:
Je vous remercie beaucoup, madame la présidente, de nous avoir invités. Je disais justement à M. Cullen que nous avons réalisé beaucoup d'audits au cours des 20 dernières années et que nous avons acquis une grande expertise dont, je l'espère, nous pourrons faire bénéficier le Comité. Par conséquent, n'hésitez pas à faire appel à nous à quelque moment que ce soit. Nous sommes au service des parlementaires. Nous aimons notre travail, et nous tenons à vous assister de quelque façon que ce soit.
Je suis heureuse d'être ici aujourd'hui pour vous présenter les constatations de mes rapports de l'automne 2015, qui ont été déposés à la Chambre des communes le 26 janvier. Je suis accompagnée aujourd'hui d'Andrew, Kim et Joe. Ce sont eux qui étaient responsables des rapports en tant que tels.
Dans le cadre du premier audit, nous avons examiné la façon dont l'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire a géré certains aspects de son mandat. L'Agence est chargée de déterminer quels pesticides peuvent être utilisés au Canada et dans quelles conditions. II y a actuellement sur le marché canadien quelque 7 000 pesticides, qui contiennent environ 600 ingrédients actifs.
[Français]
L'Agence est tenue de réévaluer tous les 15 ans la valeur des pesticides homologués et les risques qui leur sont associés. On constate que 95 % des réévaluations faites par l'Agence ont donné lieu à des précautions additionnelles pour protéger la santé humaine ou l'environnement.
Pendant la période visée par notre audit, l'Agence a terminé environ 14 réévaluations par année. À la fin de notre audit, le nombre de réévaluations qui restait à terminer s'élevait à plus de six fois ce chiffre. Compte tenu du nombre de réévaluations que l'Agence prévoit déclencher chaque année, elle doit accélérer la cadence pour prévenir les risques inacceptables pour la santé humaine et l'environnement que fait courir l'utilisation dangereuse des pesticides.
Je suis aussi préoccupée par le fait que l'Agence a mis en moyenne cinq ans, et parfois jusqu'à 11 ans, pour retirer du marché certains pesticides après avoir établi que ceux-ci comportaient des risques inacceptables dans le cas de toutes leurs utilisations.
[Traduction]
L'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire peut homologuer un pesticide sous conditions lorsqu'elle conclut qu'elle a besoin d'information complémentaire pour confirmer son évaluation de la valeur d'un produit et des risques qu'il pose pour la santé humaine ou l'environnement. Tant qu'un pesticide demeure homologué sous conditions, il peut être vendu et utilisé, et d'autres produits qui contiennent le même ingrédient actif peuvent être commercialisés.
Nous avons constaté que neuf produits sont demeurés homologués sous conditions pendant plus de 10 ans. Huit d'entre eux appartiennent à la classe des néonicotinoïdes. Ces produits continuent d'être largement utilisés au Canada même s'ils sont soupçonnés d'être dangereux pour les abeilles, d'autres pollinisateurs, et des écosystèmes plus vastes. Nous avons noté que l'Agence a annoncé qu'elle cesserait d'accorder des homologations sous conditions à compter du 1er juin de cette année.
Notre deuxième audit a porté sur la surveillance des pipelines de compétence fédérale exercée par l'Office national de l'énergie. L'Office établit les exigences que doivent respecter les entreprises afin d'exploiter de façon sécuritaire les quelque 73 000 kilomètres de pipelines qui transportent du pétrole et du gaz naturel pour le compte de clients au Canada et à l'étranger.
Notre audit a conclu que l'Office n'avait pas surveillé de manière appropriée la mise en oeuvre des conditions d'approbation des pipelines ni effectué de suivi adéquat des écarts de conformité des entreprises. Nous avons constaté que les systèmes de suivi de l'Office étaient désuets et inefficaces.
[Français]
Nous avons aussi conclu que l'Office national de l'énergie a de la difficulté à recruter et à maintenir en poste des employés dans des domaines spécialisés comme l'intégrité des pipelines et la conformité réglementaire.
Étant donné l'augmentation escomptée de la capacité des pipelines et l'entrée en vigueur de la Loi sur la sûreté des pipelines d'ici juin 2016, il est clair que l'Office national de l'énergie doit redoubler d'efforts pour rester au fait de l'évolution rapide du contexte dans lequel il opère.
Notre dernier audit a porté sur les progrès réalisés par certains ministères pour respecter les engagements pris dans leur stratégie de développement durable en vue de renforcer leurs pratiques d'évaluation environnementale.
