:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Lorsqu’en mai dernier votre comité s'est penché sur le budget des dépenses de mon ministère, nous étions plongés dans la tourmente économique mondiale. Un an plus tard, la situation s'est stabilisée, et la reprise économique du Canada est à la base de notre leadership international. Dans le récent discours du Trône et l'exposé budgétaire, le gouvernement a réaffirmé les quatre priorités de la politique étrangère canadienne qui nous ont permis de promouvoir un Canada fort dans un monde en pleine évolution: rechercher des débouchés économiques pour le Canada, en particulier sur les marchés en croissance et les nouveaux marchés; renforcer et faire progresser nos relations avec les États-Unis ainsi que nos autres voisins et amis dans les Amériques; apporter une contribution à la paix et à la sécurité en Afghanistan, et préparer la transition là-bas; exercer et renforcer notre souveraineté dans l'Arctique.
Cette politique étrangère, chers collègues, favorise et protège la sécurité et la prospérité des Canadiens tout en servant à promouvoir des valeurs canadiennes telles que la liberté, la démocratie, les droits de la personne et la primauté du droit. Par exemple, le leadership canadien a encore une fois permis de faire condamner efficacement par les Nations Unies les violations en matière de droits de la personne en Iran.
Au nom de ceux qui ne le peuvent pas, nous continuerons de nous élever contre le mépris flagrant pour les droits de la personne ailleurs, tout comme nous l'avons fait pour la Birmanie, la Corée du Nord et le Zimbabwe.
J'ai été très fier de ratifier, au nom du gouvernement du Canada, la Convention des Nations Unies sur les droits des personnes handicapées, aux Nations Unies, la semaine dernière. Cette ratification montre bien que nous sommes fermement résolus à promouvoir et garantir les droits des personnes handicapées, et à leur permettre d'être des membres à part entière de la société.
[Français]
Par suite de la catastrophe du 12 janvier 2010 qui a frappé Haïti, le Canada a été l'un des premiers donateurs à répondre à la crise. Nous sommes, en importance, le deuxième contributeur aux efforts de secours et de redressement d'urgence en Haïti, avec des déboursements de 135 millions de dollars en réponse aux appels de nos partenaires humanitaires sur le terrain.
En janvier, nous avons organisé une réunion cruciale de donateurs et d'organismes en vue d'aider Haïti à faire face aux répercussions dévastatrices du séisme et de commencer à planifier la formidable tâche de la reconstruction à long terme. Notre leadership, chers collègues, a contribué à jeter les bases de la prochaine conférence des pays donateurs, qui aura lieu à New York et à laquelle j'assisterai.
[Traduction]
Comme l'a fait remarquer le premier ministre en janvier, 2010 est l'année internationale du Canada, une occasion exceptionnelle de présider une série de réunions internationales importantes qui auront lieu ici dans les semaines et les mois à venir.
Les sommets les plus éminents sont ceux des dirigeants du G8 et du G20, en juin, respectivement à Muskoka et à Toronto. C'est la première fois qu'un pays accueille les réunions du G8 et du G20 au cours d'une même année. Mon ministère joue un rôle vital dans la préparation de ces rencontres, tant pour la politique que pour la logistique. Président des réunions du G8 et du G20, le premier ministre demandera un retrait coordonné à l'échelle mondiale des mesures de stimulation économiques, une réglementation plus sévère des marchés financiers et l'évitement du protectionnisme.
Et comme il l'a indiqué plus tôt cette année, il va préconiser des investissements plus importants en ce qui concerne la santé des mères et des enfants dans les pays en développement.
Le premier ministre sera l'hôte du Sommet des leaders nord-américains cette année, réunion qui mettra l’accent sur une saine réglementation financière et un commerce plus libre en tant que clés de la prospérité du continent, de l'hémisphère et du monde. À ces sommets, le Canada veillera à ce que les promesses soient tenues en insistant sur l’obtention de résultats significatifs et la reddition de comptes. Au cours de ces importantes réunions, mon ministère et moi soutiendrons le premier ministre dans son rôle de chef de file.
