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Conformément au paragraphe 108(2) du Règlement, nous reprenons notre étude sur l'efficacité et la rentabilité des partenariats entre nations au chapitre de la fonction publique.
D'entrée de jeu, je tiens à saluer tous les témoins.
Je souhaite la bienvenue à l'ambassadeur de la Mongolie.
Merci beaucoup de votre présence, monsieur.
Nous débuterons dans quelques instants, mais j'aimerais avant présenter Gale Lee, qui est la vice-présidente des services internationaux pour le Service d'assistance canadienne aux organismes.
Bienvenue Gale.
J'aimerais également présenter Phil Rourke, qui est le chef de la direction du Centre des politiques commerciales et des lois.
Merci beaucoup et bienvenue.
J'aimerais combiner les deux séances, parce que nous avons beaucoup d'aspects à traiter. Nous vous remercions d'être conciliants et de nous permettre de le faire.
Je demanderai donc à l'ambassadeur de nous présenter son exposé, puis nous regarderons une présentation audiovisuelle mettant en scène des gens du ministère des Ressources naturelles et de l'Énergie du Parlement de la Mongolie et le chef du Conseil de la fonction publique de la Mongolie.
Nous aimerions que vous nous disiez quelques mots d'introduction, monsieur l'ambassadeur. Nous regarderons la présentation audiovisuelle, puis vous pourrez commenter. Ensuite, nous passerons à la période de questions et prendrons tout le temps nécessaire, que ce soit une ou deux heures.
Monsieur l'ambassadeur, je vous demanderai de dire quelques mots, puis nous regarderons la présentation audiovisuelle et entendrons Mme Lee et M. Rourke.
La parole est à vous, monsieur l'ambassadeur.
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Monsieur le président, distingués représentants, mesdames et messieurs les députés, nous sommes très honorés de témoigner et de faire un exposé devant le Comité permanent des Affaires étrangères qui étudie les relations entre la Mongolie et le Canada et, plus particulièrement, la relation entre nos deux pays dans le domaine de la fonction publique.
Très récemment, le premier ministre Sükhbaatar Batbold Batbold a visité le Canada et a eu une discussion très productive avec des représentants canadiens, dont le premier ministre canadien, le .
L'objectif de sa visite était très simple. Nous croyons que le Canada peut servir d'exemple pour la Mongolie dans bon nombre de domaines en raison non seulement des conditions climatiques similaires au Canada et en Mongolie, mais aussi du fait que c'est un vaste pays. Notre pays est peu peuplé, et nous mettons beaucoup l'accent sur les industries minière et agricole, mais nous avons aussi des valeurs communes. Nos deux pays sont des démocraties. La Mongolie est située en plein coeur de l'Asie, mais nous chérissons les mêmes valeurs que le Canada.
Bien au-delà des ressemblances climatiques et politiques, nous croyons que le Canada peut nous servir d'exemple, parce que nous avons des ressources naturelles et croyons que l'usage intelligent que nous en ferons repose uniquement sur la structure et le système de gouvernance en place.
Beaucoup de pays disposent de ressources minérales. Certains pays les utilisent de manière intelligente; d'autres, de manière moins intelligente. En suivant l'exemple du Canada, nous croyons qu'il est possible que dans quelques années, la Mongolie ressemble au Canada, non seulement en ce qui concerne l'utilisation des ressources minérales, mais aussi la qualité des services offerts à la population et la qualité des services gouvernementaux.
Nous pouvons accomplir beaucoup. Nous mettons en place des mesures avec le Canada pour pouvoir collaborer dans bien des domaines. Très récemment, nous avons travaillé dans le domaine de la fonction publique. Lors de la visite de notre premier ministre, un protocole d'entente a été signé entre le Conseil de la fonction publique de la Mongolie et la Commission de la fonction publique du Canada.
Nous croyons que c'est très important, parce que nous sommes une démocratie depuis 20 ans. En 1990, nous avons connu une transition sans incident. Depuis, nous sommes convaincus d'avoir été en mesure de mettre en place les principaux principes démocratiques en Mongolie. Des valeurs, comme les droits de la personne, la liberté, les libertés politiques, la liberté d'expression, ont non seulement été consacrées par notre constitution et des lois pertinentes, mais elles ont aussi été adoptées, je crois, par le peuple mongol.
Pour nos 20 prochaines années de développement, nous croyons qu'il est impératif, avec la mise en place des valeurs et des principes démocratiques dans notre société, de maintenant nous attarder très attentivement aux procédures et aux processus. La démocratie est un processus. Lorsque la fonction publique est déficiente, la corruption a tendance à grimper et la population a l'impression que le gouvernement et l'État s'occupent davantage des intérêts de certains segments de la société que des intérêts de l'ensemble de la population.
