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Bienvenue à tous. Après cette petite pause, nous voici tous de retour au Comité permanent du patrimoine canadien afin de poursuivre notre examen article par article du projet de loi .
Il s'agit de notre 37e séance. Conformément à l'ordre de renvoi du 16 février 2021 et à la motion adoptée par le Comité le 10 mai, nous reprenons notre examen du projet de loi .
La séance d'aujourd'hui se déroule en format hybride, conformément à l'ordre adopté par la Chambre le 25 janvier 2021. Je rappelle à tous les participants qu'il est interdit de prendre des captures d'écran ou des photos de votre écran. De plus, vous devez mettre votre micro en sourdine quand vous n'avez pas la parole. Vous le savez déjà.
Puisque nous en sommes à l'examen article par article, je vais faire un bref rappel. Si vous revenez aux documents que vous avez devant vous, vous verrez des numéros dans le coin supérieur droit — je m'adresse aux personnes qui nous suivent de partout dans le monde ou, du moins, dans notre univers Web. Si je dis PV suivi d'un chiffre, PV signifiant Parti vert, cela veut dire qu'il s'agit d'un amendement proposé par le Parti vert. Si je dis CPC, c'est qu'il s'agit d'un amendement proposé par le Parti conservateur. NDP signifie que l'amendement a été proposé par le Nouveau Parti démocratique, BQ, par le Bloc québécois et, bien entendu, LIB, par les membres libéraux de notre comité. Enfin, si un amendement porte la lettre G suivi d'un chiffre, cela veut dire qu'il a été proposé par le gouvernement.
(Article 7)
Le président: Si vous consultez notre ordre du jour, vous verrez que nous sommes rendus à l'examen de l'amendement BQ-23.
À cet égard, nous allons entendre M. Champoux.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je suis content de tous vous retrouver, chers amis et collègues.
L'amendement BQ-23 vise une disposition que le projet de loi propose d'ajouter à la Loi sur la radiodiffusion afin de donner au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes, soit le CRTC, les outils de vérification nécessaires pour répondre aux demandes qu'on lui fait en matière de réglementation. On demande entre autres que les exploitants d'entreprises de radiodiffusion permettent au CRTC d'avoir accès à certains renseignements. Par cet amendement, nous souhaitons préciser, au sous-alinéa 9.1(1)j)(v) proposé, que les renseignements sur les services de diffusion comprennent « notamment des renseignements relatifs à tout moyen de contrôle de la programmation ». Nous souhaitons aussi ajouter le sous-alinéa 9.1(1)j)(vi) pour inclure les renseignements « en lien avec tout moyen servant à promouvoir, recommander ou choisir la programmation, dont la programmation canadienne ».
Je pense qu'il est important qu'on donne au CRTC les outils nécessaires pour vérifier que les exploitants d'entreprises de radiodiffusion respectent les exigences qui leur sont imposées.
Je suis ouvert aux discussions et j'attends vos commentaires.
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Je vous remercie, monsieur Champoux.
Comme personne ne semble vouloir intervenir, l'amendement est proposé.
Avant d'aller plus loin, je dois vous dire que quelques personnes ont communiqué avec moi. J'aurais dû le dire dès le début, je m'en excuse. Elles demandaient aux membres d'expliquer l'amendement qu'ils proposent de manière plus claire, parce que les gens qui nous suivent de l'étranger ne peuvent le voir sur leur écran. Ce serait formidable si vous pouviez le faire.
Je félicite donc M. Champoux parce que c'est certainement ce qu'il vient de faire en présentant l'amendement BQ-23.
Monsieur Rayes, nous vous écoutons.
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Oui, merci, monsieur le président.
Monsieur Rayes, je vous remercie pour cette question.
J'aimerais faire quelques observations au Comité concernant cette motion. Premièrement, elle semble s'appuyer sur une définition modifiée du « contrôle de la programmation » qui était proposée dans l'amendement BQ-3. Comme cet amendement a été rejeté, la définition de « contrôle de la programmation » demeure « contrôle exercé sur le choix des émissions en vue de leur transmission, à l’exclusion de celui exercé sur le choix des services de programmation destinés à être retransmis ». Il s'agit de la définition énoncée dans le projet de loi. Je veux simplement faire remarquer que la motion fait référence à cette définition.
Puisque l'amendement BQ-3 n'a pas été adopté, la définition de « contrôle de la programmation » adoptée par le Comité à l'article 1 du projet de loi se limitera à la fonction éditoriale, pour ainsi dire, d'une personne, d'une entreprise ou de toute entité, pour choisir les émissions destinées à un service ou pour établir une grille de programmation. Elle n'englobe pas le contrôle algorithmique qui aurait été ajouté selon la définition proposée à l'amendement BQ-3.
Deuxièmement, j'attire l'attention du Comité sur le fait que, compte tenu des changements apportés par l'amendement G-11.1, les conditions relatives à la découvrabilité imposées aux services de médias sociaux se limiteront à la découvrabilité de créateurs canadiens. Les entreprises en ligne qui ne fournissent pas de services de médias sociaux seront assujetties aux critères généraux en matière de découvrabilité d'émissions. Par conséquent, il semble que les changements proposés en vertu de l'amendement BQ-23 viseraient à obtenir des renseignements sur les algorithmes de recommandation utilisés par la plateforme et sur le fonctionnement général de ces algorithmes ou en lien avec le pouvoir de prendre des ordonnances conféré par l'article 9.1 du projet de loi.
Ces algorithmes sont traités comme des secrets industriels et ils confèrent généralement un avantage concurrentiel aux services qui les utilisent. Par conséquent, toute demande d'information à cet égard suscitera une forte résistance de la part de la plateforme. Je tiens à faire cette mise en garde au Comité. Cela serait particulièrement le cas, compte tenu de la définition de « contrôle de la programmation » adoptée par le Comité.
J'ai une dernière remarque mineure à faire avant de m'en remettre à l'expertise du greffier législatif sur ce point. Cela ne concerne pas tellement le contenu de la motion, mais plutôt sa forme. Cet amendement n'est peut-être pas placé à l'endroit idéal. Le sous-alinéa 9.1(1)j)(v) du projet de loi est une sorte de disposition générale visant à donner une certaine marge de manœuvre au CRTC dans cet article. Si le Comité souhaite adopter l'amendement, il serait préférable, par exemple, d'en retrancher la première partie et de l'insérer en tant que sous-alinéa (iv.1) et la deuxième partie de l'amendement deviendrait ainsi le sous-alinéa (iv.2).
Je le répète, je ne suis pas expert en rédaction, mais dans sa forme actuelle, la motion pourrait restreindre indirectement l'intention initiale du sous-alinéa (v) qui visait à donner une certaine marge de manœuvre au CRTC.
Je vous remercie.
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Avant de vous donner la parole, je signale à tous les membres ici présents que cette situation s'est produite à notre dernière réunion. J'ai commencé par donner la parole à Mme Harder qui voulait poser une question aux fonctionnaires. J'ai laissé les échanges se poursuivre comme nous le faisons avec un témoin normal, ce que je ne faisais pas auparavant.
Je vous propose de mettre ce système en place, puisque je l'utilise spontanément. Je m'excuse, mais je veux que les débats se déroulent bien. Si vous posez une question au ministère, aux fonctionnaires qui sont ici, et que vous voulez renchérir ou poser une autre question, levez la main afin que je sache que vous êtes en train de discuter directement avec un témoin. Autrement, je passe à la personne suivante en ligne. Procédons de cette façon.
