:
Merci, monsieur le président. Comme vous l'avez dit, je représente l'Institut canadien des engrais, qui est mon employeur. La Business Tax Reform Coalition, pour qui je prends la parole aujourd'hui, comprend l'Association canadienne des fabricants de produits chimiques, l'Association canadienne de l'industrie des plastiques, l'Association canadienne des producteurs d'acier, le Conseil du patronat du Québec, l'Association des produits forestiers du Canada, l'Association canadienne de la technologie de l'information, l'Association canadienne du gaz propane Inc., l'Association des chemins de fer du Canada, l'Association canadienne de l'industrie du caoutchouc, l'Association minière du Canada et l'Institut canadien des produits pétroliers.
Ces industries représentent plus de 266 milliards de dollars de production manufacturière et plus de 206 milliards d'exportations et emploient directement 1,6 million de Canadiens.
Ces associations sont heureuses de recommander au comité des finances un certain nombre de mesures fiscales qui d'après nous leur permettront de devenir plus concurrentielles et de continuer à employer des Canadiens au XXIe siècle afin de maintenir notre niveau de vie.
Je commencerai par vous remercier et vous féliciter de quelque chose que nous avons constaté ce matin sur le site Web. Il s'agit du premier rapport du comité des finances. Nous avons vu qu'il reprend les mesures fiscales et financières proposées l'année dernière par le comité de l'industrie.
Notre priorité aujourd'hui était de vous parler de quelques-unes de ces mesures. Étant donné les défis économiques continus que doivent affronter les secteurs de fabrication et d'exportation canadiens, nous croyons que l'attention portée par le comité à la fiscalité dans le but d'assurer la productivité et la prospérité est des plus opportunes.
Lorsque nous nous sommes adressés à vous l'année dernière, le comité de l'industrie entamait son étude sur le secteur manufacturier et avait fait ressortir trois défis importants: la hausse du dollar canadien, la hausse soutenue des prix de l'énergie par rapport au reste du monde et la concurrence intense que nous livrent les économies nouvelles de la Chine et de l'Inde.
Comme vous le savez, ces défis demeurent et pas un jour ne passe sans que l'on ne mentionne la crise croissante qui sévit dans le secteur manufacturier. Ces facteurs sont largement externes mais exigent que le secteur industriel et l'État adoptent des mesures qui nous aideront à nous adapter à ces nouvelles forces et permettront aux Canadiens de rester concurrentiels sur le marché international.
Le capital est mobile et les chaînes de production sont mondiales et le Canada doit offrir un climat favorable qui encourage les investissements afin d'améliorer la productivité et l'environnement.
Quand nous avons remis notre mémoire au mois d'août, nous avions fait ressortir deux grandes priorités: un prolongement de cinq ans au moins de la déduction pour amortissement accéléré pour la machinerie et l'équipement et, à plus long terme, une diminution du taux d'imposition fédéral des sociétés jusqu'à 15 p. 100 afin d'attirer de nouveaux investissements.
Le gouvernement canadien a déjà agi sur ce deuxième volet. C'est déjà beaucoup.
La fiscalité fédérale sur les sociétés devient plus concurrentielle et l'on constate une meilleure harmonisation avec les provinces qui semblent vouloir suivre ces initiatives fédérales sur la déduction des amortissements et l'impôt sur le revenu.
Le gouvernement fédéral a annoncé des mesures intéressantes dans l'exposé économique qui vient d'être rendu public. Suite au dernier budget, l'Ontario et le Québec ont décidé de suivre l'exemple du fédéral à propos de l'impôt sur le capital.
La déduction pour amortissement accéléré est extrêmement importante car elle améliore sensiblement la trésorerie quand on démarre un projet. Nous félicitons le comité de l'industrie et le gouvernement d'avoir pris des mesures si positives l'année dernière pour une période provisoire de deux ans. Cela montre que l'on reconnaît l'importance du secteur manufacturier.
Toutefois, ce qu'il nous faut dire aujourd'hui, c'est que deux ans ne suffiront pas. Ma collègue Fiona Cook, de l'Association canadienne des produits chimiques, a un exemple à vous donner de l'importance du calendrier d'investissement pour l'industrie canadienne. Elle se ferait un plaisir de venir vous en parler si vous voulez l'interroger à ce sujet. Elle est juste derrière moi.
Pour être efficace, cette mesure doit être prolongée afin de correspondre au calendrier des grands projets qui peuvent prendre jusqu'à cinq ans entre le moment où ils sont approuvés et le moment où l'on installe effectivement les machines. Je ne parle pas simplement des mégaprojets comme les sables bitumineux. Je parle de projets que l'on pourrait envisager dans mon secteur et dans d'autres secteurs manufacturiers. Comme beaucoup de ces investissements aujourd'hui doivent être envisagés sur une période supérieure à deux ans, il y a beaucoup d'industriels canadiens qui ne peuvent profiter de cette mesure.
En conclusion, la coalition est tout à fait convaincue que la DAA, sur une période raisonnable, encouragera de nouveaux investissements dans les meilleures technologies et améliorera ainsi la productivité, la compétitivité mondiale et la performance environnementale de l'industrie canadienne.
Par ailleurs, l'exemple fédéral incitera les provinces à en faire autant.
Merci.
:
Merci, monsieur le président.
J'aimerais d'abord remercier les membres du comité des finances d'avoir invité notre association à comparaître aujourd'hui. Nous savons que vous avez reçu plus d'une centaine de requêtes à cette fin et vous remercions de nous donner l'occasion de discuter avec vous de nos recommandations quant à des mesures fiscales qui peuvent améliorer la productivité du Canada.
[Français]
Comme vous le savez, Rx & D est une association nationale représentant plus de 50 compagnies membres de partout au Canada, des compagnies de recherche pharmaceutique, ainsi que les 20 000 hommes et femmes qui y travaillent. Investissant en moyenne plus de 1 milliard de dollars par année en recherche et développement, notre industrie se classe au deuxième rang des principaux investisseurs dans ce domaine, juste derrière le secteur des télécommunications.
[Traduction]
Nous tenons à souligner que nous sommes heureux que le gouvernement actuel, emboîtant le pas des gouvernements précédents, reconnaisse dans le budget 2007 et le document « Avantage Canada » l'importance vitale que représentent la recherche et l'innovation dans les sciences et la technologie pour la croissance et la prospérité à long terme de l'économie de notre pays.
C'est dans cet esprit que Rx&D souhaite présenter deux recommandations aujourd'hui. La première serait de moderniser et d'améliorer le programme d'encouragements fiscaux pour la recherche scientifique et le développement expérimental.
[Français]
D'abord, nous croyons qu'il est très important de moderniser et d'améliorer le Programme d'encouragement fiscal à la recherche scientifique et au développement expérimental.
[Traduction]
Les crédits d'impôt pour la RS et DE sont pour les entreprises canadiennes un élément essentiel du climat général d'investissement. L'apport de modifications ciblées au programme pourrait améliorer le climat et leur procurer des avantages intéressants dans les efforts importants qu'elles déploient pour maintenir leur avance sur leurs concurrents actuels et futurs dans le monde.
Nous recommandons ainsi que le gouvernement élargisse la définition donnée aux activités de RS et DE admissibles afin d'y inclure la recherche en sciences sociales comme dans la définition de l'OCDE, étant donné que la définition actuelle ne reconnaît pas que la recherche en sciences sociales fait partie intégrante de l'application de la recherche en santé menée au Canada.
Autrement dit, si quelque chose se produit au laboratoire et que l'on n'est pas certain que cela marche dans la vie réelle, je crois que cela pose un problème. Nous aimerions que la définition canadienne soit élargie afin que nous puissions nous assurer que ce que nous faisons dans un contexte clinique puisse trouver une application concrète.
Nous recommandons aussi au gouvernement de permettre à toutes les jeunes compagnies biopharmaceutiques, qu'elles soient ou non des sociétés privées sous contrôle canadien, de bénéficier du plein montant des crédits d'impôt pour la RS et DE.
Je suppose que le comité entendra également d'autres intervenants faire des recommandations dans ce sens.
Nous savons que la recherche et le développement, en particulier dans les sciences de la vie, représentent une entreprise mondiale et qu'un certain nombre de multinationales installées au Canada dépensent chaque année des milliards de dollars pour la recherche sur la santé et le développement.
Afin d'encourager davantage d'investissements directs étrangers au Canada, nous croyons qu'offrir ces crédits d'impôt pour des activités de RS et de DE aux entreprises privées tant canadiennes que non canadiennes pourrait accroître le niveau de R-D qui se fait au Canada et ainsi accroître la productivité de notre économie.
[Français]
Nous voulons également porter à 10 millions de dollars le plafond de dépenses annuelles, qui est de 2 millions de dollars depuis plus de 20 ans.
[Traduction]
La mesure incitative qui autrefois procurait au Canada un avantage concurrentiel à l'échelle internationale est maintenant désuète. Nous croyons fermement que le Canada peut apporter des changements immédiats qui profiteront à toutes les industries et contribueront de manière importante à favoriser une économie plus innovatrice et plus productive.
[Français]
Notre deuxième recommandation appuie des recommandations que la vérificatrice générale a faites en 2006, et a trait à Santé Canada. Nous recommandons que l'aide financière allouée à Santé Canada demeure stable et prévisible compte tenu des pressions sans cesse croissantes qui sont vécues au sein du ministère et dans le contexte nord-américain de la réglementation intelligente.
Il importe de souligner que Santé Canada a fait beaucoup de progrès quant à l'approbation de médicaments, ce qui lui a permis de s'approcher des objectifs de rendement concurrentiels à l'échelle internationale. Cependant, on sait que le modèle de financement présentement en place n'est pas durable et à long terme. Santé Canada pourra donc difficilement continuer de faire des examens de qualité, en temps opportun.
[Traduction]
Ces dernières années, la recherche et le développement au Canada, comme en Europe, stagnent alors que les économies nouvelles prennent une part de plus en plus importante des activités dans ce domaine. Pendant que l'économie canadienne à forte concentration de connaissances présente un certain nombre d'atouts, notre capacité de traduire ces atouts en investissements capables d'apporter des avantages tangibles aux Canadiens dépend beaucoup d'un système de réglementation efficace et du climat commercial dans lequel nous évoluons.
