Soyez de nouveau les bienvenus à la 33e réunion du Comité permanent du patrimoine canadien de la Chambre des communes.
Conformément à l'ordre de renvoi du 16 février et à la motion qu'il a adoptée le lundi 10 mai, le Comité reprend l'étude du projet de loi , Loi modifiant la Loi sur la radiodiffusion et apportant des modifications connexes et corrélatives à d'autres lois.
L'écran montre que la séance d'aujourd'hui se déroule en format hybride. J'invoque de nouveau votre patience, puisque nous essayons de faire du mieux que nous pouvons. Veuillez ne prendre la parole que lorsqu'on vous en a nommément accordé le droit. Normalement, quand tout le monde parle en même temps, cela ne donne pas de bons résultats. Bien sûr, en virtuel ou dans la formule hybride, les résultats sont encore plus désastreux.
Cela étant dit, la dernière fois, j'ai oublié de vous rappeler que la capture d'écrans et les photos sont interdites.
Dernier avertissement: la séance est télévisée. J'espère donc que vous vous présentez sous votre meilleur jour.
Comme vous le savez, grâce a une motion, nous accueillons dès maintenant l'honorable Steven Guilbeault, ministre du Patrimoine canadien, concernant le projet de loi . Nous accueillons également deux représentants du ministère: le directeur général de la Radiodiffusion, du droit d'auteur et du marché créatif, M. Thomas Owen Ripley; le directeur principal de la Politique législative et du marché, M. Drew Olsen.
Nous avons également invité le Lametti. Par lettre, il a respectueusement décliné l'invitation. Nous accueillons toutefois des représentants du ministère: la sous-ministre de la Justice et sous-procureure générale du Canada, Mme Nathalie Drouin; la directrice générale, Section des droits de la personne, Mme Sarah Geh; le conseiller juridique, également de Patrimoine Canada, M. Michael Himsl.
Cela étant dit, nous retournons à notre formule originelle pour les témoins. Normalement, nous accordons jusqu'à 10 minutes aux témoins principaux pour qu'ils fassent leur exposé, après quoi nous passons aux questions des membres du Comité. Nous suivons l'ancien ordre de préséance pour les questions.
Monsieur Waugh, je vois que vous avez levé la main
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Merci, monsieur le président.
Tout d'abord, je tiens à remercier le , qui comparaît à notre demande. Je tiens également à remercier le comité de la justice, mais, le lundi 10 mai, le député libéral Housefather a déposé une motion à laquelle j'ai apporté un sous-amendement, pour convoquer aussi le .
Je remercie les fonctionnaires du ministère de la Justice, mais, tous les onze, nous avons convenu, à l'unanimité, de convoquer le devant notre comité.
Je ne prendrai pas plus de votre temps, mais je le signale dès maintenant, nous aimerions certainement discuter, dans la deuxième heure, de cette question, parce que la motion a été adoptée à l'unanimité de tous les partis. Nous avons tous convenu d'entendre les ministres et avant d'accueillir le groupe de témoins.
Nous venons d'accueillir le . Peut-être voudra-t-il prolonger sa visite de quelques minutes, à cause de mon intervention. Je tiens à l'entendre, nous voulons tous l'entendre, mais nous sommes déçus que son collègue de la , comme vous l'avez dit, ait décliné notre invitation, qui faisait suite à une motion adoptée à l'unanimité.
Je tiens à ce que nous réfléchissions à cette situation ainsi qu'à notre réaction, dans la deuxième heure.
Merci beaucoup, monsieur le président.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Membres du Comité, bonjour.
Je me joins à vous à partir de Montréal, sur le territoire traditionnel des Mohawks et des autres peuples Haudenosaunee.
Je suis heureux de comparaître aujourd'hui devant votre comité pour discuter du projet de loi , du document explicatif que le ministère de la Justice a rédigé en réponse à votre demande et de l'effet des amendements apportés au projet de loi par votre comité.
Je suis accompagné de fonctionnaires de mon ministère, comme vous l'avez précisé, monsieur le président, ainsi que de hauts fonctionnaires du ministère de la Justice. Je suis ravi de contribuer à votre étude du projet de loi.
J'aimerais d'abord remercier ce comité des importants travaux qu'il a réalisés jusqu'à maintenant.
Depuis le dépôt du projet de loi , le secteur culturel, les radiodiffuseurs et les experts ont nourri notre réflexion ainsi que la vôtre, j'en suis sûr. D'un bout à l'autre du pays, ils ont offert leur contribution et leur appui à la mise à jour de la Loi sur la radiodiffusion.
