Je tiens à remercier le comité de m'avoir offert cette occasion de présenter aujourd'hui un exposé au nom de l'Assemblée des Premières Nations et au nom de ma propre nation, la Montana Cree Nation, qui se trouve à Hobbema, en Alberta.
J'ignore si c'est quelque chose que je me dois de faire, mais j'aimerais tout d'abord apporter quelques précisions. Je tenais seulement à signaler aux membres du comité que je faisais partie de l'équipe juridique chargée des causes Samson et Ermineskin, qui ont été entendues par la Cour suprême et au sujet desquelles la cour s'est prononcée le 13 février dernier. Je voulais simplement faire remarquer que mon travail, dans ce procès, ne portait pas sur la partie du dossier qui concernait le pétrole et le gaz.
Premièrement, j'aimerais dire, au nom de l'Assemblée des Premières Nations, que nous croyons que ce projet de loi contient des mesures importantes en matière de partage des redevances et des revenus tirés des ressources pour les premières nations et qu'il aidera peut-être les membres des premières nations à trouver des emplois dans le cadre de projets réalisés sur leurs territoires traditionnels. Selon l'APN, les objectifs sont louables et la loi crée un cadre dans lequel les questions connexes pourront être examinées.
Nous croyons aussi que le gouvernement fédéral a adopté une démarche appropriée pour élaborer ce projet de loi grâce à un processus détaillé, qui a débuté il y a plus de 10 ans et qui a instauré un dialogue auquel plus de 130 premières nations ont participé. Le projet de loi, si je le comprends bien, a été mis au point en collaboration avec les dirigeants des premières nations pour effectivement protéger les intérêts des populations touchées. L'APN a affirmé à maintes reprises que c'est ainsi qu'il faut procéder pour définir les lois fédérales. Nous constatons en outre que le ministre conserve la responsabilité de consulter les premières nations touchées, comme le prévoit explicitement l'article 6 proposé dans le projet de loi.
Cela dit, toutefois, l'APN éprouve quelques inquiétudes au sujet du projet de loi , et nous croyons que le comité peut et doit examiner ces préoccupations.
Je voulais aussi mentionner aux membres du comité que lors de conversations que j'ai eues avec d'autres premières nations avant de venir ici, à Ottawa, j'ai appris que certaines nations auraient aimé elles aussi venir présenter des exposés, mais qu'en raison même du processus elles n'avaient pas eu beaucoup de temps pour s'y préparer. Elles aimeraient encore venir exprimer leurs points de vue devant le comité au sujet de ce projet de loi. Je voulais simplement faire valoir que le moment choisi posait des difficultés.
Nous nous demandons par ailleurs pourquoi l'adoption du projet de loi doit se faire de façon précipitée. C'est du moins ce qu'il nous semble, à moi et à quelques autres premières nations. Nous nous interrogeons sur la raison de toute cette hâte. Nous aurions préféré que le projet de loi et le règlement soient examinés ensemble, car si je comprends bien nous ignorons toujours à quoi ressemblera le règlement afférent au projet de loi. Nous aurions aimé avoir l'occasion d'examiner ce règlement.
Je voulais le dire pour que cela figure dans le compte rendu: d'autres premières nations auraient aimé venir présenter leur point de vue au comité.
En premier lieu, au sujet des aspects techniques du projet de loi, l'APN considère que lorsque les lois fédérales concernent en principe la gestion de l'environnement ou de l'économie — en l'occurrence, la mise en valeur du pétrole et du gaz et les revenus qui en découleront —, il faut bien préciser la relation qui s'établit entre ces lois fédérales et toute loi provinciale ou territoriale apparentée.
Par ailleurs, puisqu'il lui incombe de soutenir l'autonomie gouvernementale des premières nations, le gouvernement fédéral doit tirer des plans et appuyer les efforts des gouvernements des premières nations qui cherchent à adopter des lois applicables à leurs propres collectivités. Cela est très important pour nous. Le gouvernement fédéral peut faciliter l'harmonie entre les lois des premières nations et celles des provinces ou des territoires; il ne doit pas empêcher le développement des premières nations en maintenant sa propre compétence ni en important des pouvoirs provinciaux ou territoriaux pour les appliquer aux collectivités des premières nations.
J'attire l'attention des membres du comité sur les articles proposés dans le projet de loi, et en particulier les nouveaux articles 4.2 et 4.3, qui prévoient notamment ce qui suit:
4.2 (1) Les règlements pris en vertu du paragraphe 4.1(1), à l’exception de ceux pris en vertu des alinéas 4.1(1)a) à d), f) à r), v) et w), peuvent incorporer par renvoi, avec les adaptations que le gouverneur en conseil estime indiquées, tout texte législatif d’une province, avec ses modifications successives.