[Français]
À la fin du mois, je présiderai la réunion des ministres des Affaires étrangères du G8 à Gatineau. Ce sera la première réunion de ce groupe au Québec.
Comme toujours, lorsque nous nous rencontrons, notre porterons notre attention sur les problèmes de sécurité. À cette réunion, j'ai l'intention de faire avancer trois grands dossiers qui sont prioritaires. Il faut d'abord préparer la voie à la non-prolifération afin d'obtenir des résultats constructifs en avril, lors du Sommet mondial sur la sécurité nucléaire, et en mai, à la conférence d'examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, et discuter des derniers développements en Iran et en Corée du Nord. Il faut ensuite miser sur l'important dialogue que le Canada a facilité entre le Pakistan et l'Afghanistan au sujet des problèmes frontaliers. Il faut finalement aider les pays et les régions fragiles à renforcer leur capacité à corriger leurs faiblesses en matière de sécurité.
Plus particulièrement, nous devons travailler, avec la communauté internationale, à aider le gouvernement du Yémen à mieux résister au terrorisme et à éviter d'être un repaire pour Al-Qaïda. Il nous faut également faire davantage pour neutraliser les groupes criminels et organisés en Amérique centrale et dans les Caraïbes.
[Traduction]
Je présiderai également une réunion des ministres des Affaires étrangères des États côtiers de l'océan Arctique au cours de laquelle nous examinerons nos préoccupations communes et ferons connaître notre position concernant la souveraineté du Canada dans l'Arctique. J'en profiterai aussi pour expliquer et exercer la souveraineté du Canada dans l'Arctique. Cela contribuera à faire avancer l’une des grandes priorités du gouvernement du Canada: l’affirmation et la protection de la souveraineté canadienne dans l'Arctique. Les objectifs de la politique étrangère du Canada dans l'Arctique complètent et renforcent la stratégie pour le Nord du gouvernement canadien.
Nous avons également proposé la candidature du Canada à un siège au Conseil de sécurité de l'ONU pour 2011-2012.
Outre ces sommets, le ministère fait aussi progresser par d'autres moyens les priorités et la politique étrangère du Canada, souvent par des actions discrètes. Permettez-moi de traiter brièvement de chaque priorité.
En ce qui a trait à l'économie mondiale, le gouvernement maintient avec force qu'il faut éviter le protectionnisme dans la gestion de la crise économique mondiale, et coopère en ce sens avec d'autres nations. Avec nos solides institutions et réglementations financières, nos réductions d'impôts et nos mesures de stimulation bien calibrées, nous donnons un exemple qui renforce notre influence internationale. Nous avons utilisé cette crédibilité et cette influence pour préconiser un retour à la responsabilité financière, à l'heure où l'économie mondiale émerge de la récession.
Le gouvernement fait activement la promotion du commerce et de l'investissement dans les nouveaux marchés. Les visites du , de moi-même et du en Chine, en Inde et en Corée, ainsi que l'ouverture de nouveaux bureaux commerciaux, ont donné plus de vigueur à ces efforts, qui sont vitaux pour notre bien-être économique.
Nous mettons en oeuvre les accords de libre-échange avec le Pérou et l'Association européenne de libre-échange. Le Parlement sera appelé à ratifier les ALE avec la Colombie, la Jordanie et le Panama. Nous négocions également avec l'Union européenne, l'Inde, la République de Corée, la Communauté des Caraïbes et d'autres pays des Amériques.
Nous avons élargi et approfondi nos relations avec notre allié le plus proche, les États-Unis, ainsi qu'avec nos autres amis et voisins des Amériques. Nous avons misé sur cette expérience commune et nos intérêts réciproques pour travailler étroitement et de façon constructive avec l'administration Obama à relever les défis communs, tant ici qu'à l'étranger. Notre stratégie d'engagement donne des résultats, notamment l'atténuation des dispositions « Buy American » dans les dépenses de relance des États-Unis.
[Français]
Nous avons contribué à rendre les Amériques plus prospères, plus démocratiques et plus sécuritaires. Cette contribution a impliqué le renforcement des liens avec nos principaux partenaires de l'hémisphère, ainsi qu'un engagement soutenu auprès d'organismes régionaux clés, par exemple l'Organisation des États américains. Ce mois-ci, le Canada célèbre le 20e anniversaire de son adhésion à l'organisation.
