:
Merci, monsieur le président.
Vous voudrez bien excuser ce léger retard. Il y a eu, ce matin, plusieurs contre-avis au niveau de mon emploi du temps. Cela dit, c'est avec plaisir que je prends la parole devant vous.
Merci de m'avoir invité à présenter le Budget supplémentaire des dépenses (C) de 2010-2011 d'Affaires indiennes et du Nord Canada. Ce budget vient compléter le Budget principal des dépenses et le Rapport sur les plans et les priorités récemment présentés. Je serai heureux de discuter de l’un ou l’autre de ces ouvrages.
[Français]
Le comité joue un rôle important pour garantir que les impôts versés par les contribuables sont utilisés à bon escient et procurent les résultats attendus. C'est précisément ce que démontrent les dépenses de mon ministère. Je suis heureux que le comité s'y intéresse.
[Traduction]
Le Budget supplémentaire des dépenses fournit à mon ministère les fonds nécessaires pour maintenir l’engagement du gouvernement à améliorer la qualité de vie des Premières nations, des Inuit, des Métis et des résidants du Nord. Les progrès que nous avons accomplis sont dignes de mention. Mon ministère obtient des résultats concrets dans des domaines comme la construction de nouvelles écoles et de nouveaux logements, les droits des femmes, les revendications territoriales et l’autonomie gouvernementale, le développement économique et l’accès à une eau potable.
J'ai constaté personnellement ces progrès. J'ai eu le privilège de voyager dans tout le pays, d'un océan à l'autre, et de rencontrer des Canadiens exceptionnels. J'ai vu les changements importants que notre gouvernement apporte aux conditions de vie des Autochtones grâce à ses investissements.
Prenez I'exemple de la nouvelle école primaire Frenchman's Head, dans la Première nation de Lac Seul, en Ontario. J'ai assisté à l'inauguration officielle de cette école en novembre dernier. L'éducation est une priorité pour notre gouvernement. Offrir aux élèves une éducation de qualité est le meilleur moyen de s'assurer qu'ils acquièrent les outils dont ils ont besoins pour réussir. Je précise que 14 mois seulement se sont écoulés entre l'époque où le projet a été annoncé et le jour où les classes ont pu commencer. Cela montre bien ce qui peut être accompli lorsque la Première nation concernée propose un projet prêt à démarrer.
Notre gouvernement est résolu à ce que les enfants des Premières nations obtiennent les mêmes résultats scolaires que les autres Canadiens. C'est pourquoi nous travaillons avec l'Assemblée des Premières Nations à former un panel national qui dirigera un vaste processus de participation. Ce panel a pour mandat d'étudier des options, y compris I'élaboration de textes de loi, et de formuler des conseils en vue d'améliorer les résultats scolaires des enfants des Premières nations vivant dans les réserves et fréquentant les écoles primaires et secondaires. Nous nous employons à nous assurer que les élèves sont traités en priorité.
[Français]
J'ai aussi eu l'occasion de parapher plusieurs accords marquants qui appuient les communautés autochtones.
[Traduction]
Le mois dernier, j'ai signé avec Ie Conseil des Tlingits de Teslin une entente qui reconnaît la compétence de ce dernier pour ce qui est d'administrer ses propres lois, de les faire appliquer et de prononcer des jugements. Cette entente représente un pas important dans la mise en oeuvre de I'autonomie gouvernementale des Premières nations du Yukon et de tout Ie Canada.
Quelques semaines avant cet événement, en janvier, je me suis rendu à Yellowknife pour cosigner I'entente de principe sur Ie transfert de responsabilités dans les Territoires du Nord-Ouest. II s'agit d'une étape historique pour Ie territoire.
J'ai eu Ie plaisir de participer aux cérémonies marquant des avancées majeures dans la revendication concernant les limites de la réserve de la Première nation de Fort William et I'accord sur les revendications particulières concernant I'achat de Toronto et la parcelle de Brant avec les Mississauga de New Credit, en Ontario.
J'ai aussi pris part aux cérémonies visant à reconnaître les torts du passé, et à les corriger. J'ai eu I'honneur de me rendre à Inukjuak afin de présenter des excuses au nom du gouvernement du Canada pour la réinstallation de résidants en Extrême-Arctique. J'ai également visité Resolute et Grise Fiord, ou j'ai participé au dévoilement de monuments commémorant les vies des personnes qui ont été réinstallées et les épreuves qu'elles ont dû traverser.
Une autre réalisation de notre gouvernement est Ie projet de loi , la Loi sur équité entre les sexes relativement à I'inscription au registre des Indiens, qui garantit que les petits-enfants admissibles de femmes ayant perdu leur statut à la suite de leur mariage avec un non-Indien ont droit à I'inscription en vertu de la Loi sur les Indiens.