(2) Les règlements incorporant par renvoi le texte législatif d’une province peuvent conférer à tout fonctionnaire ou organisme provincial les attributions que le gouverneur en conseil juge nécessaires et qui doivent être exercées au nom de l’administration fédérale. Les attributions ne peuvent être exercées que dans les circonstances et selon les mêmes modalités que ce que permet ce texte.
(3) Le ministre peut conclure un accord avec le gouvernement d’une province — ou tout organisme public établi par les lois d’une province — concernant l’exécution et le contrôle d’application sur les terres des premières nations de tout texte législatif de la province qui est incorporé par renvoi par les règlements, notamment sur l’échange de renseignements relatifs à l’exécution et au contrôle d’application.
4.3 Les dispositions des règlements pris en vertu de la présente loi l’emportent, sauf disposition contraire de ceux-ci, sur les dispositions incompatibles de tout règlement administratif ou texte législatif pris par une première nation en vertu de toute autre loi fédérale.
C'est un élément que je conteste tout particulièrement.
Je veux aussi parler de l'article 2 du projet de loi, qui modifie l'ancien article 6 de la loi en y ajoutant, comme vous le savez, les éléments suivants:
(1.1) Le gouverneur en conseil peut, par règlement:
a) exiger que l’exercice de tout pouvoir conféré au ministre sous le régime de la présente loi relativement aux terres des premières nations soit subordonné à l’approbation préalable du conseil de la première nation concernée ou à la consultation préalable ou la notification préalable de celui-ci;
b) exiger que l’exercice d’un tel pouvoir soit subordonné au consentement préalable de tout membre de la première nation qui a la possession légale des terres;
Je lis ces passages avec beaucoup de soin, car je sais que le temps nous est compté. Il y a aussi un nouvel alinéa 6(1.1)c), qui porte sur la notification.
L'APN est d'avis que ce projet de loi serait plus efficace et constituerait un meilleur exemple de texte législatif si deux modifications mineures y étaient apportées: dans la première ligne du nouveau paragraphe 6(1.1), il faudrait éliminer le mot « peut » et le remplacer par le mot « doit »; dans le texte en langue anglaise, à la suite du nouvel alinéa 6(1.1)a), il faudrait remplacer le mot « or » par le mot « and ».
Il me paraît inutile de lire à haute voix ce nouveau libellé, mais ces petits changements amélioreraient sensiblement le résultat du travail, d'autre part tout à fait adéquat, qui a été réalisé par les premières nations et le gouvernement fédéral pour produire ce texte législatif.
C'est ce que l'Assemblée des Premières Nations m'a demandé de dire au comité.
D'autres premières nations avec lesquelles j'ai discuté ont affirmé que les consultations auraient pu être plus nombreuses et mieux menées. Certaines ont déclaré que le projet de loi leur avait été présenté comme un fait accompli, en quelque sorte, avant qu'elles aient pu donner leur avis ou s'exprimer au sujet d'amendements qu'elles auraient souhaité y apporter. Le document leur a été remis déjà rédigé, et elles n'ont pas eu beaucoup l'occasion d'influer sur sa teneur. Je sais que certains de mes amis ne sont pas de cet avis, mais c'est la position de certaines premières nations, et on m'a demandé de la faire connaître au comité. Nous savons qu'il y a eu des consultations, ce dont nous sommes reconnaissants et conscients, mais quelques premières nations considèrent que les consultations auraient pu être plus détaillées et mieux menées.
Certains ont en outre fait remarquer que la loi et le règlement actuels donnent déjà à PGIC un certain nombre de pouvoirs et de capacités. La question que l'on se pose est la suivante: comme ces pouvoirs existent déjà mais ne sont pas exercés, est-ce que la nouvelle loi sera efficace, puisque PGIC possède déjà ces pouvoirs mais ne les utilise pas.
Par ailleurs, le n'accroît pas le contrôle ni la contribution des premières nations relativement au processus décisionnel. C'est un élément clé qui nous paraît absent du projet de loi.
Comme le projet de loi ne répond pas à ces préoccupations, selon certaines premières nations, il ne faut pas se précipiter pour modifier la loi en vigueur. Nous vous demandons donc de prendre votre temps et, peut-être, de poursuivre la consultation dans le but d'améliorer l'efficacité du projet de loi.
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Merci, monsieur le président.
Je voudrais d'abord vous expliquer comment nous en sommes venus à présenter une proposition, ce que nous proposons, comment nous voyons notre proposition s'appliquer et où en est le processus que nous avons mis en branle pour la faire adopter.
Nous vous sommes certainement reconnaissants de nous permettre de proposer un amendement à la Loi sur le pétrole et le gaz des terres indiennes de façon à mettre en place un programme d'incitatifs financiers qui favorisera une intégration verticale et des activités à valeur ajoutée dans le secteur pétrolier, tant en amont qu'en aval, sur les terres des premières nations.
