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Je déclare la séance ouverte.
Nous voulons remercier le témoin de comparaître.
Nous allons étudier un projet de loi d'initiative parlementaire mais, auparavant, devons régler un ou deux détails administratifs, rapidement. Tout d'abord, nous allons nous lancer dans une étude sur la fiscalité et il y a un budget à cet effet. L'avez-vous sous les yeux?
Une voix: Oui.
Le président: On l'a fait circuler.
Quelqu'un veut-il en proposer l'adoption?
M. Wallace propose la motion. La discussion est ouverte.
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Il y a une autre motion que nous aimerions présenter.
Si vous souhaitez parler d'autre chose, je vous demanderais de sortir de la salle. Mais si vous restez, je vous demanderais de prêter attention aux affaires du comité.
La motion a trait à un projet de loi d'initiative parlementaire. J'ai parlé à son parrain, qui souhaitait envisager la possibilité d'apporter un autre amendement, qu'il ne souhaitait pas nous soumettre pour le moment. Nous pouvons demander une prolongation de 30 jours. La motion porte donc sur une prolongation de 30 jours pour le projet de loi d'initiative parlementaire .
Voilà la motion. Mike la propose.
Le débat sur la motion est ouvert. Monsieur Pacetti.
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À l'ordre, une motion est à l'étude. Est-elle recevable?
Voici ma décision: s'il y a consentement unanime pour traiter de la motion, nous le ferons. Sinon, nous devrions la mettre à Feuilleton et nous en occuper lundi. Est-ce que cela vous va? C'est juste par souci d'équité.
Y a-t-il consentement unanime? Non? D'accord.
En l'absence de consentement unanime, nous entreprendrons l'étude lundi. Nous allons l'inscrire au Feuilleton et procéder comme il se doit. D'accord?
Passons maintenant au projet de loi que nous étudions aujourd'hui, C-207, un projet de loi d'initiative parlementaire.
Nous avons comme témoin M. Robert Bouchard. Auriez-vous l'amabilité de présenter les personnes qui vous accompagnent? Nous vous donnerons ensuite la parole au sujet de votre projet de loi.
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Merci, monsieur le président.
Je suis accompagné de Marc-André Roche et d'Alexandre Cliche. Je voudrais vous remercier de m'accueillir aujourd'hui pour discuter du projet de loi , qui concerne les crédits d'impôt et modifie la Loi de l'impôt sur le revenu.
Concrètement, l'objectif du projet de loi est de contrer l'exode des jeunes diplômés vers les grands centres urbains, d'encourager leur migration vers les régions pour y entreprendre leur carrière professionnelle et de recruter, au bénéfice des régions, une main-d'oeuvre qualifiée.
Lors de la deuxième lecture, certains députés ont posé des questions. Je voudrais profiter des quelques minutes que j'ai pour répondre à certaines préoccupations de mes collègues à l'égard du projet de loi .
D'après l'économiste d'Emploi-Québec, M. Clément Desbiens, tous les secteurs d'emploi en région seront davantage affectés dans les prochaines années. Dans un document intitulé « Perspectives d'emploi 2005-2009 », il est spécifié que 251 000 postes au Québec seulement seront à combler au cours de cette période. Simplement dans ma région, au Saguenay—Lac-Saint-Jean, Emploi-Québec prévoit que 18 000 nouveaux postes devront être comblés durant cette même période de 2005-2009.
Aussi, quelques députés ont souligné que le projet de loi devrait être accompagné d'un plan global de développement régional. Je suis bien d'accord sur ces déclarations, mais le projet de loi est un outil de départ qui permettrait à nos régions et à nos entreprises régionales de recruter et de conserver une main-d'oeuvre qualifiée.
D'ailleurs, un crédit d'impôt similaire a fait ses preuves au gouvernement du Québec. Ce crédit d'impôt a été mis sur pied en 2003 et venait en aide aux nouveaux diplômés qui s'installaient dans les régions désignées du gouvernement du Québec, en vue de faire passer le nombre de jeunes utilisant le crédit d'impôt de 2 000 à 9 000 de 2003 à 2007. C'est donc un programme qui a fait ses preuves au Québec.