[Français]
Monsieur le président, je suis particulièrement fier de certaines activités prometteuses en matière de développement économique qui sont réalisées dans tout le pays.
[Traduction]
En janvier, mon ministère était fier de coanimer à Vancouver Ie deuxième Symposium sur Ie développement économique des Métis, qui faisait suite au symposium très réussi de décembre 2009. Avec les dirigeants de la Nation métisse, les ministres des Affaires autochtones des cinq provinces les plus à I'ouest et les dirigeants de I'industrie, nous avons exploré les approches réussies en matière de développement économique. Nous avons aussi discuté de moyens pratiques de renforcer I'esprit d'entreprise chez les femmes métisses. Notre gouvernement est résolu à s'assurer que les Métis profitent pleinement des possibilités de développement économique partout au Canada.
J'ai également assisté au rassemblement des Premières nations de la Colombie-Britannique sur I'énergie de remplacement, qui a eu lieu à Vancouver Ie mois dernier. Les Premières nations de la Colombie-Britannique réalisent des projets d'énergie éolienne et solaire, de biomasse ainsi que des projets hydroélectriques dans toute la province.
Nous réalisons aussi des progrès pour ce qui est des grandes priorités sociales. L'accès à une eau potable est un défi de taille pour certaines communautés des Premières nations. Nous travaillons fort avec nos partenaires pour relever ce défi. Depuis 2006, notre gouvernement a alloué environ 2,5 milliards de dollars à I'infrastructure de I'approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées des Premières nations.
Nous sommes résolus à ce que les Premières nations bénéficient d'une eau potable de la même qualité que celle qui est offerte aux autres communautés canadiennes. J'ai bien précisé ce point lorsque j'ai parlé du projet de loi au Comité sénatorial permanent des peuples autochtones, il y a à peine deux jours. La Loi sur la salubrité de l'eau potable des Premières nations permettra l'adoption de règlements fédéraux sur l'eau potable et les eaux usées dans les communautés des Premières nations.
Je suis heureux aujourd'hui d'annoncer Ie renouvellement du mandat de deux commissaires aux traités: I'honorable Bill McKnight, pour la Saskatchewan, et James Brook Wilson, pour la Commission des relations découlant des traités du Manitoba. Par ailleurs, Ie mandat des commissions des relations découlant des traités de la Saskatchewan et du Manitoba sera prolongé de trois ans.
Demain, je serai en Saskatchewan pour annoncer un nouveau protocole d'entente pour la promotion des stratégies de mesures actives axées sur la participation au marché du travail des membres des Premières nations. Notre gouvernement unit ses forces avec les Premières nations de la Saskatchewan, les conseils tribaux, Ie gouvernement de la Saskatchewan, les employeurs de la province et les établissements de formation afin d'accroître la participation des membres des Premières nations de la Saskatchewan au marché du travail et améliorer les résultats des Premières nations en matière d'emploi.
Répondre aux besoins des résidants du Nord demeure une grande priorité. Comme les membres du comité Ie savent, Ie coût de la vie au nord du 60e parallèle, y compris Ie coût des aliments, est très élevé, particulièrement dans les communautés éloignées. Nous voulons nous assurer que les résidants du Nord, comme tous les autres Canadiens, ont accès à des aliments nutritifs de bonne qualité.
Je me trouvais hier à Iqaluit. Nous y avons annoncé que le programme Nutrition Nord Canada va de nouveau porter sur des denrées qui en avaient été exclues en octobre dernier. Cette mesure, qui demeurera en vigueur jusqu'en octobre 2012 ajoutera deux saisons de ravitaillement par bateau. Cela permettra aux détaillants d'assurer plus facilement la transition et facilitera l'adaptation de la chaîne d'approvisionnement où commençaient à se manifester à un certain nombre de difficultés. C'est une mesure importante, mais le programme lui-même débutera le 1er avril, c'est-à-dire dans trois semaines environ.
Ce nouveau programme versera aux communautés admissibles des contributions supérieures pour I'approvisionnement en aliments périssables comme des fruits, des légumes, du pain, de la viande, du lait et des oeufs, et des contributions moins généreuses pour des aliments moins sains.
Nous reconnaissons les préoccupations soulevées par ce nouveau programme. Nous avons indiqué que nous sommes à I'écoute des Canadiens et nous avons apporté les changements nécessaires.
