:
Bonjour et merci, monsieur le président.
Au nom des 6 500 employés des concessionnaires d'automobiles de Tricor, je tiens à vous remercier pour les efforts que vous déployez en vue de combler les lacunes des marchés du crédit qui menacent notre industrie.
Je m'appelle Joe Campbell. Je suis le président et chef de la direction du Tricor Automotive Group. Le président et chef de la direction du Securcor Financial Group, Brian Rodd, m'accompagne aujourd'hui.
Permettez-moi d'abord de vous parler de Tricor.
Nous représentons plus de 100 concessionnaires d'automobiles franchisés d'un bout à l'autre du Canada. Notre chiffre d'affaires annuel s'élève à plus de 4 milliards de dollars. Nous comptons un membre dans la plupart de vos circonscriptions. Nous représentons le concessionnaire local chez qui vous avez acheté ou loué, soit une voiture, soit un camion, soit un modèle de l'année, soit un modèle usagé, ces dernières années. Nos concessionnaires vendent ou louent toutes les principales marques d'automobile, nationales et importées.
Le modèle de gestion de Tricor est fondé sur une approche unique en matière de responsabilisation individuelle et de gestion des risques. Ce modèle a fait ses preuves à l'échelle de l'industrie. Il a permis l'exploitation, non seulement d'une compagnie de réassurance pendant plus de 20 ans, mais aussi d'une société de gestion automobile, la Tricor Automotive Group, ou TAG, au cours des 10 dernières années.
Par ailleurs, TAG exploite avec succès une société de crédit, Tricor Lease and Finance Corporation, ou TLFC, qui, au cours des huit dernières années, a conclu des accords de prêt et de crédit d'une valeur de plus de 250 millions de dollars tout en affichant un taux de défaillance inférieur à celui de l'industrie. Voilà tout un exploit dans la conjoncture économique particulièrement morose que nous traversons.
Securcor est une compagnie de services financiers appartenant à des intérêts canadiens et contrôlée par des Canadiens. L'entreprise procure une gamme complète de services de vérification de la conformité aux bailleurs de fonds de titrisation privés et aux initiateurs de montages financiers. Outre son association avec TLFC depuis sa fondation, Securcor a supervisé et dirigé des montages financiers de plus de 2,5 milliards de dollars dans le secteur du financement et de la location d'automobiles et de matériel lourd.
La question dont le comité est saisi aujourd'hui tient à ceci: comment la conjoncture actuelle a-t-elle pu se concrétiser et comment pouvons-nous résoudre le problème d'accès au crédit qui en découle? La crise du crédit qui sévit présentement a changé les règles du jeu pour les concessionnaires qui veulent aider les consommateurs à financer une voiture. Les filiales de crédit et les autres bailleurs de fonds privés ne fonctionnent plus efficacement et les banques à charte n'ont pas réussi à pallier la carence créée par la conjoncture.
En dépit du fait que la Banque du Canada a sensiblement réduit son taux d'intérêt préférentiel, le coût des prêts à la consommation n'a pas baissé. Tricor s'emploie présentement à mettre la dernière main à une demande pour se transformer en banque ou institution financière à charte. Pareille stratégie, à notre avis, est un élément d'une solution à long terme pour remédier à l'insuffisance du financement de véhicules automobiles au Canada. Nous travaillons avec le ministère des Finances et la Banque de développement du Canada pour trouver les meilleures solutions à court terme. Nous tentons par ailleurs de tirer parti de la Facilité canadienne de crédit garanti récemment établie par le gouvernement fédéral. Pour tirer profit de cette facilité, il faudrait que la BDC fasse preuve de souplesse et d'une compréhension des principes de base du secteur du prêt automobile.
Essentiellement, nous demandons que la BDC ait recours au modèle que nous décrivons, le seul modèle privé qui a fait ses preuves et qui fonctionne toujours bien dans la conjoncture, nonobstant la réduction du volume de transactions qui en découle. Je m'empresse de vous signaler que nous n'entendons pas nous substituer aux banques ni assumer le rôle classique et important qu'elles jouent dans le secteur du prêt automobile. Nous tentons simplement de remédier à la carence de crédit découlant de la capacité réduite des filiales de crédit.
Nous croyons que notre solution constitue la meilleure option politique au problème qui tourmente le marché, non seulement à court terme, mais aussi à long terme. Tricor comprend très bien les mécanismes d'interaction entre le marché du crédit, les consommateurs du secteur de l'automobile et les constructeurs d'automobiles. Tricor est aussi au courant des conditions qu'il faut mettre en place pour assurer la liquidité et le fonctionnement du marché à court et à long terme. Tricor a tout intérêt à conclure des prêts de qualité supérieure, comme cela devrait être le cas dans un marché efficace. Nous assumons un risque avec chaque prêt et nous savons comment l'atténuer.
