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Je veux d'abord remercier le président et le Comité d'avoir invité Statistique Canada à venir ici aujourd'hui.
Je vais essayer de ne pas prendre plus de 10 minutes, mais il y a toujours tellement de données et de tendances intéressantes à présenter qu'il est difficile de se limiter dans le temps.
Je suis ici avec ma collègue, Cathy Connors, qui est directrice adjointe du programme de statistique autochtone de Statistique Canada. Il nous fera plaisir de répondre à vos questions à la fin de l'exposé.
Je crois que vous avez une copie de notre exposé devant vous. Je vais vous présenter quelques données, et je vous dirai à quelle diapositive je me trouve.
Je me trouve à la diapositive 2. On nous avait demandé de présenter certains des résultats du Recensement de 2006. Nous avons récemment publié les résultats de deux enquêtes visant les Autochtones, soit l'Enquête sur les enfants autochtones de 2006 et l'Enquête auprès des peuples autochtones, et vous m'avez demandé de parler un peu des rapports que nous entretenons avec l'Institut de la statistique des Premières nations.
Ces sources de données contiennent assurément trop d'informations pour pouvoir vous les présenter en si peu de temps, mais aujourd'hui je vous parlerai de certaines tendances très importantes.
Passons à la diapositive 3. Avant de vous présenter les tendances, j'aimerais d'abord parler des concepts. Statistique Canada utilise quatre concepts pour identifier les Autochtones, exposés sous forme de questions dans les recensements et dans les autres enquêtes portant sur les Autochtones. Il s'agit des ascendances autochtones, de l'identité autochtone, des personnes inscrites comme Indiens ou comme Indiens des traités en vertu de la Loi sur les Indiens, et des personnes qui appartiennent à une bande indienne ou à une première nation.
Les utilisateurs peuvent se servir de ces concepts de différentes façons selon leur programme ou leurs besoins en information. Pour cet exposé, nous allons nous concentrer principalement sur l'identité des Autochtones, c'est-à-dire les personnes qui déclarent volontairement leurs origines autochtones et/ou qui sont inscrites et/ou qui sont membres d'une bande indienne ou d'une première nation.
Commençons avec les tendances des données sur le recensement à la diapositive 4; en 2006, 1,2 million de personnes ont déclaré leur identité autochtone — c'est la petite ligne rose du graphique que vous avez devant vous — comparativement à 1,7 million qui ont déclaré leur identité autochtone, la grande ligne bleue. Comme vous pouvez le voir, il y a eu augmentation constante du nombre de personnes déclarant leur ascendance autochtone ou leur identité autochtone dans ce recensement. Ces hausses des dernières années peuvent être attribuables à des facteurs démographiques comme le nombre élevé de naissances, ainsi qu'à des facteurs non démographiques — par exemple l'augmentation du nombre de personnes décidant de s'identifier comme Autochtones dans le recensement.
À la diapositive 5, parmi les trois groupes autochtones, la plus grande augmentation de la population entre 2001 et 2006 a été observée chez les Métis, à un taux de croissance de 33 p. 100. Cette augmentation s'explique en grande partie par le nombre croissant de personnes s'identifiant comme Métis dans le recensement. Au deuxième rang, on retrouve les premières nations ou les Nord-Américains qui ne se sont pas identifiés comme Indiens inscrits. Ce groupe a connu une augmentation de 28 p. 100. En comparaison, la population non autochtone a connu une hausse beaucoup plus lente au cours de cette période de cinq ans. Pour ce qui est de la taille de la population présente, les premières nations occupent le premier rang, suivies par les Métis puis par les Inuits.
La diapositive 6 et quelques autres qui suivent montrent simplement les endroits où vivent les Autochtones. La diapositive 6 montre que la plupart des gens des premières nations habitent en Ontario et dans l'Ouest. Ils représentent 3 p. 100 ou moins, cependant, de la population de l'Ontario, de l'Alberta et de la Colombie-Britannique. Pour ce qui est des Métis, à la diapositive 7, comme pour les premières nations, la plupart des personnes s'étant identifiées comme Métis habitent dans l'Ouest et en Ontario, et vous pouvez voir à l'aide de ce graphique que la plus grande population de Métis se trouve en Alberta, suivie par l'Ontario et le Manitoba.
À la diapositive 8, en ce qui concerne la population inuite, les trois quarts, c'est-à-dire 78 p. 100, habitent dans l'une des quatre régions de l'Inuit Nunaat. Il s'agit d'une expression inuktitute désignant les terres autochtones s'étendant du Labrador aux Territoires du Nord-Ouest.