Est-ce que tout le monde est d'accord? Il me semble que oui.
Monsieur Rayes, allez-y, et je donnerai ensuite la parole à M. Shields.
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Je remercie M. Smith des explications.
Effectivement, monsieur Shields, les mots « dont la programmation canadienne » sont ajoutés pour apporter cette précision. Je pense que c'est l'une de nos principales préoccupations quant à la révision de cette loi. Cependant, il est vrai que le sous-alinéa ne perdrait pas nécessairement son sens et qu'il offrirait même un peu plus de marge de manœuvre si l'on excluait la portion qui dit « dont la programmation canadienne ».
Par ailleurs, à la suite de l'échange entre M. Smith et M. Rayes, je voudrais revenir sur un point concernant les algorithmes en général. Nous ne souhaitons pas nécessairement qu'on analyse, décortique ou comprenne les algorithmes, car ce sont effectivement des outils changeants et adaptatifs qui peuvent être mis à jour plusieurs fois par jour. Cependant, les algorithmes sont aujourd'hui un outil prédominant de contrôle de la programmation, et ils le seront encore davantage à l'avenir. Ils deviendront probablement l'outil le plus utilisé par l'ensemble des radiodiffuseurs. Si l'on ne permet pas au CRTC d'avoir accès à tous les outils dont il pourrait avoir besoin ultimement, notamment les algorithmes, on passe à côté d'un élément important. À mon avis, il ne faut pas s'en priver.
J'ai aussi entendu le commentaire selon lequel les entreprises en ligne démontreront certainement beaucoup de résistance, parce qu'elles considèrent les algorithmes comme des secrets industriels. Or, ce n'est pas la première fois qu'on doit réglementer des secteurs de l'industrie où il existe des secrets industriels. Cela est néanmoins nécessaire pour s'assurer que la réglementation est respectée. Les autorités des marchés financiers doivent également composer avec ce genre de renseignements délicats et elles réussissent à le faire sans trahir de secrets professionnels.
Je ne pense pas que ce soit vraiment un problème à craindre, malgré la levée de boucliers qui risque d'avoir lieu du côté des entreprises en ligne. Cela ne devrait pas nous empêcher de mettre en place, dans la Loi sur la radiodiffusion, les outils dont le CRTC pourrait avoir besoin pour bien faire son travail.
Merci.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je vous remercie pour cette question, monsieur Waugh.
Comme je l'ai dit tout à l'heure, le contrôle de la programmation est défini dans le projet de loi. Je vais reprendre le libellé exact. En voici la signification:
contrôle exercé sur le choix des émissions en vue de leur transmission, à l'exclusion de celui exercé sur le choix des services de programmation destinés à être retransmis;
Concernant les services de médias sociaux, je pourrais vous donner un exemple. Le service de YouTube comporte de nombreux volets. L'entreprise propose une programmation originale qu'elle produit elle-même, et elle exerce, en pratique, une fonction de contrôle de la programmation dans ce sens. L'entreprise produit ces émissions. Elle les commande elle-même. De plus, il y a le contenu téléversé par les utilisateurs, sur lequel l'entreprise n'exerce aucun contrôle. Je pense que c'est la façon la plus facile de faire la distinction entre ces deux volets.
Merci, monsieur Shields.
Je ne pense pas que nous ayons à nous demander si la Loi risque de déplaire aux entreprises. La question est plutôt de savoir comment nous voulons légiférer et mettre en application les règlements que nous édictons.
Nous fixons des exigences dans la Loi et souhaitons que le CRTC applique cette réglementation. Nous devons aussi donner au CRTC les outils nécessaires pour qu'il puisse vérifier adéquatement si la réglementation est bien appliquée. Nous avons déjà adopté des amendements qui exigent que les entreprises en ligne mettent en valeur la programmation canadienne. Nous devons donc créer des outils permettant au CRTC de faire les vérifications nécessaires à cet égard.
Est-ce que les entreprises en ligne vont fournir volontiers leurs algorithmes et leurs livres comptables? Nous pouvons très fortement présumer que cela ne sera pas fait de gaieté de cœur. Cela dit, elles font des affaires dans un cadre réglementaire canadien, et il nous revient d'établir ce cadre.
Est-ce que les entreprises nous montreront volontairement ou pas les moyens utilisés pour respecter les règlements que nous mettons en place? Ce sera probablement à quelqu'un d'autre de gérer cette question. La possible réaction des entreprises que nous souhaitons inclure dans notre cadre réglementaire ne devrait pas être un facteur qui nous prive de réglementer celles-ci comme nous l'entendons.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je veux simplement une réponse à la première question que je vous ai posée, monsieur Ripley. J'ai sous les yeux le règlement du CRTC. Sous la question « Quelles productions n'ont pas besoin d'être certifiées par le CRTC? », la liste comprend « les vidéoclips commerciaux d'une durée de cinq minutes ou moins » et « les messages d'intérêt public, les interludes et toute autre production d'une durée de moins de cinq minutes ». Juste pour que ce soit clair, le règlement du CRTC n'aurait aucune incidence sur les clips vidéo ou audio versés dans Instagram. Ni les vidéoclips sur TikTok.
Nous parlons d'algorithmes et ces algorithmes sont biaisés. Nous venons d'en avoir un exemple le 5 mai, à l'occasion de la Journée nationale de sensibilisation aux femmes et aux filles disparues et assassinées, le jour de la robe rouge. Des centaines de personnes ont vu leurs publications disparaître d'Instagram et de Facebook. Des militants et des journalistes qui ont publié des articles sur les Palestiniens, la Crimée, le Cachemire et le Sahara central ont vu leurs publications disparaître à cause de ces algorithmes biaisés et des mesures automatiques de modération du contenu.
Nous avons déjà un grave problème d'ingérence de la part des grandes entreprises qui censurent des Canadiens, des journalistes canadiens et des gens qui essaient de publier des messages au sujet de membres de leur famille qui ont disparu à l'occasion du jour de la robe rouge. Le débat autour de l'ingérence du gouvernement est une chose, mais nous devons nous attaquer à cette ingérence algorithmique de la part d'entreprises qui censurent les gens. Cela arrive aussi à beaucoup de personnes qui essaient de publier de l'information sur la COVID. Que vous soyez d'accord ou non avec cette information, les gens ont le droit de s'exprimer librement, y compris les mouvements de justice sociale que j'ai mentionnés. Des militants du mouvement Black Lives Matter se sont plaints que Facebook et Instagram ont signalé ou supprimé leurs messages. Twitter fait la même chose. Ces entreprises bloquent les comptes de certaines personnes pour les empêcher de publier. Facebook fait la même chose.
Ici, sur l'île de Vancouver, des militants se battent pour sauver une petite parcelle de 1 % d'une forêt ancienne sur le point d'être décimée. C'est moins de 3 % de tout ce qui reste de cette forêt ancienne. Les messages publiés par ces militants font l'objet de signalement et leurs comptes sont ensuite bloqués pendant 30 jours.