Le gouvernement fédéral veut relancer le secteur de l'automobile au Canada. Tricor, grâce à l'efficacité de sa structure de coûts et de son accès à la FCCG, est en mesure d'offrir un financement plus économique aux consommateurs canadiens pour l'achat ou la location de véhicules automobiles.
Monsieur le président et mesdames et messieurs les membres du comité, merci beaucoup.
M. Rodd et moi répondrons avec plaisir à vos questions.
Je m'appelle Elyse Allan. Je suis la présidente et chef de direction de GE Canada. Je suis accompagnée de mon collègue, Jean-François Bertrand. Merci de nous avoir donné l'occasion de vous rencontrer.
GE est reconnue comme un leader dans de nombreux domaines. J'espère que nous serons en mesure de jeter un peu de lumière sur les défis auxquels est confronté aujourd'hui le secteur des prêts commerciaux.
À l'échelle mondiale, GE compte plus de 300 000 employés dans plus de 100 pays. Nos activités sont diversifiées: services financiers, aéronefs, énergie, éclairage, appareils électroménagers, soins de santé, NBC Universal, locomotives, pour ne mentionner que celles-là.
GE est au Canada depuis 1892. La société a généré des recettes de 6,7 milliards de dollars en 2008. Elle a plus de 9 000 employés, des actifs totalisant 24 milliards de dollars, plus de 15 grandes unités de production et plus de 100 points de vente et de service.
GE Capital Canada est l'une de nos unités. Elle représente le plus gros prêteur commercial non bancaire au Canada. L'activité de financement de GE Capital Canada est centrée à Montréal. Elle emploie 600 Canadiens et ses 23 bureaux sont répartis dans toutes les régions du Canada.
GE Capital Canada compte parmi sa clientèle plus de 60 000 entreprises canadiennes, pour la plupart des entreprises petites et moyennes. Elle offre des produits de financement qui constituent une alternative aux services fournis par les banques. Nous aidons les entreprises à investir dans les technologies nouvelles et l'achat de matériel. Nous consolidons les dettes et offrons des solutions de financement aux clients vendeurs et franchisés. En 2008, le financement de nouvelles activités économiques au Canada a totalisé 10,9 milliards de dollars.
Nos 60 000 clients sont actifs dans un large éventail de secteurs: les transports, l'aérospatial, la construction, la foresterie, la fabrication, l'automobile, l'hospitalité et le financement des franchises. Nous avons aussi une unité spécialisée qui offre des services de financement et de gestion de parcs d'automobile et de camions.
En résumé, les entreprises canadiennes comptent sur l'aide de GE Capital Canada pour financer leurs activités, investir dans des technologies nouvelles, et offrir des emplois aux Canadiens.
Je vais maintenant céder la parole à Jean-François.
:
Je m'appelle Jean-François Bertrand et je suis premier vice-président des marchés financiers auprès de GE Capital Canada.
Afin de vous expliquer comment la crise du crédit nous a touchés, il est important que vous compreniez de quelle façon nous finançons nos opérations canadiennes. GE Capital Canada émet du papier commercial non garanti, des billets à moyen terme et du papier commercial adossé à des actifs. Certains sont en partie émis au Canada et d'autres sur les marchés financiers internationaux.
La crise actuelle a réduit notre capacité à rassembler des fonds. Le marché du papier commercial adossé à des actifs est en baisse de 55 p. 100, ou 63 milliards de dollars depuis 2007. La volatilité des taux associés à ce papier est extrême. Le coût d'émission de papier commercial adossé est devenu prohibitif.
Le marché du papier commercial non garanti d'entreprises financières est aussi touché, avec une baisse de 45 p. 100 ou 20 milliards de dollars depuis 2007. La capacité de GE Capital Canada d'émettre du papier commercial non garanti est réduite significativement depuis juillet 2008. Depuis 2003, GE Capital Canada a émis environ 15 milliards de billets à moyen terme, mais n'en a émis aucun depuis juillet 2008.
Avec la baisse drastique de ses sources traditionnelles de financement local, GE Capital a dû avoir recours à des prêts intercompagnies transfrontaliers, afin de satisfaire aux besoins de financement de ses clients canadiens. Malheureusement, l'emploi à long terme de ce type de prêts n'est pas viable en raison de règles fiscales canadiennes auxquelles ils sont soumis.
Les prêts provenant de nos sociétés américaines affiliées sont assujettis aux règles canadiennes relatives à la capitalisation restreinte, « thin capitalisation rules », en anglais. Ces règles limitent la déduction d'intérêts sur les fonds empruntés aux sociétés affiliées américaines par leurs filiales à un levier de deux pour un, ce qui en fait une source de fonds très dispendieuse. En comparaison, les banques canadiennes ont généralement un levier financier jugé conservateur sur le marché de 16 pour 1 à 20 pour 1.
:
GE Capital Canada est manifestement un rouage important de l'infrastructure financière au Canada. Nous félicitons le gouvernement canadien des initiatives qu'il a prises pour renforcer cette infrastructure financière si essentielle à nos petites et moyennes entreprises — la Facilité canadienne de crédit garanti dotée de 12 milliards de dollars, les modifications du mandat d'EDC et l'injection de fonds dans EDC et la BDC.
