:
Merci, monsieur le président, et merci aux membres du comité. J'essaierai de ne pas dépasser le temps imparti pour l'exposé.
Je suis heureux de vous rencontrer aujourd'hui, vous et les membres du Comité des finances. J'aimerais présenter quelques observations au sujet des progrès accomplis par le gouvernement depuis le dépôt du Plan d'action économique du Canada. Notre plan d'action contribue à protéger les Canadiennes et les Canadiens les plus durement touchés par la récession mondiale.
Je rentre juste d'une rencontre des ministres des Finances du G8 qui s'est tenue en Italie et je dois dire que mes homologues ont tendance à envier le Canada pour son déficit relativement modeste, sa bonne situation financière, tant au niveau fédéral qu'au niveau provincial, ainsi que la solidité de ses institutions financières.
La semaine dernière, dans le deuxième rapport présenté aux Canadiens, le gouvernement a montré comment les mesures prévues dans le plan stimulent l'économie et lui insufflent un dynamisme dont elle a grand besoin. Le plan améliore aussi l'accès au financement.
[Français]
Il prévoit d'importants investissements dans l'infrastructure et dans le logement, et d'autres formes d'aide à nos collectivités.
[Traduction]
Ces mesures constituent des investissements dans notre avenir. Elles aideront le Canada à sortir de la récession mondiale plus fort que jamais.
Les mesures de stimulation de l'économie prévues dans notre plan d'action totalisent 62 milliards de dollars. Pour l'année en cours et la suivante, ces mesures seront, toutes proportions gardées, les plus importantes de tous les pays du G7. Notre système financier est l'un des plus solides au monde.
[Français]
Notre marché du logement est stable, et la situation financière des ménages canadiens est solide.
[Traduction]
Nos régimes publics de pensions sont sûrs. La situation financière des administrations publiques canadiennes est viable, y compris celle des provinces. Il est reconnu, à l'échelle internationale, que nous maintenons des finances publiques saines.
[Français]
Une fois de plus, en fin de semaine, mes collègues m'ont dit que notre situation économique et budgétaire faisait l'envie des autres pays membres.
[Traduction]
Le Fonds monétaire international s'attend à ce que le Canada soit le pays du G7 dont l'économie se contractera le moins cette année et qui connaîtra la plus forte expansion l'an prochain.
Le Canada est entré dans la récession en position de force.
[Français]
Le Plan d'action s'appuie sur ces forces alors que nous faisons face, à titre de nation commerçante, aux difficultés que la récession mondiale nous présente.
[Traduction]
Les allégements fiscaux, l'aspect sur lequel j'aimerais concentrer mes observations d'aujourd'hui, sont une composante essentielle du Plan d'action économique. Notre gouvernement croit en l'efficacité de l'allégement du fardeau fiscal. Cette mesure demeure la pierre angulaire de notre stratégie économique. Avant même le début de la récession, notre gouvernement avait commencé à réduire les impôts et les taxes des entreprises et des familles, partout au pays. Le Plan d'action économique s'appuie sur ce solide bilan d'allégements fiscaux. Ces allégements additionnels stimulent l'économie et contribuent à créer et maintenir des emplois.
Les allégements fiscaux soutiennent les entreprises et les emplois à court terme en procurant un effet de stimulation immédiat.
[Français]
Ces allégements aident les particuliers et les entreprises à surmonter cette période de contraction de l'économie. Dans un même temps, les allégements fiscaux créent un avantage à long terme en faveur de la croissance soutenue de l'économie et de l'emploi.
[Traduction]
J'ai été ravi de constater que, selon le Fraser Institute, la journée d'affranchissement de l'impôt est survenue cette année trois jours plus tôt qu'en 2008. En tenant compte des mesures annoncées dans le plan d'action pour 2008-2009 et les cinq exercices suivants, le fardeau fiscal appliqué aux particuliers, aux familles et aux entreprises aura été allégé d'environ 220 milliards de dollars depuis 2006. Ces allégements prennent diverses formes.
