vous faire part de ma perspective. Deuxièmement, nous sommes restés totalement à l'écart du budget de 2007 l'année dernière, et j'ai donc jugé nécessaire d'avoir aujourd'hui cette conversation avec vous. Je vous remercie de m'en donner l'occasion.
En deux mots, le Canadian Sport Centre fait partie d'un réseau de centres sportifs canadien appelé RCAAA. Nous travaillons quotidiennement avec des athlètes et des entraîneurs canadiens qui se préparent à représenter le Canada au plus haut niveau de la compétition internationale. Nous sommes également en contact avec des athlètes albertains et avec les autres centres du pays qui accueillent des athlètes et des entraîneurs débutants de toutes les régions du Canada, qu'il s'agisse de Calgary, de St. Catharines, de Burlington, de Sherbrooke, de Montréal, de Victoria, d'Halifax, c'est-à-dire de tout le Canada, d'un océan à l'autre.
Je suis intimement convaincu des innombrables avantages dont bénéficie un pays qui favorise et soutient le sport. Tout d'abord, je pense que le sport mène à l'excellence, aussi bien dans ce qu'on fait que dans ce qu'on éprouve. C'est pourquoi je pense que nous devons tous faire un effort collectif pour permettre à nos athlètes d'accéder à l'excellence. Nous montrerons ainsi au monde entier que nous pouvons affronter la concurrence et figurer parmi les meilleurs.
Mais au-delà de la médaille telle qu'on peut la voir, il faut s'intéresser à ce qu'elle représente. Nous sommes tous inspirés par ceux qui sont reconnus comme les meilleurs dans leur domaine, et nous aimons avoir avec eux un sentiment d'appartenance. La recherche de l'excellence est un objectif tout à fait noble, mais elle exige un engagement et un soutien à long terme. Les Canadiens veulent que leurs athlètes obtiennent de bons résultats et ils souhaitent les voir monter sur le podium dans des compétitions internationales.
Voilà donc l'effet de la médaille. Je considère qu'elle crée des héros et des modèles pour les Canadiens, en particulier pour notre jeunesse. Je suis convaincu que la médaille fait changer les gens. Elle nous fait changer d'attitude; de nouveaux comportements apparaissent. Les gens de tous âges s'en inspirent et s'engagent dans différentes activités, pas forcément sportives. Je me plais à penser que tous les Canadiens sont réunis lorsque l'on montre nos couleurs et que l'on fait retentir O Canada lors d'un événement international. Notre santé mentale s'améliore lorsque nous célébrons une victoire canadienne. Je pense que les compétitions et les victoires internationales montrent à tous les Canadiens que nous sommes un joueur de classe mondiale.
Je pense également que la fréquentation du monde du sport favorise bien d'autres aptitudes que l'on peut transposer dans le monde du travail et qui peuvent rendre la société beaucoup plus productive. Si vous pouvez vous remémorer des moments où les Canadiens ont souri tous en même temps, je suppose qu'il s'agit pour la plupart de situations reliées au monde du sport. Qu'il s'agisse de doubles médailles d'or aux Olympiques de 2002 pour des patineurs de vitesse comme Catriona LeMay Doan ou Marc Gagnon, voilà autant d'exemples qui ont inspiré le pays tout entier.
Je pense qu'il est indispensable de consentir un nouvel investissement dans le sport en tant que bien public. Il ne faut pas y voir un intérêt direct pour quelques privilégiés. Je pense que c'est un avantage indirect pour tous les Canadiens. En définitive, l'investissement de l'argent du contribuable se solde par un bien public, c'est-à-dire un milieu de vie plus accueillant, une meilleure collectivité et une population plus active et plus saine, en particulier en ce qui concerne la jeunesse.
Pour ce qui est des sports proprement dits, nous réussissons très bien dans les sports d'hiver. Nos résultats au cours des derniers Jeux Olympiques d'hiver ont été excellents. Nous nous classons actuellement au deuxième rang mondial pour les sports d'hiver. Même si cette position est fragile, je pense que nous allons faire encore mieux en 2010, tant aux Jeux olympiques qu'aux Jeux paralympiques.
Ce qui m'inquiète davantage aujourd'hui, ce sont les Jeux d'été. Là, c'est une tout autre histoire. Nous faisons carrément fausse route. Au décompte des médailles, nous sommes passés de 22 à 14 puis à 12 — nous ne sommes manifestement pas dans la bonne direction. Pour moi, il est tout à fait inconcevable que nous ayons deux types d'athlètes différents au Canada en hiver et en été, selon la saison pendant laquelle ils décident de représenter le Canada au niveau compétitif.
Du côté des sports d'été, nous sommes au dernier rang des pays du G8 et nous nous classons dans le dernier quart des pays du G20 pour ce qui est de l'investissement dans les sports.
En dernier lieu, j'aimerais dire que dans mon mémoire du 15 août, j'ai également préconisé un investissement en infrastructure au Parc olympique du Canada. J'aimerais remercier le comité et le gouvernement de leur appui. Cet investissement est désormais un acquis, et nous vous en sommes très reconnaissants.
J'aimerais demander aujourd'hui au comité de formuler une recommandation au ministre des Finances. Il s'agit essentiellement d'obtenir du gouvernement du Canada qu'il investisse chaque année 30 millions de dollars — c'est-à-dire un dollar par Canadien et par an — pour mettre en oeuvre le Programme canadien des sports d'été appelé « La route de l'excellence ».
Je vous remercie encore une fois, et je me ferai un plaisir de répondre à vos questions.
:
Merci beaucoup, monsieur le président et membres du comité. Quel plaisir de vous rencontrer.
Je suis de Winnipeg, où se trouve le Collège Red River, et je suis honoré de pouvoir présenter ce qui se passe dans les collèges, notamment le mien.
Mon exposé portera sur trois sujets. Tout d'abord l'innovation, et c'est là où je mettrai l'accent, ensuite le renouveau des institutions, et enfin, l'accès pour les étudiants.
Côté innovation, ces dernières années, les collèges et instituts techniques ont fait plus de recherche appliquée et ils travaillent en étroite collaboration avec l'industrie. Nous avons toujours eu des partenariats solides avec l'industrie pour la formation, mais au cours des dernières années, les collèges et instituts techniques ont consolidé leur partenariat avec l'industrie pour collaborer en matière de recherche appliquée, d'innovation, et en bout de ligne, de commercialisation. Nous savons tous que c'est important pour l'économie canadienne — la diversification, l'innovation — et nous croyons que les collèges ont été sous-utilisés en recherche. Notre approche est appliquée, pratique et très pragmatique.
C'est la raison pour laquelle nous sommes d'avis que l'on pourrait prendre certaines mesures fiscales pour favoriser les partenariats entre l'industrie et les collèges. Nous nous concentrons aujourd'hui sur le programme de recherche scientifique et de développement expérimental. Nous aimerions que ce programme soit conservé, tout d'abord, mais nous aimerions également qu'il soit étendu. Ce programme présente de belles occasions de croissance. Il a connu beaucoup de succès, mais on pourrait faire encore davantage. Nous voulons que les contributions faites par l'industrie dans le cadre de tels programmes, c'est-à-dire ceux offerts par la Fondation canadienne pour l'innovation, soient explicitement admissibles à un traitement en vertu du programme de recherche scientifique et de développement expérimental. Il existe une certaine confusion en ce qui concerne l'admissibilité des contributions industrielles aux projets de recherche financés par la Fondation canadienne pour l'innovation au traitement en vertu du programme de recherche scientifique et de développement expérimental.
Troisièmement, nous aimerions bien que le programme de recherche scientifique et de développement expérimental représente un incitatif supplémentaire pour les sociétés qui établissent des partenariats avec les collèges. Les collèges représentent une ressource énorme; le Canada en compte 150 dans 500 collectivités. Nous croyons que nous pouvons encourager davantage les activités de recherche et d'innovation grâce à un incitatif supplémentaire accordé aux sociétés qui collaborent avec les collèges.