Il faut cependant en faire davantage. Comme pour toutes les mesures prises face à la crise économique actuelle, les politiques pertinentes doivent être mises en oeuvre au moment opportun. À notre avis, la Facilité canadienne de crédit garanti devra entamer ses activités au deuxième trimestre de 2009 pour que les fonds puissent servir à financer les opérations et les investissements des entreprises canadiennes.
En outre, elle ne doit pas se limiter qu'aux tranches cotées AAA. Elle devrait également prêter attention aux tranches de catégorie investissement. Avant la crise, le marché acceptait des tranches de catégorie investissement. Si cela était possible, les sociétés de crédit comme GE pourrait prêter davantage aux entreprises qui ne sont pas cotées AAA et qui sont en fait les plus vulnérables dans la crise actuelle.
Deuxièmement, nous estimons que la Banque du Canada devrait cibler ses interventions en faveur des institutions financières non bancaires qui sont le plus durement touchées par les déficiences du marché des PCAA. La nouvelle facilité d’achat d’actifs lancée par la Banque d’Angleterre constitue un excellent précédent, offrant de nouvelles liquidités sur le marché, garantissant la confidentialité et offrant de la souplesse en matière de stratégie de sortie
Finalement, le Canada devrait modifier ses règles de capitalisation restreinte pour permettre aux filiales de services financiers canadiennes de sociétés internationales d’accéder plus facilement au financement entre parties associées en fonction d'un ratio d'endettement de 10/1 au lieu de 2/1. Les établissements financiers canadiens disposeraient ainsi de capitaux supplémentaires qu'ils pourraient à leur tour mettre à la disposition des entreprises canadiennes.
Merci.
Bonjour, monsieur le président. Bonjour, mesdames et messieurs les membres du comité. Je m'appelle Sara Anghel et je parle au nom de l'Association canadienne des manufacturiers de produits nautiques. M'accompagne aujourd'hui M. Jeff Wilcox, président de George's Marine and Sports.
L'Association canadienne des manufacturiers de produits nautiques, que je désignerai dorénavant sous le sigle de NMMA, est la première association dans le domaine du nautisme en Amérique du Nord. Les entreprises que représente la NMMA produisent plus de 80 p. 100 des embarcations, des moteurs, des remorques, des accessoires et de l'équipement vendus aux propriétaires de bateau en Amérique du Nord. L'association favorise la croissance du secteur d'activité par ses mesures d'intérêt public, ses études de marché et ses données, le contrôle de la qualité de ses produits et ses communications commerciales. Nous comptons 100 membres au Canada et 1 600 aux États-Unis.
D'après l'étude de l'incidence économique que nous avons effectuée en 2006, les répercussions du nautisme sur l'économie canadienne sont de l'ordre de 26 milliards de dollars et près de 375 000 emplois directs et indirects ont été créés par ce secteur, dont près de 7 000 sont des emplois bien rémunérés dans le domaine de la fabrication. En 2006, près de six millions de Canadiens ont utilisé une embarcation, ce qui a entraîné des répercussions totalisant six milliards de dollars sur le tourisme au Canada: voyages, pêche sportive et commerciale, caravanage et autres activités touristiques. De plus, de nombreux amis américains viennent naviguer chez nous, les huit États des Grands Lacs comptant 4,3 millions d'embarcations.
Le revenu annuel du ménage de 80 p. 100 des six millions de propriétaires de bateau canadiens est inférieur à 100 000 $, et 95 p. 100 de toutes les embarcations utilisées et vendues annuellement ont une longueur inférieure à 26 pieds. Il s'agit d'embarcations remorquables. Le nautisme est solidement ancré dans la classe moyenne. Les embarcations sont fabriquées, vendues et achetées par des gens appartenant à la classe moyenne.
Ces chiffres éloquents diminueront sans aucun doute cette année et la prochaine année, en raison du ralentissement important de l'économie. Notre secteur d'activité est habituellement le premier à être touché par une récession et le dernier à s'en sortir, ses produits n'étant pas essentiels aux consommateurs.
Nous le savons, les marchés financiers habituellement stables ont commencé à se gripper au début de 2008 aux États-Unis, et les investisseurs ont consenti à prêter uniquement aux organisations les plus solvables, ce qui a entraîné la paralysie du papier commercial. Les organismes prêtant habituellement aux consommateurs et aux concessionnaires dans le secteur du nautisme ont commencé à se retirer du secteur du financement des stocks des concessionnaires ou du financement en gros.
Le financement en gros permet aux concessionnaires d'acheter les produits du fabricant en gros pour pouvoir ensuite les écouler. Les produits achetés constituent la garantie de l'emprunt qui est remboursé au fur et à mesure des ventes.