Au cours de mes voyages dans Ie Nord, j'ai eu I'occasion de faire des annonces importantes qui appuient Ie développement d'une économie prospère dans Ie Nord. L'Agence canadienne de développement économique du Nord, ou CanNor, est un acteur clé dans la réalisation de cette priorité, et nous continuons de prendre des mesures dans divers secteurs pour soutenir Ie développement d'un Nord diversifié et prospère duquel profitent tous les résidants du Nord et les Canadiens.
[Français]
Le tourisme est un secteur clé pour le développement d'une économie durable et dynamique dans le Nord. En attirant plus de visiteurs dans le Nord, on créera des possibilités d'affaires à long terme ainsi que des emplois locaux.
[Traduction]
Depuis le 20 février, CanNor a investi plus de 5,5 millions de dollars dans des projets touristiques dans le Nord afin de faire valoir la région en tant que destination touristique dynamique dans l'ensemble du Canada et dans le monde entier. Ces programmes ont été bien accueillis et les chiffres du tourisme sont extrêmement satisfaisants.
De nombreux projets excitants seront réalisés dans Ie Nord au cours des prochaines années. Une des principales initiatives prévoit la construction d'installations navales à Nanisivik. Les postes d'accostage et de ravitaillement en carburant en eau profonde qui seront aménagés pour les navires de patrouille extracôtiers et de I'Arctique et d'autres navires du gouvernement du Canada constitueront un ajout précieux pour I'économie et la sécurité de la région. Jusqu'à maintenant, un marché a été alloué pour la conception des installations, et une évaluation du site est en cours. Les travaux de construction du bâtiment administratif qui offrira un appui aux exercices militaires devraient se terminer cette année.
La Station de recherche du Canada dans I'Extrême-Arctique est un autre important projet qui sera réalisé dans Ie Nord au cours des années à venir. Elle permettra d'approfondir les connaissances du Canada dans des domaines comme Ie développement économique, la souveraineté, I'environnement et la santé des communautés dans I'intérêt des résidants du Nord et de tous les Canadiens. Une étude de faisabilité est en cours afin d'établir les fonctions de la station, ainsi que I'estimation préliminaire des coûts du projet et Ie calendrier de construction.
Monsieur Ie président, pour maintenir cet élan, Ie comité doit approuver Ie Budget supplémentaire des dépenses. Le niveau de dépenses du ministère pour I'exercice 2010-2011, qui tire à sa fin, sera de 8,3 milliards de dollars. Cette somme inclut 51 millions de dollars du présent budget supplémentaire des dépenses.
En plus des postes que j'ai déjà indiqués, ces fonds additionnels seront utilisés pour régler des problèmes en matière de santé et de sécurité dans des communautés des Premières nations par I'entremise du Programme d'aide à la gestion des urgences; marquer des progrès dans des dossiers liés aux revendications territoriales et aux traités au Yukon; améliorer Ie régime de réglementation du Nord et mettre en oeuvre Ie Programme de surveillance des effets cumulatifs dans les Territoires du Nord-Ouest et Ie Nunavut; et renouveler l'Entente sur les immobilisations de la collectivité naskapie et l'Entente de paiement de transfert avec les Naskapis visant Ie fonctionnement et I'entretien. Ces initiatives sont essentielles, tout comme celles du budget de 2010 et du Plan d'action économique du Canada.
J'ai hâte de discuter de ces questions avec vous et c'est très volontiers que je répondrai à vos questions.
Monsieur le président, je vous remercie.
En ce qui concerne le Budget supplémentaire des dépenses, il nous faut, je pense, tenir compte du fait que le plan d'action économique était un plan de relance. Il est clair, par conséquent, que nous allons réduire, dans une certaine mesure, nos dépenses car nous souhaitons équilibrer le budget. Donc oui, effectivement, ce budget global de 8,3 milliards de dollars est sans doute, en ce qui concerne les crédits du ministère, le haut de la fourchette, du moins pour un certain temps.
D'importants travaux d'infrastructure vont néanmoins être financés dans l'ensemble du pays. Nous étudions actuellement d'autres moyens d'assurer ces financements, étant donné qu'à l'heure actuelle, tout ce qui se fait est payé comptant. Or, il y a de nombreux moyens d'employer les crédits budgétaires comme des leviers financiers, et c'est pour cela que nous avons, par exemple, entrepris de capitaliser des organismes prêteurs, tels que l'Autorité financière des Premières nations. Ces organismes voient d'un très bon oeil la possibilité de faire jouer l'effet multiplicateur.
En ce qui concerne, maintenant, le panel éducatif, je précise qu'il s'agit d'un effort mené conjointement avec l'Assemblée des Premières Nations. Nous avons, ensemble, élaboré un plan de travail. Nous nous sommes entendus sur son mandat. Nous sommes tombés d'accord sur un calendrier ainsi que sur la liste des participants.