[Français]
Nous vous demandons, lorsque vous formulerez vos recommandations, d'établir en quoi elles pourront contribuer aux objectifs stratégiques déjà énoncés par le gouvernement dans sa stratégie en matière de sciences et de technologie et dans le Plan de renouveau de Santé Canada.
[Traduction]
Les dirigeants politiques de notre pays ont réalisé des progrès importants en augmentant les avantages du Canada sur le plan de la R et D et nous aimerions que cela se poursuive grâce à des mesures financières qui aideraient le Canada à accroître sa capacité d'attirer les 100 milliards de dollars et plus qui sont investis dans le monde entier dans les sciences de la vie dans le secteur des sciences de la vie.
Ce que nous proposons, ce sont des changements au crédit d'impôt pour la RS et DE qui aideront les entreprises, grandes et petites, et non seulement les entreprises du secteur innovateur de la pharmacie mais d'autres entreprises qui se livrent à d'importantes activités de R et D, qui aideront le Canada et ses citoyens à améliorer leur santé et leur prospérité, tant sur le plan économique que sur le plan social. Ces recommandations, qui ne constituent qu'un des éléments essentiels d'un climat commercial stable et prévisible au Canada contribueront néanmoins à attirer plus d'investisseurs au pays.
Merci.
:
Merci, monsieur le président.
Merci, madame et messieurs les députés, de nous accueillir aujourd'hui pour présenter les recommandations du Conseil national des cycles supérieurs de la Fédération étudiante universitaire du Québec, en ce qui concerne le Budget 2008-2009 du gouvernement du Canada.
D'abord, le CNCS-FEUQ est une composante semi-autonome de la Fédération étudiante universitaire du Québec, qui représente 30 000 étudiants de cycles supérieurs au Québec et qui vise à défendre et à promouvoir leurs intérêts, par rapport à la population générale, auprès du gouvernement et des établissements universitaires.
Nous partageons tout à fait l'objectif du Comité permanent des finances de garantir et de maintenir la prospérité et la croissance économique du Canada. C'est pourquoi nous proposons deux recommandations principales: nous croyons d'abord que le Budget 2008-2009 devrait rehausser les transferts fédéraux en éducation postsecondaire; nous croyons également que le financement de la recherche universitaire devrait être accru.
Nous aimerions établir le fait que le régime fiscal ne nous semble pas être une voie à privilégier en vue de garantir la croissance et la prospérité canadiennes.
En effet, à notre avis, le régime fiscal actuel est l'un des plus compétitifs au monde, et ce n'est pas là où le gouvernement du Canada pourrait agir afin de garantir notre croissance future. Par exemple, les surplus actuels démontrent que nous avons tout à fait les moyens d'investir en éducation postsecondaire. C'est ce que nous vous recommandons aujourd'hui.
Bien que des efforts aient été faits au cours des dernières années dans les précédents budgets en ce qui a trait au règlement du déséquilibre fiscal qui existe toujours, nous considérons qu'il manque encore au-delà de 3 milliards de dollars afin que les provinces soient en mesure d'assumer leurs besoins en matière d'éducation postsecondaire. Nous croyons que cet investissement devrait être fait dès cette année, aussitôt que possible, afin de ne pas perdre notre avantage par rapport aux autres pays de l'OCDE.
En ce qui concerne la deuxième priorité qui consiste à accroître le financement de la recherche universitaire, nous pouvons également reconnaître que de beaux efforts ont été faits dans les précédents budgets. Cependant, il reste deux zones d'ombre, soit le financement des frais indirects de la recherche et le financement de la recherche en sciences humaines et sociales.
Le financement de la recherche en sciences humaines et sociales est assuré, sur le plan fédéral, par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada. Nous croyons que ce conseil devrait bénéficier de 20 p. 100 à 25 p. 100 de l'enveloppe globale des trois organismes subventionnaires fédéraux.
Les sciences humaines sont traditionnellement sous-financées au Canada et ailleurs. Or, comme mon collègue l'a mentionné plus tôt, c'est essentiel à la prospérité et au bien-être des Canadiens et Canadiennes.
En ce qui a trait au financement des frais indirects de la recherche, l'ensemble des acteurs s'entendent pour dire qu'un financement à hauteur de 65 p. 100 est nécessaire afin de ne pas générer d'effets pervers dans le financement des infrastructures de recherche — desquels effets serait responsable la Fondation canadienne pour l'innovation, entre autres.
Nous croyons que la croissance actuelle nous permet d'investir massivement en éducation sans augmenter le fardeau fiscal des Canadiens. Et quoique cette croissance soit fort bien, elle est basée sur des éléments malgré tout assez fragiles et non durables, dont les matières premières, notamment. Nous avons tout à gagner en investissant davantage en éducation postsecondaire puisque c'est là que se trouve la clé de la croissance durable au Canada.
D'ailleurs, parmi les 10 premiers pays en importance quant à l'indice de développement humain mondial — un indice développé par l'ONU, si je me souviens bien —, la moitié ont fait le choix de maintenir la gratuité scolaire de l'université, un choix d'accessibilité maximale aux universités. Seuls le Canada et les États-Unis, parmi ces 10 pays, ont au contraire fait le choix de maintenir des frais de scolarité très élevés. Nous croyons que le fait d'augmenter les transferts fédéraux pourrait aider en ouvrant la voie à une plus grande accessibilité aux études postsecondaires.
Pour terminer, je vous rappelle nos recommandations. Nous désirons que le gouvernement fédéral hausse ses transferts en matière d'éducation postsecondaire d'au moins 3 milliards de dollars dès le Budget 2008-2009.
Nous voudrions également que le financement des frais indirects soit assumé à hauteur de 65 p. 100, comme le demande l'ensemble des acteurs de la recherche du Québec. Nous aimerions également que le gouvernement fédéral augmente la part de financement du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada à hauteur de 20 p. 100 à 25 p. 100 du financement global des trois organismes subventionnaires.
Je vous remercie et j'attends vos questions avec plaisir.
Monsieur le président, membres du comité, merci beaucoup de nous avoir invités aujourd'hui.
La Coalition du budget vers réunit 19 des organisations environnementales les plus importantes et respectées au Canada, dont des groupes tels que Canards Illimités, Nature Canada, Pollution Probe et l'Institut Pembina.
Notre rôle principal est de mettre au point et de défendre des recommandations budgétaires stratégiques tout en favorisant l'intégration des valeurs environnementales dans la politique financière fédérale.
Nous sommes très heureux que le budget 2007 ait tenu compte de nos cinq recommandations prioritaires ainsi que de cinq de nos neuf recommandations permanentes et nous tenons à vous en remercier tous et chacun car vous y avez joué un rôle, nous en sommes convaincus.
J'aimerais m'arrêter aujourd'hui sur quatre points essentiels. Il faut en premier lieu insister sur l'importance du rôle que peut jouer le régime fiscal canadien dans la poursuite de l'objectif environnemental du Canada. J'indiquerais également les trois recommandations prioritaires de la Coalition du budget vert pour le budget 2008. Il y a d'abord le prix du carbone, ensuite la conservation du trésor que sont les océans et les terres du Canada, enfin le renouvellement de la région des Grands Lacs et du Saint-Laurent, qui est tellement important pour nous.
Tout ceci est détaillé dans le document que nous vous avons envoyé il y a une quinzaine de jours.
Pour répondre à la question du comité, la coalition estime que les critères directeurs du régime fiscal du Canada, outre le financement des programmes gouvernementaux, devraient être les incitatifs et les effets dissuasifs que peut représenter ce régime dans la poursuite des objectifs environnementaux et des objectifs en matière de santé du gouvernement fédéral.
Nous comptons toujours sur la politique environnementale pour réparer les dégâts environnementaux provoqués par notre économie mais ceux-ci sont exacerbés parce que les prix du marché ne reflètent pas le coût réel de la pollution et de la diminution de nos ressources non renouvelables.
Si nous voulons que notre économie et notre régime fiscal servent réellement le Canada et les Canadiens, la politique financière, qu'il s'agisse d'impôt ou d'autres prélèvements, devrait être progressivement modifiée afin d'assurer que les prix des biens et services reflètent la réalité environnementale. Ceci devrait se faire de deux façons en particulier: en prélevant des droits plus importants sur l'extraction et la production de ressources non renouvelables afin de mieux refléter leur valeur et en faisant payer des droits de pollution qui reflètent les dommages causés, qu'il s'agisse de la santé humaine ou de celle des écosystèmes.
La première mesure en ce sens, et la première recommandation de la coalition pour le budget de 2008, serait d'instituer un système d'établissement des prix du carbone avec un tarif élevé et croissant que vous décrira tout à l'heure Amy Taylor.
La coalition recommande aussi que le budget de 2008 prévoit deux autres investissements clés: il faut prendre des mesures pour conserver les océans et les terres du Canada en mettant en oeuvre trois stratégies qui existent — en créant un système national des aires marines protégées du Canada d'ici à 2012 et en mettant en oeuvre des plans de gestion intégrés des océans; en complétant le réseau des parcs nationaux du Canada, des réserves nationales de faune et des sanctuaires d'oiseaux migrateurs tout en veillant à leur protection à long terme; et en améliorant les incitatifs contenus dans le cadre stratégique pour l'agriculture pour protéger les biens et services écologiques ainsi que les terres agricoles.
Ces différents plans ont été bien préparés et pourraient être mis en oeuvre pour environ un milliard de dollars sur cinq ans et 200 millions de dollars par an après.
Nous recommandons de poursuivre les efforts du gouvernement dans les Grands Lacs en investissant dans une stratégie globale de durabilité à long terme afin de restaurer, protéger et améliorer la région des Grands Lacs et du Saint-Laurent. Cette région abrite un quart de la population du Canada, crée un tiers de la production économique du Canada et produit également 45 p. 100 de la pollution atmosphérique du Canada.