Pour les 20 prochaines années de développement, nous devrons nous assurer, comme prochain domaine d'envergure à examiner, que le processus démocratique est très bien établi en Mongolie. Pour ce faire, la fonction publique est d'une importance capitale. Le Canada est bien connu pour la grande qualité de sa fonction publique, le recrutement des meilleurs et des plus doués au sein de son effectif et les services offerts à sa population.
Nous avons amorcé certaines réformes. Il y a 15 ans, un conseil de la fonction publique a été établi en Mongolie. À mon avis, le moment est bien choisi pour le réformer.
Le chef du Conseil de la fonction publique en discutera plus en détail dans son exposé, mais je tiens à préciser que ce n'est que l'un des domaines dans lesquels nous souhaitons coopérer avec le Canada.
Nous croyons qu'il y a bon nombre de possibilités en matière de coopération qui nous attendent. Le Canada est le deuxième plus important investisseur étranger en Mongolie, particulièrement dans le secteur minier. Beaucoup d'entreprises canadiennes sont présentes en Mongolie. Bien entendu, bon nombre d'échanges commerciaux sont possibles. Voilà pourquoi nous travaillons à la conclusion des négociations pour l'accord de protection de l'investissement étranger. Nous nous préparerons également aux négociations en vue d'un accord de libre-échange.
Nous espérons collaborer étroitement sur divers aspects de la normalisation pour non seulement établir des normes élevées dans la fonction publique, mais également dans les autres sphères du gouvernement, en particulier l'agriculture, les routes et les moyens de transport — l'infrastructure en général.
Au nom du gouvernement mongol, j'aimerais encore une fois remercier très sincèrement le Parlement canadien pour l'organisation de cette importante séance. Après une visite très réussie de notre premier ministre au Canada, j'espère que nous accueillerons des représentants canadiens en Mongolie. Je souhaite que cette séance aide à améliorer les relations entre nos deux pays. Merci.
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Monsieur le président, distingués représentants, mesdames et messieurs les députés, j’aimerais remercier bien sincèrement le Parlement du Canada pour l’organisation de cette importante séance sur le partenariat entre la Commission de la fonction publique du Canada et le Conseil de la fonction publique de la Mongolie.
La fonction publique mongole se transforme depuis le début des années 1990 et la réforme en est aujourd'hui à sa quatrième étape. La première étape, axée sur le cadre politique et juridique de la structure étatique, s’est déroulée de 1990 à 1995, période où la Mongolie est passée d’un système politique à parti unique et d’un pouvoir étatique centralisé à la séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire.
En 1995, la Mongolie a ratifié pour la première fois une loi sur la fonction publique et depuis, l’ensemble du secteur public mongol a connu une série de réformes stratégiques continues.
En 2002, le Parlement de la Mongolie a adopté la Loi sur la gestion et les finances de la fonction publique. Cette mesure fournit un mécanisme pour veiller à la discipline budgétaire et établit un nouveau système contractuel fondé sur le rendement qui vise à améliorer la reddition de comptes, la gouvernance et la gestion budgétaire. Depuis son adoption, cette loi fournit un cadre légal favorisant la modernisation de la gestion et des finances de la fonction publique.
En 2008, le Parlement de la Mongolie a modifié la Loi sur la fonction publique afin de renforcer les systèmes de gestion du personnel et de mettre en place une fonction publique professionnelle, qui serait non partisane et libre de toute participation à des activités politiques. Ce changement marque le début d’une nouvelle période, celle de la mise en place d'une fonction publique professionnelle, neutre et fondée sur le principe du mérite.
À cette étape cruciale, nous sommes très heureux d'avoir établi des relations avec la Commission de la fonction publique du Canada et un pays doté d’une fonction publique professionnelle solide et expérimentée. La présidente de la Commission de la fonction publique du Canada, Mme Maria Barrados, a visité la Mongolie en mai 2010. Nous avons alors discuté de nos expériences et de nos opinions relatives à la fonction publique et jeté les bases d’une coopération future entre nos deux organismes.
Le Conseil de la fonction publique de la Mongolie, fondé il y a 15 ans, a beaucoup à apprendre de l’expérience de la Commission de la fonction publique du Canada. Afin d’appuyer davantage les réformes de la fonction publique mongole et de renforcer les institutions démocratiques pour favoriser le développement du pays, nous avons bien besoin de la précieuse expérience et de l'aide de nos partenaires canadiens.
La signature du protocole d’entente entre la Commission de la fonction publique du Canada et le Conseil de la fonction publique de la Mongolie, à l’occasion de la toute première visite du premier ministre mongol au Canada en septembre, est un événement important qui a permis de fournir le cadre légal afin de renforcer la coopération bilatérale dans ce secteur. C'est aussi un évènement marquant en ce qui concerne les relations extérieures et la coopération pour le Conseil de la fonction publique de la Mongolie.