Nous avons aussi fait d'importants investissements pour contrer les menaces à la sécurité. Nous avons poursuivi un programme détaillé de libéralisation commerciale dans la région afin de promouvoir le développement économique et de combattre le protectionnisme. Nous tenons donc notre promesse d'améliorer nos relations avec nos amis et nos voisins des Amériques depuis Haïti jusqu'au Honduras, et dans tout l'hémisphère.
[Traduction]
En ce qui concerne l'Afghanistan, nous avons connu de nombreuses réussites l'an dernier, même pendant que nous pleurions la perte de plusieurs de nos braves hommes et femmes en uniforme. Notre meilleure façon d'honorer leur noble sacrifice est de poursuivre le travail crucial qui est accompli là-bas. Et même si mon ministère aide à préparer le retrait des Forces canadiennes en 2011, il se prépare aussi à continuer, sans elles, à faire progresser en Afghanistan la diplomatie canadienne, le développement et les objectifs en matière de sécurité.
Comme l'indiquent les dépenses de mon ministère l'an dernier et son budget des dépenses pour l'année qui vient, nous sommes déterminés à préserver et à faire progresser les valeurs et les intérêts du Canada dans les affaires mondiales, de façon responsable et efficace sur le plan fiscal. Dans ces remarques, chers collègues, je n'ai pas tenté de traiter de chaque activité ou sujet du programme de l'an dernier ou des années à venir. J'ai plutôt effleuré les diverses questions dont nous devons nous occuper quotidiennement. Aucun État ne peut prévoir toutes les difficultés et les occasions auxquelles il fera face dans les affaires mondiales, mais je crois que nous sommes bien préparés et équipés pour nous occuper de ce qui pourra surgir l'an prochain.
Monsieur le président, c'est avec plaisir que je répondrai maintenant aux questions des membres du comité.
:
Je vous remercie de votre question, monsieur Rae.
Au cours des quelque 12 derniers mois, je me suis rendu au Moyen-Orient à deux reprises. J'ai eu l'occasion de rencontrer le ministre des Affaires étrangères tant en Israël qu'ici, au Canada. Il va de soi que nous avons eu des discussions à propos de nos relations bilatérales, mais également à propos de la situation au Moyen-Orient.
Comme vous le savez, nous avons toujours été en mesure de présenter la position du Canada. Cette position demande que les parties concernées relancent les pourparlers de paix, ou du moins qu'elles s'assoient à la table et en discutent, en se servant de la feuille de route du processus de paix élaboré dans le cadre de la Conférence d'Annapolis. Je crois fermement que deux États souverains peuvent vivre côte à côte en harmonie, et c'est le point de vue que le gouvernement du Canada a fait valoir.
En ce qui concerne le développement dans l'Est de Jérusalem, nous croyons que c'est contraire au droit international et, par conséquent, nous condamnons cette initiative. Nous sommes très préoccupés par ce qui se passe en ce moment. Permettez-moi de vous expliquer comment nous gérons cette situation et quelles mesures nous prenons. Nous avons actuellement des discussions avec des pays qui pensent comme nous, ainsi qu'avec notre partenaire d'Israël et le monde arabe. J'ai participé à de nombreuses réunions, dont certaines ont eu lieu récemment à Marrakech. Je me trompe peut-être, mais je crois que c'est là que s'est tenue la réunion des pays de la région du Moyen-Orient élargi, de l'Afrique du Nord et du G8. Les ministres des Affaires étrangères du G8 discuteront également de cette question lorsqu'ils se rencontreront à Gatineau à la fin du mois.
Certaines initiatives sont en cours. Bien entendu, le Canada est extrêmement solidaire du processus de paix. Je l'ai déjà dit. Chaque fois que nous nous réunissons — qu'il s'agisse du Canada ou d'autres pays du G8 qui rencontrent des pays ayant des vues similaires, des pays qui cherchent également à établir un processus de paix là-bas —, nous encourageons les intervenants à adopter cette position.