Nous aimerions également que nos diplômés, c'est-à-dire les diplômés des collèges et des instituts techniques, qui ont pu profiter de cette formation appliquée, pratique et pragmatique, puissent mettre sur pied leurs propres entreprises, et que l'on collabore avec les collèges afin d'offrir des congés d'impôt aux jeunes entrepreneurs qui, diplôme en poche, souhaitent lancer leurs propres affaires. Vu les liens solides qui existent entre l'industrie et les collèges communautaires du Canada, nous souhaitons continuer à appuyer et à améliorer la participation des collèges à la recherche appliquée. La page 204 du budget de 2007 mentionne un projet auquel participe mon établissement, et nous souhaitons que ce projet se poursuive et prenne de l'ampleur. Je l'ai indiqué dans le mémoire.
Enfin, en ce qui concerne la recherche scientifique et le développement expérimental, nous aimerions que le programme soit étendu afin de comprendre les activités de commercialisation pertinentes ainsi que les activités qui se déroulent à l'extérieur du Canada qui bénéficieront, en bout de ligne, à l'économie canadienne. Nous reconnaissons qu'une bonne partie des partenariats auxquels nous participons sont de nature mondiale, et nous croyons que les projets de nature mondiale devraient être admissibles à un traitement en vertu du programme de recherche scientifique et de développement expérimental.
J'aimerais vous parler rapidement du renouveau des institutions. Une bonne partie de nos collèges canadiens ont été construits dans les années 1960 ou avant, et souvent grâce, dans une grande mesure, à des investissements fédéraux. De nombreuses institutions connaissent des problèmes d'infrastructure, et nous y voyons une occasion de réinvestir. On pourrait par exemple modifier la Loi sur la taxe d'accise afin d'accorder un remboursement de 100 p. 100 de la TPS aux institutions publiques postsecondaires. Une certaine proportion de la TPS est déjà remboursées, mais nous souhaitons voir un remboursement complet aux institutions pour qu'elles puissent s'en servir pour des projets de renouvellement institutionnel.
Nous l'avons dit à maintes reprises, nous continuons de croire qu'il faut séparer le financement des établissements postsecondaires du transfert canadien en matière de programmes sociaux et créer un fonds de transfert distinct pour les établissements postsecondaires. À l'heure actuelle, l'éducation fait partie du transfert canadien en matière de programmes sociaux — il ne s'agit pas d'un secteur séparé —, et dans bien des cas, d'autres secteurs, comme la santé, lui font concurrence et l'emportent souvent. Nous aimerions voir un transfert distinct accordé aux provinces pour l'éducation postsecondaire.
En dernier lieu, j'aimerais vous parler rapidement de l'accès pour les étudiants, qui revêt une importance croissante. Nous voyons la possibilité de modifier le programme canadien de prêts aux étudiants afin de faire passer de un an à deux ans la période de la subvention accordée aux étudiants provenant de familles à faible revenu et de groupes sous-représentés, qui est basée sur les besoins. Nous sommes loin d'avoir suffisamment d'étudiants inscrits dans les établissements postsecondaires, que ce soit les universités ou les collèges, pour répondre aux besoins d'innovation de notre société, et la période de deux ans constituerait un pas important.
L'introduction d'un processus d'allocation des ressources en fonction des besoins visant à appuyer les familles à revenu moyen... À l'heure actuelle, le seuil est tel que même les familles à revenu moyen ne peuvent se permettre d'envoyer leurs jeunes faire des études postsecondaires. Nous voudrions certains changements au Programme de prêts aux étudiants et un renouvellement du programme des bourses d'études canadiennes du millénaire — ou son remplacement par un programme similaire qui continuerait à répondre aux besoins des étudiants par une subvention en fonction des besoins. Le programme est une réussite; nous voudrions le voir maintenu ou remplacé par un programme similaire.
C'est tout ce que j'avais à dire, monsieur le président. Je vous remercie de m'en avoir donné l'occasion.
Merci, monsieur Richardson.
Monsieur St-Cyr, vous avez cinq minutes.
Lorsque M. St-Cyr prendra la parole, il posera une question en français, donc ceux d'entre vous qui ne parlent pas français voudront mettre leur casque d'écoute pour la traduction.
[Français]
Je vais parler en français pour voir si on peut avoir l'interprétation. Ça va.
Allez-y, monsieur St-Cyr.
:
Je vous remercie, monsieur le président.
Merci à tous d'être ici ce matin.
Je vais poursuivre avec M. Alvarez de l'Association canadienne des producteurs pétroliers, parce qu'un certain nombre d'affirmations et de visions sont différentes en ce qui concerne l'industrie pétrolière.
Pendant votre présentation — et je l'ai lu dans votre mémoire —, vous avez répété à quelques reprises que vous vouliez être traité comme une industrie comme les autres. Vous nous avez expliqué que le capital est mobile et que les industries peuvent évidemment investir ailleurs. C'est vrai que le capital est mobile, mais il reste que le pétrole, pour sa part, n'est pas mobile, puisqu'il est concentré à des endroits particuliers. Or, des investissements très importants se font présentement dans certaines régions du Canada, principalement en Alberta, naturellement, et ils sont, entre autres, à l'origine des coûts très élevés d'exploitation auxquels vous faites face.
L'autre chose qui m'a beaucoup surpris quand vous nous parliez d'une industrie comme les autres, c'est que pendant des années, les pétrolières, entre autres celles qui exploitent les sables bitumineux, ont eu un traitement préférentiel: on parle de l'amortissement accéléré qui a été mis en place pendant des années, du traitement fiscal des redevances qui a été modifié et qui favorisait les pétrolières au détriment des minières. Pendant toutes ces années où il fallait développer pour rentabiliser les sables bitumineux, vous demandiez un traitement différent des autres.
Or, maintenant que c'est rendu rentable et payant, manifestement — on voit les profits importants des entreprises —, vous demandez à être traité comme tout le monde. Il me semble y avoir un déséquilibre à cet égard, et comme société, il serait normal de demander aux pétrolières d'assumer une partie des coûts environnementaux occasionnés par le pétrole, tant à l'exploration et à l'extraction de la ressource que lors de son utilisation après coup, parce que les gaz à effet de serre sont essentiellement produits par la combustion du pétrole ou du gaz naturel.
En tant qu'industrie, êtes-vous prêts à assumer le fardeau des dégâts environnementaux causés par l'exploitation du pétrole? Par exemple, une industrie qui fait un déversement, accidentel ou autre, devra-t-elle assumer le fardeau des conséquences?
:
Vous avez posé plusieurs questions; je vais faire de mon mieux pour y répondre. Je vais vous donner deux ou trois exemples. Pourquoi a-t-on peur? Pourquoi voit-on une menace de discrimination?
Il y a deux exemples très récents. Tout d'abord, le budget de 2000 traitait très différemment notre secteur des autres secteurs de l'économie. Nous avons payé des impôts plus élevés que les autres secteurs de l'économie pendant six ans. C'était une forme de discrimination très importante.
D'autre part, en ce qui a trait aux changements climatiques, on a vu des cibles de réduction qui auraient possiblement été deux fois plus élevées pour nous que pour les autres secteurs de l'économie. Nous sommes prêts depuis 2002 à débuter un programme. Du temps où M. Chrétien était premier ministre, il y avait un programme qui devait commencer en 2008. Nous avons refait un programme avec M. Dion, lorsqu'il était ministre de l'Environnement. Nous étions prêts à commencer. Nous sommes aussi prêts à commencer avec le nouveau gouvernement. Nous sommes prêts à payer notre part relativement à nos émissions. Toutefois, nous ne voulons pas payer pour les émissions des autres. Nous sommes prêts à commencer.
De plus, on commence, en Alberta. Depuis le 1er juillet de cette année, l'Alberta a une taxe sur le carbone, comme il y en a une au Québec.
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Merci, monsieur le président.
Je voulais souligner que le député de la circonscription où nous sommes, Art Hanger, voulait que je vous transmette ses salutations. Il m'a assuré que M. Richardson ferait un excellent travail ce matin, et représenterait bien tous les bons citoyens de l'Alberta.
Je voulais poursuivre sur le même sujet, monsieur Henwood.
Un des investissement que le gouvernement a fait dans le centre sportif, était celui de 1,86 million de dollars. Je pense que vous avez parlé un peu de l'utilisation de ces fonds. Je me demandais si vous pouviez nous donner plus de détails sur l'utilité de ces fonds pour votre organisation, et nous dire en gros comment vont les choses.