En 2006, le programme a coûté au gouvernement du Québec 30 millions de dollars. Basé sur une estimation à l'échelle canadienne, il coûterait environ 90 millions de dollars au gouvernement fédéral en 2006, ce qui est bien peu lorsqu'on veut encourager la migration des jeunes en région.
Le projet de loi propose donc un crédit d'impôt non remboursable, c'est-à-dire qu'un jeune doit payer de l'impôt pour bénéficier de ce crédit d'impôt pouvant atteindre un maximum de 8 000 $ sur une période.
Je demande donc aux membres du Comité des finances d'aider nos régions et de soutenir nos jeunes. Il faut stopper l'hémorragie démographique et l'exode des jeunes, qui sont plus importants en région que dans les centres urbains. Il faut permettre le développement des industries de transformation en donnant à nos entrepreneurs la possibilité d'avoir accès à une main-d'oeuvre qualifiée et selon leurs besoins.
En guise de conclusion, j'ajouterais que les jeunes diplômés vivent de moins en moins dans les régions éloignées. Les régions souffrent de problèmes d'exode de jeunes et de personnel spécialisé. L'accélération du vieillissement d'une population et d'une région fait partie des maux qui découlent de l'exode des jeunes. Quand une région perd les jeunes qui se sont spécialisés dans des domaines particuliers, sa vitalité diminue. L'exode des jeunes mine la capacité d'innover. En effet, les jeunes qui se sont spécialisés sont plus scolarisés que ceux qui restent.
Voilà qui termine ma présentation. Je suis prêt à répondre à vos questions. Les deux personnes qui m'accompagnent vont m'assister.
Je m'efforce avant tout de comprendre ce projet de loi. Autant que je puisse en juger, il s'agit essentiellement de désigner des régions où irait la personne susceptible de bénéficier du projet de loi.
La désignation des régions est un peu compliquée, telle que définie dans le Loi sur la désignation des régions. En fait, j'ignorais son existence. D'ailleurs, je me trompe, pardon, c'est la Loi sur les subventions au développement régional.
Toujours est-il que vous vous en remettez essentiellement au gouverneur en conseil pour la désignation d'une zone donnée comme région. À ce que je comprends, aucune région n'a fait l'objet de désignation jusqu'à maintenant. Est-ce bien le cas?
Le but de votre projet de loi, me semble-t-il, est d'inciter les jeunes à s'installer dans des zones rurales. Ce que j'essaie de déterminer, c'est si vous pourriez nuire à vos propres objectifs, voyez-vous, si une province était désignée comme une région et si...
Je vais vous donner un autre exemple: l'Île-du-Prince-Édouard. Mettons que ce soit une région. Dans ce cas, je pourrais vivre et travailler à Charlottetown, par exemple, et être quand même admissible au programme. Cette anomalie dans votre projet de loi vous semble-t-elle acceptable?
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Merci, monsieur le président.
Bonjour, monsieur Bouchard.
D'après ce que je comprends, le projet de loi que vous avez déposé et que vous présentez aujourd'hui a un objectif extrêmement louable, c'est-à-dire de permettre que les régions les plus en difficulté contrent l'exode des jeunes. Vous avez donné l'exemple du Saguenay—Lac-Saint-Jean. Pour ma part, je viens d'une région qui vit des choses semblables. Vous dites que cette loi a été mise en vigueur au Québec en 2003 et que ça a été un succès, en définitive. L'objectif de la loi est d'aider encore davantage les jeunes à s'installer dans les régions et de faire en sorte que les régions puissent se développer. Il s'agit d'un projet de loi canadien qui peut s'appliquer à l'ensemble des provinces. C'est un modèle très intéressant.
Ai-je bien compris?
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En effet, il s'agit de permettre aux régions désignées qui sont en perte de population et en difficulté sur le plan économique de retenir leurs jeunes et de fournir à l'industrie des emplois spécialisés.