Comme l'indique ce graphique tiré du rapport de la semaine dernière, nous stimulons l'économie et nous aidons les Canadiens à rénover leur logement ou à acheter leur premier logement. Grâce au crédit d'impôt pour la rénovation domiciliaire, une mesure temporaire, nous accorderons jusqu'à 1 350 $ aux familles qui effectuent cette année des travaux de rénovation admissibles à leur domicile. Nous accordons aussi un allégement fiscal à concurrence de 750 $ pour aider les contribuables à acheter une première maison.
[Français]
Le Plan d'action économique donne aux Canadiennes et Canadiens davantage de souplesse pour améliorer leur qualité de vie, même en cette période difficile.
[Traduction]
Le plan profite à tous les contribuables, en particulier les Canadiens à revenu faible et moyen. Nous avons haussé le montant personnel de base et nous avons augmenté la limite supérieure des deux premières fourchettes d'imposition du revenu des particuliers, par rapport à leur niveau de 2008.
Ces graphiques illustrent de façon éloquente l'effet de ces allégements fiscaux. Par exemple, un chef de famille monoparentale de deux enfants qui a un revenu de 35 000 $ dispose de plus de 1 600 $ additionnels depuis notre arrivée au pouvoir. De même, une famille qui compte deux enfants et a un seul revenu de 90 000 $ dispose de plus de 600 $ additionnels. Et, dans ce cas-ci, une famille de deux adultes et deux enfants dont l'un des parents gagne 85 000 $ et l'autre, 45 000 $, aura vu son impôt sur le revenu des particuliers réduit de 10 p. 100, soit un allégement fiscal additionnel de 1 938 $.
Les Canadiens ont pu constater sur leurs chèques de paie, depuis avril 2009, les bienfaits des réductions de l'impôt sur le revenu prévues dans le Plan d'action économique. Comme le montre ce graphique, les Canadiens à tous les niveaux de revenus profitent de ces allégements fiscaux, les économies d'impôt étant proportionnellement plus élevées chez les personnes à plus faible revenu.
[Français]
Nous avons aussi apporté une amélioration clé dans le cas des Canadiens à faible revenu qui reçoivent de l'aide sociale.
[Traduction]
Pour un trop grand nombre de personnes dans cette situation, le fait de décrocher un emploi peut se traduire à la fois par un fardeau fiscal plus élevé et par une réduction du soutien du revenu. Comme vous le savez, nous avions déjà introduit la Prestation fiscale pour le revenu de travail dans le budget de cette année. Nous avons doublé le total de l'allégement que procure cette prestation, à compter de 2009. Afin d'aider plus encore les familles à revenu faible et moyen, nous avons apporté des améliorations au supplément de la Prestation nationale pour enfants et au montant de base de la Prestation fiscale canadienne pour enfants.
En outre, afin d'aider les familles qui ont des enfants de moins de 18 ans, nous leur accordons 2 089 $, en 2009, par l'entremise du crédit d'impôt pour enfants.
Afin d'alléger le fardeau financier des aînés, le gouvernement leur permet de conserver une plus grande part de leur argent. Nous avons prévu plus de 300 millions de dollars pour ces personnes dans le plan d'action, en sus d'allégements fiscaux ciblés totalisant 1,6 milliard que le gouvernement accorde déjà aux pensionnés et aux aînés pour l'année d'imposition 2009.
[Français]
Depuis son entrée en fonction, le gouvernement a majoré de 1 000 $ le crédit en raison de l'âge, à la fois en 2006 et en 2009.
[Traduction]
Nous avons instauré le fractionnement du revenu de pension et doublé le crédit pour revenu de pension, ce qui se traduit par des économies d'impôt additionnelles pour les aînés.
Le gouvernement a aussi réduit la TPS, bien sûr, et créé le compte d'épargne libre d'impôt.
[Français]
Notre gouvernement a aussi proposé d'importants allégements fiscaux pour les entreprises de toute taille.