:
Comme vous le savez, l'honorable gentleman qui est assis à mes côtés est le sherpa du Canada, ou à tout le moins celui du premier ministre. Il sera probablement mieux outillé pour répondre à la question.
Mais permettez-moi d'avancer bien humblement, en sa présence, que nous sommes très bien reconnus par nos collègues. Cela se trouve sous le thème « Reprise et renaissance ». Nous allons nous concentrer sur les domaines à valeur ajoutée du G8, tels que le développement, au moyen d'un programme original sur la santé maternelle et infantile, et sur la paix et la sécurité mondiales.
Du côté du développement, il est important de noter que les statistiques sont bouleversantes. Chaque année, près de neuf millions d'enfants meurent avant d'avoir atteint l'âge de cinq ans, et un demi-million de femmes meurent de complications en cours de grossesse ou au moment de l'accouchement. Un grand nombre de ces décès peuvent être évités grâce à un meilleur accès aux soins de santé, à une meilleure alimentation et à l'augmentation graduelle du recours à des méthodes d'intervention éprouvées, telle que l'immunisation.
Il s'agit d'une priorité essentielle pour le sommet du G8 de Muskoka. Cela est directement relié aux Objectifs du Millénaire pour le développement fixés par les Nations Unies... que les experts ont décrit comme les domaines les plus en retard et ayant l'effet d'entraînement le plus important sur d'autres problèmes de développement. De plus, nos partenaires du G8, les Nations Unies et, bien sûr, l'Organisation mondiale de la Santé, nous appuient dans nos efforts pour satisfaire aux objectifs pour le développement.
Je dirais qu'en participant à ces activités de sensibilisation, le Canada bénéficie aussi de l'appui senti des fondations privées de même que des organisations nationales et internationales de la société civile, y compris ONE et Make Poverty History. Le Canada demeure engagé dans des activités de sensibilisation proactive avec des partenaires clés, et il étudie les mesures à prendre pour stimuler l'apport financier et pour profiter de l'effet de levier dans le but d'améliorer, de façon concrète, le bilan en santé maternelle et infantile. Nous travaillons activement à cerner les occasions de rencontres entre les sherpas du G8 et les organisations de la société civile au Canada et à planifier en conséquence.
:
Pour commencer, laissez-moi vous dire que ce qui se passe hors de nos frontières a un effet sur la sécurité des Canadiens, tant au Canada qu'à l'étranger. Notre sécurité dépend de notre capacité de réagir, avec nos partenaires, aux menaces et aux conflits, au terrorisme, à la prolifération des armes nucléaires, au crime organisé, au trafic de drogues illicites et à la traite de personnes.
Le G8 rassemble des pays qui ont fait leurs preuves en matière de paix et de sécurité, et je pense que rien ne pourra remplacer cela. Les membres du G8 sont déterminés à utiliser leur influence et leurs ressources pour essayer de rendre le monde plus sécuritaire pour le bien de tous.
Les 29 et 30 mars, à Gatineau, je vais parler de trois priorités avec mes collègues. La première est la non-prolifération nucléaire et le désarmement, de même que la question Afghanistan-Pakistan et la question de la vulnérabilité en matière de sécurité.
Mon objectif, en ce qui concerne la question de la non-prolifération nucléaire et du désarmement, est de préparer le terrain en vue d'obtenir des résultats positifs à la conférence d'examen sur le fonctionnement du Traité de non-prolifération, qui aura lieu en mai prochain.
Je vais aussi discuter avec mes partenaires des moyens à prendre pour que l'Iran cesse ses activités d'enrichissement de combustible nucléaire et pour convaincre les autorités iraniennes de revenir à la table des négociations; à tout le moins, nous allons essayer de le faire et de parler de cette question.
Je vais soulever la question de la République populaire démocratique de Corée, la Corée du Nord, qui va de l'avant avec son programme nucléaire en dépit du fait qu'elle contrevient ainsi à ses engagements internationaux.
Pour ce qui est de l'Afghanistan, chers collègues, nous allons discuter des mesures que nous pourrons prendre pour aider le Président Karzaï à remplir les engagements qu'il a pris à la Conférence de Londres sur l'Afghanistan, et qui consistent à accepter la responsabilité de la sécurité, des services de base et de la gouvernance dans tout le pays.
