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La séance est ouverte. Bonjour à tous. Bienvenue à ce que nous appelons depuis toujours l'étude « article par article » du projet de loi .
Je vais vous donner quelques instructions. Pour ceux d'entre vous qui nous écoutent dans le monde virtuel, je vais décrire le processus de l'étude article par article au cas où vous ne le sauriez pas. Voici donc une brève explication.
Au cours de ces trois prochaines heures, nous étudierons ce projet de loi. Comme son nom l'indique, il s'agit d'un examen de tous les articles dans l'ordre où ils apparaissent dans le projet de loi. Nous examinerons chaque article successivement, et chaque article fera l'objet d'un débat et d'un vote. Si un article s'accompagne d'un amendement, je donnerai la parole à l'auteur de l'amendement pour qu'il nous l'explique. Ensuite, nous en débattrons au besoin. Une fois que les députés ne sentiront plus le besoin d'intervenir, le débat sera terminé, et nous passerons au vote.
Les amendements seront examinés dans l'ordre où ils figurent dans la liasse du projet de loi que vous avez tous sous les yeux, et ils seront numérotés comme tel. Les amendements corrélatifs seront mis aux voix ensemble. J'informerai les membres lorsque cela se produira ou le greffier législatif le fera s'il y a lieu. Comme nous vivons tous dans un monde virtuel, cela risque de se produire plus souvent que d'habitude. Je serai heureux d'accepter cette interruption si nous dérapons. Conformément à l'ordre adopté par la Chambre le 23 septembre, toutes les questions seront tranchées par un vote par appel nominal, sauf celles qui seront tranchées à l'unanimité ou avec dissidence. Permettez-moi d'expliquer brièvement cela.
Nous avons trois possibilités. Quand je dis « L'article est-il adopté? » ou « L'amendement est-il adopté? », si personne ne prend la parole, il sera accepté et adopté. Si vous avez des réserves au sujet de l'article ou de l'amendement en question, mais que vous ne voulez pas passer au vote, vous pouvez dire « Avec dissidence », et il sera adopté avec dissidence. Assurez-vous simplement que quelqu'un dise « Avec dissidence » si vous voulez qu'il soit adopté de cette façon. Enfin, si quelqu'un répond « Non » ou si certains s'y opposent fortement, nous procéderons à un vote par appel nominal. Je demanderai à notre greffier de procéder à un vote par appel nominal au besoin.
Bien. Alors vous avez votre liasse d'amendements. Pour ceux qui nous écoutent dans le monde virtuel du Web, je vais expliquer comment cela fonctionne.
Nous avons des amendements de six groupes différents, et ils seront étiquetés comme tels. Par exemple, le premier que nous allons examiner est l'amendement PV-1. PV signifie Parti vert. C'est l'amendement du Parti vert. Les membres du Parti vert ne sont pas des membres à temps plein du Comité, mais la loi leur permet de présenter des amendements à ce projet de loi. Ils ne peuvent pas voter, mais ils peuvent présenter des amendements et en débattre. Je signale que toutes les motions du Parti vert seront réputées avoir été déposées, puisque leurs auteurs ne sont pas membres du Comité. Tous les autres amendements devront être proposés par le motionnaire quand viendra le moment de le faire. Je l'aviserai lorsque nous arriverons à son numéro.
Je vais prendre l'exemple des premiers amendements. Nous avons l'amendement PV-1. Nous avons également l'amendement LIB-1. Ces amendements viendront des députés libéraux qui siègent au Comité. Nous avons l'amendement CPC-1, qui sera proposé par les membres conservateurs du Comité. Nous avons l'amendement BQ-1 du Bloc québécois. Nous avons aussi l'amendement NDP-1. Ces amendements viendront des néo-démocrates. La dernière catégorie est G, comme dans l'amendement G-1. Ces amendements seront proposés par les députés du gouvernement, parce que le gouvernement peut amender son propre projet de loi... démocratie oblige!
Bref, passons... Je voudrais aussi attirer votre attention sur les sous-amendements. Les députés peuvent proposer des sous-amendements, qu'ils doivent soumettre par écrit ou par courriel s'ils participent virtuellement, comme nous le faisons dans le monde actuel. Ils n'ont pas besoin d'obtenir l'approbation de l'auteur de l'amendement initial. Le sous-amendement est mis aux voix en premier. Un autre sous-amendement peut être proposé ou le Comité peut examiner l'amendement principal et le mettre aux voix. Nous ne pouvons étudier qu'un sous-amendement à la fois. Nous ne pouvons pas examiner deux sous-amendements à partir de l'amendement initial. Nous devons voter sur le sous-amendement avant d'en proposer un nouveau. J'espère que je m'explique bien.
Une fois que tous les articles auront été mis aux voix, le Comité se prononcera sur le titre, puis sur le projet de loi lui-même. Nous devrons peut-être ordonner la réimpression du projet de loi si nous adoptons des amendements, bien sûr. Nous renvoyons le projet de loi à la Chambre pour l'étape du rapport. En fait, le Comité ordonne au président de faire rapport du projet de loi à la Chambre. Le rapport ne contient que le texte des amendements adoptés ainsi qu'une mention des articles supprimés.
Je remercie les membres du Comité de leur attention.
J'ai quelques autres petites choses à vous dire.
Oui, mesdames et messieurs, j'ai pris connaissance de vos préoccupations, et nous ferons une pause-santé, probablement dans une heure ou une heure et demie. Si je vois des gens se trémousser sur leur chaise, je l'accorderai immédiatement, absolument sans tarder si besoin est.
Quoi qu'il en soit, je tiens aussi à vous souhaiter la bienvenue. Comme nous le faisons habituellement dans le cas des études article par article, nous invitons également des témoins du ministère — dans ce cas-ci, évidemment, du ministère du Patrimoine canadien. Ils se tiennent à notre disposition — virtuellement, bien sûr — pour répondre aux questions que nous pourrions leur poser au sujet d'un amendement, d'un sous-amendement ou du projet de loi lui-même.
Je souhaite la bienvenue à notre monde virtuel et aux personnes qui se trouvent dans les petites fenêtres de nos écrans. Nous avons ici Thomas Owen Ripley, directeur général, Radiodiffusion, droit d’auteur et marché créatif au ministère du Patrimoine canadien. Nous accueillons également Drew Olsen, directeur principal, Politique législative et du marché et Kathy Tsui, gestionnaire, Politique industrielle et sociale, Radiodiffusion, droit d'auteur et marché créatif. Comme je lui ai dit tout à l'heure, elle a probablement la carte de visite la plus chargée que j'aie jamais vue. Nous accueillons également Patrick Smith, analyste principal, Politique législative et du marché.
Je remercie nos invités d'être avec nous aujourd'hui.
Tout d'abord, je me dois de reconnaître une membre du Comité.
Madame Dabrusin, êtes-vous là?
Bon anniversaire, madame Dabrusin.
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Dans ce cas, nous sommes honorés de vous compter parmi nous.
Cela étant dit, nous procéderons maintenant à l'étude article par article.
Attachez vos ceintures, mesdames et messieurs. Il s'agit du cœur fondamental de la démocratie parlementaire à son meilleur. Ce sera palpitant, si palpitant que nous vendrons probablement les droits de l'histoire à Netflix.
