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Merci, monsieur le président.
Bonjour.
Mesdames et messieurs, c'est un plaisir pour moi de me retrouver parmi vous. Je tiens à remercier votre greffier d'avoir pris des dispositions qui m'ont tant facilité la vie.
J'espère pouvoir présenter quelques observations préliminaires; je crois comprendre que tout le monde a accès à ce document, le rapport que j'ai préparé. J'aurais espéré qu'il y ait un représentant d'Affaires indiennes et du Nord pour en distribuer des exemplaires à ceux qui n'en ont pas, mais je vois que la plupart des gens en ont un, de toute manière. Je n'ai pas aperçu de collègues d'AINC; je ne suis pas vraiment sûr qu'ils viendront.
Mon plan, c'est de prendre une dizaine de minutes pour exposer le rapport dans ses grandes lignes, puis, si j'ai bien compris, l'idée de la séance, c'est que vous puissiez poser des questions sur le rapport, que vous avez probablement pu bien examiner de toute façon. Je parlerai un peu du processus et du mandat associés à la préparation du rapport, de certaines des constatations que j'ai faites pendant l'exercice, de certaines des recommandations que j'y formule et, brièvement, des thèmes qui ressortiront, je l'espère, de votre lecture du rapport.
Premièrement, pour ce qui est du processus, c'est le ministre Strahl qui m'a nommé représentant ministériel en novembre 2007. L'objectif fondamental consistait à tenir des discussions avec tous les intervenants des trois territoires, pour déterminer s'il était possible de recommander des améliorations du régime de réglementation. La tâche qui m'était confiée demeurait relativement vague à dessein, étant donné les nombreuses initiatives ayant cours dans le Nord, ce dont vous êtes sûrement au courant, et je crois que le ministre ne voulait pas me limiter à un champ d'action particulier.
Cela s'inscrivait dans ce qui est appelé l'initiative d'amélioration du régime de réglementation dans le Nord, du gouvernement fédéral. Ce n'était qu'un volet. On était à apporter des améliorations à l'époque où j'ai produit mon rapport. C'est encore le cas aujourd'hui. Cela faisait partie de l'initiative en question.
J'ai rencontré plus de 100 groupes et personnes à une dizaine d'endroits dans le Nord et ailleurs au Canada. Parfois, je ne rencontrais qu'une personne. M. Bevington et moi nous sommes rencontrés à un moment donné; à d'autres moments, nous avons rencontré des groupes, sinon j'ai rencontré des groupes de mon côté, essentiellement, même si je dois dire qu'AINC m'a si bien soutenu en me prêtant le soutien logistique et autre qu'il me fallait. Les gens du ministère n'ont pas essayé de peser de quelque manière que ce soit sur la production du rapport ou la formulation des recommandations, mais ils m'ont accordé un excellent soutien.
Les groupes que j'ai rencontrés sont les collectivités locales; les groupes autochtones; certains des signataires des ententes sur les revendications territoriales; et les trois administrations territoriales, dont le premier ministre du territoire, dans deux cas. J'ai souvent eu affaire au gouvernement fédéral et aux divers ministères qui le composent. Comme vous le savez sans doute, du point de vue du gouvernement fédéral, il existe de nombreux cas de chevauchement dans la réglementation et, bien entendu, j'ai passé beaucoup de temps avec les représentants des divers organismes de réglementation. Je vous donnerai plus de précisions à ce sujet dans une minute, mais disons pour l'instant que cela m'a donné une bonne idée de ce qui se passe au nord du 60eparallèle.
À l'origine, il s'agissait d'examiner les trois territoires; cela est demeuré, d'ailleurs, dans le mandat. Par contre, j'ai vu dès le départ qu'il s'agissait d'un projet assez ambitieux qu'il faudrait peut-être limiter à ce qui m'apparaissait être les questions les plus importantes, soit, à mes yeux à moi, ce qui touche la vallée du Mackenzie au sud de la région d'Inuvialuit. Certes, j'ai passé un certain temps au Yukon et au Nunavut, mais disons que, la majeure partie du temps, je me trouvais dans les Territoires du Nord-Ouest.