[Traduction]
Nous avons pris des mesures pour rendre l'ensemble de notre régime fiscal plus concurrentiel sur la scène internationale. C’est important au vu de la coopération des provinces et des territoires aux efforts d’allégement du fardeau fiscal des entreprises. Par suite des réductions de l'impôt sur le revenu des sociétés instaurées depuis 2006, le Canada aura le plus faible taux d’imposition prévu par la loi du G7, d’ici 2012. Je suis heureux de pouvoir annoncer que nous aurons atteint notre but et serons, d'ici l'an prochain, le pays du G7 qui applique le plus faible taux d'imposition global sur les nouveaux investissements des entreprises.
En tout, le gouvernement a instauré des allégements fiscaux de plus de 60 milliards de dollars pour les entreprises canadiennes, pour 2008-2009 et les cinq exercices suivants.
Cette année, dans le plan d'action, nous avons instauré une mesure temporaire étalée sur deux ans qui aide les entreprises à passer en charges leurs investissements dans des ordinateurs l'année même de leur achat.
[Français]
Cette mesure va favoriser l'adoption plus rapide des nouvelles technologies.
[Traduction]
Nous avons aussi prolongé l'application d'une déduction pour amortissement accéléré au taux de 50 p. 100, selon la méthode de l'amortissement linéaire, pour les investissements dans les machines et le matériel de fabrication et de transformation effectués en 2010 et en 2011.
Cette mesure accorde une aide fort nécessaire au secteur durement touché de la fabrication et de la transformation. Afin d'aider les petites entreprises, nous avons relevé le montant du revenu de petites entreprises qui donne droit au taux fédéral d'imposition réduit de 11 p. 100. Ce montant passe de 400 000 $ à 500 000 $, ce qui aide les petites entreprises à réinvestir, à prendre de l'expansion et à créer des emplois.
[Français]
Afin de stimuler l'exploration minière partout au pays, le crédit d'impôt temporaire pour l'exploration minière a été maintenu pour une autre année.
[Traduction]
À mesure que l'économie prendra du mieux, les allégements fiscaux que nous avons établis aideront le Canada à sortir de la récession mondiale plus fort que jamais.
En conclusion, les décisions stratégiques de notre gouvernement répondent à la situation actuelle, sans perdre de vue nos objectifs pour l'avenir. Nous devons faire ce qu'il faut pour protéger les Canadiens pendant la crise mondiale actuelle, mais nous devons aussi tenir compte de leurs intérêts à long terme et de ceux de l'économie canadienne. Le financement prévu à l'appui du Plan d'action économique a été engagé et est présentement mis en œuvre à 80 p. 100, dans l'ensemble du pays. Ces fonds permettent de donner rapidement à notre économie une impulsion temporaire, ciblée et rentable.
[Français]
Le gouvernement a adopté des politiques intelligentes et avisées dont le pays a besoin à l'heure actuelle. Grâce au Plan d'action économique, nous obtenons des résultats à l'intention des Canadiens.
[Traduction]
Il s'agit d'une intervention sans précédent, car les Canadiens ne méritent rien de moins.
Merci, monsieur le président.
:
Merci, monsieur le président.
Et merci d'avoir accepté de vous joindre à nous ce matin, monsieur le ministre.
J'aimerais partager le temps dont je dispose — à supposer que j'en aie assez — entre deux des quatre problèmes soulignés par notre leader: la distribution des fonds et l'élimination du déficit, à un moment ou à un autre.
Prenons d'abord la distribution des fonds. Le a dit hier que si le budget des dépenses n'était pas adopté et que si on déclenchait une élection, il serait impossible de distribuer les fonds. C'est totalement erroné, à moins qu'il en décide délibérément ainsi, vu que, comme l'indiquait La Presse canadienne aujourd'hui après un entretien avec des représentants du Conseil du Trésor, plus de 90 p. 100 des sommes prévues pour la relance pourraient être distribuées qu'il y ait une campagne électorale ou non.
En ce qui concerne la distribution des fonds, j'ai fait allusion une ou deux fois au contraste entre notre approche et celle adoptée au sud de la frontière. Ainsi, j'ai sous les yeux un extrait du site Web des État-Unis. Trente milliards de dollars ont été affectés à la santé, dont 20 milliards ont déjà été dépensés. Ceci est mis à jour chaque semaine. Pour l'agriculture, le gouvernement américain a promis d'injecter 2,7 milliards de dollars et il a déjà distribué 1,7 milliard de cette somme. Il y a un tableau montrant les sommes promises et celles distribuées d'une semaine à l'autre.