Je blague; c'est juste pour rire. Nous ne le ferons pas. Je ne pense pas que nous puissions le proposer à quelque diffuseur que ce soit.
Poursuivons. Conformément à l'ordre de renvoi du mardi 16 février 2021, nous examinons le projet de loi .
Conformément à l'article 75(1) du Règlement, l'examen du titre est reporté à la fin. C'est normalement la première disposition du projet de loi, mais nous nous en occuperons à la fin de l'examen article par article.
(Article 1)
Comme vous vous en doutez peut-être, nous commencerons par l'article 1. Comme il est déjà réputé proposé, nous examinerons l'amendement PV-1.
Je regarde le côté de mon écran, où je vois tous les noms. Je veux que vous leviez la main si vous voulez proposer un amendement ou traiter d'un amendement donné.
Cela étant dit, à point nommé, nous vous souhaitons la bienvenue, monsieur Manly. Monsieur, vous avez l'honneur d'intervenir en premier, avec l'amendement PV-1.
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Merci, monsieur le président.
Tout d'abord, je remercie Mme Dabrusin et je lui souhaite un joyeux anniversaire. En fait, c'est aussi l'anniversaire de ma sœur Heather, alors je lui dis bonne fête à elle aussi.
Comme vous l'avez dit, je ne suis pas un membre officiel de ce comité. Malgré le fait que le Parti vert ait obtenu 1,2 million de votes aux dernières élections, cela ne représente évidemment qu'un cinquième de ce que les libéraux et les conservateurs ont obtenu, mais 50 fois moins de sièges que les libéraux et 40 fois moins de sièges que les conservateurs. Comme nous n'avons pas le statut de parti officiel, je n'ai ni voix au chapitre ni vote au Comité. Cependant, j'ai étudié ce projet de loi. J'ai bien écouté les témoignages en comité et j'ai rencontré les représentants d'un certain nombre d'organismes pour leur poser mes questions.
Notre amendement ajoute une définition d'« élément communautaire » à la loi. Au sujet de la politique canadienne de radiodiffusion, la loi stipule que le système canadien est composé « d’éléments publics, privés et communautaires » et que chaque élément doit « contribuer, de la manière qui convient, à la création et la présentation d’une programmation canadienne ». On n'y trouve cependant pas de définition d'« élément communautaire » et aucune précision sur l'expression « de la manière qui convient ».
Cet élément communautaire est plus nécessaire que jamais. Il fait entendre la voix des petites collectivités et des minorités. Il tient lieu de plateforme au discours démocratique. Il développe la connaissance des médias, il forme les membres des collectivités qui désirent se familiariser avec la radiodiffusion, la télévision et la radio et il est l'incubateur des talents canadiens.
J'en ai discuté avec quelques membres du Comité, qui ont été surpris de voir l'expression « sans but lucratif » dans la définition que cet amendement propose:
« élément communautaire » Participation de membres de la communauté à la production de contenu sans but lucratif, dans la langue de leur choix, pour les médias communautaires, ainsi qu’à l’exploitation et à l’administration courantes de ces médias;
Bon nombre de ces organismes de télévision communautaire sont reliés à de grandes sociétés de câblodistribution comme Shaw, Rogers, Cogeco et autres, qui sont des entreprises à but lucratif. Cependant, lorsqu'on a accordé le monopole aux câblodistributeurs dans leur collectivité, on a exigé qu'ils fournissent aussi un contenu de télévision communautaire non commerciale. Ce terme convient peut-être mieux que « sans but lucratif ». La télévision non commerciale n'est pas obligée de bourrer le contenu d'une émission en 22 minutes pour faire passer 8 minutes de publicité. La radio et la télévision communautaires ne diffusent pas d'annonces publicitaires. Elles reconnaissent les entreprises qui commanditent les programmes, mais cela ne ressemble en rien à la radio et à la télédiffusion commerciales.
J'espère donc que les membres du Comité appuieront cette définition et qu'ils verront la nécessité de remplacer le mot « sans but lucratif » par « non commercial ». Cela pourra s'avérer nécessaire, mais quoi qu'il en soit, je pense qu'il est important d'ajouter à la loi une définition de l'élément communautaire.
Merci.
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Merci, madame Dabrusin.
Si vous jetez un coup d'oeil à la liasse du Parti vert, vous verrez que l'amendement PV-1 commence par les mots « élément communautaire » et ainsi de suite. Le sous-amendement dont nous débattons vise simplement à supprimer l'expression « sans but lucratif ».
Avez-vous des commentaires sur le sous-amendement de PV-1?
Je n'en vois pas, alors je vais mettre la question aux voix.
Personne n'intervient. C'est donc accepté.
(Le sous-amendement est adopté.)
Nous allons maintenant passer à l'amendement principal tel que modifié.
Monsieur Shields, à vous la parole.
L'élément communautaire concerne en fait la radio et la câblodistribution communautaires. C'est un élément non commercial de la radiodiffusion. Dans ma circonscription de Nanaimo—Ladysmith, nous avons CHLY Radio, qui est la station d'un collège communautaire. C'est une station de radio non commerciale. Les élèves et les membres de la collectivité peuvent l'utiliser pour acquérir de l'expérience. Ils peuvent présenter leurs idées au comité de la programmation, puis préparer leurs émissions de radio. Il s'agit parfois d'émissions-débats et d'autres fois d'émissions musicales. Ils doivent respecter un ensemble de règles sur le contenu musical canadien. Il en est de même pour la télédiffusion.
À une certaine époque, on se familiarisait avec la télévision communautaire grâce à des émissions comme Wayne World. J'ai fait mes débuts en télévision communautaire en 1986 à Skyline Cable, à Ottawa, avant d'étudier formellement la radiodiffusion. C'est là que j'en ai appris tous les processus. C'est ce qui m'a encouragé à me lancer en télédiffusion.
Elle permet aussi aux organismes et aux membres de la collectivité de transmettre leurs idées au public. Comme elle n'est pas commerciale, il n'est pas nécessaire de vendre des émissions aux agences publicitaires. La radiodiffusion communautaire vise vraiment à faire entendre la voix de la collectivité, ce qui est crucial dans le cadre des débats démocratiques. Notre station de télévision et de radio communautaires organise des débats sur les élections municipales, provinciales et fédérales. Elle offre ainsi aux gens une autre occasion de savoir ce qui se passe dans leur collectivité.
La télévision et la radio communautaires servent de bien des façons. Le plus important, c'est qu'elles ne sont pas commerciales, alors elles ne sont pas tenues de vendre du temps de visionnement pour diffuser des annonces publicitaires. Elles sont cruciales pour notre système démocratique. Elles favorisent un discours ouvert, elles forment les gens qui désirent acquérir de l'expérience en radiodiffusion et offre aux artistes l'occasion de faire valoir leurs talents.
De nombreux acteurs professionnels ont commencé leur carrière à la télévision communautaire. Tom Green, d'Ottawa, en est un exemple. Je pourrais vous citer beaucoup d'autres artistes qui ont débuté leur carrière à la télévision communautaire.
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Je tiens à remercier notre collègue, M. Manly, pour toutes les années qu'il a consacrées à la radiodiffusion communautaire.