Nous avons déjà un problème de censure pratiquée par le secteur des grandes entreprises qui contrôle le contenu. Ce n'est pas de la démocratie, mais de la corporatocratie. Nous devons avoir un sérieux débat sur la façon de régler ce problème. Le contenu est contrôlé par les entreprises qui possèdent ces plateformes.
Pour revenir à vous, monsieur Champoux, je comprends la discussion sur votre point en particulier. Une de mes préoccupations, c'est que les grandes entreprises — les plus grandes d'entre elles — ont peut-être les moyens de travailler avec le CRTC et de fournir ce genre d'information. Or, il y a beaucoup de petites plateformes qui ont la préférence des créateurs. Elles pourraient regarder le Canada et se dire: « Nous n'allons pas nous embarquer là-dedans. » Je vais vous donner un exemple.
Prenons le Trikafta, qui est un médicament d'une entreprise américaine appelée Vertex. À cause de tracasseries administratives comme celle-là, le Canada devrait encore se passer de ce médicament qui combat pourtant la fibrose kystique avec un taux de guérison de 90 %.
Voici donc l'autre côté de la médaille. Si nous avons un petit marché et que beaucoup de créateurs se tournent vers toutes sortes d'entreprises de petite taille, est-ce qu'elles voudront se plier à ce genre d'exigence étant donné leurs ressources limitées? Nous risquons de passer à côté de plateformes où pourraient aller des créateurs.
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Je comprends très bien la préoccupation de mon collègue M. Shields. Je comprends que de plus petites entreprises qui voudraient venir explorer notre beau marché et en profiter un peu risquent d'être freinées par la réglementation que nous mettons en place. Cependant, nous devons quand même tenir compte de la spécificité de notre pays, dans le contexte tant canadien que québécois. Évidemment, la protection du fait français me vient beaucoup plus en tête, parce que c'est la culture dans laquelle je baigne quotidiennement. Toutefois, il existe quand même cette spécificité de la culture canadienne. Ce n'est pas seulement du côté francophone, mais aussi du côté anglophone. Nous avons une espèce de tradition et une responsabilité de la protéger dans notre marché de radiodiffusion.
Nous mettons en place une réglementation qui n'est peut-être pas très attrayante ou attirante pour les plus petites entreprises, pour lesquelles le fait de se soumettre à cette réglementation exigera peut-être un fardeau administratif plus grand. Il n'en reste pas moins que nous la mettons en place justement pour protéger chez nous, au Québec et au Canada, notre culture et mettre en valeur le contenu généré par nos créateurs et nos artistes.
Nous avons d’ailleurs déjà voté en faveur de certains amendements en ce sens, c'est-à-dire pour exiger des entreprises de radiodiffusion qu'elles se soumettent à certaines pratiques, dont la découvrabilité, la mise en valeur du contenu francophone et canadien ainsi que des langues autochtones. Nous sommes tous d'accord sur cela. Ces obligations que nous mettons en place sont peut-être encore plus difficiles à assumer pour ces petites entreprises dont vous parlez, qui voudraient venir de l'étranger et exploiter leur entreprise au Canada. Cependant, à partir du moment où elles acceptent de relever ce défi, de venir nous enrichir de leur contenu et également de faire profiter leur clientèle du nôtre, elles ont aussi à montrer de quelle façon elles comptent respecter la réglementation chez nous.
À ce point-ci, je ne vois pas cela comme une montagne. Nous avons déjà un système qui est assez réglementé. Il est très différent de celui des États-Unis, par exemple, qui ont peut-être moins cette nécessité de protéger leur identité culturelle. Je pense que c'est reconnu et accepté. Il y a d'autres pays comme cela dans le monde, aussi.
Quant à la confidentialité des informations, comme vous le dites, les grandes entreprises ont peut-être un peu plus les moyens de s'y conformer. Les petites entreprises ont néanmoins des façons de justifier pourquoi elles auraient besoin de garder confidentielles certaines informations. Il existe des moyens pour elles de préserver leurs informations ou leurs secrets d'entreprise et de préserver leurs avantages concurrentiels.
Je ne pense pas que ces exigences imposent une charge insurmontable, bien au contraire. Cela fait partie des conditions globales pour que les entreprises viennent faire des affaires au Canada, profiter de notre marché et nous faire profiter aussi de leurs services et produits.
Il s'agit simplement de donner les outils nécessaires au CRTC pour qu'il s'assure du respect de ce que nous avons déjà demandé aux entreprises de faire. Ce sont simplement des outils que nous ajoutons dans le coffre.
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En ce qui concerne la proposition de sous-amendement de M. Aitchison, je ne comprends pas pourquoi on trouverait justifié d’exclure les entreprises de médias sociaux de l’amendement BQ-23.
Les amendements BQ-11 et G-8, qui ont été adoptés, précisent bien cette exigence. L'amendement BQ-11 propose ceci:
q) les entreprises en ligne doivent clairement mettre en valeur et recommander la programmation canadienne, dans les deux langues officielles ainsi qu’en langues autochtones, et s’assurer que tout moyen de contrôle de la programmation génère des résultats permettant sa découverte;
À ce moment-là, on n'excluait pas les médias sociaux. Préalablement à la proposition de ce sous-amendement par M. Aitchison, on aurait dû apporter à ces amendements des sous-amendements conséquents qui, par la suite, se seraient appliqués par défaut à l'amendement BQ-23.
Nous avons adopté des amendements comme BQ-11 et G-8, mais, selon ce qui est suggéré, nous ne donnerions pas les mêmes moyens de vérification au CRTC pour les entreprises de médias sociaux que pour les entreprises de radiodiffusion en général. J’essaie de comprendre la logique. Dans ce cas-ci, les mêmes règles devraient s’appliquer à tout le monde.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je vais commenter brièvement les propos de M. Champoux.
Il est vrai qu'au départ, nous n'avions pas inclus cette précision dans les deux autres amendements qu'il a mentionnés. Cependant, entre la version initiale du projet de loi, sa présentation par le ministre et sa version d'aujourd'hui, je pense que nous n'avons pas du tout le même projet de loi. Depuis cette décision de supprimer l'article 4.1 initialement proposé, il est maintenant nécessaire d'ajouter une précision au sujet des médias sociaux.
J'ai entendu M. Boulerice signifier que les médias sociaux joueront un nouveau rôle ou un rôle encore plus important de diffuseur dans l'avenir. Je rappelle qu'au départ, nous visions tous le même objectif pour ce projet de loi sur la radiodiffusion, c'est-à-dire que les radiodiffuseurs numériques comme Netflix, Spotify et Disney+, qui sont de gros joueurs permettant d'avoir accès à des émissions, à des documentaires ou à des séries, soient assujettis à la Loi de façon équitable en regard de nos radiodiffuseurs dits traditionnels, comme CTV, Global, Radio-Canada, TVA, et ainsi de suite.
Or, voilà qu'est survenu un changement visant à inclure les médias sociaux dans le projet de loi. Cela a fait naître une préoccupation non seulement du côté du Parti conservateur, mais aussi chez plusieurs experts, anciens dirigeants du CRTC et professeurs d'université, comme nous l'avons souligné à plusieurs reprises. Je pense que, comme nous, vous recevez de plus en plus de messages de la part de Canadiennes et de Canadiens qui sont inquiets. En effet, les gens sont de plus en plus nombreux à s'intéresser à cet enjeu, en raison des échanges constructifs, structurés et importants que nous avons au Comité. Les médias s'intéressent tout à coup à cet enjeu, à la suite des témoignages du et du devant le Comité.