En Amérique du Nord, le financement en gros a totalisé entre trois et quatre milliards de dollars dans le secteur du nautisme.
Au Canada, 2008 a été une année relativement bonne, mais 2009 sera très difficile en raison de l'accès restreint au financement en gros. La société Textron, un établissement de crédit, s'est retirée du marché en février dernier, GE Commercial Distribution Finance Canada demeurant seule en piste pour le financement en gros dans le secteur du nautisme. Textron est responsable de près de 30 p. 100 de ce financement au Canada. Parallèlement, GE devrait réduire son financement en gros dans ce secteur en raison des conditions actuelles du marché et de la situation financière des concessionnaires.
Au fur et à mesure que les prêteurs quittent ce marché, le manque d'autres sources de financement aisément disponibles met en péril les fabricants et les concessionnaires de produits nautiques. Cette crise du crédit nuit sérieusement à la chaîne de distribution. Elle a déjà fait perdre des emplois, et de nombreux autres seront menacés.
Bien des contrats exigent que les fabricants rachètent les stocks des concessionnaires qui cessent leurs activités, entraînant une réaction négative privant les fabricants déjà mis à mal de sources de capitaux importants. À cause des stocks excédentaires à la suite des liquidations, de la rareté du crédit et de la faible demande, la production a chuté, le nombre d'emplois a diminué dans le domaine de la fabrication et les fermetures d'entreprise se sont multipliées.
Dans les décisions que vous prendrez, je vous exhorte à tenir compte de la situation de notre secteur d'activité comme vous le faites pour le financement de l'industrie automobile. Votre aide est cruciale pour contribuer à stabiliser le marché du financement en gros et favoriser le crédit. Le gouvernement doit inciter les banques à stimuler l'économie en prêtant davantage.
Je vous formule les recommandations précises suivantes.
Premièrement, il faudrait faire passer de 90 à 100 p. 100 la garantie actuelle consentie par Exportation et développement Canada sur les exportations. Si tel était le cas et si les critères étaient assouplis, les fabricants canadiens pourraient exporter aux États-Unis leurs embarcations.
Deuxièmement, il faut mettre en oeuvre un programme analogue soutenu par le gouvernement et destiné aux embarcations livrées au pays par les fabricants canadiens, soit en élargissant le mandat d'Exportation et développement Canada, soit en augmentant le rôle de la Banque de développement du Canada.
En matière de financement sur stocks, un programme fédéral de garantie d'emprunt accroîtra la liquidité et attirera de nouveaux prêteurs qui consentiront davantage de crédit aux concessionnaires de produits nautiques. Les fabricants et les concessionnaires pourront poursuivre leurs activités, et 375 000 emplois seront conservés dans notre secteur d'activité au Canada. De plus, stimuler le financement des consommateurs favorisera l'écoulement des produits et la production par nos fabricants.
GE ne peut suffire seule à la tâche dans notre secteur d'activité où, je le répète, elle se retrouve seule en piste. Nous exhortons la BDC à venir en aide à GE, qui pourra à son tour prêter main-forte aux fabricants et aux concessionnaires canadiens. Et, ce qui est plus important, elle pourra contribuer au maintien des emplois de la classe moyenne. Notre saison de vente au détail débute en mars pour se terminer en juillet. Il faut intervenir dès maintenant pour ne pas que la situation se détériore davantage.
Je voudrais maintenant céder la parole à Jeff, qui vous résumera comment la situation se répercute sur une entreprise d'ici.
Je m'appelle Jeff Wilcox. Je suis le président de George's Marine and Sports.
Je dirige cette entreprise depuis 10 ans. Le chiffre d'affaires de notre concession est passé de 100 000 $ à 14 millions de dollars au cours de cette période. Je travaille au sein de l'entreprise depuis 1985 et j'occupe le poste de président depuis 1999. J'ai été témoin de l'évolution ponctuelle du crédit à la consommation et du crédit de gros.
Cependant, les conditions actuelles ont amené les petites entreprises à apporter, à leurs méthodes de gestion, des modifications ambitieuses, sans précédents à mes yeux. Les taux d'intérêt n'ont cessé de fluctuer, mais jamais n'a-t-on été témoin d'un changement aussi spectaculaire du crédit de gros et de détail. La stratégie a été modifiée en cours de route non seulement par les établissements de crédit de gros, mais également par ceux de crédit de détail, ce qui a provoqué un resserrement de l'étau.
GE est le principal établissement de crédit pour le financement sur stocks. Au cours du dernier mois, les taux d'intérêt ont presque triplé et l'accès au crédit n'a jamais été aussi limité, à ma connaissance. Les taux ont déjà été élevés par le passé, mais jamais les marges bénéficiaires n'ont été aussi faibles sur les produits. Dans la conjoncture économique actuelle, notre marge bénéficiaire a chuté de plus de 40 p. 100 dans la foulée des efforts déployés par les concessionnaires pour conserver leurs parts de marché. En raison de la hausse du coût du financement sur les stocks et de la diminution des marges bénéficiaires, il sera presque impossible de parvenir à la rentabilité sans sabrer dans les coûts radicalement.