En Saskatchewan, vous avez Access Communications. Cet organisme porte l'étiquette de la télévision communautaire, mais il rémunère des gens. Les téléspectateurs paient pour s'abonner à son service de télédiffusion. Je ne comprends pas très bien. Il me semble que Rogers, et peut-être même Bell, possèdent également des stations de télévision communautaire. Elles ne sont pas vraiment sans but lucratif, parce que je crois que Bell, Rogers et Access Communications... À Saskatoon, les émissions communautaires étaient diffusées par Shaw.
Ce sont de grands conglomérats qui, du côté de la télévision, s'occupent de la télévision communautaire, plus que de la radio, je dirais. Ce que vous dites s'applique très justement à la radio, mais pas autant à la télévision communautaire, il me semble. Ces émissions appartiennent à des sociétés très connues comme Bell, Access, Rogers et autres.
De nouveau, il s'agit d'un ajout à la définition d'« émission communautaire »:
« émission communautaire » Émission créée par une organisation médiatique communautaire sans but lucratif;
Voici comment les choses se passent en général. De nouveau, nous voudrons probablement supprimer l'expression « sans but lucratif », parce que certaines de ces émissions sont créées dans les studios de Shaw, Rogers ou d'autres grandes sociétés. Cet amendement ne fait qu'ajouter la définition. Les médias communautaires sont des organismes sans but lucratif. Ils constituent un élément essentiel du système canadien de radiodiffusion, et il faut qu'ils soient reconnus comme tels. J'espère que nous pourrons modifier cet amendement pour remplacer « sans but lucratif » par « non commerciale », parce qu'à mon avis, ce libellé les définit comme il convient de le faire.
Vous savez, j'ai débuté ma carrière en travaillant pour la télédiffusion communautaire. J'ai fait mes études en radiodiffusion, puis j'ai travaillé dans l'industrie pendant 25 ans. J'ai produit de nombreux documentaires et j'ai collaboré à la production de centaines d'émissions de télévision sérieuses. Un grand nombre de professionnels débutent leur carrière comme je l'ai fait. À mon avis, il est important que cet aspect de notre système de radiodiffusion demeure dynamique et bien défini.
Merci.
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Merci, monsieur Housefather.
J'hésite un peu à improviser. J'ai reçu des instructions sur trois façons différentes de procéder. Comme nous travaillons dans ce nouveau monde virtuel et que le système est tout nouveau pour nous, j'hésite beaucoup à le faire. Je vais suivre la même méthode qu'auparavant, mais pendant la première pause-santé, je vais demander conseil et je vous donnerai une réponse, d'accord?
Normalement je dirais non, mais je ne veux pas prendre cette décision maintenant tant que je n'ai pas consulté tous les membres pour savoir ce qu'ils pensent de cette façon de faire et si le personnel technique est d'accord pour consigner cela, etc. Je vais en rester là pour le moment; je m'en occuperai pendant la pause-santé.
Merci, monsieur Housefather.
Nous revenons maintenant à l'amendement BQ-1. Je ne vois personne lever la main.
Monsieur Champoux, si vous êtes avec nous, voulez-vous nous le présenter?
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Merci, monsieur le président.
Je vais probablement faire appel à mon collègue, M. Olsen.
Pour mettre les choses en contexte, le gouvernement a inclus cette définition de « contrôle » dans le projet de loi pour fournir un contexte au cas où il fallait interpréter certaines dispositions afin que la définition d'« affilié »... C'est pertinent lorsqu'on pense à la relation avec les entreprises de médias sociaux, dont nous aurons l'occasion de parler plus tard, j'en suis sûr. Il est important, dans ce contexte, de comprendre ce que cela signifie lorsqu'une société affiliée est sous le contrôle d'une autre société.
Ensuite, dans le contexte du sous-alinéa 9.1(1)i)(i) proposé, je crois que M. Olsen pourrait expliquer pourquoi nous avons jugé important de définir le terme « contrôle » dans ce contexte.
Je voudrais ajouter quelques précisions sur ce qui vient de se produire. Comme nous travaillons dans ce monde virtuel et que les connexions Internet vont et viennent de temps en temps, je vais être indulgent. Si je dis qu'un article ou un amendement est adopté et que vous essayez de m'interrompre dans un délai raisonnable pour signaler un problème technique, je vais, en vertu de la prérogative de la présidence, revenir en arrière et effectuer le processus à nouveau.
Cependant, vous ne pourrez pas me demander de revenir sur un amendement qui se trouve trois pages en arrière et dont nous avons discuté il y a une heure. Pour cela, je vais devoir appliquer notre ancienne façon de faire les choses.
Je vais faire preuve de clémence, puisque nous évoluons dans un monde virtuel.
À vous la parole, monsieur Housefather.
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Monsieur le président, j'ai une question pour le Ministère, si vous me le permettez.
Si je comprends bien, vous voulez changer la définition du contrôle pour passer du contrôle juridique au contrôle de fait, puis vous voulez l'incorporer. Je crois également comprendre que vous avez décidé que cela se rapporte à l'amendement 24 du Bloc québécois, qui comporte trois parties, k), l) et m).
J'ai deux questions à vous poser, monsieur le président. L'amendement du Bloc québécois BQ-24 est pertinent en ce sens que si l'alinéa m) est adopté, vous voulez une définition du contrôle que l'on pourra y appliquer. Nous dites-vous donc que l'amendement BQ-24 ne pourrait pas faire l'objet d'un débat pour les alinéas k) et l) si cette définition était rejetée? Je pose cette question, parce que les alinéas k) et l) sont entièrement différents de m).
J'aimerais demander aux représentants du Ministère si cela a une incidence sur d'autres parties de la loi, étant donné que nous sommes en train de changer la définition de contrôle dans le cas d'une filiale. Quelle serait cette incidence, à part le changement qui serait apporté par l'amendement BQ-24?
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La portée actuelle de la définition ne s'appliquerait qu'à une société affiliée, puis au paragraphe 9.1 dont M. Olsen a parlé.
Si j'ai bien compris M. Champoux, l'amendement proposé à BQ-24 fait allusion, semble-t-il, à la propriété et au contrôle canadiens. Je pense que la question pertinente dans ce contexte est de savoir si la définition de contrôle ici est logique à la lumière de l'autre amendement proposé.
Je soulignerais que dans le cas de la propriété et du contrôle canadiens, comme le Comité le sait, il existe une directive très détaillée à l'intention du CRTC. En fait, elle décrit très précisément les cas où un radiodiffuseur canadien, une entreprise de distribution par câble ou par satellite, est sous contrôle direct ou indirect et a des pourcentages d'actions avec droit de vote et ainsi de suite.
Le Comité devrait peut-être examiner si cela changerait une partie des critères juridiques minimaux pour ce qui constitue un contrôle indirect, en l'assujettissant à cette définition du contrôle, plutôt que de laisser au gouverneur en conseil — comme c'est le cas actuellement — le soin d'établir les critères minimaux à partir desquels une entité est considérée comme étant sous contrôle canadien ou de propriété canadienne.
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Nous allons maintenant procéder à un vote par appel nominal sur l'amendement BQ-1.
(L'amendement est adopté par 6 voix contre 5. [Voir le Procès-verbal])
L'amendement est adopté.
Par conséquent, comme je l'ai mentionné plus tôt, l'amendement BQ-24 est également adopté.
