:
Bonjour à tous — mesdames et messieurs collègues, témoins et invités — et bienvenue à la 42
eséance du Comité permanent des affaires autochtones et du développement du Grand Nord.
Ce matin, nous accueillons de nouveau M. Michael Wernick, sous-ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien. Il est accompagné de M. Jim Quinn, que nous avons déjà reçu ici. M. Quinn est le dirigeant principal du ministère.
À l'ordre du jour nous avons l'étude du Budget supplémentaire des dépenses (B) pour l'année en cours. Chers collègues, je dirai d'abord que nous avons été retardés ce matin par la tenue d'un vote à la Chambre sur une motion d'adoption. Nous reprendrons donc le débat où nous étions rendus.
Outre nos discussions, nous avions prévu ce matin — comme vous le verrez à l'ordre du jour — de nous occuper des travaux du comité. Nous réserverons environ 15 minutes pour cela. Cependant, si vous avez besoin de plus de temps pour les questions portant sur l'étude du Budget supplémentaire des dépenses, vous pourrez les poser. Nous devrons peut-être reporter les travaux du comité à un autre jour, mais ce sera à vous de décider. Nous vous tiendrons au courant à l'avance.
Sur ce, messieurs Wernick et Quinn, vous connaissez les règles. Vous avez jusqu'à dix minutes pour votre exposé et ensuite nous passerons aux questions.
Monsieur Wernick, la parole est à vous.
:
Merci, monsieur le président.
Premièrement, comme je l'ai dit, je voudrais vous remercier de l'occasion qui m'est donnée de m'adresser à vous de nouveau. Plusieurs de mes collègues qui sont assis derrière moi ont eu le plaisir de comparaître devant le comité, pour parler de projets de loi ou d'autres questions au fur et à mesure que le comité faisait le tour des responsabilités et du portefeuille du ministère.
Nous sommes ici pour étudier le Budget supplémentaire des dépenses (B) pour 2009-2010, qui a été déposé le 4 novembre. Le budget s'élève à près d'un quart de milliard de dollars, soit 249,7 millions de dollars en crédits additionnels attribués par le Parlement, ce qui portera les dépenses du ministère à 7,6 milliards de dollars pour l'exercice financier en cours.
[Français]
Je serai très bref, ce matin, afin de laisser le maximum de temps aux membres du comité pour poser leurs questions.
[Traduction]
Je vais vous parler de deux ou trois évènements marquants de la dernière année pour vous donner un aperçu de ce que nous avons fait au nom du Parlement. Je vais débuter par le programme législatif dont a été saisi le comité. Vous vous souviendrez qu'au mois de mai et juin dernier, le Parlement a adopté trois lois importantes pour le ministère et pour les personnes à qui nous offrons des services.
La Loi sur les Cris et les Naskapis du Québec a été modifiée pour permettre aux Cris de Eeyou Istchee d'assumer la responsabilité de l'administration de la justice et du développement économique et social.
La loi sur le pétrole et le gaz des terres indiennes a été modifiée, après une longue attente, pour harmoniser les dispositions législatives fédérales et provinciales et pour créer un programme d'exploitation du pétrole et du gaz sur les réserves plus efficace et transparent.
En Colombie-Britannique, la Loi sur l'accord définitif concernant les premières nations maanulthes a reçu la sanction royale. C'est le troisième accord définitif de la Colombie-Britannique entériné par le Canada, la Colombie-Britannique et les premières nations, le deuxième accord définitif ratifié au moyen du processus des traités en Colombie-Britannique et le premier accord conclu avec plusieurs premières nations. L'adoption de cette loi procure aux premières nations maanulthes un cadre pour un meilleur exercice des pouvoirs et pour le développement social et économique.
Je m'attends, monsieur le président, à ce qu'au cours de la nouvelle année ou plus tôt, nous ayons le plaisir de tenir des débats sur d'autres lois, incluant un projet de loi sur les biens matrimoniaux.
[Français]
En raison de l'importance particulière que le gouvernement a accordée au développement économique, tout particulièrement en temps de conjoncture économique difficile, le ministère a présenté un nouveau cadre fédéral pour le développement économique des Autochtones en juin dernier.
Le cadre comprend de nouveaux investissements de 200 millions de dollars sur quatre ans. Il représente un changement fondamental dans la façon de soutenir le développement économique et les terres. Il rend aussi compte des possibilités réelles importantes et croissantes par lesquelles les Autochtones peuvent progresser vers une pleine participation à l'économie canadienne.
[Traduction]
Je suis particulièrement fier de pouvoir compter sur le nouveau cadre pour le développement économique qui nous guidera dans ce domaine au cours des prochaines années. Cela, bien sûr, s'ajoute à la somme de 1,4 milliard de dollars sur deux ans qui sera consacrée aux Autochtones dans le Plan d'action économique du Canada.
Comme vous le savez, le quatrième rapport aux Canadiens a été déposé hier; il contient une bonne quantité de renseignements sur les investissements dans les communautés autochtones et du Nord. Nous nous sommes employés à produire un rapport de rendement sur la portion du Plan d'action économique du Canada qui concerne les Autochtones après chacun des grands rapports trimestriels du . Nous nous attendons à en présenter un avant le congé de Noël.