L'appui que nous recevons présentement du gouvernement fédéral pour notre centre sportif haute performance couvre environ le tiers de nos coûts totaux. Cependant, grâce aux investissements récents faits par le gouvernement fédéral, combinés à ceux faits par les parrains du comité organisateur de Vancouver, mais encore une fois, cela ne concerne que les sports d'hiver, je pense que nos athlètes canadiens se sont considérablement améliorés.
Comme je l'ai mentionné, du point de vue des médailles, nous nous sommes constamment améliorés. Nous étions les troisièmes en 2006; nous étions les deuxièmes l'an passé. Notre intention est d'être les premiers en 2010. Comme je l'ai dit, ce n'est pas certain, mais je suis confiant que nous y arriverons.
Le problème plus important concerne les sports d'été, pour lesquels nous n'avons reçu aucun nouvel investissement, et je pense que cela paraît. Non pas qu'il y ait toujours un lien direct entre les investissements et les résultats, mais il y a quand même une assez bonne corrélation. Du côté des sports d'été, la situation va de mal en pis.
C'est pourquoi aujourd'hui, nous ne nous concentrons pas nécessairement sur les sports d'hiver, mais plutôt sur les sports d'été.
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Je serai bref, parce que je sais que les cinq minutes s'écoulent très rapidement.
Il est intéressant, pour nous en tant que Canadiens, de regarder le slogan de Vancouver, « À nous le podium », alors qu'il y a cinq, six ou dix ans, notre slogan aurait été « Partager le podium ». Il est bon de voir que les efforts que nous avons faits, les 11 millions de dollars par année investis par le gouvernement fédéral et utilisés directement pour les athlètes des jeux d'hiver, donnent des résultats, et c'est certainement un compliment pour votre organisation.
J'ai noté que vous avez mentionné St.-Catharines, qui est bien sûr ma circonscription. Croyez-le ou non, il y a des athlètes de premier plan qui viennent de partout au pays, et St.-Catharines a produit sa juste part. Je vous suis reconnaissant de l'avoir noté. Veuillez transmettre mes salutations à ceux qui sont là.
Je tiens à remercier le comité de me permettre de comparaître devant lui. J'aurais aimé que vous ayez eu le temps de visiter la ville. Je regrette qu'il neige actuellement. S'il ne neigeait pas, vous verriez peut-être que les rues ne sont pas pavées en or et que la libre entreprise règne sur toute la ville. Je sais que cela surprendra un certain nombre de membres du comité.
Je pense qu'il importe de comprendre qu'ici les choses ne fonctionnent pas tout à fait comme dans d'autres parties du pays. Je pense notamment à l'appui que reçoivent les organismes bénévoles dirigés par Mme van Kooy de la part de la principale industrie de la région, soit l'industrie pétrolière. Je crois que c'est dans notre ville qu'on trouve le pourcentage par habitant le plus élevé de participation des organismes bénévoles et de dons à des organismes de bienfaisance.
Je regarde le nombre d'employés qui travaillent dans l'industrie pétrolière et dans les industries connexes. Je regarde tous les avantages qui en découlent pour nos organismes, avantage comme le centre sportif, le CODA et le zoo. La façon dont on voit les choses ici n'est pas la même qu'ailleurs. Il s'agit de laisser une partie de cela entre les mains de ceux qui ont créé la richesse pour qu'ils décident comment ils veulent que l'argent soit utilisé ou le canaliser à travers des appareils administratifs.
J'avais une question à poser mais j'ai un peu oublié ce qu'elle était. Je veux simplement dire publiquement que nous ne faisons pas toujours les choses de la même façon ici qu'ailleurs et que cela ne nous empêche pas d'avoir une assez bonne qualité de vie.
Vous voudrez peut-être donner plus de précisions sur la façon dont nous sommes arrivés à ce résultat. Certains d'entre-nous s'offusquent des attaques dont notre industrie et notre mode de fonctionnement font l'objet et du fait également que la contribution de cette industrie au reste du pays n'est pas appréciée. Ainsi, la déduction pour amortissement accéléré n'existe plus.
J'aimerais que M. Alvarez nous explique les conséquences de l'élimination de cette déduction. Personnellement, je n'ai pas pensé que c'était une bonne idée de l'éliminer.
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Il y a deux façons d'aborder la question. On peut d'abord se demander quelles seraient les conséquences de cette situation sur le niveau d'activités. Le nombre de puits de gaz naturel est passé de 23 000 à 15 000. La production de gaz naturel diminuera sans doute cette année de cinq à 10 p. 100. Je parle non pas de l'exploration, mais de la production. Il s'agit d'une réduction importante.
Ce qui importe encore davantage, c'est que la situation se reflète dans le valeur des REER et des autres titres. Au cours des 12 derniers mois, la valeur des actions internationales des sociétés pétrolières et gazières a augmenté en flèche. Au Canada, cette valeur s'est, au mieux, maintenue. Dans bien des secteurs, comme M. Andrew pourra vous en parler plus tard, la valeur des actions a diminué.
Notre pays n'a donc pas profité de l'augmentation de la prospérité qui se constate à l'échelle internationale, et comme je le disais, cela ne se reflète pas simplement dans la production. La situation se reflète dans la valeur du Fonds du patrimoine de l'Alberta, dans la valeur des REER et dans la valeur des régimes de pension — tous ces éléments ont une grande importance pour l'industrie pétrolière et gazière, laquelle représente 25 p. 100 de l'économie nationale. Nous ne pouvons pas absorber d'autres coups.
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Certains d'entre vous ont parlé du crédit fiscal pour la recherche scientifique et le développement expérimental. Notre comité en a beaucoup discuté. Le Comité de l'industrie a, bien sûr, proposé de bonnes recommandations, dont certaines ont été incluses dans le budget de 2007.
Le Comité des finances a pris la décision, une décision bien motivée d'ailleurs, de ne pas recommander cette mesure, car nous nous préoccupons de la mise en oeuvre du crédit fiscal pour la recherche scientifique et le développement expérimental. Si nous allons appliquer une telle mesure, nous voulons être sûrs que la mise en oeuvre se fera correctement et que la mesure aura des retombées maximales. C'est la raison pour laquelle le ministre des Finances a mis sur pied le groupe de travail sur cette question, afin que le groupe de travail puisse en discuter et faire des recommandations positives.
Monsieur Alvarez, j'ai remarqué que vous avez utilisé certains termes qui, à mon avis, sont très importants, et j'aimerais bien avoir votre avis là-dessus. Il s'agit des termes « transparence » et « clarté ». J'aimerais obtenir votre avis sur cette question, parce que nous sommes en train d'essayer de faire progresser ce dossier, et votre opinion nous serait certainement bien utile.
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Ce serait le volet rayonnement de notre programme. Nous allons sans doute avoir des programmes éducatifs qui porteront sur l'Arctique et soulèveront les problèmes liés à l'Arctique, mais ces programmes ne seront pas seulement offerts à Calgary. Ils seront offerts à toutes les institutions membres de l'Association des zoos et aquariums du Canada, lesquelles attirent 11 millions de visiteurs annuellement. Le programme, ou une version adaptée, sera offert à l'aquarium de Québec, au zoo de Toronto ou encore à l'aquarium de Vancouver. Nous devons créer ces programmes qui seront ensuite rendus disponibles.
Nous voulons diffuser toute la bio-recherche qui nous parvient de l'Arctique. Il y avait dans le discours du Trône une initiative visant à construire un nouveau centre de recherche dans l'Arctique, et la recherche effectuée par ce centre sera sans doute publiée dans des revues scientifiques. Nous devons trouver une façon, et c'est d'ailleurs l'un des mandats du Polar Interpretive Centre, de prendre les résumés analytiques des revues de recherche scientifique et de les diffuser, de les adapter pour qu'ils soient accessibles aux Canadiens, aux écoles et aux enfants.
Nous devons parler de l'Arctique. Nous devons être sûrs que les Canadiens sauront ce qui se passe, afin qu'ils se sentent propriétaires de l'Arctique et appuient le gouvernement fédéral.
Je pourrais continuer et vous parler des projets de conservation que nous souhaitons...