À la suite de toutes les réunions prévues, j'ai pu rassembler quelques idées. Alors, nous avons tenu une table ronde réunissant tous les intervenants qui étaient prêts à venir. Cela a eu lieu dans une très grande salle, plus grande que celle où nous nous trouvons en ce moment, bondée de gens. Les gens provenaient de tous les groupes d'intervenants dont j'ai parlé et qui provenaient des trois secteurs, y compris l'industrie — que j'aurais dû mentionner, soit dit en passant. Pendant deux jours, nous avons discuté intensément, et lancé des idées de recommandations en l'air. Je confirmerais donc ici que la plupart des idées qui se trouvent dans le rapport ne sont pas forcément de mon cru; ce sont plutôt des idées qui sont ressorties de la table ronde en question et des rapports commandés précédemment.
Pour aborder maintenant la question des constatations, bien entendu, on a constaté qu'il y avait des améliorations qui pouvaient être apportées, comme ce serait le cas, je le soupçonne, pour tout régime de réglementation, où que ce soit, dans le monde libre. Tout de même, j'ai essayé d'asseoir l'examen en question sur des principes scientifiques. J'ai essayé de comparer ce qui se passe dans les territoires à ce que l'on pourrait tenir pour un régime de réglementation modèle. Et j'ai exposé 11 critères qu'il faut prendre en considération, à mon avis, là où il est question de mettre sur pied un régime de réglementation à partir de rien.
Puis, en me fondant sur cette analyse-là, j'ai conçu quelques recommandations quant aux situations qu'il faudrait chercher ou ne pas chercher à régler dans les territoires. Cela comprenait 22 recommandations particulières, qui s'appliquaient aux trois territoires. Encore une fois, je dois dire qu'aucune d'entre elles ne tient de l'astrophysique, qu'aucune d'entre elles n'est radicalement nouvelle.
Dans mon rapport à moi, j'ai recensé tous les rapports réalisés précédemment à propos du Nord de même que les recommandations qui y sont formulées et le stade de mise en œuvre des recommandations en question, dont certaines ont bel et bien été implantées, alors que d'autres dorment pour ainsi dire sur la tablette, quelque part. J'ai régénéré tous ces rapports-là et, à partir de ce travail, j'en suis arrivé à 22 autres recommandations, qui, comme je le dis, reprennent ce qui s'est fait dans le passé dans une certaine mesure, mais qui demeurent de bonnes recommandations, qui doivent encore être mises en place. Et nous pouvons parler des recommandations une à une, dans une minute. Encore une fois, la plupart d'entre elles s'appliquent à la vallée du Mackenzie, même s'il faut dire qu'elles s'appliquent aux trois territoires de façon générale.
Les recommandations principales que je formule touchent la restructuration dans la vallée du Mackenzie. Et voici le cas qui a probablement attiré le plus d'attention, qui a probablement suscité le plus l'intérêt des parties du Nord et d'ailleurs, qui ont commenté l'affaire, parfois de manière favorable, parfois de manière défavorable. Je disais, et je dis toujours: à mon avis, les régimes de réglementation, du moins dans la vallée du Mackenzie, font défaut sur deux points particuliers. Premièrement, le régime est beaucoup trop compliqué; et, deuxièmement, les diverses commissions qui existent dans le Nord n'ont pas la capacité nécessaire pour exercer les fonctions que l'on associerait normalement à un organisme de réglementation.
Je devrais préciser ici que, d'après le dénombrement que j'en ai fait — et les organismes de réglementation dans le Nord ont été comptés de différentes façons —, au meilleur de ma connaissance, il y avait 17 organismes de réglementation dans la vallée du Mackenzie, tous ayant pour mandat la mise en valeur des ressources. Je disais que cela rend l'affaire extraordinairement complexe et, souvent, étant donné le nombre d'organismes qui entrent en scène, se traduit par une capacité déficiente à de nombreux égards.