Nos radiodiffuseurs, notre secteur de la production et le secteur culturel dans son ensemble comptent sur ce nouvel outil législatif pour continuer à se développer sur les plateformes numériques.
Ils comptent sur cet outil pour rééquilibrer les règles du jeu entre les diffuseurs conventionnels et les plateformes numériques. Il s'agit en d'autres mots de rétablir un équilibre que l'arrivée des géants du Web a fait pencher très sérieusement en leur faveur, au détriment des gens et des entreprises d'ici.
[Traduction]
Sans cette modernisation de la loi, nos créateurs, nos artistes et nos musiciens risquent d'être privés de 1 milliard de dollars annuellement d'ici quelques années.
Au contraire, si nous allons de l'avant avec l'adoption du projet de loi , le ministère du Patrimoine canadien prévoit que d'ici 2023, les contributions versées au contenu et aux créateurs canadiens par les radiodiffuseurs en ligne pourraient atteindre 830 millions de dollars par année.
Rappelons que l'industrie de l'audiovisuel et des médias interactifs emploie près de 160 000 Canadiennes et Canadiens par année. Selon le Recensement de 2016, le revenu médian des principaux groupes d'artistes comme les musiciens, les chanteurs, les auteurs, les écrivains, les producteurs et les réalisateurs, n'était que de 24 300 $ par année, un montant bien inférieur à la médiane de 43 500 $ pour l'ensemble des travailleuses et travailleurs.
[Français]
De plus, cette industrie souffre actuellement des effets de la pandémie de COVID-19. Les retombées du projet de loi vont stimuler la croissance de l'industrie dans les années à venir et augmenter la visibilité de nos histoires et de nos artistes.
Les Canadiennes et les Canadiens appuient aussi cette initiative. Plus de 7 personnes sur 10 considèrent qu'il faut en faire davantage pour promouvoir le contenu audiovisuel canadien et québécois au pays, et près de la moitié des gens disent que ce contenu n'est pas facile à trouver.
[Traduction]
Même si, d'après certains, toute réglementation des géants du Web est excessive, la plupart des Canadiens estiment que nous devons agir: 78 % d'entre eux conviennent que les diffuseurs en continu doivent être assujettis aux mêmes règles que les radiodiffuseurs canadiens; 81 % appuient le principe selon lequel Facebook et Google devraient payer davantage pour les nouvelles; 83 %, enfin, sont favorables à la même forme de responsabilisation de ces compagnies pour le contenu publié sur leurs plateformes.
[Français]
Le premier objectif du projet de loi est d'assurer l'équité entre les radiodiffuseurs conventionnels et les radiodiffuseurs numériques, et d'amener les plateformes de médias sociaux qui font de la radiodiffusion à contribuer à notre industrie culturelle.
Un autre objectif est de promouvoir l'expression culturelle canadienne dans toute sa diversité, incluant celle des communautés autochtones et des communautés racisées.
L'objectif n'est pas de réglementer le contenu généré par les utilisateurs, comme les vidéos de nos enfants, de nos amis et de nos collègues. Cela n'a jamais été le cas et cela ne le sera jamais.
Par contre, un constat s'impose: les Canadiennes et les Canadiens sont de plus en plus nombreux à écouter leur musique et leurs artistes préférés sur les médias sociaux. En effet, YouTube est en ce moment le service d'écoute de musique en ligne le plus populaire au pays.
Des témoins qui ont comparu devant le Comité ont démontré que l'article 4.1 proposé à la Loi sur la radiodiffusion dans la version originale du projet de loi risquait de permettre aux plateformes de médias sociaux de s'en tirer à bon compte. Ils ont aussi démontré que l'article 4.1 ne tenait pas compte de l'utilisation de ce type de service pour diffuser du contenu professionnel, comme celui mis en ligne par les maisons de disque.
Alors que d'autres entreprises en ligne seraient tenues de contribuer aux objectifs de la Loi sur la radiodiffusion, les plateformes de médias sociaux ne le seraient pas. Ainsi, comment justifier que des obligations soient imposées à Spotify, à Apple Music ou à QUB musique, mais pas à YouTube, une filiale de Google?
À la suite du débat constructif à l'étape de la deuxième lecture du projet de loi, tous les partis de l'opposition, incluant le Parti conservateur, ont déploré que les réseaux sociaux ne soient pas couverts par ce projet de loi.
[Traduction]
Permettez que je donne quelques exemples.