Je souhaite la bienvenue aux membres du groupe. Nous entamons la deuxième partie des témoignages ici à Calgary.
Vous disposerez de cinq minutes pour présenter votre mémoire pour faire votre déclaration après quoi les membres vous poseront des questions.
Comme vous pouvez le constater, il n'y a pas beaucoup de membres présents. C'est parce que nous avons eu des problèmes à nous rendre jusqu'ici hier. Certains des membres du comité ont eu des empêchements à cause de la neige. Nous avons eu également d'autres problèmes: une loi budgétaire est à l'étude et le même comité est responsable de cette loi budgétaire. Il y a des problèmes dans la planification des Conservateurs, mais nous n'avons pas l'intention de faire preuve de partisanerie.
Au cas où certains d'entre vous voudraient jurer, vous ne pouvez pas le faire, mais je tiens à vous rassurer, tout ce vous direz sera enregistré. Tous vos témoignages seront versés au compte rendu pour que l'ensemble des membres du comité puissent en prendre connaissance.
Il y a une caméra dans la salle. Je tiens à dire au premier témoin qui fera sa présentation, je crois qu'il s'agit de M. Andrew, qu'on vous filmera pendant la première minute. Ne vous en faites pas; ce n'est qu'une caméra.
Alors commençons. Nous allons d'abord entendre M. Andrew, de la Coalition des fiducies de l'énergie du Canada.
Vous avez cinq minutes.
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Merci beaucoup à vous et aux membres du comité.
Je m'appelle Bill Andrew. Je suis président du conseil d'administration et PDG de Pennwest Energy Trust et je comparais devant vous à tire de coprésident de la Coalition des fiducies de l'énergie du Canada.
Au cours de l'année dernière, des membres de la coalition sont venus à plusieurs reprises s'adresser à vous. Nous nous sommes vus également hors du comité et en assemblée devant le comité réuni au complet avec l'espérance de pouvoir susciter quelques changements à la décision du gouvernement fédéral de faire payer un impôt aux fiducies d'énergie.
Je remarque avec intérêt que le président du Comité permanent des finances vient de Whitecourt. Notre compagnie, Pennwest, est fort active dans la circonscription de M. Pallister. Nous avons un total 1 100 employés dans l'Ouest du pays, dont 75 habitent et travaillent à Whitecourt et dans ses environs et dont 600 conduisent des camions fabriqués dans la région ontarienne appelée le Golden Horseshoe.
Notre capacité de rester en affaires et de permettre à ces emplois de survivre est compromise de manière significative depuis le 31 octobre 2006, en raison de la pression à la baisse sur nos titres, une réaction provoquée par la décision du gouvernement de changer les règles concernant l'imposition des fiducies de revenu. Je vous le dis non pas pour toucher vos cordes sensibles, mais pour vous mettre au courant de ce qui se déroule un peu partout dans les circonscriptions de l'Ouest du Canada qui subissent les conséquences de la décision de votre gouvernement.
Monsieur le président, le secteur du pétrole et du gaz procure des avantages et des revenus fiscaux significatifs aux villes et aux régions rurales de l'Ouest du pays. Là même où habitent les Canadiens laborieux que le gouvernement se plaît à saluer. Or, les actes du gouvernement ont réduit très sensiblement la capacité des fiducies d'énergie d'avoir accès au capital et les mettent sérieusement dans le collimateur d'intérêts étrangers, ce qui est venu remplacer une situation made in Canada parfaitement adaptée à notre important patrimoine pétrolier et gazier, et le risque que ces actifs soient bradés ne saurait servir l'intérêt supérieur de la nation.
Le gouvernement fédéral nous a demandé de commenter aujourd'hui le régime fiscal dont le Canada a besoin pour un avenir prospère. Je voudrais répéter une fois de plus les arguments de la Coalition des fiducies d'énergie du Canada en faveur du maintien de la structure des fiducies de revenu, qui convient à la réalité de l'industrie de l'énergie au Canada.
Premièrement, nous estimons qu'il appartient au gouvernement de formuler ses politiques de manière transparente. Nous sommes consternés du refus persistant du gouvernement de fournir la documentation et les éléments à partir desquels le ministère des Finances a décidé de mettre en oeuvre le plan d'équité fiscale.
Deuxièmement, comme les témoignages des experts aux audiences du comité des finances l'ont révélé, la solution universelle appliquée à toutes les fiducies de revenu n'est pas celle qui convient le mieux à l'économie canadienne. Beaucoup de témoins ont évoqué la nécessité d'envisager des exemptions à la politique en fonction de chacun des secteurs. Nous sommes toujours convaincus que la solution made in Canada est la bonne, car elle permettrait de conserver notre patrimoine énergétique entre les mains de Canadiens et permettrait aux entreprises désireuses d'assurer la vie économique du secteur de l'énergie de l'Ouest du pays d'avoir accès à des capitaux.
Troisièmement, le gouvernement fédéral a inégalisé les chances. Nous sommes convaincus que le modèle fiscal des sociétés doit pouvoir soutenir la concurrence avec celui des autres pays. C'est une des raisons pour lesquelles nous nous sommes élevés contre la décision du 31 octobre 2006. Contrairement à ce qu'affirme le gouvernement dans son plan d'équité fiscale, l'exploration pétrolière et gazière, la mise en valeur et la production de ce secteur continuent de jouir aux États-Unis d'un traitement dont nous sommes privés. De fait, depuis l'annonce du 31 octobre, la taille du secteur américain des MLP a connu une croissance spectaculaire. La dévaluation considérable du secteur des fiducies d'énergie depuis le 31 octobre a fait subir aux entreprises canadiennes un lourd désavantage sur le plan du coût du capital par rapport à leurs homologues américains. C'est donc tout le secteur qui risque plus que jamais de voir ses richesses énergétiques appropriées par des intérêts étrangers.
Quatrièmement, du point de vue de l'investisseur, la décision a eu un effet nuisible important sur la population croissante de personnes âgées canadiennes qui compte désormais sur les fiducies de revenu pour vivre. Leurs investissements avaient été faits de bonne foi en réaction à une promesse de l'actuel premier ministre du Canada. La décision du gouvernement conservateur de ne pas tenir cette promesse électorale a trahi nos investisseurs et causé un tort incalculable à leur bien-être financier à long terme ainsi qu'à la réputation financière du Canada sur la scène internationale.
Pour conclure, la Coalition des fiducies de l'énergie du Canada prie instamment le Comité permanent des finances de réexaminer les recommandations issues de l'investigation du comité sur la décision concernant les fiducies de revenu, à savoir d'allonger de quatre à dix ans la période pour toutes les entités fonctionnant à l'heure actuelle comme fiducies de revenu et, deuxièmement, d'envisager des exemptions à la politique selon les secteurs inspirées des précédents établis à l'étranger et aux États-Unis au moyen de la structure des MLP dans le secteur énergétique.
Merci beaucoup.
Je remercie le président et le comité de me permettre de prendre la parole devant vous ce matin. Je m'appelle Gordon Tait et je suis comptable agréé chez Meyers Norris Penny.
Je suis ici pour vous parler de la situation d'une petite minorité communautariste très productive connue au Canada sous le nom des Huttérites. Notre cabinet représente plus de 300 des 320 colonies huttérites du pays depuis plus de 45 ans. Nous sommes ici pour vous demander d'appuyer des modifications de l'article 143 de la Loi de l'impôt sur le revenu, où se trouvent les dispositions relatives à l'imposition des colonies huttérites.
Plus particulièrement, nous demandons que les Huttérites, comme les autres exploitations agricoles canadiennes, soient autorisés à affecter une partie de leur revenu imposable aux membres de moins de 18 ans qui participent à l'entreprise.
Une colonie huttérite est une exploitation diversifiée de production céréalière et d'élevage de bétail. Elle regroupe entre 15 et 20 familles et compte entre 60 et 150 personnes ou plus. Parvenue à une certaine taille, la colonie se fractionne et achète une nouvelle ferme et bâtit divers bâtiments agricoles et personnels et crée une nouvelle colonie. Comme il en coûte entre 15 et 20 millions de dollars pour établir une nouvelle colonie, nous pouvons être assurés que toute économie d'impôt découlant de cette demande sera réinvestie dans l'économie rurale.
