:
J'invoque le Règlement, monsieur le président. Il nous est impossible d'entamer nos travaux dès maintenant, sans savoir exactement ce dont nous discuterons la semaine prochaine et quand nous allons en discuter, parce que nous devons prendre des décisions au sujet des témoins. Bon nombre d'entre eux ont déjà été contactés. Ils attendent de recevoir des instructions du comité concernant la date de leur comparution, de façon à pouvoir prendre leurs dispositions pour voyage. Nous traitons avec des gens qui occupent des postes très importants au sein de la société, et notamment dans les grandes entreprises canadiennes, et il leur est très difficile de comprendre pourquoi on ne peut pas leur donner un certain préavis.
Nous sommes déjà jeudi après-midi. Si nous comptons organiser des réunions mardi, quel sera le sujet de la réunion de mardi? S'agira-t-il des consultations prébudgétaires? Allons-nous parler de l'incidence de la valeur élevée du dollar?
Il faut que nous sachions ce que nous allons faire la semaine prochaine et celle d'après, afin de pouvoir déterminer quels témoins nous voulons entendre. On semble n'attacher aucune importance à cette question.
Je sais que vous êtes très pressé, mais il va falloir que vous ralentissiez, monsieur le président, pour que nous, les membres du comité, sachions exactement ce que nous allons faire, de manière à prendre contact avec certaines personnes et jouir au moins d'une certaine crédibilité auprès des représentants du milieu des affaires.
Il est tout à fait essentiel que nous sachions de quoi nous discuterons au moins au cours des réunions prévues pour la semaine prochaine. S'agira-t-il de consultations prébudgétaires? Allons-nous traiter la question de la valeur élevée du dollar? Aurons-nous l'occasion de recommuniquer avec les témoins à qui bon nombre d'entre nous avons déjà parlé, en fonction de la motion que nous pensions avoir adoptée à la dernière réunion, et selon laquelle il devait y avoir au cours des deux prochaines semaines x nombre de réunions portant sur l'incidence de la valeur élevé du dollar sur la société canadienne? Auriez-vous donc l'obligeance de tirer la situation au clair?
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Permettez-moi de vous éclairer à ce sujet, monsieur Turner, ainsi que les autres membres du comité.
Si j'ai bien compris, la motion en question — à supposer que je l'interprète bien — prévoyait que l'on mène une enquête aussi approfondie que possible dans le cadre des consultations prébudgétaires, et qu'on examine également l'incidence de la valeur du dollar sur l'économie canadienne. Telle était l'intention de la motion, et tout cela sera examiné dans le cadre des consultations prébudgétaires. Nous espérons que chaque témoin sera en mesure et acceptera de se prononcer sur ces deux questions. Voilà ce que nous espérons. Donc, nous espérons pouvoir procéder ainsi, et nous communiquerons cette information à ceux qui se présenteront devant le comité dans le cadre des consultations prébudgétaires à cette fin. C'est ainsi que j'interprète la motion. Si je me trompe, veuillez me le faire savoir.
Vous avez la parole, Paul.
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Nous allons donc poursuivre notre travail. Je pense que tous ces petits détails sont maintenant réglés. Veuillez accepter nos excuses.
Nous accueillons cet après-midi Coleen Volk et Paul Rochon du ministère des Finances.
Nous allons entendre les déclarations liminaires de nos deux témoins, et ensuite nous ouvrirons la période des questions.
Madame Volk, vous avez la parole.
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Merci, monsieur le président.
Je suis accompagnée aujourd'hui de plusieurs collègues ministériels qui m'aideront à répondre à vos questions. Il s'agit de Paul Rochon, Barbara Anderson, Louise Levonian, Brian Ernewein, et Serge Dupont. Nous sommes tous du ministère des Finances. Il y a également parmi nous un représentant du CANAFE.
Nous comprenons que le comité nous a invités ici aujourd'hui pour discuter du Budget supplémentaire des dépenses (A) du ministère des Finances et du CANAFE pour l'exercice 2007-2008.