Le 19 novembre, le député conservateur de Saskatoon—Grasswood, M. Waugh, déclarait, à la Chambre des communes:
Quelle profonde déception que de constater les insuffisances incroyables des propositions du gouvernement. Aujourd'hui, je me focaliserai sur quatre points. D'abord, le projet de loi ne fait rien pour garantir que les entreprises de médias sociaux, comme Facebook et Google, et leurs différentes propriétés comme YouTube, paient leur juste part.
Le 26 mars, il ajoutait — encore une fois, c'est le début de la citation:
J'aimerais mentionner au représentant de l'Association des professionnels de l'édition musicale qu'il a raison au sujet de YouTube. Il ne serait pas réglementé selon les dispositions du projet de loi C-10, et tout le monde utilise YouTube. Nous allons avoir un problème. Comme vous l'avez mentionné à juste titre, il faudrait qu'il soit réglementé, mais ce n'est pas le cas.
[Français]
C'est donc sans surprise que, le 23 avril dernier, la majorité des membres du Comité, incluant ceux du Bloc québécois et du Nouveau Parti démocratique, ont convenu qu'il fallait d'abord supprimer l'article 4.1 proposé et ensuite restreindre les pouvoirs du CRTC en ce qui a trait aux plateformes de médias sociaux.
[Traduction]
Nous reconnaissons que ces plateformes sont bien différentes des radiodiffuseurs conventionnels. Les amendements proposés par ma la semaine dernière limitent le pouvoir du CRTC à principalement trois exigences: que les plateformes fournissent de l'information sur leurs revenus; qu'elles contribuent financièrement à l'écosystème culturel canadien; et qu'elles augmentent la visibilité des créateurs canadiens.
Tout cela se ferait sans jamais empêcher qui que ce soit de mettre son propre contenu en ligne et de le partager, et personne ne serait obligé de regarder quoi que ce soit contre son gré. Autrement dit, vous et moi, comme toutes les Canadiennes et tous les Canadiens, nous continuerions de bénéficier de la plus entière liberté en ligne comme c'est le cas en ce moment.
Je l'ai dit et je le répète: ce n'est pas les individus que nous visons, mais les géants du Web, à peu près tous américains. Et l'objectif est simple: amener ces entreprises multimilliardaires qui génèrent des centaines de millions de dollars au Canada chaque année à faire leur part pour que nos créateurs et nos artistes soient mieux rémunérés et plus visibles en ligne.
Je vous rappelle que des obligations similaires s'appliquent aux entreprises de radio, de télévision et de câblodistribution canadiennes depuis plus de 50 ans. Dans un esprit d'équité, le projet de loi étendrait ces obligations aux services de diffusion en continu, de même qu'aux plateformes de médias sociaux lorsqu'elles agissent comme des radiodiffuseurs.
[Français]
Dans un esprit d'équité, le projet de loi étendrait ces obligations aux services de diffusion en continu, de même qu'aux plateformes de médias sociaux lorsqu'elles agissent comme des radiodiffuseurs.
Le projet de loi reconnaît qu'il existe une grande diversité de modèles d'affaires dans le monde numérique et il offre suffisamment de souplesse pour élaborer des règles sensées qui évolueront au fil du temps, en fonction des changements technologiques et des habitudes d'accès à la culture des Canadiennes et des Canadiens.
Cependant, je le dis et le répète: il n'est aucunement question de censurer ce que les individus affichent sur les médias sociaux.
Je souligne d'ailleurs que, dans la mise à jour de son analyse, le ministère de la Justice confirme que le projet de loi, tel qu'il a été amendé jusqu'à maintenant par le Comité, continue d'être compatible avec la Charte canadienne des droits et libertés.
Internet est dominé par quelques gigantesques entreprises américaines qui dictent, par leurs algorithmes, ce que nous voyons, ce que nous entendons et ce que nous consommons. Nous sommes submergés par leurs informations. Beaucoup de nos artistes et de nos créateurs, en particulier les francophones, les Autochtones et les personnes racisées, ont de la difficulté à se faire entendre.
[Traduction]
Loin de limiter la liberté d'expression de quiconque, le projet de loi vise à donner une visibilité plus juste à ces artistes et créateurs afin d'assurer une plus grande diversité de voix et de perspectives. Afin de contrer l'homogénéisation. Afin d'affirmer notre souveraineté culturelle vis-à-vis ces entreprises étrangères qui ne sont redevables qu'à leurs actionnaires.
