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Merci, monsieur le président, honorables députés.
Je vous remercie beaucoup de votre invitation à prendre la parole devant vous aujourd'hui. Je suis heureux de pouvoir m'entretenir avec vous du Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord et de la contribution du Canada à la défense de l'Amérique du Nord en coopération avec les États-Unis.
En termes simples, notre mission au sein du NORAD consiste à surveiller le ciel au-dessus de notre continent et à être prêts à intervenir rapidement et efficacement pour contrer les menaces imminentes pour la sécurité. Le NORAD est un commandement binational canado-américain qui assure en permanence une veille permettant de détecter et confirmer les menaces aérobies visant notre continent, et de donner l'alerte en pareil cas. Il prend les mesures de défense aérospatiale qui s'imposent pour contrer toute action hostile contre l'Amérique du Nord. Dans le cadre de notre enveloppe de responsabilités au sein du NORAD, l’Aviation royale du Canada maintient les niveaux de préparation opérationnelle les plus élevés de tout commandement au sein des Forces armées canadiennes. Par conséquent, l'état de préparation de l'ARC est un aspect fondamental de l'état de préparation du NORAD.
En ce moment, environ 430 militaires, hommes et femmes, des Forces armées canadiennes et de la US Air Force surveillent les approches aérospatiales du territoire canadien, repèrent tous les aéronefs dans l'espace aérien canadien et se tiennent prêts à intercepter et à maîtriser les aéronefs qui pourraient soulever des préoccupations de sécurité pour le Canada et l'Amérique du Nord. Basée au quartier général opérationnel de l'Aviation royale canadienne à Winnipeg, au Manitoba, la Région canadienne du NORAD — ou RC NORAD — est l'une des trois régions du NORAD. Les deux autres sont basées à l'Elmendorf Air Force Base, en Alaska, et à la Tyndall Air Force Base, en Floride.
Depuis les attentats terroristes de 2001, la RC NORAD joue un rôle d'envergure dans le cadre de l'Opération Noble Eagle, la mission permanente de défense aérienne interne du NORAD. Dans le cadre de l'Opération Noble Eagle, nous observons toute la circulation aérienne intérieure et réagissons à pratiquement toute menace aérobie qui pourrait mettre les Canadiens en danger. À titre de commandant de la 1re Division aérienne du Canada, il m'incombe de fournir à la RC NORAD des forces aériennes prêtes à combattre de sorte que le Canada respecte l'engagement qu'il a pris à l'égard de la défense de l'Amérique du Nord et protège la souveraineté de celle-ci dans son espace aérien.
Nous pouvons augmenter notre posture, selon le niveau de menace. En temps de paix, la plupart des membres de notre personnel sont à Winnipeg, où se trouve le quartier général de la Division aérienne, à la 22e Escadre North Bay, où se trouve le quartier général du Secteur de la défense aérienne du Canada, et à deux escadres de chasse, la première à Bagotville, au Québec, et la deuxième à Cold Lake, en Alberta. À cause de l'étendue de notre pays, nos deux escadres de chasse doivent en plus pouvoir compter sur des bases d'opérations déployées et des emplacements d'opérations avancés dispersés partout au pays, y compris dans le Nord. Ces emplacements auxiliaires augmentent le rayon d'action de nos chasseurs en leur procurant des endroits avancés d'où ils peuvent mener des opérations, se ravitailler et effectuer de la maintenance. Pour nous assurer que ces emplacements d'opérations avancés ont les capacités nécessaires et sont prêts à l'action, nous y menons régulièrement des exercices et des opérations. Nous avons ainsi tenu l'Opération Spring Forward en avril 2014, le plus grand déploiement de nos emplacements d'opérations avancés depuis la fin de la guerre froide. Dans le cadre de cet exercice, les ressources du NORAD du Canada et de l'Alaska ont travaillé en collaboration pour accroître leur interopérabilité.
En plus de notre infrastructure, notamment notre réseau de radars, nos Hornet CF-18 comptent également sur le soutien de ravitailleurs air-air du NORAD, lors des missions de longue durée. Les ravitailleurs, leurs équipages et escadrons associés, bien sûr, répondent à plusieurs besoins supplémentaires en infrastructure, en personnel et en logistique qui sont essentiels aux opérations du NORAD.
Le NORAD est beaucoup plus qu'une une relation de travail étroite entre les États-Unis et le Canada; c'est un commandement binational à part entière, et sans doute l'une des ententes les plus étroites au monde entre deux alliés. Il prend vie grâce aux professionnels des forces militaires canadiennes et américaines qui travaillent coude à coude dans nos quartiers généraux respectifs, 24 heures par jour, 365 jours par an, pour aider à protéger nos deux pays des menaces possibles.