[Français]
Le budget supplémentaire du ministère des Finances reflète ses différentes responsabilités, qui comprennent, comme vous le savez certainement, la préparation du budget fédéral, l'élaboration des lois et des politiques tarifaires et fiscales, la gestion des emprunts fédéraux sur les marchés financiers, l'administration des principaux paiements de transfert aux provinces et aux territoires, l'élaboration de la politique de réglementation du secteur financier canadien et la représentation du Canada au sein des institutions financières et forums internationaux.
Le Centre d'analyse des opérations et déclarations financières produit des renseignements financiers qui contribuent à la détection et la répression du blanchiment d'argent et du financement d'activités terroristes au Canada et à l'étranger.
Le budget supplémentaire des dépenses qui a été déposé à la Chambre des communes, pour le ministère des Finances, demande uniquement l'approbation d'un montant de 272 000 $ à inclure dans le projet de loi de crédits proposés en vue de soutenir ce Budget supplémentaire des dépenses (A).
[Traduction]
Au total, ce Budget supplémentaire des dépenses (A) englobe des rajustements de crédits s'élevant à plus de 5 milliards de dollars. Ces sommes s'ajoutent au montant d'environ 76 milliards de dollars figurant dans le Budget principal des dépenses pour le présent exercice. Il est important de noter que les autres rajustements de crédits de plus de 5 milliards de dollars ont déjà été approuvés par le Parlement par le biais de différentes lois, y compris la Loi d'exécution du budget récemment votée. Cette remarque s'applique également au montant de 76 milliards de dollars déjà prévu au Budget principal des dépenses. Plus de 99 p. 100 de ce montant correspond aux crédits législatifs visant des postes ayant déjà été approuvés par le Parlement par l'entremise d'une loi habilitante. Il s'agit notamment du paiement des frais de la dette publique, du Transfert canadien en matière de santé, du Transfert canadien en matière de programmes sociaux ainsi que des paiements de péréquation.
Ces crédits législatifs figurent dans le document du Budget supplémentaire des dépenses à titre d'information seulement et ne figurent pas dans le projet de loi de crédits. Les augmentations brutes de ces postes législatifs dans les Budgets supplémentaires des dépenses représentent 5,9 milliards de dollars, mais elles sont compensées par le fléchissement des frais d'intérêt et des autres frais de service de la dette, ce qui donne lieu à une augmentation nette d'environ 5 milliards de dollars.
Les augmentations sont principalement attribuables à la révision des prévisions relatives aux paiements de transfert vers les gouvernements provinciaux et territoriaux, entre autres : une augmentation de 1,2 milliard de dollars des paiements de péréquation; un nouveau montant de 1,5 milliard de dollars pour l'établissement du Fonds en fiducie pour la qualité de l'air et les changements climatiques; et une augmentation de 794 millions de dollars pour le Transfert canadien en matière de programmes sociaux.
Les crédits non législatifs du ministère des Finances nécessitent un montant additionnel de 272 000 $ pour le présent exercice. Ce financement s'inscrit dans une enveloppe globale mise à la disposition des ministères en vue de faciliter l'évaluation des paiements de subventions et contributions, et il satisfait à l'engagement de la Loi fédérale sur la responsabilité visant à évaluer la pertinence et l'efficacité de ces programmes au cours d'un cycle de cinq ans.
Le CANAFE a demandé un montant de 5,4 millions de dollars dans son Budget supplémentaire des dépenses en vue de soutenir la lutte contre le recyclage financier des produits de la criminalité et le financement d'activités terroristes, conformément à la Loi sur le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes. Plus précisément, les fonds affectés au CANAFE dans le Budget supplémentaire des dépenses serviront à couvrir les dépenses du personnel nécessaire pour mettre en oeuvre de nouvelles fonctions importantes découlant du projet de loi C-25, telles qu'un registre d'entreprise de transfert de fonds et un régime de sanctions administratives pécuniaires, afin d'améliorer les produits de renseignements financiers du CANAFE, et de répondre aux exigences en matière d'enquêtes provenant d'organismes canadiens d'application de la loi et d'organismes de sécurité nationale, ainsi que d'unités étrangères du renseignement financier. Ce financement servira également à renouveler les systèmes et les actifs informatifs du CANAFE ainsi qu'à mettre en oeuvre et à appuyer le plan de continuité des activités, et notamment l'établissement d'un autre site d'exploitation.