J'espère que le Comité pourra reprendre ses travaux et renvoyer rapidement le projet de loi à la Chambre des communes. Comme toujours, je serai heureux de vous appuyer dans vos travaux. Je reste avec vous pour répondre à vos questions.
[Français]
Merci, monsieur le président.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie tous les témoins qui sont parmi nous aujourd'hui.
Si vous me le permettez, monsieur le ministre, je voudrais commencer par remettre un peu les pendules à l'heure. Depuis quelque temps, vous semblez avoir une trame narrative selon laquelle le Bloc québécois et le NPD étaient tout à fait d'accord pour supprimer l'article 4.1 proposé dans le projet de loi . Je voudrais juste remettre les choses en contexte et expliquer le processus par lequel des discussions ont lieu entre les partis dans le but d'économiser du temps et de rendre nos travaux en comité les plus efficaces possible.
Nous avions des propositions d'amendement concernant l'article 4.1 proposé. Le Bloc québécois préconisait initialement d'amender l'article 4.1 proposé. Nous souhaitions le conserver, mais en retirer l'exclusion accordée aux médias sociaux, tout en préservant celle accordée aux utilisateurs des médias sociaux.
Cependant, dans nos discussions, les gens de votre parti, monsieur le ministre, nous ont suggéré plutôt de supprimer l'article 4.1 proposé et de présenter de nouveaux amendements pour ajouter d'autres dispositions à cet égard, ce sur quoi nous étions d'accord, j'en conviens. Cependant, il ne faut pas dire que c'était une proposition concertée et que, d'emblée, cela nous rendait heureux. Nous aurions préféré amender l'article 4.1 proposé; c'était notre proposition initiale.
Alors, il y a quand même une nuance importante, ici, et je voulais la préciser.
Cela étant dit, nous entendons beaucoup dire aussi, ces derniers temps, que l'ensemble des partis de l'opposition bloque le processus de l'étude article par article du projet de loi .
Maintenant, monsieur le ministre, je voudrais vous poser une question en toute franchise.
Au tout début de l'impasse dans laquelle nous nous trouvons présentement, après la première rencontre que nous avons eue où les gens du Parti conservateur ont soulevé le problème lié à la suppression de l'article 4.1 proposé, nous nous sommes parlé. Je vous ai dit qu'une solution qui ferait l'affaire de tout le monde serait de rouvrir le débat sur l'article 3 du projet de loi , qui propose le nouvel article 4.1 à la Loi, d'amender cet article et de poursuivre les travaux. Je vous ai proposé cela.
Est-ce que vous pensez que cela aurait été une bonne idée, monsieur le ministre?
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Merci, monsieur le président.
Je remercie tous les témoins d'être ici. Merci, monsieur le ministre, d'être venu répondre à nos questions.
Monsieur le ministre, vous avez entamé votre intervention, tout à l'heure, en déclarant que le secteur culturel compte sur nous. Je vous remercie de le reconnaître, même si je dois exprimer ma déception de votre façon de gérer la création et les communications sur ce projet de loi.
Pour ma part, il me tarde de continuer à travailler aussi fort que nous le pourrons pour corriger ce projet de loi et le faire aboutir ici même. Je sais que ce sentiment n'est pas unanime. Nous avons vu toutes sortes de manœuvres dilatoires et d'entraves au travail de notre comité. Je crois que, malheureusement, beaucoup de ces procédés doivent vous être reprochés, monsieur le ministre. Sans vouloir vous offenser, vos maladresses pendant le parcours du projet de loi ont mis tous les membres de notre comité dans une position très difficile.
Beaucoup de Canadiens s'inquiètent de l'intention du gouvernement de réglementer le contenu de ce qu'ils téléversent dans les médias sociaux. Maintenant, je crois que nous savons tous que le projet de loi ne donnerait pas le pouvoir au CRTC de réglementer les utilisateurs de médias sociaux, mais des spécialistes affirment que le contenu qu'ils y téléversent pourrait être réglementé. Même vous, vous l'avez affirmé un certain nombre de fois devant les médias.
L'examen actualisé de la Charte, qu'a reçu le ministère de la Justice, semble affirmer que le respect de la Charte relève du CRTC, au lieu de le faire proclamer par le projet de loi. À défaut de cette clarification, le projet de loi sera contesté devant les tribunaux et restera inapplicable pendant des années, ce qui désavantagera vraiment la totalité de notre secteur culturel.
Avez-vous un plan qui vous permettra de rassurer les Canadiens qui craignent la réglementation de leurs contenus par le CRTC?
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Merci, monsieur le président. Je tiens à remercier M. Rayes également.