Ce seront vraisemblablement nos employés qui feront les frais de cette réduction des coûts. Nos employés sont très qualifiés, mais nous serons peut-être obligés de prendre une décision très difficile à leur égard.
Il n'y a pas que les problèmes dans le domaine du crédit de gros avec lesquels nous sommes aux prises. Les établissements de crédit de détail ont également modifié leur approche. Ils imposent des exigences plus rigoureuses auxquelles certains consommateurs sont incapables de satisfaire. Ainsi, l'accès au crédit est pratiquement impossible aux familles à revenu moyen. Parfois, on refuse de prêter à des clients fort peu endettés, ce qui n'aurait pas été le cas il y a un an.
Deux facteurs obligent les petites entreprises comme la mienne à restreindre leurs opérations commerciales et à réduire leur personnel pour survivre. George's Marine and Sports ne sera vraisemblablement plus tout à fait la même au sortir de la présente récession, et il faudra fort probablement en faire notre deuil.
Merci.
:
Merci de nous accueillir aujourd'hui.
Je m'appelle Jeff Hanemaayer. Je suis le vice-président et le directeur de l'Association canadienne du véhicule récréatif, l'ACVR, Nous sommes une association industrielle sans but lucratif représentant les fabricants et les fournisseurs de l'industrie canadienne du VR.
N'étant pas un expert financier, je suis accompagné de Pierre Major, président de la Division du financement sur stocks à Textron Financial Canada. Cependant, il ne représente pas Textron Financial Canada aujourd'hui. Il comparait plutôt à titre d'expert dans le domaine du financement sur stocks au Canada.
Le chiffre d'affaires de l'industrie canadienne du VR s'établirait à environ 3,5 milliards de dollars, si l'on ne tient pas compte des revenus des terrains de camping et d'autres revenus découlant des véhicules récréatifs dans le secteur du tourisme. Le nombre de propriétaires de véhicules récréatifs a atteint un niveau record en 2008, puisque 14 p. 100 des ménages canadiens en possèdent un, ce qui donne un total supérieur à un million de VR au Canada.
En 2008, les ventes au détail au Canada ont atteint le chiffre record de près de 58 000 unités neuves, motorisées et à remorquer. Bien que le resserrement du crédit ait fait baisser ce chiffre, la demande continue d'être raisonnable sur le plan historique, et ce, en dépit du fait que des normes plus rigoureuses pour les prêts empêchent maintenant un grand nombre d'acheteurs sérieux d'en obtenir un.
Le crédit consenti pour le commerce de détail reste quand même raisonnablement accessible aux concessionnaires de VR qui s'appliquent à l'obtenir pour leurs clients solvables. Le principal problème, c'est que le resserrement du financement sur stocks complique davantage l'acquisition et le maintien des stocks pour les concessionnaires, même si les ventes au détail restent raisonnablement bonnes sur le plan historique. Les résultats d'un sondage effectué auprès des membres de notre association indiquent que la contraction du financement sur stocks constitue, en 2009, leur principale préoccupation. Sans ce financement, les concessionnaires sont dans l'impossibilité de maintenir un nombre adéquat de VR en vue de maximiser leurs ventes et leurs profits.
Voici les trois raisons de l'accessibilité réduite du financement sur stocks consenti aux concessionnaires: premièrement, comme je l'ai indiqué plus tôt, le retrait du secteur du financement sur stocks de VR de Textron Financial Canada, un de deux grands prêteurs non bancaires pour le financement sur stocks au Canada — il s'agit de deux prêteurs américains; deuxièmement, la diminution des prêts consentis par l'autre prêteur; enfin, le manque d'intérêt de la part des banques à charte du Canada, qui ne veulent pas prêter davantage.
Nous souhaiterions proposer quelques mesures pour améliorer l'accessibilité au financement sur stocks pour les VR.
Premièrement, il faudrait Inclure dans la Loi sur le financement des petites entreprises du Canada le financement sur stocks des concessionnaires de VR, étant donné qu'ils vendent des articles de prix unitaire élevé à marge de profit étroite. Il faudrait donc revoir les normes d'admissibilité pour inclure les entreprises aux chiffres de ventes annuels supérieurs à cinq millions de dollars, modifier la liste des éléments admissibles au financement pour inclure les stocks de VR et enfin porter à un million de dollars la limite minimum des prêts récemment augmentée.
Deuxièmement, il faudrait élargir le mandat de la BDC pour inclure le financement sur stocks des concessionnaires de VR.
Troisièmement, il faudrait apporter des modifications à la Facilité canadienne de crédit garanti pour inclure le financement sur stocks des concessionnaires de VR; à l'heure actuelle, la facilité ne prend en considération que les prêts pour les véhicules ou le matériel.