Nous sommes à votre disposition pour répondre aux questions du comité au sujet de ce Budget des dépenses.
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Merci, monsieur le président. Merci à nos témoins d'être présents.
Comme vous le savez, la séance d'information sur les accords conclus avec la Nouvelle-Écosse a été annoncée, ensuite reportée, ensuite réannoncée, pour être de nouveau reportée. Je sais que c'est une grande source de frustration pour M. Casey. D'ailleurs, c'est dommage qu'il ne puisse pas être présent.
Dans votre annexe (L) « Péréquation fiscale (Partie I — Loi sur les arrangements fiscaux entre le gouvernement fédéral et les provinces) », le montant prévu est de 1,2 milliard de dollars et je présume que cela correspond à l'argent frais qui sera versé à la Nouvelle-Écosse. Pour les fins de cette audience, pourriez-vous nous indiquer, en arrondissant les chiffres, ce que la Nouvelle-Écosse devait toucher en vertu de l'accord original, ce que la Nouvelle-Écosse touchera maintenant en vertu de ce nouvel accord, et quelles hypothèses, le cas échéant, sous-tendent les deux accords?
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Si vous parlez des deux sources de revenu, la Nouvelle-Écosse a publié des prévisions de ce qu'elle pense toucher, mais il n'en va pas de même pour le ministère des Finances, parce que nous n'avons tout simplement pas de prévisions fiables au-delà de l'année prochaine. Le Programme de péréquation est fortement axé sur les données et les changements qui peuvent surgir, et par conséquent, nous ne pourrons en arriver à des prévisions exactes, pour des raisons bien évidentes.
En somme, l'accord du 10 octobre garantit à la Nouvelle-Écosse qu'elle ne sera pas en plus mauvaise posture du fait d'être visée par la nouvelle formule de péréquation que si elle avait continué d'être visée par l'ancienne formule de péréquation. C'est ce choix-là qui lui a été offert dans le Budget de 2007, et le 10 octobre, le gouvernement s'est engagé à garantir, une fois qu'il avait pris la décision d'adopter la nouvelle formule de péréquation, que cette province ne perdrait pas d'argent par rapport à ce qu'elle aurait touché en vertu de l'ancienne formule.
Donc, cette comparaison sera établie et calculée année après année.
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Merci, monsieur le président. Bonjour à tous. Nous nous sommes vus il n'y a pas si longtemps.
Lors de notre dernière rencontre, j'avais posé des questions sur les coûts de l'évitement fiscal. On a eu des discussions en comité à propos de l'utilisation de paradis fiscaux, comme La Barbade, ce qui permet à certaines personnes de rapatrier, exempts d'impôt, des profits qui sont réalisés à La Barbade et pour lesquels des taux d'imposition très faibles ont été payés à La Barbade. On parle de 2 p.100. Ces gens ramènent ensuite de l'argent au Canada, exempt d'impôt. On a parlé aussi de l'impôt que des personnes pouvaient économiser en déduisant les intérêts payés à l'étranger. On a parlé du double dipping et d'autres sujets semblables.
Je vous avais demandé comment on pouvait estimer ce que cela représentait si on imposait tous ces montants. En comité, vous n'aviez pas été en mesure de répondre à la question exactement et vous nous aviez envoyé un supplément d'information plus tard en disant que vous n'aviez pas les chiffres des rapports d'impôt. Autrement dit, vous n'aviez pas les détails suffisants pour répondre à cette question.
