:
Merci, monsieur le président.
[Français]
Monsieur le président, j'aimerais vous remercier, vous et vos collègues, de m'avoir invité à prendre de nouveau la parole devant le comité.
[Traduction]
Je suis heureux d'être de retour. Je ne suis pas certain, mais à ce rythme, nous allons établir un record de coopération, ce qui est une bonne chose. Je suis ravi de comparaître de nouveau.
J'ai eu l'occasion, il y a quelques jours, de m'adresser à vous concernant le projet de loi C-5 sur la modification de la Loi sur le pétrole et le gaz des terres indiennes. Comme je l'ai mentionné lors de cette réunion, le projet de loi C-5 est attendu depuis longtemps. Lorsqu'il sera adopté — et nous espérons qu'il le sera bientôt —, les 130 communautés canadiennes des premières nations qui produisent du pétrole sur leurs terres ou qui en ont le potentiel seront enfin en mesure de gérer leurs ressources pétrolières et gazières en s'aidant des outils de réglementation, de vérification et de suivi les plus modernes. Grâce à ces outils précieux, les communautés des premières nations auront tout en main pour réaliser leur plein potentiel économique — le potentiel de leurs ressources — et ce, selon leurs propres conditions, comme ils l'entendent.
Le est un document législatif important qui aurait dû voir le jour depuis longtemps. Mais nous avons bien entendu d'autres initiatives à notre programme collectif. Comme vous et vos collègues le savez, nous avons discuté, il y a quelques semaines, du Budget supplémentaire des dépenses (B) d'Affaires indiennes et du Nord Canada pour l'exercice se terminant le 31 mars 2009. C'est dans trois semaines seulement.
Je tiens à vous dire que j'ai aimé cette rencontre pour trois raisons. Premièrement, elle m'a permis de vous présenter mon point de vue sur nos réalisations récentes, nos priorités, les mesures concrètes que nous avons prises pour atteindre ces objectifs jusqu'à présent et ce que nous espérons réaliser dans les mois à venir. Deuxièmement, il s'agissait pour moi d'une excellente occasion de vous présenter brièvement certains des investissements importants que nous faisons par l'entremise du processus lié au Budget supplémentaire des dépenses. Troisièmement, et peut-être s'agit-il de la raison la plus importante, toutes les questions que vous avez posées — des questions très éclairées, à mon avis — qui ont suivi ma présentation nous ont permis à tous d'explorer plus en profondeur certains enjeux, à la fois quand j'ai comparu devant le comité et plus tard avec des fonctionnaires, et même par après dans le document écrit où nous avons tenté de répondre aux questions que vous m'aviez remises. Et j'espère qu'il a été utile, car je pense que nous essayons tous de trouver les bonnes réponses et des explications sur ce qui se passe dans les communautés des premières nations, des Métis et des Inuits de partout au pays.
Ces sont toutes des questions importantes. Elles portent notamment sur la construction de nouvelles maisons et d'infrastructures modernes, l'amélioration du système d'éducation et des écoles, la modernisation des réseaux d'alimentation en eau et d'assainissement, l'accélération du processus de règlement des revendications particulières, le tribunal qui en est saisi, ainsi que le règlement honorable et de longue durée des revendications territoriales.
Faisant suite au Budget supplémentaire des dépenses (B), le Budget supplémentaire des dépenses (C) contient plusieurs investissements à long terme qui aideront le gouvernement et ses partenaires provinciaux, territoriaux et autochtones à adopter des mesures plus importantes dans bon nombre de ces domaines. Plus précisément, les initiatives contenues dans la nouvelle version du Budget supplémentaire des dépenses totalisent un peu plus de 118 millions de dollars.
Avant de poursuivre, j'aimerais souligner que le Parlement n'aura pas besoin d'affecter de nouveaux fonds pour ce montant de 118 millions de dollars, si ce n'est que l'augmentation d'un crédit de prêt pour la préparation et la négociation des revendications particulières. Les dépenses du Budget supplémentaire des dépenses (C) sont couvertes en grande partie par des fonds disponibles prévus dans des niveaux de référence existants, affectés principalement au reprofilage des revendications autochtones. Ces fonds sont utilisés temporairement pour diminuer le montant de nouveaux crédits nécessaires et seront disponibles à cette fin au prochain exercice. Ainsi, mon ministère ne dépassera pas son budget actuel total de 7,2 milliards de dollars pour l'exercice 2008-2009 en raison de cet investissement.
[Français]
Cela dit, monsieur le président, il convient de mentionner que d'autres investissements sont prévus dans le Budget supplémentaire des dépenses. Il s'agit de mesures déjà en cours qui visent à apporter des solutions aux questions pressantes. Je sais que le comité aimerait être bien informé à ce sujet.
[Traduction]
Je sais que le comité tient à être au courant de ces investissements ou à en être pleinement informé. Passons-les en revue rapidement.