Mesdames et messieurs, nous en sommes maintenant à l'amendement G-1. Avant de lancer le débat, je tiens à signaler que si l'amendement G-1 est adopté, l'amendement BQ-2 ne pourra pas être proposé, car il créerait deux définitions d'un même terme dans la loi.
Passons maintenant à l'amendement G-1.
[Français]
Madame Bessette, vous avez la parole.
:
Merci, monsieur le président.
Cet amendement, combiné à l'amendement PV-5, qui souligne que le système de radiodiffusion doit appartenir à des Canadiens et être contrôlé par des Canadiens, préciserait que les entreprises étrangères peuvent continuer d'offrir des émissions de radiodiffusion aux Canadiens et sont toujours assujetties à la loi même si le système est contrôlé par des Canadiens.
L'amendement PV-5 du projet de loi supprime l'article de la loi qui stipule que le système de radiodiffusion canadien doit appartenir à des Canadiens et être contrôlé par eux. Cet amendement maintiendrait ce qui se trouve actuellement dans la loi. La propriété et le contrôle sont essentiels à l'identité nationale et à la souveraineté culturelle du Canada. De nombreux organismes sont préoccupés par le retrait de la propriété et du contrôle des Canadiens, notamment la Coalition pour la diversité des expressions culturelles, la Société des auteurs de radio, télévision et cinéma, Canadian Senior Artists' Resource Network et le Forum for Research and Policy in Communications.
L'amendement PV-5 devrait être jumelé à l'amendement PV-3, qui préciserait que les entreprises étrangères peuvent quand même participer à un système qui appartient à des Canadiens et qui est contrôlé par eux.
Merci.
:
J'entends un non, alors madame la greffière, nous allons maintenant procéder à un vote par appel nominal.
(L'amendement est rejeté par 6 voix contre 5. [Voir le Procès-verbal])
Nous passons maintenant à l'amendement NDP-1.
Avant d'entamer ce débat, si l'amendement NDP-1 est adopté, l'amendement BQ-3 ne pourra pas être proposé en raison d'un conflit de lignes. Permettez-moi d'expliquer brièvement ce conflit de lignes. Les deux amendements portent sur une même ligne. Si l'amendement NDP-1 est adopté, la ligne du projet de loi original sera modifiée, et l'amendement du BQ ne s'appliquera donc pas à l'amendement original.
J'espère que mon explication est claire. C'est essentiellement en quoi consiste un conflit de lignes. Si l'amendement NDP-1 est adopté, l'amendement BQ-3 ne peut pas être proposé en raison d'un conflit de lignes. Les deux visent la même chose.
Madame McPherson, vous avez la parole.
:
Merci, monsieur le président.
La définition de « contrôle de la programmation » a effectivement été modifiée par ce que Mme McPherson propose, si j'ai bien compris. Cela pourrait signifier que certaines entreprises en ligne... Selon la portée de la définition adoptée en définitive, notamment si les plateformes de médias sociaux sont incluses dans la Loi, si on modifie la définition de « contrôle de la programmation » dans ce sens, ces entreprises seraient responsables de tous les contenus que leurs algorithmes de recommandation pourraient proposer, même si elles n'en ont pas nécessairement la charge.
La définition courante dans le milieu de la radiodiffusion est issue du sens conventionnel, selon lequel un radiodiffuseur commande un contenu et choisit de l'inclure dans sa programmation. Si la définition était modifiée ainsi, cela élargirait bien sûr considérablement la portée du contrôle de la programmation. Selon la limite fixée à la responsabilité des entreprises en ligne, les répercussions pourraient être assez importantes. Les entreprises pourraient être tenues responsables des contenus que leurs algorithmes de recommandation proposent ou acheminent, même si elles n'ont pas participé directement à la commande ou à la création de ces contenus.
:
Merci, monsieur le président.
J'aimerais m'adresser à ma collègue Mme McPherson.
Je ne veux pas attirer l'attention sur l'amendement que nous proposons, soit l'amendement BQ-3, mais le fait de préciser les moyens qui pourraient être utilisés n'est-il pas un peu limitatif? Si on utilisait, par exemple, un libellé qui parlait simplement et carrément du choix, de la recommandation et de la priorisation des émissions, sans nécessairement préciser de moyens, cela sous-entendrait tout moyen utilisé pour faire ledit choix.
Je m'attendais certainement à ce qu'il y ait beaucoup de débats sur la notion des algorithmes. Par contre, je me demande s'il est nécessaire de l'inscrire, puisque cela est sous-entendu.
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Merci, monsieur le président. Je vais répondre. Madame Dabrusin, je vous remercie de votre question.
La première chose que j'observe est qu'il y a l'idée d'inclure la retransmission. Ce sont les entreprises de câblodistribution qui retransmettent des émissions. Par exemple, CTV diffuse en direct, tandis que Rogers, Shaw ou Vidéotron retransmettent à leurs abonnés, mais ils n'ont aucun contrôle sur la programmation diffusée par CTV.
Cette définition me semble inclure la retransmission et, donc, faire porter aux Shaw, Rogers et Vidéotron de ce monde la responsabilité de la programmation. Le problème est semblable à celui dont nous avons discuté au sujet de l'alinéa 3(1)h), et même le nouvel alinéa 3(1)g) leur serait applicable, puisqu'il leur imposerait le fardeau de garantir une programmation de haut niveau et leur attribuerait la responsabilité de cette programmation. C'est ma première observation.
Il y a, bien sûr, les termes nouveaux que sont la « recommandation ou la priorisation des émissions ou des services de programmation », qui ne figurent pas dans la définition proposée dans le projet de loi . Cela changerait cette définition, et je ne sais pas vraiment comment cela s'appliquerait à la retransmission ni comment un radiodiffuseur en direct fait des recommandations.
À mon avis, c'est censé s'appliquer uniquement à la diffusion en ligne, mais je ne sais pas comment cela s'appliquerait à l'espace de radiodiffusion traditionnel.
:
Merci, monsieur le président. Merci de la question, madame Dabrusin.
Le projet de loi prévoit déjà que, si un utilisateur de médias sociaux est une entité affiliée — c'est-à-dire qu'il a une relation avec une entreprise de médias sociaux —, il ne bénéficie pas de l'exclusion. Cela fait déjà partie du projet de loi.
D'après ce que je comprends de la proposition de M. Manly, il veut simplement préciser les choses dans l'autre sens — et dire explicitement qu'une société affiliée qui fait de la radiodiffusion ne bénéficie pas de l'exemption.
Selon le gouvernement, c'est implicite dans le projet de loi actuel et, par conséquent, cet amendement ne ferait que le dire dans l'autre sens.
Voilà ce que j'en pense, monsieur le président.
:
Comme il n'y a pas d'autre intervention, nous allons passer au vote. L'amendement PV-4 est-il adopté?
M. Martin Champoux: Non.
Le président: Madame la greffière, nous allons passer au vote, s'il vous plaît.
(L'amendement est rejeté par 10 voix contre 1. [Voir le Procès-verbal])
Mesdames et messieurs, je vous prie d'essayer de faire aussi vite que possible pour un vote simple. Je comprends votre perspective, madame McPherson, mais, pour accélérer les choses, je vais devoir rappeler à tout le monde le principe du oui et du non, etc.