Pourriez-vous me dire quelles mesures vous avez prises depuis lors pour être en mesure d'évaluer exactement les coûts en pertes fiscales que représentent ces exemptions d'impôt et pour permettre aux parlementaires de déterminer combien cela pourrait rapporter exactement si, par exemple, on retirait cette possibilité de rapatrier au Canada des profits exempts d'impôt en provenance de La Barbade? Quelles mesures avez-vous prises afin d'obtenir ces chiffres?
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Je vous remercie pour cette question.
L'honorable député a mentionné que cette question a déjà été posée et que nous y avions répondu précédemment. Si je me souviens bien, il a raison, et par conséquent, ma réponse sera tout à fait semblable à celle que j'ai faite quand nous avons comparu précédemment.
Nous n'avons pas de ventilation des sommes qui sont déduites…
Excusez-moi; je recommence. S'agissant des règles en vertu desquelles les revenus commerciaux gagnés à l'étranger par les filiales étrangères de compagnies canadiennes sont exonérés d'impôt, je précise qu'il s'agit là d'une décision prise délibérément par le Parlement.
Ce que je vous ai dit la dernière — et je suis toujours de cet avis — c'est qu'il est impossible de mesurer le manque à gagner en appliquant le taux d'imposition canadien aux revenus étrangers, pour ensuite affirmer que le manque à gagner en recettes fiscales canadiennes est de tant. En fait, les commentateurs soutiennent avec énergie, me semble-t-il, que c'est grâce à l'exonération des revenus d'entreprise réalisés à l'étranger par les filiales étrangères d'entreprises canadiennes qu'il leur est possible de mener des activités commerciales à l'étranger. Il reste qu'il n'est pas approprié d'évaluer le manque à gagner en appliquant notre taux d'imposition à ces revenus étrangers.
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J'apprécierais que vous puissiez faire parvenir cette information aux membres du comité.
J'aimerais aussi parler des transferts qu'on voit apparaître dans les crédits qui sont à l'étude aujourd'hui. J'ai devant moi uniquement le document en anglais intitulé Fiscal Equalization. Il s'agit donc du règlement du déséquilibre fiscal.
On parle de transfert fiscal, mais selon moi, il s'agit plutôt d'un transfert monétaire. Quand le ministre est venu nous rencontrer, il nous a confirmé, d'ailleurs, que c'était un transfert monétaire du gouvernement fédéral vers les gouvernements des provinces, et qu'il n'y a eu véritablement aucun transfert fiscal.
Pourriez-vous me dire si le ministre avait raison quand il nous disait que ce règlement était un transfert monétaire vers les provinces ou, comme le nom semble l'indiquer, s'il s'agit plutôt d'un transfert d'un champ fiscal vers une province?
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Merci, monsieur le président.
Je voudrais commencer par vous remercier tous de votre présence. J'ai plusieurs questions à poser. Cela peut vous sembler étrange, mais j'aime bien examiner ce type de documents.
Il s'agit surtout de questions d'éclaircissement, pour que je sois sûr de bien comprendre. Pour le moment, nous examinons le Budget supplémentaire des dépenses (A). Mais il y a normalement un autre budget supplémentaire — au moins un, n'est-ce pas — qui est déposé à un autre moment. Quand peut-on donc s'attendre à le voir? Quand allons-nous voir ces chiffres-là?
J'ai deux questions à poser au sujet de ce qu'on retrouve dans les cahiers qui portent sur votre rendement. Nous avons récemment reçu ce document pour la période se terminant le 31 mars 2007. En réalité, ce document concerne l'exercice financier 2006-2007, si bien qu'au moment où on me le donne, il est déjà vieux de sept mois, sans parler de tout ce qui s'est produit au cours de l'année précédente.
J'ai deux questions à vous poser à ce sujet. Quand vous faites votre travail préparatoire, je sais bien que des changements budgétaires surviennent chaque année, mais sur quelle période future porte votre planification et vos projections? Préparez-vous un plan biennal, quinquennal, ou simplement un plan annuel, étant donné la nature des activités concernées? Je sais que la situation évolue toujours, mais pour les fins de votre planification, quelles règles suivez-vous dans votre ministère? Quels sont vos objectifs?