Nous ne parlons plus seulement de multinationales, mais aussi des utilisateurs et du contenu qu'ils mettent en ligne. Même le n'a pas voulu nous dire, lors de son témoignage, si la Charte canadienne des droits et libertés protégeait à la fois les individus et le contenu qu'ils génèrent. Il n'a pas voulu s'avancer sur cette question, après nous avoir transmis non pas un nouvel avis juridique, mais un document explicatif.
Nous sommes carrément dans un autre registre, avec ce nouveau projet de loi. Nous resterons préoccupés tant et aussi longtemps que nous n'arriverons pas à l'amendement visant à ajouter l'article 9.2 à la Loi. Nous pourrons alors voir s'il est possible de réintégrer une partie importante du contenu qui a été modifié, pour nous assurer de protéger la liberté d'expression ou la neutralité du Net, peu importe la façon de désigner cela. Ce sont des enjeux qui sont d'actualité et qui sont importants.
Comme cela a été souligné, on attend ce projet de loi depuis plus de 30 ans. Nous entendons les préoccupations du milieu de la culture. Il y a moyen de les prendre en considération également. Rien n'empêche le gouvernement de soutenir le milieu de la culture. Je pense qu'il faut le faire, et nous sommes tous d'accord là-dessus. Personne n'est contre l'idée d'aider le milieu de la culture, pas même Michael Geist, qui est l'un des plus grands experts au pays qui s'opposent au projet de loi. Ils sont nombreux, d'ailleurs; il suffit de suivre les réseaux sociaux pour le constater. Toutefois, pour aider la culture, est-il nécessaire de s'ingérer dans le domaine d'Internet et dans ces plateformes abritant des utilisateurs? Il peut s'agir d'influenceurs, d'interlocuteurs ou d'artistes qui, sans être représentés par certains groupes, ne vivent que de leurs prestations, sans aucune subvention.
Je suis convaincu qu'au cours des prochaines minutes ou des prochaines réunions, nous pourrons parler de l'avis qu'a reçu le lui demandant d'énumérer toutes les plateformes et applications que le CRTC aurait le pouvoir de réglementer par la suite. Il est même question des applications sportives. Vous avez peut-être eu l'occasion, pendant le confinement, de télécharger une application d'entraînement pour essayer de vous mettre en forme. Quant à moi, cela m'a fait prendre conscience des répercussions du projet de loi que nous avons devant nous.
Je pense que c'est l'unique raison, monsieur Champoux, pour laquelle nous avons des préoccupations. Même si nous ne sommes pas d'accord sur le fondement même du projet de loi tel qu'il est à la suite des changements apportés, nous essayons à notre façon de voir si nous pouvons l'amender pour corriger le tir là où nous l'estimons nécessaire.
Je pense que c'est l'intention derrière ce sous-amendement. Je suis convaincu que M. Aitchison pourra le clarifier, puisque c'est lui qui l'a proposé. Personnellement, cela fait partie de mes préoccupations. À cet égard, je pense qu'il va falloir trouver un terrain d'entente au Comité.
On n'en parlait pas beaucoup au Québec, mais, dans ma circonscription, des citoyens et des artistes qui sont sur le Web m'écrivent. Par exemple, Mike Ward s'est offusqué que le gouvernement tente de réglementer l'endroit où il diffuse maintenant son contenu. Certains diront que ce n'est pas une référence, mais, à mon avis, les humoristes sont des artistes au même titre que les chanteurs, les musiciens et les auteurs-compositeurs. Dans ma circonscription, il y a des artistes qui sont uniquement sur les réseaux sociaux, qui n'ont jamais demandé une subvention et qui réussissent à en vivre. Ils ne veulent pas être découverts seulement par des Canadiens, mais par le monde entier. Ils se questionnent et sont inquiets que d'autres pays soient tentés d'instaurer une réglementation semblable.
Je pense que c'est le fondement de notre questionnement, qui est légitime et qui représente la vision de plusieurs Canadiens et Canadiennes.
Je vais m'arrêter ici, monsieur le président.
Je trouve que nous nous sommes un peu écartés de l'amendement initial, et même du sous-amendement proposé par M. Aitchison.
J'entends bien ce que M. Rayes soulève. Nous avons eu l'occasion de bien comprendre les préoccupations concernant la liberté d'expression et tous les enjeux liés à la découvrabilité qui ont été soulevés ces dernières semaines. Oui, des experts sont venus pour corroborer la version de nos amis conservateurs; il y a aussi des experts qui sont venus faire contrepoids, et ce sont des experts tout aussi crédibles. Je ne peux pas parler pour l'ensemble du Comité, mais, pour ma part, j'ai été très satisfait des commentaires et des opinions qui nous ont rassurés, notamment ceux de M. Pierre Trudel et de Mme Yale, qui sont de véritables experts également et qui sont tout aussi crédibles, à mon avis. Nous n'avons pas obtenu exactement ce que nous demandions de la part du , mais nous pouvons quand même comprendre que l'information qui nous a été fournie est de nature assez crédible. Alors, je comprends que cela soulève les passions ici et là, mais, pour moi, ce dossier est réglé.
Pour répondre à M. Rayes, je dois dire que, de mon côté, aucun de mes concitoyens ne m'a abordé sur cette question. Cela n'empêche pas que c'est une question que nous devons traiter avec sérieux, parce que ce sont des préoccupations que les gens ont. Or, je pense que nous avons bien répondu à ces inquiétudes.
Maintenant, au sujet du sous-amendement de M. Aitchison, je comprends que c'est aussi lié à la préoccupation concernant la liberté d'expression, entre autres. Toutefois, les obligations sont quand même là. Elles se trouvaient dans les amendements BQ-11 et G-8, qui ont été adoptés. Ce que nous proposons en ce moment, c'est simplement un moyen de vérifier que c'est bien mis en place.
Prenons l'exemple d'une entreprise de radiodiffusion comme Netflix, qui doit s'engager à générer du contenu canadien sur sa plateforme au Canada. Il est tout à fait normal qu'on donne au CRTC les moyens de s'assurer que Netflix se conforme effectivement à la réglementation comme elle s'engage à le faire. Il s'agit simplement de nous donner un outil. Cela ne veut pas dire que le CRTC va s'octroyer le pouvoir d'aller fouiller dans les secrets industriels des entreprises de radiodiffusion. Je pense qu'historiquement, le CRTC n'a jamais fait preuve d'autant d'outrecuidance, et je ne pense pas que ce soit dans la nature de la bête de le faire dans un avenir prévisible.
Alors, je pense qu'il y a des inquiétudes qui ne sont pas nécessairement justifiées dans ce cas-ci. Nous ne cherchons qu'à nous donner des outils pour aller vérifier que la réglementation que nous mettons en place est bien respectée. Nous ne voulons pas déshabiller tout le monde; nous voulons simplement nous assurer que la réglementation que nous mettons en place est respectée.
Je vais m'arrêter ici, car je pense que d'autres veulent s'exprimer.
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Merci, monsieur le président.
Je voulais simplement apporter une précision.
Je me rends compte que tout le monde n'a pas encore le sous-amendement, mais il y a des mots clés ici que M. Boulerice, par exemple, ou M. Champoux n'ont peut-être pas bien compris. Nous parlions des médias sociaux dont les émissions sont principalement téléversées par des utilisateurs. C'est un sous-amendement qui porte très précisément sur les utilisateurs individuels.