Je vais maintenant passer à l'Enquête sur les enfants autochtones de 2006, et je vais seulement vous présenter quelques-uns des résultats préliminaires de cette enquête. À la diapositive 10, vous trouverez l'information concernant cette enquête, mais je veux simplement dire qu'elle a été réalisée après le Recensement de 2006. Jusqu'à maintenant, il y avait très peu de données sur la santé et le développement des enfants autochtones de moins de six ans, et cette enquête a été conçue afin de corriger cette lacune. Même si l'enquête a principalement été menée auprès de personnes vivant hors des réserves et dans le Nord, les enfants vivant dans certaines communautés de premières nations au Québec et dans les territoires ont été pris en compte. Vous pouvez trouver plus d'information sur la façon dont cette enquête a été menée à la même diapositive.
À la diapositive 11, tout d'abord, le recensement nous a appris que les jeunes enfants des premières nations vivant hors réserve, ainsi que les jeunes enfants métis et inuits, c'est-à-dire, ceux de moins de six ans, grandissent dans des familles qui sont uniques à bien des égards, comparativement aux familles d'enfants non autochtones. Les jeunes enfants autochtones sont plus susceptibles que les enfants non autochtones d'avoir de jeunes parents, de vivre dans une grande famille, de vivre dans une famille monoparentale, et de vivre avec des grands-parents. Vous pouvez voir sur la diapositive une partie des données à l'appui de ces affirmations.
À la diapositive 12, on a demandé aux parents dans quelle mesure l'enfant passe du temps avec différentes personnes dans sa vie. Vous voyez donc que les jeunes enfants des premières nations vivant hors réserve passent régulièrement du temps non seulement avec leur famille immédiate, comme leurs parents ou frères et soeurs, mais également avec des membres de leur famille élargie et de la collectivité, notamment des aînés. Soulignons que bon nombre des jeunes enfants des premières nations vivant hors réserve, 68 p. 100 d'entre eux, passent du temps avec leurs grands-parents chaque semaine. On a observé des tendances semblables chez les jeunes enfants métis.
La diapositive 13 présente les mêmes résultats pour ceux qui passent du temps avec de jeunes enfants inuits. Clairement, les enfants inuits passent du temps avec un réseau composé de membres de leur famille élargie et de membres de la collectivité. Environ sept enfants sur dix reçoivent également l'attention spécifique de leurs grands-parents, tantes, oncles et cousins au moins une fois par semaine. Nous avons fait ressortir cet aspect dans les colonnes du graphique. Ces proportions sont plus élevées que celles observées chez les jeunes enfants métis et les jeunes enfants des premières nations vivant hors réserve.
À la diapositive 14, on a demandé aux parents de jeunes enfants des premières nations vivant hors réserve d'évaluer leurs impressions au sujet de leur collectivité en tant qu'endroit pour élever des enfants, dans plusieurs domaines énumérés dans la diapositive. Le graphique nous montre que, de façon générale, les enfants des premières nations vivant hors réserve ont des parents qui sont satisfaits des nombreux aspects de leur collectivité en tant qu'endroit pour élever des enfants, mais qu'ils sont moins satisfaits de l'accès à des activités qui font la promotion de la culture et des valeurs traditionnelles autochtones. On a également observé des tendances semblables chez les jeunes enfants métis.
Enfin, pour ce qui est des résultats concernant la collectivité en tant qu'endroit pour élever des enfants inuits, nous voyons à la diapositive 15 que les Inuits vivant à l'extérieur de l'Inuit Nunaat ont indiqué des niveaux plus élevés de satisfaction à l'égard des installations de leur collectivité. La seule caractéristique qui n'a pas reçu de niveau plus élevé était les activités culturelles autochtones, qui ont été mieux cotées par les Inuits vivant dans l'Inuit Nunaat.
Passons maintenant à l'Enquête auprès des peuples autochtones. L'information à propos de l'enquête se trouve à la diapositive 17. L'Enquête auprès des peuples autochtones, que nous appelons l'EAPA, a été réalisée entre octobre 2006 et mars 2007. Elle fournit un grand nombre de données sur les enfants inuits et métis, ainsi que sur les enfants des premières nations âgés de 6 à 14 ans vivant hors réserve, et sur les adultes âgés de 15 ans et plus appartenant à ces groupes, et vivant dans des régions urbaines, rurales, et du Nord, partout au Canada.