Je ne vois pas pourquoi les Américains ont droit à une telle transparence et une telle qualité de l'information, alors que les Canadiens restent dans l'ignorance la plus totale des sommes dépensées, des sommes effectivement distribuées. On parle d'argent engagé, promis, etc. Mais on ignore combien de sommes sont effectivement distribuées, en dollars et en cents, sans même parler du nombre d'emplois créés ou préservés.
Pourquoi les Américains ont-ils droit à une information claire et transparente et pas les Canadiens? Pourriez-vous, monsieur le ministre, nous fournir dans les jours qui viennent un peu d'information au moins sur les sommes effectivement distribuées, par opposition aux engagements et aux annonces?
:
Monsieur le ministre, ils ont, aux États-Unis, une ventilation des sommes attribuées et des sommes dépensées pour les départements de la Santé, de l'Éducation, des Anciens combattants, de l'Agriculture, etc. Notre système est tout à fait inadéquat par rapport aux leurs, pour ce qui est des renseignements fournis aux Canadiens et aux Canadiennes. Et n'allez pas me parler de leur déficit qui est plus important. Je sais qu'il l'est. Le a pris cette tangente hier. Ce dont il est question ici, c'est de transparence.
Mais j'aimerais utiliser le peu de temps qu'il me reste pour parler de déficits, un autre problème soulevé par notre leader.
Au départ, dans votre rapport, vous refusiez de vous engager à éliminer le déficit pour une année donnée. Puis, à la télévision, sur l'une des chaînes, vous avez parlé d'une certaine année, et, sur une autre chaîne, à peu près au même moment, vous avez refusé de vous engager pour une année donnée et, enfin, hier, vous vous êtes engagé à éliminer le déficit pour 2013-2014.
Or, l'excédent indiqué dans le budget pour 2013-2014 était de 0,7 milliard de dollars. C'était votre projection et, comme vous le savez, dans le monde des finances, c'est le type de montant qu'on arrondit au chiffre le plus haut ou le plus bas. C'est un minuscule excédent. Vous avez donc dans votre budget un excédent de 0,7 milliard de dollars. Puis vous passez soudainement d'un déficit de 34 milliards de dollars à un déficit de 50 milliards de dollars. Pensez à tous les intérêts supplémentaires que va vous coûter cette dette; le déficit va se poursuivre. Cela va affecter à la hausse les déficits dans les années qui viennent, si bien que le paiement des intérêts sur la dette accrue que vous accumulez annulera à lui seul votre petit excédent de 0,7 milliard.
Je comprends que vous n'ayez pas voulu fixer d'année dans le rapport, vu que vous ne pouvez pas y parvenir sans mesures supplémentaires. Je ne vois pas comment vous croyez pouvoir ajouter 50 milliards de dollars une année, et plus les années d'après, du côté de la dette, puis déclarer pouvoir équilibrer le budget, alors que vous avez au départ un minuscule excédent. D'autant que la Banque TD dit que le déficit cette année-là sera de 19 milliards de dollars — et c'est une banque qui a une certaine crédibilité. Je crois que vous devez une explication aux Canadiens et aux Canadiennes: comment, vu le changement de circonstances et vu le déficit de 50 milliards de dollars, pouvez-vous toujours envisager de revenir à l'équilibre en 2013-2014?
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Je vous remercie, monsieur le président.
Cette motion est la résultante de notre dernier débat, où nous avons envisagé de convoquer par voie de motion les employés de Nortel devant notre comité. Vous savez sans doute que j'ai proposé de réserver peut-être autant de temps aux témoignages des cadres supérieurs afin que ces derniers puissent soit répliquer soit présenter leur propre version des faits à propos de ce qui se passe chez Nortel. J'entends par là les paiements, les remboursements, les régimes de retraite, les indemnités de départ ou toutes formes de versements faites aux employés, tant les anciens que les actuels, y compris les retraités qui reçoivent des prestations.