Poursuivons. Je vous rappelle que nous ferons une pause de six ou sept minutes.
Nous passons maintenant à l'amendement LIB-1, et si vous êtes un auditeur externe, sachez que « LIB » signifie qu'il s'agit d'une motion proposée par les députés libéraux du Comité.
Allez-y, monsieur Housefather.
:
Merci, monsieur le président, et merci, chers collègues.
Je serai assez bref. C'est le premier d'un certain nombre d'amendements proposés par des représentants de tous les partis.
[Français]
Le premier vise à reconnaître que le français est une langue minoritaire en Amérique du Nord et dans neuf des dix provinces canadiennes.
[Traduction]
On y reconnaît également que l'anglais est une langue minoritaire au Québec. L'amendement atteste que nous avons deux langues officielles dont nous sommes très fiers au Canada et dont nous devrions faire la promotion, et que la loi devrait être interprétée et appliquée par des moyens appuyant l'engagement du gouvernement canadien à favoriser l'épanouissement des deux langues officielles — l'anglais et le français — partout au Canada, ainsi que des communautés de langue officielle en situation minoritaire au pays.
[Français]
Nous avons entendu les témoignages de représentants des francophones hors Québec, des francophones du Québec et des anglophones du Québec. Selon moi, il est primordial de s'assurer que la Loi tiendra compte de la priorité du Canada d'appuyer les deux communautés linguistiques et les deux langues officielles partout au pays.
J'espère que les membres du Comité appuieront cet amendement. Pour ma part, je suis prêt à appuyer les différents amendements portant sur la question de la langue qui seront présentés par tous les partis aujourd'hui.
Je vous remercie.
:
Je peux répondre, monsieur le président.
Merci de la question, monsieur Housefather.
Selon ce que je comprends, l'amendement de M. Rayes semble proposer des exceptions, pour clarifier que certaines entreprises ne constituent pas des radiodiffuseurs au sens de la Loi.
Or, le projet de loi précise déjà que le CRTC, au moment de la mise en oeuvre de la réglementation, doit « tenir compte de la diversité d'entreprises de radiodiffusion assujetties à la présente loi, et éviter d'imposer des obligations à l'égard de toute catégorie d'entreprises de radiodiffusion si une imposition ne contribue pas de façon importante à la mise en oeuvre de la politique canadienne de radiodiffusion ». C'est ce qu'on retrouve à l'alinéa 5(2)h) proposé. On a déjà prévu une marge de manoeuvre pour que le CRTC puisse éviter d'imposer des obligations réglementaires à des entreprises qui ne sont pas vraiment dans le domaine de la radiodiffusion.
Il y a une dernière chose que j'aimerais dire. Est-ce que le Comité aimerait prévoir une liste d'exceptions? Le Comité doit se poser la question. Est-ce que cette liste serait complète? Ne risquerait-on pas d'en oublier? Le cas échéant, cela pourrait causer des problèmes.
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Merci, monsieur le président.
Je vais laisser aux fonctionnaires le soin de répondre à la question de M. Champoux, étant donné qu'il s'agit de détails techniques.
Je voudrais simplement revenir sur la première réponse de M. Ripley. Ce que l'amendement dit, c'est: « Ne constitue pas l'exploitation d'une entreprise de radiodiffusion [...] » Par exemple, selon l'alinéa b) proposé, on exclurait la situation où des étudiants transmettent du contenu par Internet pendant qu'ils font un travail dans le cadre d'un programme scolaire. Cet amendement vise précisément le milieu de l'éducation. On veut éviter que ne soit soumis à la réglementation un étudiant à qui l'on demande de faire un travail sur Internet, puisqu'il ne s'agit pas là de son activité principale ni d'une entreprise qui veut en tirer des profits.
Je ne pense pas que le CRTC a besoin de légiférer. C'est une évidence à nos yeux. C'est du même ordre que l'accès aux documents que l'on accorde aux universités, aux écoles primaires, aux écoles secondaires et aux autres établissements. Nous voudrions exclure ce groupe de tout le projet de loi. Pour nous, c'est très clair.
On ne parle pas ici d'une entreprise. Il ne s'agit pas d'une situation où l'on demanderait au CRTC de légiférer et de déterminer si une entreprise a le droit ou non de transmettre du contenu. On parle plutôt de cas qui ne devraient pas être considérés comme des activités liées à l'exploitation d'une entreprise.
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Merci de la question, monsieur Louis.
Je dirais, comme je l'ai souligné au début, que nous avons déjà indiqué au paragraphe 5(2) que le CRTC devrait éviter de réglementer les entreprises, les commerces et les organisations qui ne contribuent pas de façon importante.
C'était précisément, je crois, la perspective de l'amendement de M. Rayes, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de raison d'assujettir, par exemple, les établissements d'enseignement à la définition de radiodiffuseur. Le projet de loi confère déjà au CRTC le pouvoir discrétionnaire d'intervenir lorsque certains types d'organismes ne devraient pas être considérés comme des radiodiffuseurs aux fins de la Loi.
En fait, je me demande si la liste est aussi complète que le Comité le voudrait pour être à l'épreuve de l'avenir ou s'il vaut mieux que ces questions soient réglées dans le cadre de procédures réglementaires susceptibles d'évoluer au fil du temps.
:
Merci, monsieur le président.
Compte tenu des réponses des représentants du Ministère et après réflexion, je serais personnellement en faveur de l'exclusion des alinéas b) et c). Je ne suis pas d'accord avec l'exclusion de l'alinéa a), parce que cela ouvrirait la possibilité extrême que de grandes entreprises ne soient pas incluses parce qu'elles passeraient par une entreprise auxiliaire pour fournir un service à leurs clients.
Et même si je suis en faveur de l'élimination des alinéas b) et c), je crains que, si nous les excluons et si nous n'énumérons pas les autres domaines qui devraient également être exclus, le CRTC supposera que, puisque le législateur a exclu ces deux éléments, il n'est pas censé en exclure d'autres.
Je préférerais donc m'en tenir à une exception plus générale, mais je comprends l'intention de l'amendement.
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Merci, monsieur le président.
Je vais faire un dernier commentaire, ensuite je vais me fier au bon jugement des membres du Comité pour décider si nous devons accepter cet amendement.
Je remercie M. Housefather d'avoir parlé de l'alinéa c) proposé dans l'amendement. J'avais oublié de le lire. Cet alinéa touche les salles de concert, les théâtres et les autres lieux de représentation des arts de la scène en direct. C'était sur ma deuxième page. Étant donné qu'il y en a beaucoup, je suis passé tout droit.
J'aimerais revenir sur le commentaire de M. Ripley, qui a donné l'exemple d'Amazon. Même si Amazon avait une entreprise B, en arrière-plan, je pense que personne ne pourrait croire qu'il ne s'agit pas de son activité principale. Dans un tel cas, le CRTC pourrait avoir à trancher.
Je pense que l'intention derrière l'amendement que je dépose est claire. On ne doit pas considérer comme des entreprises les gens qui transmettent du contenu par Internet et dont ce n'est pas l'activité principale. Certains peuvent le faire par loisir. Des étudiants peuvent le faire dans le cadre d'un cours ou à la demande d'un professeur. Il peut s'agir également de gens qui travaillent dans le domaine des arts, de la culture ou du théâtre, par exemple des vidéastes ou des artistes qui réalisent des balados.