Trois articles analytiques ont été publiés tout récemment, et ils donnent les premiers résultats de l'enquête. Je vais vous donner un bref aperçu des expériences vécues à l'école par les enfants des premières nations âgés de 6 à 14 ans vivant hors réserve, qui correspond à l'un des articles analytiques publiés.
À la diapositive 19, on a demandé aux parents d'enfants des premières nations vivant hors réserve, au cours de l'EAPA, comment leurs enfants réussissaient d'après leur connaissance des travaux scolaires de l'enfant, y compris les bulletins. En 2006, sept enfants des premières nations sur dix, âgés de 6 à 14 ans et vivant hors réserve, réussissaient très bien ou bien à l'école, selon la connaissance de leurs parents à l'égard des travaux scolaires des enfants. Ces résultats sont semblables à ceux obtenus chez les enfants âgés de 6 à 14 ans dans la population canadienne en général.
À la diapositive 20, l'enquête a également examiné les facteurs associés à la réussite à l'école chez les enfants des premières nations vivant hors réserve, après avoir gardé constants d'autres facteurs comme le sexe et l'âge. L'enquête a révélé que les facteurs associés avec le fait de réussir relativement très bien à l'école comprennent — la diapositive les énumère, mais je vous en donne quelques-uns — le fait de bien s'entendre avec les professeurs ou les camarades de classe, le fait d'avoir des parents qui étaient tout à fait satisfaits des pratiques de l'école, et le fait de lire des livres chaque jour. Les facteurs associés à une moins grande réussite scolaire sont: le fait d'avoir manqué l'école pendant deux semaines consécutives ou plus au cours de l'année scolaire, le fait d'avoir reçu un diagnostic de trouble d'apprentissage ou de trouble déficitaire de l'attention, ou le fait d'avoir des parents qui ont fréquenté un pensionnat indien.
Nous avons également publié deux articles: un sur la santé des Métis, et un autre sur la santé des Inuits. Je vais simplement vous donner brièvement quelques faits saillants des articles, et ensuite je vais conclure mon exposé.
À la diapositive 22, on a demandé aux répondants de coter leur santé selon une échelle à cinq points allant d'excellente à faible. Il s'agit d'une question courante que nous posons dans bon nombre de nos sondages sur la santé. En 2006, près de six Métis sur dix âgés de 15 ans et plus, — 58 p. 100 — se sont dits en excellente ou en très bonne santé, soit la même proportion qu'en 2001. À cette question, 62 p. 100 des répondants canadiens ont qualifié leur santé d'excellente ou de très bonne.
Si on passe à la diapositive 23, un peu plus de la moitié, c'est-à-dire 54 p. 100, de tous les Métis âgés de 15 ans et plus ont indiqué en 2006 qu'un problème de santé chronique leur avait été diagnostiqué, et cette proportion est à peu près la même que celle constatée en 2001. Les problèmes de santé chroniques les plus souvent rapportés parmi la population métisse adulte sont l'arthrite, les rhumatismes, l'hypertension artérielle et l'asthme. Dans les trois cas, la population métisse affichait des pourcentages plus élevés que la population générale après normalisation des différences entre les groupes d'âge.
Enfin, en ce qui concerne l'utilisation des soins de santé à la diapositive 24, les Métis âgés de 15 ans et plus étaient quelque peu moins susceptibles d'avoir vu un médecin de famille au cours des 12 mois qui ont précédé le sondage, par comparaison avec l'ensemble de la population du Canada.
Je vais maintenant vous présenter quelques faits saillants semblables à propos de la santé et des problèmes de santé chroniques des Inuits.
La diapositive 26 indique les pourcentages des Inuits et des répondants canadiens âgés de 15 ans et plus qui se sont déclarés en excellente ou en très bonne santé. À cette question, on observe dans tous les groupes d'âge des proportions inférieures pour les Inuits, comparativement à l'ensemble de la population.
Les problèmes de santé chroniques les plus souvent rapportés parmi les Inuits, à la diapositive 27, sont l'arthrite et l'hypertension artérielle. Les pourcentages sont à peu près les mêmes que ceux de la population canadienne dans son ensemble, après normalisation des différences entre les groupes d'âge.
Pour ce qui est de l'utilisation des soins de santé, à la diapositive 28, les Inuits étaient moins susceptibles que les autres groupes de consulter un médecin, et ce dans tous les groupes d'âge. Peu de collectivités inuites disposent d'un médecin. La prise de contact avec le système médical s'effectue auprès d'une infirmière. Les Inuits dont l'état nécessite de consulter un médecin sont généralement transportés en avion depuis leur collectivité vers un centre plus important pour les traitements.