Pour vous dire comment nous en sommes arrivés là, permettez-moi de faire un bref historique.
Les Iroquois se sont alliés aux Britanniques et ont conclu une entente qui a été reconnue dans la Proclamation royale de 1763, qui est maintenant enchâssée dans la Loi constitutionnelle canadienne de 1982, à l'article 25 de la Charte des droits et libertés. Quand la révolution américaine a eu lieu, les Mohawks et d'autres tribus se sont battus pour établir le pays du Canada et ils ont de nouveau réussi à défendre le pays lors de l'invasion américaine de 1812.
Quand les pères fondateurs ont créé une confédération en 1867, le paragraphe 91(24) de la Constitution a reconnu que les Indiens et les terres réservées aux Indiens relèveraient de la compétence exclusive du Parlement du Canada. Par conséquent, une responsabilité de fiduciaire a été établie entre fiduciaire et bénéficiaires.
Lorsqu'on a commencé à développer les terres de l'Ouest à la fin du 19e siècle, du pétrole a été découvert dans l'île Manitoulin et les Indiens le faisait bouillir pour en faire du kérosène. En 1898, la première cession de ressources minérales pétrolières et gazières indiennes a eu lieu dans la Wikwemikong unceded reserve.
En 1900, une étude conjointe du Sénat et de la Chambre des communes portant sur les gisements de pétrole du pays a mis en lumière l'existence du gisement de Wikwemikong. Des permis d'exploration ont été accordés, les forages ont commencé et on a découvert du pétrole. L'exploitation a pris fin en 1905, avant l'avènement de l'automobile et avant que l'industrie automobile ne crée une demande de pétrole brut sur le marché.
Quand le gisement pétrolier Leduc a été découvert en 1947, et peu après le gisement Bonnie Glen, dans la réserve Pigeon Lake qui appartient à la bande Hobbema, on a établi des cessions de ressources minérales pétrolières et gazières. Les baux ont été signés conformément aux règlements découlant du paragraphe 57c) de la Loi sur les Indiens de 1951.
Ensuite, dans les années 1960, John Diefenbaker a accordé aux Indiens le droit de voter au Canada et Pierre Elliott Trudeau est devenu ministre de la Justice. La Loi sur le ministère des Affaires indiennes et le Développement du Nord a été adoptée en 1967 et Jean Chrétien est devenu le premier ministre des Affaires indiennes. Il a fait participer les peuples des premières nations à des consultations et des discussions qui ont d'abord été assez mouvementées. Comme M. Chrétien l'a déclaré dans son célèbre discours de 1968, à l'Université Queen's, « L'enfer a été pavé des bonnes intentions des fonctionnaires du ministère ».
Au début des années 1970, l'Indian Association of Alberta a entrepris, sous contrat, un examen approfondi de la Loi sur les Indiens de 1951. À ce moment-là, l'industrie pétrolière qui s'inquiétait au sujet de ses baux dans les terres indiennes, a exercé des pressions sur le gouvernement pour qu'il établisse une loi distincte. Les bandes productrices de pétrole touchaient seulement des redevances de 12,5 p. 100 en vertu de la réglementation et, en s'associant à d'autres intérêts, elles ont obtenu l'établissement de la Loi sur le pétrole et le gaz des terres indiennes, de 1974, que vous modifiez aujourd'hui. C'est seulement en 1978 que les modifications à la réglementation ont augmenté le taux de redevance accordé aux bandes.
Ensuite, en 1987, le Conseil des ressources indiennes a été établi et, pour la première fois, les bandes productrices de pétrole ont pu collaborer et faire part de leurs préoccupations au gouvernement qui a entrepris, en 1999, une révision de la Loi sur le pétrole et le gaz des terres indiennes.
En 2002, Roy Fox, du Conseil des Ressources indiennes, est venu nous rencontrer à Akwesasne, dans l'île de Cornwall, et il a rencontré également les représentants des exploitants et des stations-service en aval.
Nous avons alors préparé cet amendement pour mettre en place un programme d'incitatifs financiers de façon à assurer une intégration verticale et favoriser les activités à valeur ajoutée. Nous avons sollicité et obtenu l'appui d'autres groupes et nous avons présenté notre proposition au ministère des Affaires indiennes. Sa réaction immédiate a été de considérer notre proposition comme un important changement de politique. Nous avons aussitôt fait valoir que c'est exactement ce qu'il faut faire pour apporter d'importantes améliorations dans la qualité de vie des communautés des premières nations.