Nos priorités d'investissement incluent l'élaboration d'une vision de l'ensemble du bassin, une amélioration des infrastructures d'eau et d'eaux usées, et l'épuration et le retrait de la liste de secteurs préoccupants et la zone d'intervention prioritaire.
Le financement fédéral de ces activités pourrait venir essentiellement de ce qui a déjà été affecté au fonds Chantier Canada auquel devraient s'ajouter des fonds équivalents provenant des provinces et des municipalités.
En conclusion, j'aimerais vous encourager à concentrer les recommandations de votre comité sur une réorientation du régime fiscal afin qu'il offre davantage d'incitatifs à poursuivre les objectifs du Canada en matière de santé humaine et d'écosalubrité. Je vous invite aussi à recommander d'agir sur l'établissement de prix du carbone, sur la conservation des océans et des terres et sur le renouvellement de la région des Grands Lacs et du Saint-Laurent afin de poursuivre l'action annoncée dans le Budget 2007.
Merci.
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Merci,monsieur le président et mesdames et messieurs les membres du comité. Je travaille pour AIM Trimark Investments, dans le secteur privé, mais je comparais aujourd'hui à titre de bénévole au nom de l'Institut des fonds d'investissement du Canada, plus précisément à titre de président du groupe de travail sur l'imposition. Nous représentons environ 700 milliards de dollars d'investissements faits par les Canadiens et utilisés par eux à diverses fins, mais surtout pour la retraite. Aujourd'hui, j'aimerais vous faire part de quelques-unes des questions qui, selon nous, devraient être prioritaires pour le gouvernement en matière de planification de la retraite. Étant donné qu'un nombre considérable de Canadiens seront bientôt en âge de prendre leur retraite, nous sommes d'avis que la retraite et la planification de la retraite sont prioritaires pour les Canadiens et devraient l'être pour le gouvernement aussi.
Comme vous avez pu le constater en lisant notre mémoire, nous avons des idées. Avec vous aujourd'hui, je m'attarderai surtout sur quatre de ces idées et sur des propositions que le gouvernement voudra peut-être envisager en préparation du budget de 2008. J'évoquerai très brièvement la promesse qu'ont fait les conservateurs d'éliminer l'impôt sur les gains en capital qui sont réinvestis dans les six mois. J'aborderai ensuite l'idée dont on discute depuis longtemps de créer des régimes d'épargne à impôt prépayé. Je traiterai des effets du supplément de revenu garanti, de sa récupération et d'une ou deux idées que j'ai à ce sujet et, enfin, je toucherai quelques mots du fractionnement du revenu, que nous avons bien accueilli, mais au sujet duquel nous avons une petite recommandation à formuler.
Je reviens au premier point, très rapidement. Nous savons tous que, en janvier, pendant la campagne électorale, le gouvernement a promis, s'il était élu, d'éliminer l'impôt sur les gains en capital réinvesti dans les six mois. Nous avons beaucoup étudié cette question. Nous avons collaboré avec d'autres groupes, tel que l'Institut C.D. Howe, pour trouver diverses façons de mettre en oeuvre cette promesse, de réduire au minimum les coûts pour le gouvernement tout en réalisant l'objectif de cette politique. Il existe un mythe selon lequel seuls les riches font des gains en capital. Nous avons trouvé des statistiques, dont la source est donnée dans notre mémoire, qui indiquent que, en fait, plus de 55 p. 100 de ceux qui déclarent des gains en capital au Canada ont un revenu annuel de moins de 50 000 $. Ce ne sont donc pas que les riches qui font des gains en capital, mais les Canadiens en général. Nous suggérons que, plutôt que d'en faire un programme particulier, on envisage une exonération des gains annuelle ou à vie qui, tout en permettant au gouvernement de tenir sa promesse, permettrait aux Canadiens de diversifier leurs portefeuilles et de disposer d'une meilleure façon d'épargner en vue de leur retraite sans qu'il en coûte trop au gouvernement.
Passons maintenant brièvement à la récupération du supplément de revenu garanti. Comme vous le savez, cette mesure décourage les Canadiens à faible revenu d'épargner, car chaque dollar retiré d'un régime enregistré réduit les prestations du SRG de 50 ¢ . Une étude menée il y a quelques années a démontré que les Canadiens à faible revenu ne devraient pas investir dans des REER car il était préférable pour eux de toucher des prestations du gouvernement. Les nouvelles règles sur les dividendes bruts de 45 p. 100 ne font qu'aggraver le problème. Nous recommandons donc que seuls les dividendes réels soient pris en compte et que les revenus provenant d'un REER ou d'un FERR ne soient pas inclus dans le calcul de la récupération, ce qui encouragerait tous les Canadiens à épargner en vue de leur retraite.
Enfin, au sujet du fractionnement du revenu de pension, nous avons été heureux que soit adopté en juin dernier un projet de loi permettant aux Canadiens de fractionner le revenu de pension. Le gouvernement a ainsi pris une mesure importante. Nous aimerions toutefois ajouter une chose. La plupart des Canadiens ne peuvent compter sur un régime enregistré de retraite. Ils ne comptent que sur leurs REER ou leurs FERR et, selon les dispositions actuelles de la loi, pour pouvoir fractionner son revenu avec un conjoint, dans le cas d'un REER ou d'un FERR, il faut avoir au moins 65 ans, alors que si vous avez cotisé à une caisse de retraite et que vous prenez une retraite anticipée, à 55 ans par exemple, vous pouvez dès lors fractionner le revenu de pension.
Nous avons beaucoup de préoccupations. Bien des gens nous ont écrit de toutes les régions du pays pour nous dire que cela est injuste et discriminatoire et ceux qui participent à une caisse de retraite. Nous recommandons au gouvernement d'étudier la possibilité d'abaisser l'âge d'admissibilité de tous les Canadiens à 55 ans afin qu'ils puissent fractionner leur revenu de retraite et obtenir le crédit de retraite et que ceux qui ne participent pas à une caisse de retraite ne fassent pas l'objet de discrimination.
Ce ne sont là que quatre suggestions tirées de notre mémoire, des idées que vous voudrez peut-être examiner avant le dépôt du prochain budget fédéral, en 2008. Merci.
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Merci, monsieur le président, et membres du comité.
Je m'appelle Amy Taylor, et je suis directrice de la programmation pour l'Institut Pembina. L'institut est heureux d'avoir l'occasion de comparaître devant vous aujourd'hui, et je vous suis reconnaissante d'avoir compensé mon absence d'Ottawa en me permettant de me joindre à vous par vidéoconférence.
Je suis ici pour recommander au gouvernement du Canada d'établir un prix pour les émissions de gaz à effet de serre d'au moins 30 $ par tonne d'émissions en 2009 et d'au moins 50 $ par tonne d'émissions d'ici 2020. Ces prix devraient être appliqués à l'ensemble de l'économie canadienne, soit sous forme d'impôt ou par le biais d'un système de plafonnement et d'échanges, ou une combinaison des deux.
Les revenus engendrés par le prélèvement d'un impôt ou la mise aux enchères des permis devraient, au départ du moins, être investis principalement pour réaliser des réductions supplémentaires des émissions de gaz à effet de serre. Certains revenus devraient aussi être utilisés pour atténuer les effets disproportionnés sur les Canadiens à faibles revenus.
Au début de 2007, un rapport publié par l'organisme de climatologie faisant autorité dans le monde, le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, concluait que le réchauffement du système climatique est indéniable. Ce réchauffement est principalement causé par les activités humaines. Un second rapport du GIEC prévoyait des conséquences catastrophiques si rien n'était fait pour arrêter l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre, et un troisième rapport concluait que des réductions importantes des émissions de gaz à effet de serre sont techniquement faisables, abordables et urgentes.
Le Canada est un pays développé qui a l'un des taux d'émissions de gaz à effet de serre les plus élevés par habitant au monde. II doit donc prendre un rôle de chef de file dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, et ce, rapidement et de façon importante. Pembina croit que pour jouer un rôle responsable dans les efforts mondiaux visant à empêcher les dangereux changements climatiques, le gouvernement du Canada devrait fixer le prix du carbone. Des instruments fiscaux et des mécanismes fondés sur le marché comme des impôts et l' échange de droits d'émissions peuvent contribuer à atteindre les objectifs environnementaux à des coûts d'ensemble minimaux pour notre économie. Ces méthodes offrent une certaine flexibilité une certaine souplesse et créent des incitatifs économiques visant à modifier les comportements et les choix des consommateurs et de l'industrie.
Le gouvernement pourrait fixer le prix du carbone grâce à un système de plafonnement et d'échange des droits d'émissions, un impôt sur le carbone, ou une combinaison de ces deux solutions. Du point de vue environnemental, la meilleure solution est un système de plafonnement et d'échange des droits d'émissions, puisqu'il fournit une certaine certitude quant au résultat environnemental qui sera produit. Le système commence par l'imposition d'une limite quant aux émissions de gaz à effet de serre, et les entreprises sont forcées de respecter ces réductions, soit en améliorant le rendement sur place, en achetant des crédits soit en achetant des crédits sur le marché.
Un impôt sur le carbone n'offre aucune certitude quant au volume des réductions qu'il permettra, mais contrairement à un système de plafonnement et d'échange, un prix ou un impôt sur le carbone offre une certaine certitude quant au prix. Par exemple, un impôt de 30 $ la tonne créerait des incitatifs économiques importants pour les entreprises qui procèdent à des réductions d'émissions coûtant moins de 30 $ par tonne, parce qu'en agissant ainsi, elles n'ont pas à payer l'impôt. Un impôt sur le carbone suffisamment strict peut en fait être aussi efficace du point de vue des réductions des émissions de gaz à effet de serre qu'un système de plafonnement et d'échange.