Il s'agit d'un ajustement mineur à l'amendement de M. Champoux, mais il fait en sorte que tout le projet de loi redevienne conforme à la note de service qui a été produite par le bureau du sous-ministre en décembre, disant que les médias sociaux étaient exemptés, mais qu'ils pourraient être réglementés si, en réalité, ils se comportaient comme un radiodiffuseur. L'exemption serait toutefois maintenue pour les utilisateurs individuels, alors M. Champoux a tout à fait raison.
Il s'agit des utilisateurs individuels. Il s'agit de la liberté d'expression, appliquée en ligne. Il ne s'agit pas de trouver une échappatoire permettant aux grands radiodiffuseurs ou aux géants de la diffusion en continu d'utiliser les outils des médias sociaux pour contourner les différentes règles d'État omniprésent que nous essayons d'imposer. C'est un autre exemple où on désigne précisément les utilisateurs individuels et où on met en place d'autres outils pour les protéger.
Je vais y revenir. Je dis simplement que nous devons être très prudents. J'entends tellement de commentaires présumant que le CRTC ne ferait pas ceci ou qu'il n'est pas dans sa nature de faire cela. Je ne pense pas qu'il soit sage pour le législateur d'adopter une loi qui laisserait planer le moindre doute quant à savoir si le CRTC pourrait être enclin à faire quelque chose qu'il ne devrait pas.
C'est tout ce que c'est. Il s'agit très précisément des services dont les émissions sont principalement téléversées par des utilisateurs. C'est très précis. Je ne vois pas en quoi cela poserait un problème.
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Rebonjour, tout le monde.
Nous venons de recevoir une information du Bureau de la traduction. Je dois vous expliquer quelque chose avant d'aller plus loin, parce qu'on dirait que le Bureau de la traduction est débordé et qu'il faudra encore un certain temps.
Cependant, on m'a fait remarquer une chose que je ne savais pas. Nous avons communiqué avec le bureau du légiste. Il y a là des gens qui travaillent pour le Bureau de la traduction, au sein du bureau du légiste et non du Bureau de la traduction comme tel. J'espère que c'est clair comme de l'eau de roche.
Nous avons demandé aux traducteurs du bureau du légiste d'examiner le sous-amendement. Ils vont nous revenir dès que possible. J'espère que ce ne sera pas long. J'aime à penser que cela respecte toujours la motion que nous avons adoptée pour faire vérifier la qualité des traductions.
Monsieur Champoux, je vois que vous avez levé la main. C'était votre motion au départ, et j'espère que cela répond à vos attentes en ce qui concerne la traduction, monsieur.
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Permettez-moi d'essayer encore une fois.
Êtes-vous d'accord pour que la greffière envoie à tout le monde le texte initial de M. Aitchison? J'ai besoin du consentement unanime. Est-ce que quelqu'un est en désaccord? D'accord, il n'y a pas de dissidence.
Madame la greffière, la version que nous avons reçue de M. Aitchison, pouvez-vous la distribuer, s'il vous plaît?
J'avertirai aussi tout le monde lorsque nous recevrons la traduction vérifiée par les gens du bureau du légiste.
Je crois que j'en étais à M. Aitchison. Je ne vois pas sa main levée, mais il était le suivant sur la liste.
Monsieur Aitchison, voulez-vous prendre la parole? C'est à vous.
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On vient de m'informer qu'il a été envoyé. Vous l'avez.
Pendant que vous jetez un coup d'oeil, je rappelle à tout le monde qui nous regarde sur Internet que nous débattons actuellement d'un amendement du Bloc québécois, présenté par M. Champoux, qu'on appelle l'amendement BQ-23. Au milieu du débat, M. Aitchison a proposé un sous-amendement à l'amendement BQ-23.
Vous en avez maintenant tous une copie, que je vous vois lire attentivement.
J'en profite pour remercier les gens qui se joignent à nous à chaque réunion et qui font un magnifique travail. En plus de la greffière du Comité et de notre greffier législatif, je tiens à remercier M. Thomas Ripley, directeur général de la Radiodiffusion, du droit d'auteur et du marché créatif; M. Drew Olsen, directeur principal, Politique législative et du marché; Mme Kathy Tsui, gestionnaire, Politique industrielle et sociale, Direction générale de la Radiodiffusion, du droit d'auteur et du marché créatif; et M. Patrick Smith, analyste principal, Politique législative et du marché.
Mesdames et messieurs, je ne vois pas de mains levées pour poursuivre la discussion. Étant donné que vous comprenez le sous-amendement dans ses grandes lignes et que vous l'avez en main, je vais le mettre aux voix parce que, même si j'ai été météorologue à la télévision, je ne peux pas le repousser davantage.
Pendant que nous faisons cela...
Le greffier législatif vient de me dire d'attendre.
Allez-y, monsieur Méla.
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Non, c'est la version que nous avons reçue de M. Aitchison, je crois.
Notre greffière a envoyé, après consentement unanime, ce qu'elle a reçu de M. Aitchison, alors c'est ce que vous avez maintenant. Nous n'avons toujours pas la version vérifiée par des gens du Bureau de la traduction.
Voulez-vous continuer, monsieur Rayes? Je vois que vous avez encore la main levée.
Il semble que nous devions régler cette question tout de suite, avant d'aller plus loin. Entretemps, pour plus de précision, M. Aitchison voudrait peut-être nous relire son sous-amendement. Je sais que je lui ai demandé tout à l'heure de le faire aux fins du compte rendu.
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Merci, monsieur le président.
J'ai examiné ce que nous avons reçu, et il semble que la greffière ait distribué deux amendements différents. L'un est le sous-amendement récemment proposé par M. Aitchison, et l'autre est un sous-amendement différent à un amendement différent qu'il a l'intention de proposer à un moment donné.
De plus, dans la version française, il y a une explication de l'objet du sous-amendement, mais cela ne fait pas partie du sous-amendement.
Si cela peut aider M. Méla, il y a beaucoup de termes superflus, mais je crois que la traduction française du sous-amendement proposé par M. Aitchison est correcte.
Puis il y a de l'information superflue après cela et un amendement supplémentaire qu'il n'avait pas l'intention de proposer, enterré dans tout ce que la greffière nous a envoyé.
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Merci, monsieur le président.
Dans la version française, comme l'a souligné M. Housefather, en effet, il y a des explications à la fin après les guillemets. Il y a deux lignes d'explication qui n'ont pas leur place dans le sous-amendement, alors voilà le problème.
Le libellé des lignes est le suivant:
[Français]
« Que le projet de loi , à l'article 7, soit modifié par substitution, à la ligne 2, page 8 [...] »
[Traduction]
Ce serait, en fait, la ligne 40, à la page 7, parce que vous avez supprimé le terme « Radiodiffusion » en français, alors l'amendement doit commencer par « Radiodiffusion » et supprimer « services de ». Autrement, on aurait « services de services de Radiodiffusion » une fois que tout cela serait inclus dans le texte du projet de loi.