Premièrement, nous avons fourni 54 millions de dollars pour aider les résidents de communautés éloignées ou isolées qui ont souffert l'an dernier en raison de la hausse du prix du carburant. Juste avant Noël l'année dernière, plusieurs membres du comité m'ont pressenti, de même que quelques leaders à la Chambre, qui étaient très inquiets de la hausse du prix du carburant dans certaines de ces communautés éloignées. On en a parlé aux nouvelles. Ces 54 millions de dollars devaient servir à surmonter ces difficultés.
Deuxièmement, nous avons affecté environ 26 millions de dollars pour permettre aux communautés des premières nations de répondre à des besoins urgents et critiques créés par des incendies, des inondations et des évacuations.
Troisièmement, nous avons investi plus de 15 millions de dollars afin de faire avancer encore plus rapidement nos efforts visant à résoudre les revendications particulières.
Et quatrièmement, nous avons ajouté 10 millions de dollars au programme Aliments-poste. Ce programme vise à réduire le coût d'envoi des denrées alimentaires nutritives et autres articles essentiels aux communautés du Nord qui ne disposent pas d'un accès terrestre à longueur d'année.
Ces mesures ont permis de répondre efficacement à des besoins immédiats.
Je devrais également mentionner, monsieur le président, que le Budget supplémentaire des dépenses (C) comprend 44,5 millions de dollars en transfert entre crédits. Ce transfert permet au ministère d'atténuer les pressions causées par la hausse du prix du carburant pour les centrales diesel situées dans les réserves, l'augmentation des frais de scolarité provinciaux pour les étudiants des Premières nations inscrits dans des écoles provinciales et le maintien des foyers de soins personnels dans les communautés des Premières nations.
Mis ensemble, les investissements présentés dans ces budgets supplémentaires des dépenses illustrent l'approche ciblée adoptée par le gouvernement conservateur pour répondre aux besoins immédiats des communautés du Nord et des premières nations. En fait, si on les combine avec les engagements en matière de dépenses prévus dans le Plan d'action économique du Canada, ces investissements démontrent à quel point nous prenons au sérieux les besoins à long terme des hommes, des femmes et des enfants des communautés du Nord et des Premières nations. En somme, on pourrait résumer l'approche du gouvernement en trois petites phrases simples: Nous faisons des investissements pragmatiques. Nous travaillons avec nos partenaires. Nous obtenons des résultats.
[Français]
Merci, monsieur le président.
[Traduction]
Je répondrai maintenant avec plaisir à vos questions sur les trois domaines suivants: les investissements que nous effectuons, les partenariats que nous établissons et les résultats qu'ils donnent.
Merci beaucoup.
:
Je pense que le sous-ministre aimerait que l'on aborde les détails techniques de la question.
Nous avons certainement entamé cette année un processus de consultation exhaustif avec les communautés, les personnes et les entreprises qui ont beaucoup utilisé le programme Aliments-poste. Les coûts de ce programme augmentent chaque année, ce qui est probablement compréhensible. Je dirais qu'il y a eu de nombreuses plaintes concernant le fonctionnement du système. Autrement dit, comme vous le dites, il s'agit d'un système qui subventionne le coût des aliments nutritifs dans les communautés éloignées dans le Grand Nord et dans le Nord des provinces. Des commentaires ont été formulés ces dernières années, et probablement avant. Les gens disent que c'est un système qui existe depuis longtemps, mais qui ne tient pas compte de la réalité moderne. Certaines personnes ont donc proposé des moyens de l'améliorer.
J'ai en fait nommé un représentant spécial à la fin de l'été dernier pour entamer les discussions et veiller à ce que des consultations soient engagées avec ces communautés, ces entreprises et ces personnes. Et de nombreuses suggestions ont été formulées sur la manière d'améliorer son efficacité. Elles portent sur tout, que ce soit les points d'entrée des aliments — où ils sont situés et désignés — ou la manière dont Postes Canada attribue les contrats et effectue les allocations. On se demande aussi si nous devrions adopter un programme de subvention des aliments au détail plutôt que de subvention de l'approvisionnement alimentaire par la poste, car le système postal n'est peut-être pas le moyen le plus efficace pour veiller à ce que les gens qui en ont besoin bénéficient des subventions.
Toutes ces questions ont fait l'objet de discussions. Ce que nous avons fait — et vous avez raison, nous l'avons répété cette année —, c'est que nous avons versé ces 10 millions de dollars, car nous ne sommes pas prêts à simplement faire monter en flèche les prix des aliments pendant que nous effectuons cet examen. Nous menons donc actuellement cet examen, mais il a fallu redemander une allocation spéciale chaque année.
:
Merci, monsieur le président.
Merci de votre présence, monsieur le ministre et messieurs les fonctionnaires.
Dans votre déclaration, vous avez abordé deux points sur lesquels je voudrais vous interroger. À la page 85 du Budget supplémentaire des dépenses, il est question de l’éducation dispensée par les provinces et de coûts de fonctionnement et d’entretien de foyers de soins personnels. Je vous poserai mes deux questions et vous laisserai le temps d'y répondre.