C'est l'intention derrière cet amendement, et j'espère que les membres du Comité vont l'appuyer.
:
Comme il y a dissidence, nous allons procéder à un vote par appel nominal.
(L'amendement est adopté par 6 voix contre 5. [Voir le Procès-verbal])
L'amendement est adopté.
Mesdames et messieurs, voilà qui finit bien. Cela termine l'étude de l'article 1 et nous amène à notre pause-santé, mais, avant cela, nous devons mettre aux voix l'article 1 modifié.
L'article 1 est-il adopté?
(L'article 1 modifié est adopté.)
Mesdames et messieurs, nous allons faire une pause-santé de cinq minutes, s'il vous plaît. Nous tâcherons de revenir le plus rapidement possible. Et nous continuerons notre travail. Nous vous verrons dans cinq minutes.
:
Merci, monsieur le président.
Cet amendement maintient vraiment la propriété et le contrôle de notre système de radiodiffusion par des Canadiens. À l'heure actuelle, le projet de loi supprime l'article de la Loi selon lequel le système canadien de radiodiffusion doit être détenu et contrôlé par des Canadiens.
Nous vivons à côté du plus grand conglomérat de médias au monde, les États-Unis, et nous avons conservé notre identité nationale et notre souveraineté culturelle en maintenant efficacement le contrôle et la propriété de notre système de radiodiffusion par des Canadiens. Cet amendement a été appuyé par un certain nombre d'organisations auxquelles j'ai parlé, et je souligne que le Bloc québécois, les conservateurs et le NPD proposent des amendements semblables pour maintenir la propriété et le contrôle de notre système de radiodiffusion par des Canadiens.
Je pense qu'il est important de garder cette précision dans la Loi, plutôt que de laisser cette responsabilité au CRTC. Merci.
:
Merci, monsieur le président.
En fait, il y a aussi un amendement libéral concernant la propriété, et il s'agit du G-4, dont nous parlerons plus tard.
Cet amendement nous ramène essentiellement à l'alinéa 3(1)a), l'original dans la Loi, et ne reconnaît pas que ce projet de loi vise dans les faits à englober aussi des instavidéastes étrangers qui ne sont pas de propriété canadienne.
Le simple fait de réintroduire l'alinéa 3(1)a) dans son ancienne forme nous ramène en fait à l'ancienne application de la Loi sans tenir compte du nouveau contexte dans lequel nous nous trouvons. L'intention est bonne, et je pense que nous sommes tous d'accord pour en convenir, mais elle ne nous mène pas là où nous le voulons.
:
Puisqu'il n'y a pas de demande de vote par appel nominal...
(L'amendement est rejeté. [Voir le Procès-verbal])
Nous passons maintenant à l'amendement BQ-4.
Soit dit en passant, à titre d'information, pour ceux d'entre vous qui font le suivi, les amendements BQ-4, NDP-3, qui se trouvent à la page 14 de votre liasse, et G-4, à la page 47, dans la version anglaise, portent tous sur un sujet semblable, comme l'ont fait remarquer les greffiers législatifs. Je voulais simplement vous en informer.
Il faut toutefois noter que si l'amendement BQ-4 est adopté, l'amendement CPC-0.2 ne peut pas être proposé en raison d'un conflit de lignes.
Cela dit, nous passons maintenant à l'amendement BQ-4.
La parole est à vous, monsieur Champoux.
:
Merci, monsieur le président.
Cet amendement porte sur la fameuse question de la propriété canadienne, qu'on retrouve actuellement à l'alinéa 3(1)a) de la Loi. La grande majorité des organismes que nous avons rencontrés souhaitaient qu'on réintègre cette notion dans le projet de loi. Nous pensons qu'il est effectivement très important d'inclure, d'une quelconque façon, la notion de la participation des entreprises en ligne.
Nous nous sommes inspirés de l'une des recommandations du rapport Yale pour écrire le libellé de notre amendement. Nous reprenons le libellé actuel de la Loi, soit « le système canadien de radiodiffusion doit être, effectivement, la propriété des Canadiens et sous leur contrôle », puis nous y ajoutons que « des entreprises en ligne étrangères peuvent également fournir de la programmation aux Canadiens ». Nous conservons ensuite l'alinéa proposé qui commence par les mots « chaque entreprise de radiodiffusion est tenue de », mais celui-ci devient le nouvel alinéa a.1).
Je voulais juste préciser que, à la suite des discussions que nous avons eues, nous comprenons que la notion d'entreprises en ligne étrangères peut poser problème.
Je vais laisser Mme Dabrusin vous en parler, car je pense que c'est le sujet qu'elle voulait aborder.
:
Merci, monsieur le président.
Je signale au Comité que le terme « entreprise » n'est pas défini. En effet, « entreprise de radiodiffusion » est une expression définie dans la Loi qui englobe des entreprises de distribution comme les entreprises de câblodistribution et de diffusion par satellite et des entreprises en ligne en vertu du projet de loi , ainsi que les entreprises de programmation, qui est l'expression utilisée pour désigner les chaînes de télévision.
Encore une fois, comme M. Olsen l'a souligné, ce qui nous préoccupe, c'est que le système actuel permet au CRTC d'autoriser des entreprises de câblodistribution et de diffusion par satellite comme Rogers, Bell ou Vidéotron à offrir des services qui ne sont pas canadiens — CNN, Fox, etc. — et qui font partie des services des câblodistributeurs ou des diffuseurs par satellite.
Si l'accent est mis uniquement sur les entreprises en ligne, il y a un risque que le Parlement laisse entendre au CRTC qu'il ne devrait plus autoriser la distribution par des entreprises autres que les entreprises en ligne. C'est le risque potentiel que nous voyons ici.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
[Français]
En fait, cet amendement comporte quatre différents éléments.
Tout d'abord, nous avons entendu plusieurs groupes nous parler de l'importance de soutenir la production et la radiodiffusion d'émissions originales en français. Nous proposons donc d'ajouter cela à la Loi par l'entremise du nouveau sous-alinéa 3(1)d)(iii.2).
[Traduction]
On parle aussi de favoriser la vitalité des communautés de langue officielle en situation minoritaire et de leurs besoins et intérêts particuliers. Cela est ajouté au sous-alinéa 3(1)d)(iii.3) proposé.
Le sous-alinéa 3(1)d)(iii.4) proposé traite d'une question qui a été soulevée à maintes reprises. Cela a commencé par le premier amendement de M. Manly sur « l'importance de soutenir la radiodiffusion communautaire », surtout dans les communautés ethnoculturelles et autochtones. Cela figure au sous-alinéa 3(1)d)(iii.4) proposé.
Le sous-alinéa 3(1)d)(iii.5) proposé traite de l'importance des entreprises de radiodiffusion canadiennes indépendantes. Nous avons également entendu cela de la part d'un certain nombre de groupes.
Le libellé n'est sans doute pas parfait, mais je pense qu'il reconnaît la position de nombreux groupes que nous avons entendus et qu'il traite de beaucoup de questions importantes. Je dirais qu'il traduit un consensus parmi ces groupes, qui estiment que c'est un bon libellé, et j'apprécierais bien sûr l'appui de mes collègues à cet égard.