Peu importe le mécanisme choisi, les Canadiens appuient de plus en plus la fixation des prix du carbone. Le Québec a récemment créé un impôt sur le carbone pour les producteurs, les distributeurs et les raffineurs d'énergie. Depuis juillet 2007, l'industrie lourde en Alberta est assujettie à une réglementation des gaz à effet de serre qui permettra aux entreprises d'atteindre leurs objectifs en payant des frais de 15 $ la tonne. Le gouvernement fédéral a également annoncé des plans visant à réglementer l'industrie lourde dans tout le pays; ce plan doit prendre effet en 2010 et comportera une option de conformité de 15 $ la tonne.
Un système de fixation des prix du carbone bien conçu offrirait bon nombre d'avantages aux Canadiens. Parmi ceux-ci, on compte la production de réductions importantes et durables des émissions de gaz à effet de serre afin de contribuer à protéger les Canadiens des dangereux changements climatiques et de respecter les obligations internationales du Canada en vertu de traités; la création d'un avantage concurrentiel pour la production industrielle non polluante, de même que le potentiel de création d'emplois et d'exportations connexes; l'obtention de revenus importants qui pourraient être utilisés pour financer des réductions supplémentaires des émissions, protéger les Canadiens vulnérables et même, peut-être, réduire les impôts existants; et finalement, l'amélioration de la qualité de notre air et la réduction des risques pour la santé humaine.
Merci beaucoup de votre temps et de votre attention.
:
Alors, ils vont se contenter d'augmenter leurs prix. C'est ce qui me fait peur. Ils vont simplement augmenter leurs prix et continuer à polluer. Je ne suis pas du tout sûr que ce serait la solution. Je ne dis pas que...
Il nous faut les encourager à régler ce problème.
Je n'ai plus beaucoup de temps.
[Français]
Monsieur Lalande, j'ai une brève question à vous poser.
Au Québec, on a les frais de scolarité les plus bas au pays, mais il y a quand même des problèmes d'accès. Il y a des gens qui ne s'enregistrent pas dans les universités, au niveau postsecondaire.
Quelle est la solution? Est-ce de diminuer les frais de scolarité, de les augmenter pour les gens qui peuvent les payer, ou peut-être s'agit-il de trouver d'autres moyens pour augmenter l'accès? Dire seulement qu'on va transférer 3 milliards de dollars, mais sans avoir de solutions concrètes, qu'est-ce que cela donnera?
:
Merci, monsieur le président.
Je vous remercie tous d'être avec nous aujourd'hui.
Ma première question s'adresse à M. Lalande. Je suis heureux de constater que, dans votre mémoire, vous rappelez que le déséquilibre fiscal n'est pas encore réglé et qu'il empêche les provinces de financer adéquatement l'éducation.
D'entrée de jeu, le Bloc québécois ne pense pas que le gouvernement fédéral doive s'occuper de l'éducation. On est d'accord avec vous, nos universités sont sous-financées et il faut des transferts massifs d'argent vers les provinces pour l'éducation postsecondaire. Il faut au moins les rétablir au niveau où ils se trouvaient en 1995 lors des coupes sauvages du gouvernement libéral.
À notre avis, il revient aux Québécois et à leur gouvernement de déterminer où ils vont investir l'argent.
Malgré cela, seriez-vous en mesure de nous dire quelles sont les conséquences du sous-financement de nos universités et quels effets cela a sur les frais de scolarité que beaucoup, au Québec, veulent dégeler et augmenter? Quels sont ces effets sur tous les frais afférents exigés dans les universités?
:
En ce qui a trait aux mesures quantitatives du sous-financement de nos universités, on peut parler notamment du nombre de professeurs qui est resté le même depuis 1994, alors que la population étudiante a augmenté environ du tiers. Pour à peu près le même nombre de professeurs, il y a donc un tiers de plus d'étudiants.
Il y a aussi ce qu'on appelle l'entretien différé accumulé. En effet, les universités n'entretiennent pas leurs bâtiments suffisamment et cachent cela dans leur budget, année après année. On évalue à environ 400 millions de dollars l'entretien différé accumulé, qui n'est d'ailleurs pas inclus dans le périmètre comptable du gouvernement du Québec. Ce déficit ou cette dette supplémentaire s'ajoute.
Ces pressions font en sorte que les universités sont de plus en plus tentées de surtaxer ou de surimposer les étudiants, et de leur faire payer, en plus des droits de scolarité, ce qu'on appelle les frais afférents, c'est-à-dire des frais inhérents à la présence des étudiants sur un campus universitaire. Dans certains établissements, les frais afférents dépassent le montant des droits de scolarité eux-mêmes. Tous ces éléments ont des effets assez pervers, notamment parce que certains établissements en profitent plus que d'autres, ce qui cause un déséquilibre entre les établissements universitaires.
Ma prochaine question s'adresse à M. Van Iterson et à Mme Taylor.
Je suis très heureux que vous soyez encore avec nous cette année. Ce que vous nous proposez est toujours intéressant. La semaine dernière, au Comité permanent des finances, lors de consultations où l'on parlait de la crise manufacturière et des problèmes dus à la hausse du dollar canadien, nous avons reçu le président-directeur général du groupe Cascades, M. Lemaire. Celui-ci disait que l'une des solutions pour aider nos entreprises consisterait à mettre en place une bourse du carbone. Il a précisé qu'elle devrait être à Montréal.
J'étais heureux de voir un chef d'entreprise qui n'oppose pas du tout les préoccupations environnementales aux préoccupations liées au développement économique. Au contraire, il voyait là une occasion de développement.
L'un de vous deux pourrait-il nous expliquer en quoi la création d'une bourse du carbone pourrait représenter une source de développement économique pour nos entreprises?
[Traduction]
Je suis désolée mais mon français n'est pas à la hauteur. J'essaierai de vous répondre en anglais.
Tout à fait. D'ailleurs, je crois qu'on peut le montrer, comme l'impôt sur le revenu reporté, c'est seulement sur les nouveaux investissements si bien que l'on ne perd pas de recettes fiscales. C'est simplement reporté d'une année sur l'autre.
Si cela favorise les investissements, et c'est ce que nous déclarons, cela permet d'élargir le nombre de contribuables qui vont payer des impôts, ce qui améliorera la productivité, développera l'économie, multipliera les emplois et augmentera les recettes fiscales.
Je veux juste continuer d'interroger M. Larson sur les allégements fiscaux généraux par rapport aux allégements fiscaux dans certains secteurs qui n'ont pas d'effet général sur l'économie.
Nous avons beaucoup apprécié votre intervention l'année dernière à tel point que nous en avons fait part au ministre des Finances et qu'il s'en est inspiré. En fait, je crois que vous avez recommandé un calendrier qui permettrait de réduire le taux d'imposition fédéral sur les sociétés à 17 p. 100. Nous avons même fait un peu mieux en annonçant qu'il serait réduit à 15 p. 100 d'ici à 2012. Qu'on ne dise donc jamais qu'on ne peut pas faire plus.
Je sais que vous avez parlé un peu tout à l'heure de toute la question de la recherche et de son importance du fait du rôle qu'elle joue, en tout cas dans les contextes scientifique et technologique, dans notre pays en multiplant les possibilités de développement et de perfectionnement, dans le secteur manufacturier bien sûr et dans les activités de recherche elles-mêmes.
Pourriez-vous nous en dire un peu plus long? C'est important dans le contexte du rapport du comité de l'industrie.
Qu'on ne croit surtout pas que je me plains que vous ayez fait plus que nous n'avions demandé à propos de l'imposition des entreprises. Nous sommes très conscients des efforts que vous avez faits en vue d'améliorer notre compétitivité internationale.
Le problème quand il faut choisir entre des mesures fiscales générales ou spécifiques, une accélération générale de la DPA par rapport à quelque chose de plus ciblé, c'est qu'il faut savoir comment définir les catégories. C'est également quelque chose qui risque d'orienter les investissements dans un sens ou l'autre. Le gouvernement a toujours déclaré qu'il ne souhaitait pas favoriser une forme d'investissement par rapport à une autre. Je ne suis pas expert en fiscalité mais je crois que c'est à ces experts d'expliquer comment définir cela.
Le défi que présente la recherche, c'est qu'il faut favoriser celles qui encouragent l'investissement parce que même si la recherche est très utile ou très bénéfique, du point de vue des connaissances et du développement des connaissances, comme dépenses fiscales, si elle ne sert qu'à engendrer d'autres recherches, ce n'est pas forcément aussi rentable que si elle favorise les investissements. Là encore, je répète que je ne suis pas expert en matière d'investissement dans la recherche et qu'il serait préférable d'interroger d'autres personnes dans nos secteurs.
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Merci, monsieur le président.
Ma question s'adresse à M. Larson.
Au début de votre présentation, vous avez remercié le Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie et le Comité permanent des finances d'avoir adopté les motions demandant au gouvernement d'adopter les mesures fiscales prévues dans le rapport unanime du Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie. Cela fait toujours plaisir de recevoir des remerciements.
Hier, nous avons eu un débat sur cette question, et les conservateurs se sont abstenus de voter — ils n'ont pas voté contre la motion — pour une seule raison: en anglais, on utilisait le mot « promptly », alors qu'en français, on utilisait l'expression « le plus rapidement possible ».
J'aimerais que vous me parliez de l'urgence d'annoncer des mesures de ce type pour donner la chance à l'industrie manufacturière, dans tous les domaines y compris le vôtre, de faire face à la concurrence.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Ma question s'adresse à M. Lalande.
Je suis vraiment choquée par votre dernière recommandation, où vous demandez qu'on cesse de verser de l'argent à la Fondation canadienne pour l'innovation et qu'on le donne plutôt aux organismes subventionnaires. Étant donné que le gouvernement actuel tient la recherche pour quelque chose de détestable, surtout la recherche en sciences sociales, je ne comprends pas vraiment pourquoi vous voudriez enlever de l'argent à vos collègues des sciences biomédicales, plutôt que d'en demander davantage pour la recherche en sciences sociales.
J'ai rencontré nombre de scientifiques au cours de mes déplacements dans notre pays, et ils sont revenus au Canada grâce aux largesses de la FCI qui leur a permis d'obtenir le matériel, les laboratoires et d'autres choses dont ils avaient besoin. Je me demande donc pourquoi vous voudriez saboter le travail d'un de vos collègues chercheurs dans un rapport présenté au comité des finances. Ça me paraît dénué de tout bon sens.