Il y a environ 30 000 Huttérites dans les 320 colonies qui se trouvent dans l'Ouest. La religion huttérite est une religion chrétienne et la conviction fondamentale de ses membres est la communauté des biens. Les membres de colonie partagent tout ce qui est commun et font voeux de pauvreté. Contrairement aux croyances populaires, les colonies huttérites ne sont pas autonomes. Comme toute autre entreprise agricole, elles achètent de nombreux produits et services dans leur localité, y compris des engrais, des produits chimiques, des aliments pour le bétail, de la machinerie et du matériel agricole ainsi que des véhicules.
Les colonies sont des entreprises importantes avec des dépenses de fonctionnement et en immobilisation de 3 à 5 millions de dollars chaque année par colonie. On parle donc d'un effet direct annuel de 1,5 milliard de dollars, produisant une activité économique d'une valeur de 7 à 10 milliards de dollars. Les colonies n'ont pas d'acheteur central. Elles ne mettent en commun leurs ressources et n'achètent pas en grande quantité. Chacune d'elle est exploitée indépendamment et prend ses propres décisions commerciales. Il n'y a pas de mise en commun centrale des moyens financiers.
Elles jouent un rôle très actif dans leurs localités. Elles appuient de nombreuses associations caritatives et de proximité en faisant des dons d'argent et de leur temps. Même si elle est d'une taille importante comme exploitation agricole, une colonie fait vivre de 15 à 20 familles. Par habitant ou par famille, les colonies sont très petites, puisque chaque famille ne dispose que d'une surface variant entre 500 et 750 acres. Elles constituent un excellent exemple de ferme familiale qui survit et prospère grâce à son attachement au travail et à son désir de vivre ensemble et de partager.
Les colonies ne sont aucunement différentes des autres entreprises agricoles ou petite entreprise au Canada. Chaque membre a des responsabilités et les jeunes jouent un rôle actif. Des travaux et des responsabilités sont attribués et à l'âge de 15 ans, les Huttérites quittent l'école publique pour commencer leur apprentissage et leur formation à temps plein.
L'actuelle législation fiscale appliquée aux Huttérites leur impose des restrictions que n'ont pas les autres entreprises agricoles canadiennes. La loi applique le revenu imposable de la colonie à certains particuliers, mais ne permet pas de l'appliquer aux moins de 18 ans. Aucune autre entreprise n'est assujettie à une restriction en fonction de l'âge de quelque sorte que ce soit. Il suffit dans leur cas que l'application soit raisonnable.
Vu le nombre de membres de la colonie qui ont moins de 18 ans et qui travaillent activement dans l'entreprise agricole, cette restriction se solde par la perte de 22 millions de dollars en crédits d'impôt non remboursables pour les Huttérites du Canada soit un coût fiscal de 2,5 millions de dollars par année. Une famille paiera entre 45 et 50 p. 100 de plus d'impôts sur le revenu qu'une famille non huttérite. Nous estimons qu'il serait juste et équitable que les colonies huttérites soient autorisées à appliquer un montant raisonnable de leur revenu imposable aux membres qui ont moins de 18 ans.
Nous avons depuis longtemps des discussions avec le bureau du ministre des Finances et du ministère des Finances, ainsi qu'avec plusieurs députés, sur ce sujet, et toutes les discussions ont été très positives et très favorables. Les changements proposés ont des conséquences financières mineures pour le gouvernement, mais majeures pour ce petit groupe de Canadiens.
La genèse de l'article 143 remonte à la Commission Carter dans les années 1960 et cette disposition n'a été mise à jour qu'une fois ou deux. Nous ne demandons rien de spécial. Nous voulons actualiser cette disposition par rapport au reste de la loi. C'est dans un esprit d'équité et de justice que nous demandons respectueusement au comité d'appuyer notre recommandation que l'article 143 soit modifiée.
C'est avec plaisir que j'en discuterai plus à fond avec vous en réponse à vos questions.
Merci.
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Merci beaucoup. Je m'appelle Adam Legge et je suis président du comité des bénévoles de Poverty Reduction Coalition, une organisation communautaire appuyée par Centraide de Calgary et de la région, dont le but est de réduire la pauvreté à Calgary. Nous collaborons avec tous les paliers de gouvernements, le milieu des affaires, les agences d'aide sociale et des membres de la collectivité.
En ce qui concerne les critères de prises de décisions fédérales en matière de fiscalité, nous encourageons le gouvernement fédéral à réexaminer ses programmes d'impôts et de dépenses afin d'améliorer le bien-être de tous les Canadiens. Nous estimons que les décisions en matière de politique fiscale au Canada qui visent les particuliers et les sociétés doivent être fondées sur trois éléments clés: inciter les gens à acquérir des compétences et à travailler; être compétitifs sur la scène internationale; et donner le soutien nécessaire qui permettra aux citoyens de participer pleinement à la population active.
Pour encourager les gens à acquérir des compétences et à travailler, la politique fiscale doit aider les particuliers et les compagnies qui investissent dans le perfectionnement professionnel et l'éducation. Une main-d'oeuvre très qualifiée et bien formée travaille au sommet de la chaîne de valeurs et est plus performante, et ce, au bénéfice des particuliers et des sociétés. La politique fiscale ne doit jamais décourager les gens à travailler, malheureusement, le mur de l'aide sociale que beaucoup de personnes à faible revenu n'arrivent pas à franchir démotive les gens à intégrer la main-d'oeuvre à un niveau de productivité plus élevé et un plus haut salaire.
Les impôts et les réductions de prestations devraient diminuer le taux effectif marginal d'imposition et encourager les gens à travailler plutôt que de les décourager. Les Canadiens qui ne reçoivent plus de prestations d'aide sociale parce qu'ils ont trouvé un emploi doivent être encouragés. À cet égard, le gouvernement fédéral mérite d'être félicité pour les 550 millions de dollars qu'il consacre annuellement à la prestation fiscale pour le revenu gagné. Ce programme doit être renforcé pour faire baisser le taux de chômage chez les assistés sociaux et les personnes à faible revenu.
Si nous voulons être concurrentiels sur la scène internationale, les taux d'imposition du Canada doivent être compétitifs par rapport à ceux des autres pays de l'OCDE et du G8 pour attirer et conserver au Canada non seulement les compagnies, mais aussi les gens, notre ressource la plus précieuse, en particulier à cette époque de pénurie de main-d'oeuvre. Des études de l'Institut C.D. Howe montrent que certains Canadiens sont confrontés à un taux effectif marginal d'imposition très élevé pouvant atteindre 80 p. 100, selon la province et le niveau de revenu; en conséquence, le Canada compte parmi les pays de l'OCDE où les impôts sont les plus élevés. Des efforts doivent être faits pour réduire le fardeau du taux d'imposition marginal, en particulier pour les personnes à faible revenu. De plus, les réductions des impôts devraient être axées sur l'imposition du revenu et pas sur les taxes à la consommation. Un régime fiscal compétitif est à l'avantage des Canadiens et des sociétés.
Pour ce qui est de fournir le soutien permettant aux citoyens de participer pleinement à la population active, le gouvernement fédéral veut surtout voir le plus grand nombre de Canadiens travailler. Pourtant, les gens se heurtent à beaucoup d'obstacles pour travailler, des obstacles qui se situent au niveau de services que vous et moi tenons, chaque jour, pour acquis comme les garderies, les soins aux personnes âgées, les transports et le logement.
Le tout nouveau programme d'impôt fédéral qui accorde des allégements aux employeurs qui installent des garderies pour les familles de leurs employés est un bon exemple. Il faut multiplier les programmes de ce genre pour aider les services de soins aux personnes âgées et de garde d'enfants et permettre à un plus grand nombre de Canadiens d'être productifs, de gagner un revenu et de générer le bien-être économique. Cela devrait inclure aussi une aide au transport pour ceux qui en ont besoin.
De plus, les changements fiscaux doivent favoriser des investissements dans la construction de plus de logements abordables. Des changements comme l'élimination de l'impôt sur le gain en capital applicable aux dons immobiliers pour les organismes caritatifs fournissant des logements abordables à perpétuité seraient avantageux. Il est intéressant de signaler qu'aux termes du régime fiscal canadien en vigueur, il est plus avantageux de faire don de son terrain à des canards qu'a d'autres personnes. De plus, l'élimination de la TPS sur les matériaux de construction associés aux logements abordables et à la construction de logements à loyers abordables créerait d'autres incitatifs.