:
C'est donc inexact. Bon, très bien.
Je tiens maintenant à passer aux reports de fonds. M. Lemay a parlé tout à l'heure du plan d'action à l'intention des Premières nations en matière d'eau potable et d'évacuation des eaux usées, et si j'ai bien compris, une partie de ces crédits sera dégagée dans les années à venir. J'aimerais d'abord aborder la question du rapport de 2010 du Commissaire à l'environnement et au développement durable sur la surveillance des ressources en eau.
Le temps me manque, bien sûr, pour aborder toutes les questions dont je souhaiterais que nous discutions, mais le rapport soulève de très sérieuses questions au sujet de la surveillance des ressources en eau sur les terres fédérales. On constate, au paragraphe 2.31, à la page 15 de la version française, et je ne m'attends pas à ce que vous ayez le texte sous les yeux, où l'on parle d'Environnement Canada, que « la qualité des eaux sur la plupart des terres fédérales n'était pas surveillée [...] n'a toutefois pas été capable de montrer comment les sites de surveillance actuels sur les terres fédérales répondent aux critères et d'expliquer pourquoi certaines terres fédérales font l'objet d'une surveillance plutôt que d'autres. »
Puis on trouve ceci: « le ministère ignore si d'autres ministères fédéraux surveillent la qualité et la quantité des ressources en eau sur ces terres ».
Le rapport se montre assez cinglant à l'égard des terres fédérales et d'Environnement Canada, et sur la question des rapports que ce ministère entretient avec d'autres ministères. Nous entendons assez régulièrement évoquer par les Premières nations des situations où il existe un système d'adduction d'eau auquel, pourtant, tous les habitants de la réserve ne sont pas reliés. Nous savons qu'il existe un nombre très sensible de réserves, qui ne sont pas concernées par les travaux que vous effectuez actuellement, et où les puits sont contaminés et où l'eau potable doit être amenée par camion-citerne.
J'aurais donc, essentiellement, deux questions à vous poser. J'aimerais savoir, en premier lieu, pourquoi on ne pourrait pas, dès le prochain exercice, financer certains projets avec les crédits destinés aux ressources en eau. Et deuxièmement, comment votre ministère collabore avec Environnement Canada pour répondre aux graves préoccupations dont il est fait état dans le rapport du Commissaire à l'environnement?
:
Monsieur Wernick, puisque votre personnel est extrêmement compétent, je vous invite à vous procurer le journal
La Presse du samedi 5 mars 2011. Je sais que vous ne pouvez pas faire de politique, mais je vous invite à lire l'article de Michel Girard intitulé « Le sens des priorités du gouvernement Harper ». Il y est question de certaines choses qui m'intéressent beaucoup concernant les affaires indiennes.
Je n'ai pas besoin d'une réponse aujourd'hui. On va éliminer 289 millions de dollars. N'en déplaise au bon secrétaire parlementaire, il ne pourra plus parler du Plan d'action économique du Canada à partir de la semaine prochaine. Le gouvernement a créé des attentes avec ce fameux Plan d'action économique du Canada, surtout chez les communautés autochtones, qui ont pris connaissance tardivement — et je dis bien « tardivement » — de la possibilité de demander de nouvelles écoles, des habitations, des aqueducs et des égouts.
Je n'ai pas besoin de la réponse aujourd'hui, vous pouvez me la faire parvenir par écrit. J'aimerais savoir, pour la région du Québec, combien d'écoles seront construites, modifiées, transformées avec des fonds comptabilisés dans le Budget des dépenses 2011-2012. Combien d'aqueducs et d'égouts seront modifiés et transformés? Combien de maisons seront construites et dans quelles communautés? J'ai besoin de ces informations, à moins que vous ne soyez capable de me les fournir immédiatement.
En ce qui a trait au projet de loi , j'ai une question pour vous. On m'a dit, et je voudrais que vous me confirmiez si c'est le cas, de bien faire attention, parce que le projet de loi C-3 devrait avoir un effet particulier. De nouvelles personnes vont devenir des Indiens statués, mais ces Indiens statués vont demeurer à l'extérieur des communautés, profiter de l'éducation postsecondaire et de l'éducation, et également des soins de santé. Pouvez-vous me confirmer cela? Si oui, avez-vous avisé votre collègue sous-ministre du ministère de la Santé? J'ai l'impression qu'il va payer la facture. Dans votre cas, avez-vous prévu des budgets, entre autres pour l'éducation postsecondaire de beaucoup d'Autochtones, qui vont maintenant redevenir ou devenir des Indiens statués?