L'autre problème, c'est que le texte que vous avez reçu de M. Aitchison est le libellé qui reste après la modification de l'amendement de M. Champoux, pour lequel vous devez d'abord voter sur le sous-amendement puis, s'il est adopté, sur l'amendement modifié. Il y a deux choses ici. Si vous votez sur l'amendement proposé par M. Aitchison — sur le libellé que vous avez reçu —, le français incorpore tout cela. La version anglaise incorpore également tout cela, au lieu d'avoir des sous-amendements comme il se doit.
Essentiellement, en anglais, on devrait dire que l'amendement devrait être modifié par adjonction, après « broadcasting services », de ce qui suit... et ce serait « excluding social media » et ainsi de suite. Dans ce cas, je propose que l'amendement soit modifié par adjonction, après « programmation canadienne », de ce qui suit... Vous voteriez alors sur cela. Si c'est adopté, vous voterez sur l'amendement modifié, qui ressemblerait à ce que M. Aitchison nous a envoyé.
J'espère que c'est clair.
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Voilà essentiellement ce sur quoi nous votons.
Pour que ce soit clair, et cela n'a peut-être pas été communiqué dans le récent courriel que nous vous avons envoyé à ce sujet, nous votons sur ce sous-amendement. Nous l'avons expliqué à quelques reprises. J'aimerais vraiment avoir l'avis de notre légiste, mais nous ne savons pas encore quel libellé la traduction nous donnera.
Je suis désolé, mesdames et messieurs. C'est la motion qui a été adoptée par le Comité, alors je vais devoir m'en tenir à cela pour l'instant et attendre que nous ayons la traduction avant de voter.
Entretemps, je tiens à souhaiter la bienvenue à M. Regan, qui est un invité spécial de la circonscription d'Halifax-Ouest, si je ne m'abuse.
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Monsieur le président, en attendant que la justesse de la traduction nous soit confirmée, j'aimerais parler brièvement de la gestion des documents et des informations confidentielles par le CRTC.
En fait, cela existe déjà. Le CRTC reçoit souvent des demandes d'entreprises pour conserver certaines informations confidentielles. Ce genre de demande est fréquent, c'est une pratique fréquente du CRTC de tenir compte de cette réalité pour les entreprises. Les algorithmes sont aujourd'hui ce que les livres comptables étaient probablement à une certaine époque. Je dis peut-être n'importe quoi, mais j'essaie d'imager un peu le fait qu'il y a toujours eu des questions de confidentialité et des secrets industriels à protéger; c'est seulement que la technologie et les pratiques d'entreprise évoluent.
Je pense que, de tout temps, les organismes gouvernementaux et les organismes de réglementation ont toujours tenu compte de cette réalité pour les entreprises. Personnellement, je ne trouve pas inquiétant du tout que le CRTC puisse un jour ou l'autre, en cas de besoin, demander l'accès à ce genre d'information en tenant compte des éventuelles demandes des entreprises de conserver le secret de certaines informations qu'elles jugent un peu plus délicates. Cependant, cela ne veut pas dire qu'il le fera de façon systématique.
Le CRTC a déjà cela dans son coffre à outils, cela fait déjà partie de ses habitudes de travail. Je trouve qu'on se prive, encore une fois, d'un outil extrêmement important qui permet de s'assurer que l'on peut vérifier la mise en application de la réglementation que l'on met en place, sur la base d'une crainte qui n'est absolument pas fondée, à mon avis. Je n'ai aucun doute sur le fait que le CRTC est amplement capable de gérer les cas de confidentialité quand les entreprises en font la demande.
Je tenais à faire ce commentaire à l'aube du vote à propos de ce sous-amendement, qui, selon moi, est superflu. Je ne pense pas qu'il soit nécessaire. Au contraire, les algorithmes doivent faire partie des informations auxquelles le CRTC devrait avoir accès en cas de besoin.
Je vous remercie.
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Merci, monsieur le président.
Je suis vraiment heureux de ce que M. Champoux vient de dire. Il a dit qu'il trouvait mon sous-amendement superflu. Il n'a pas dit que c'était une mauvaise idée. Il a simplement dit que cela ne faisait aucune différence. D'après ce que je comprends, c'est ce qu'on entend en anglais par superflu.
Je me demande s'il est peut-être enclin à voter en faveur de la motion parce que, pour lui, cela ne fait aucune différence et, par conséquent, cela lui convient.
Encore une fois, je suppose que nous sommes encore dans un enfer de traduction, mais ce mot a la même signification? Ai-je bien compris ce qu'il a dit?
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Merci, monsieur le président.
Je comprends la joie soudaine de M. Aitchison. Par contre, je n'ai pas l'impression qu'il a bien compris l'intention de M. Champoux.
Tant qu'à parler du sous-amendement et de cette exemption pour les médias sociaux, je répéterai ce qu'a dit dernièrement notre ancien collègue Andrew Cash, maintenant directeur de l'Association canadienne de la musique indépendante. La plus grande plateforme de diffusion de musique pour les chanteurs et les chanteuses, c'est YouTube, et non Spotify. Nous ne comprenons pas comment un système pourrait réglementer Spotify, mais pas YouTube, qui est pourtant la plateforme la plus importante pour cette catégorie d'artistes.
Je tenais à rappeler ce fait, monsieur le président.
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Monsieur le président, j'invoque le Règlement.
Je ne veux pas remettre en question les arguments de M. Manly, mais je pense qu'on est complètement ailleurs. Nous parlons de permettre au CRTC de vérifier si les entreprises de radiodiffusion appliquent la réglementation en ce qui concerne le contenu de création. Nous ne parlons certainement pas de permettre au CRTC de contrôler ce que les utilisateurs mettent en ligne. Il s'agit d'un tout autre sujet.
Je remercie M. Manly de sa contribution au débat, mais il faudrait rester dans les limites du débat, car présentement on est complètement ailleurs. Je pense qu'il faut revenir au sujet actuel, soit les entreprises de radiodiffusion, le contenu culturel, artistique, musical et audiovisuel, nos artistes et nos créateurs canadiens et québécois. Nous aurons certainement plusieurs réunions pour parler de toutes ces autres choses, mais je pense que, présentement, on est à côté de la plaque.
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Monsieur le président, je vais essayer de rester dans la ferme, mais je voulais simplement soulever certaines questions de procédure. Bien entendu, la séance est déjà commencée depuis une heure et demie, et nous n'avons même pas réglé un seul amendement relativement simple.
L'un des problèmes, qui semble être un point épineux, est le très long retard causé par la traduction. J'aurais pu traduire ce document cinq fois depuis que nous l'avons reçu de M. Aitchison.
Serait-il possible, monsieur le président — et je sais que c'est très difficile sur le plan logistique —, qu'un interprète soit disponible pendant l'étude article par article? Par exemple, nous avons la chance d'avoir ici une excellente greffière et un excellent greffier législatif. Pourrions-nous peut-être aussi demander un interprète ici pour que nos travaux ne soient pas ralentis simplement parce que quelqu'un propose un sous-amendement? Nous attendons la traduction depuis vraiment longtemps. Cela fait maintenant 45 minutes que M. Aitchison l'a proposé.
Je terminerai en disant que je crois que l'interprétation de cet article est correcte. Mis à part le fait que les lignes sont erronées dans la version française, la traduction est correcte.
Ce n'est qu'une suggestion, monsieur le président, pour la prochaine fois, si c'est possible.