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J'ai deux petites questions à vous poser. Mon temps est limité.
Pourriez-vous m'expliquer rapidement, par exemple — et je vais choisir n'importe quel poste, et je pense que la question de portait sur celui-ci — le montant prévu pour la qualité de l'air et les changements climatiques. Ces crédits sont transférés au ministère de l'Environnement — soit 1,5 milliard de dollars — mais qu'est-ce qui arrive ensuite à cet argent?
La somme de 1,5 milliard de dollars est affectée au ministère de l'Environnement. Expliquez-moi donc le processus.
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C'est le ministère des Finances qui est chargé de l'administrer? Ah, bon.
Ma dernière question, puisqu'il me reste un peu de temps, concerne le CANAFE. Personne n'en a vraiment parlé, et j'aimerais donc que vous m'expliquiez pour quelle raison nous devrions autoriser l'affectation de 5,4 millions de dollars. Je suppose que je ne vous demande pas pourquoi moi, je devrais voter pour, mais — il faut reconnaître que l'explication fournie est très vague — ce que cela va donner en fin de compte.
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Juste pour conclure mon intervention, je peux vous affirmer que, pour avoir traité avec différents organismes, compris au niveau municipal, quand nous avons procédé à des évaluations de rendement ou des lignes directrices liées à la performance, nous avons été à même de les évaluer beaucoup plus rapidement et de voir quelles ont été les résultats cette année-là.
Je n'ai pas de plaintes à formuler au sujet du ministère des Finances. Ici au Parlement, nous sommes tellement éloignés du travail qui se fait au jour le jour. Mais quand je regarde le Budget supplémentaire des dépenses et l'affectation budgétaire dont il est question ici, je me demande quelle proportion de cette somme sert à administrer le ministère des Finances ou à supporter les dépenses du personnel du ministère. Quel est le chiffre approprié dans ce cas-là?
Quand je regarde le crédit 1(a) dans le Budget supplémentaire, je vois qu'il est question de dépenses de fonctionnement, mais on dit aussi qu'il s'agit d'appuyer les différents ministères, etc. Je suis donc incapable de déterminer combien dépense le ministère des Finances.
Je voudrais vous remercier de votre présence aujourd'hui et d'avoir répondu aux questions des membres; je désire également remercier les membres pour leurs questions.
Je vais maintenant inviter les représentants de l'Agence du revenu du Canada à s'avancer.
Si je ne m'abuse, c'est vous, monsieur Ralston, qui allez faire l'exposé liminaire. Nous vous remercions de votre présence et nous avons hâte d'entendre vos témoignages. Vous avez la parole.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je m'appelle Jim Ralston, et je suis l'administrateur supérieur des affaires financières de l'Agence. Je suis accompagné de Richard Case, qui est directeur au sein de la Direction générale de la gestion des ressources.
L'ARC se réjouit une fois de plus de se présenter devant le comité, cette fois-ci dans le cadre de votre examen du Budget supplémentaire des dépenses (A) 2007-2008.
En ce qui a trait à l'ARC, le Budget supplémentaire des dépenses (A) comporte plusieurs ajustements distincts aux pouvoirs de dépenser de l'Agence totalisant un peu plus de 311,6 millions de dollars. L'ajustement le plus important est le transfert de 257,1 millions de dollars de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada pour permettre à l'Agence de gérer ses installations et ses services immobiliers. Le ministre responsable du Conseil du Trésor a approuvé ce transfert de crédits, mettant ainsi en oeuvre un régime de remboursement quasi axé sur les forces du marché qui a été élaboré de concert avec le TPSGC.