:
Sans surprise, sauf tout le respect que j'ai pour M. Housefather, vous comprendrez que j'ai une réserve concernant le sous-alinéa 3(1)d)(iii.3) proposé. Je me questionne sur la nécessité de préciser que le français est une langue minoritaire au Canada et que l'anglais est une langue minoritaire au Québec.
Je pense que, dans le contexte de la radiodiffusion, la réalité du français en situation minoritaire au Canada n'a rien à voir avec celle de la situation minoritaire de l'anglais au Québec. Je pense que nous l'avons bien démontré quand nous avons étudié les répercussions de la pandémie sur l'industrie culturelle. Il y avait des représentants de l'industrie culturelle québécoise anglophone, et je pense que nous étions très à l'écoute et très ouverts à leurs revendications et à leur réalité. Cependant, dans le contexte de la radiodiffusion, je pense que cela ne s'applique pas de la même façon.
Je serais d'accord sur l'ensemble de l'amendement proposé, mais j'avoue que cette notion me met mal à l'aise. De plus, la retirer n'enlèverait rien à la Loi, puisqu'elle parle déjà de l'importance de la mise en valeur des langues officielles, dans un contexte général.
Alors, je serais d'accord sur l'amendement, mais je vous avoue que ce passage m'égratigne un peu.
:
Merci, monsieur le président.
J'aimerais répondre à mon collègue M. Champoux.
Premièrement, nous venons tout juste d'adopter à l'unanimité un amendement que j'ai proposé visant à reconnaître la différence entre le français et l'anglais au Canada ainsi que l'importance de considérer la situation du français dans le contexte nord-américain.
Nous avons aussi écouté les groupes anglophones du Québec, qui ont démontré que la proportion d'émissions originales en anglais produites au Québec avait diminué. Auparavant, elles constituaient presque le quart du contenu canadien; aujourd'hui, elles représentent moins de 5 % de celui-ci. Il est donc important de reconnaître aussi la communauté anglophone du Québec.
[Traduction]
Nous sommes une minorité au Québec. Les francophones sont minoritaires dans toutes les autres provinces. Les francophones sont minoritaires au Canada. Je pense que cet amendement exprime cette réalité. Si vous recourez à un amendement pour modifier le libellé et qu'il est adopté, le libellé est là.
J'apprécie ses commentaires, mais à mon avis, la communauté anglophone du Québec est une communauté de langue officielle en situation minoritaire au Canada, tout comme les communautés de langue française en situation minoritaire. Nous sommes au moins un million de personnes qui méritent d'être reconnues dans le contexte de ce projet de loi.
Merci, monsieur le président.
:
Merci, monsieur le président.
Je reconnais la sensibilité de ce sujet, et c'est pourquoi je tente de bien choisir mes mots. Je ne suis absolument pas en porte-à-faux avec la communauté anglophone au Québec, bien au contraire. Je considère les anglophones du Québec comme des citoyens à part entière. Cependant, il y a une question de réalité. Je pense que, dans le cadre d'un texte de loi, il y a des mots qui suffisent et il y a des mots qui ne sont pas nécessaires.
Je pense que cette partie du libellé n'éclairera pas plus le CRTC que le texte général de la Loi. S'il y a des problèmes concernant la production d'émissions anglaises au Québec, la Loi établit assez clairement qu'un recours est possible et qu'il y a moyen de faire les réajustements nécessaires.
Nous pourrions demander aux gens du ministère de nous éclairer là-dessus. Cela dit, je pense que cela n'enlèverait rien à personne, si l'on retirait simplement cette partie du texte. L'esprit de la Loi resterait le même.
J'aimerais poser la question à M. Olsen ou à M. Ripley.
:
Madame la greffière, puisqu'il y a eu un « non », nous allons procéder à un vote par appel nominal. Allons-y.
(Le sous-amendement est rejeté par 10 voix contre 1. [Voir le Procès-verbal])
Le président: Nous revenons maintenant à l'amendement principal LIB-3 tel qu'il figure dans votre document.
Comme il n'y a pas de discussion, nous allons passer au vote.
L'amendement LIB-3 est-il adopté?
(L'amendement est adopté. [Voir le Procès-verbal])
Le président: Nous passons à l'amendement NDP-5.
Allez-y, madame McPherson.
:
Comme il n'y a pas d'autres interventions, je demande le vote. L'amendement NDP-6 est-il adopté?
Mme Julie Dabrusin: Non.
Le président: Comme il y a dissidence, nous allons procéder à un vote par appel nominal.
(L'amendement est rejeté par 6 voix contre 5. [Voir le Procès-verbal])
Nous passons maintenant à l'amendement PV-7.
Si l'amendement PV-7 est adopté, les amendements G-2, NDP-7 et BQ-5 ne peuvent pas être proposés en raison de conflits de lignes.
Avant de passer à autre chose, il y a quelque chose que j'ai oublié tout à l'heure quand nous avons essayé de communiquer avec Mme Atwin. Si Mme Atwin est incapable de communiquer...
Les amendements PV font l'objet d'une situation unique en raison du Règlement adopté ces dernières années. Comme le Parti vert n'est pas officiellement membre du Comité, mais qu'il a le droit de proposer des amendements et d'en discuter, tout amendement que ses membres veulent apporter à un projet de loi est réputé avoir été proposé dès le début. Cela enlève un peu de pression à votre fournisseur de service Internet, madame Atwin, parce que de toute évidence, vous pourriez continuer, mais si nous ne pouvons pas établir un lien clair, la discussion et le débat sur votre amendement se poursuivront.
Madame Atwin, vous avez la parole.
[Traduction]
Comme il n'y a pas d'autres interventions, je vais mettre l'amendement PV-7 aux voix. L'amendement PV-7 est-il adopté?
Mme Heather McPherson: Non.
Le président: Nous allons procéder à un vote par appel nominal.
(L'amendement est rejeté par 11 voix contre 0. [Voir le Procès-verbal])
Nous passons maintenant à l'amendement G-2. Avant cela, notons que si l'amendement G-2 est adopté, les amendements NDP-7 et BQ-5 ne pourront pas être proposés en raison de conflits de lignes.
Nous passons maintenant à M. Housefather.
:
Merci, monsieur le président.
Je pense qu'il s'agit d'un amendement dont le thème suscite l'approbation de tous les partis, à savoir que toutes les entreprises de radiodiffusion sont tenues de « faire appel au maximum aux ressources — créatrices et autres — canadiennes pour la création et la présentation de leur programmation ».
L'idée qui manque dans l'amendement G-2 et qui se trouve dans les autres amendements, c'est « dans tous les cas au moins de manière prédominante ».
Comme je ne peux pas proposer cet amendement à ma propre motion, j'aimerais que quelqu'un d'autre propose quelque chose pour inclure l'idée rendue par les mots « dans tous les cas au moins de manière prédominante » que je vois dans la motion du NPD et la motion du Bloc. Je suis tout à fait disposé à accepter cet amendement et à l'appuyer.
Il y a ensuite la clause d'exception disant à moins qu'une telle pratique ne s'avère difficilement réalisable en raison de la nature du service qu'elles fournissent, auquel cas elles feront appel aux ressources en question dans la mesure où elles pourront et devront le faire.