Nous avons beaucoup à apprendre de la Commission de la fonction publique du Canada qui existe depuis plus de 100 ans. Au cours de sa visite au Canada, le premier ministre Batbold a déclaré que le Canada pourrait être un modèle à suivre pour les réformes en Mongolie. Nous comprenons l’importance d’intégrer le modèle de la fonction publique canadienne dans la pratique de la fonction publique mongole afin de réaliser cet objectif.
À cet égard, nous sommes enthousiastes à l’idée d’accroître la coopération entre nos deux organismes. Dans le cadre de cette coopération, le Canada a récemment réalisé une analyse comparative des mandats et des fonctions de la Commission de la fonction publique du Canada et du Conseil de la fonction publique de la Mongolie. Nous constatons que les deux organismes utilisent un mode de fonctionnement semblable en ce qui concerne leur mission, leurs objectifs et leurs fonctions. Les chiffres associés aux fonctions sont toutefois assez différents. Cet écart fera pour nous l’objet d’une prochaine discussion.
Afin d’introduire le modèle de développement canadien et le modèle de la Commission de la fonction publique du Canada dans la fonction publique mongole comme nous le prévoyons, nous devons accroître notre efficacité dans ce projet. Le Conseil de la fonction publique de la Mongolie vient tout juste d’envoyer à la Commission sa proposition détaillée des secteurs de coopération pour l’avenir. La coopération et les échanges d’expériences toucheront particulièrement la réforme de la fonction publique, le principe du mérite, le code de déontologie, la sélection des hauts fonctionnaires et des gestionnaires et d’autres normes applicables dans le domaine de la fonction publique.
Dans le cadre de notre coopération, nous prévoyons que les activités se déroulent étape par étape, en fonction des thèmes précisés. Nous devons donc réaliser une étude comparative, organiser un atelier ou une discussion, travailler sur des documents précis et, au besoin, effectuer des études pilotes sur les thèmes mentionnés précédemment.
Afin d’atteindre ces objectifs, nous croyons nécessaire que la Commission de la fonction publique du Canada et le Conseil de la fonction publique de la Mongolie collaborent à l'élaboration d'un programme détaillé sur la réforme de la fonction publique. Le Conseil de la fonction publique de la Mongolie sera très reconnaissant au Parlement et au gouvernement du Canada et aux autres institutions publiques canadiennes concernées pour leur aide. Nous travaillerons fort et au moment voulu pour atteindre ces objectifs pour les deux parties.
Je profite de l’occasion pour exprimer ma plus profonde gratitude à Mme Maria Barrados pour son rôle et ses efforts considérables dans la promotion des relations entre les organismes de la fonction publique de nos deux pays.
Je suis convaincu que cette séance favorisera l’échange d’idées sur les façons de réaliser les objectifs précédemment mentionnés et contribuera grandement au développement de la fonction publique mongole.
Merci de votre attention.
[La présentation audiovisuelle se termine.]
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le président et distingués membres du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international, c'est effectivement pour moi un honneur et un privilège d'être ici aujourd'hui pour vous faire connaître le travail du SACO et son expérience en matière de collaboration et d'appui au secteur public partout dans le monde. Je tiens à vous remercier de nous avoir demandé de participer et de partager avec vous nos meilleures pratiques et certaines de nos méthodes qui ont fonctionné pour nous. Je ne suis pas certaine si beaucoup d'entre vous connaissent le SACO ou notre raison d'être, alors, je vais vous donner un bref aperçu du SACO.
Fondé en 1977, le SACO est un organisme de développement sans but lucratif basé sur le volontariat. Notre vision est un monde où tous et toutes ont accès à des opportunités sociales et économiques durables.
Depuis notre création, nous avons effectué plus de 46 000 affectations dans plus de 120 pays partout au monde. Nous avons de très solides antécédents en termes d'aide au secteur public et, également, au secteur privé, parce que nos deux principaux secteurs d'intervention sont la gouvernance et le développement du secteur privé. Nous savons tous qu'il ne peut y avoir de développement dynamique et réussi des entreprises du secteur privé sans un environnement habilitant, lequel est assuré par un gouvernement efficace, des services efficaces et de solides cadres réglementaires qui favorisent le développement des entreprises.
Notre devise est: « Des Canadiens partageant l'expérience d'une vie ». Cela est attribuable au fait que notre bassin de plus de 3 000 conseillers volontaires sont principalement des bénévoles à la retraite ou à la semi-retraite provenant de la fonction publique ou des professionnels de niveau supérieur provenant du secteur privé. Ils arrivent avec une vie d'expérience. À partir de leurs propres valeurs canadiennes d'entraide et de promotion des droits tels que l'égalité entre les sexes et les domaines environnementaux, ils viennent au SACO pour partager avec le reste du monde l'expérience qu'ils ont acquise et également pour être des ambassadeurs du Canada, en un sens, parce que non seulement représentent-ils le SACO lorsqu'ils vont à l'étranger, mais ils représentent également le Canada.