Pour ce qui est du Nord, je voudrais signaler la mise sur pied, cette année, du partenariat sur la science dans l'Arctique et du Fonds pour l'infrastructure de recherche dans l'Arctique. Bien entendu, nous voulons, par ces mesures, aider les communautés à devenir ou à demeurer des milieux de vie dynamiques et durables. Nous avons beaucoup de projets en cours avec nos partenaires et, cette année, une de nos préoccupations est de protéger les membres les plus vulnérables de la société et de les aider à se prendre en main.
À cette fin, nous sommes heureux d'avoir pu travailler avec les provinces et les premières nations à mettre davantage l'accent sur une approche des services à l'enfance et à la famille fondée sur la prévention. Nous avons maintenant des ententes dans cinq provinces qui assurent une protection à près de la moitié des enfants autochtones du Canada, et nous espérons signer de nouvelles ententes au début de l'année 2010.
En plus des dépenses habituelles consacrées à l'éducation primaire et secondaire des premières nations, qui est d'environ 1,3 milliard de dollars par année, nous avons eu l'occasion, grâce au Plan d'action économique du Canada, d'investir davantage dans l'éducation des premières nations. Bon nombre de communautés ont reçu des fonds pour l'amélioration des écoles et des installations communautaires, qui aideront à maintenir les jeunes à l'école et à leur fournir une meilleure expérience de l'éducation.
Je pourrais citer en exemple toutes sortes de partenariats. Peut-être que je devrais, en prenant en compte les évènements des dernières semaines, parler de notre apport aux Olympiques de Vancouver-Whistler, qui auront lieu bientôt.
[Français]
Les partenaires attendent impatiemment le début de ces Jeux olympiques d'hiver, pour lesquels nous avons fait appel à la participation des Autochtones comme jamais auparavant. Ces jeux sont plus qu'un événement sportif et culturel. Ils laisseront un patrimoine économique qui profitera aux Autochtones pour les années à venir.
[Traduction]
L'approche que nous avons donc adoptée, au nom du gouvernement et en votre nom, vise à aider les habitants du Nord et les Autochtones à améliorer leur vie et leur avenir. Une bonne partie des 249 millions de dollars d'investissements figurant dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) témoigne de cette approche. Je ne reprendrai pas les points principaux; ils sont assez clairs.
Je voudrais signaler un autre changement important qui est survenu au cours de l'année: la création de l'Agence canadienne de développement économique du Nord. Nous parlerons aussi de ses responsabilités dans le Nord. Nous mettons en place, pour les années à venir, un partenariat entre le ministère et l'agence. Étant donné qu'en ce moment le budget des dépenses de l'agence est couvert par le ministère, je me ferai un plaisir de répondre à vos questions au sujet de l'agence, si vous en avez. Des collègues de l'agence sont présents aujourd'hui. L'an prochain, l'agence fournira ses propres rapports sur les plans et les priorités, établira ses propres rapports et présentera un budget des dépenses distinct. La ligne séparant les deux organismes sera mieux définie.
Je crois que je devrais m'arrêter tandis que je suis en avance, monsieur le président. J'aimerais remercier le comité pour l'attention et le temps qu'il a accordé cette année à l'étude de nombreuses questions. Je sais que vous avez porté une attention particulière aux questions touchant le Nord au cours des dernières semaines et que vous avez eu l'occasion de voir cette merveilleuse région du Canada.
Cela me fait plaisir de répondre à vos questions. Je serai assisté avec compétence par mon dirigeant principal des finances. Ceci est votre dernière chance de vous adresser à lui; après Noël, malheureusement, il sera affecté à un autre ministère fédéral. Derrière moi, j'ai d'autres collègues qui seraient heureux de participer.
Bien entendu, si certaines questions sont très précises, nous pouvons fournir une réponse écrite, comme nous l'avons fait par le passé.
Merci.
Il n'y a rien à ce sujet dans le budget des dépenses parce qu'on ne peut pas prévoir ce qu'il y aura dans un projet de loi qui n'a pas été déposé et adopté par la Chambre des communes. C'est vous, les députés, qui allez contrôler les résultats et décider quelle loi sera adoptée au cours des prochains mois.
De notre côté, nous préparons le terrain en essayant de déterminer quel genre de projet de loi peut régler l'effet de discrimination et peut répondre à la décision de la Cour d'appel de la Colombie-Britannique. Nous faisons l'analyse des effets, nous tentons de déterminer combien de gens restent inscrits, quels sont les effets sur les programmes. Vous, comme députés, vous pouvez modifier la loi, changer la date de sa mise en œuvre, etc., donc il y a beaucoup de points d'interrogation. Alors, on fait les évaluations et on mettra un processus en place avec nos amis des agences centrales pour déterminer les crédits supplémentaires nécessaires.
Comme parlementaires, vous verrez ces crédits dans les budgets des dépenses d'ici un an, si la loi est adoptée.
:
Merci, monsieur le président.
Je vous remercie également, messieurs Wernick et Quinn, d'être venus témoigner. Comme on l'a souligné, vous êtes venus ici de nombreuses fois.
J'aimerais axer mes questions sur deux domaines en particulier. Si j'ai le temps, je vais passer à un autre sujet. Ma première question porte sur le processus de la Commission des traités de la Colombie-Britannique, la CTCB. Dans le Budget supplémentaire des dépenses, je n’ai pu relever aucune modification au budget.