Autant les particuliers canadiens que les sociétés qui les emploient tirent avantage du renforcement de la capacité à s'intégrer au marché du travail et à miser sur la productivité et d'autres activités de la vie courante.
Au nom de Jim Dinning et de Nancy Laird, les coprésidents de notre organisation, et au nom de nos 90 bénévoles, je vous remercie beaucoup de m'avoir donné l'occasion de témoigner devant vous aujourd'hui.
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Merci. J'aimerais tout d'abord remercier le comité de nous donner l'occasion de lui présenter notre point de vue ce matin. Bienvenue à Calgary.
Le Calgary and District Labour Council compte environ 30 000 membres et l'Alliance de la Fonction publique du Canada environ 5 000 dans la région de Calgary. En fait, notre conseil, qui représente les travailleurs, s'efforce de défendre les intérêts de tous les travailleurs de la ville de Calgary, qu'ils aient le privilège et la chance d'appartenir à un syndicat ou non.
Vous constaterez que notre exposé porte véritablement sur des choix. Nous estimons que la fiscalité est une question de choix. Je devrais dire d'abord que ce que nous visons réellement, tant le conseil que l'alliance, c'est l'égalité dans la société. Cela inclut des choses telles que l'élimination de la pauvreté et en particulier de la pauvreté chez les enfants. La fiscalité, disais-je, est une question de choix. L'égalité devrait toujours être notre priorité.
Des tas de bonnes choses se passent en Alberta mais aussi des tas de choses que l'on oublie. On vient de parler de réduction de la pauvreté et de choses de ce genre. Je suis en grande partie d'accord sur ce qui a été dit à ce sujet. On ne semble pas trop savoir que ce qui s'est produit à Calgary ces dernières décennies, c'est que l'écart entre les riches et les pauvres a considérablement augmenté. En fait, si l'on revient à l'exercice financier de 2003, Calgary était devenu la capitale des riches, c'est-à-dire des gens qui ont le plus haut revenu et des gens qui ont le plus faible revenu — et, en plus, c'était là qu'il y avait le plus grand écart jamais connu dans l'histoire du Canada.
Cela n'a fait que s'empirer depuis. À l'époque, les 10 p.100 qui gagnaient le plus gagnaient environ 248 000 $ et les 10 p. 100 qui gagnaient le moins, entre 12 000 et 13 000 $. Cela représente 19,10 $. Je répète que c'est la plus grosse différence jamais constatée dans l'histoire du pays et que ça s'est encore empiré depuis 2003.
Nous parlons donc de fiscalité et de justice. Il faut faire le nécessaire pour changer cette situation, pour que cet écart entre les faibles revenus et les revenus élevés diminue plutôt que d'empirer chaque année. Nous estimons que cela s'est produit au cours de ces deux dernières décennies, non seulement à cause du gouvernement fédéral et de ses budgets mais surtout à cause du gouvernement provincial et des administrations locales — en particulier parce que le gouvernement a adopté l'impôt à taux unique, ce qui est fantastique pour certains mais a des conséquences très négatives pour d'autres.
Je veux dire que l'universalité... Nous ne croyons pas aux réductions d'impôts pour les riches. Nous avons connu cela. Il y a 20 ans, je travaillais dans l'administration provinciale et l'on parlait alors des effets de retombée. Or, je puis vous dire sans hésiter, que depuis 30 ans, les travailleurs de la région de Calgary n'ont pas bénéficié de ces effets de retombée. Nous n'avons pas bénéficié des avantages qu'ont affichés les dirigeants fédéraux et provinciaux. Les effets de retombée ne touchent pas les travailleurs.
Nous estimons que les impôts ne devraient pas être diminués, que les allégement fiscaux faits dans le passé n'ont pas servi notre société et qu'en fait, on ne devrait pas diminuer les impôts. Cet argent devrait servir à financer nos services publics.
Je préciserais aussi que cela doit être universel. Dans les administrations publiques, nos priorités sont un régime de santé publique bien financé, un système de garde d'enfants national bien financé, et c'est probablement notre priorité ainsi qu'un régime d'assurance-médicaments national.
Ce ne sont pas des éléments très coûteux. Des audiences ont eu lieu à Calgary il y a environ un mois à propos de l'assurance-médicaments. En fait, le régime d'assurance-médicaments national permettrait au gouvernement fédéral de faire des économies.
C'est ce genre de chose que nous voudrions voir financée par nos impôts plutôt que ces allégements fiscaux. Il nous faut absolument revenir à un système qui repose sur notre capacité de payer et sur un régime fiscal plus équitable parce que les impôts à taux unique ne marchent pas. Les allégements fiscaux pour les riches n'aident personne dans notre société, sinon ceux qui sont extrêmement riches.
J'aimerais vous rappeler la réalité de Calgary. Quand je suis arrivé à Calgary en 1977, nous avions le salaire minimum le plus élevé au Canada. Il a fallu 20 ans pour que le gouvernement albertain parvienne, en 1997, à ce que le salaire minimum soit le plus bas au Canada. Nous avons beaucoup de difficulté ici. Autrefois, on pouvait travailler 42 heures et atteindre le seuil du faible revenu. À Calgary, aujourd'hui, notre salaire minimum est de 8 $ l'heure. Il faut travailler 83 heures pour se payer un appartement d'une chambre à Calgary. Si l'on est parent d'un enfant, il faut travailler 101 heures à Calgary chaque semaine, simplement pour gagner ce qu'il en coûterait d'avoir 30 p. 100 de son revenu absorbé par la location d'un logement de deux chambres.
Nous ne pensons pas que les allégements fiscaux que nous avons connus jusqu'ici soient justes ni que le régime fiscal du Canada soit juste. Il ne l'est absolument pas. Nous pensons que c'est totalement disproportionné au détriment des minorités visibles, des Autochtones et des femmes.
En fait, si l'on considère les salaires à Calgary... Nous estimons que le salaire minimum vital est ici de 12 $, ce qui est très bas, qu'il y a beaucoup de gens à Calgary qui gagnent moins de 12 $ de l'heure — et tous ces chiffres reviennent à ce que nous disons à propos de la pauvreté — et que 60 p. 100 d'entre eux sont des femmes. Un tiers des personnes handicapées à Calgary vivent dans la pauvreté, 50 p. 100 des immigrants nouvellement arrivés vivent dans la pauvreté, un tiers de nos minorités visibles vivent dans la pauvreté, 50 p. 100 des familles monoparentales vivent dans la pauvreté, 20 p. 100 de nos enfants, c'est-à-dire un enfant sur cinq à Calgary, vit dans la pauvreté et, en fait, vont souvent à l'école le matin sans avoir mangé et 25 p. 100 de nos personnes âgées vivent également dans la pauvreté.
En plus, nous savons qu'en 2007, près de 75 000 personnes à Calgary travaillent pour moins de 12 $ de l'heure. Ce sont ces personnes qui ont besoin d'allégements fiscaux, pas ceux qui font des bénéfices records.
Je poursuivrai un peu plus loin, car la réalité, quand nous considérons les faibles revenus...
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Je vous remercie de nous donner l'occasion de faire cet exposé devant votre comité. Je parle à la fois au nom de Simpson Roberts Architecture et de Heritage Property Corporation.
L'entreprise Simpson Roberts Architecture est un cabinet d'architectes qui se consacre largement à la sauvegarde et à la restauration de notre patrimoine architectural historique. Heritage Property Corporation est un prometteur immobilier s'occupant exclusivement de la restauration et de la délicate remise en état des édifices historiques de l'Alberta.
Nous préconisons un crédit d'impôt portant sur les bâtiments désignés comme patrimoniaux au moyen d'un crédit d'impôt fédéral pour la réhabilitation des bâtiments historiques. D'autres mesures semblables ont déjà été prises dans notre pays par rapport au patrimoine naturel et aux objets culturels, et on devrait aussi en prendre par rapport au patrimoine bâti. Ces incitatifs ont d'ailleurs été efficaces dans d'autres pays. Ainsi par exemple, il y a des décennies que les États-Unis se sont dotés d'un programme de ce genre, qui a donné d'excellents résultats.