Enfin, il faudrait Inciter les banques à charte du Canada et les autres prêteurs à augmenter le volume du financement sur stocks des concessionnaires de VR. Les grandes banques profitent déjà des prêts au secteur de détail du VR qui présentent un risque beaucoup plus faible que d'autres formes de prêts à la consommation. Elles fournissent un financement sur stocks à un petit nombre de concessionnaires avec lesquels elles traitent depuis longtemps. Elles semblent toutefois réticentes et frileuses à l'idée d'accorder un financement sur stocks à d'autres concessionnaires.
En dernier lieu, le seul grand établissement non bancaire de financement sur stocks ayant son siège aux États-Unis, le secteur canadien n'est pas sa priorité. Déjà fragilisée à la suite du retrait de l'un des établissements américains, l'industrie canadienne serait moins vulnérable s'il y avait d'autres grands prêteurs canadiens.
Merci.
:
J'en resterai peut-être là sur ce sujet, puisque mon temps de parole est presque écoulé et que je voudrais aborder un dernier point.
Mark Carney a récemment comparu devant nous, évoquant la baisse spectaculaire des taux d'intérêt et se disant ravi que le secteur privé avait emboîté le pas. Cependant, M. Wilcox, qui est assis à côté de Mme Allan, semble nous donner un autre son de cloche. Si je vous ai bien compris, monsieur Wilcox, le taux d'intérêt que vous impose GE Capital a triplé parallèlement à la chute spectaculaire de celui fixé par la Banque du Canada.
Je voudrais peut-être demander à vous deux pourquoi il en est ainsi, parce que j'estime qu'il est vraisemblablement paradoxal que les taux d'intérêt baissent alors que celui qu'on vous impose a triplé, à moins qu'il y ait un problème propre à votre entreprise que vous souhaitez peut-être taire. Pourquoi le taux d'intérêt que vous impose GE Capital a-t-il triplé alors que la tendance générale, du moins celle dictée par les autorités, est à la baisse, une baisse spectaculaire?
:
Merci, monsieur le président.
Je remercie nos témoins de leur présence.
Nous avons entrepris une étude très passionnante et très importante. Vous représentez des gens que nous représentons aussi — les détaillants, les concessionnaires d'automobiles ou de véhicules récréatifs et les personnes qui le mesdames,s financent —, je suis donc content d'avoir votre avis sur la question.
On ne cesse de parler des différences dans le financement. Les banques s'occupent toujours du financement. Lorsqu'ils comparaîtront devant le comité, les représentants de l'Association des banquiers canadiens affirmeront qu'ils prêtent davantage. C'est le financement par les établissements non bancaires qui a disparu et qui vous porte préjudice. Nous en sommes conscients.
Cette facilité de crédit garanti utilisera l'argent des contribuables, que nous voulons nous efforcer de protéger. Nous avons confié à la BDC le mandat, si vous me permettez l'expression, de prévoir les fonds nécessaires, sachant très bien qu'elle ne les verserait pas elle-même, et nous lui avons demandé de nous présenter un rapport pour nous indiquer si elle avait mené à bien ce mandat.
Dans un article intéressant paru dans le Globe de ce matin, on cite ainsi M. Richard Gauthier:
Cependant, même M. Gauthier reconnaît qu'Ottawa doit faire preuve de prudence alors qu'il s'engage dans cette voie pour la première fois.
« Il n'y a pas encore d'infrastructure, de mécanisme en place au Canada pour encadrer ce genre de facilité de crédit. Il faut donc essentiellement faire table rase et tout créer [avec la BDC] et toutes les parties prenantes. »
Nous vous sommes donc reconnaissants de votre patience. Nous espérons que la BDC mettra le tout en branle correctement. C'est, je pense, ce qui nous intéresse et, j'en suis convaincu, ce qui vous intéresse aussi.
Selon les données publiées par Statistique Canada, ce dont je viens tout juste de prendre connaissance sur mon BlackBerry, les chiffres sur les ventes d'automobiles ainsi que sur la fabrication d'automobiles et de pièces ont augmenté de 19 p. 100 ce mois-ci par rapport au mois précédent. Cette hausse de 19 p. 100 me surprend un peu.
Monsieur Campbell, j'aimerais que vous nous fassiez part de vos observations à cet égard. Vous avez dit qu'il faut être prêt à risquer sa peau, ce qui m'apparaît très sensé. Ce n'est peut-être pas l'expression qui convient, mais vous avez un rôle à jouer et vous assumez une part du financement de vos activités.
Que devons-nous faire avec cette cote AAA qui est exigée?
:
C'est exactement ce que nous avons proposé à la BDC. Nous savons très bien qu'elle doit faire table rase et tout créer à partir de rien. Elle ne peut tout simplement pas nous proposer la solution de but en blanc. On dit que nous nous efforçons de parvenir à une solution de concert avec la BDC et le ministère des Finances. Ce sont là des propos qui nous encouragent.