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Monsieur Housefather, avec tout le respect que je vous dois, je ne veux pas dénigrer vos capacités de traduction, mais je crains que ce ne soit pas à vous de le faire. Nous avons un processus à suivre. Nous embauchons des experts en la matière. Ils sont les seuls à pouvoir faire ce travail.
Nous avons adopté cette motion pour que notre Bureau de la traduction en vérifie la qualité, comme l'a proposé M. Champoux. Le Comité l'a accepté, et c'est ce que nous allons faire.
Cela dit, j'ai essayé d'obtenir une personne à temps plein. Je vais continuer de le faire. Cela a déjà été accordé, je l'ai vu, alors je vais m'informer. Je vous en remercie.
Voilà. Fini les mauvaises nouvelles. La bonne nouvelle, c'est que nous l'avons. J'aurais dû commencer par cela, mais je ne voulais pas vous couper l'herbe sous les pieds. Quoi qu'il en soit, nous l'avons.
Je vais demander au greffier de le distribuer.
Monsieur Méla.
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Non, je ne pense pas que vous soyez au bon endroit en ce moment. Je dois décider si nous allons en débattre ou non, mais je vous remercie de votre intervention.
Cela dit, c'est une motion qui sera présentée par M. Rayes.
Je suis désolé, monsieur Louis. Permettez-moi de m'expliquer davantage. Je pense que M. Rayes a l'occasion de présenter sa motion et d'en parler avant qu'une décision ne soit rendue. Ensuite, si nous décidons qu'il est recevable, nous poursuivrons. S'il est irrecevable, je vais rendre cette décision, et l'option ne sera pas de débattre, mais de contester ma décision.
Monsieur Rayes, vous avez la parole au sujet de l'amendement CPC-9.
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Si je comprends, M. Rayes a déposé un amendement qui fait allusion à un amendement que nous traiterons plus tard et qui introduit, je crois, une sorte de critère d'évaluation de l'intérêt public que suscite la Société.
Dans la première version du projet de loi , les changements à apporter à CBC/Radio-Canada étaient très limités. En effet, le gouvernement reconnaissait que le rapport Yale recommandait des changements. Toutefois, il a décidé de ne pas en inclure la plus grande partie dans le projet de loi C-10, ajoutant que le rôle et le mandat de CBC/Radio-Canada seraient examinés dans une prochaine phase de sa réforme.
Le seul changement apporté à CBC/Radio-Canada découle de l'élargissement de la compétence du CRTC sur les entreprises en ligne. À l'heure actuelle, le mandat de CBC/Radio-Canada ne porte que sur la radiodiffusion et la télédiffusion. Nous n'apporterions qu'un changement limité dans ce contexte afin d'inclure des services de radiodiffusion plus étendus pour refléter le fait que la CBC diffuse CBC Gem, comme nous le savons, et que la SRC diffuse ICI TOU.TV, qui sont des entreprises en ligne. C'est le seul changement que nous proposons d'apporter au projet de loi et qui touche CBC/Radio-Canada, afin que le CRTC ait compétence sur ces deux entreprises en ligne.
Par conséquent, monsieur le président, indirectement bien sûr, CBC/Radio-Canada serait également assujettie au régime de sanctions administratives pécuniaires en vigueur. Tous les radiodiffuseurs comme Radio-Canada/CBC y seraient assujettis.
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Monsieur Ripley, je vous remercie beaucoup pour cette explication.
Je voulais que vous sachiez exactement ce qui est proposé. Je vais poursuivre, si vous me le permettez.
Cet amendement ajoute une condition que la commission peut imposer par ordonnance. Il ajoute que la société CBC/Radio-Canada doit fournir des renseignements démontrant qu'elle répond aux critères de la fonction publique énoncés au paragraphe 46(6) de la loi et qui se retrouvent dans l'amendement CPC-12.
Permettez-moi de revenir à ce qui a été mentionné plus tôt. Bien sûr, oui, les amendements CPC-9, CPC-10 et CPC-12 qui seront proposés plus tard sont reliés. Autrement dit, nous entrons dans le vif du sujet. Oui, on a mentionné plus tôt que CPC-12 est le principal instigateur. C'est vrai.
Pour l'instant, je m'occupe de l'amendement CPC-9, qui en fait partie, et ma décision portera sur les trois amendements: CPC-9, CPC-10 et CPC-12.
Si vous regardez à la page 770 de l'anglais... Je m'excuse d'utiliser un accessoire, mais il s'agit bien sûr de La procédure et les usages de la Chambre des communes. À la page 770 de l'anglais, la Procédure dit tout simplement que nous ne pouvons pas dépasser le principe et la portée du projet de loi, parce qu'on a déjà voté oui en deuxième lecture.
Par conséquent, je déclare que cet amendement dépasse la portée et le principe du projet de loi concernant la Société.
Encore une fois, j'aimerais rappeler à tout le monde que, si vous jetez un coup d'œil à vos recueils de cantiques, vous verrez qu'il s'agit d'une décision sur l'amendement CPC-9, qui est irrecevable. Cela s'applique également aux amendements CPC-10 et CPC-12, qui dépassent le principe et la portée du projet de loi.
Je vois beaucoup de mains levées. Malheureusement, nous ne pouvons pas en débattre. Cependant, vous avez une option. Est-ce que tout le monde est d'accord? D'accord.
Si vous regardez vos partitions, nous devrions normalement passer à BQ-24, mais comme BQ-1 a été adopté il y a un certain temps, BQ-1 s'applique aussi à BQ-24. Cela nous amène donc à l'amendement BQ-25.
M. Champoux va présenter l'amendement BQ-25.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Voici le libellé de l'amendement BQ-25:
Que le projet de loi C-10, à l'article 7, soit modifié par adjonction, après la ligne 40, page 7, de ce qui suit:
(1.1) Le Conseil peut modifier la période de validité ou les conditions de toute ordonnance prise en vertu du paragraphe (1).
(1.2) Il peut également suspendre ou révoquer toute ordonnance ou la renouveler pour une période maximale de sept ans, aux conditions visées au paragraphe (1).
Évidemment, nous ne parlons pas d'une obligation, pour le Conseil, de revoir tous les sept ans les ordonnances qu'il a délivrées au cours de la période, bien au contraire. Ce serait une tâche absolument fastidieuse à laquelle on ne pourrait pas soumettre une telle organisation.
Par contre, nous voudrions donner au CRTC la possibilité de le faire. Par exemple, s'il y avait une entreprise dont le nom revenait souvent dans les plaintes ou qui faisait l'objet de soupçons de non-respect quant à certaines des ordonnances prises par le CRTC, nous voudrions permettre au Conseil de pouvoir revoir la durée des ordonnances et d'avoir cet outil dans son arsenal pour pouvoir bien surveiller la réglementation mise en place par l'organisme.
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Merci, monsieur le président, et merci d'avoir posé cette question.
M. Champoux a souligné que ce n'était pas son intention, mais ce qui me préoccupe, c'est que cela risque d'imposer un plafond de sept ans à toutes les ordonnances proposées en vertu de l'article 9.1.
Je comprends certainement que l'esprit de cette disposition est de veiller à ce que le CRTC examine les ordonnances de temps à autre. Je rappelle toutefois au Comité que l'article 9.1 mentionne un grand nombre d'ordonnances plus ou moins importantes. Évidemment, certaines d'entre elles peuvent causer des répercussions relativement graves, mais d'autres seront mineures. La question est de savoir si l'intention est vraiment d'imposer au CRTC l'obligation d'examiner toutes les ordonnances qu'il a rendues.