Vous êtes probablement au courant de deux rapports. L'un d’eux a été produit par PricewaterhouseCoopers et commandé par la Commission des traités de la Colombie-Britannique. D’après ce rapport, le règlement conventionnel devrait générer 10 milliards de dollars pour relancer l’économie de la Colombie-Britannique.
En second lieu, bien sûr, il y a la Commission internationale des droits de l’homme qui a conclu que la poursuite intentée par le Groupe du Traité des Hul'qumi'num est recevable. D’après la décision, le processus de la CTCB s’est révélé un mécanisme inefficace pour protéger le droit auquel prétendent les victimes présumées, et la loi ne prévoit pas de procédure pour protéger les droits de propriété du GTH à ses terres ancestrales. On dit par la suite que le processus de négociation des traités est un mécanisme inefficace pour ce qui est de protéger les droits revendiqués par les pétitionnaires. Le texte ne s’arrête pas là.
Ma question portant sur le processus budgétaire pourrait donc se formuler comme suit: envisagez-vous de confirmer le mandat du gouvernement fédéral en ce qui concerne le processus de la CTCB? D’après la plupart des plaintes formulées par ces premières nations, les négociateurs n'ont tout simplement pas de mandat pour négocier. Par conséquent, il y a des plaintes internationales des droits de la personne. Qu’en pensez-vous?
:
Merci pour la question. Je peux vous garantir que le ministère s'est engagé à suivre la direction de nombreux gouvernements successifs, car nous estimons que les négociations sont le meilleur moyen de régler les questions non résolues relativement aux droits des peuples autochtones en Colombie-Britannique. Nous préférons cette méthode aux tribunaux, bien que ces questions se retrouvent parfois devant les tribunaux.
Nous avons réalisé certains progrès, comme je l'ai mentionné, avec les premières nations Maa-nulth. Je suis plein d'espoir et prudemment optimiste; je crois que nous allons avoir un peu plus d’ententes finales au début de 2010.
Quant à la plainte dont vous venez de parler, je ne devrais probablement pas trop m’avancer parce que des juristes vont en discuter. Cela démontre toutefois que l’on ne peut pas imposer une entente à des gens qui s’opposent à certains principes fondamentaux.
D’après ce que je comprends de cette plainte, ces premières nations n'apprécient pas que le processus des traités ne permette pas l'expropriation de terres privées et de droits de tiers. Or, la position du gouvernement fédéral est telle depuis le début du processus: seules les terres publiques peuvent être offertes, et les terres acquises auprès de vendeurs consentants. C'est ce que j’en comprends, mais on peut me corriger.
D’autres premières nations n'aiment pas le processus des traités parce qu’elles n'aiment pas que l’on s’attende à ce qu'elles génèrent leurs propres sources de revenus.
Les premières nations qui ne veulent pas participer au processus ne sont aucunement obligées de le faire. Comme vous le savez, en Colombie-Britannique, l’opinion est divisée; certains veulent participer et d’autres, non.
J’admets volontiers que le processus actuel ne fonctionne pas aussi bien qu'il le pourrait. La vérificatrice générale et les commissaires aux traités eux-mêmes nous conseillent, et nous sommes depuis longtemps en contact avec les premières nations de la Colombie-Britannique. Nous travaillons surtout avec nos collègues du ministère des Pêches et des Océans pour résoudre ce problème, car ce sont les questions qui semblent les plus paralysées.
J’espère que le cabinet nous communiquera très prochainement ses décisions et que nous pourrons donner un nouveau souffle au processus au début de 2010. Nous nous sommes engagés avec le gouvernement de la Colombie-Britannique et un grand nombre de premières nations à conclure des traités quand c'est possible. Cependant, nous n'allons pas négocier des traités avec tout le monde.
:
Je ne veux pas de réponse à ce que je m’apprête à dire; je veux seulement faire un commentaire rapide. Le problème avec le GTH, c’est qu'il n'y a pas de terres publiques, pour ainsi dire. Au coeur de cette plainte se trouve E&N Railroad. Il n’est pas ici question d’expropriation, mais d’un problème beaucoup plus vaste.
J’aimerais maintenant aborder le Programme d’aide aux étudiants de niveau postsecondaire, le PAENP. La raison pour laquelle je voulais parler de ce programme dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses, c'est que je ne vois pas de fonds supplémentaires affectés à la consultation. J’aimerais seulement déterminer un calendrier.
En 2005, les comptes publics avaient examiné l'éducation de manière plus large que le PAENP, mais cela faisait partie de l'examen. À cette époque, la vérificatrice générale s’est dite déçue de constater que la réponse proposée par le ministère à nos observations et à nos recommandations n’était pas nécessairement liée et qu’il n’y avait pas de rapports réguliers sur ces plans d'action.
Je vais maintenant revenir en 2009, lorsque nous avons eu une vérification interne du ministère avec des recommandations du PAENP ainsi que du PAEI. Ce rapport a été déposé, après quoi le comité a entendu, le 26 février, le témoignage de M. Yeates, auquel j’ai demandé ce à quoi le processus concernant l’examen pourrait ressembler. Sa réponse a été la suivante: « Nous sommes actuellement en train de préparer, de concert avec le ministre, un processus de mobilisation et de consultation plus approprié, plus officiel et plus complet. »
Ensuite, bien entendu, en novembre 2009, a été publié le rapport « The Post-Secondary Student Support Program: An Examination of Alternative Delivery Mechanisms », mais il n'était pas sur le site Web d'AINC; il était hébergé sur le site Web d'une société privée. Il a donc effectivement été rendu public, mais il n'a pas été publié par AINC.