Enfin, on nous a demandé de parler brièvement de notre relation avec l'Institut de statistiques des Premières nations, l'ISPN. Je sais que le président de l'ISPN s'adressera à vous aujourd'hui. Je serai brève. La Loi sur la gestion financière et statistique des Premières nations décrit dans ses grandes lignes la relation que nous entretenons avec l'ISPN. La loi dit que l'ISPN doit travailler en collaboration avec Statistique Canada pour s'assurer que le système statistique national réponde mieux aux besoins des premières nations et du gouvernement. De même, le statisticien en chef est membre d'office du conseil d'administration de l'ISPN, qui jouera un rôle important dans le système statistique national. L'ISPN et Statistique Canada entendent travailler ensemble et mettre à profit leurs forces respectives pour améliorer les statistiques qui concernent les premières nations.
Ceci met fin à mon exposé. À la toute dernière page, vous trouverez des liens vers d'autres renseignements sur notre site Web, qui renferme notamment des renseignements plus détaillés au sujet de certaines des analyses que j'ai présentées ici aujourd'hui. Merci.
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Tout d'abord, je voudrais remercier le président et les membres du Comité de m'avoir invité à venir faire un exposé ce matin. C'est formidable d'être ici, mais je dois vous transmettre les excuses de notre vice-présidente, Judy White, qui avait l'intention d'être ici. Malheureusement, elle devait arriver de la côte Est, mais elle a de nouveau été retenue dans un autre aéroport. Je crois que c'est le troisième voyage au cours duquel elle reste coincée sur la côte Est sans pouvoir en sortir, alors je transmets ses excuses aux membres du Comité.
Je vous présente Carla Di Giusto, qui est une de nos employés à l'Institut de la statistique des Premières nations. Elle est ici pour apporter son soutien.
Je n'ai pas préparé d'exposé écrit pour le Comité. J'ai pensé faire le point oralement sur ce que nous sommes en tant qu'organisation.
L'Institut de la statistique des Premières nations, que la plupart des gens connaissent sous son acronyme ISPN, est une toute nouvelle organisation. À la même époque l'an dernier, un conseil d'administration complet n'avait pas encore été établi. Il n'y a qu'un an que nous avons formé notre conseil d'administration au complet et constitué notre existence légale en tant qu'organisation. Je crois que je n'aurais besoin que de quelques minutes de votre temps pour faire le point sur notre situation actuelle, de vous parler d'où nous venons et de nos relations avec Statistique Canada.
Comme je l'ai déjà mentionné, l'année dernière à cette époque, nous devions nommer tous les membres de notre conseil. J'ai été nommé au printemps 2007, et je suis président à temps partiel. Un an plus tard, le conseil a été constitué au complet, et nous nous sommes rencontrés quatre fois au cours de la dernière année afin d'assurer la création et le fonctionnement de l'organisation, c'est-à-dire avoir une existence juridique en tant qu'organisation, adopter nos règlements, nommer nos représentants conformément aux exigences de la loi, former notre comité de vérification et le mettre en œuvre, et essentiellement, faire en sorte que nous puissions élaborer et adopter notre premier plan organisationnel, ce que nous avons fait. Nous l'avons inscrit au processus de présentation au Conseil du Trésor. Notre plan organisationnel et la présentation au Conseil du Trésor ont été remis au Conseil du Trésor en novembre dernier, et nous avons reçu notre financement cette année. Nous sommes en train d'élaborer et d'adopter notre deuxième plan organisationnel, et de l'incorporer à la présentation au Conseil du Trésor.
Jusqu'à maintenant, dans la création de l'ISPN, nous avons reçu un financement provisoire de Statistique Canada et du ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien, qui dépensaient l'argent au nom de l'ISPN. Ce n'est que récemment que nous avons obtenu notre propre budget, et nous assurons notre fonctionnement avec celui-ci.
En ce qui concerne les réalisations du conseil jusqu'à présent, le conseil a été très actif dans ses efforts relatifs à la création de l'organisation et à son fonctionnement. Encore une fois, c'est particulier d'être une société d'État et de ne pas avoir été une organisation auparavant. Aucune organisation n'existait avant, qui aurait ensuite changé de nom pour devenir l'ISPN. Essentiellement, nous avons tout créé de A à Z. Il n'y avait aucune infrastructure ni aucune organisation, et les membres de notre personnel — nous comptons trois ou quatre employés actuellement — nous ont été prêtés par d'autres organisations grâce à diverses mesures au sein du gouvernement.