Nous avons poursuivi nos discussions avec le ministère à ce sujet, mais le ministère y voyait alors un problème pratique, à savoir que Pétrole et gas des Indiens du Canada est là uniquement pour assumer la responsabilité de fiduciaire en accordant des concessions pétrolières en vertu de la Loi sur le pétrole et le gas des terres indiennes. Nous avons proposé de promouvoir le développement économique, mais le ministère n'était pas en mesure de s'en occuper. Un autre ministère, celui du Développement économique, était sans doute mieux placé pour s'en charger. En septembre 2008, la question a été réglée à l'interne. On a réuni au sein d'une même direction du Développement économique le pétrole et le gaz indiens, les terres et les réserves indiennes et les fiducies parce que quelqu'un, au ministère, s'est rendu compte que le développement économique des terres indiennes était largement relié au régime foncier, que ce soit en ce qui concerne les droits miniers, les concessions de surface ou la construction sous une forme ou sous une autre.
Nous venons vous voir aujourd'hui pour vous présenter cet amendement. Voilà en quoi consiste l'intégration verticale dont nous parlons. Nous aimerions que le gouvernement apporte un incitatif pour permettre aux détaillants de produits pétroliers établis sur les terres des premières nations d'acheter leur pétrole directement aux bandes productrices et que le gouvernement accorde des incitatifs pour les bandes productrices afin qu'elles puissent participer à la construction et à l'exploitation de raffineries de pétrole. Nous aimerions également envisager, en aval, une capacité de stockage en vrac. Selon une étude que la First Nation Independent Fuel Handlers Co-Op Ltd. of Ontario a réalisée il y a quelques années, les possibilités économiques existent, dans l'ensemble de l'Ontario, pour ce genre d'entreprise.
En ce qui concerne les activités à valeur ajoutée, nous pouvons vous donner des exemples pour vous montrer que nous ne parlons pas de simples stations-service. Une station-service peut devenir à la fois une station-service, un restaurant, un motel, une salle de banquets ou une station-service-dépanneur, un café ou un centre de livraison de fuel domestique. Voilà ce que nous entendons par intégration verticale et valeur ajoutée.
Pour ce qui est de la façon dont nous envisageons cet amendement, nous partons du principe qu'il ne faut pas chercher à résoudre le problème à coups de dollars. J'ai travaillé pendant quatre ans, au sein du ministère, à un programme pour lequel nous avions de l'argent, mais cet argent était visé par une clause d'expiration et nous devions le distribuer. Nous avons financé certains projets et nous avons dû lancer des enchères pour distribuer l'argent. Toutefois, nous avons élaboré cette proposition de façon à ce que vous donniez une autorisation pour créer un incitatif dans les communautés des premières nations. Ensuite, vous attendez qu'elles fassent des demandes et après, vous évaluez leur capacité dans le cadre d'un incitatif commercial.
Dans sa lettre, le ministère… Voilà où nous en sommes dans nos rapports avec le ministère. J'ai demandé au greffier de vous distribuer la copie de la lettre du ministère. Le ministère dit qu'il a établi des centres d'affaires. Il vient de prendre cette initiative et tout marche à merveille parce que ces centres d'affaires devraient avoir la capacité de fournir des services de consultation professionnels aux premières nations pour les aider à s'organiser et à faire des demandes correspondant à notre proposition. Ainsi, vous en aurez pour votre argent.
Je vais m'arrêter là, monsieur le président. Merci de votre attention.
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Merci, monsieur le président.
Bonjour, chef Buffalo, monsieur Seymour et madame Back-Skidders. C'est un plaisir de vous recevoir ici.
Chef Buffalo, vous avez commencé votre témoignage en disant que ce projet de loi avait l'accord de tous, mais en écoutant la suite, j'ai eu l'impression qu'il suscitait de sérieuses inquiétudes. Je me trompe peut-être, mais j'ai entendu dire qu'on allait trop vite, qu'on aurait pu tenir davantage de consultations et que l'APN aimerait voir le règlement relatif à ce projet de loi. Je veux parler du fait que la loi permet de prendre des règlements. On s'inquiète également de la protection environnementale, d'après ce que j'ai entendu, ainsi de l'application des lois provinciales sur les terres des réserves. On a dit que cela n'allait pas beaucoup augmenter le contrôle ou la gestion des premières nations.
Ces objections ne me semblent pas injustifiées ou mineures. Il semble que cela ait suscité des inquiétudes assez sérieuses.
Je voudrais simplement savoir ce que vous souhaitiez que nous fassions, car comme vous le savez sans doute, nous avions l'intention de procéder aujourd'hui à l'étude article par article. C'est, je crois, ce qui était prévu. Cela ne semble pas correspondre tout à fait à ce que le CRI a fait valoir, en tout cas quand j'ai rencontré ses représentants. Ils ont laissé entendre que ce projet de loi n'est pas parfait, qu'il n'apporte pas tout ce qu'ils souhaitaient, mais qu'ils en ont certainement besoin. Ils souhaitent qu'il soit adopté rapidement. C'est ce qu'ils m'ont dit personnellement quand je les ai rencontrés, de même que devant le comité. Je voudrais voir s'il est possible de concilier ces deux points de vue différents, si vous pouvez m'éclairer à ce sujet.