Les premières nations des quatre coins du pays nous disent constamment que l’envoi d’une lettre au chef et au conseil ou aux représentants régionaux ne constitue pas une consultation. Elles n’ont pas l’impression d’avoir été totalement incluses dans le processus jusqu’à maintenant, pour revenir à ce dont nous parlions.
Comment envisagez-vous d’inclure les premières nations dans les solutions aux défis cernés dans la vérification, puisqu’aucun fonds n’a été affecté et le processus semble avancer très lentement, car M. Yeates a également dit qu'il y aurait des propositions et, vraisemblablement, des mesures seulement à l'automne?
Tout d’abord, je devrais consigner au compte rendu que le gouvernement n'a pas encore pris de décisions quant à l'avenir du programme postsecondaire. S’il doit y en avoir, elles seront prises au cours de la nouvelle année. Ce programme avance donc cahin-caha dans sa forme actuelle.
Grâce à la vérification, aux autres études, aux conseils de ce comité et à tout ce qui nous a été dit, nous avons compris que le concept du programme datant des années 1970 n'est pas nécessairement la meilleure façon de fournir de l'aide aux apprenants des premières nations et à leur famille. C'est pourquoi nous avons fait le genre de travail que vous avez évoqué, afin de trouver d'autres façons de procéder. C'est notre devoir de déterminer s’il existe d’autres modèles de prestation et formes d'assistance. Nous espérons pouvoir en tirer certaines décisions que le gouvernement pourrait prendre au début de la nouvelle année.
Nous avons tenté de rejoindre les gens concernés. Nous aimerions connaître l’avis de plus d’étudiants et de leur famille, ce qui se révèle une tâche franchement difficile. Cependant, nous avons une relation de travail avec l'Assemblée des Premières Nations. Nous avons fait de la sensibilisation régionale, entre autres choses.
Mes employés se sont rendus dans la région de l'Atlantique pour rencontrer des groupes micmacs. Nous avons rencontré le Conseil en Éducation des Premières Nations au Québec. Des chefs ontariens ont délégué l'Union des Indiens de l'Ontario pour les représenter. Nous les avons rencontrés à plusieurs reprises. Je pourrais vous donner une liste du nombre de personnes que nous avons rencontrées.
Nous n'avons aucune intention d’imposer des changements au programme sans avoir d’abord écouté les personnes concernées.
:
La réponse compte deux parties. Le programme ILC est administré par un autre ministère. Dans le Nord, la nouvelle Agence canadienne de développement économique du Nord est responsable de la mise en œuvre. À moins que je me trompe, les organismes de développement régional jouent toujours un rôle d’avant-plan pour ces projets.
Nous avons fait deux choses. Avec les fonds disponibles, certains projets vont de l'avant dans le Nord. Vous vous rappellerez peut-être que le premier ministre a assisté à la cérémonie de la première pelletée de terre à Iqaluit pour l'un d'entre eux. Au sud du 60e parallèle, nous avons travaillé avec les organismes de développement régional à faire valoir, pour leur examen, des projets dans des collectivités autochtones.
Tout un éventail de projets ont été financés, dont beaucoup en Colombie-Britannique, comme vous l'avez peut-être vu dans l’article du Globe and Mail, il y a quelques semaines. Je peux vous référer à la mise à jour du ministre des Finances. Il y a quelques pages sur le programme ILC, et nous espérons pouvoir le mettre en relief.
Il n’est pas ici question de la santé et de la sécurité en ce qui concerne l'accès à de l'eau potable, à un logement sécuritaire et ainsi de suite, mais nous connaissons tous les bienfaits que des installations récréatives et sportives de qualité peuvent avoir pour les jeunes de la collectivité et les effets bénéfiques de ces investissements.
:
Merci. Vous pourriez peut-être sortir un crayon, car je vais vous poser quelques questions. J'espère que votre personnel fera parvenir vos réponses au comité, au greffier, car je ne crois pas que vous aurez le temps de répondre à toutes mes questions aujourd'hui. Je vais vous les poser rapidement.
Vous avez parlé des Maa-nulth. C'était formidable, mais les revendications territoriales semblent être au point mort en Colombie-Britannique depuis ce temps. Il ne semble rien se produire. Pourriez-vous nous donner votre point de vue à ce sujet?
Vous avez parlé de l'Année polaire internationale. Depuis qu'Anne McLellan a annoncé un montant de 150 millions de dollars pour cela, il semble qu'on n'investit plus de fonds dans la science en Arctique. En fait, la FCSCA a été abolie, les trois conseils subventionnaires majeurs, donc ces centres de recherche du Nord sont remarquables, mais les gens disent que ce sont des villes fantômes, car les fonds pour la recherche ont été coupés.
Concernant l'infrastructure, comme vous le savez, certaines nations du Nord avec lesquelles nous avons — en théorie — une relation de gouvernement à gouvernement, sont indignées de fait que les fonds destinés à l'infrastructure et au logement sont en fait administrés par un autre gouvernement, alors qu'ils devraient l'être par leur gouvernement.