J'allais écouter ce que le ministère de la Justice avait à dire, mais je pense qu'il est important de revenir au lundi 10 mai, lorsque M. Housefather a présenté la motion et que j'ai proposé des sous-amendements. Si c'est possible, monsieur le président, est-ce que la greffière pourrait lire les trois parties de notre motion, seulement pour que nous ayons une idée des personnes que nous avons invitées?
Nous avons invité, je crois, le , et les fonctionnaires du ministère, mais le ministre de la Justice n'est pas présent. Ce qui me préoccupe, entre autres, monsieur le président, c'est que lorsque j'ai consulté la page Web... Vous savez, il s'agit de modifier la Loi sur la radiodiffusion et d'autres lois en conséquence, et il s'agit de l'ancienne version. Il y est encore question de l'article 3.
Voilà pourquoi la présence du était requise aujourd'hui. Nous avons besoin d'obtenir des précisions. Quand je vois l'énoncé concernant la Charte qui se trouve sur la page Web du ministère de la Justice et qu'il s'agit d'une ancienne version, qu'en est-il au juste? Est-ce que nous utilisons l'ancienne?
Vous avez envoyé un courriel, et c'est ce que nous avons. Je crois donc qu'il nous faut entendre le . Nous avons besoin de précisions à ce sujet, car si ma mémoire est bonne, le lundi, nous avions convoqué les deux ministres, et nous voulons remercier le au nom du Comité, de s'être acquitté de ses obligations pendant une heure. Toutefois, nous avons également demandé au ministre de la Justice de venir.
Lorsque je consulte le site Web du ministère de la Justice, je ne comprends pas du tout quelle direction nous prenons à cet égard. Il n'y a pas eu de mise à jour, ou s'il y en a une, qu'on nous l'indique. C'est le ministre qui est responsable de la Charte. Je remercie les fonctionnaires du ministère d'avoir répondu aux questions au cours de la première heure, et nous leur poserons des questions dans une minute, mais les 11 membres du Comité, ce qui inclut le Parti libéral, le Bloc québécois et le NPD, ont accepté de convoquer les deux ministres devant le comité du patrimoine, avant même de passer aux témoignages.
La greffière a fait un travail remarquable en essayant de faire en sorte que le groupe d'experts soit prêt pour lundi, mais je dirais maintenant que nous devons entendre le avant de continuer, lundi.
J'aimerais obtenir une précision au sujet de l'amendement que nous avons proposé à la motion de M. Housefather, et nous nous sommes tous entendus sur le sous-amendement, lundi. Ainsi, qu'est-il arrivé au aujourd'hui?
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Merci, monsieur le président.
En tant que membres de ce comité, convenons à l'unanimité de faire comparaître les deux ministres. Je pense que le fait preuve d'un manque de considération pour la Charte, pour être honnête avec vous.
Publier un énoncé concernant la Charte, c'est peut-être bien, mais il faudrait que le ministre vienne s'expliquer devant le comité du patrimoine dans le cadre de son étude sur le projet de loi , qui modifie la Loi sur la radiodiffusion.
Je viens d'en parler. Les membres du Comité se sont entendus, de façon unanime, pour convoquer les deux ministres. Il s'agit d'un manque d'égard de la part du .
Monsieur le président, je vais soulever un autre point. Lorsque Mark Zuckerberg a décidé de ne pas se présenter devant le Comité, ce sont les députés libéraux qui ont le plus vivement protesté.
Je pense qu'il nous faut entendre le à ce sujet. Publier un communiqué de presse et envoyer une version révisée d'un énoncé concernant la Charte, c'est bien, mais il faut qu'il se présente. Nous lui avons demandé de venir, cela a été convenu lundi dernier, et c'est le moins que le ministre puisse faire.
Madame Drouin, je vous remercie de le remplacer, mais nous voulons voir le . Nous avons eu la collaboration du , mais pas celle du ministre de la Justice. Par courtoisie, compte tenu de l'importance de ce projet de loi, qui fait l'objet de discussions depuis des mois, je pense qu'il doit venir, par respect pour le Comité, comme nous le lui avons demandé.
Cela pourrait se faire la semaine prochaine avant que nous passions au groupe d'experts. Il faut que nous entendions le d'abord et que nous passions au groupe d'experts ensuite. Comme vous l'avez dit, trois réunions sont prévues la semaine prochaine. Nous pouvons reporter cela jusqu'à ce que le ministre décide s'il veut comparaître lundi, mardi ou mercredi, et ensuite nous pourrons entendre le groupe d'experts.