Ma deuxième question s'adresse à M. Seymour. J'ai lu ce que vous avez présenté au comité, un programme d'incitatifs financiers. Y a-t-il quoi que ce soit dans ce projet de loi qui empêcherait le gouvernement ou les premières nations qui s'intéressent à l'exploitation pétrolière et gazière de travailler ensemble à la mise en oeuvre de ce programme, même s'il n'est pas inclus dans la loi? Y a-t-il quoi que ce soit qui l'empêche?
Il semble logique de permettre aux premières nations de tirer le maximum de leurs ressources et de bénéficier le plus possible de l'exploitation pétrolière et gazière dans les réserves, tant en amont qu'en aval, comme vous l'avez dit. Y a-t-il quoi que ce soit qui empêcherait ce programme d'aller de l'avant s'il n'était pas inscrit dans la loi?
Je vais demander au chef Buffalo de répondre en premier et ce sera ensuite à M. Seymour, si vous êtes d'accord.
Merci.
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Chef Buffalo, je suis très préoccupé du fait que l'Assemblée des Premières Nations se présente avec des demandes assez spéciales concernant ce projet de loi, qui a été déposé il y a un an. Je me rappelle que le comité — j'y siégeais alors, et mes collègues pourront aussi le confirmer — avait demandé aux premières nations intéressées de nous faire parvenir des informations, des rapports, des mémoires, en un mot leur position. Nous n'avons rien reçu. Le projet de loi est mort au
Feuilleton, à la suite de la prorogation de la Chambre. C'est le même projet de loi qui est devant nous aujourd'hui, soit un an plus tard.
Ce matin, l'Assemblée des Premières Nations se présente sans document, sans mémoire, avec des projets d'amendement considérables. Je suis avocat et je suis allé vérifier le projet de loi. Je suis sidéré. J'avoue que je partage un peu la position de mon ami M. Russell. Je ne sais plus que faire aujourd'hui. Ce n'était peut-être pas aujourd'hui qu'on devait étudier le projet de loi article par article, mais cela devrait se faire très rapidement. Je l'admets, je suis sidéré, surtout que — et je vais essayer de le prononcer de la bonne façon — le Indian Resource Council of Canada, le IRC, est venu devant nous et qu'il nous a dit — et je pense que des membres du groupe sont présents aujourd'hui — que le conseil avait consulté 130 nations ou communautés. Il y a quelque chose qui m'échappe, ce matin. J'ai vérifié le paragraphe 4(3) de la loi. Je diverge d'opinion avec vous à ce sujet, mais sans entrer dans un débat, j'aurais aimé que les autorités du ministère puissent répondre à vos demandes, qui sont, avec tout le respect que je vous dois, chef Buffalo, légitimes; j'en suis profondément convaincu.
Que devons-nous faire ce matin, je vous le demande. Suspendons-nous les discussions? Reportons-nous le tout dans six mois, un an? C'est qu'après ce projet de loi, il y a celui sur les biens matrimoniaux. Nous voulions entreprendre une étude sur l'éducation. Éclairez-moi parce que j'avoue que je ne sais pas que faire ce matin, compte tenu des projets d'amendement que vous nous soumettez.
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Je vais poursuivre dans la même veine que mes collègues. Je me reporte au document numéro 4 « Outreach and Communications », que vous n'avez peut-être pas. Je ne vais pas lire tout, mais simplement ce qui concerne le processus de consultation dont on nous a parlé. Je n'ai aucune raison de croire que ce soit inexact.
On peut lire que:
… on a reconnu la nécessité de moderniser la Loi et les règlements sur le pétrole et le gaz des terres indiennes. Cette décision se fondait sur les discussions informelles qui ont commencé en 1998 avec le conseil de cogestion de Pétrole et gaz des indiens du Canada pour doter le Canada d'un régime de réglementation moderne…
… etc.
Au milieu des années 2000, le conseil de cogestion a élaboré une série de « principes directeurs » sur la façon dont le ministère doit rejoindre les parties prenantes et il les a déposés en septembre 2000 à l'assemblée annuelle des premières nations productrices de pétrole et de gaz, à Regina. Des discussions ont ensuite eu lieu, jusqu'en 2001, au sujet des changements proposés à la loi et aux règlements, avec les associations des chefs tribaux, dans le centre de l'Alberta ainsi qu'avec une cinquantaine de premières nations de la Colombie-Britannique, de l'Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba. À la suite de ces discussions, les premières nations ont largement appuyé les « principes directeurs » et le processus de modernisation du régime.