Ma première question porte sur les foyers de soins personnels dans les réserves. Ceci n'est pas ma question mais un préambule à celle-ci. La Nation des Oneidas de la Thames détient une autorisation pour construire un établissement de soins de longue durée, mais elle éprouve de la difficulté à trouver les capitaux. Nous espérons qu'elle pourra obtenir des crédits dans le cadre du Fonds d'infrastructure annoncé pour le prochain exercice. Cependant, une subvention de fonctionnement sera nécessaire lorsque l'établissement sera construit. Dans votre déclaration, vous faites allusion aux subventions de fonctionnement, qui figurent également dans le Budget supplémentaire des dépenses. Je me demande si le ministère pourra verser des montants aux personnes âgées qui n'étaient pas admissibles RPC avant les années 70. Ce sera un problème pour plusieurs foyers de soins personnels. J'ignore si une partie de ces crédits qui sont transférés est notamment destinée à cette fin.
Ma deuxième question porte sur l'éducation. J'ai consulté le Rapport de rendement pour l'exercice se terminant le 31 mars 2008. Il y est question de l'entente tripartite avec la Colombie-Britannique et de son entrée en vigueur. Et cette même entente tripartite figure dans le Rapport sur les plans et les priorités. Enfin, le Budget supplémentaire des dépenses traite des transferts en matière de frais de scolarité pour l'éducation dispensée par les provinces.
J'ai deux questions concernant l'éducation. Premièrement, qu'en est-il de l'entente tripartite avec la Colombie-Britannique? Cette question revient dans tous les documents. Pourtant, je crois comprendre qu'il n'y a pas encore d'entente de financement, la pierre d'achoppement étant notamment la participation provinciale.
De plus, lors d'une comparution précédente devant le comité, vous avez indiqué que les nouveaux crédits en matière d'éducation étaient accordés par voie d'appel de proposition. Je crois qu'il est indiqué en petits caractères que ces propositions nécessitent l'approbation des provinces. Dans le contexte de la signature d'ententes tripartites, et je crois que plusieurs ont déjà été signées ou sur le point de l'être pour accorder aux premières nations le contrôle sur l'éducation, pourquoi continuez-vous à exiger l'approbation des provinces?
Ce sont là mes trois questions. Merci.
:
Merci. Ce sont des questions pertinentes.
En ce qui concerne les établissements de soins de longue durée -- et la Nation des Oneidas est un bon exemple car ses membres sont disséminés un peu partout au pays --, nous avons essayé, après la construction et les investissements nécessaires, de les amener à atteindre certaines normes provinciales. Une fois ces normes atteintes, le gouvernement provincial accorde habituellement des fonds de fonctionnement et d'entretien. Naturellement, il est important d'atteindre ces normes. S'il s'agit d'un foyer pour aînés -- les noms varient d'une partie à l'autre du pays -- et si ce foyer ne satisfait pas aux normes provinciales, la Première nation peut très difficilement en assurer l'entretien sur leur budget de fonctionnement parce qu'elle ne peut compter sur l'aide de la province et il faut atteindre les normes pour obtenir cette aide financière. C'est une situation sans issue.
Nous pouvons vous fournir des renseignements précis sur la demande des Oneida. Je crois qu'on présentera une demande de fonds au cours du prochain exercice, mais je n'en suis pas certain. Parfois, lorsque nous recevons une demande, nous ne disposons pas des fonds nécessaires à l'amélioration de la situation ou n'accordons pas les crédits parce que d'autres critères n'ont pas été remplis. Je crois qu'on présentera une nouvelle demande pour l'exercice de 2009-2010, demande qui s'ajoutera à toutes celles qui seront présentées dans l'ensemble du pays dans le cadre du Fonds d'infrastructure. Nous prendrons une décision lorsque nous recevrons la demande.
Vous nous demandiez quelle était notre position sûr les établissements de soins de longue durée. En général, c'est la procédure que nous suivons.
:
Il y a environ un mois, je me suis rendu en Colombie-Britannique où j'ai rencontré les représentants des collectivités autochtones qui font partie du FNESC. Ils m'ont fait part du problème de l'autorisation provinciale. Cette autorisation provinciale visait initialement à s'assurer que toutes les parties à une entente sont au courant de ce que chacun doit faire, si je peux m'exprimer ainsi, qu'il s'agisse de l'entente du FNESC ou de tout autre entente tripartite conclue au Canada. L'intention, c'était de s'assurer que la province était au courant de ce que faisait la Première nation et vice versa.
Vous avez tout à fait raison. En Colombie-Britannique, on a fait valoir que la province avait accordé son appui -- la province est partie prenante et est au courant de ce qui se passe --, mais que, dans le cadre de l'accord avec le FNESC, il n'était pas nécessaire d'avoir l'autorisation provinciale, ni littéralement d'obtenir sa signature. J'ai donc demandé aux fonctionnaires d'assurer le suivi à cet égard. Ce qu'on voulait obtenir, c'était simplement une lettre du gouvernement provincial indiquant qu'il appuyait l'initiative et qu'il en était au courant. Autrement dit, on voulait une lettre d'intention, si vous me permettez l'expression, plutôt qu'une approbation.