J'ai donc recommandé que certains de ces conseils et commissions soient fusionnés et qu'il y ait, au bout du compte, un office des terres et des eaux de même qu'un conseil de l'environnement, par exemple, dans la vallée du Mackenzie. On pourrait faire valoir que cela diminue l'influence du Nord, étant donné que les ententes sur les revendications territoriales prévoient toutes une cogestion des ressources et une participation locales. J'avancerai pour ma part que ce n'est pas forcément vrai, étant donné qu'il est possible d'exercer l'influence en question à un stade antérieur, soit celui de l'établissement des plans d'aménagement du territoire. C'est donc là un élément clé ou fondamental de la recommandation qui consiste à fusionner les offices et conseils: que les plans d'aménagement soient chose faite. Dans la majeure partie de ce secteur du Nord, en ce moment, ils ne sont pas encore prêts; et je crois que c'est là que doit s'exprimer l'influence locale, qui est très importante et qui est, en vérité, un élément clé du développement de toute collectivité.
Deuxième élément: une fois que ces conseils et offices dont j'ai recommandé la restructuration sont en place, c'est l'organisme résultant qui devient le décideur final, qui ne devrait donc pas être contraint d'envoyer des décisions à recommander au ministre ici à Ottawa. Autrement dit, il s'agit de mettre sur pied un organisme de réglementation qui nous inspire confiance. Mettez-le sur pied, accordez-lui cette confiance et le soin de prendre les décisions finales.
Bien entendu, les membres de l'office en question seraient nommés par le gouvernement fédéral, mais avec le concours de l'administration locale et de l'administration des Territoires du Nord-Ouest. Avec le temps, la nomination pourrait finir par relever des Territoires du Nord-Ouest, par exemple.
Voilà les recommandations que j'ai formulées. Si vous aviez assisté à la table ronde tenue à Yellowknife en mars 2008, vous auriez pu prédire ces recommandations-là, étant donné que la discussion a tourné toujours autour de ces idées-là, y compris celles de la restructuration.
Ma dernière observation porte sur les thèmes qui, je l'espère, ressortiront du rapport. Le premier, c'est que le sujet du rapport n'est pas la mise en valeur des ressources. Il ne m'appartient pas à moi de décider ou de recommander que les ressources du Nord soient ou ne soient pas mises en valeur. Cette décision-là revient aux gens qui habitent dans le Nord et qui sont responsables des collectivités dans le Nord. Ce n'est donc pas un rapport sur la mise en valeur des ressources.
Si vous voulez savoir ce qu'il en est, disons que, dans la mesure où les personnes responsables — les administrations et les collectivités locales — décident de permettre que les ressources soient mises en valeur, comment le faire d'une manière qui soit ordonnée et responsable, qui soit dans l'intérêt public aussi? Voilà mes recommandations sur les organismes de réglementation. C'est un travail que je fais depuis longtemps. Je fréquente les responsables de la réglementation depuis longtemps, et j'ai toujours dit que l'idée du développement nourrit chez moi une certaine ambivalence. S'il faut que ça se fasse, veillons à ce que ce soit de manière responsable. La question n'est pas de savoir s'il faut mettre en valeur les ressources; c'est de s'assurer que, dans la mesure où on met en valeur les ressources, cela se fait de manière responsable.
Le deuxième thème qui, je l'espère, ressortira clairement est le suivant: l'apport local est un élément absolument essentiel de tout développement dans le Nord. Les ententes sur les revendications territoriales qui ont été signées, et que j'appuie sans réserve, le montrent clairement. La seule différence que je vois entre la structure actuelle et ma proposition, c'est que le moment tout indiqué pour l'apport local, l'influence locale, c'est le stade de l'établissement des plans d'aménagement, et non pas le stade de la réglementation. À l'étape de l'établissement des plans d'aménagement, on peut préserver des régions entières et dire qu'il ne devrait pas y avoir de développement là pour toutes sortes de raisons, sinon dire le contraire. Par contre, le régime de réglementation devrait alors entrer en ligne de compte et déterminer si la ressource peut être mise en valeur d'une façon qui soit ordonnée et responsable et aussi dans l'intérêt public, compte tenu d'objectifs professionnels très importants concernant la conservation, la sécurité, les ouvrages, l'environnement et ainsi de suite. Par contre, à cette étape-là, c'est une décision technique et non pas une décision politique qui s'applique, contrairement à l'étape de l'établissement des plans d'aménagement.
Ayant présenté cette déclaration liminaire, je suis ouvert aux questions que les membres du comité voudront poser.