J'ai été heureux de constater, en lisant le Budget des dépenses, que le programme d'approvisionnement alimentaire par la poste semble maintenant faire partie des activités de base que vous financez; je pensais que, dans les années précédentes, cela aurait pu se trouver dans le Budget supplémentaire des dépenses. Si c'est tout ce qui sera nécessaire, c'est formidable. Je vous félicite.
Je vais maintenant passer aux services à l'enfance et à la famille. Comme vous le savez, à l'occasion d'une des séances auxquelles vous avez participé, nous avons discuté de la loi concernant Carcross. Les discussions durent depuis un bon bout de temps. J'espère que vous pouvez nous dire si cela se passe bien.
Si vous pouviez nous dire les trois endroits possibles que vous avez choisis pour le centre, ce serait bien.
Concernant l'agence du Nord, existe-t-il de nouveaux programmes? Pratiquement tout ce qui figure dans le Budget des dépenses, ou la majeure partie, n'est que transféré à partir d'autres ministères fédéraux, ce qui veut dire que les fonds ne sont que déplacés. De nouveaux fonds pour des programmes ont-ils été annoncés?
Au sujet d'EAC, vous avez parlé du programme économique autochtone ainsi que du nouveau programme et de l'argent qui y est investi. C'est formidable. Mais, comme je l'ai dit dans une séance de comité antérieure, l'un de nos membres s'est adressé à EAC en août et on lui a dit qu'il n'y avait pas d'argent, et ce, si tôt dans l'exercice financier. Je ne crois pas qu'on n'ait jamais manqué de fonds dans le passé, donc j'espère que vous en avez suffisamment pour ces programmes.
Pour ce qui est des dépenses de fonctionnement, sous 1b, je ne suis pas un expert en finances, mais il semble qu'il y a 97 millions de plus dans le Budget supplémentaire des dépenses pour le fonctionnement et pour bien des choses. Il doit y avoir un gros morceau dans cela, car je ne peux imaginer qu'on se soit trompé à ce point — 97 millions — dans le budget initial.
Concernant la Commission canadienne des affaires polaires, je crois qu'il a fallu plus d'un an pour arriver à en nommer les membres. C'est dans le Budget des dépenses. J'espère que cela a été fait. Pourriez-vous nous dire si c'est bel et bien le cas?
Au sujet des revendications globales, il y a 11 400 000 $ pour le Yukon, les T.N.-O., le Nunavut et le Québec. J'aimerais savoir quel montant est destiné à ma circonscription du Yukon. Merci.
:
Je vais donner le plus de réponses possible et nous y donnerons suite par écrit.
Je dois vous dire tout d'abord que je dois vous décevoir. Le programme d'approvisionnement alimentaire par la poste figurera encore dans un Budget supplémentaire des dépenses l'an prochain. Nous n'avons pas encore mis en place une base permanente pour le programme. Nous vivons toujours d'espoir.
La première nation de Carcross négocie présentement et il y a des problèmes, comme vous le savez, entre le gouvernement territorial et la première nation sur la façon dont ils collaboreront ensemble. Nous espérons qu'ils pourront régler ces problèmes. Nous faisons preuve d'un optimisme prudent.
Je peux obtenir des données sur l'EAC pour vous. Non, nous n'avons pas de sommes supplémentaires pour cela. Je pense que le fait que tant de projets sont présentés est un bon signe, chose étrange, car il y a tellement d'activité économique sur les réserves maintenant et tant d'entrepreneuriat chez les Autochtones que nous subissons des pressions. Mais, chose étrange, c'est un bon signe de ce qui se passe dans ces communautés.
Je ne connais pas la situation des nominations à la Commission canadienne des affaires polaires. Je vais certainement vous en informer le plus vite possible et je vais tenter de savoir ce qui se passe au sujet de la mise en oeuvre des revendications territoriales au Yukon. Voilà: distribution juste à temps. Une partie de cela, en fait, tient aux 2,8 millions de dollars accordés pour l'Office d'évaluation environnementale et socio-économique du Yukon, mieux connue sous le sigle YESAB, pour ses coûts de fonctionnement, car, comme vous le savez, ils ont eu un meilleur niveau d'activité. En fait, tous les offices de réglementation du Nord sont très occupés.
Au sujet de l'Année polaire internationale, en réalité, beaucoup d'argent a été investi dans le domaine de la science, pas seulement dans celui de l'infrastructure. Nous pouvons préparer un tableau pour votre comité, si c'est utile. Cela diminuera après l'Année polaire internationale à moins que les cabinets qui suivront prennent des décisions dans les prochains budgets, mais ce fut assez occupé et cela continuera. Les recherches de l'API se poursuivent cette année et l'argent qu'il restera sera investi l'année prochaine.
Je ne suis pas certain de pouvoir en dire plus sur le processus des traités de la Colombie-Britannique. J'espère que nous conclurons deux ou trois autres traités au début de l'année 2010. Nous tentons de résoudre les questions des pêches qui semblent être un obstacle. Peu de premières nations en Colombie-Britannique ne vivent pas près de l'eau d'une façon ou d'une autre.
Pour ce qui est de la question du crédit, cela me dépasse complètement. Je devrai m'adresser au dirigeant principal des finances à ce sujet.
:
Merci pour votre question.