Merci.
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Monsieur le président, je suis dépassé. Je vais vous le dire franchement, je ne sais pas ce qui se passe. Je ne sais pas qui branle dans le manche, mais il y a quelqu'un, quelque part, qui ne semble pas vouloir vraiment que l'étude de ce projet de loi continue.
La motion que nous avons adoptée le 10 mai est pourtant claire. Je la relis depuis tantôt. Elle demandait que le Comité « invite le et le ministre du Patrimoine canadien accompagnés des fonctionnaires concernés ». Cela ne peut pas être plus clair, monsieur le président.
Cela fait des semaines que nous sommes bloqués. Nous avons perdu un temps précieux. Personne ne doute de la volonté des membres libéraux de ce comité. Je sais qu'ils ont tous à cœur de faire avancer ce projet de loi. Je sais que le ministre Guilbeault aussi a à cœur de le faire avancer. L'industrie culturelle lui tient à cœur, je n'en doute pas deux secondes.
Cependant, il y a quelqu'un, quelque part, qui ne comprend pas l'urgence d'agir et qui ne comprend pas nos demandes. Nous avons demandé que le comparaisse. Pourquoi n'est-il pas là? Ce n'est pas une demande qui est arrivée hier; cela fait des semaines que nous en parlons. Il a certainement dû se préparer. Il devait bien s'attendre à devoir témoigner devant le Comité permanent du patrimoine canadien dans ce cadre-là.
Alors, je ne comprends pas ce qui bloque le processus. Franchement, nous sommes dans une situation ridicule, présentement.
Le devrait être ici aujourd'hui. J'ai beaucoup de respect pour Mme Drouin et ses collègues, et je ne doute aucunement de leur compétence et de leur capacité à répondre à toutes nos questions, toutefois c'est le ministre que nous avions demandé à recevoir. C'était une condition à laquelle nous avions obtempéré pour sortir de l'impasse dans laquelle nous nous trouvions.
Alors, je ne comprends pas ce qui bloque le processus, mais il y a peut-être quelqu'un, quelque part, qui devrait se faire remettre les pendules à l'heure et comprendre l'urgence de la situation qu'on vit présentement.
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Merci, monsieur le président.
Je serais prêt à appuyer la motion initiale de M. Waugh. Je m'oppose par contre à l'amendement proposé par M. Aitchison.
Nous devons accueillir lundi un groupe de quatre experts influents et très respectés qui ont su trouver du temps pour nous dans leur horaire très chargé. Je crois que rien ne justifie de reporter leur comparution prévue pour lundi.
Je n'ai aucun problème avec une proposition indiquant que nous devrions lancer une nouvelle invitation au pour qu'il témoigne devant le Comité mardi ou mercredi de la semaine prochaine. À partir de là, le Comité peut fort bien décider, si le ministre de la Justice ne se présente pas, de ne pas procéder à l'étude article par article. Les échanges que nous avons aujourd'hui ne nous lient aucunement par rapport à ce que nous pourrons faire mardi prochain. Même si nous devions adopter aujourd'hui l'amendement de M. Aitchison, rien ne pourra empêcher un membre du Comité de présenter une nouvelle motion pour que nous passions à l'étude article par article après avoir entendu le groupe d'experts lundi.
Voyons comment les choses se présentent. Invitons le à comparaître mardi ou mercredi prochain. Accueillons comme prévu le groupe d'experts lundi. Le président pourra alors nous indiquer ce qu'il en est de l'invitation adressée au ministre, et nous pourrons décider de ce qu'il conviendra de faire ou non.
Je pensais qu'il y avait consensus pour que nous recevions le groupe d'experts lundi prochain et que nous invitions le mardi ou mercredi. À partir de là, le Comité peut toujours décider ce qu'il entend faire. Nos collègues conservateurs nous ont montré qu'ils étaient tout à fait capables de retarder les choses, séance après séance, lorsqu'ils ne veulent pas que nous allions de l'avant.
Je ne crois pas que l'amendement soit nécessaire. Je répète que je pense qu'il y avait consensus à propos de la motion de M. Waugh.
Il est maintenant 15 heures. Si M. Aitchison voulait bien retirer son amendement, je suggérerais que nous adoptions la motion de M. Waugh, que nous recevions le groupe d'experts lundi prochain et que nous voyions ce qu'il advient de notre invitation au . Si nous finissons assez tôt, peut-être que notre greffière pourrait la transmettre dès cet après-midi.
Merci, monsieur le président.