Essentiellement, nous avons réalisé tout ce que nous devions faire et ce, avec un budget très limité, un très petit nombre d'employés et aucun consultant de l'extérieur. Notre organisation est très active et très petite, mais actuellement, elle commence à peine à se bâtir avec son propre budget et à préparer l'avenir.
Dans l'avenir, notre prochaine tâche d'importance consistera à embaucher notre statisticien en chef. Selon la Loi sur la gestion financière et statistique des Premières nations, le statisticien en chef doit d'abord être embauché avant que nous puissions embaucher les membres de notre personnel. D'ici là, nous sommes toujours essentiellement une organisation provisoire, avec des dispositions temporaires en matière de dotation. Une fois que notre statisticien en chef aura été embauché, et cela se fera par le biais d'un concours national exhaustif et transparent, nous pourrons commencer à embaucher nos employés et à devenir opérationnels en tant qu'organisation.
Entre-temps, le conseil et le personnel intérimaire s'emploient activement à mettre sur pied l'organisation, la société d'État, pour que lorsque nous serons sur le point d'engager notre statisticien en chef, l'organisation soit en place et que nous disposions de tout le nécessaire pour pouvoir, en tant qu'organisation, relever les défis que nous devons affronter.
En résumé, la dernière année a été très chargée pour le conseil. Nous avons, je crois, accompli beaucoup de choses avec un financement minimal, très peu d'employés et un peu d'aide extérieure de consultants. Nous avons tenu quatre réunions du conseil d'administration au cours de cette année afin d'adopter le plan organisationnel et de le faire approuver par le biais du processus de présentation au Conseil du Trésor.
Le conseil fait face à plusieurs défis très importants en ce qui concerne l'établissement de l'organisation. La prochaine réunion du conseil nous permettra de reprendre notre souffle, d'une certaine manière, et de revoir certaines choses que nous avons faites à la hâte par nécessité, pour en arriver où nous sommes. Par exemple, nous examinerons ce à quoi l'organisation ressemblera et la manière détaillée dont nous travaillerons avec nos partenaires comme Statistique Canada, Affaires indiennes et du Nord Canada, l'Assemblée des Premières Nations et d'autres organisations avec lesquelles nous élaborerons des partenariats solides.
Ceci est une très brève mise à jour sur une nouvelle société d'État dont le conseil est très actif et a accompli beaucoup de choses au cours de la dernière année, ce qui nous a permis d'être là où nous en sommes.
Je vous remercie monsieur le président et mesdames et messieurs.
La question comporte trois volets. Je répondrai au premier volet. Je n'ai pas participé aux activités qui ont mené à la création de l'ISPN, je dois donc me fier aux dossiers autant que n'importe qui d'autre. Je crois qu'il y a eu, lors de la création de l'ISPN, mais pas exclusivement, des discussions sur la nature de l'information à laquelle les premières nations avaient accès et qu'elles pouvaient utiliser.
Au conseil, nous avons pris ce contexte et, lorsque nous avons examiné la question de savoir quel serait l'objectif de l'ISPN et son mandat, nous l'avons fait de façon positive et nous avons dit que peu importe ce qui s'était passé auparavant, nous étions là pour établir de bonnes relations solides avec les premières nations. Pour y arriver, nous améliorerons les communications entre les premières nations et les autres partenaires avec lesquels nous travaillons en tant qu'organisation.
Comme nous le savons, les gens utilisent de l'information et des données, et nous avons dit que si nous pouvions, dans le cadre du rôle de l'ISPN, améliorer les communications entre ceux qui produisent les données, peu importe qui ça peut être, et ceux qui les reçoivent ou qui les utilisent, que ce soit les premières nations elles-mêmes ou des organisations qui travaillent pour leur compte, nous le ferions. Puis, nous avons déterminé que ça serait notre mandat, c'est une façon très positive de dire que notre rôle est d'établir de bonnes relations solides avec les premières nations.