Lorsque le service a été fondé en 1967, c'était dans le but de faire du développement international. Deux ans plus tard, notre conseil d'administration de l'époque a estimé que charité bien ordonnée commence par soi-même, alors, nous avons débuté un très solide programme national. Nous travaillons en étroite collaboration avec les collectivités des Premières nations partout au Canada, d'est en ouest et dans les provinces nordiques.
Je vais vous parler un peu du travail que nous avons fait parce qu'il est important d'avoir un contexte portant sur nos méthodes et sur les raisons qui expliquent pourquoi elles fonctionnent. En ce qui concerne notre travail dans le secteur public, nous avons réalisé des projets récents qui sont pertinents par rapport à ce que vous ferez prochainement.
Au Pérou, nous avons appuyé les efforts du gouvernement péruvien qui visaient à réduire la pauvreté et à favoriser la croissance économique en réformant le secteur public. Les secteurs d'intervention comprenaient les cadres réglementaires, les procédures de décentralisation, l'élaboration de politiques et le renforcement institutionnel. Les institutions partenaires dans ce projet étaient un organisme qui appuie l'économie de marché libre, une agence d'enregistrement des titres fonciers, un bureau d'ombudsman et un organisme de données statistiques.
La plupart des projets que nous réalisons en ce moment sont financés par l'Agence canadienne de développement international; alors, j'aimerais reconnaître l'appui financier de l'ACDI depuis notre création.
En Bolivie, nous avons également réalisé un projet de soutien à la réforme du secteur public. Encore une fois, l'objectif était d'appuyer le gouvernement bolivien en vue de moderniser le secteur public et de consolider les efforts de décentralisation. Les secteurs d'intervention étaient les suivants: renforcer les capacités techniques et humaines afin de développer et de mettre en oeuvre des politiques financières, économiques, sociales et administratives. Nous avions comme institutions partenaires des organismes de réglementation comme ceux qui sont actifs dans le domaine de l'eau, des télécommunications, des chemins de fer et du transport aérien. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec la Commission de la fonction publique.
Aux Philippines, nous avons travaillé avec des municipalités. Nous sommes toujours présents là-bas, mais nous avons entrepris un projet spécial d'une durée de deux ans. Ce projet était appelé « La gouvernance électronique pour le développement municipal ». Dans le cadre de ce projet, nous avons renforcé les capacités de 31 municipalités partout dans l'île de Luçon. Nous avons offert des services de consultation et de formation techniques dans le domaine de la cybergouvernance, plus précisément la mise en oeuvre d'un système électronique de permis et de licences d'affaires. Parmi les institutions partenaires figuraient la Ligue des municipalités des Philippines, le ministère du Commerce et de l'Industrie et le centre national d'informatique ainsi que les nombreuses municipalités.
En ce qui concerne notre modèle de mise en oeuvre des programmes, nous suivons une approche de partenariat. Il s'agit d'une approche très organisée et structurée. C'est une approche programmatique d'assistance à long terme, habituellement sur une période de deux à cinq ans, parce qu'en réalité, la plupart des projets sont d'une durée de cinq ans.
Nous choisissons soigneusement nos partenaires à partir de critères de sélection qui garantiront un résultat positif. Parmi ces critères figurent un engagement ou une acceptation d'une agence particulière. Dans le cas de la Mongolie, après avoir entendu ce que les responsables avaient à dire, je peux voir qu'il y a déjà une acceptation et un engagement de la part des dirigeants à cet égard. Les critères comprennent également un niveau minimal de ressources pour mettre en oeuvre les recommandations de nos CV.
Nous aimons l'idée de signer un protocole d'entente, simplement pour mettre par écrit l'engagement de chacune des parties. Habituellement, nous nommons ce que nous appelons un conseiller volontaire principal comme directeur de projet. Cette personne réalise d'abord une évaluation des besoins, en collaboration avec le partenaire. C'est là que le partenaire détermine quels sont ses besoins et ses objectifs ou ses rêves, c'est-à-dire là où il aimerait être dans cinq ans. En travaillant à partir du résultat recherché, le CV principal et le partenaire élaborent un plan d'action.
Nous adoptons une approche ascendante dans laquelle notre CV principal ne discute pas uniquement avec le ministre ou le dirigeant de l'agence; il passe une semaine ou deux à discuter avec les intervenants clé au sein de ce ministère ou de cette agence et d'autres agences qui vont interagir, de manière à avoir un portrait d'ensemble. Alors, lorsqu'il élabore un plan d'action, c'est un plan qui comporte des affectations, comme nous les appelons, qui sont complémentaires. Peu importe ce qui sera mis en oeuvre, cela ne se fera pas dans le vide, parce qu'il y aura un environnement de soutien. C'est une approche axée sur les intervenants dans laquelle tous les intervenants sont consultés avant qu'un plan d'action soit élaboré.