D'autres augmentations de fonds qui sont demandées dans ce budget sont destinées aux initiatives législatives, stratégiques et opérationnelles annoncées dans les budgets fédéraux 2006 et 2007. Elles concernent aussi le financement de la mise en oeuvre et l'administration de l'Accord sur le bois d'oeuvre résineux Canada-États-Unis conclu en 2006, ainsi que l'Initiative nationale visant à contrer l'évitement fiscal interprovincial des entreprises.
Certaines dépenses étaient déjà prévues au Budget supplémentaire (B) 2006-2007.
Les 311 millions de dollars représentent une augmentation de 8,7 p. 100 des pouvoirs accordés en vertu du Budget principal des dépenses. L'ajout du Budget supplémentaire des dépenses (A) porte le budget total des dépenses de l'Agence à ce jour à 3,859 milliards de dollars.
Je suis maintenant à votre disposition pour répondre à vos questions.
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Cela concerne notre administration des accords de perception fiscale. Un certain nombre de provinces et de territoires ont essentiellement retenu les services de l'ARC pour l'administration de l'impôt sur le revenu des particuliers et des sociétés. À cet égard, certains craignent que les entreprises en particulier s'arrangent pour payer des impôts sur leurs revenus dans des provinces dont les taux d'imposition sont plus bas, par rapport à celles où les taux d'imposition sont plus élevés.
Par conséquent, les provinces souhaitent que nous fassions preuve de vigilance afin de nous assurer que les revenus sont attribués aux bonnes provinces. Donc, pour répondre à cette préoccupation, nous avons reçu des crédits additionnels qui nous permettront de nous concentrer davantage sur la surveillance de ce genre d'activité. Même si ce genre de surveillance n'est pas nouveau pour nous, en raison des préoccupations exprimées par certaines provinces, nous nous sommes engagés à redoubler d'effort dans ce domaine en particulier.
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Par suite de la conclusion de l'Accord sur le bois d'oeuvre résineux, on a confié deux activités particulières à l'Agence du revenu du Canada. L'une d'entre elles concerne les droits d'exportation de produits de bois d'oeuvre. L'autre concerne les droits sur les remboursements de dépôts douaniers. Je vais traiter chaque activité séparément.
Pour ce qui est des droits d'exportation de produits de bois d'oeuvre, il s'agit effectivement de droits qui sont perçus dans ce contexte. Donc, lorsqu'un exportateur exporte du bois d'oeuvre, des droits sont perçus. C'est nous qui percevons ces droits et nous partageons les recettes qui en découlent avec les provinces, conformément aux conditions de l'Accord. Il s'agit, bien entendu de droits tout à fait nouveaux, si bien que tous les coûts dont il est question ici se rapportent nécessairement à la mise en place des systèmes et procédures ainsi qu'au recrutement des employés nécessaires pour administrer ces droits.
Cette activité administrative comporte un deuxième élément, à savoir que, dans les années qui ont précédé la conclusion de l'Accord, le gouvernement américain avait perçu des droits auprès des entreprises canadiennes. Il s'agit maintenant de rembourser ces mêmes entreprises canadiennes. Encore une fois, l'ARC a un rôle à jouer dans ce contexte. Lorsque le gouvernement américain a autorisé ces remboursements, il était prévu qu'une portion de ces crédits serait versée au gouvernement fédéral et qu'une autre portion soit remboursée directement aux entreprises concernées. Encore une fois, l'ARC a dû mettre en place un nouveau système afin de percevoir sa portion des droits en question.
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Merci d'avoir répondu à la question que j'ai posée à l'autre groupe tout à l'heure.
Je n'ai que quelques questions à vous poser, et j'espère que vous pourrez y répondre. J'ai examiné le Budget principal des dépenses pour le comparer au Budget supplémentaire des dépenses. Quand j'ai vu ce qui est prévu pour les autres ministères, la différence… C'est-à-dire que quand j'ai regardé ce qui était prévu dans le Budget principal des dépenses et le chiffre en milliers de dollars… il s'agit de 2,607 milliards de dollars au Budget principal des dépenses. Mais quand j'ai regardé le Budget supplémentaire, j'ai constaté que son autorisation de dépenser se situe à présent à 2,775 milliards de dollars. Donc, vous êtes les seuls à vous démarquer des autres en ce qui concerne l'autorisation de dépenser prévue dans le Budget principal des dépenses, d'après ce que j'ai pu voir.