Comme vous le savez peut-être, le personnel de l'USAF au Canada sert sous mon commandement. Si vous avez visité notre quartier général à Winnipeg, vous savez que mon bureau se trouve juste à côté de celui d'un général de l'USAF qui agit en tant que commandant-adjoint des opérations. Selon l'accord du NORAD, le brigadier-général Hyde fait partie intégrale de la planification et de l'exécution de l'emploi de la force de l'ARC, tout comme le général canadien en poste au quartier général de la Peterson Air Force Base à Colorado Springs, qui agit à titre de commandant-adjoint du NORAD.
Je vais vous illustrer par un exemple bien connu la façon dont notre intégration fonctionne: le 11 septembre 2001, ce n'est nul autre que le général canadien à Colorado Springs, agissant comme commandant de service, qui a orchestré le décollage d'urgence des avions à réaction de la US Air Force, en réponse à la crise. Le lieutenant-général Ken Pennie assumait le commandement du personnel et des biens américains de la même manière que le général de la US Air Force à Winnipeg commande nos effectifs lorsqu'il est de service.
Dans le cadre de notre interopérabilité, nous partageons régulièrement des ressources et des renseignements liés au NORAD. Cela permet à nos deux pays de s'échanger, à l'occasion, la tâche d'intervenir en cas de nouvelle menace aérienne, selon les ressources à notre disposition d'un côté ou de l'autre de la frontière.
Notre entente de réciprocité s’est manifestée notamment lorsque deux chasseurs CF-18 des Forces canadiennes ont intercepté et identifié deux bombardiers russes à long rayon d'action « Bear » volant dans l'espace aérien international au nord de l'Alaska, ou lorsque des F-15 américains basés à Portland, en Oregon, ont répondu à un incident en vol près de Vancouver en 2012.
Récemment, des membres du personnel et des aéronefs de la US Air Force ont été déployés à la 5e Escadre Goose Bay, au Labrador, pour participer à l'exercice Vigilant Shield au cours duquel nous avons pratiqué ensemble des scénarios de défense aérienne.
Notre alliance de longue durée avec les États-Unis est une chose à laquelle mes collègues et moi travaillons au quotidien. Les Canadiens qui estiment que la coopération internationale apporte la paix et la stabilité peuvent considérer le NORAD avec fierté. Mais la fierté dans notre alliance exige de la vigilance. Le contexte de la sécurité mondiale continue d'évoluer rapidement, ce qui explique pourquoi la posture de la force du NORAD est désormais revue régulièrement. La force doit avoir une posture qui lui permet de neutraliser diverses menaces d'ordre symétrique et asymétrique.
Les menaces symétriques, ou les menaces commanditées par un État, sont considérées comme les plus dangereuses. En ce qui concerne les alertes et les missions de contrôle aérospatiales conventionnelles qui sont pertinentes à mon commandement, la menace potentielle proviendrait d'appareils à long rayon d'action ou de bombardiers appartenant à des États étrangers.
Compte tenu du climat géopolitique actuel, la probabilité d'une attaque par des avions militaires est faible. D'autres États ont la capacité de nous causer du tort, mais n'ont pas l'intention actuellement de le faire. Si nous devions faire face à des intentions hostiles, ces intentions constitueraient alors une menace. L'alerte stratégique se mesure en minutes, parfois en heures. Notre capacité de réagir à cette menace est par conséquent limitée à ce dont nous disposons dans l'immédiat. C'est pourquoi nous devons maintenir de très hauts niveaux de préparation opérationnelle, même en temps de paix. C'est également la raison pour laquelle le NORAD surveille continuellement de nombreux aéronefs d'intérêt près de l'espace aérien du Canada et des États-Unis et intervient au besoin.
Dans le contexte du NORAD, les menaces asymétriques sont celles liées à des organisations terroristes qui utilisent des aéronefs comme des armes. L'attaque du 11 septembre est assurément l'exemple le plus tragique de ce type de menace, qui demeure une préoccupation légitime et a de graves conséquences en matière de sécurité. Ainsi, nous devons être prêts pour des scénarios où des avions sont utilisés pour attaquer des régions peuplées.