Cependant, comme M. Rodd peut en témoigner, l'essentiel de notre modèle, de la façon dont il a fonctionné par le passé, c'est que, dans le secteur privé, nous vérifions l'exactitude de la cote de solvabilité — ce que cherche à faire le financier —, plutôt que d'attendre qu'une tierce partie s'en charge.
C'est plus ou moins ce que nous demandons à la BDC, de reprendre un rôle qui s'est révélé efficace au cours des dernières années sur les marchés et de le jouer.
Brian, peut-être avez-vous quelque chose à ajouter?
Je pense que la cote de solvabilité est une question qui intéresse tous ceux ici présents. Nous en avons tous fait l'expérience au cours des dernières années, et certainement au cours des 10 dernières années, grosso modo.
Lorsque nous avons créé Securcor, nous voulions une facilité privée vraiment capable de s'attacher aux détails et de bien connaître les contrats ainsi que les consommateurs. Au début, nous consacrions beaucoup de temps pour bien connaître l'entreprise avant de lui accorder le financement nécessaire.
En outre, nous vérifiions d'une façon très transparente toutes les transactions sans aucune exception. Cela ne nous rapportait pas à l'époque, mais aujourd'hui, la transparence est à la mode à Bay Street et à Wall Street.
C'est ce que nous avons offert de nouveau aux établissements de financement privés. Nous sommes l'intermédiaire entre Joe et un des établissements de financement. Nous avons offert ce service avec d'excellents résultats pendant neuf ans.
:
Je remercie les témoins d'être des nôtres.
Merci, monsieur Wilcox, d'avoir remis les pendules à l'heure. Il n'y a rien de plus rassurant que de savoir que vous serez toujours en affaires, mais au triple du coût.
La pierre d'achoppement semble être la BDC. Dans l'article du Globe and Mail auquel M. Menzies a fait allusion, on apprend qu'un certain M. Allan, anciennement de Coventreee, vient d'être embauché. Si je me souviens bien, Conventree figurait parmi les vendeurs non bancaires de papier commercial adossé à des actifs. J'ignore si cette entreprise est à l'origine de ce gâchis, mais elle y est sûrement pour quelque chose. Il est donc ironique de voir le gouvernement se tourner vers les instigateurs pour pouvoir se lancer dans le marché du papier commercial adossé à des actifs parce que, de toute évidence, la BDC ne possède pas le savoir-faire.
Je vais d'abord m'adresser aux témoins de Tricor. Je sais que vous voulez devenir une banque et que cela ne se produira pas de si tôt. Il y a un point qui n'est pas clair pour moi: comment allez-vous accéder au financement de la BDC dans le cadre de la Facilité canadienne de crédit garanti et, le cas échéant, allez-vous représenter une concurrence sérieuse à GE?
:
On voit que l'industrie s'est améliorée et est un peu plus transparente qu'auparavant, mais on pense qu'on peut aller plus loin et, comme le recommande notre document, nous souhaitons plus de transparence pour les montants émis, que le marché soit plus au courant de ce qui se fait. C'est un peu comme dans le cas de l'émission des obligations sur le marché canadien, où il y a plus d'information. C'est un peu opaque et on croit qu'il devrait y avoir plus de transparence.
Selon nous, la Banque du Canada pourrait, pour le moment, faire des transactions dans certains marchés qui souffrent plus que les autres de la récession actuelle. Elle pourrait transiger directement dans les marchés comme n'importe quel autre investisseur. Elle ferait ses propres devoirs: juger de la qualité du papier émis, avoir des fonds disponibles pour acheter des titres sur le marché secondaire et améliorer la liquidité du système pour des secteurs ciblés.
On croit que, comme l'industrie des institutions financières non bancaires est plus touchée que d'autres, les interventions devraient être faites surtout dans cette industrie. Il faudrait soutenir un peu plus le papier commercial adossé à des actifs et le papier commercial non adossé, le papier commercial ordinaire, et les émissions de billets à terme de ces compagnies. On ne parle pas juste au nom de GE Capital Canada, on parle au nom de l'ensemble de l'industrie, dans ce sens.
:
Permettez-moi de faire un commentaire, puis je céderai la parole à Jean-François.
Premièrement, et je crois que c'est un point important, il est dans notre intérêt ainsi que dans l'intérêt du marché que nous ayons plus de concurrence. Je sais qu'il y a eu certaines observations, et certaines personnes pourraient dire que c'est tout à notre avantage si Jeff n'a aucun autre choix que nous. Au bout du compte, une économie saine est basée sur une source diversifiée de bailleurs de fonds. C'est donc dans l'intérêt de tout le monde que nous ayons d'autres acteurs sur le marché. Nous ne pouvons pas tout faire, ni les banques; en fait, personne ne bénéficie de la disparition de certaines de ces autres sociétés de financement. Il est donc important que nous ayons une économie saine.