Encore une fois, je comprends que nous sommes tous d'accord sur ce point, et si quelqu'un veut bien amender cet amendement, ce serait formidable.
Merci.
:
Je suis un peu perplexe, monsieur le président.
Notre amendement contient des éléments qui sont très importants pour moi. Je me pose des questions et j'aimerais poser des questions à mes collègues également. Est-ce que je devrais proposer un sous-amendement, moi aussi, afin d'inclure à l'amendement les éléments que je trouve importants? Ne devrions-nous pas plutôt passer au prochain amendement, tout simplement, qui sera beaucoup plus facile à modifier?
Pour le Bloc québécois, il est important que l'obligation de faire appel de manière prédominante aux ressources humaines canadiennes s'applique également à la production. La formulation est importante. Notre amendement parle « de contribuer fortement à la création, la production et la présentation de programmation canadienne ». Ce sont des subtilités que je trouve très importantes. À mon avis, il serait plus beaucoup plus simple d'ajouter certains éléments dans l'amendement suivant.
Bref, s'il faut modifier cet amendement-ci, je vais proposer à mon tour un sous-amendement, tout simplement.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je sais que cela devient très procédural, mais je voulais simplement vous faire part de mes réflexions.
Nous avons trois amendements différents qui ont tous un libellé légèrement différent. L'amendement du NPD contient un concept supplémentaire. Je ne suis pas nécessairement d'accord avec l'alinéa 3(1)f.1), le deuxième paragraphe de l'amendement du NPD. Cela dit, je pense qu'il y a plusieurs façons de procéder.
Je pense que nous sommes tous d'accord sur le sous-amendement que Mme McPherson a déjà proposé. Nous pouvons voter là-dessus, puis M. Champoux ou Mme McPherson pourront proposer un autre sous-amendement pour ajouter ce qu'ils veulent à cet amendement.
Je crois aussi que l'alinéa 3(1)f.1), que Mme McPherson a proposé, est un tout autre sujet. Même si son amendement NDP-7 actuel n'a pas pu être proposé en raison d'un conflit de lignes, il est possible de proposer des amendements sans avis. Je crois qu'elle pourrait proposer ce paragraphe maintenant — je vais demander à M. Méla de le confirmer — en disant simplement que la ligne 37 de la motion modifiée que nous sommes en train d'adopter serait suivie de l'alinéa 3(1)f). Elle pourrait théoriquement proposer séparément, à la ligne suivante, que l'alinéa 3(1)f.1) qu'elle propose modifie l'article. Je pense que c'est possible, parce qu'une fois que nous aurons adopté le sous-amendement et qu'elle proposera que ce soit suivi de son propre amendement, il n'y aura plus de conflit de lignes.
En tant qu'ancien président, je sais que c'est compliqué. Je me suis peut-être trompé. Je voulais simplement lui donner cette possibilité également, parce que c'est un sujet différent de ce paragraphe.
Bien sûr, M. Méla et le président peuvent me dire si je me trompe.
Merci.
:
Merci, monsieur le président.
Oui, monsieur Housefather, vous avez raison. La procédure consisterait à examiner le premier sous-amendement dont vous êtes saisis pour pouvoir proposer un nouveau sous-amendement, peut-être de M. Champoux.
Maintenant, pour ce qui est de Mme McPherson, elle pourrait effectivement proposer son amendement, en disant essentiellement « que le , à l'article 2, soit modifié par adjonction, après la ligne 37, page 3, de ce qui suit », et ce serait seulement l'alinéa 3(1)f.1) proposé. Nous supprimerons l'alinéa 3(1)f) proposé, si la motionnaire est d'accord.
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Est-ce que tout le monde a entendu cela?
Y a-t-il d'autres commentaires sur le sous-amendement à l'amendement NDP-7 de M. Champoux?
Puisqu'il n'y en a pas, nous allons passer au vote. Le sous-amendement à l'amendement NDP-7 est-il adopté?
(Le sous-amendement est adopté.)
Comme il n'y a pas de dissidence, je déclare le sous-amendement adopté.
Nous revenons maintenant à la motion principale, NDP-7.
Allez-y, monsieur Housefather.
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Merci, monsieur le président.
À l'heure actuelle, selon la structure de la Loi sur la radiodiffusion, les entreprises sont tenues de faire appel au maximum, dans tous les cas au moins de manière prédominante, aux ressources créatrices, etc., à moins que la nature de l'entreprise ne rende cela irréalisable, et ensuite elles doivent... Je ne veux pas vous induire en erreur. La loi dit: « elles devront faire appel aux ressources en question dans toute la mesure du possible ».
C'est ainsi que la Loi est actuellement structurée. La disposition qui commence par « à moins que » est importante en ce sens qu'autrement, vous pourriez exiger d'une entreprise qu'elle respecte une norme qu'elle n'est pas en mesure de respecter, simplement en raison de sa nature. Par conséquent, il y avait toujours cette soupape de décharge qui permettait au CRTC de dire: « Nous comprenons la nature de votre entreprise. Vous n'êtes pas en mesure de respecter la norme exigeant une utilisation maximum, dans tous les cas au moins de manière prédominante, et vous devrez donc faire appel à toutes ces ressources dans la mesure du possible. »
D'après ce que je comprends de la façon dont l'amendement proposé par le NPD est structuré, les entreprises canadiennes seraient essentiellement tenues de respecter une norme qui n'aurait plus cette soupape de décharge, faute d'un meilleur terme. À certains égards, je crois que ce que propose le NPD établit une norme plus élevée pour les entreprises canadiennes, et que les entreprises étrangères ne sont pas assujetties à cette même norme élevée. L'inclusion de la clause qui commence par « à moins que » vise seulement à faire en sorte, encore une fois, que les entreprises canadiennes bénéficient du même traitement que les entreprises étrangères.
:
Je pense que le Ministère a déjà soulevé ce point. Je crois nécessaire de le dire. Il y aura des cas où il ne sera pas possible pour l'entreprise d'atteindre cette norme. Il faut pouvoir dire que certaines entreprises devront faire de leur mieux, mais qu'elles ne seront pas en mesure d'atteindre cette norme.
Je pense que l'un des problèmes ici, honnêtement — nous allons devoir passer à un autre amendement — c'est la différence entre les entreprises étrangères et canadiennes. Dans l'autre amendement, celui du Bloc ou le G-2, nous n'avons pas fait de distinction entre les entreprises canadiennes et étrangères; nous avons simplement dit que toutes les entreprises de radiodiffusion ont les mêmes responsabilités. Si cet amendement est adopté, ou peu importe, je proposerais quand même de remplacer le régime à deux volets par un régime à un volet en supprimant le mot « canadiennes » et en supprimant (f.1), parce que je ne vois pas comment nous pourrions dire que les radiodiffuseurs canadiens sont soumis à des normes plus sévères et autres que celles qui s'appliquent aux radiodiffuseurs étrangers.
Je propose cela pour être raisonnable des deux côtés. Je suppose qu'il est difficile de modifier cette disposition parce qu'il faut procéder dans le cadre d'un régime à deux volets. Cependant, je vais proposer cet amendement, et un autre par la suite.
Merci, madame McPherson, de me donner l'occasion d'apporter des précisions.