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Merci, monsieur le président.
J'adorerais cela de pouvoir remplacer ce nom-là par Territoires du Nord-Ouest; si vous voulez, allez convaincre tout le monde au Parlement de m'accorder la permission de changer ce nom-là, ce qui aurait dû être fait il y a dix ans.
De toute manière, pour commencer, je dirai que je suis tout à fait d'accord avec l'idée d'achever d'abord les plans d'aménagement des terres comme vous le recommandez, étant donné que ça fait partie de la Loi sur la gestion des ressources de la vallée du Mackenzie, qui relève du gouvernement fédéral. On a manqué à cette responsabilité envers nous au fil des ans. De même, on a manqué à ces responsabilités envers les autres offices. Les offices des Territoires du Nord-Ouest ne peuvent se fier aux plans d'aménagement des terres pour porter un jugement sur les projets proposés.
En l'absence de l'élément de compréhension auquel le plan d'aménagement des terres permet d'arriver, chaque projet doit être jugé selon ses mérites, en l'absence d'un cadre général. Ayant siégé moi-même à la commission d'évaluation environnementale de la vallée du Mackenzie, je connais ces problèmes-là; je suis donc entièrement d'accord avec vous.
Quant à la restructuration, je m'y oppose absolument. Au début des années 1990, l'administration Mulroney a décidé que les revendications territoriales dans les Territoires du Nord-Ouest seraient régionales. Cette décision-là a été prise. Nous nous dirigions vers l'adoption d'ententes globales en ce sens, mais le gouvernement fédéral a décidé d'opter pour une régionalisation des revendications.
Nous nous y sommes adaptés. Nous nous sommes adaptés à la direction que nous voulons prendre sur le plan constitutionnel pour le développement des Territoires du Nord-Ouest en tant qu'unité politique indépendante fondée sur des revendications territoriales régionales, et non pas sur une revendication globale. Nous nous sommes adaptés à cela au sein des Territoires du Nord-Ouest. À mon avis, c'est pourquoi le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest s'oppose sans aucune équivoque à l'idée d'une restructuration.
Revenons à la question des 17 organismes. Si vous voulez forer dans la région de Sahtu, par exemple, ou si vous voulez mettre en place un programme sismique, il y a un endroit où envoyer sa demande: l'Office des terres et des eaux du Sahtu. L'office en question dispose de 45 jours pour renvoyer le dossier, s'il juge que le projet peut produire des conséquences importantes, au seul et unique conseil d'examen des répercussions environnementales qui existe pour l'ensemble des Territoires du Nord-Ouest.
Quelle que soit la région, il n'y a donc que deux étapes au processus d'évaluation environnementale. L'étape régionale traite du projet dans un contexte régional, bien entendu. S'il y a encore des difficultés, le dossier est renvoyé au seul et unique conseil d'examen pour l'ensemble des Territoires du Nord-Ouest. Alors, pour ce qui est de la complexité... Pour l'usage régional de la plupart des projets, c'est à l'intérieur des régions définies que ça se trouve. Il y a là de grandes régions qui font des centaines de milliers de kilomètres carrés. À l'intérieur de ces régions-là, il n'y a donc qu'un conseil qui se penche sur la demande et, à l'intérieur des Territoires du Nord-Ouest, il n'y a qu'un conseil qui, pour l'ensemble des régions, traite des évaluations environnementales. Ce n'est donc pas si complexe.
Là où c'est devenu complexe, au cours des sept dernières années, c'est en rapport avec le pipeline de la vallée du Mackenzie, qui traversait plusieurs régions différentes. Il a fallu dresser un plan de coopération à cet égard, et tout s'est très bien passé.
En vérité, voilà ce qu'il en est. Vous avez parlé de restructuration. J'en parle moi aussi.
Quant à certaines des autres recommandations, avez-vous pris en considération la volonté légitime qu'ont les habitants des Territoires du Nord-Ouest à contrôler le développement? Est-ce que cela faisait partie de votre mandat?
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Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur McCrank, d'être ici aujourd'hui. Nous avions hâte de vous rencontrer pour discuter de votre rapport et des recommandations qu'il contient.