Je me rends bien compte du peu de temps à notre disposition, et ma demande est plutôt officieuse. Je n'estime pas nécessaire de demander que le PDG témoigne, mais j'ai pensé qu'il fallait tout de même le nommer car, selon les renseignements que j'ai pris dans le Globe and Mail, c'est lui qui a refusé de venir témoigner. J'ai demandé qu'on l'entende dans un souci de totale transparence afin qu'il puisse nous donner sa version des faits. Le fait que ni lui, ni aucun autre cadre supérieur n'ait voulu être entendu par nous m'incite à me demander ce qu'ils ont à cacher. Cela étant dit, je suis prêt à voir ma motion amendée.
Ce qui me préoccupe le plus, c'est la motion qui suivra la mienne, où l'on demande que M. Manley vienne témoigner. Or, si le comité choisit d'entendre M. Manley, je ne suis pas sûr qu'il faille faire venir à la fois le PDG et le conseil d'administration. Je demande tout simplement qu'un membre de la direction ou des cadres supérieurs comparaisse et nous donne sa version des faits. Je ne veux pas me lancer dans une chasse aux sorcières, mais la motion de M. Mulcair me semble se rapprocher de cela, car il demande la présence d'un membre précis du conseil d'administration tandis que, pour ma part, il m'est égal d'entendre l'un ou l'autre.
Si je peux m'en remettre à mes collègues du comité, peut-être réussirons-nous à arriver à une espèce de compromis.
L'autre problème auquel nous sommes confrontés, à mon avis, est que nous ignorons si nous réussirons à faire venir un membre des cadres supérieurs de Nortel ou du conseil d'administration d'ici jeudi.
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Les cadres supérieurs ont été mentionnés après que nous ayons convenu d'entendre les employés.
Nous avons parlé à bon nombre de ces employés et ils ne veulent aucunement participer à une chasse aux sorcières. Ils veulent être entendus. Ils ne tiennent pas à ce que les cadres supérieurs soient traînés ici.
D'abord, ce serait déplacé de le faire. Les régimes de retraite chez Nortel — et nous devons être on ne peut plus clairs à ce sujet — relèvent de la province. Ils sont régis par la Loi sur les régimes de retraite de l'Ontario, qui n'a rien à voir avec notre comité ni avec le gouvernement fédéral. Les seules questions relevant de la compétence du gouvernement fédéral sont couvertes par la Loi sur la faillite et l'insolvabilité et la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies, et, monsieur le président, ces deux dernières sont strictement du ressort du ministre de l'Industrie.
Par conséquent, si quelqu'un doit faire témoigner les cadres supérieurs, si quelqu'un doit les convoquer ici, ce doit être le Comité de l'industrie et non le nôtre. La seule participation du gouvernement fédéral à la situation chez Nortel devrait s'effectuer par l'entremise de ce comité-là et de ce ministre-là. Ni le Comité des finances ni le ministre des Finances n'ont quoi que ce soit à y voir.
En second lieu, l'affaire est devant les tribunaux, nous ne devrions donc pas nous mêler de cela. À mon avis, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle lorsqu'on a invité les cadres supérieurs à venir, ils nous ont remerciés mais ont décliné l'offre qui leur était faite; il y a une action en justice en instance. Il faut que nous respections cela.
Je me doute bien que certains employés seront déçus de ces paroles mais, je le répète, ce sont eux que nous tenons à entendre. Les employés auxquels j'ai parlé ne tiennent nullement à voir notre comité se lancer dans une chasse aux sorcières. Ils sont préoccupés par leur régime de retraite — et dans la plupart des cas, strictement par cela. Il existe depuis longtemps un processus qui s'occupe de cette question, et j'estime que nous devrions le respecter.
J'estime que nous ne devrions pas non plus politiser l'enjeu. Ces gens sont préoccupés par leur avenir, leur régime de retraite et leur emploi. Le parti ministériel ne pourra donc appuyer une motion demandant de convoquer les cadres supérieurs devant notre comité. Ça ne fait pas partie de ce que nous souhaitons. Nous entendrons volontiers cependant les employés et les retraités, mais non les cadres supérieurs.
Nous n'appuierons donc aucune de ces motions.