Étant donné que tous les Canadiens bénéficient de la restauration et de la sauvegarde de notre patrimoine bâti historique, il est tout à fait logique que le gouvernement fédéral consente les incitatifs fiscaux nécessaires à cela.
Les avantages découlant de la remise en état de nos bâtiments historiques et de la préservation de ce patrimoine ancien inscrit dans notre histoire sont nombreux. Malheureusement, il nous faut souvent compter sur des incitatifs fiscaux pour les besoins d'une telle préservation, mais ils ont été rentables.
L'un des avantages, à ne pas sous-estimer même s'il a été négligé ces derniers temps, est l'effet sur l'environnement qu'entraîne la restauration de notre patrimoine architectural. Quand on songe aux réductions des débris aboutissant dans nos décharges qu'entraîneraient ces mesures et aux coûts diminués que devraient payer les municipalités qui gèrent ces sites d'enfouissement, on voit qu'elles représentent des avantages non négligeables.
Malheureusement, les programmes tels que le LEED, qui accordent des incitatifs et permettent certainement de suivre les pratiques du bâtiment et les pratiques architecturales favorables à l'environnement, ne tiennent tout simplement compte ni de la restauration, ni de la rénovation. Leurs modèles se concentrent exclusivement sur les nouveaux bâtiments. On a donc beaucoup négligé la sauvegarde du patrimoine architectural historique.
Si nous tenons à créer une société durable, nous ne pouvons certainement pas nous contenter de construire du nouveau. Pour atteindre ce but, il faut aussi que nous restaurions et que nous rénovions.
Dans la seconde partie de notre exposé, nous allons nous concentrer sur un projet précis, réalisé à Calgary, le Lougheed Building, qui illustre bien comment un incitatif fiscal a permis de restaurer un immeuble important. Construit en 1912, le Lougheed Building a été situé sur un emplacement central de Calgary promis à un intense développement immobilier. En 2001, la ville a accordé un permis d'aménagement rendant possible la démolition du bâtiment au profit d'une tour de bureaux. Lorsque nous avons acheté le Lougheed Building en 2003, à lui seul, le prix d'achat ne rendait pas possible la mise en valeur rentable du site. La seule manière de le sauvegarder a donc été le soutien du gouvernement. Malheureusement, les incitatifs de la province de l'Alberta, provenant de l'Alberta Historical Resources Foundation ne suffisaient pas pour changer la donne économique. La restauration se chiffrait en effet à 30 millions de dollars tandis que la subvention provinciale la plus élevée n'atteignait que 100 000 $.
À l'époque, il existait un programme fédéral relevant du Fonds pour favoriser les propriétés patrimoniales commerciales et il était disposé à nous consentir 1 million de dollars. Il s'agissait certainement là d'un soutien non négligeable. Malheureusement, depuis lors, le programme a été supprimé, et précisons qu'à l'époque, le montant nous aurait été accordé seulement dans le cas où l'immeuble en question aurait été classé patrimonial, et même après cela, rien ne garantissait l'octroi de la subvention intégrale.
C'est donc grâce à la Ville de Calgary, qui nous a accordé une subvention de 3,4 millions de dollars échelonnée sur 15 ans que la restauration de l'édifice a pu démarrer. Le montant consenti se fondait sur la hausse estimative de l'impôt foncier au cours des 15 années suivant la restauration. C'est grâce à cette mesure que nous avons réussi, car dès l'obtention de la désignation patrimoniale, l'édifice pouvait être sauvegardé. Le gouvernement fédéral pourrait lui aussi et devrait accorder ce genre de mesure fiscale qui est génératrice de certitude sur le plan économique.
En tant que promoteur, nous estimons que seule la participation du gouvernement fédéral, au moyen d'un programme d'incitatifs fiscaux, permettra de sauvegarder nos édifices historiques.
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Oui. Encore une fois, il s'agit d'une idée fausse assez répandue. Au milieu des années 1970, les colonies huttériennes ont d'ailleurs participé à un litige fiscal à cause de cela. L'affaire a eu un très large écho dans la presse et dans la société et elle a été résolue.
La Loi de l'impôt sur le revenu remonte à 1961, et en règle générale, les colonies huttériennes sont soumises au même régime fiscal depuis cette date. En fait, mon père, Logan et un autre associé de Meyers Norris Penny, dont le nom est Dave Norris, ont participé aux travaux du ministère des Finances et à la Commission Carter au cours des années 1960.
Pour l'essentiel, il a été reconnu que bien que formant une organisation religieuse, les Huttériens constituaient aussi un organisme agricole, et le gouvernement a donc conçu l'articleie 143 pour percevoir de l'impôt sur les bénéfices tirés de cette exploitation agricole.
C'est ainsi que les colonies paient de l'impôt de cette manière depuis 1961.
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Merci à tous d'être présents ce matin.
Monsieur Legge, vous proposez dans votre document « [...] l’élimination de l’impôt sur les gains en capital provenant de dons de biens immobiliers faits aux organismes de bienfaisance enregistrés qui fournissent des logements à un coût raisonnable [...] ». C'est une question qui me préoccupe par rapport à mon comté, à Montréal. Pour commencer, j'aimerais aborder une question un peu technique pour mieux comprendre la mécanique de votre proposition.
Dans la situation actuelle, si je donne un terrain à un organisme pour qu'il y bâtisse des logements abordables, est-ce la valeur marchande de ce terrain qui va être considérée? Techniquement, si je donne mon terrain, il ne devrait pas s'agir d'un gain en capital mais plutôt d'une perte en capital. Dois-je comprendre que pour le moment, aux fins de l'impôt, on considère la valeur marchande de ce terrain?
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Je vais intervenir ici un moment, car à mon avis, il importe de souligner quelque chose. Le Royaume-Uni a lancé un programme de ce genre dont nous nous sommes inspirés pour mettre sur pied la Fiducie nationale du Canada. Cet organisme aura pour vocation de protéger les terres, les édifices et les trésors nationaux. Une fois en activité, il acceptera des dons et des contributions qui garantiront sa viabilité à long terme. Il sera géré et dirigé par des gens du secteur privé. Qui plus est, il sera indépendant du gouvernement.
La démarche que vous préconisez et l'importance de notre patrimoine ne sont pas étrangères à notre gouvernement. Au cours des prochaines années, ainsi que vous l'avez mentionné, nous avons l'intention de recueillir et de recenser les édifices, les terres et les trésors de notre pays et d'en dresser un inventaire, ce qui nous permettra de nous occuper de ce genre de questions.
Je vais maintenant passer à autre chose et, Adam, c'est à vous que je poserai au moins une autre question.
M. Richardson a parlé de l'effort concentré par le gouvernement et des énormes sommes qu'il a investies dans le logement à prix abordable dans l'ensemble de notre pays. Dans le cadre du budget de 2006, nous avons tenu l'engagement que nous avions pris envers les provinces et les territoires de leur verser 800 millions de dollars afin qu'ils puissent intervenir dans ce dossier à court terme. En fait, la part de notre gouvernement a été mise dans une fiducie administrée par un tiers afin que l'argent soit disponible sur-le-champ, dans le cas où, ainsi que nous l'espérions, les provinces voudraient agir dans les plus brefs délais. Bien sûr, cette question est soulevée à chacune de nos audiences, car elle est de toute première importance.
Nous pouvons toujours discuter de la possibilité d'injecter davantage d'argent, nous pouvons toujours faire cela. De toute manière, aucun des organismes entendus lors des consultations prébudgétaires ne se prive de demander encore plus de dollars. Il y en a très peu pour dire qu'ils en reçoivent assez et pourraient même accepter une diminution. Compte tenu de cela et des montants fédéraux liés à l'initiative, ne devrions-nous pas envisager un moyen plus efficace d'offrir les mêmes services?
Hier, à Victoria, on nous a dit de la manière la plus claire que la participation des gouvernements locaux, provinciaux ou fédéral à l'offre de logements abordables coûte trois fois plus chère que celle du secteur privé, tout au moins à Victoria. Le secteur privé peut en effet régler les problèmes de ceux qui ont besoin de logements abordables à un tarif beaucoup plus raisonnable, ce qui signifie qu'on peut faire davantage avec les montants disponibles.