Je vous ferais aussi remarquer que de nombreux pays ne sont pas en mesure de gérer les défis en matière de sécurité qui découlent des conflits, des désastres naturels, du terrorisme, de la criminalité, du trafic de drogues illicites et de la traite de personnes. Tous les partenaires du G8 disposent de divers programmes pour aider les pays et les institutions régionales à relever ces défis, mais ce que nous voulons faire ici, c' est de voir de quelle façon nous pouvons utiliser ces programmes et ces outils plus efficacement pour pallier à la vulnérabilité en matière de sécurité.
Ce sont, en quelques lignes, les objectifs que nous voulons réaliser.
:
D'entrée de jeu, permettez-moi de dire, monsieur Lunney, que mon collègue, le , a déposé notre politique nationale qui repose sur un certain nombre de piliers: l'environnement, l'assurance de la responsabilité sociale, la gouvernance, la souveraineté et l'affirmation de la souveraineté canadienne. Ce dernier élément relève en quelque sorte de ma responsabilité, que je partage avec d'autres collègues.
Au cours des deux dernières années, nous avons non seulement accru notre présence dans l'Arctique, ce qu'a annoncé le gouvernement dans le budget, mais nous avons aussi clairement indiqué sur la scène internationale ce que nous faisons, par exemple, pour cartographier la plate-forme continentale ou pour nous conformer aux principes généraux de l'Organisation maritime internationale en matière de navigation sécuritaire et de protection de l'environnement.
Concernant la question de la cartographie, monsieur Lunney, nous respecterons rigoureusement la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. Nous prévoyons être en mesure de déposer les renseignements, les données scientifiques, d'ici 2013. Nous travaillons en partenariat, parfois avec les Danois, où nous avons cartographié en particulier la partie est de l'Arctique, et nous travaillons aussi avec les Américains. Le Louis St. Laurent, un de nos brise-glaces, de même que le Healy, qui est un navire américain, travaillent ensemble à la cartographie par sonar. Donc, cela va bon train.
Je vais terminer sur ce point. Dans deux semaines, je serai l'hôte d'une conférence des États côtiers de l'Arctique, qui a pour objectif de déterminer les questions communes du Canada, des États-Unis, de la Russie, de même que du Danemark et de la Finlande, et d'en arriver à une politique commune ferme et logique. Je le répète, cela ne mine en rien, de quelque façon que ce soit, le rôle du Conseil de l'Arctique qui demeure pour le Canada, un de ses membres fondateurs, la tribune par excellence pour les discussions sur l'Arctique.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci, monsieur Cannon, d'être ici aujourd'hui.
J'ai un certain nombre de questions. En fait, après avoir entendu certaines des réponses que vous avez fournies à mon collègue, j'ai trois ou quatre questions de plus. Si vous le désirez, vous pouvez donner des réponses brèves.
Monsieur le ministre, dans le Budget principal des dépenses, sous « Subventions », à la page 2-7, il y a une subvention pour le Centre international des droits de la personne et du développement démocratique, aussi connu, bien sûr, sous le nom de Droits et Démocratie. Elle est de près de cinq millions de dollars. Bien entendu, les Canadiens sont fiers du travail accompli par cet organisme, mais comme vous le savez, l'organisme est en plein tumulte en raison du comportement de son conseil d'administration.
La conduite des membres du conseil d'administration est assujettie à la Loi sur le Centre international des droits de la personne et du développement démocratique. L'article 24 de cette loi stipule que les administrateurs et les dirigeants du Centre doivent agir avec intégrité et de bonne foi au mieux des intérêts du Centre.
Plus tôt ce mois-ci, la présidente de la Commission indépendante des droits de la personne en Afghanistan a allégué que les membres du conseil d'administration sont en train de détruire une grande institution canadienne. Elle est une des éminents membres du conseil d'administration à avoir démissionné par dépit en raison du comportement des autres membres du conseil d'administration.
La question que je vous pose est la suivante: pensez-vous que les membres du conseil d'administration enfreignent peut-être cette loi du Parlement?