Depuis 1990, le Cabinet exige de 26 ministères et organismes gouvernementaux qu'ils fassent une évaluation environnementale stratégique des projets de politiques ou de programmes soumis aux ministres lorsque la mise en oeuvre pourrait avoir des effets environnementaux importants, que ceux-ci soient positifs ou négatifs.
[Traduction]
Notre audit de 2015 a montré que la directive du Cabinet avait été appliquée à seulement 5 des plus de 1 700 projets soumis aux ministres responsables d'Agriculture Canada, de l'Agence du revenu du Canada, de Patrimoine canadien, et de Pêches et Océans Canada.
Cela signifie, par exemple, qu'il n'y a pas eu d'information fournie sur d'importants effets environnementaux possibles pour le projet des Jeux panaméricains et parapanaméricains de 2015. De même, la directive du Cabinet n'a pas été appliquée au projet de transfert, dans le but de construire un hôpital, de 60 acres de terrain ayant une importance historique reconnue.
Nous avons aussi remis au Parlement notre rapport annuel sur les pétitions environnementales. Les pétitions sont un important mécanisme mis en place par le Parlement pour que les Canadiens et Canadiennes puissent obtenir de ministres fédéraux des réponses à leurs questions sur l'environnement et le développement durable.
[Français]
Nous avons reçu 15 pétitions environnementales sur divers sujets, y compris le transport de matières dangereuses et des préoccupations touchant l'environnement et la santé humaine. Dans 97 % des cas, les ministères et organismes ont répondu aux pétitions dans le délai prescrit de 120 jours. Dans l'ensemble, les réponses étaient exhaustives et pertinentes.
Par le passé, les pétitions ont incité des ministères fédéraux à agir, notamment en lançant de nouveaux projets environnementaux, en faisant le suivi d'infractions présumées et en modifiant ou clarifiant leurs politiques ou pratiques. J'invite tous les Canadiens et Canadiennes à se servir de cet important mécanisme.
[Traduction]
Finalement, comme vous le savez, nous fournissons au Parlement de l'information que les comités parlementaires peuvent utiliser lorsqu'ils tiennent des audiences sur nos rapports ou sur d'autres sujets pertinents. Afin de vous aider, j'ai joint à ma déclaration d'ouverture une liste de questions que vous souhaiteriez peut-être poser aux représentants des ministères, si de telles audiences avaient lieu.
J'espère que vous trouverez ces renseignements utiles. Un autre député m'a dit dans le passé que lui et ses collègues trouvaient ces questions très utiles.
Madame la présidente, je termine ainsi ma déclaration d'ouverture. Nous serons heureux de répondre à vos questions.
[Français]
Je vous remercie.
:
Oui. En fait, comme quelqu'un l'a déjà dit, même si l'ONE ne fait pas un très bon suivi, de leur côté, les entreprises font probablement de l'excellent travail.
Cependant, n'oubliez pas non plus que certaines entreprises présentaient des renseignements à l'ONE et que, peut-être en raison du système de suivi, elles ne savaient pas toujours si elles étaient conformes ou non: dans certains cas, l'ONE ne faisait pas de suivi.
Ce n'est pas une situation claire et nette du genre « ceci est mauvais et ceci est parfait ». En fait, la moitié du temps, les conditions faisaient l'objet d'un suivi approprié, et tout était fait dans les règles de l'art, mais ce n'était pas le cas pour l'autre moitié des conditions. Dans certains cas, on a tout simplement oublié de cocher une case, tandis que, dans d'autres, c'était plus grave, et l'Office ne savait tout simplement pas qu'il manquait un document depuis 10 ans.
:
Lorsque le vérificateur général ou le bureau de la commissaire entreprend un audit, et ce, dans presque tous les ministères, l'une des choses que tout le monde répète — c'est classique —, c'est qu'il n'y a pas assez de ressources. Peu importe le domaine ou le secteur du gouvernement et peu importe l'objet de l'étude, tout le monde dit toujours qu'il n'y a pas assez de ressources.
C'est pourquoi, dans le cadre de nos audits, nous essayons d'aller au-delà de cette question et nous essayons d'aider les ministères en formulant nos recommandations. Nous essayons de voir de quelle façon ils pourraient faire les choses avec leur enveloppe budgétaire actuelle. Il est quasiment trop facile de répondre qu'il faut plus de ressources, parce que personne ne dira le contraire. Dans tous les ministères, lorsqu'on demande aux intervenants comment les choses se passent, ils disent: « Eh bien, nous aurions besoin... » Vous savez, je pourrais le dire aussi. Nous aurions besoin de plus de ressources.