Qu'est-ce qui a donc donné lieu à cette affectation supplémentaire de 167 millions de dollars par rapport à la somme inscrite dans le Budget principal des dépenses? Ce changement n'est pas vraiment indiqué, d'après ce que j'ai pu voir.
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Je suis très content que vous ayez posé la question, parce que moi-même je me la posais, mais en bien y réfléchissant, je me suis rendu compte que la réponse est assez évidente.
La Loi sur l'ARC prévoit la possibilité de report sur l'exercice suivant… Donc, nos affectations visent une période de deux ans, plutôt qu'une période d'un an. Ainsi les montants inutilisés sont reportés à l'exercice suivant. Le montant en question, soit les 167,724 millions de dollars — d'après mes calculs — correspond à la portion inutilisée de nos crédits de 2006-2007, qui sont maintenant disponibles dans l'exercice 2007-2008.
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Je me demande s'il vous serait possible d'inclure une petite note à ce sujet à l'avenir. Je suis peut-être le seul à examiner ces documents, mais cela m'a tout de suite intéressé parce que si l'on compare le Budget principal des dépenses et ce que vous demandez ici, il n'y a pas une grande différence, si ce n'est que…
Je voulais donc vous poser la question, et je pense que vous avez répondu à Massimo, mais il faudra sans doute que vous répétiez votre explication, pour que je sois sûr de bien comprendre. Ce changement est lié au fait que vous gérez à présent des biens immobiliers qui relevaient précédemment de la responsabilité de Travaux publics.
Mais je ne comprends toujours pas. Est-ce que vous administrez uniquement les paiements que cela suppose, par opposition aux baux et tout le reste?
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Du point de vue de nos opérations, les changements ont été minimes.
Ce qui a changé, c'est que le crédit parlementaire servant à financer le coût des locaux fera désormais partie de nos crédits, plutôt que de ceux de TPSGC. Mais le montant n'a pas vraiment changé. Autrement dit, ce transfert n'a pas eu d'incidence sur les coûts.
Si nous avons voulu opérer ce changement, c'est en partie pour tenir compte de la structure actuelle de la Loi sur l'ARC. Selon cette dernière, c'est nous qui possédons ce pouvoir, pouvoir que nous n'exercions pas vraiment dans un sens. La Loi établit les responsabilités relatives à l'administration de ces crédits. Ces responsabilités sont étroitement liées au mandat que prévoit la Loi. Et nous croyons également que cela nous incitera à gérer la demande plus judicieusement.
On n'aura plus l'impression qu'il s'agit de quelque chose de gratuit. On comprendra au contraire que c'est quelque chose que nous payons. Selon nous, une fois que les gens auront changé d'optique à ce sujet-là, ils voudront peut-être examiner de plus près les demandes de locaux qu'ils reçoivent.
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Merci, monsieur le président.
Je voudrais remercier le témoin. Chaque fois que vous avez comparu devant le comité par le passé et que nous vous avons demandé des renseignements complémentaires, vous nous les avez toujours fournis. Je tenais à dire cela publiquement et à vous en remercier. Ils nous arrivent toujours assez rapidement et sont assez détaillés. Donc, je tiens à vous en remercier et j'espère que vous allez continuer à le faire. Cela nous aide à faire notre travail.
J'ai deux questions à vous poser. La première fait suite à celle que vous a posée M. Wallace.
J'ai regardé de nouveau le Rapport de la vérificatrice générale et ses observations concernant notre régime fiscal national. Vous avez fait remarquer… Je me rappelle d'en avoir discuté également dans le cadre de notre examen. Il était alors question d'engager plus de professionnels et d'experts. Peut-être les fonds nécessaires vous manquent-ils. Êtes-vous d'avis maintenant qu'il n'est pas nécessaire d'obtenir d'autres crédits afin de recruter des spécialistes? Votre budget est-il suffisant?