C'était une question de principe pour les premières nations. Elles ne voulaient nullement contourner l'intention de cette signature, qui était de s'assurer que tous sont au courant. Elles disaient simplement qu'il y a une loi, qu'elles administrent seules le budget et qu'elles ne devraient pas est tenues de quémander l'autorisation de la province. Autrement dit, elles cherchaient un autre moyen d'obtenir l'approbation, et je leur ai répondu que nous nous pencherions sur cette question. C'est possible, à mon avis.
Le projet de loi a été l'objet de ma dernière comparution devant vous, et j'ai signalé son importance dans ma déclaration. Son élaboration a demandé beaucoup de temps. À mon avis, il est important parce que, dans la conjoncture économique actuelle, il faut donner aux premières nations toutes les possibilités de maximiser le potentiel de leurs réserves pétrolières et gazières ainsi que celui de leurs terres.
Ce projet de loi est essentiel et opportun; c'est pourquoi je l'ai signalé dans ma déclaration. Naturellement, tout le processus de consultation remonte à plusieurs années; c'était avant notre arrivée au pouvoir. Il a été entamé par le gouvernement libéral précédent, il y a huit ou neuf ans, pour moderniser une mesure législative datant de 35 ans. Ce projet de loi ne revêt donc aucun caractère politique. Ce n'est même pas nous qui en sommes à l'origine. Cependant, c'est une mesure que nous estimons utile en raison des perspectives économiques qu'elle procurera aux premières nations.
Le Conseil des ressources indiennes et les 130 premières nations qu'il représente ont été abondamment consultés au cours des 18 derniers mois. Tous ont déployé beaucoup d'efforts, à mon avis, pour trouver une solution permettant de moderniser le règlement et de tenir compte des préoccupations formulées par le conseil et les premières nations. J'ai tenu des réunions avec le conseil et lui ai remis une lettre -- dont vous avez une copie, je pense --, lui faisant part de mon engagement à travailler en étroite collaboration avec lui sur l'élaboration du règlement d'application.
Cela dure depuis des années. D'une part, il y a 130 premières nations. D'autre part, il y a les intérêts du gouvernement fédéral et des autres intéressés. Nous proposons des modifications pertinentes qui correspondent, je pense, à tout ce que souhaite le conseil. Ses représentants l'ont d'ailleurs indiqué lorsqu'ils ont comparu devant vous. Et nous nous sommes entendus pour travailler aux autres aspects nécessaires ultérieurement, notamment l'élaboration du règlement. Vous savez, les difficultés surgissent souvent des menus détails. Dans notre cas, il s'agit du règlement. Nous allons donc collaborer étroitement avec le conseil à ce chapitre. Il faudra également s'attaquer à certains autres problèmes qu'il a formulés. C'est ce que nous faisons d'ailleurs en permanence.
Je conseillerais vivement aux membres du comité d'examiner le témoignage du conseil sur le projet de loi. Par rapport à celui-ci, ses représentants ont réussi, et je les en félicite, à trouver une solution bénéfique aux 130 premières nations. Si les amendements proposés modifient considérablement le projet de loi, je devrai certes consulter le Cabinet. Et je pense que le conseil devra également entamer un processus de consultation. Ma crainte, c'est qu'il ne s'agisse pas uniquement de demander l'avis et l'approbation du conseil, mais aussi d'obtenir le consentement des 130 premières nations. Et c'est reparti de plus belle.
Ce que je crains, c'est que, dans un, deux ou huit ans, nous nous disions qu'il est malheureux de ne pas avoir réglé le problème à l'époque. Et ce serait dommage effectivement. Je pense qu'il faut battre le fer pendant qu'il est chaud. Le problème, ce n'est pas que nous n'avons pas pu en faire davantage, c'est simplement que le processus n'était pas simple. Il faudra entreprendre une autre série de consultations coûteuses et, ce qui est pire encore, il faudra donc s'en tenir au système actuel jusqu'à ce qu'on parviens à un consensus. J'exhorterais donc le comité à examiner le témoignage du conseil, qui a accompli un travail remarquable pour obtenir ce consensus et formuler des propositions pertinentes; et le gouvernement a convenu d'examiner d'autres solutions pour répondre aux autres besoins du conseil.
:
Merci, monsieur le président.
Je remercie le ministre et les témoins d'avoir accepté notre invitation aujourd'hui.
Le Nord et le développement de l'Arctique font certainement partie des priorités de notre gouvernement. Le premier ministre s'y est rendu à plusieurs reprises, et je sais que vous avez fait de même, monsieur le ministre. Aussi, quelques membres de notre comité ont eu l'occasion de visiter Iqaluit l'été dernier.