Au Saguenay—Lac-Saint-Jean, par exemple, nous avons connu au cours des cinq dernières années une décroissance de population supérieure à 5 p. 100. En revanche, nous avons presque atteint le seuil zéro au cours de la dernière année. La population décroît encore, mais très légèrement. Il y a une amélioration à cet égard. C'est un facteur positif, chez nous.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur Bouchard, on parle beaucoup du Québec. Je ne sais pas quelle est la province d'origine de tous les parlementaires présents à cette table.
Au Comité permanent des ressources naturelles, nous étudions la situation du secteur forestier. Nous savons que d'autres provinces sont touchées par la crise qui sévit dans ce domaine. Je pense à des régions de l'Ontario et du Nouveau-Brunswick qui pourraient profiter de ce projet de loi pour retenir leurs jeunes diplômés. Ceux-ci pourraient faire profiter leur communauté de leurs connaissances et de leurs compétences, fonder des familles et repeupler les régions dans chaque province du Canada.
Avez-vous d'autres exemples en tête?
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Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur Bouchard, d'avoir accepté de comparaître aujourd'hui pour expliquer votre projet de loi. J'aurais plusieurs questions pour vous.
D'abord, une précision. M. Crête n'est pas là aujourd'hui, mais il a proposé certains amendements à votre projet de loi. Etes-vous au courant?
Votre assistant le sait.
Êtes-vous en faveur de ces amendements?
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Bien. C'est tout ce que je voulais savoir.
L'un des problèmes que me pose votre projet de loi est qu'il ne contient pas de définition d'un travailleur qualifié. Autrement dit, je pourrais être acteur — je ne sais pas si c'est un travail qualifié ou pas...
Je ne trouve nulle part dans votre projet de loi une définition d'une zone désignée — là aussi, je me pose des questions — ni du type d'emploi visé quand on parle d'étudiants qualifiés ou de nouveaux diplômés. Ces définitions existent-elles? M'ont-elles échappé?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je pense quant à moi que l'idée a du mérite et qu'il convient de l'approfondir et d'en préciser le contexte.
Il est indéniable que des zones comme le nord de l'Ontario ont des difficultés. Nous avons perdu beaucoup de jeunes au cours de la dernière décennie et plus, car il a été difficile de maintenir la vitalité et le dynamisme de l'économie. Je suis sûr que c'est la même chose partout au pays. Ceux d'entre nous à qui on a confié un rôle de leadership dans ce domaine cherchent comment nous pourrions tous — et le gouvernement est l'intermédiaire le plus fréquemment choisi — adopter des mesures incitatives et de soutien pour encourager nos jeunes à revenir une fois leur formation terminée ou qu'ils ont acquis certaines compétences.
Je sais que l'industrie minière dans le nord de l'Ontario connaît une période vraiment prospère. Mais on a du mal à faire venir des mineurs pour exploiter le potentiel existant. Je sais aussi, en siégeant aux comités et en écoutant ce que les membres du parti ministériel, notamment ceux qui viennent de l'ouest du Canada, parler des sables pétrolifères ou des sables bitumineux. Qu'a-t-on décidé d'utiliser? Les sables bitumineux?
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Quoi qu'il en soit, c'est un domaine où on manque de travailleurs qualifiés.
La solution la plus simple serait sans doute en fait que les employeurs se résignent à payer des salaires honnêtes et à fournir de bons avantages sociaux. Si la récompense justifiait l'effort, les gens reviendraient sans doute volontiers. Ce n'était pas le cas, la plupart du temps, il nous faut trouver d'autres moyens.
J'aimerais vous poser la question suivante. En proposant ce projet de loi, avez-vous essayé de définir précisément quelles zones seraient ciblées et qui déciderait de ces zones au bout du compte? Comment déciderait-on?