Tout le monde peut le dire, alors nous avons tendance à ne pas le souligner, sauf si c'est évident et vraiment flagrant. La plupart du temps, nous n'abordons pas cette question, et nous tentons d'aider les ministères à trouver d'autres façons de réaliser leur mandat.
:
Merci, madame la présidente.
Merci beaucoup, madame la commissaire.
Je suis préoccupé par la question de la communication apparente ou de l'absence de communication lorsqu'il est question de l'information des ministres et de la directive du Cabinet. D'après moi, c'est impératif et cela me choque.
Je ne sais pas si... Vous avez parlé de ressources. Je ne sais pas s'il manque de ressources ou si c'est une directive d'un autre intervenant ou d'un autre bureau, mais n'est-il pas essentiel que les ministres du Cabinet soient informés et qu'on définisse clairement ce qu'on entend par impact environnemental important?
C'est ce qui m'a sauté aux yeux lorsque j'ai lu vos remarques. Je me suis dit: « Vraiment? Cette situation se produit chaque jour, et il n'y a pas de communication, de séance d'information ni de mise à jour à l'intention des ministres sur quelque chose qui pourrait avoir un impact environnemental important sur notre pays? »
:
Dans nos audits, nous nous penchons sur cette question depuis plusieurs années. Nous faisons le tour de chaque ministère pour voir dans quelle mesure il fait ce qu'il faut, alors vous entendrez parler d'encore quatre ou cinq ministères l'année prochaine jusqu'à ce que nous ayons terminé de faire le tour.
En général, nous avons constaté que cette directive du Cabinet n'est pas respectée lorsque les propositions sont communiquées aux ministres, et ce, même lorsqu'il s'agit de bonnes nouvelles. Il y en a eu de « bonnes nouvelles ». L'Agence du revenu du Canada a modifié un aspect d'un code de taxe, ce qui lui a permis d'économiser 18 millions de feuilles de papier par année, mais personne ne le souligne. Il y a des impacts environnementaux positifs dont on ne parle pas autant que des impacts environnementaux négatifs.
Je suis tout à fait d'accord avec le fait que l'outil est très important. J'aime utiliser l'exemple d'une personne qui se demande si elle doit installer des panneaux solaires chez elle. La plupart des gens, lorsqu'ils prennent une telle décision, réfléchissent aux aspects économiques. Combien vont-ils sauver et combien de temps pensent-ils rester à cet endroit? Ils se demandent ensuite ce qu'ils feront lorsqu'il n'y aura pas de soleil. De quelle façon leur famille pourra-t-elle aller sur Internet ou utiliser le réfrigérateur s'il n'y a pas de soleil? Quel est l'impact social? On espère aussi que tout le monde réfléchit à son empreinte carbone et à ce que cela signifie, y compris lorsqu'ils tentent de prendre cette décision.
Dans le passé, la plupart des décisions ont été prises compte tenu des aspects sociaux et économiques sans que quiconque pense aux aspects environnementaux. Le principal objectif de l'environnement et du développement durable, c'est de mettre l'accent sur la perspective environnementale. Cela ne signifie pas qu'on prend les décisions en fonction uniquement des considérations environnementales, mais on leur donne la même importance qu'aux aspects sociaux, environnementaux et économiques.
Nous continuerons de nous pencher sur cette question année après année.
:
Merci beaucoup, madame la présidente.
J'aimerais revenir sur ce dont nous venons de parler, le développement durable et la question de la mise en oeuvre. J'ai aimé votre exemple des panneaux solaires et des trois différentes choses dont les gens tiennent compte.
Cependant, selon moi, le troisième aspect, l'impact environnemental, n'est pas vraiment une variable qui guide les gens lorsqu'ils prennent une décision. Ils le font plutôt pour se sentir bien. Il y a l'aspect économique, puis l'aspect social, et ensuite, les gens se disent: « Et en agissant ainsi, je fais quelque chose de bon pour l'environnement. » Je ne crois pas vraiment que ce soit un point de rupture ou une considération qui fait pencher la balance, mais les gens se sentent bien lorsqu'ils le font.