Il y a une série d'affectations à court terme; pour nous, cela veut dire habituellement une moyenne de trois semaines. Le minimum est de deux semaines et le maximum peut varier de quatre à six semaines. La méthodologie, c'est que le CV principal fait de la formation et du mentorat. C'est différent du travail des consultants, parce qu'il transmet des compétences, de l'expérience et des connaissances. Il sert de mentor auprès des gens qu'il forme pendant qu'ils font leur travail. C'est une approche pratique, de la formation sur place, ce qui est très différent du travail des consultants qui vont et viennent et font un travail fondé sur leur mandat.
Nous trouvons que cette méthode fonctionne bien, parce que les facteurs de succès, comme nous les appelons, tournent autour de l'idée de la propriété locale et de la reddition de comptes partagée. Les partenaires participent à l'établissement de leurs objectifs et à la détermination de leurs besoins en matière de développement des capacités et ils ont une responsabilité partagée pour la mise en oeuvre du plan et l'atteinte des résultats. Il s'agit d'une approche en collaboration entre le CV principal, qui développe cela, et le SACO. Nous suivons le projet en tout temps et nous obtenons de la rétraction. Encore une fois, c'est une approche axée sur un programme; ce n'est pas simplement un programme spécial, où nous allons à différents endroits avec des demandes. C'est un programme global que nous avons mis sur pied et il y a différentes affectations complémentaires.
En ce qui concerne la gestion du programme, il s'établit une relation continue entre le CV principal et le partenaire sur une période d'un an ou deux. À ce moment-là, le partenaire, qui désignerait une personne centrale ou un ministère central, peut interagir, même si le CV principal est de retour au Canada. Il peut y avoir une interaction par l'intermédiaire de Skype ou par courriel sur une base continue.
Dès qu'un CV part pour participer à une affectation fondée sur le plan d'action, il reçoit une séance d'information du CV principal sur ce à quoi il doit s'attendre lorsqu'il arrivera là-bas. On lui donne de l'information sur les personnes et sur la façon de les aborder du point de vue culturel, parce qu'aller dans une affectation et s'asseoir tous les jours dans un bureau pour faire affaire avec des gens, est très différent d'aller en vacances. Le CV principal donne également une séance d'information appropriée au CV qui aide à la mise en oeuvre de l'affectation à court terme.
Il y a également une séance d'information culturelle qui est donnée par le Centre d'apprentissage interculturel, relevant de l'ACDI, de sorte que les CV qui n'ont peut-être pas eu d'expérience internationale suivent deux jours de formation culturelle intensive. Ils ont également une séance d'information donnée par quelqu'un qui vient du pays de destination.
Dans le cas de notre programme, chaque fois que quelqu'un doit partir pour participer à une affectation dans un pays particulier, nous lui demandons de parler à un grand nombre de nos autres CV qui sont allés là-bas avant lui, pour qu'il sache à quoi s'attendre et qu'il soit bien préparé, pour qu'il en sache davantage sur le pays, la culture et les gens. De plus, à leur retour, les CV sont débreffés par le CV principal pour savoir comment les choses se sont passées et où il est possible d'apporter des améliorations, parce qu'il est important d'avoir de la rétroaction pour pouvoir apporter des améliorations.
Pour ce qui est du recours à des volontaires, je pense que c'est un avantage, du fait que les partenaires et les clients aiment vraiment le fait que les volontaires ne font pas ce travail pour un gain personnel. Ils le font parce qu'ils désirent partager leur expérience et par grandeur d'âme. Alors, il y a immédiatement de la confiance qui s'installe entre le volontaire et le partenaire parce qu'il n'y a pas de motivation politique. Les partenaires savent que le volontaire sera impartial et qu'ils peuvent lui poser des questions librement. Les relations de travail qui sont tissées sont vraiment importantes et ces relations sont favorisées par le fait qu'il s'agit de volontaires et non de consultants.
Les CV amènent également de nouvelles perspectives et sont habituellement très ouverts. Ils sont prêts à répondre à toutes les questions, même si cela ne fait pas partie de leur affectation. Ils sont là à titre de mentors.
Bref, c'est de cette façon que nous fonctionnons. Je peux vous donner plus d'informations et répondre à vos questions sur le processus. Nous avons un organigramme fonctionnel que nous pourrions vous transmettre.
Je ne suis pas certaine d'avoir encore du temps.
Je suis le directeur du Centre des politiques commerciales et des lois. Notre gagne-pain est d'aider les gouvernements et leurs intervenants dans les secteurs des affaires et dans le secteur sans but lucratif dans le monde à concevoir, à négocier et à mettre en oeuvre leurs stratégies économiques et de commerce international.