C'est pourquoi des opérations ordinaires, comme l'Opération Noble Eagle et d'autres exercices en cours, servent à garantir que nous sommes entraînés et aptes à accomplir notre mission. Depuis les attentats terroristes du 11 septembre 2001 — moment où nos nations ont commencé à mettre davantage l'accent sur la surveillance et le contrôle du Canada et des États-Unis —, le NORAD a répondu à plus de 3 500 menaces aériennes possibles et intercepté plus de 1 400 aéronefs au Canada et aux États-Unis.
Il s'agit d'un exemple parfait de l'importance des partenariats que nous avons créés entre les organismes fédéraux responsables de l'aviation et de l'application de la loi dans les deux pays. L'héritage du NORAD des 56 dernières années repose sur le dévouement et la détermination indéfectibles de nos professionnels. Ne vous attendez à rien de moins de la part des femmes et des hommes de nos forces dans les années à venir.
Grâce à notre vigilance collective, nous veillons à ce que l'espace aérien de toutes les collectivités de notre vaste pays demeure sûr.
Merci beaucoup.
Je suis impatient de répondre à vos questions.
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Monsieur le président, honorables députés, je vous remercie de m'accorder l'honneur de comparaître aujourd'hui.
En tant que commandant de la Base des Forces canadiennes de Bagotville et de la 3e Escadre, j'aimerais vous donner un aperçu du travail que mon équipe accomplit chaque jour dans le cadre de la mission du Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord, ou NORAD.
La base de Bagotville est stratégiquement située près de la ville de Saguenay au Québec. À partir de nos installations, nous sommes en mesure de couvrir l'ensemble du nord-est de l'Amérique du Nord et de répondre rapidement à toute menace à notre sécurité, comme le major-général Wheeler l'a décrit plus tôt. Pour ce faire, la 3e Escadre compte sur un groupe de pilotes et de techniciens expérimentés et bien entraînés en alerte 24 heures par jour, 365 jours par année. Notre centre des opérations est en contact constant avec les différents points de surveillance du territoire nord-américain et le commandement canadien du NORAD, de façon à intervenir rapidement en cas d'alerte. Nous pouvons ainsi déployer des chasseurs CF-18 là où la situation l'exige et même jusqu'aux limites nordiques de notre pays grâce à la capacité de ravitaillement en vol de l'Aviation royale canadienne et de nos alliés américains.
La mission du NORAD est la priorité de la 3e Escadre, et je dirais même qu'elle est notre raison d'être. Selon les besoins, nous pouvons dédier l'ensemble de nos ressources à la protection du territoire canadien. Par exemple, à la suite des attentats du 11 septembre 2001, nous avons mis en alerte tous nos chasseurs CF-18 et tout notre personnel, et les avons déployés à trois endroits stratégiques afin d'augmenter le niveau de protection du pays suivant les ordres du commandement de la Région canadienne du NORAD.
En tout temps, le 425e Escadron d'appui tactique a pour rôle de former les pilotes aux missions du NORAD et de s'assurer que notre flotte de chasseurs est prête à répondre aux besoins du Canada.
Le 12e Escadron de radar est également une partie importante de notre ligne de défense nord-américaine. En temps normal, le radar de l'escadron fait partie de la multitude d'installations assurant la surveillance du territoire. En cas d'alerte ou d'événement majeurs, le 12e Escadron de radar peut se déployer rapidement. Ce fut notamment le cas lors du Sommet de Montebello en 2007, et en 2010, aux Olympiques de Vancouver et au Sommet du G8 à Toronto. Au cours de tous ces événements, nous avons assuré la sécurité par la surveillance de l'espace aérien réglementé, grâce à un haut niveau de préparation et à la formation continue des membres du 12e Escadron de radar. Au besoin, l'escadron peut aussi assurer le remplacement temporaire de radars endommagés ou inutilisables du NORAD.
Pour accomplir son rôle en toute sécurité, la 3e Escadre compte aussi sur le 439e Escadron de soutien au combat. Il s'agit d'un escadron d'hélicoptères dédié aux missions de recherche et de sauvetage. Son rôle premier est d'appuyer nos pilotes de chasse en cas de problème, mais les membres de cet escadron sont souvent appelés à porter assistance aux autorités civiles pour des missions de recherche et de sauvetage partout dans l'Est du Canada. Le travail de ces trois escadrons est bien sûr appuyé en permanence par la 3e Escadre, une équipe de plus de 1 800 militaires et civils extrêmement dévoués qui ont à coeur notre mission première, à savoir le NORAD.