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Merci, monsieur le président. Je vous remercie de votre présence.
Monsieur le sous-commissaire, dans le rapport de la vérificatrice générale, on mentionne que les vérificateurs qui sont à l'emploi de l'Agence du revenu du Canada sont bien formés, et cela semble bien fonctionner et être adéquat. Toutefois, elle a signalé un point important en ce qui concerne les vérificateurs chevronnés. Dans son rapport, on peut lire qu'il y a beaucoup de mouvement en ce qui a trait au personnel, que beaucoup d'employés quittent l'Agence du revenu du Canada et que la formation pourrait être améliorée en ce qui a trait aux vérificateurs chevronnés.
Je vous demande donc si l'Agence du revenu du Canada a évalué les sommes que le gouvernement fédéral pourrait récupérer si elle avait des vérificateurs chevronnés en plus grand nombre ou des vérificateurs ayant plus de formation ou étant plus en mesure de se conformer à ses propres normes?
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Je passe à ma deuxième question, qui s'adresse toujours à vous, monsieur le sous-commissaire.
J'entends régulièrement dire dans certaines régions du Québec que vous diminuez le nombre d'employés. Par exemple, il y a un centre de données fiscales dans ma région, celle du Saguenay—Lac-Saint-Jean. On me dit qu'il y a diminution de personnel, et j'entends la même chose d'autres milieux, comme à Sherbrooke et à Shawinigan. De plus, certains services sont centralisés à Ottawa ou dans des villes plus importantes. Aussi des contribuables — certains étant dans d'autres comtés au Québec — me font part de certains changements, comme le fait que des citoyens doivent prendre des rendez-vous pour avoir accès à un agent de l'Agence du revenu du Canada.
Je présume que si cette situation se produit dans plusieurs régions du Québec, cela se passe également ailleurs au Canada. Cela suppose donc que l'Agence du revenu du Canada a une marge de main-oeuvre. Si on réduit dans les régions, non seulement au Québec mais sans doute aussi ailleurs, cela donne plus d'argent. Je suis donc étonné de voir que vous nous demandiez un budget supplémentaire.
J'aimerais donc que vous commentiez cet aspect des choses. Cela vous donne-t-il réellement une marge de manoeuvre? Étant donné qu'il y a réduction de personnel dans certaines régions — en tout cas, chez nous, il y a des diminutions de personnel et même de services —, y a-t-il des gains? Si oui, où vont ces gains?
J'aimerais entendre vos commentaires à ce sujet.
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S'agissant du Budget supplémentaire, les crédits demandés visent spécifiquement à financer des mesures particulières découlant du budget ou d'autres énoncés de politique. Comme je l'ai déjà indiqué, nous essayons de représenter les coûts additionnels pour l'Agence qu'entraîne l'application de ces mesures. Elles ne sont pas liées à la question plus générale que vous avez évoquée. Ces crédits sont directement rattachés à des initiatives stratégiques particulières.
Pour répondre à votre question plus générale, tout ce que je peux vous dire, c'est que l'Agence s'efforce continuellement d'améliorer ses opérations. Il arrive que l'effectif soit rajusté de temps à autre. De tels rajustements sont le plus souvent motivés par notre besoin d'optimiser l'utilisation de nos ressources budgétaires en bien répartissant ces dernières entre les multiples activités différentes que nous devons mener.
Pour ce qui est d'opérations spécifiques, le poste que j'occupe est celui d'administrateur supérieur des Affaires financières. Donc, je ne suis vraiment pas très bien placé pour parler de décisions opérationnelles particulières. Si vous avez une demande d'information précise, je pourrais demander à mes collègues qui travaillent du côté des opérations de vous faire parvenir la réponse au comité par la suite.