Dans le contexte de votre étude, ce que nous faisons, c'est combiner l'expertise d'anciens praticiens du ministère du Commerce et de ministères liés au commerce, comme les Finances et l'Industrie, et ainsi de suite, avec des enseignants universitaires spécialisés dans les politiques qui réunissent plus de perspectives et d'idées. Les enseignants aident également dans la formation des experts.
Nous sommes parrainés conjointement par la Norman Paterson School of International Affairs à Carleton, ici à Ottawa, ainsi que par la Faculté de droit de l'Université d'Ottawa. Nous sommes actifs depuis environ 22 ans et nous avons oeuvré dans une quarantaine de pays. Nous avons passé beaucoup de temps en Europe de l'Est, en Chine et en Asie du Sud-Est. Nous sommes maintenant concentrés sur les Amériques. Nous avons une participation active à l'heure actuelle au Chili, au Pérou, en Colombie, au Panama, dans les Caraïbes et à Cuba.
Des gouvernements de partout dans le monde viennent nous voir pour beaucoup de raisons, mais principalement pour quelque chose où les Canadiens excellent: premièrement, comment négocier et élaborer une stratégie avec une puissance économique plus grande? Et, deuxièmement, comment traitez-vous avec les États-Unis? Dans le premier cas, cela pourrait être les États-Unis, mais dans bien des cas, c'est que l'Uruguay veut savoir comment élaborer une stratégie économique dans le cadre du Mercosur avec le Brésil et l'Argentine. Vous avez ce genre de dynamique également.
Au Canada, nous avons une position unique parce que, premièrement, nous travaillons, comme vous le savez, avec les États-Unis tous les jours et, deuxièmement, les experts commerciaux dans d'autres pays ont une perspective différente. Vous ne pouvez pas vraiment trouver une masse critique d'experts en Europe parce que la politique commerciale est concentrée à Bruxelles et que tous les pays sont partout ailleurs. Les seuls véritables concurrents que nous aurions seraient l'Australie ou la Nouvelle-Zélande, mais ces pays ont davantage une concentration régionale, sur l'Asie du Sud-Est.
J'ai lu une partie des témoignages que vous avez entendus. Le Canada est perçu comme ayant un modèle. Ce qui arrive typiquement, c'est que les pays sont intéressés à examiner toutes sortes de modèles différents et à choisir celui qui est sensé pour eux. Alors, ils s'intéressent au Canada, mais ils s'intéressent également à l'Europe, aux États-Unis et à d'autres pays. Ce que nous essayons de faire, c'est de positionner ce que nous faisons dans le contexte de ce que d'autres projets donateur ou d'autres gouvernements ayant une expertise obtiennent dans ce domaine particulier.
Typiquement, nos programmes comportent quatre composantes.
Premièrement, vous voulez développer une expertise locale et vous voulez qu'elle reste. Alors, vous élaborez des programmes de formation professionnelle qui peuvent être offerts soit dans les instituts de formation du gouvernement, comme le fait ici le service extérieur, soit dans des programmes universitaires. Ce qui arrive souvent, c'est que vous pouvez offrir de l'expertise, mais l'information est synonyme de pouvoir dans beaucoup d'endroits et les gens tentent de la monopoliser. Alors, il est très important de mettre quelque chose sur la table par l'intermédiaire de cours de formation professionnelle.
Deuxièmement, nous essayons de créer des organismes comme le nôtre à l'extérieur du gouvernement et nous essayons de bâtir avec le temps une forme quelconque de communauté de la politique commerciale publique-privée. Je vais revenir à cette question dans une minute.
Troisièmement, il a été question dans les témoignages de trouver des champions locaux et tout le reste. Un élément clé est d'essayer d'aider ces champions à demeurer des champions et d'augmenter le nombre de champions dans une initiative particulière. Vous faites cela par le biais du conseil stratégique, ce qui est très semblable à ce que Gale a dit en ce qui concerne l'expertise offerte par son organisme.
Enfin, ce que vous voulez faire, c'est avoir quelque chose qui continue dans le temps de manière que le processus se poursuive.
Alors, en ce qui concerne la formation, ce que nous essayons de faire, c'est d'élaborer des programmes précis — appelés des programmes de formateurs. Ils veulent habituellement voir une forme quelconque de validation de ces choses et certaines normes internationales, alors, ce que nous faisons, c'est que nous prenons un grand nombre de cours et de programmes qui sont offerts à Carleton ou à l'Université d'Ottawa et nous essayons d'aider ces gens à atteindre ces mêmes normes, de manière qu'ils puissent apprendre d'eux-mêmes. Pour ce genre de choses, il faut habituellement compter trois à cinq ans pour développer une prise en charge locale.
Deuxièmement, nous essayons de créer un réseau des politiques commerciales au sein du pays. Je peux vous donner trois exemples de la façon dont nous le faisons.