Votre position a-t-elle été préparée en collaboration avec ceux qui ont reçu de l'argent des IRSC et du CRSNG? Parce que ça ne semble pas toujours fonctionner pour la recherche en sciences sociales, pourquoi voudriez-vous détruire un mécanisme qui a été à l'origine d'une véritable renaissance de la recherche scientifique dans notre pays?
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Merci, monsieur le président.
Merci de votre exposé, monsieur Van Iterson. Il y a une semaine et demie, j'ai reçu des membres de votre organisation à mon bureau, et nous avons eu une très bonne discussion. Si je me souviens bien, votre plan est en trois parties. L'une de ces parties vise les Grands Lacs. J'ai moi-même fait des démarches pour obtenir des fonds pour le projet de Randall Reef, qui est l'un des endroits à problème dans les Grands Lacs. Heureusement, le ministre de l'Environnement a décidé d'agir, et le gouvernement fédéral a versé 30 millions de dollars pour assainir cet endroit. J'en suis très satisfait, et je suis heureux de travailler à de tels dossiers.
J'aimerais connaître l'opinion de votre organisation quant aux annonces récentes au sujet de la création d'un nouveau parc au Canada. Nous en avons créé dans la région des Grands Lacs, par exemple, ainsi que dans le nord du Canada, récemment. Je n'ai pas entendu l'opinion de votre organisation à ce sujet, et j'aimerais savoir ce que vous pensez du travail que nous avons réalisé dans ce domaine, selon les communiqués de presse où le travail que vous ou votre organisation avez réalisé.
Je suis le vice-président de l'Association canadienne des commissions/conseils scolaires et l'ancien président de l'Ontario Public School Boards' Association.
L'Association canadienne des commissions/conseils scolaires représente les commissions et conseils scolaires du pays. Nos membres sont les associations provinciales des commissions/conseils scolaires qui appuient directement les conseils/conseils. À leur tour, ces derniers supervisent l'ampleur et la qualité des services éducatifs offerts dans les écoles publiques du Canada. Des commissaires élus représentent les collectivités et les contribuables canadiens, notamment la proportion de 70 p. 100 de la population qui n'a pas d'enfants d'âge scolaire.
L'Association canadienne des commissions/conseils scolaires est non partisane: elle s'intéresse d'abord à l'excellence du système d'éducation publique canadien. Nous croyons que vous partagez cet objectif. Toutefois, nous ne vous demandons pas d'intervenir dans le régime d'éducation. Il existe des domaines de compétence fédérale qui touchent les conseils scolaires de tout le Canada. Puisque vous avez demandé à ceux qui viennent témoigner devant vous de concentrer leurs propos sur le régime fiscal, nous allons faire des recommandations qui visent à garantir que les commissions/conseils scolaires peuvent maximiser les revenus que les contribuables provinciaux fournissent pour appuyer l'éducation.
Je vais aborder trois questions aujourd'hui: la disposition de récupération inhérente à la TPS sur les achats des commissions/conseils scolaires; l'encouragement d'une politique de dépenses écologiques et une proposition générale qui vise à aider les élèves autochtones à obtenir leur diplôme d'établissements d'enseignement secondaire et postsecondaire.
Nous avons été déçus que le gouvernement fédéral n'adopte pas la recommandation formulée l'an dernier par le comité des finances en vue du remboursement intégral de la TPS aux commissions/conseils scolaires. La TPS est une taxe que le gouvernement fédéral impose sur les sommes que reçoivent les commissions/conseils scolaires grâce aux impôts des contribuables — notamment les subventions du gouvernement provincial En outre, la TPS impose un système compliqué d'administration qui oblige les commissions/conseils scolaires à embaucher des spécialistes pour les aider à respecter les règlements. La récupération de sommes versées aux écoles financées par l'impôt des contribuables défie toute logique.
Notre deuxième recommandation vise à favoriser des dépenses écologiques. Les dépenses en capital des commissions/conseils scolaires du pays se chiffrent à un peu moins de 3 milliards de dollars chaque année. Il est juste de dire que, au fil des ans, ces dépenses sont demeurées relativement stables. Si ces dépenses faisaient l'objet d'incitatifs fiscaux selon leur efficacité environnementale, le gouvernement fédéral pourrait exercer une influence puissante.
Nous faisons ici référence au Green Building Rating System du Leadership in Energy and Environmental Design, la norme américaine pour la conception, la construction et l'exploitation d'édifices écologiques à haut rendement. Le système LEED fournit les outils nécessaires pour notre environnement. Et pourtant, ce système ne s'applique pas dans nos écoles, alors qu'ils s'appliquent aux États-Unis.
Comme certains fournisseurs de produits et de concepts LEED des États-Unis exploitent déjà des entreprises au Canada, il devrait être assez facile de mettre en place cette norme dans les écoles canadiennes. Nous pourrions même les améliorer en y ajoutant des mécanismes de promotion de la santé. Nous croyons que, vu le montant des dépenses annuelles des commissions/conseils scolaires, celles-ci seraient un incitatif puissant fondé sur la demande d'une économie verte, et cela pourrait avoir des retombées indirectes dans d'autres secteurs.
Nous souhaitons également que le gouvernement fédéral mette en place un régime d'incitatif fiscal à l'intention des diplômés autochtones, sur le modèle de celui que la Saskatchewan offre à ces étudiants. La Saskatchewan a lancé un programme qui propose d'éliminer l'impôt sur le revenu pendant une période donnée, pour les diplômés autochtones. Bien que surtout conçu pour inciter les jeunes à rester dans la province, nous croyons que ce programme pourrait être adapté pour encourager les jeunes autochtones de tout le Canada à terminer leurs études.
Je crois que ces recommandations sont sensées et applicables, et je vous demande d'en tenir compte dans vos délibérations.
Au nom des milliers de commissaires élus qui sont chargés par leurs communautés de fournir l'enseignement à la ressource naturelle la plus précieuse du Canada, nos enfants, je vous remercie.
Merci .
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Merci beaucoup, monsieur le président, et je salue les membres du comité. Je tiens à vous remercier de m'avoir donné l'occasion de comparaître devant vous aujourd'hui.
Notre association représente une gamme complète d'organisations faisant partie du secteur des services financiers, des banques et des compagnies d'assurance jusqu'à des compagnies d'investissements et de fonds mutuels, ainsi que les organisations professionnelles qui les appuient, comme les cabinets de comptables et d'avocats. Nous comptons également des représentants du secteur de l'éducation postsecondaire. En résumé, nous cherchons à être les porte-parole de l'ensemble du secteur financier de la région de Toronto.
Nos objectifs consistent à travailler avec nos partenaires pour soutenir la croissance des emplois dans le secteur des services financiers; nous cherchons à devenir l'une des deux plus importants centres de services financiers en Amérique du Nord — nous sommes à l'heure actuelle le troisième en importance et celui dont la croissance est la plus rapide; et nous tenons à nous hisser au rang des dix plus importants centres financiers du monde — à l'heure actuelle nous occupons le treizième rang parmi les 50 centres qui offrent ce genre de service.
Aujourd'hui, nous voulons encourager le comité à formuler des recommandations au gouvernement, qui favoriseront davantage la croissance du secteur, mais non à l'exclusion d'autres secteurs — bien au contraire, étant donné que certaines des initiatives fiscales dont nous avons parlé profitent également à d'autres secteurs. Ce secteur est le plus important contributeur au PIB de notre pays; c'est l'un des employeurs les plus importants; et c'est sur ses activités que repose la sécurité financière du reste de l'économie, que vous soyez consommateur, investisseur, pensionné, entrepreneur ou employeur.
Il faut donc s'assurer que notre secteur financier demeure concurrentiel sur la scène internationale. Aujourd'hui, nous sommes le 13e centre financier en importance au monde, pas très loin derrière Tokyo et Genève. Ce classement a été préparé grâce à la coopération de la Ville de Londres, sans doute la ville qui se classe au premier rang des centres financiers mondiaux, suivi de près par New York.
Nous avons invité les auteurs de cette enquête, c'est-à-dire Global Financial Centres Index, à Toronto, pour qu'ils nous aident à comprendre comment nous pourrions améliorer notre classement et devenir plus concurrentiels. Qu'est-ce qui permettrait à Toronto de se classer parmi les 10 principaux centres financiers?
Ils ont mis l'accent sur cinq facteurs clés: la qualité de notre main-d'oeuvre; le milieu d'affaires; l'accès au marché; l'infrastructure, et la concurrence générale. Sur ces cinq facteurs, c'est au niveau de la qualité de la main-d'oeuvre que Toronto se démarque le plus; cependant, en ce qui concerne certains des autres facteurs, nous accusons du retard surtout en ce qui concerne le contexte commercial, qui reflète la situation dans laquelle nous nous trouvons en ce qui concerne les taux d'imposition et la réglementation fiscale.
Malgré les efforts déployés par le gouvernement pour réduire les impôts, le Canada demeure un pays où le taux d'imposition est extrêmement élevé. Il ne suffit pas d'examiner simplement une forme d'imposition; il faut examiner toutes les formes d'imposition et le niveau d'imposition générale à tous les paliers de gouvernement. Lorsque l'on examine sous cet angle, le Canada demeure un pays où le gouvernement continue de prélever une trop grande part des recettes de notre pays. Au niveau des comptes nationaux, les recettes fiscales et non fiscales générales du gouvernement peuvent représenter plus de 40 p. 100 de notre PIB.
Notre organisation recommande depuis longtemps aux gouvernements tant provinciaux que fédéral, de diminuer les impôts, surtout l'impôt sur les sociétés. Des taux d'imposition qui permettent une augmentation des dépenses de programmes de 8 p. 100 par an sont de toute évidence trop élevés. Nous sommes heureux de constater que le ministre Flaherty, dans la mise à jour économique qu'il a présentée le mois dernier, a annoncé une réduction des taux d'impôt des sociétés. Nous avons également trouvé encourageant le fait que le chef de l'opposition ait indiqué qu'il considère lui aussi qu'il est tout à fait logique de réduire le taux d'imposition des sociétés.