Je ne vais pas revenir sur le dossier des installations scolaires. C'est un programme qui a été bénéfique à de nombreuses collectivités. Nous avons encore beaucoup de pain sur la planche à cet égard dans les différentes régions du pays, mais nous avons tout de même réalisé certains progrès.
Les deux autres initiatives annoncées en décembre 2008 se concentrent sur les fondements même du fonctionnement de notre système d'éducation. Le fonds de partenariat et le programme de réussite scolaire nous permettent de travailler au niveau des écoles et ce, dans la mesure du possible, en collaboration avec des partenaires. On travaille souvent de concert avec les autorités des premières nations, les ministères provinciaux de l'Éducation, les collèges et les universités, les gens qui s'y connaissent en formation des enseignants, en élaboration de programmes d'études, en application de nouvelles technologies et en amélioration des résultats en éducation.
Il ne fait aucun doute que nous avons mis ces mesures en oeuvre très rapidement au printemps et que cette précipitation nous a valu certaines critiques, mais elle a aussi généré beaucoup d'activité. C'est un autre de ces heureux problèmes que nous avons à régler. Il y a beaucoup d'activité et beaucoup d'intérêt en faveur de l'amélioration des résultats scolaires.
Comme nous le savons tous, s'il y avait un seul problème à corriger dans ce portefeuille, ce serait le taux d'obtention d'un diplôme au secondaire. Il y a encore énormément à faire à ce niveau.
Mais ces deux programmes permettent des actions pratiques et concrètes qui aident les enseignants et les gestionnaires des écoles.
:
Vous avez absolument raison. Mon fils de 17 ans fait la plupart de ses travaux scolaires avec l'aide de Google et de Wikipédia. Je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée, mais cela produit sans doute de meilleurs résultats en mathématiques.
Depuis un bon moment déjà, le gouvernement du Canada s'emploie à étendre l'accès à large bande. Il y a quelques années, nous avons repris d'Industrie Canada les responsabilités relatives à Rescol. Nous prenons les moyens pour gérer cette expansion et en assumer les frais.
D'un point de vue technique, ce n'est pas vraiment un problème majeur, car l'Internet est déjà accessible via satellite partout au pays. Il est toutefois souvent problématique de parcourir le dernier bout de chemin à l'intérieur même d'une localité pour se rendre jusqu'aux jeunes à la maison ou jusqu'aux locaux de l'entreprise.
Tous ces problèmes liés aux réseaux sans fil et aux mécanismes semblables relèvent maintenant des différentes localités. Je n'ai pas les chiffres à ce sujet, mais des fonds ont été dégagés pour stimuler l'expansion des services à large bande en milieu rural, ce qui a permis des initiatives fort intéressantes. Ainsi, plusieurs gouvernements provinciaux ont mis l'épaule à la roue. Il y a même eu certains partenariats public-privé avec des entreprises de télécommunications qui souhaitent bien évidemment rejoindre ces collectivités.
Il y a des avantages énormes du point de vue de l'éducation, du développement de petites entreprises et de la télésanté, notamment. Il s'agit d'un investissement très rentable.
:
On ne peut pas tout faire en même temps. Cette année, nous nous employons en priorité à mettre de nouveaux outils de financement en place. Ainsi, nous établissons un nouveau programme de perte sur prêt qui offrira des sources inédites de financement aux entreprises autochtones. Ce programme est déjà en oeuvre et certains entreprises en ont tiré parti.
Parmi les autres priorités, je note la revitalisation du processus d'adjonction de terres à des réserves qui peuvent les utiliser à des fins de développement économique. Un certain nombre de projets d'adjonction étaient en mode attente en raison des obligations découlant de traités.
Nous avons donc injecté des ressources additionnelles pour accélérer ce processus et d'importants progrès ont été réalisés à ce chapitre, surtout depuis que les provinces de l'Ouest se montrent davantage disposées à concéder des terres publiques provinciales. C'est ainsi que nous voyons des terres qui viennent alimenter le mécanisme d'adjonction aux réserves au Manitoba, en Saskatchewan et en Alberta, tout particulièrement. Les choses se passent beaucoup plus rapidement et facilement qu'il y a cinq ans à peine.
Voilà donc pour les deux priorités principales.
Il a également fallu apporter les correctifs nécessaires relativement aux possibilités pour les entreprises autochtones de répondre aux besoins fédéraux en matière d'approvisionnement. De grands progrès ont aussi été faits à cet égard.
La réglementation touchant la gestion des terres et la protection de l'environnement pose également certains problèmes. Des ressources ont été consacrées à ce programme dont la vérificatrice générale a traité dans son plus récent rapport. Quelque 30 millions de dollars ont été investis sur quatre ans pour essayer encore une fois de faire décoller ce programme.
:
Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins de comparaître de nouveau aujourd'hui afin de poursuivre la discussion sur nos travaux, particulièrement en ce qui concerne les stratégies du Nord.
J'aimerais approfondir un peu le débat aujourd'hui. Sachez tout d'abord que je pense le plus grand bien des dépenses du programme d'éducation postsecondaire, monsieur Wernick; je crois toutefois fermement qu'il faut qu'il y ait des centres de formation au sein ou le plus près possible des communautés. Dans la grande circonscription de Kenora, nous observons des signes préliminaires qui montrent à quel point cet aspect sera important pour le développement économique de la région.