J'aimerais avoir des précisions à propos de deux choses. La première est la recherche sur l'Arctique. J'ai constaté qu'il y avait eu un léger ajustement des crédits en raison d'un retard. Pouvez-vous nous parler de certaines des activité de recherche que notre gouvernement a entreprises dans le Nord?
La deuxième, c'est que les réaffectations sont en grande partie attribuables au coût de l'essence. Ceux d'entre nous qui ont visité le Nord savent très bien que l'on ne dispose que d'une très courte période pour acheter de l'essence, et pour cette raison, les communautés du Nord sont parfois forcées à acheter leur essence à un prix très élevé. Est-ce que la recherche actuelle porte aussi sur des sources d'énergie de remplacement, que ce soit la géothermie, l'énergie éolienne ou la gazéification? Pouvez-vous nous parler des recherches qui se font en général, et peut-être aussi aborder la question des sources d'énergie?
Vous avez raison de dire que le Nord est important pour le gouvernement. Le premier ministre affectionne particulièrement ce coin de pays, et il apprécie toujours les voyages qu'il fait là-bas. Il en parle d'ailleurs avec beaucoup d'enthousiasme. J'ai moi-même bien sûr aimé mes visites dans le Nord, comme beaucoup d'entre vous. C'est une région impressionnante qui regorge de potentiel. C'est un endroit magnifique et j'encourage tout le monde à s'y rendre au moins une fois. C'est une région tout indiquée pour le tourisme au coeur même de notre pays. Vous avez l'embarras du choix, puisque le Nord compose 40 p. 100 du Canada. Il y a donc beaucoup à voir et à faire.
Je me suis rendu à Iqaluit il y a quelques semaines pour annoncer l'investissement de 85 millions de dollars dans les établissement de recherche existants que prévoit le budget 2009. Nous l'avons annoncé rapidement après les annonces du budget faites ici. Un appel de propositions sera lancé à cet effet, et nous espérons recevoir les propositions très rapidement, au cours de la première semaine d'avril, et annoncer les soumissions retenues juste à temps pour la saison de construction qui s'annonce. Ces 85 millions de dollars seront investis au cours des deux prochaines années dans les établissement déjà en place. Le but n'est pas de construire quelque chose de nouveau ou de grandiose, mais d'aider les universités du Nord, et quelques universités du Sud, qui ont des établissements de recherche dans le Nord. L'annonce de cet investissement de 85 millions de dollars a d'ailleurs été très bien accueillie.
De plus, nous avons annoncé un investissement de 2 millions de dollars pour contribuer à la conception et à la mise en place d'un établissement de recherche permanent de renommée mondiale dans le Nord. Il s'agira d'une nouvelle construction. Nous avons également fait l'annonce des quelques endroits retenus pour accueillir cet établissement permanent. Les villes retenues sont Cambridge Bay, Pond Inlet ou Resolute Bay, dans la région du passage du Nord-Ouest. Cet investissement de 2 millions de dollars nous permettra d'obtenir des conseils de calibre mondial sur une foule d'aspects, de l'aménagement de l'immeuble à la façon d'intégrer les communautés locales et les connaissances inuites, en passant par les moyens pour maximiser les retombées pour les gens du Nord et la population mondiale, car il s'agira d'un établissement international. Le projet est lancé et va bon train.
Nous continuons à investir dans l'Année polaire internationale, qui est en quelque sorte notre porte-étendard. Nous avons investi plus que tout autre pays dans le domaine des sciences et de la recherche, recherche portant entre autres sur les changements climatiques et les problèmes d'adaptation.
Vous avez demandé comment nous gérons les changements environnementaux observés là-bas. Des études ont été faites sur la technologie, l'adaptation humaine, les techniques de construction, les habitudes de migration de la faune, les méthodes de chasse, l'entreposage, etc. Tout est une question d'adaptation, et il faut savoir quelles sont les répercussions sur les gens qui vivent dans le Nord. La recherche a fait beaucoup de place à la dimension humaine, et je crois que cela nous rapportera plus tard.
Vous avez aussi posé quelques questions sur le coût de l'essence.
:
Merci, monsieur le président.
Bonjour, monsieur le ministre.
À la page 5 de votre présentation, vous dites que vous avez prévu 10 millions de dollars pour le programme Aliments poste. Je me souviens que du temps de votre prédécesseur, M. Prentice, il y avait un projet-pilote en vigueur. Nous avions demandé d'étendre ce projet-pilote à l'ensemble des communautés parce que le programme Aliments poste faisait l'objet de beaucoup de pertes d'aliments périssables. Le projet-pilote arrivait à mieux desservir les communautés. Je pense qu'on avait affecté environ 60 millions de dollars pour arriver à desservir l'ensemble des communautés. Avez-vous continué à étudier cette possibilité?
Je vais vous poser toutes mes questions en rafale. Puisque vous aimez beaucoup parler, vous pourrez ensuite le faire.