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Les régions les plus éloignées sont celles qui perdent le plus de population. Souvent, elles ne dépendent que d'un type d'industrie, ce sont des régions mono-industrielles. Il y a souvent, dans la base économique traditionnelle de ces régions, peu de place pour des emplois qualifiés. Or, on s'en rend compte avec la crise forestière, une région qui dépend d'une industrie, et surtout d'une industrie cyclique, a une économie en dents de scie. Le gouvernement s'est dit que pour travailler à diversifier les économies de ces régions, il fallait développer de nouvelles entreprises dans d'autres domaines pour diversifier l'économie. Malheureusement, la main-d'oeuvre n'était pas présente dans les régions pour favoriser la création de nouvelles entreprises dans de nouveaux domaines.
Le gouvernement du Québec a étudié les différentes régions dépendantes d'une industrie en particulier, où les jeunes quittaient leur milieu et où le chômage était élevé, et il a établi ces trois critères. Il a considéré six régions administratives auxquelles il a ajouté quelques municipalités régionales de comté — je ne sais pas si cette notion existe à l'extérieur du Québec — comprises dans certaines régions administratives, par exemple la Mauricie, la région de M. Laforest, qui n'est pas une région désignée. Mais à l'intérieur de la Mauricie, certaines MRC, la MRC de Mékinak, plus au nord, l'est parce qu'elle est mono-industrielle, qu'elle connaît une décroissance économique, une décroissance démographique et qu'elle a besoin de diversification.
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Merci, monsieur le président.
Bienvenue, Robert, et félicitations pour votre projet de loi. C'est déjà bien de l'avoir mené jusqu'à cette étape. J'ai deux questions brèves. Les projets de loi qui proviennent des députés posent toujours un défi parce qu'ils ne sont pas vraiment bien rédigés et qu'on ne reçoit pas tout le soutien dont on a besoin, et ce sont les détails qui manquent.
Si on veut comparer ce projet de loi à celui du Québec, y a-t-il des statistiques au Québec? Sait-on combien de personnes se sont prévalues de ce programme et quand il a été mis en place?
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Merci, monsieur le président.
Monsieur Bouchard, tout d'abord, laissez-moi vous féliciter de vous préoccupez des communautés rurales, parce que j'estime que les collectivités rurales et diverses régions du pays ont plus de difficulté que d'autres à attirer des gens et des investissements, et à créer des emplois.
Ceci dit, je ne pense pas que vous soyiez sur la bonne voie. J'aurais pour vous une ou deux questions très précises.
Tout d'abord, mettons qu'il y a des gens ayant obtenu leur diplôme dans les années 90 qui ont choisi de travailler dans des régions du Québec économiquement défavorisées; si vous faites venir de nouveaux diplômés et si vous leur accordez un dégrèvement fiscal, quel message adressez-vous aux gens qui ont déjà décidé de vivre en région? Que leur dites-vous? Qu'en tant que diplômés établis travaillant en régions, ils sont moins précieux?
Je viens d'une ville de l'est de l'Ontario et je peux vous dire que nous avons du mal à garder nos jeunes diplômés, parce qu'il y a souvent de meilleures occasions à saisir dans le Grand Toronto ou ailleurs. Je ne voudrais surtout pas empêcher les gens de se prévaloir des meilleures occasions qui s'offrent à eux.
J'ai une deuxième question pour vous. Quand vous parlez de nouveaux diplômés, qu'arrive-t-il aux travailleurs plus âgés qui retournent aux études et suivent une nouvelle formation? Mettons qu'ils aient 55 ans et qu'ils obtiennent un diplôme. Seraient-ils admissibles dans le cadre du programme?
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D'accord. Ce n'est donc pas nécessairement un programme pour les jeunes, c'est un programme pour les diplômés. C'est juste? D'accord.
Autre chose maintenant. Il existe généralement au Canada des difficultés en matière de productivité. C'est une question sur laquelle reviennent sans arrêt les économistes. Or votre projet de loi semblerait contraire à la logique comme mesure incitative susceptible d'améliorer la productivité globale du Canada.