Pour répondre à la question que mon collègue a posée précédemment sur les dépenses du Fonds d'adaptation des collectivités, ces dépenses ont bien sûr permis la mise en place d'un centre de formation dans la première nation de Pikangikum en collaboration avec le Confederation College, dans le cadre de l'extraordinaire initiative de gestion forestière Whitefeather.
De plus, une partie des fonds a été affectée au développement d'une usine de rabotage dans une autre première nation de ma circonscription, soit celle d'Eagle Lake; on s'emploie actuellement à mettre l'initiative en oeuvre.
Il faut en outre mentionner que certaines des questions relatives à la formation postsecondaire ont également un lien général avec la formation communautaire. J'en ai déjà fait la remarque à votre comité auparavant; de fait, je travaille dans le cadre de programmes de moins grande envergure, comme ceux relatifs à la santé mère-enfant, pour m'assurer que la communauté bénéficie de formation sur place ou le plus près possible. Je comprends toutefois que cette question concerne davantage les équipes responsables de la santé des premières nations et des Inuits de Santé Canada.
Ceci dit, pourriez-vous nous parler du rôle du gouvernement à l'appui d'une stratégie du Nord en faisant quelques observations ou en répondant à ce que je viens de dire? Je vous invite à parler de cette stratégie de façon générale, car votre comité travaille dans le cadre de CanNor et d'une étude sur le développement économique du Nord.
Dans ma circonscription, comme dans celles de certains de mes collègues de la région, nous considérons que nos circonscriptions font tout à fait partie des régions visées par CanNor et le développement économique du Nord. Je vous invite simplement à faire quelques commentaires sur le rôle qu'AINC peut jouer dans cette région.
:
Comme le temps m'est compté, je resterai bref.
Voilà une excellente question, à laquelle je serai heureux de répondre. Je sais que pour les parlementaires, le fait de connaître les responsabilités des divers ministères et organismes sans toutefois avoir un tableau d'ensemble de la situation est une source constante de frustration.
Il ne fait aucun doute que le ministre Strahl et moi-même sommes investis du mandat de coordonner les activités de plusieurs ministères afin d'adopter une approche plus cohérente dans les régions du Nord. Le ministre Strahl joue une sorte de rôle de chef d'orchestre afin de réunir tous les intéressés à la table du cabinet. Nous préparons un certain nombre de mises à jour et de rapports pour essayer de faire progresser le plan d'action de la région. J'oeuvre au sein d'un comité de ministres et de députés, et Patrick fait de même avec des fonctionnaires de son niveau.
Chose certaine, nous jouons un rôle très important à AINC en raison des relations que nous entretenons avec les régions du Nord par l'entremise de l'agence et de notre rôle de réglementation. C'est à nous qu'il revient de réglementer la question. Essentiellement, nous sommes toujours responsables des terres provinciales dans les Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut jusqu'à ce que ces pouvoirs soient dévolus.
Nous nous occupons de la négociation et de la mise en oeuvre des traités et des accords, dont il a été question à plusieurs reprises au cours de la discussion; nous avons encore du travail à faire concernant des traités qui n'ont pas encore été conclus dans le Yukon et la basse vallée du Mackenzie. Nous avons également de sérieux problèmes de mise en oeuvre concernant les traités qui ont été conclus dans le reste du Nord. C'est là une de nos principales responsabilités, que nous acceptons entièrement.
Le ministère de la Défense nationale, la Garde côtière et le ministère des Pêches et des Océans figurent également parmi les intervenants importants dans la région. Je crois qu' en décidant de créer l'Agence de développement économique du Nord, le gouvernement a admis, après avoir entendu bien des commentaires, que les intervenants en matière de développement économique étaient trop nombreux et qu'ils étaient trop éloignés des régions nordiques pour bien comprendre le type d'intervention qui leur convient.
Je crois que le fait que l'agence soit sur place aidera beaucoup à stimuler le développement économique communautaire et l'expansion des petites entreprises et à comprendre le tourisme dans le Nord, qui est en quelque sorte différent. L'agence nous donne un coup de pouce.
Dans l'ensemble, je crois que nous avons réussi à établir une certaine cohérence entre les divers ministères. Parfois, j'empiète un peu sur la responsabilité d'un autre ministère, qu'il s'agisse de cartographie, d'enquête ou de science, mais en fait, ces initiatives fonctionnent raisonnablement bien.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je vous remercie tous les deux, messieurs Wernick et Quinn, de comparaître aujourd'hui.
Je vais me contenter d'aborder un certain nombre de questions.
Dans ma circonscription d'Esquimalt—Juan de Fuca, la communauté de Pacheedaht est désespérée. La population est aux prises avec des problèmes de toxicité dans les maisons et d'accès déficient à l'eau potable depuis des années. La situation n'est toujours pas résolue. Je vous supplie d'envoyer des employés du ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien pour régler la question. C'est d'une importance cruciale pour la communauté.
Les communautés comme Pacheedaht, Beecher Bay, Fort Ware et Ingenika, où je me suis déjà rendu en avion pour offrir des soins médicaux, sont de petites localités pauvres et éloignées. Elles sont responsables de certaines questions, comme vous le savez, mais elles sont incapables d'assumer ces responsabilités. En fait, je crois qu'elles se dirigent droit vers un échec, comme on peut malheureusement le constater sur place.