Je crois que cela témoigne de la culture sous-jacente, et c'est un aspect que vous avez soulevé précédemment au sujet de la culture et de la façon dont on fait les choses. Pour être juste à l'égard du point soulevé par M. Cullen au sujet des 7 soumissions sur 1 500, je crois que vous avez frappé en plein dans le mille lorsque vous avez parlé du fait que... Je ne tente aucunement de défendre les gouvernements des 20 ou 25 dernières années. Je crois plutôt que c'est la culture, qui ne met pas ces choses de l'avant et ne fait pas en sorte que les gens veulent les célébrer.
Je me demande ce qu'il faut faire pour changer la culture — et je sais que c'est quelque chose de très difficile —, afin qu'ils tiennent compte automatiquement de cette question et que les gens commencent à se dire qu'ils doivent adopter un tel point de vue. Quelle est votre recommandation à ce sujet? Sept sur 1 500... il s'agit simplement des situations où les gens ont vraiment pris le temps de souligner ce qui s'était produit. De quelle façon pouvons-nous commencer à changer la culture afin que ça devienne un automatisme?
Je veux revenir à la question de l'Office national de l'énergie et du suivi de la conformité. J'ai été très intéressé par vos commentaires sur les 50 % des dossiers qui ont fait l'objet d'un suivi et les 50 % des cas où il n'y a pas eu de suivi. Nous pourrions formuler des critiques ou poser des questions.
Premièrement, pour ce qui est des 50 % qui ont fait l'objet d'un suivi, dans le cadre de votre audit, avez-vous brossé un portrait clair des entreprises qui ne respectent pas les politiques et les procédures lorsqu'elles réalisaient des projets?
Deuxièmement, pour revenir sur la discussion liée au fait que les ministères ont besoin de plus d'effectifs, peut-on présumer en partie que, puisque seulement 50 % du travail a été fait, le ministère a de la difficulté à recruter des employés qui ont l'expertise nécessaire pour faire ce genre de travail sur le terrain? Le gouvernement doit toujours faire concurrence à l'industrie, et l'industrie offre toujours des salaires plus élevés à ces personnes. Je me demande si vous avez soulevé cette situation dans votre examen, si vous avez cerné des tendances à cet égard.
:
Je peux répondre à la deuxième question très facilement. Je vais peut-être vous demander de répéter la première.
Nous avons souligné dans notre audit que les capacités humaines étaient problématiques au sein de l'ONE. L'Office de la difficulté à attirer, à recruter et à maintenir en poste des employés spécialisés. Ses bureaux sont situés à Calgary, et l'Office fait concurrence au secteur privé, ce qui rend les choses très difficiles.
Nous avons formulé des recommandations selon lesquelles l'Office doit négocier une dispense spéciale auprès du Conseil du Trésor afin de pouvoir livrer une concurrence égale à ses compétiteurs. Actuellement, la compétition n'est probablement pas si élevée que ça, et l'Office peut probablement recruter des employés et les maintenir en poste. Cependant, lorsque le cycle entrera dans une nouvelle étape, l'Office aura un beaucoup plus gros problème.
Pouvez-vous répéter la première question?
:
Merci beaucoup de vous être installés aussi rapidement.
Je veux reconnaître bon nombre des personnes qui sont venues nous rencontrer aujourd'hui. J'essaie juste de voir qui est ici. Vous êtes répartis un peu partout, alors je crois que je vais simplement lire la liste, et vous pourrez ensuite nous dire qui prendra la parole.
Nous accueillons Paul Glover et Richard Aucoin, du ministère de la Santé, Sandy Lapointe, Josée Touchette et Robert Steedman de l'Office national de l'énergie, Jeff Labonté du ministère des Ressources naturelles, Greg Meredith, du ministère de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, Jérôme Moisan, du ministère du Patrimoine canadien, Yves Giroux de l'Agence du revenu du Canada et Tom Rosser, du ministère des Pêches et des Océans.
Nous allons commencer avec Paul Glover, du ministère de la Santé. Merci beaucoup.
:
Merci, madame la présidente. Je dois dire que je ne suis pas habitué d'être de ce côté-ci de la table. Je suis habitué d'être au bout.
La présidente: Oui, vous êtes nombreux à être ici présents.
M. Paul Glover: C'est un peu inhabituel, mais soyez patient.
[Français]
Je vous remercie de cette invitation.
[Traduction]
Je suis très heureux d'être ici aujourd'hui pour vous parler de ce que nous faisons en réaction au rapport de la commissaire sur les pesticides. Je n'ai que quelques brèves remarques à formuler compte tenu du rapport et du ton utilisé. Je tiens à vous communiquer un certain nombre de faits critiques.