Au crédit 10, en raison des retards relatifs aux modifications qui auraient dû être apportées à la Loi sur les Cris et les Naskapis du Québec, vous prévoyez un peu plus de 92 millions de dollars. En vertu de l'entente qu'il y a eu avec les Cris de la Baie-James, y a-t-il des sommes prévues à cet égard, à l'intérieur de ces 92 millions de dollars? Si oui, de combien d'argent s'agit-il? En ce qui concerne les Naskapis, le paiement est-il conditionnel à l'adoption de la Loi modifiant la Loi sur les Cris et les Naskapis du Québec? On sait que dans le cadre des revendications territoriales des Naskapis, il y a actuellement des discussions avec les Inuits. Cela a-t-il un impact quelconque?
Là-dessus, pour ne pas trop empiéter sur votre temps, je vous demande de répondre à mes questions.
[Français]
Félicitations, monsieur Lévesque.
[Traduction]
J'ai su que c'était votre anniversaire aujourd'hui. Vous me semblez en pleine forme et vos questions sont toujours aussi perspicaces. Je me permets de vous souhaiter un joyeux anniversaire avant de poursuivre.
Les résultats des projets pilotes ont permis de documenter quelque peu notre étude continue du programme Aliments-poste. Je crois même que l'on a demandé à ce que d'autres options soient envisagées. On a exprimé beaucoup d'insatisfaction à l'égard du programme Aliments-poste; les gens soutiennent qu'il n'atteint tout simplement pas son objectif, qu'il y a trop de gaspillage et que ce n'est pas un moyen efficace pour transporter de la nourriture. Nous continuons donc d'examiner les solutions qui s'offrent à nous, notamment les projets pilotes. On nous a aussi demandé de prolonger les projets pilotes pour contempler d'autres possibilités. D'ici là, nous estimons avoir la responsabilité de financer ce programme, parce qu'il est tout de même sollicité et qu'il permet de garder le prix des aliments à un niveau raisonnable. C'est donc ce que nous aident à faire ces 10 millions de dollars. Les projets pilotes nous aident entre autres à documenter nos recherches et notre processus décisionnel pour la suite des choses.
J'aimerais aussi signaler que nous avons annoncé à Montréal la semaine dernière un investissement qui permettra de prolonger la piste d'atterrissage à l'aéroport de Puvirnituq, à la baie James. L'aéroport pourra donc accueillir des 737 d'ici l'automne, au plus tard en décembre, si tout se passe bien. On nous avait dit que si on pouvait prolonger la piste, les gens seraient prêts à construire des casiers, des entrepôts et des installations pour la manipulation des aliments, afin d'obtenir des denrées de meilleure qualité à moindre coût. Cette annonce a donc été bien reçue. C'est la preuve qu'il ne faut pas compter uniquement sur le programme en soi; souvent, les installations, le réseau de transport et une foule d'autres facteurs permettront de rendre la nourriture abordable dans des endroits relativement isolés. Ce genre d'infrastructure est essentielle pour offrir des denrées, des soins de santé et d'autres services de façon efficace et économique.
Je laisserai le soin au sous-ministre de vous parler de l'accord avec les Cris et les Naskapis, mais je tiens à préciser qu'il est important que nous apportions des modifications à cette entente. Comme vous le disiez, les discussions ne sont pas terminées. Je crois que les négociations vont bon train, mais il faudra tôt ou tard faire approuver cette loi pour que nous ayons le pouvoir légal d'aller de l'avant.
Je cède la parole à M. Wernick pour ce qui est du montant exact.
:
Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, mesdames et messieurs, je vous remercie d'être ici aujourd'hui.
J'aimerais poursuivre la discussion sur les écoles et faire quelques observations avant de poser ma question.
Pour commencer, je crois que notre engagement envers l'éducation pour les premières nations est assez bien accueilli. Selon le Caledon Institute of Social Policy, ce plan économique constitue un engagement impressionnant envers les Autochtones, ce qui attire assurément la faveur de certaines personnes.
J'ai entendu des grands chefs de ma circonscription dire que ce plan économique mettait l'accent sur diverses activités d'éducation, dont la formation axée sur les compétences et la formation en apprentissage. Mais ce n'est pas tout, il y a d'autres bonnes nouvelles, comme l'augmentation récente des fonds pour la santé maternelle et infantile et l'aide à la prime enfance, des programmes qui me tiennent particulièrement à coeur. De plus en plus de collectivités se dotent de garderies agréées, un élément fondamental et déterminant de la réussite scolaire. Il est clair que nous sommes sur la bonne voie et que nous réalisons des progrès importants à certains égards, notamment au chapitre des écoles, de la maternelle à la douzième année, ce qui est essentiel.
Monsieur le ministre et Monsieur Wernick, pouvez-vous nous dire en fonction de quels critères le gouvernement va décider de construire des nouvelles écoles à l'avenir. Je sais que vous vous apprêtiez à en parler tout à l'heure et j'aimerais vous donner la chance de le faire maintenant.