On fournit là beaucoup plus de précisions. Il est ensuite question des communications et des parties prenantes:
En 2002, l'initiative visant à moderniser la Loi sur le pétrole et le gaz des terres indiennes a été entamée. Un partenariat a été formé entre le ministère et le Conseil des ressources indiennes pour examiner les changements proposés.
On a pris des dispositions pour la participation des parties prenantes et on a cherché à rejoindre les gens. En 2006, le CRI et le ministre ont convenu de reprendre le travail qui avait été commencé. Le projet a été soumis à l'assemblée générale annuelle du Conseil des ressources indiennes en 2006. Une résolution a été adoptée à l'unanimité pour appuyer le processus concernant les changements proposés. En 2007, les propositions ont été soumises à l'Assemblée générale annuelle, et ainsi de suite.
J'ai l'impression que ce processus a commencé en 1998, depuis 11 ans et je m'aperçois, juste avant que nous ne commencions l'étude article par article, que des amendements sont proposés. Vous en avez déjà parlé, je pense. Mais nous n'avons seulement qu'une lettre. Les personnes qui veulent communiquer avec le comité ont la possibilité de fournir un mémoire écrit. Il n'est pas toujours nécessaire que les témoins comparaissent. Les gens ont eu plus d'un an pour signaler leur insatisfaction à l'égard du projet de loi et nous avons reçu un seul mémoire écrit qui exprimait certaines inquiétudes, à part celui de M. Seymour, qui est un peu différent, et je m'adresserai à vous dans un instant.
Je ne trouve donc pas très normal, étant donné l'information qui a été diffusée, que nous recevions des demandes d'amendement à la dernière minute. J'exhorte tous ceux qui suivent les délibérations du comité à nous faire parvenir leurs renseignements d'ici les prochaines 48 heures. Si vous avez des préoccupations, vous avez certainement eu le temps d'y réfléchir.
Je voudrais m'adresser brièvement à M. Seymour.
Je ne suis pas du tout en désaccord avec ce que vous dites, mais j'ai certaines réserves. L'intégration verticale de la valeur ajoutée est sans doute un aspect très positif du développement économique, du renforcement des capacités et du développement des entreprises des premières nations. Toutefois, je ne suis pas certaine qu'il faille l'inclure dans ce projet de loi. J'ai l'impression que ce que vous suggérez pourrait faire partie de la proposition de développement économique que le gouvernement a présentée. Même si je ne suis pas du tout d'accord avec son , il y a inclus des initiatives concernant le développement économique des premières nations. Je crois que certaines des mesures que vous demandez pourraient être intégrées dans le programme de développement économique qui a été proposé. Je ne vois donc pas très bien pourquoi cela nécessiterait de modifier ce projet de loi, mais vous pourriez peut-être l'expliquer.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie nos témoins de ce matin.
Je dois dire au chef Buffalo que je suis d'accord avec mes collègues des partis de l'opposition quant au fait que nous avons eu des consultations pendant 10 ans. Des témoins ont comparu devant le comité plus tôt cette semaine et il était évident que pratiquement la totalité des 130 premières nations qui produisent ou qui pourraient produire du pétrole ou du gaz sont toutes d'accord avec ce projet de loi.
C'est une question importante et nous essayons d'agir rapidement. Nous ne voulons pas voir se répéter ce qui s'est déjà passé avec ce projet de loi. Il a été présenté, mais il n'a pas réussi à franchir toutes les étapes du processus législatif, pour une raison ou une autre. Les gens pensent qu'il est urgent d'agir et qu'ils ratent des possibilités de progrès et de développement économique bien réelles tant que ce régime n'est pas en place. C'est ce qui ressort des témoignages précédents.
Par conséquent, ma question est la suivante. Quand ces consultations prendront-elles fin? Si vous proposez une nouvelle série d'amendements, en théorie comme en pratique, vous pourriez réclamer une nouvelle série de consultations. Certaines personnes ont fait des commentaires très élogieux au sujet des consultations qui ont eu lieu sur ce projet de loi. Voilà la question que je pose.
Pour ce qui est de l'autre témoin, M. Seymour, j'ai du mal à comprendre qui vous représentez et si vous êtes un lobbyiste enregistré. Qu'en est-il exactement?
Je voudrais également souligner que 25 p. 100 des entreprises associées à cette industrie qui tombent sous le coup de la Loi sur le pétrole et le gaz des terres indiennes appartiennent déjà aux premières nations. Pas plus tard qu'hier, j'ai eu des discussions avec des intérêts indiens qui envisagent très sérieusement de construire une raffinerie. Ils ne s'intéressent absolument pas à ce projet de loi. Ce projet de loi ne changera rien à ce qu'ils cherchent à faire.