J'aimerais savoir ce que vous en pensez. Pendant les deux années où j'ai siégé au Comité des finances, j'en ai d'ailleurs profité pour me renseigner sur cette question et pour en discuter du point de vue du gouvernement fédéral, je me suis rendu compte qu'on dépense beaucoup d'argent. Faut-il en dépenser davantage? Peut-être. Quoi qu'il en soit, l'une des questions qu'il importe de se poser est de savoir si nous le dépensons à bon escient maintenant, et s'il n'y aurait pas lieu de le gérer d'une manière un peu différente.
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Votre remarque est excellente. Ce que nous avons proposé, à Poverty Reduction Coalition, c'est une gamme de solutions relatives au logement abordable, aucune solution ne pouvant à elle seule convenir dans tous les cas. Il ne s'agit pas nécessairement de la construction d'un nouvel édifice ou d'une nouvelle mise en chantier, ni même d'une allocation-logement. C'est relatif au contexte, qui varie selon la ville et selon la personne.
Par conséquent, bien qu'il soit bien sûr préférable de recevoir plus d'argent, il faut reconnaître que les sommes disponibles ne sont pas infinies. Nous préconisons donc peut-être de répartir les choses différemment et d'offrir peut-être divers choix. Cela pourrait comprendre, par exemple, la session d'un plus grand nombre de terrains à des organismes s'occupant de logements abordables, au moyen d'un crédit d'impôt plus généreux, la réduction des gains en capital ou la création de fonds auxquels les villes auraient droit selon les circonstances.
Dans une ville à faible taux d'occupation des logements locatifs, il est souvent plutôt aberrant, financièrement, de construire un nouvel immeuble. À la place, pourquoi ne pas loger certains de ceux qui se cherchent un logement dans certaines des unités déjà disponibles, ou pourquoi n'achetons-nous pas des unités dans un projet domiciliaire déjà construit?
Il y a donc moyen de moduler les subventions différemment plutôt que de construire un immeuble réservé exclusivement aux logements abordables. Dans ce cas, on se trouve non seulement à créer un édifice de plus à entretenir mais aussi, à certains égards, à favoriser des problèmes sociaux, étant donné la formation éventuelle de ghettos dans les quartiers à logement social.
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Merci beaucoup. Je voudrais justement continuer sur ce sujet. Le Bloc québécois demande un moratoire sur les conversions dans les fiducies de revenu depuis longtemps. Même si le Bloc québécois est d'accord avec le gouvernement en ce qui a trait à la finalité, qui était d'imposer les fiducies de revenu, il n'est pas tout à fait d'accord sur la méthode employée pour y parvenir. Tout d'abord, le fait de promettre de ne pas imposer les fiducies de revenu pour ensuite le faire était carrément irresponsable. Beaucoup de gens ont investi dans ces fiducies en toute bonne foi, en croyant qu'ils avaient un véhicule de placement intéressant. Ils ont été trompés et dupés par le gouvernement.
Cela dit, en ce qui a trait à la question des pertes d'impôt et de revenus pour le gouvernement, je n'ai pas, moi non plus, été impressionné par la démonstration qui a été faite en comité. Il me semble qu'il y a là nécessairement une question fiscale importante, ne serait-ce que parce que le lendemain de l'annonce, les titres se sont effondrés. C'est bien la meilleure preuve que les gens qui investissaient dans ces véhicules et les compagnies qui décidaient de se structurer de cette manière le faisaient essentiellement pour des raisons fiscales. À mon avis — et c'est aussi l'avis de mon parti —, c'était le principal problème.
Dans votre exposé, vous avez dit qu'on ne devrait pas imposer un modèle de corporation partout au Canada. Je suis d'accord avec vous. Il y a différents modèles qui correspondent à différentes organisations, mais ces modèles devraient être choisis en fonction de la nature des exploitations, et non pas en fonction de considérations fiscales. C'est pourquoi nous sommes toujours favorables à ce qu'on impose les fiducies de revenu. Par contre, comme vous l'avez repris dans votre mémoire, on proposait que la période de transition soit de dix ans plutôt que de quatre ans, ce qui est un peu court, à notre avis.
J'aimerais que vous nous redonniez les chiffres. Je vous ai entendu mentionner des chiffres sur la propriété canadienne, à savoir comment a évolué la propriété canadienne de fiducie avant et après les modifications du gouvernement. Vous les avez donnés, mais je n'ai pas eu le temps de les saisir. J'aimerais que vous les répétiez.
Adam, j'aimerais revenir à certaines de vos demandes.
Vous avez notamment parlé du fait d'accorder des incitatifs fiscaux pour des programmes de formation financés par les employeurs et pour les soutiens au travail. Dans le budget de 2006, nous avons abordé la question de l'apprentissage et du fait que, auparavant, l'on n'y avait pas porté suffisamment d'attention.
Pensons notamment aux corps de métiers qui, au cours des 20 dernières années... et l'Alberta en est probablement l'un des meilleurs exemples au Canada. Nous avons assisté à une véritable reprise du programme. En effet, l'employeur reçoit un crédit d'impôts additionnel à la fin de l'année lorsqu'il embauche un apprenti et l'apprenti peut réduire ses impôts en signalant les outils et équipements qu'il a achetés.
Est-ce que vous pensiez plus à ce genre de programme lorsque vous parliez d'appuyer un programme de formation financé par l'employeur?
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J'ai été interpellé par votre proposition selon laquelle il fallait encourager les sociétés canadiennes à améliorer les compétences de leurs employés et à réinvestir dans de nouveaux équipements et dans la technologie afin d'améliorer la productivité et la performance environnementale.
Le Comité de l'industrie a recommandé la déduction pour amortissement accéléré au ministre des Finances pour les mêmes raisons évoquées dans votre recommandation. Nous voyons beaucoup d'intérêt de la part des entreprises au Canada. Plus particulièrement, le Québec a véritablement mis l'accent sur la capacité d'investir. Depuis que cela a été énoncé dans le budget, environ 1,8 milliard de dollars ont été investis au pays. Cela touche exactement ce que vous avez suggéré dans votre recommandation.
Lorsque nous parlions de la valeur du dollar, des consultations prébudgétaires et de ce que nous devrions faire pour le secteur manufacturier, bon nombre de témoins nous ont dit que nous n'avions pas beaucoup de temps pour réagir. Cela se trouvait dans le budget de 2007. Ils songeaient à prolonger les deux ans actuels à cinq ans, ou de rajouter cinq années supplémentaires.
Que recommanderiez-vous? Quels en sont les avantages? Pourquoi pensez-vous que ce soit une bonne idée?
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Non, c'est une bonne question.
D'après nos discussions avec les Finances et l'Agence de revenu du Canada, à notre connaissance, aucun autre groupe ou organisation ne produit de déclaration en vertu de l'article 143. Le mot « Huttérien », n'est pas jamais mentionné dans cet article, mais c'est bien le mode de vie d'une colonie huttérienne qui est décrit.
Si l'on remonte à 1961, les règles générales d'application étaient assez semblables à ce qui se faisait à l'intérieur des entreprises agricoles courantes et normales à cette époque. L'article 143 est un bon exemple de loi reconnaissant le caractère unique de cette organisation. Avant 1961, ils produisaient leur déclaration en tant qu'association religieuse et obtenaient une exemption à ce titre et ne payaient donc pas d'impôt sur le revenu. L'article reconnaissait qu'il y avait une entreprise, et que c'est une entreprise agricole.
Les colonies l'ont accepté et elles ont très volontiers accepté de payer de l'impôt sur leurs bénéfices. Parce qu'elles font voeu de pauvreté, sans l'article 143 le régime fiscal serait très différent, et il y aurait je crois des contestations au motif de leurs croyances religieuses et culturelles.
C'est un bon mécanisme; nous estimons seulement qu'il faut l'actualiser, comme il a été fait avec le reste de la Loi de l'impôt sur le revenu. Du fait, ce n'est qu'en 1997 que l'on a reconnu le revenu d'un mari et d'une femme dans une colonie huttérienne. Seulement un seul adulte était autorisé à produire une déclaration de revenu.