Comme vous le savez, l'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire est responsable de la protection de la santé et de l'environnement en ce qui a trait aux pesticides. Voici quelques renseignements liés à notre rendement. En général... nous avons des cibles en matière de rendement qui sont publiées et accessibles, nous les atteignons et nous les avons atteintes au cours des trois dernières années pour tous les nouveaux produits chimiques dont nous nous sommes occupés.
Pour mettre les choses en perspective, il y a eu plus de 80 demandes liées à des nouveaux produits chimiques destinés à des utilisations majeures. Nous avons atteint nos cibles de rendement. Il y a eu 400 présentations de nouveaux produits et 1 400 présentations de nature administrative, comme des mises à jour d'étiquettes, ce qui est très important. Nous avons réalisé 14 examens conjoints en collaboration avec des partenaires partout dans le monde, dont cinq étaient réalisés en collaboration avec l'EPA, et les autres, d'envergure internationale.
Pour ce qui est précisément du rapport de la commissaire, il y a là un certain nombre de constatations très utiles, et nous remercions la commissaire de son rapport. Nous sommes tout à fait d'accord avec ces constatations et, dans tous les cas, nous avons déjà commencé à prendre des mesures pour appliquer les recommandations.
Un des domaines concerne les homologations sous conditions. Même s'il s'agit d'une pratique courante au sein des pays de l'OCDE ainsi qu'aux États-Unis et en Europe, ces homologations étaient utilisées dans moins de 1 % des pesticides qui ont été approuvés au Canada. Nous avons remarqué certains problèmes liés aux homologations sous conditions. Surtout, nous estimions que, en raison du report des consultations publiques habituelles, les homologations sous conditions n'étaient pas aussi transparentes qu'elles devaient l'être.
En janvier, nous avons communiqué notre intention d'arrêter d'accorder des homologations sous conditions à compter du 1er juin cette année. Pour ce qui est de toutes les homologations sous conditions qui ont déjà été accordées, nous avons mis en place un plan afin de régler tous ces dossiers d'ici la fin de 2017.
Quant à la préoccupation formulée dans l'audit concernant la réévaluation en temps opportun des anciens pesticides, nous voulons simplement confirmer que toutes les réévaluations sont déjà en cours. Des 401 vieux pesticides, 90 % ont été examinés, et, pour les 45 qui restent, soit 10 %, nous avons mis un plan en place afin que tout soit fait d'ici 2020.
Plus précisément, puisque vous entendez probablement souvent ce genre de choses, et nous ne tentons pas de tout repousser à 2020, nous aurons terminé six réévaluations d'ici la fin de l'exercice 2015-2016. Six autres seront terminées en 2016-2017, dix sont prévues pour 2017-2018 et 12, pour 2018-2019, et les 11 dernières évaluations seront terminées d'ici l'exercice 2019-2020. Nous avons des plans très précis pour traiter les 45 substances restantes au cours des prochaines années, et ce plan sera publié sur notre site Web au cours des prochaines semaines lorsque nous irons de l'avant.
Certaines personnes se sont demandé de quelle façon, compte tenu du temps qu'il nous a fallu pour faire ce travail, nous pouvons augmenter le rythme et aller aussi vite, et nous voulons simplement rassurer le Comité: nous continuons à faire preuve d'une diligence raisonnable sur le plan scientifique. Nous nous assurons de protéger la santé et l'environnement dans le cadre de toutes ces évaluations.
Nous avons réussi à faire des gains d'efficience en misant davantage sur les analyses prédictives pour cerner les risques et cibler nos efforts de réévaluation là où, selon nous, les risques sont les plus importants pour la santé et l'environnement et en travaillant en collaboration avec des partenaires à l'échelle internationale.
La commissaire a aussi formulé certaines recommandations liées à l'annulation des homologations lorsque les produits posent des risques inacceptables. Je veux là aussi rassurer le Comité: quand nous jugeons que les risques sont inacceptables, l'évaluation se fait en temps opportun. Des mesures d'élimination progressives sont mises en place, des utilisations sont annulées et des mesures sont prises pour protéger la sécurité des travailleurs, la santé humaine et l'environnement.
Il faut accorder un délai d'exécution à l'industrie afin qu'elle puisse mettre au point de nouveaux produits plus sécuritaires. À titre informatif, habituellement, nous éliminons progressivement un produit sur une période de deux à cinq ans. C'est similaire à ce que font les États-Unis, qui prennent de deux à six ans environ pour le faire, alors nous sommes au même point, voire dans une meilleure position que nos partenaires commerciaux à cet égard.