En ce qui concerne ce mécanisme particulier, oui, nous pouvons l'utiliser. Comme Jean-François l'a mentionné, nous avons négocié particulièrement avec la BDC depuis le premier jour pour l'aider, d'une façon ou d'une autre, à le structurer et à le mettre en place.
Jean-François, vous pourriez peut-être parler de la façon dont nous l'utilisons.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci à tous d'être venus.
Je souhaite la bienvenue aux témoins du secteur des VR. Il y a deux ans, j'ai passé 10 mois dans un très gros véhicule de plaisance rouge, et je dois dire que c'est la meilleure façon de voyager, de visiter un pays et de rencontrer du monde. Voilà ce que j'avais à dire là-dessus. Bienvenue.
J'aimerais parler d'une question sous-jacente. De toute évidence, si l'on se fie aux nouvelles de ce matin, la BDC est intervenue pour tenter de relever un des plus gros défis en matière de crédit. Avant, l'idée semblait bonne, et on appuyait tout ce que le gouvernement pouvait faire pour faciliter la situation du crédit. Un des bémols, toutefois, c'est que la BDC n'a simplement pas été en mesure de faire avancer les choses. Ce qui nous paraît plutôt étonnant, c'est que nous sommes si loin dans le processus et voilà qu'on nous annonce aujourd'hui que la BDC a embauché quelqu'un pour l'aider à comprendre comment procéder.
Du côté de l'opposition, nous avons une préoccupation: il a fallu beaucoup de temps avant que la BDC passe à l'action. Et je comprends votre commentaire que les gens essaient vraiment fort, et je ne leur reproche rien, mais lorsque tant d'emplois sont en jeu, c'est un peu inquiétant de voir qu'il a fallu si longtemps pour que quelqu'un à la BDC dise: « Nous ne savons pas vraiment comment procéder parce que nous ne l'avons jamais fait. » Cela m'amène à notre autre sujet de préoccupation, comme mon collègue l'a mentionné: l'embauche de M. Allan, qui travaillait pour Coventree et qui s'était clairement mêlé au fiasco des papiers commerciaux adossés à des actifs, survenu il n'y a pas si longtemps.
Je vous demande, en fait, un conseil. Y a-t-il des entités? Y a-t-il des gens? Nous avons manifestement entendu l'avis de certains des autres intervenants du secteur de l'automobile qui ont parlé d'entités comme Wells Fargo, par exemple, qui savent ce qu'elles font ou qui ont l'air de le savoir. Je vous lance le débat. Nous cherchons tous de l'aide, d'une façon non partisane. Le gouvernement a besoin d'aide; la BDC a besoin d'aide. Avez-vous des idées? Avez-vous des recommandations pour aider la BDC à mettre en place cette facilité de crédit et à faire bouger les choses.
J'ai une petite question pour GE. Vous avez été touchés par la crise du crédit de deux façons. D'une part, elle a eu une incidence sur vos affaires courantes, car en juillet ou quelque temps à l'automne, vous avez soudainement signalé des pertes dévastatrices ou une hausse de vos pertes. D'autre part, vos affaires futures ont évidemment été touchées car vous n'arriviez pas à obtenir du nouveau financement.
Mais que s'est-il passé avec les affaires antérieures? Si vous aviez de bons actifs, et non pas ces actifs toxiques, à défaut d'un meilleur qualificatif, vous auriez dû pouvoir continuer votre exploitation avec les fonds disponibles si vous aviez fait correspondre vos actifs et vos passifs en tenant compte des échéances, n'est-ce pas? Vous n'avez donc pas nécessairement eu à aller sur le marché si vos éléments de passif correspondaient vos actifs.
Y a-t-il un élément qui m'échappe? Il s'est passé quelque chose avec vos actifs lorsque vous avez subi de lourdes pertes, si je ne me trompe pas.
:
Pour le marché des PCAA, ce sont davantage les parrains du programme qui sont aux prises avec le problème, car ce sont eux qui doivent faire circuler les papiers. Ça ne relève pas de GE; c'est le problème des banques qui ont parrainé les fonds. Ils ont éprouvé des problèmes et ils ont dû garder ces papiers-là.
Le problème, quand ils publient leurs bilans financiers, les gens voient d'un mauvais oeil le fait qu'ils ne peuvent pas faire circuler les papiers et qu'ils en ont en grande quantité. Vers la fin des trimestres des banques, on peut constater chaque fois que le marché fluctue un peu plus. Ils ont ce problème.
Pour notre programme des papiers commerciaux, nous avons des lignes de crédit de secours. Nous pouvons financer des institutions aux États-Unis. Nous pouvons aller chercher des fonds de l'autre côté de la frontière. Nous n'avons donc aucun problème avec cela. Mais la société GE s'est engagée à réduire l'utilisation des papiers commerciaux. Je n'ai pas les chiffres exacts, mais je pense qu'il y a eu une réduction de plus de 50 p. 100, aux alentours de 60 p. 100 probablement.
Vous avez peut-être les chiffres, Elyse. Je ne les ai pas.