Au chapitre de l'éducation, nous savons que les enfants des premières nations ne suivent pas de formation postsecondaire et n'obtiennent même pas leur diplôme d'études secondaires. Bon nombre d'entre eux doivent voyager pendant des heures pour se rendre à l'école; ils ne s'en donnent donc même pas la peine et échouent. Ils n'acquièrent même pas les compétences minimales requises.
Si je puis me permettre, je ferais les propositions suivantes.
Je vous suggère premièrement d'élargir vos programmes d'apprentissage préscolaire, qui font intervenir tant les parents que les enfants. Une analyse rétrospective des 30 dernières années montre que ces programmes axés sur la nutrition, l'activité physique, l'alphabétisation et d'autres compétences de base ont des résultats spectaculaires pour les enfants qui en bénéficient. Mais il faut faire participer les parents. Je sais que vous avez accompli un excellent travail à cet égard, mais il est possible d'élargir ces programmes en travaillant avec les groupes communautaires. Ce serait formidable.
Vous pourriez ensuite tenir un sommet en vue d'éliminer la Loi sur les Indiens et d'établir une relation renouvelée avec les premières nations, lesquelles, je le sais, sont tout à fait disposées à collaborer. Il existe une montagne d'obstacles au développement, ce que les communautés des premières nations reconnaissent. L'Assemblée des Premières Nations a dressé une liste de certains des obstacles qui entravent les progrès des communautés. Je vous demande instamment de collaborer avec l'Assemblées des Premières Nations pour abattre ces obstacles, car les communautés ne peuvent se développer à leur plein potentiel.
Enfin, si nous élaborons une stratégie de développement en collaboration avec les communautés, nous aurions des cibles, un calendrier et des objectifs auxquels nous pourrions affecter un financement de manière intelligente afin de répondre aux espoirs et aux désirs des communautés. Nous savons tous qu'un grand nombre de ces communautés doivent se soumettre à une paperasserie et à des lourdeurs administratives quatre fois plus importantes que dans des communautés non autochtones; elles courent donc à l'échec.
Je vous supplie de leur prêter l'oreille, car elles ont des solutions. Nous vous demandons toutefois d'éliminer ces obstacles, sinon les communautés ne pourront jamais rompre le cycle de pauvreté.
Merci.
:
Je prendrai certes bonne note de vos observations et de vos conseils qui sont judicieux sur l'éducation préscolaire. Je ferais mieux de m'informer à cet égard.
Je suis d'accord avec votre principe selon lequel nous devons abroger la Loi sur les Indiens. Si vous voulez présenter un projet de loi d'initiative parlementaire pour l'abroger le 1er janvier, je serais la personne la plus heureuse au monde, mais on ne s'entend pas sur ce qu'il faudrait y proposer. Le défi est donc de taille.
Une solution pourrait consister à négocier des traités, ce que nous avons examiné, et à recourir à certains moyens que le Parlement a mis en oeuvre. La solution sans aucun doute la meilleure, c'est de promouvoir véritablement l'essor économique des collectivités autochtones, solution sur laquelle nous nous sommes particulièrement attardés.
La Loi sur les Indiens ne permet pas de prendre des décisions d'affaires. Elle ne favorise ni la création d'entreprises, ni leur croissance. Nous avons essayé diverses solutions pour contourner le problème, mais le hic, c'est la Loi sur les Indiens, qui est la pierre d'assise de tout le processus. J'espère que nous pourrons un jour orchestrer son abrogation.
J'aimerais en profiter pour remercier tous les représentants officiels qui sont avec nous aujourd'hui. J'en suis venu à me demander par moments s'il restait bien des gens au ministère. De toute évidence, vous pouvez encore compter sur du personnel formidable, car je crois que toutes les directions sont représentées en ce moment.
Je vous demanderais également, comme nous le faisons souvent lorsqu'autant de questions sont laissées en suspens, d'examiner les feuillets bleus des délibérations et de jeter un coup d'oeil à ces questions. Le ministère a la bonne habitude de nous revenir rapidement avec l'information pertinente, et je vous prierais de faire de même encore cette fois.
Nous devons maintenant passer aux travaux du comité. Au nom de tous les membres du comité, je vous remercie de votre présence.
Chers collègues, nous allons procéder à l'examen de deux points à l'ordre des travaux. Le premier, comme on vous l'a signalé, porte sur le deuxième rapport du sous-comité, qui s'est réuni mardi matin, à 10 heures.
Le deuxième point concerne l'ajout de témoins à la liste des audiences tenues à Ottawa. Bien sûr, elles auront toutes lieu à Ottawa, puisque nos réunions territoriales sont maintenant terminées. Parmi les témoins, notons que cinq organisations seront ajoutées, si je puis dire, au calendrier actuel. Celles-ci avaient déjà été invitées aux audiences territoriales, mais elles n'avaient pas pu y prendre part pour différentes raisons.
J'en viendrai aux questions dans un instant.
Il y a trois organisations: l'Association nationale des centres d'amitié, la Table ronde nationale sur l'environnement et l'économie — pour discuter du rapport de la société True North —, et la Société canadienne d'hypothèques et de logement. Ces trois témoins s'ajouteraient à ceux énumérés dans le plan de travail initial que nous avions autorisé.
Je vois que M. Lemay a levé la main, de même que M. Bagnell.
Allez-y, monsieur Lemay.