La plupart des économistes nous affirment qu'il faudrait éliminer les obstacles au commerce interprovincial et qu'il faudrait reconnaître les qualifications des gens de métier partout au Canada, que cela rendrait le Canada beaucoup plus productif dans son ensemble et créerait, en fait, bien plus de richesses, élevant ainsi le niveau de vie de tous les Canadiens. Que pensez-vous de cet argument?
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C'est une excellente question.
L'an dernier, le gouvernement du Québec a mis sur pied une commission d'étude sur les mesures fiscales applicables aux régions qu'on appelle communément la Commission Gagné. Dans le cadre de cette commission, on a constaté que dans les régions éloignées, la productivité augmentait beaucoup plus lentement que dans les régions urbaines et les régions centrales. Au Québec, la productivité a augmenté de 2,5 p. 100 entre 1998 et 2005, de 3,5 p. 100 dans les régions métropolitaines, et de 0,2 p. 100 dans les régions éloignées, que vous appelez les régions rurales.
Les gens de la commission ont constaté que la croissance des entreprises ayant une plus forte valeur ajoutée — entreprises de pointe, de deuxième ou de troisième transformation — était ce qui faisait augmenter la productivité. Ils ont aussi noté que la difficulté à attirer de la main-d'œuvre qualifiée dans les régions éloignées empêchait dans ces régions l'ouverture d'entreprises de pointe et de transformation. Cette mesure vise justement à éviter ce genre de situation et à régler les problèmes de sous-productivité dans les régions plus éloignées.
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Oui, mais il n'y a pas d'amendement à la définition de la période de référence.
Y en avait-il un autre?
Une voix: Oui.
M. Mike Wallace: Mais où le changement est-il indiqué?
Voici ma dernière question. Je n'ai toujours pas compris, en fait.
Vous dites que 30 000 jeunes Canadiens et Canadiennes pourraient bénéficier de la mesure. Êtes-vous parvenu à ce chiffre en utilisant une estimation de la moyenne du crédit d'impôt ou pensez-vous que chacun bénéficiera de la totalité des 8 000 dollars? Avez-vous multiplié 30 000 par 8 000 dollars et en quoi cela se traduit-il pour le trésor?
Avant de passer à la dernière série de questions, je demanderais aux membres du comité, vu que nous semblons être d'accord pour passer à l'étude article par article aujourd'hui — c'est ce qui ressort de la motion que nous avons mise de côté pour le moment — , s'ils sont disposés à continuer quelques minutes après 16 h 30, heure prévue pour la fin de la séance, si cela s'avérait nécessaire.
En l'absence d'opposition...
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C'est ce que je ferais.
Nous pourrions le faire article par article ou il pourrait y avoir une motion pour rejeter le projet de loi. Cela peut se faire d'une façon ou de l'autre, si c'est ce que vous vouliez faire.
D'accord. Je veux simplement respecter l'emploi du temps du comité. Nous sommes donc d'accord pour dépasser 16 h 30, au besoin.
Sur ce, je demanderais au dernier intervenant de poser ses questions, sauf s'il y a un rappel au Règlement.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le président, j'aimerais saisir le comité d' une motion pour qu'il rejette le projet de loi.
Bien que je respecte les motifs du parrain du projet de loi, j'estime que ce projet de loi ne donnerait pas les résultats attendus. Deuxièmement, je crains qu'on puisse y voir une mesure discriminatoire envers les diplômés qui viennent de grands centres et qui choisissent d'y rester.
J'aimerais proposer une motion pour que le comité rejette le projet de loi.
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Le but du deuxième amendement, par rapport au projet initial, est de biffer, dans la première partie, les mots « attribuable à sa période de référence ». M. Wallace en a parlé plus tôt. Donc, ce deuxième amendement vise à biffer ces mots de l'alinéa 118.71(2)a).
Ensuite, l'alinéa 118.71(2)b) proposé serait complètement biffé et remplacé par « 3 000 $ ». Donc, on lirait ceci: « (2) [...] dans le calcul de l'impôt payable par un particulier en vertu de la présente partie [...] le moindre des montants suivants: a) [...] 40 % de l'ensemble des montants [...] » ou « b) 3 000 $ ».