C'est ma première observation. La deuxième porte simplement sur le terme « conditions » de toute ordonnance.
Je crois que l'intention est de modifier « toute ordonnance », plutôt que ses « conditions ». Je crois que M. Champoux parlait simplement de la possibilité de modifier une ordonnance.
Ce sont mes deux observations, monsieur le président.
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Merci, monsieur le président.
Je tiens à remercier M. Ripley.
M. Champoux propose un article intéressant. Plusieurs d'entre nous du domaine de la radiodiffusion pensent que le CRTC devrait imposer une date d'échéance sur les renouvellements. Il arrive très souvent que des entreprises s'en aillent avec leur licence et ne fassent pas ce que cette licence exige. Pus elles reviennent six ans plus tard pour examiner la licence et la faire estamper pour les sept prochaines années.
À mon avis, il faut établir un règlement. Je ne pense pas qu'il soit nécessaire de donner aux sous-traitants et aux radiodiffuseurs conventionnels... Ils doivent rendre des comptes à la population, et je pense que le CRTC doit aussi rendre des comptes à la population. Personnellement, je ne me contenterais pas d'une règle du genre « nous communiquerons avec vous si vous faites quelque chose de mal ». Nous devrions insérer une disposition permettant au CRTC d'examiner tout ce dont il est responsable.
Voilà pourquoi j'hésite à appuyer cela, monsieur Champoux. Je pense que le CRTC doit rendre des comptes non seulement aux Canadiens, mais aussi aux radiodiffuseurs et à ceux qui utilisent Internet. Si nous fixons une date d'échéance de cinq, quatre ou sept ans, le CRTC aura le temps d'examiner toutes les entreprises. Je pense que c'est important. Il est important que les dirigeants de Netflix, d'Amazon et de toutes ces entreprises sachent que Big Brother regarde par-dessus leurs épaules — pas tous les jours, mais ces dispositions lui permettront d'examiner ce que ces entreprises ont fait au cours des sept dernières années.
C'est mon avis personnel. Cela avantagerait non seulement le public, mais aussi le monde des affaires.
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Je vais peut-être commencer par prendre un peu de recul et rappeler au Comité que le projet de loi propose de passer d'un modèle fondé sur les licences à ce que nous avons appelé un modèle fondé sur les conditions de service. Le projet de loi propose que les conditions de service, qui pourraient prendre la forme d'ordonnances selon l'article 9.1 proposé, de règlements selon l'article 10 proposé et selon l'article 11.1 proposé, ne soient pas nécessairement limitées dans le temps.
Pour revenir à ce qu'a dit M. Waugh, qui est très valable à l'heure actuelle, nous savons que le renouvellement des licences est un élément clé lorsque le CRTC décide d'examiner la conformité d'un organisme particulier. Le projet de loi propose de changer cela également, comme le Comité le sait, en ajoutant un régime de sanctions administratives pécuniaires. Cela permettrait au CRTC d'appeler une entreprise de radiodiffusion n'importe quand s'il doute de sa conformité, puis de lui imposer une sanction administrative pécuniaire s'il la juge non conforme. Le projet de loi vise également à ce que le CRTC adopte une approche d'application de la loi plus régulière au lieu d'attendre sept ans qu'une licence soit renouvelée avant d'examiner certaines de ces questions de conformité.
Monsieur Shields, le projet de loi s'applique effectivement à un plus grand nombre d'entreprises, notamment les entreprises en ligne, comme le Comité le sait bien. Le projet de loi permet au CRTC de modifier en tout temps une ordonnance, soit de sa propre initiative, soit à la demande d'une partie. Je le répète, une fois qu'une ordonnance est en place, elle n'est pas coulée dans le béton.
De ce point de vue, l'amendement proposé au paragraphe 9.1(1.1) confirme ce qui serait déjà le cas, que le CRTC a le pouvoir de modifier une ordonnance. Comme je l'ai souligné, c'est le paragraphe 9.1(1.2) qui laisse entendre que le CRTC aurait l'obligation de renouveler une ordonnance pour une période maximale de sept ans. Cela soulève encore une fois la question de savoir s'il est faisable ou efficace d'exiger du CRTC qu'il examine chaque ordonnance qu'il aura rendue pendant sept ans au lieu de choisir celles qui causeraient de graves répercussions à cause d'un changement technologique, d'un changement des modèles d'activités ou autre.
J'espère que cela répond à votre question, monsieur Shields.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je vous remercie beaucoup, Monsieur Ripley, de vos explications très pertinentes.
J'aimerais souligner le fait que nous ne demandons pas au CRTC de réviser systématiquement ses ordonnances et de prendre les mesures nécessaires pour ce faire tous les sept ans. Dans la plupart des cas, le renouvellement peut se faire automatiquement s'il n'y a pas de raisons de s'y attarder, mais ce sera au CRTC de le déterminer.
Cela étant dit, rien de ce que nous proposons n'empêcherait le CRTC d'intervenir à quelque moment que ce soit. Cela s'est produit en 2004 dans le cas de CHOI-FM, une station de radio de Québec, qui a vu sa licence être renouvelée pour une période limitée, justement parce que des interventions du CRTC avaient été requises à quelques reprises auparavant. On agit donc prudemment et on propose un renouvellement sur une plus courte période pour permettre au mauvais élève de faire ses devoirs et de reprendre le droit chemin.
Cela s'inscrit exactement dans le même esprit. Je pense que cet amendement n'ajoutera d'aucune façon un fardeau administratif au CRTC. Cela lui permettra plutôt de surveiller les joueurs délinquants, justement, et de s'assurer que tout le monde peut entrer dans le rang, en limitant peut-être les ordonnances pour que les renouvellements soient de plus courte durée.
Cet amendement a énormément de sens. Les joueurs du milieu de la radiodiffusion sont habitués à ce genre de procédure. Il s'agit simplement de rendre le terrain de jeu équitable pour tous.
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Je crois que nous avons perdu M. Regan. Malheureusement, nous devons poursuivre.
(L'amendement est rejeté par 8 voix contre 2.)
Le président: Il ne reste qu'une question.
Mesdames et messieurs, avant de lever la séance, nous allons nous arrêter ici et à notre retour lundi, nous commencerons par l'amendement CPC-9.1, qui a été ajouté après les autres. Si vous n'avez pas cet amendement, pourriez-vous communiquer avec le greffier?
Nous nous sommes efforcés d'ajouter du temps à nos réunions ou d'obtenir des jours supplémentaires. Je crains que nous n'ayons pas réussi du tout. Notre calendrier est assez chargé et, bien sûr, il est difficile de prolonger nos réunions le vendredi à cause des services.
Nous allons poursuivre notre étude, mais ce n'est pas possible cette semaine, et il semble que ce ne sera pas possible la semaine prochaine non plus. Si nous trouvons une ouverture, je veillerai à envoyer avec un préavis suffisant, comme je vous l'ai déjà promis et comme je vous le promets à nouveau. Sinon, nous nous rencontrerons lundi à 11 heures, heure de l'Est.
Comme toujours, nous avons mené un excellent débat aujourd'hui, et je vous en remercie tous.
La séance est levée.