Le deuxième volet de la question porte sur le mandat précis que nous avons. Il s'agit de l'approche philosophique que l'organisation apporte. Selon la loi, notre mandat est composé de deux éléments. Le premier élément consiste essentiellement à appuyer le développement économique sur les territoires des premières nations et sur les réserves à l'échelle du pays. La mission de la Loi sur la gestion financière et statistique des premières nations comprend la possibilité pour les premières nations de percevoir des impôts fonciers et de mettre en commun ces réserves afin de procéder à l'émission d'obligations sur le marché public pour financer l'infrastructure. Nous sommes là pour appuyer ces premières nations et les trois autres institutions créées en vertu de la loi pour s'assurer que l'information concernant l'émission d'obligations est à jour.
Selon la loi, il y a un autre élément à notre mandat, beaucoup plus vaste que le précédent, qui consiste à examiner toutes les autres questions entourant les données et l'information sur les premières nations, et pas seulement en ce qui concerne les premières nations qui procèdent à l'émission d'obligations en vertu de la loi.
Le troisième volet de la question est que lorsque nous regardons vers l'avenir, nous savons que nous reverrons notre vision au fur et à mesure. Comme je l'ai déjà mentionné, nous entretenons de très bonnes relations avec tous nos partenaires. Par exemple, comme Jane l'a indiqué, le statisticien en chef du Canada est un membre nommé d'office de notre conseil d'administration et nous nous rencontrons régulièrement pour s'assurer que nous avons des liens de communication forts et que nos efforts se conjugueront dans l'avenir.
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Merci, monsieur le président. Bienvenue devant notre comité, à tous nos témoins. Je prendrai la première partie des sept minutes pour poser certaines questions à Statistique Canada, en particulier au sujet des données sur la santé contenues dans son exposé. Je poserai ensuite certaines questions à l'ISPN.
Je déclarerai d'abord que je suis soulagé de constater que notre gouvernement semble être sur la bonne voie lorsque nous examinons ce que nous avons accompli jusqu'ici et ce que nous proposons dans notre plan économique. Bien sûr, notre travail consiste à modeler la politique en fonction d'une analyse qualitative des données quantitatives que nous avons ici. Tout semble bien se passer dans les secteurs dont nous avons fait nos priorités: l'éducation, la formation, le logement, les infrastructures et la santé maternelle et infantile, mais je veux comprendre quelques-unes de ces pages.
Une partie se fonde sur la ligne de pensée de M. Russell. À la page 14, observons ce que je considère être un niveau appréciable de satisfaction à l'égard des établissements de santé, même si c'est une question de perception. Cathy, peut-être pourriez-vous nous dire d'où peut provenir cette satisfaction? Les services sont-ils inclus? Que signifie le mot « établissements », parce que 77 p. 100 des personnes interrogées avaient une bonne, très bonne ou une excellente perception des services offerts dans leur collectivité?
Avant que vous répondiez, je vais attirer votre attention sur les pages 26, 27 et 28, parce qu'elles résument notre analyse de quelques points intéressants concernant les services de santé offerts aux Inuits et leur niveau de satisfaction. Je pense que nous pourrions affirmer que le fait d'avoir constaté une augmentation du nombre de certains problèmes de santé, notamment de l'hypertension artérielle, qui est souvent un symptôme d'une autre maladie, signifie que l'accès aux services doit nécessairement être amélioré dans les collectivités parce que ces problèmes sont plus fréquents. Que ce soit le diagnostic ou l'accès à certains soins de santé primaires, il peut en fait y avoir eu une amélioration et davantage de soins intégrés. Avez-vous des données sur le niveau de satisfaction à l'égard de ces soins dans la mesure où elles pourraient différer de celles de la page 14 telle que la question est posée?
Je pose ces questions pour des raisons très précises, évidemment. J'ai travaillé huit ans comme infirmier dans des collectivités isolées de l'Arctique et dans plusieurs provinces. Je peux dire que l'accès aux services s'est amélioré, en particulier les services prénataux, les examens des diabétiques ou même pour l'étude du diabète, et les progrès que nous avons faits dans un certain nombre de collectivités qui nous ont permis d'obtenir des services comme la téléophtalmologie, des services transférables dans des collectivités comme Pikangikum, Kitchenuhmaykoosib Inninuwug et Muskrat Dam, et KO Telemedicine a en fait amélioré l'accès aux services dans ces collectivités. Franchement, en tant qu'infirmier jouant un rôle élargi et pour les infirmiers praticiens, qui est une profession qu'on voit de plus en plus dans ces collectivités, l'accès aux services est accru, et ces pages en font foi, même si ce n'est peut-être pas évident.
Désolé pour cette question plutôt longue. Une réponse courte peut suffire. Pourriez-vous nous donner vos commentaires sur le sujet?