Nous encourageons les députés à prendre assez rapidement des mesures d'allégement fiscal, et de toute évidence, il faut établir un équilibre. M. Flaherty a laissé entendre que notre taux d'impôt des sociétés finira par être le plus bas parmi les pays industrialisés, ce qui est une bonne chose. Mais nous ne devons pas non plus oublier que d'autres pays sont en train de prendre des mesures dans le même sens, et certains d'entre eux agissent plus rapidement que nous. Nous continuons d'encourager l'Ontario à faire ce qu'il peut pour diminuer également ses taux d'imposition des sociétés.
Je n'aborderai pas de façon détaillée certains des points et principes que nous avons présentés dans le mémoire que nous avons envoyé au comité plus tôt au cours de l'été. Je mentionnerai simplement que tous les impôts ne sont pas égaux. La plus grande amélioration du bien-être économique provient de la diminution de l'impôt sur le capital soit en augmentant la déduction pour amortissement ou en réduisant les taux d'imposition sur le capital. Nous avons plaidé en faveur de ces deux mesures.
Nous recommandons également que vous cherchiez à atteindre la neutralité et l'efficacité fiscales. Les décisions prises par les entreprises ou les particuliers devraient se fonder sur les conditions économiques et non un traitement fiscal préférentiel. Dans le cadre de la réforme fiscale, vous devriez mettre l'accent sur les impôts qui pénalisent le plus l'économie, comme l'impôt sur le capital. Nous encourageons également les initiatives axées sur la collaboration avec les provinces en vue d'harmoniser la TPS et la TVP.
Le deuxième grand facteur déterminant du milieu des affaires est évidemment la structure de réglementation et nous sommes tout à fait favorables aux efforts de réduction du fardeau de la réglementation déployés par le gouvernement, et surtout aux pressions qu'il exerce en faveur de la constitution d'un organisme commun de réglementation des valeurs mobilières.
Enfin, monsieur le président, j'aimerais inviter le comité à faire preuve de leadership pour pouvoir comparer le rendement du Canada en matière de politiques fiscales. Comme je l'ai indiqué, ce qui compte, c'est moins les niveaux absolus que les niveaux relatifs d'imposition, c'est moins les taux d'imposition que la composition des recettes fiscales. Nous considérons que le Canada devrait fixer ses objectifs en fonction des pays concurrents et mesurer ses progrès vers la réalisation de ces objectifs; le comité devrait pouvoir jouer un rôle à cet égard.
Enfin, Toronto a beaucoup à offrir en tant que place financière, mais la concurrence internationale se renforce et nombreux sont les autres pays et les autres régions qui s'efforcent de construire des centres financiers internationaux. Alors que Londres et New York, les deux plus grandes places financières au monde, investissent du temps et des ressources pour lutter contre la concurrence, le Canada doit s'efforcer de positionner notre secteur de façon idéale pour faire face aux mêmes pressions. Les facteurs de succès dans ce domaine sont évidents.
Je vous remercie de nous avoir donné la parole et je suis prête à poursuivre la discussion avec vous.
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Je m'appelle Elly Vandenberg et je dirige le bureau de Vision mondiale Canada à Ottawa. Vision mondiale figure parmi les plus grosses organisations internationales de secours, de développement et de revendication au Canada. Plus d'un demi-million de Canadiens font régulièrement des dons d'argent pour soutenir nos activités axées sur l'enfance et les collectivités pour mettre un terme à la pauvreté.
La période de consultations prébudgétaires est un moment important pour vous rappeler que les Canadiens sont favorables aux dépenses consacrées au développement international. Ce matin, Vision mondiale a publié de nouvelles preuves indiquant que les Canadiens manifestent plus de compassion que les citoyens des autres pays du G-7 sur les questions de pauvreté et particulièrement dans le dossier du VIH et du sida. Quatre-vingt-quatre pour cent des Canadiens estiment que leur gouvernement devrait aider davantage les enfants rendus orphelins par le sida à travers le monde. Quatre-vingt-dix pour cent des Canadiens reconnaissent que même si nous ne pouvons pas empêcher que le nombre des personnes atteintes par le VIH augmente, nous avons néanmoins l'obligation morale de nous y efforcer.
À la veille de la Journée mondiale du sida, ces données convaincantes prouvent que les Canadiens sont favorables à l'emploi de fonds publics pour améliorer le sort des enfants du monde entier.
L'année dernière, ils ont donné 300 millions de dollars à Vision mondiale pour que l'organisme agisse en faveur des plus démunis. Pour aider les pauvres du monde entier, les Canadiens peuvent donner de l'argent à des organismes de bienfaisance. Une modification des règles fiscales applicables aux dons de charité inciterait les Canadiens à donner davantage. Nous avons constaté une augmentation de 800 p. 100 de la valeur marchande des actions de sociétés cotées en bourse qui ont fait l'objet de dons à la suite de l'élimination récente de la taxe sur les gains personnels. Les partisans de Vision mondiale apprécient ce genre d'initiatives.
Notre mémoire propose des changements précis pour encourager les dons de charité. Nos donneurs mensuels sont aussi nombreux que les adhérents de tous les partis politiques canadiens réunis. Leurs dons devraient faire l'objet des mêmes crédits d'impôt que les contributions aux partis politiques.
Les dons de charité sont un élément important de l'évolution du régime fiscal canadien vers une élimination de la pauvreté, mais ils ne sont pas suffisants à eux seuls. L'action des organismes privés de charité doit être complétée par celle, beaucoup plus importante, d'un budget d'aide vigoureux et efficace.
Il y a déjà bien longtemps, le Canada s'est engagé à consacrer 0,7 p. 100 de son produit national brut au développement international. Au moment même où un sondage de Vision mondiale indique que le Canada devrait montrer l'exemple en ce qui concerne les ressources consacrées à l'élimination de la pauvreté, notre pays a pris un retard considérable dans ce domaine. Le Canada n'a même pas atteint la moitié de son objectif de 0,7 p. 100.
L'augmentation des ressources consacrées à l'aide publique ne sera utile que si l'argent est employé efficacement. L'aide efficace est celle qui reconnaît que les gouvernements et les organisations non gouvernementales ont chacun un rôle important à jouer. Nous vous demandons de veiller à ce que l'action du Canada en matière d'aide internationale soit encadrée par des lignes directrices précises qui mettent l'accent sur la transparence et la responsabilité, mais surtout, que cette aide apporte un véritable changement dans la vie quotidienne des plus démunis, afin que leurs besoins soient satisfaits et que leurs droits soient reconnus et protégés.
Le Sénat est actuellement saisi d'un projet de loi qui vise à améliorer l'efficacité de l'aide publique. Je vous invite, vous et tous vos collègues, à lui apporter votre soutien.
Je voudrais maintenant conclure. Le mois dernier, dans de nombreuses écoles primaires, les enfants s'entraînaient à faire des discours. J'ai demandé à mon fils de 12 ans de chronométrer l'exposé que je vous présente actuellement. Nous avons parlé des 0,7 p. 100 du PNB et de ce que cela signifiait concrètement. Je lui ai parlé de cet engagement vieux de 36 ans. Il y a deux ans, tous les partis canadiens ont approuvé le principe d'un objectif de 0,7 p. 100. Le premier ministre Harper a promis, pendant la campagne électorale, de faire mieux que les gouvernements précédents en matière d'augmentation des dépenses canadiennes d'aide publique.
J'ai dit à mon fils: « Voilà ce qu'il en est. Notre produit national brut peut être représenté par sept boîtes de beignes. Chaque boîte contient 20 beignes. Si on en sort un de l'une de ces boîtes, il représente 0,7 p. 100 de l'ensemble. Si tu en prends une bouchée, cette bouchée représente ce que nous donnons actuellement à l'aide publique au développement. »
Je lui ai dit: « Ta maman estime qu'il faudrait en donner plus. Les partisans de Vision mondiale pensent la même chose. Un sondage international publié ce matin indique que les Canadiens sont généreux, qu'ils font preuve de compassion et qu'ils souhaitent que leur gouvernement donne plus généreusement. »
Nous disposons des ressources qui permettraient de mettre un terme à la pauvreté dans le monde. Tout ce qui manque, c'est la volonté politique. C'est à vous, les parlementaires qui nous représentez, de faire ce qu'il faut. Lors de l'évaluation des différents beignes qui composent notre produit national brut, veillez à structurer le régime fiscal du Canada de façon à permettre à notre gouvernement de satisfaire les besoins des plus vulnérables.
Merci.
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais parler au comité de l'équité fiscale et de ses répercussions dans le Nord. Les habitants des trois territoires et des parties septentrionales des provinces doivent affronter plusieurs défis qu'ignorent les personnes vivant au sud du Canada, dans des régions plus peuplées.
Un coût de la vie élevé s'ajoute au climat âpre et à l'accès restreint aux biens et aux services, l'éloignement des centres commerciaux principaux augmentant le coût des produits et services de base. Du fait de ces défis, les employeurs ont souvent du mal à embaucher des employés et à les garder: les travailleurs qualifiés en général et les gens des professions médicales en particulier.
En 1987, le gouvernement fédéral a créé la déduction fiscale pour les habitants de régions éloignées, afin de compenser le coût élevé de la vie dans les territoires et dans les régions reculées des provinces. La déduction pour les habitants de régions éloignées comporte deux éléments: une déduction pour la résidence et une déduction pour les voyages.
Beaucoup de Canadiens savent que la vie dans le Nord est plus coûteuse qu'ailleurs. Rares sont ceux qui savent jusqu'à point c'est le cas. Pour les travailleurs souhaitant vivre dans le Nord, le handicap majeur est l'augmentation du coût des dépenses ménagères.
Le Bureau de la statistique des Territoires du Nord-Ouest a effectué une étude montrant que les ménages des Territoires du Nord-Ouest dépensent environ 3 000 $ de plus pour l'alimentation, 5 000 $ de plus pour le logement et 7 000 $ de plus en impôts sur le revenu des particuliers qu'un ménage canadien moyen. C'est dans les Territoires du Nord-Ouest que les dépenses moyennes par ménage sont les plus élevées. Le Nunavut et le Yukon sont à égalité, en cinquième position.