Monsieur McCrank, j'aimerais prendre un peu de temps pour parler d'aménagement du territoire, sans aborder la question d'un point de vue trop technique, même si, au cours de mes études de droit, j'étais fasciné par la question de l'aménagement du territoire et de ses liens avec les collectivités des premières nations et, plus particulièrement, les modes de vie traditionnelle des gens du Nord. Évidemment, dans ma circonscription de Kenora, il s'agit d'un enjeu dans bon nombre de domaines, notamment la foresterie et l'exploitation minière.
Dans notre circonscription, qui s'étend jusqu'aux rives de la baie d'Hudson, je pense que nous parvenons assez bien à comprendre et à respecter les principes fondamentaux de l'aménagement du territoire en ce qui concerne de nombreuses ressources. Évidemment, à ces égards, plusieurs questions importantes doivent être prises en considération, notamment l'intégration des connaissances des collectivités des premières nations au chapitre de la gestion des ressources du territoire en question, l'élaboration de politiques fondées sur ce que les ministères des ressources naturelles ont traditionnellement considéré comme les ressources naturelles appartenant à la Couronne et tenant compte des permis d'exploitation délivrés, des connaissances traditionnelles des premières nations et des animaux vivant sur ces terres, dont un bon nombre sont des animaux migrateurs.
D'après les documents que j'ai consultés jusqu'à maintenant, l'aménagement du territoire semble être considéré comme un enjeu déterminant dans la mesure où il doit refléter les valeurs des gens du Nord, plus particulièrement les valeurs des premières nations, en ce qui a trait à l'utilisation du territoire et des répercussions qui en découlent. Bien sûr, on évoque également d'autres aspects comme les animaux migrateurs. Je sais qu'il s'agit d'un processus important qui n'a pas été protégé, particulièrement dans les Territoires du Nord-Ouest.
À la lumière de ce qui précède, pouvez-vous nous dire quel genre de consultations vous avez menées auprès des premières nations des Territoires du Nord-Ouest? Quelle est leur opinion ou leur évaluation en ce qui concerne le cadre de réglementation, et dans quelle mesure souhaitent-ils que l'on procède à des réformes à ces égards?
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Merci, monsieur Payne. Je suis heureux d'être en présence d'un compatriote de l'Alberta.
En fait, j'ai relu ce passage hier soir, en venant ici, et je pense que je l'aurais formulé un peu mieux si j'avais eu davantage de temps à ma disposition. Cela dit, je vais vous parler de ces trois secteurs en question.
Je ne crois pas que la situation dans les Territoires du Nord-Ouest est bien différente de celle qui règne dans n'importe quelle autre région du pays: des gens sont nommés à des conseils, on leur demande de les faire fonctionner, et personne ne leur donne vraiment d'indications.
Il y a deux ou trois ans, j'ai présidé un comité chargé d'examiner les organismes, les commissions et les conseils mis sur pied par le gouvernement de l'Alberta. Au début du processus, on m'a dit que nous allions nous pencher sur 125 de ces organismes. À la fin, nous avons constaté qu'il y en avait 250. De toute évidence, les gouvernements ne se tiennent pas au courant de leurs organismes, conseils et commissions autant qu'ils le devraient, et par conséquent, la formation, l'orientation et l'éducation permanente sont des aspects qui sont souvent oubliés. Ainsi, ce qui se passe dans les Territoires du Nord-Ouest n'est pas différent de ce qui se passe ailleurs.
Cela dit, je pense que l'idéal, ce serait un système où, lorsque les gens acceptent d'occuper une fonction dans un organisme de ce genre, ils... L'Office national de l'énergie est un bon exemple — si je ne m'abuse, cette organisation envoie ses membres à Ottawa pour qu'ils suivent un cours conçu à leur intention. Ils reçoivent continuellement des formations de perfectionnement, et on les autorise à assister à des réunions qui leur permettent de se perfectionner. Je ne crois pas que les choses se déroulent nécessairement ainsi dans les Territoires du Nord-Ouest, ni dans la plupart des conseils du Canada. Cela devrait pourtant être le cas. Il est très important de permettre aux membres des conseils de se tenir au courant de l'évolution de la technologie et des tendances actuelles dans ces domaines.
J'espère que cela répond à votre question, monsieur.