De plus, tous les lobbyistes de chaque secteur aimeraient que leur enveloppe de financement soit inscrite dans une loi, mais le gouvernement ne peut pas fonctionner de cette façon. Ce que vous demandez est plutôt extraordinaire et ne va pas dans le sens où les gouvernements souhaitent aller. Je voudrais savoir ce que vous en pensez.
Voilà mes questions.
:
Monsieur Seymour, je ne fais pas normalement partie de ce comité. Je suis le porte-parole de mon parti pour les ressources naturelles, ce qui est certainement en rapport avec le sujet. Toutefois, ce projet de loi concerne les redevances et vise à ce que le règlement permette au gouvernement de faire en sorte que les premières nations touchent les redevances qui leur reviennent, au niveau du calcul, etc. Il ne porte pas sur le genre de développement économique dont vous parlez, mais je ne vois pas ce qui l'empêche dans la législation actuelle.
Vous avez vu la lettre dans laquelle le ministre, , parle des centres d'excellence. Vous dites, je crois, que vous préféreriez que ce soit inscrit dans la loi. Je ne crois pas que ce soit le bon endroit où l'inscrire.
Pour chef Buffalo, le fait que vous soyez ici montre que vous avez le droit de venir faire part de vos préoccupations, comme vous le faites aujourd'hui. Comme les membres du comité l'ont fait valoir, pour prendre une décision, nous devons tenir compte du fait que c'est la première fois que nous entendons parler d'amendements de cette nature alors que le projet de loi, ou un projet de loi identique, est maintenant devant le Parlement depuis un an. Voilà le problème.
Quand j'examine le paragraphe 6(1.1), j'ai l'impression qu'il est souhaitable de permettre au gouvernement de faire ce qui est proposé. Néanmoins, quand un gouvernement prend des règlements, il s'écoule au moins 90 jours avant leur entrée en vigueur. Pendant ce temps, il peut y avoir des consultations, vous pouvez réagir, vous pouvez alerter les médias et susciter des réactions.
Nous avons ici, au Parlement, le Comité mixte d'examen de la réglementation qui étudie les règlements et qui peut les contester s'ils posent des problèmes. Par conséquent, il y a un certain nombre d'autres moyens de réagir aux règlements qui sont pris. Toutefois, l'inclusion dans la loi d'une disposition qui fournit au moins un incitatif supplémentaire, une autre raison de tenir des consultations, me semble être une bonne chose.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie nos témoins d'être venus ici aujourd'hui.
Je voudrais revenir sur votre impression générale qui est positive. Vous avez dit qu'il s'agit d'objectifs louables, que les possibilités d'emploi et les possibilités économiques des peuples des premières nations vont s'améliorer et que c'est la bonne approche, en général. Vous avez ensuite souligné que ce processus est en cours depuis 10 ans.
Vous venez ici pour dire que nous allons trop vite et que vous voudriez d'abord voir le règlement. Personnellement, je crois que cela ralentirait davantage les progrès potentiels et réduirait les possibilités de développement économique. Je voulais seulement le mentionner.
Vous avez également déclaré que certaines premières nations ne sont pas d'accord. Si vous le permettez, je peux le comprendre, mais vous parlez aujourd'hui au nom de l'APN et j'aurais aimé connaître la position prise par l'APN après avoir procédé elle-même à des consultations. J'estime que c'est à elle de nous présenter sa position. Nous ne pouvons pas tenir compte de l'opinion de chaque personne de chaque première nation. Nous écoutons les gens tout comme j'écoute mes concitoyens. Ils ne sont pas d'accord avec toutes les mesures pour lesquelles je vote, mais je dois les écouter pour prendre position. Vous m'auriez facilité les choses aujourd'hui si vous étiez venue nous présenter la position officielle de l'APN. Nous avons entendu celle du CRI. Comme mes collègues l'ont souligné, la quasi-totalité des 130 communautés des premières nations qui produisent ou qui pourraient produire du pétrole ou du gaz appuie ce que nous faisons. C'est une bonne chose que vous veniez nous voir, mais j'aurais préféré entendre la position officielle de l'APN dont vous êtes la porte-parole.
Monsieur Seymour, vous avez souligné la nécessité d'une intégration verticale et d'activités à valeur ajoutée. Je voudrais vous demander ce que vous pensez des propositions dont le ministre, M. Strahl, et M. Fox ont parlé concernant les centres d'excellence pour le développement des entreprises ainsi que de l'alinéa 4.1(1)v) proposé où il est question
d'exiger d'un exploitant, dans la mesure où il est possible et raisonnablement efficace, sécuritaire et rentable de le faire, qu'il emploie des personnes qui habitent sur des réserves qui comprennent des terres de la première nation sur lesquelles est effectuée l'exploration ou l'exploitation.