On introduit ensuite un alinéa c), qui stipule que le montant maximum qu'un jeune, un ancien ou un nouveau diplômé, peu importe son âge, peut recevoir du gouvernement fédéral est de 8 000 $.
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Le titre est-il adopté?
Des voix: Non.
Le président: Le projet de loi est-il adopté?
Des voix: Non.
Le président: Puis-je faire rapport du projet de loi modifié à la Chambre?
Des voix: Non.
Le président: Pour que tout le monde comprenne bien ce qui se passera si nous adoptons ce projet de loi je vais demander au greffier de l'expliquer.
Pourriez-vous expliquer au comité ce sur quoi ils votent?
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Très bien, nous allons reprendre la séance.
Nous remercions l'Agence du revenu Canada de sa présence aujourd'hui.
Conformément à l'article 81(5) du Règlement, budget supplémentaire des dépenses (B) pour l'exercice se terminant le 31 mars 2008, nous voulons l'examiner. Ces crédits ont été renvoyés au comité le jeudi 14 février.
Nous sommes contents que vous soyez ici. Nous avons James Ralston et Filipe Dinis. Il est bon de vous voir ici. Vous avez la parole, vous pouvez faire votre exposé.
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Merci, monsieur le président.
L'ARC se réjouit une fois de plus de se présenter devant le comité, cette fois-ci dans le cadre du budget supplémentaire des dépenses (B) 2007-2008.
En ce qui a trait à l'ARC, le budget supplémentaire des dépenses (B) comporte plusieurs ajustements distincts au pouvoir de dépenser de l'Agence totalisant 439,9 millions de dollars, résultat d'un paiement fait aux provinces en vertu de l'entente sur le bois d'oeuvre.
Une autre importante augmentation de fonds consiste en un montant de 21,5 millions de dollars lié à la prise de responsabilité de l'ARC concernant l'administration de l'impôt sur le revenu des sociétés pour l'Ontario.
Ce budget comprend également 22,1 millions de dollars en financement, qui seront utilisés pour compenser les nouvelles approbations mentionnées dans ce budget. Ce financement avait initialement été approuvé pour les fonds d'investissement étrangers et les fiducies à l'étranger mais dont la promulgation des dispositions législatives a été retardée et ne sera probablement pas adoptée par le Parlement au cours du présent exercice financier.
Un autre ajustement identifié consiste en 3 millions de dollars pour des paiements faits en vertu de la Loi sur les mesures d'aide liée au coût de l'énergie, ainsi qu'un montant de 550 000 $ pour une campagne de publicité visant à promouvoir la disponibilité de services électroniques pour les entreprises.
En dernier lieu, j'aimerais spécifier que ces budgets font état d'un transfert à l'ARC d'un montant de 100 000 $ provenant du ministère de la Diversification de l'économie de l'Ouest canadien aux fins des coûts liés au soutien du bureau régional du ministre en Saskatchewan du mois d'avril au mois d'août 2007, et un montant de 200 000 $ transféré de l'ARC à l'Agence de gestion des ressources humaines de la fonction publique en appui à l'initiative de la communauté nationale des gestionnaires.
L'augmentation totale des ajustements identifiés dans les budgets se chiffre à 439,9 millions de dollars, ce qui représente une augmentation de 11,4 p. 100 des pouvoirs accordés à ce jour. L'ajout du budget supplémentaire des dépenses (B) porte les pouvoirs de dépenser de l'Agence à 4,299 milliards de dollars.
Je me ferais maintenant un plaisir de répondre à vos questions.
Bonjour, ravi de vous revoir.
Je n'ai que sept minutes, ne tardons pas.
Ma première question porte sur la somme de 100 000 $ qui vient de la Diversification économique de l'Ouest pour les coûts associés au bureau régional du ministre en Saskatchewan. La réponse doit être toute simple et vous pouvez me la donner immédiatement.
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Bien. Je voulais que ce soit clair, merci.