Pour vous donner une idée de la différence des prix, je vais citer les montants pour des promotions tirées d'un journal d'Iqaluit. Nous les comparons au prix dans une épicerie d'Ottawa, en date du 16 juillet 2007. Je vais prendre comme premier exemple le papier de toilette Cashmere, en paquet de 24 rouleaux, double épaisseur: à Iqaluit, il est en solde pour 23,99 $; le prix de vente habituel à Ottawa est de 12,99 $. Mon deuxième exemple est l'assouplissant textiles Snuggle, en bouteille de 946 millilitres: le prix habituel à Ottawa est de 4,99 $; à Iqaluit, le prix en solde est de 10,89 $.
Les retombées de la taxe sur les produits et les services s'ajoutent à ces coûts. La TPS étant un pourcentage du prix des produits, qui dit prix plus élevé dit paiements de TPS accrus. Par exemple, le client d'Iqaluit qui achète le papier de toilette paye 1,44 $ en TPS, tandis que celui d'Ottawa paye seulement 78 ¢. Les gens du Nord payent presque deux fois la TPS par produit par rapport aux gens du Sud.
L'article sur la déduction fiscale pour les habitants de régions éloignées a été préparé par la Bibliothèque du Parlement en janvier 2004. Le numéro de publication est PRB 03-52E. Il comporte la justification de la déduction fiscale pour les habitants de régions éloignées.
Cette justification tient d'abord à la souveraineté. Partout dans le monde et depuis toujours, les États-nations prennent des mesures diverses pour affirmer leurs droits sur des zones peu peuplées et isolées. Dans certains pays et à certaines époques, cela s'est traduit par des mouvements forcés de population, les gens étant contraints à s'installer dans les zones isolées ou à en partir pour des questions de souveraineté. Plus récemment, les gouvernements s'efforcent d'étayer leurs droits sur ces zones ou de les maintenir en suscitant une activité économique ou en créant des mesures susceptibles d'inciter les gens à s'installer dans ces régions.
Le développement économique est une deuxième justification. Dans le Nord et les régions éloignées, l'emploi tend à être concentré dans les mines, les projets de développement énergétique, les centres administratifs, les installations militaires et le tourisme. Ce sont des secteurs de l'économie qui ont tendance à être saisonniers ou à subir des fluctuations cycliques, ce qui amène une demande sporadique de main-d'oeuvre. C'est pourquoi il est important d'avoir des mesures fiscales spéciales, la déduction fiscale pour habitants de régions éloignées, par exemple, pour aider les employeurs de ces régions à attirer des travailleurs et à les garder.
La variation des salaires et du coût de la vie est une autre justification. Le coût de la vie dans le Nord du Canada et dans de petites collectivités isolées est plus élevé que dans les grands centres urbains, essentiellement du fait du coût de transport accru. L'expédition de produits à partir de grands centres commerciaux s'effectue par routes verglacées, par eau, train et avion, ce qui augmente le coût de produits de base tels que les produits alimentaires, les vêtements et le logement.
Afin d'attirer les travailleurs vers ces régions isolées et les indemniser pour le coût de la vie, certaines entreprises offrent un salaire plus élevé à leurs employés ou de meilleurs avantages sociaux, qu'il s'agisse de logements ou de frais de voyage ou encore des deux. Si l'on ajoute à cela un système d'impôt progressif, par exemple un impôt qui représente un pourcentage supérieur de revenus pour ceux dont les revenus sont plus élevés, ces salaires supérieurs entraînent un traitement fiscal inégal. Certains diront ainsi qu'il faut prévoir un traitement fiscal spécial pour remédier à cette inéquité.
Pour ce qui est des différences régionales concernant les biens et services, les habitants des régions isolées du Nord ont habituellement moins facilement accès aux biens et services spécialisés, en particulier les soins de santé, l'éducation et les loisirs. Le gouvernement fédéral a toujours soutenu les régions dans le cadre de son programme de péréquation et de sa formule de financement des territoires qui aident les provinces et les territoires à offrir les services élémentaires comparables à ceux qui existent ailleurs. Ceux qui préconisent un traitement fiscal spécial pour les régions septentrionales et isolées prétendent que la péréquation et la formule de financement des territoires ne suffisent pas et doivent être complémentées par des mesures fiscales telles que la déduction pour les habitants de régions éloignées.
Enfin, pour ce qui est des difficultés dues à l'environnement, les régions du Nord connaissent évidemment des hivers longs et froids et vivent dans un territoire désert. L'éloignement des grands centres de population ajoute à ce sentiment d'isolation. Comme on l'a déjà dit, certains employeurs offrent des avantages complémentaires pour aider les employés à surmonter ce sentiment. C'est la raison pour laquelle on souhaiterait un régime fiscal spécial pour permettre d'offrir ce genre d'avantages sociaux, qui ne sont pas ordinairement nécessaires dans le Sud ou dans les régions urbaines mais qui le sont en particulier dans le Nord où il est difficile d'attirer et de garder de la main-d'oeuvre.
D'après les dépenses fiscales et l'évaluation de Finances Canada, en 2006, le gouvernement fédéral a perdu 135 millions de dollars de manque à gagner du fait des déductions pour les habitants de régions éloignées. On estime qu'une augmentation de 50 p. 100 de la portion résidence présenterait un manque à gagner supplémentaire de quelques 50 millions de dollars. Cela porterait le total à 185 millions de dollars, soit moins de 1 p. 100 du budget fédéral total. Toutefois, on a calculé que pour chaque augmentation de 1 000 $ de la déduction, il reviendrait 3 millions de dollars aux habitants des Territoires du Nord-Ouest. En outre, en prenant des mesures pour réduire le coût de la vie dans le Nord, davantage de travailleurs resteraient dans ces régions plutôt que de faire des allers-retours par avion. S'ils restaient dans le Nord, non seulement ils participeraient au développement économique, mais ils renforceraient aussi la souveraineté du Canada dans l'Arctique.
Ce montant additionnel de 50 millions de dollars est nettement inférieur aux dépenses militaires proposées. Nous demandons d'augmenter la déduction pour les habitants de régions éloignées; cette déduction n'a fait l'objet d'aucune majoration depuis qu'elle a pris effet en 1987.
Merci.
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Merci. Je vous remercie de nous permettre de prendre la parole devant vous aujourd'hui.
Notre mémoire écrit à l'attention du comité met l'accent sur le fait que les gouvernements fédéraux qui se sont succédé n'ont pas respecté l'esprit ni l'intention des responsabilités législatives prévues dans les articles 4 et 5 de la Loi sur le ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien depuis son adoption il y a une quarantaine d'années.
En premier lieu, la responsabilité du gouvernement fédéral est de gérer les ressources du Nord pour en faire profiter le Nord et favoriser le développement politique et économique du Nord. Cela ne s'est pas fait. Le gouvernement fédéral conserve le contrôle de la source la plus importante de la richesse des habitants du Nord, c'est-à-dire leurs ressources naturelles non renouvelables, et s'approprie la totalité de la richesse publique qui en découle. Parallèlement, il s'est déchargé de ses responsabilités en ce qui concerne des services coûteux — y compris la santé, les services sociaux et l'éducation — sur les gouvernements du Nord et leur offre ensuite une aide financière insuffisante.
On ne se préoccupe pas de cette dépendance structurelle créée par le gouvernement, et la pauvreté qui s'ensuit. Au lieu de cela, le gouvernement fédéral présente le montant des subventions par habitant accordé au gouvernement du Nord comme preuve irréfutable de sa générosité envers le Nord, sans toutefois indiquer la proportion de ces subventions qui sont utilisées pour faire face aux répercussions de la pauvreté endémique à long terme.
À titre d'exemple, l'année dernière le gouvernement du Nunavut a consacré 47 millions de dollars, environ 1 600 $ par habitant, au transport aérien pour acheminer des personnes malades aux hôpitaux du sud. Il s'agissait en majeure partie d'enfants ayant des problèmes respiratoires parce qu'ils vivent dans des logements surpeuplés, mal ventilés et où parfois prolifère la moisissure.
On ne traite pas dans les comités parlementaires ni dans les assemblées législatives territoriales des problèmes quotidiens de ceux qui vivent dans la pauvreté ou dans des climats froids sans moyens de transport abordables. Mais ce sont des problèmes que rencontrent quotidiennement les gouvernements locaux dans leurs collectivités.
L'usage courant à une époque, selon lequel les gouvernements centraux s'accaparaient de la richesse provenant des ressources et laissaient la population et les collectivités des régions riches en ressources dans un état de pauvreté perpétuelle, est en train de disparaître peu à peu dans des pays du tiers monde comme le Soudan et le Nigeria. Mais cet usage demeure fermement ancré dans le Nord du Canada.
La population des collectivités du Nunavut ne peut pas se permettre de voir son avenir économique compromis de la sorte par les gouvernements fédéral et territoriaux. Ils se sont accaparés de la richesse provenant des mines entre autres Polaris et Nanisivik, privant ainsi la population locale de tout avantage durable. Mais l'exploration minière bat son plein, et il est important que l'on mette sur pied des ententes de partage des recettes provenant des ressources avant que ne recommencent d'importants travaux de production.
La Nunavut Association of Municipalities recommande tout d'abord à titre de mesure provisoire, que toutes les redevances des recettes de l'exploitation des ressources du Nord soient placées en dépôt entre les mains d'un tiers en attendant la conclusion d'ententes de partage de ces recettes avec les territoires. En l'absence d'une telle mesure, le gouvernement fédéral, à titre de bénéficiaire de ces recettes est peu enclin à négocier une entente juste de partage des recettes.