Je pense que c'est important, non seulement parce qu'il y a un réel besoin d'infrastructure un peu partout, mais parce que cela envoie un message d'espoir à beaucoup d'autres communautés. Nous dépensons 230, 240 millions de dollars par année en infrastructure en général, bon an, mal an, mais cette annonce va nous permettre de construire dix nouvelles écoles et d'entreprendre trois grands chantiers de rénovation, ce qui va atténuer un peu les pressions qui pèsent sur le système. Il y a énormément à faire, nous le savons tous.
J'aimerais renchérir un peu sur ce que vous avez dit concernant les interventions pour la petite enfance. Beaucoup de mesures relèvent de Santé Canada, mais je pense que vous êtes sur la bonne voie et je vous encourage. Je sais que vous avez beaucoup d'expérience comme travailleur de la santé, mais il ne fait aucun doute que c'est crucial. Nous avons déjà des accords sur la famille et l'enfance avec l'Alberta, la Saskatchewan et la Nouvelle-Écosse, et l'argent que nous avons réservé dans le budget va nous permettre d'en signer avec quelques provinces de plus. Nous sommes en train de remplacer le modèle d'intervention par le modèle de prévention, comme le veut la tendance dans le reste du monde depuis quelques années. Nous avons déjà beaucoup trop tardé. Cela va nous permettre d'améliorer les résultats scolaires. C'est un investissement qui va vraiment nous rapporter beaucoup.
La construction d'écoles va se faire selon une échelle de priorités. Comme je l'ai mentionné, les critères figurent sur le site Web, ils n'ont donc rien de secret. Il existe un cadre de priorité national. Il a été conçu pour que la politique n'ait aucune incidence sur le système. Je n'exerce aucune ingérence dans ce dossier. Je demande seulement à mon sous-ministre et au personnel régional d'analyser les besoins en fonction d'une série de critères objectifs. Ces critères ne sont pas teintés par la politique. Je n'interviens pas, je n'interfère pas. Comme vous l'avez vu dans les journaux il y a quelques semaines, j'abonde dans le même sens que mes nombreux fonctionnaires qui affirment: « Aucun ministre ne m'a donné d'instructions et je n'accepterais pas d'instructions d'un ministre. »
Il est primordial pour les premières nations et les Autochtones de savoir qu'il n'y a pas d'ingérence politique. Les décisions sont prises en fonction d'une liste de priorités dressée en toute objectivité, puis cette liste m'est remise, et je n'en change pas une virgule. Je n'ai changé la liste pour aucune école, je n'ai changé aucune priorité. Elle m'a été remise, et le processus budgétaire s'est enclenché. C'est ainsi qu'elle va être approuvée. Il importe que les membres des premières nations le sachent, parce que toute allégation du contraire constitue une insulte au travail des fonctionnaires, qui analysent chaque dossier avec professionnalisme, dans une situation difficile où tout le monde a divers besoins. Les fonctionnaires font de leur mieux pour établir l'ordre de priorités, et je vais faire de mon mieux pour répondre aux besoins.
:
Comme personne d'autre n'a demandé la parole, il semble qu'il y ait consensus sur l'horaire, que vous avez décrit, monsieur Russell.
Nous ferions donc l'étude article par article le mardi après la relâche, soit le 24 mars. Nous allons nous réserver cette séance au complet pour examiner le projet de loi .
Je pense que personne d'autre ne veut s'exprimer à ce sujet. Nous allons accepter cette proposition par consensus. Nous allons donc convoquer quelques témoins en plus des représentants de la première nation, soit les fonctionnaires, dont ceux de PGIC, au cours de la dernière heure. Quelqu'un a proposé que nous recevions des témoins du CRI, qui a déjà témoigné devant le comité, mais nous allons tout de même entendre les fonctionnaires sur les propositions très précises et très techniques, je suis d'accord, dont nous ont fait part les premières nations.
Les députés doivent donc décider de la façon dont nous allons procéder jeudi. Au départ, nous avions prévu nous pencher sur les sujets que nous voulions étudier. L'idée était de pouvoir donner des consignes à nos analystes et au bureau du greffier pour qu'ils convoquent les témoins pertinents en vue de notre première étude après la semaine de relâche.
Est-ce que les membres du comité souhaitent que nous le fassions tout de suite? Il nous reste une trentaine de minutes. Nous pourrions en discuter.
J'aimerais savoir ce que vous en pensez.
Monsieur Lemay.
:
J'aimerais bien la voir, puisque je n'ai pas apporté de copie.
J'ai présenté une longue liste de sujets d'étude potentiels, mais en fait, il y a deux sujets qui m'intéressent particulièrement.
Tout d'abord, je propose que nous poursuivions l'étude sur le développement économique que nous avons entreprise en juin dernier. Le comité avait d'ailleurs adopté une motion à cet effet. Je crois savoir, à la lumière de la conférence qui se tient à Toronto cette semaine sur le commerce et le développement économique — à laquelle participent l'Assemblée des Premières Nations et des chefs d'entreprise — que certaines premières nations ont de très belles histoires de réussite. Si je ne me trompe pas, nous avions notamment parlé du fait que le comité pourrait non seulement convoquer des témoins, mais aussi se rendre dans certaines communautés. Ce comité, depuis que j'y siège, ne s'est déplacé qu'une seule fois.