Depuis plus de 70 ans, la 3e Escadre de Bagotville se fait un devoir de maintenir un haut niveau de disponibilité opérationnelle grâce à une préparation constante de son personnel et de ses équipements. La transformation de la menace, autrefois symétrique, en risque de plus en plus asymétrique représente un défi important en matière de défense. L'émergence de menaces à l'intérieur même du territoire protégé par le NORAD nous force à modifier constamment nos façons de faire. Nous sommes donc toujours à l'affût, et faisons tout ce qu'il faut pour nous adapter à ces nouvelles réalités.
Je pense qu'il convient de terminer mon exposé avec la devise latine de la 3e Escadre, le mantra selon lequel tous les membres de l'escadre vivent chaque jour, soit agmen primum libertatis, qui signifie « à l’avant-garde de la liberté ».
Je vous remercie infiniment de votre attention, et c'est avec plaisir que je répondrai à vos questions.
Le NORAD constitue évidemment une de nos principales missions dans le cadre de la Stratégie de défense Le Canada d'abord. Nous n'avons pas droit à l'échec, et ne sommes qu'une des régions qui y participent. Nous coopérons donc avec la Région américaine continentale du NORAD, au sud, et avec la Région alaskienne du NORAD pour arpenter le territoire, le surveiller et veiller, bien sûr, à ce qu'aucun ennemi ou aéronef suspect ne survole le territoire canadien. Nous affirmons la souveraineté de l'espace aérien canadien.
Pour y arriver, nous avons le Secteur de la défense aérienne du Canada, ou SDAC, qui utilise conjointement le Système d'alerte du Nord et tous les systèmes de Nav Canada et de Transports Canada afin d'offrir une représentation intégrée de la situation aérienne. Cette représentation est ensuite communiquée à nos alliés des autres régions et regroupée de façon à offrir un portrait global et complet de l'Amérique du Nord.
Grâce à cette information, nous sommes assez bien outillés. Nous avons une bonne compréhension et connaissance de la situation de l'espace aérien partout au Canada et jusqu'aux États-Unis, et pouvons déployer nos avions de chasse en cas d'anomalie.
Ai-je répondu à votre question, monsieur?
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Absolument. Je dirais que ce n'est pas nécessairement l'état de préparation des appareils qui importe, mais plutôt de la capacité qui les utilise. C'est la combinaison du personnel, des aéronefs et des autres ressources qui contribue à cette capacité.
Évidemment, avec l'ajout du C-17 — nous n'avions jamais eu de tel avion de transport stratégique auparavant, mis à part les vieux Hercules utilisés à cette fin —, il s'agit d'un excellent investissement qui appuie nos opérations partout dans le monde, que ce soit pour de l'aide humanitaire ou pour appuyer nos troupes déployées au Koweït. C'est très bénéfique. Les C-130J, qui sont des avions de transport tactique, nous ont permis d'accomplir le travail dans des espaces clos, et ce, sans faire partie de ces types de missions stratégiques. Par conséquent, nous avons maintenant une plate-forme plus complète et flexible, avec des appareils en bon état, qui répondent à nos besoins.
Pour ce qui est du CF-18, nous avons acheté cet appareil en 1982, alors ce n'est pas ce qu'on appellerait un nouveau modèle. C'est plutôt un modèle K qui a été converti. Nous y avons certainement ajouté beaucoup de capacités. Lorsque nous l'avons acheté, c'était un avion haut de gamme. Bien entendu, au fil des années, il n'a pas nécessairement suivi l'évolution de la technologie. Il vient toutefois de subir une cure de rajeunissement et il est maintenant au même niveau que nos avions de première ligne. Il est équipé de nouveaux systèmes avioniques permettant une meilleure interopérabilité avec nos alliés. Il est extrêmement performant, et nous en sommes très heureux.
Évidemment, un jour ou l'autre, comme tout autre appareil, il devra être remplacé, mais pour l'instant, nous sommes très satisfaits des capacités qu'il nous offre.
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Ce qu'il faut savoir, c'est que même si on pense souvent à Bagotville pour ses 27 F-18 et son 425
e Escadron d'appui tactique, qui est l'escadron des F-18, nous avons un grand nombre d'unités, de sous-unités et de divisions qui les appuient. En fait, près de 1 700 personnes assurent le soutien des 27 F-18, et un peu plus de 30 pilotes sont prêts au combat. Nous avons une division des opérations, une division de la logistique et une division de l'administration.
Nous avons parlé brièvement du 12e Escadron de radar et du 439e Escadron de soutien au combat. Comme je l'ai dit dans ma déclaration au début, on retrouve également le 3e Escadron de maintenance (Air), qui veille à la maintenance des CF-18. Nous avons le 414e Escadron de soutien de guerre électronique, qui est une unité qui aide à former nos pilotes de chasse dans un environnement de guerre électronique. Il y a aussi le 10e Escadron d’instruction technique appliquée (10 EITA), qui forme nos armuriers et tous les groupes professionnels techniques pour mieux appuyer la flotte des CF-18.