Deuxièmement, l'an passé, vous vous souvenez sans doute que pendant le processus budgétaire, j'ai soulevé bon nombre de préoccupations au sujet du fait que l'ARC ne permettrait plus aux citoyens canadiens de payer leurs comptes d'impôt en devises canadiennes, à ses comptoirs locaux. Cela m'inquiétait beaucoup. J'en ai parlé à la Chambre. J'en ai parlé au comité. J'en ai parlé après ma rencontre avec le ministre, il y a quelques semaines. J'ai eu un entretien avec lui et on m'a assuré que cette politique avait été examinée et que des changements seraient apportés. Vous qui êtes sur le terrain, dites-moi si un citoyen canadien peut se présenter à l'un de vos comptoirs pour faire un paiement en espèces, en devises canadiennes, s'il peut le faire et si l'argent sera accepté. Est-ce le cas?
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Merci beaucoup, je l'apprécie.
J'ai encore une question.
Quand le parti ministériel était dans l'opposition, il avait demandé, avec raison, puisque cela me semble une position raisonnable, que vous n'ajoutiez plus la TPS à la taxe de vente provinciale sur l'essence. On paye de la TPS sur la TVP sur l'essence. Les choses ont-elles changé? Le gouvernement actuel est au pouvoir depuis deux ans.
J'ai encore une question. Je sais que le comité est saisi de cette question, je le comprends, monsieur le président, mais comme je ne suis pas un membre régulier du comité, je n'aurai peut-être pas l'occasion de participer à cette étude.
J'aimerais qu'on parle brièvement des actions de JDS. Je ne prétends pas en comprendre tous les tenants et aboutissants, parce que la plupart d'entre nous n'avons pas l'habitude de ces choses. Un plan d'intéressement avait été offert aux employés, et en l'acceptant, ils sont devenus les propriétaires légaux de l'entreprise, et ils doivent payer les taxes sur les gains en capital qu'ils pourraient tirer de leurs actions.
Dans le cas de ceux qui ont vendus leurs actions dès qu'ils les ont reçues, la différence, c'est qu'elles valaient 300 $ et qu'on pouvait les acheter pour 3 $. Ça semblait une bonne affaire. Ceux qui en ont profité, qui ont vendu leurs actions, avaient les profits réalisés pour payer l'impôt. Il y a toutefois un nombre d'employés qui ont conservé leurs actions. Sur papier, elles valaient comme toutes les autres actions, et il y avait une différence entre le prix d'achat de 3 $ et le prix de vente à 300 $. Mais avant qu'ils vendent leurs actions, la bulle technologique s'est effondrée et les actions valaient beaucoup moins.
Il s'agit de travailleurs ordinaires. Nous ne parlons pas de grands investisseurs, qui ont l'habitude des grosses opérations boursières et qui ont des comptables, etc. Nous parlons de travailleurs ordinaires ayant un revenu annuel de 35 000 $ à 45 000 $. S'ils ont accepté, pris possession des actions sans les vendre, ils se sont retrouvés avec une facture d'impôt qui dans certains cas allaient jusqu'à plus de 100 000 $ pour des actions qui ne valaient pas la somme employée dans le calcul.
Vous avez prévu une exemption pour éviter ce problème, et du point de vue pratique, c'est une bonne chose, mais cela a soulevé toutes sortes de questions sur le traitement équitable réservé à d'autres.
Pour commencer, ai-je bien compris ce dossier? Reprenez-moi si je me trompe. Deuxièmement, est-ce que d'après l'agence, cela ne devrait pas se produire? Est-ce une recommandation que vous auriez faites?
Je ne vois pas d'autres demandes d'intervention.
Nous remercions donc nos témoins d'être venus.
De deux choses l'une, et c'est au comité d'en décider. Nous pouvons voter pour faire rapport à la Chambre de notre étude du budget, ou nous pouvons en rester là et cela se fera automatiquement. Je n'ai pas de préférence. Je m'en remets au comité. Au bout du compte, cela ne change pas grand-chose. Puisqu'il en est ainsi, n'allons pas plus loin.
Je vous remercie tous d'être venus.
La séance est levée.