Pour ce qui est du développement économique, je pense que l'enseignement et le développement du Nord sont des facteurs importants. Nous avons là la possibilité d'appuyer pleinement une étude sur le développement économique.
De plus, pour revenir aux propos de M. Bagnell au sujet du développement du Nord, sachez qu'il y a le rapport Neil McCrank. S'il n'y a rien d'autre, nous pourrions au moins jeter un coup d'oeil à ce rapport et entendre quelques témoins à ce chapitre. Cela nous donnerait un aperçu des enjeux importants pour le Nord.
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Merci, monsieur le président.
J'ai remarqué que trois des quatre partis avaient proposé des sujets relatifs au Nord, en commençant par M. Bagnell, avec la souveraineté de l'Arctique, puis Mme Crowder, avec le développement économique du Nord, et enfin, les conservateurs, avec les investissements stratégiques dans le développement économique du Nord. Mme Crowder a raison de dire que le rapport McCrank est très important pour ce qui est des questions qui touchent le Nord, alors je pense que nous nous entendons tous là-dessus, bien que les deux sujets soumis par M. Lemay n'aient rien à voir avec le Nord. Comme il l'a proposé, je pense que nous pourrions nous pencher sur la situation de Maniwaki. Cela me semble être un sujet très précis qui ne devrait pas trop accaparer le comité.
Toutefois, j'aimerais que M. Lemay me dise ce qu'il entend précisément par Maniwaki. Est-il question des communautés de Kitigan Zibi, du Lac Barrière ou d'autre chose?
Dans un sens, cela fait consensus.
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Je voudrais soulever deux points. D'abord, je répondrai à M. Bélanger que oui, nous avons reçu des invitations à nous rendre à cette conférence sur le développement économique des premières nations. Toutefois, puisque le Parlement siège, mon valeureux whip ne nous a pas permis de nous absenter. Des votes seront tenus et, par conséquent, nous devons être présents ici.
Deuxièmement, je répondrai à M. Duncan que lorsque j'ai suggéré une visite à Maniwaki, c'était parce que c'est la continuation de l'étude sur le développement économique. Peu s'en rappellent, mais l'année dernière, on avait commencé, vers le mois de mai ou juin, l'étude sur le développement économique des premières nations. On avait commencé par un voyage à Iqaluit et à Pagnirtung. N'eût été de la dissolution brusque des chambres pour permettre la tenue d'une élection, nous devions continuer cette étude dès la rentrée. Malheureusement, on ne l'a pas fait. Lorsque je parle d'une visite à Maniwaki, cela doit être complété dans le cadre de l'étude du développement économique des premières nations.
Je pense qu'il faut absolument rencontrer les premières nations au sujet de l'éducation; c'est une de leurs priorités. J'ai parlé d'une visite à Maniwaki non seulement dans le cadre du développement économique des premières nations, mais également afin de rencontrer le grand chef élu de Maniwaki, M. Whiteduck, et le président du Comité de coordination de l'éducation des Premières nations. On ferait donc d'une pierre trois coups.
Troisièmement, je rejoins ce que M. Bagnell disait. Je suis d'accord qu'un développement économique du Nord est imminent, un développement incroyable. Il faudrait se pencher là-dessus parce qu'il faudrait que ce soit fait en harmonie avec ce que les premières nations, et surtout les Inuits, demandent. Je ne suis pas certain qu'on pourra faire cela au cours de la prochaine session.
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Merci, monsieur le président.
Tout d'abord, je tiens à dire que je suis déçu que nous n'ayons pas eu la possibilité d'assister à cette conférence. Je ne l'ai su que la semaine dernière, et je m'excuse auprès de mon caucus et du comité de ne pas en avoir été informé. Ce sont des représentants de l'APN qui me l'ont appris. J'aurais pensé que d'autres membres du comité auraient pu être mis au courant. Il s'agissait d'une conférence très importante. Mon horaire m'a souvent empêché de me présenter à des événements auxquels j'aurais voulu participer.
Ensuite, je crois également que le développement économique du Nord est un bon sujet d'étude. Je dois toutefois signaler au comité que nous devrons travailler fort pour définir ce que nous entendons par le Nord, parce que dans certains documents, on semble parler exclusivement du cercle arctique, y compris des régions subarctiques. Ma circonscription, par exemple, s'étend jusqu'à la côte de la baie d'Hudson, et évidemment lorsqu'il est question des ours polaires, etc., nous sommes inclus dans certaines études sur le développement du Nord. Et puis il y a les communautés situées au sud qui sont tout de même très au nord et très isolées, et qui font partie des provinces. Par conséquent, pour ce qui est des autres questions d'intérêt, c'est-à-dire les stratégies d'approvisionnement et les entreprises autochtones, je veux m'assurer que nous incluons toutes les communautés du Nord, c'est-à-dire établies du nord au sud.