Évidemment, nous avons une Escadrille de la Réserve aérienne, qui s'occupe de nos réservistes à l'appui de toutes les divisions et les unités que j'ai énumérées. Nous avons le détachement de la 1re Unité dentaire dans un hôpital, un détachement de la police militaire et un service de contrôle, pour n'en nommer que quelques-uns. De plus, sur le plan du soutien, j'ai le Programme de soutien du personnel, le Centre de ressources pour les familles des militaires, le Centre de soutien au déploiement, etc., et je pourrais continuer encore.
C'est un grand centre d'activités pour tout le monde. Ici, à Bagotville, la mission principale de la 3e Escadre est NORAD. Tous les membres comprennent le rôle important qu'ils jouent à l'appui de la mission de NORAD, qui est une priorité ici à la 3e Escadre.
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Merci, monsieur le président. Monsieur Ménard, tout d'abord, sachez que je ne laisserai pas la force aérienne avoir le dessus en matière de latin, alors
non nobis sed patriae, ce qui signifie « notre pays avant nous ». C'était ma devise régimentaire.
Je ne suis pas d'accord avec Mme Murray lorsqu'elle parle de caricatures. J'ai servi dans l'armée de 1978 à 2011 et j'ai vécu la décennie de noirceur. J'avais un équipement défectueux. Je suis passé de soldat à lieutenant-colonel. Je conduisais cet équipement et je devais assurer son entretien et, général, vous avez tout à fait raison: c'est du matériel et ça s'use. La seule chose pour laquelle je suis reconnaissant aux libéraux, c'est que nous avons appris à faire beaucoup avec pas grand-chose. Même aujourd'hui, nous avons un budget 26 % supérieur à ce qu'ils avaient à l'époque.
Les appareils Aurora, comme vous l'avez indiqué, sont parmi les meilleurs aéronefs dans le monde, en matière de surveillance, notamment, sur le théâtre des opérations. Nous en sommes très fiers, et la force aérienne a été celle qui en a le plus profité, avec les Hercules de classe J et, évidemment, les C-17 Globemasters. Nous sommes très heureux de tous ces appareils. Il ne faut pas oublier les appareils Chinook, qui sont un cadeau du ciel, en particulier pour l'infanterie. Nous sommes très fiers de notre équipement et de notre bilan jusqu'à ce jour.
Toutefois, général, vous avez absolument raison. Les choses s'usent et doivent être remplacées. Nous sommes dans de nombreux théâtres de guerre, et selon bon nombre de mes alliés avec qui je suis encore très proche aujourd'hui, le Canada jouit d'une très bonne réputation à l'échelle mondiale.
Je vous remercie, vous et colonel Ménard, pour ce que vous faites pour garantir que le rôle du Canada soit bien en vue partout dans le monde.
Général, compte tenu des menaces aériennes potentielles et du contexte opérationnel actuel, selon vous, qu'est-ce qui représenterait la plus grande menace dans l'espace aérien nord-américain?
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Dans l’environnement de guerre électronique, on utilise le spectre électromagnétique à son avantage. Ce que nous essayons de faire, ou ce que d’autres pays essaient de faire, c’est d’empêcher les autres pays d’utiliser le spectre électromagnétique, de manière à être les seuls à pouvoir l’utiliser. Voilà la nature de la guerre électronique.
Les pilotes de nos chasseurs doivent être formés dans ce domaine. En termes simples, quand nous pilotons en temps normal et que nous regardons le radar, nous voyons une image claire, et il nous est très facile de voir nos cibles. Évidemment, s’il y a du brouillage électromagnétique, l’image devient très complexe, et les pilotes doivent la démêler.
Par conséquent, le 414e Escadron nous aide, à l’Aviation royale canadienne, en nous formant dans cet environnement. L’escadron aide aussi à former l’armée et la Marine royale canadienne.
Je suis ravi de dire que, compte tenu de la modernisation à mi-vie de nos CF-18, nous possédons une très bonne suite d’armes défensives électroniques. Notre chasseur demeure pertinent sur la scène internationale. Toutefois, c’est le jeu du chat et de la souris, alors nous devons nous tenir à jour. Comme le général Wheeler l’a dit, le monde évolue rapidement, et nous devons conserver une longueur d’avance.