Un exemple, c'est que nous essayons de créer une unité ou un secrétariat du commerce comme point de départ au sein du ministère responsable du commerce pour concentrer l'attention et le développement des connaissances sur un domaine particulier ou sur un ensemble de questions.
On pourrait également créer une organisation indépendante à l'extérieur des secteurs public et privé. Ce serait l'idéal, mais cette solution exige bien plus d'argent, d'efforts et de discipline.
L'autre solution consiste à trouver une institution locale très semblable à la sienne, qui soit prête à assumer un mandat similaire et à renforcer la capacité interne.
Pour trouver un modèle éprouvé dans le domaine et, de façon plus générale, renforcer la capacité au sein du secteur public, il est très utile de concentrer son attention sur le côté concret plutôt que théorique de la question; il serait donc avisé de faire appel à des spécialistes qui pratiquent ou ont pratiqué cette profession.
En outre, si l'on constitue souvent un groupe de spécialistes de tout acabit, il faut aussi recourir à une organisation commerciale pour gérer l'initiative et assurer le bon fonctionnement du volet commercial. Sinon, le tout se résume à des activités disparates, sans plan stratégique de mise en oeuvre. Évidemment, comme on utilise souvent l'argent de donateurs, il faut implanter un mécanisme pour que les fonds soient dépensés de manière responsable.
Nous considérons éminemment utile et même nécessaire, en fait, d'avoir dans l'organisation des gens ayant des liens directs avec le ministère et les questions qui touchent le domaine du secteur public auquel on s'intéresse. Autrement dit, on tente de trouver ses homologues dans les pays concernés, des gens détachés par le gouvernement pour un certain temps afin de s'occuper de certains dossiers, qui ont pris leur retraite ou qui ont quitté leur emploi. Dans les pays en développement et les économies en transition, beaucoup de gens quittent le gouvernement pour oeuvrer dans le secteur privé.
Nous sommes à l'affût d'organisations qui ont des rapports avec des entreprises ou des organismes similaires. Essentiellement, si l'on envisage d'exploiter une entreprise et d'investir dans le savoir-faire, il faut offrir des services qui assureront la viabilité financière de l'organisation à long terme, et donc chercher des organisations semblables dans le secteur.
Enfin, dans notre domaine du moins, la langue de relations est l'anglais sur le plan de la politique commerciale. C'est également un bon moyen de vérifier si ceux qui s'occupent de cette politique ont voyagé à l'extérieur de leur pays et ont travaillé sur des dossiers commerciaux. Ce n'est pas nécessairement le cas dans d'autres secteurs de la politique publique, mais c'est essentiel dans notre domaine. Au Canada, pour s'informer sur la politique commerciale, il faut se faire affecter à Genève, certainement aux États-Unis et à Bruxelles, les meilleurs endroits pour acquérir de l'expérience. On parle évidemment français à Genève et à Bruxelles, mais la plupart des réunions se déroulent en anglais. L'usage de cette langue est donc, du moins pour nous, un critère pour déterminer si les personnes concernées s'impliquent sérieusement dans ces dossiers.
Pour ce qui est des conseils stratégiques, il est essentiel que vous aidiez les champions à poursuivre leurs efforts et leur prodiguiez des conseils indépendants afin d'appuyer les politiques ou les initiatives du ministère.
Sachez enfin qu'il y a des défis à relever. En lisant les témoignages, j'ai constaté que vous en avez rencontré quelques-uns. Essentiellement, ces défis dépendent du degré d'ambition, des ressources dont on dispose pour atteindre les objectifs visés et de la tolérance au risque. Le travail s'accompagne toujours d'un certain risque, peu importe le pays. C'est une stratégie assez risquée que de travailler avec 10 ou 15 personnes pour les former et fournir du soutien à long terme. Dans bien des programmes, on tente de former le plus grand nombre de gens possible, peut-être 50 ou 100 personnes. Cette façon de faire porte fruit dans certains contextes, mais si l'on veut avoir un impact durable à l'échelle locale, il faut trouver les bons candidats et partir d'une base modeste.
Il faut généralement huit à dix ans pour élaborer une stratégie durable pour ces organisations. Le risque l'on court si l'on n'agit pas — et j'en ai entendu beaucoup à ce sujet dans les exposés qu'ont donnés les deux ministres cet après-midi —, c'est que les dossiers n'avancent pas, le secteur public ne change pas, les choses ne progressent pas et les problèmes s'aggravent au fil du temps.
Voilà qui fait le tour de ce que nous sommes et ce que nous faisons, monsieur le président. Je considérais important de vous donner une étude de cas afin d'appuyer vos discussions générales sur le renforcement de la capacité du secteur public.
(Interprétation):
Je vous remercie beaucoup.
À l'occasion de la venue de la présidente de la Commission de la fonction publique en Mongolie et de la visite officielle de notre premier ministre au Canada, nous avons discuté des grands défis qui se présentent dans le secteur public de la Mongolie.