Si vous n'êtes pas capable de répondre à ces questions, vous pouvez me répondre par écrit.
J'ai une dernière question à vous poser. Je sais qu'une partie des fonds ont été reportés dans le programme d'aide à la gestion des situations d'urgence. Je suppose que la décision était basée sur les résultats de l'évaluation du programme en février 2010. J'ai une observation à faire, mais j'aimerais que vous nous précisiez comment vous comptez utiliser les fonds.
Je sais qu'il y a eu ces derniers temps dans la collectivité où je vis — et je suis sûre que cela est vrai pour plusieurs autres collectivités — des événements météorologiques catastrophiques qui ont eu des répercussions directes sur les réserves. Il y a quelques années, nous avons eu une inondation telle que nous n'en avions pas connu en 200 ans. Littéralement, les gens se servaient de kayaks et de canots pour se déplacer dans les rues. L'inondation a touché la réserve et aussi le territoire hors de la réserve.
Lorsque j'ai rencontré certains des agents de la sécurité civile des réserves, j'ai appris qu'ils n'avaient pas eu les fonds nécessaires pour élaborer un plan de mesures d'urgence approprié. Ils n'ont pas eu les ressources nécessaires pour faire de la formation sur les réserves. Il n'y a pas eu d'argent pour les mesures d'atténuation et avec les inondations que nous avons connues, il était nécessaire d'apporter des mesures d'atténuation autour des digues, etc.
Les gens s'attendent à ce que des événements météorologiques de ce type se reproduisent. J'aimerais que vous nous parliez plus particulièrement de ces 28 millions de dollars qui ont été reportés et que vous nous disiez à quoi ils serviront.
Je me demande également si cela couvre les mesures en cas d'incendie. Plusieurs réserves n'ont pas de matériel de lutte contre les incendies. Par exemple, les résidents de l'île de Kuper, où se trouve le peuple Penelakut, font face à des problèmes en cas d'incendie sur la réserve. Leur matériel de lutte contre les incendies est vétuste et, bien entendu, il faut utiliser un traversier ou des embarcations d'urgence pour se rendre sur l'île en cas de catastrophe.
Je me demande si vous pouvez commenter.
:
Je sais que vous n'avez pas grand-chose à dire dans la conception du nouveau programme d'approvisionnement alimentaire par la poste, de sorte que ce n'est pas contre vous que j'en ai. On nous a dit assez clairement que les directives viennent d'en haut.
Comme l'a dit M. Lévesque, il en coûtera beaucoup d'argent. Monsieur le sous-ministre, vous parlez d'une étude de cas pour l'approvisionnement alimentaire par la poste, mais comme le dit M. Lévesque, les détaillants ont un bien moins grand pouvoir d'achat.
Vous dites que vous n'étiez pas intéressé à parrainer entièrement l'espace d'entreposage dont ces magasins nordiques ont besoin, des espaces que vous les obligez à l'avoir. Vous forcez ces magasins à avoir une capacité d'entreposage de 52 fois supérieure à la normale, ce que le comité de tous les partis a recommandé, parce qu'au lieu d'obtenir leur approvisionnement à chaque semaine, ils devront stocker des approvisionnements pour une année complète, à moins que vous n'espériez que les gens disposent de garde-manger 52 fois plus grands dans leur maison.
Ils doivent entreposer quelque part les aliments et tous les produits que vous voulez leur envoyer par bateau. Comment feront-ils pour savoir au moment de la préparation d'une livraison, combien d'enfants il y aura, combien de couches seront nécessaires et quelle quantité d'aliments il leur faudra? Dès que les provisions seront épuisées, les coûts augmenteront en flèche. Il y a tout simplement trop d'aspects du programme qui ne collent pas.
Quand je vous ai posé la question un peu plus tôt, vous avez dit qu'il y avait 53 millions de dollars pour l'année en cours au titre de la subvention et un autre montant de 7 millions de dollars, sans tenir compte de l'annonce qui a été faite. L'an dernier, le budget indique que nous avons dépensé 60 millions de dollars. Pour un programme qui est censé accorder plus d'argent pour aider les gens, c'est déjà une réduction de 7 millions de dollars en subventions. Comme vous l'avez dit, il y aura davantage d'argent maintenant à cause d'une reprise de cette annonce. Mais si vous n'aviez pas repris l'annonce, le fait demeure que le nouveau programme qui était censé aider les gens et leur donner davantage d'aliments nutritifs a été amputé de 7 millions de dollars, des fonds qui étaient prévus pour que les habitants du Nord se procurent des aliments. Cela est tiré du budget que l'on nous a soumis.