J'ai l'impression que ces deux propositions répondent à un bon nombre, sinon à la totalité, des préoccupations dont vous nous avez fait part. Pouvez-vous nous dire ce que vous en pensez?
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Elles n'y répondent pas, mais elles vont dans la bonne direction.
Lorsque vous mettez sur pied un organisme de consultation comme un centre d'affaires, cela ne va pas envoyer directement l'argent provenant du pétrole brut vers la vente au détail et la station-service. Il faut qu'il y ait du personnel sur place pour fournir des services professionnels et une formation aux peuples des premières nations pour qu'ils apprennent à faire leurs propres forages d'exploration.
Pour ce qui est d'aller dans la bonne direction — et ce que nous proposons est d'une portée beaucoup trop vaste pour que le comité puisse s'en occuper — un changement de nom serait peut-être souhaitable. Appelez cette loi la Loi sur l'énergie des terres indiennes et cela inclurait le pétrole et le gaz, l'intégration verticale et les programmes d'incitatifs financiers ainsi que l'énergie de remplacement. Il faut permettre aux premières nations d'exploiter pleinement les possibilités qu'offrent leurs terres au lieu de les enfermer dans le processus étroit qui a été établi il y a plus d'un siècle, en 1898, afin de les amener à renoncer à leurs droits miniers pour les louer à quelqu'un d'autre dans le secteur pétrolier. Plus d'un siècle plus tard, nous devons commencer à nous moderniser. Si nous nous modernisons, modernisons toute notre méthodologie pour permettre aux Indiens de vendre directement le pétrole et le gaz provenant de leurs terres.
Lorraine Ruffing est venue recommander au ministère des Affaires indiennes, dans les années 1980, après avoir étudié les conventions de bail dans la réserve Navajo qu'au lieu de ce genre d'ententes de cession, il serait beaucoup plus avantageux de conclure des contrats de vente. On a mis fin à mon emploi dans la division des ressources minérales des Indiens du ministère des Affaires indiennes, en 1970, pour avoir laissé entendre que la bande ne devrait rien céder en location, mais plutôt vendre aux termes d'un contrat de vente. Le ministère a demandé comment la bande pourrait le faire. Il ne sait pas comment procéder par contrat. Le contrat prévoit toujours une clause obligatoire en ce qui concerne l'emploi et la formation en cours d'emploi.
Chers collègues, je n'ai personne d'autre sur ma liste pour le moment. Il nous reste environ 12 minutes pour la séance d'aujourd'hui. À propos de certaines questions qui ont été soulevées aujourd'hui, comme la réunion touche à sa fin, je dois vous prévenir que si vous désirez commencer l'étude article par article du projet de loi, nous pouvons l'entamer aujourd'hui, mais il reste très peu de temps.
J'ai toutefois une chose à mentionner et j'ai distribué le document au sous-comité: la question de la première nation Stoney Nakoda dont les préoccupations vous ont été communiquées dans une lettre du 19 février, je crois. Nous nous étions engagés à lui fournir l'occasion de comparaître aujourd'hui devant le comité. Malheureusement, en raison du court délai… Cette première nation nous avait demandé de comparaître officiellement devant le comité le 26 février, mais quand nous lui avons répondu, la seule journée libre qui restait était aujourd'hui.
Si le comité le désire, il y a une autre possibilité. Nous avons réservé la séance de mardi pour le ministre, M. Strahl, pour l'examen du Budget supplémentaire C ainsi que l'étude article par article du projet de loi C-5, pendant une heure. Tel est l'emploi du temps qui est prévu pour mardi. Comme vous le savez, jeudi nous devons discuter de nos travaux futurs. Par conséquent, la seule possibilité serait, si les membres du comité le désirent, que nous demandions à cette première nation si elle désire témoigner par vidéoconférence le lundi 9 mars si vous êtes disponibles et nous pourrions peut-être réduire le quorum. Je vous pose vraiment la question. Bien entendu, les préoccupations de la première nation Stoney Nakoda vous ont été communiquées dans une lettre et vous pouvez donc saisir cette possibilité, si vous le désirez.
À part cela, je voudrais simplement souligner que, suite à la réunion de mardi, M. Strahl s'est engagé à nous communiquer la lettre qu'il a adressée au CRI au sujet de la réglementation. Il l'a décrite comme une lettre d'intention dans laquelle il exprime ses désirs concernant l'évolution continue de la réglementation reliée à ce projet de loi. Cette lettre vous a donc été distribuée aujourd'hui dans les deux langues officielles.
C'est tout, chers collègues. Vous pouvez commencer aujourd'hui si vous le voulez, ou nous pouvons lever la séance et reprendre notre examen article par article mardi, comme prévu.
Monsieur Duncan.