Comme l'a souligné le président du Conseil de la fonction publique de la Mongolie dans la vidéo, le secteur public du Canada, en place depuis 100 ans, possède une expérience de loin supérieure à la nôtre.
Nous sommes actuellement confrontés à six grands défis à la fonction publique, des défis auxquels il faudra s'attaquer bientôt.
Il y a notamment le fait que la loi régissant la fonction publique stipule que les nominations doivent être justes, transparentes et indépendantes. Cependant, les intérêts politiques ont encore une influence considérable sur les nominations au sein de la fonction publique. La sphère politique s'ingère encore dans ce processus.
En outre, il faut renouveler et modifier la classification actuelle à la fonction publique, notamment pour les fonctionnaires de tous les échelons, y compris les députés. J'aimerais expliquer quelque chose à ce sujet, en ce qui concerne les défis.
[Le témoin enchaîne en anglais].
La Mongolie est un tout petit pays d'à peine 2,7 millions d'habitants, situé entre la Russie et la Chine. [Note de la rédaction: inaudible].
[Le témoin enchaîne en mongol, et ses propos sont traduits par un interprète.]
Dans cette population, somme toute peu nombreuse, on compte 120 000 fonctionnaires. Cette situation est attribuable à la mauvaise classification, car quiconque travaille pour le gouvernement, que ce soit comme médecin ou policier, est considéré comme un « fonctionnaire » dans notre pays. Voilà pourquoi nos classifications sont larges. Mais les fonctionnaires travaillant dans les 13 ministères du gouvernement de la Mongolie ne sont que 40 000 environ.
Nous avons donc un besoin criant de l'expérience de pays étrangers, particulièrement celle du Canada, afin de classifier les fonctionnaires.
Le troisième défi consiste à améliorer le système de nomination, soit le règlement sur le recrutement des fonctionnaires de tous les échelons, les critères auxquels les candidats doivent satisfaire et les méthodes d'évaluation. Le règlement actuel est trop vague et la méthode du processus de sélection ne correspond pas aux exigences.
Le défi suivant, c'est que même si les mesures initiales ont été prises pour établir des normes communes d'élaboration et de planification de politiques, de mise en oeuvre et de reddition de comptes à la fonction publique, la décision finale se fait attendre. La décision d'établir des normes favorisera considérablement l'établissement de la fonction publique.
De plus, le Conseil de la fonction publique a élaboré le code d'éthique des agents administratifs du gouvernement, que ce dernier a approuvé le 10 novembre 2010. Ce règlement sera bientôt mis en oeuvre. Il nous faut donc également étudier l'expérience et les méthodes d'autres pays à cet égard.
Enfin, il n'y a, à la fonction publique, aucun système de formation ou de renforcement de la capacité pour assurer un minimum de compétences chez les fonctionnaires. L'académie de gestion, qui relève du gouvernement, ne peut former les fonctionnaires, car elle n'offre que des cours de gestion générale.
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Nous travaillons actuellement dans neuf pays: la Bolivie, la Colombie, le Honduras, Haïti, la Guyenne, le Burkina Faso, le Cameroun, le Sénégal et les Philippines. Tous ces projets sont financés par l'ACDI. En fait, depuis nos débuts, la plus grande partie de notre financement vient de cet organisme. Comme nos ressources financières s'amenuisent, nous nous tournons vers d'autres sources que le Canada, comme la Banque mondiale ou d'autres bailleurs de fonds internationaux.
Essentiellement, nous allons là où on a besoin de nous, si un pays ou un gouvernement fait appel à notre aide. Par la suite, selon les rapports que nous avons établis, nous nous efforçons de trouver des fonds. Nous nous adressons évidemment à l'ACDI en premier. Si nous essuyons un refus, nous cherchons ailleurs.
Vous vouliez savoir si nous avons déjà refusé notre aide. Il est déjà arrivé que des pays fassent appel à nous, mais que nous n'accédions pas à leur demande, car ni eux ni nous n'avions des fonds nécessaires. Mais si nous trouvons le financement, que nous sommes en mesure de combler les besoins du pays concerné et que nous savons que nous pouvons accomplir du bon travail, alors nous acceptons d'accorder notre aide.
Mais à l'heure actuelle, notre gros défi vient du financement. Par exemple, si le gouvernement de la Mongolie s'adressait à nous, qu'il avait les fonds nécessaires pour réaliser le projet et que nous pouvions obtenir l'appui financier de l'ACDI, nous lui prêterions assistance.
Comme vous le savez probablement, l'ACDI a dressé une liste de 20 pays ciblés, auxquels elle accorde principalement son aide au développement. Dans une moindre mesure, d'autres pays sont admissibles à une aide financière; mais la plus grande partie du soutien va aux 20 principaux pays. Je ne crois pas que la Mongolie en fasse actuellement partie.