Deuxièmement, notre association recommande qu'un forum soit constitué, comme le suggère le rapport O'Brien, c'est-à-dire que le gouvernement du Nunavut, le gouvernement du Canada et le large éventail d'organismes, d'agences et de groupes concernés unissent leurs forces pour trouver des solutions au grave déficit interdépendant constaté au Nunavut car autrement, la majorité de la population du Nunavut sera dans l'impossibilité de participer à son économie.
Et enfin, nous recommandons que les recettes de l'exploitation des ressources soient partagées avec les gouvernements locaux, conformément aux principes énoncés par le dans le budget fédéral de 2006.
Je vous remercie.
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Merci, monsieur le président.
Bonsoir et merci de me donner l'occasion de faire cet exposé aujourd'hui.
Dans le cadre de vos audiences, le FEN veut discuter de la déduction pour les habitants de régions éloignées, désignée « DHRE » dans notre mémoire et dans l'exposé.
Au cours des derniers mois, les habitants du Nord entendent de plus en plus dire que leurs intérêts figurent au premier rang des intérêts nationaux et que le Nord est au coeur des préoccupations du gouvernement fédéral, qui a fixé quatre priorités dans sa stratégie pour le Nord, que le ministre des Affaires indiennes et du Nord Canadien a évoquée dernièrement à l'occasion du forum des ministres responsables du développement du Nord, à savoir le renforcement de la souveraineté dans l'Arctique, la promotion du développement socio-économique, la protection de notre patrimoine naturel ainsi que l'amélioration et l'évolution de la gouvernance dans le Nord. Dans le même temps, nous avons entendu des messages et vu des mesures du gouvernement fédéral en faveur de l'allégement des impôts et de l'équité fiscale.
Dans son mémoire au comité permanent, le FEN formule cinq recommandations destinées à améliorer la déduction pour les habitants de régions éloignées qui s'aligneraient sur les objectifs d'équité fiscale et de réduction des impôts du gouvernement, tout en appuyant les priorités de la stratégie du Nord, en particulier la promotion du développement socio-économique.
À court terme, la mise en oeuvre de ces recommandations contribuerait à alléger le fardeau de la cherté de la vie, ouvrirait l'accès aux programmes fédéraux destinés aux travailleurs à bas revenu et contribuerait à assurer la parité fiscale entre les Canadiens septentrionaux et méridionaux.
À long terme, une DHRE enrichie contribuera à renforcer la capacité en ressources humaines en faisant du travail et de la vie dans le Nord une meilleure option financière. Cela aidera à attirer et conserver des travailleurs spécialisés compétents qui offriront les services et la formation voulus pour aider à développer une main-d'oeuvre locale parfaitement capable, permettant aux habitants du Nord d'avoir de mieux participer et d'avoir de meilleurs avantages sociaux.
D'après le document préparé en 2004, dont a parlé M. Ryan tout à l'heure, le traitement fiscal spécial des habitants du Nord et des régions éloignées a été une politique justifiable qui se fonde sur les points suivants: conserver une population éloignée pour défendre les revendications de souveraineté du Canada dans l'Arctique, le développement régional; faciliter le recrutement de travailleurs; compenser les différences régionales entre les salaires et le coût de la vie plus élevé; niveler les différences régionales en matière de disponibilité des produits et des services; et de compenser la rudesse du climat et l'isolement.
Il est intéressant de constater les similitudes entre ces cinq points, les priorités de la stratégie pour le Nord et les recommandations qui figurent dans le mémoire du FEN. On y retrouve un volet important pour le développement économique.
La DHRE a été perçue comme un moyen rentable d'aider à attirer et conserver les compétences nécessaires pour la main-d'oeuvre dans le Nord du pays et d'offrir une certaine indemnisation pour la cherté de la vie et le degré moindre de services par rapport au Sud. Toutefois, le paysage dans lequel fonctionne cette politique a changé radicalement depuis sa création il y a 20 ans. Il y a maintenant une intense concurrence pancanadienne pour un réservoir beaucoup trop petit de main-d'oeuvre spécialisée dans de nombreux secteurs. Vu les défis et les possibilités d'une population jeune en accroissement rapide, un secteur de développement des ressources rapidement émergent, la nécessité d'une éducation, d'une santé et de services financiers de meilleure qualité, le Nord a plus que jamais besoin de plus de capacités en ressources humaines.
Toutefois, nous avons besoin d'un avantage concurrentiel. Nous sommes confrontés à des défis fondamentaux de capacité, tant dans les secteurs public et privé qui influent sur tous les aspects de nos vies. Il est urgent de soutenir les objectifs de mise en valeur du capital humain, de se doter de la capacité qui améliorera la gouvernance, un secteur privé florissant, une meilleure éducation et une meilleure santé, ce qui aboutira à un niveau de vie plus élevé et à une plus grande autonomie.
La capacité d'attirer et de conserver une main-d'oeuvre spécialisée nécessaire à la satisfaction de la demande actuelle et de faciliter le transfert des compétences aux habitants du Nord est essentielle à notre développement économique.
Le régime fiscal fournit un mécanisme de collecte de fonds à des fins publiques pour permettre la redistribution de la richesse de manière à réduire la pauvreté et les inégalités pour tous les Canadiens, les couches particulières de la société et de régions ayant des besoins en développement particuliers.
La DHRE est un des éléments du régime fiscal destiné à atteindre un éventail d'objectifs pour les Canadiens qui vivent dans le Nord, en particulier dans le Grand Nord, où le coût de la vie est beaucoup plus élevé que la moyenne canadienne.
Une augmentation et un enrichissement de la DHRE cadrerait avec les objectifs d'allégement fiscal et d'équité fiscale du gouvernement, et pour atteindre les objectifs du développement économique dans le Nord, le gouvernement du Canada devrait soigneusement étudier les objectifs et l'efficacité de la DHRE dans le contexte de la stratégie pour le Nord et prendre les mesures appropriées pour valoriser la déduction afin d'offrir les encouragements et les avantages sociaux nécessaires aux habitants du Nord.
La nécessité de soutenir le développement dans le Nord ne s'est jamais fait autant ressentir.
Je vous remercie à nouveau du temps et de l'attention que vous m'avez accordés.
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Merci beaucoup de cette question, monsieur Menzies.
Premièrement, en ce qui concerne les impôts, nous n'avons pas peur d'exprimer notre point de vue à tous les députés du Parlement, ou au parlement provincial de l'Ontario, ou aux conseils municipaux. Nous le faisons de façon assez continuelle.
Quant aux négociations de l'OMC, notre organisation n'a pas participé à ces discussions. Je sais que quelques organisations nationales, représentant les services financiers et qui ont comparu devant votre comité, ont participé à ces discussions.
Je pense que si on examine les facteurs qui ont contribué au succès du centre financier de Londres, par exemple, et l'accès, on se rend compte qu'il vaut mieux parfois avoir moins de barrières et de restrictions. Ces organisations encourageraient le gouvernement à faire ce qu'il peut afin de débloquer l'impasse.
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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie tous d'être là.
Madame Vandenberg, j'ai bien aimé votre présentation à l'aide des Timbits. J'ai bien aimé aussi le Timbits que j'ai pu récolter. Cela représente bien l'effort qu'on doit tous faire, et l'importance d'investir, d'aider les gens partout au monde et de contribuer au développement international. Dans l'objectif, partagé un peu partout sur la planète, de consacrer 0,7 p. 100 de son revenu national brut au développement international, il y a quelque chose d'éminemment altruiste et solidaire.
Beaucoup de gens disent que c'est aussi une forme de développement économique, et que tant qu'il y aura des endroits extrêmement pauvres dans le monde, on aura des problèmes sociaux, économiques et l'on aura aussi moins de marchés pour développer notre propre économie.
Adhérez-vous à la philosophie voulant que l'aide au développement international soit plus qu'un geste purement altruiste, et que ce soit aussi une bonne façon de régler des conflits dans le monde et de développer notre propre économie?
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Merci, monsieur le président.
Merci d'être venu cet après-midi et merci pour vos exposés.
Je n'ai que quelques questions à poser, et je vais commencer par M. Johnson. J'ai bien entendu ce que vous avez dit au sujet de la TPS, mais j'aimerais vous poser des questions sur les deux autres points que vous avez soulevés.
Je connais la norme LEED et je sais que vous avez mentionné tout à l'heure en réponse à une question que votre conseil scolaire avait construit quelques écoles.
Pour ce qui est de satisfaire aux exigences de la norme LEED, de déterminer combien de nouvel équipement, etc., quelle est la différence de coût entre une école construite sans tenir compte de la LEED et une école qui en tient compte?
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Nous ne vous disons pas comment vous devriez procéder, et encore une fois, nous avons tendance à nous inspirer surtout en matière de politiques fiscales de ce que fait le C.D. Howe Institute et certains autres groupes dans ce domaine.
Ce qui est important concernant ceux qui ont un revenu élevé — et vous avez raison — il n'est pas facile d'en parler — c'est que bon nombre d'entre eux sont à l'origine de l'innovation, de politiques concurrentielles, de la réussite non seulement dans les services financiers, mais dans bon nombre d'autres entreprises et secteurs.
S'ils ne veulent pas venir ici, s'ils ne veulent pas rester ici, et s'ils ont de meilleures possibilités financières ailleurs, nous perdrons ces talents et ces compétences. Non seulement nous voulons que l'environnement de l'entreprise soit concurrentiel, de façon à ce que ce soit une proposition de bonne valeur, à ce qu'ils apportent leurs emplois et leurs investissements, mais en même temps nous devons être en mesure d'attirer et de garder ces talents hautement spécialisés dont nous avons besoin pour diriger ces entreprises.
Le secteur des services financiers a tendance à employer des travailleurs extrêmement spécialisés et éduqués. Ils sont en grande demande, particulièrement étant donné les défis démographiques auxquels nous devons faire face. Nous avons publié une étude au début de l'année sur les besoins en ressources humaines dans les services financiers dans la région de Toronto. Nous connaissons en quelque sorte une guerre du talent. Ces gens qui ont beaucoup de talent ont énormément d'options et nous voulons qu'ils viennent ici pour améliorer la prospérité économique et par conséquent la qualité de vie au Canada.
Les taux d'imposition en sont un élément très important.