Compte tenu du temps imparti, je vais m'arrêter ici en soulignant que nous avons vraiment apprécié le rapport de la commissaire et avons défini un plan d'action pour réagir à toutes ses recommandations.
Pour terminer, je tiens à souligner que, même si ce n'est pas mentionné précisément dans le rapport, un des aspects concerne les droits. L'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire est un organisme fondé sur un cadre de recouvrement des coûts. Les droits ont été mis à jour pour la dernière fois en 1997. Par conséquent, ils sont vraiment périmés. Nous avons mentionné notre intention de mettre à niveau les droits et nous avons entrepris un processus à cet égard. Nous nous assurerons ainsi d'avoir les ressources nécessaires pour travailler en collaboration avec l'industrie et protéger la santé et la sécurité des Canadiens.
Nous accepterions certainement de travailler en collaboration avec le Comité tandis que nous allons de l'avant pour mettre en place de nouveaux droits mis à jour qui sont conformes à la réalité de 2015-2016 et non de 1997.
Merci, madame la présidente.
:
Je vous remercie beaucoup de me donner l'occasion de comparaître devant le comité aujourd'hui. C'est pour moi un grand plaisir.
[Traduction]
Je vais essayer d'être bref, afin de laisser du temps à mes collègues de l'Office national de l'énergie.
Permettez-moi de commencer par souligner que nous reconnaissons tous que l'infrastructure des pipelines du Canada est d'une importance critique pour le pays. De toute évidence, chaque jour, les pipelines permettent aux Canadiens, entreprises et partenaires commerciaux d'avoir accès à de l'énergie tout en soutenant de nombreuses facettes de notre économie.
Avant d'entrer dans les détails et d'aborder des éléments précis, il serait peut-être utile de faire une distinction entre le ministère et l'Office national de l'énergie et de préciser de quelle façon le tout est orchestré et organisé. Cela sera peut-être bénéfique pour les membres du Comité qui n'ont peut-être pas encore été bien informés à ce sujet.
Le ministère des Ressources naturelles prodigue des conseils au et aide à définir l'approche du gouvernement en matière d'énergie et de politique énergétique dans les domaines de compétence fédérale. Cela inclut des conseils au ministre concernant la Loi sur l'Office national de l'énergie, qui fournit à l'Office ses pouvoirs fondamentaux.
L'Office national de l'énergie est un organisme de réglementation indépendant. Il relève du Parlement par l'intermédiaire du . Ses principales responsabilités sont définies dans la loi, et ces responsabilités incluent la réglementation, la construction, l'exploitation, la cessation d'exploitation et le déclassement des pipelines qui traversent des frontières provinciales et internationales. Tous ces rôles de surveillance réglementaire appuient directement les objectifs liés à la sécurité et à la protection de l'environnement et à l'exploitation sécuritaire des pipelines.
Ressources naturelles Canada apprécie le travail réalisé par la commissaire pour produire son rapport sur la surveillance des pipelines. Selon nous, son rapport arrive au bon moment et est pertinent dans le contexte actuel, et certainement dans l'optique où on examine de tous les points de vue l'exploitation et la sécurité des pipelines. Je crois que mes collègues vous en diront plus, mais l'ONE a récemment accepté publiquement les recommandations de la commissaire et a déjà mis en place des plans d'action, dont bon nombre sont déjà bien en voie de donner suite à un certain nombre de constatations de l'audit.
J'aimerais aussi maintenant mentionner l'un des points soulevés dans le rapport d'audit lié à la Loi sur la sûreté des pipelines, qui a reçu la sanction royale il y a déjà bien plus d'un an devant le Parlement et qui entrera en vigueur en juin, cette année. Ce texte législatif précis modifie le nombre de pouvoirs. Il est mentionné à plusieurs reprises dans le rapport d'audit, et, si vous avez des questions à ce sujet et sur la mesure dans laquelle il est lié à cet audit en particulier, nous serons aussi heureux de répondre à ces questions.
Merci beaucoup, madame la présidente.
:
Merci, madame la présidente.
Je m'appelle Josée Touchette et je suis chef des opérations à l'Office national de l'énergie.
Je suis accompagnée aujourd'hui de Mme Sandy Lapointe, qui est la première vice-présidente de la Réglementation, et du Dr Robert Steedman, qui est le délégué à l'environnement.
[Traduction]
Permettez-moi de faire un survol rapide de l'ONE, parce que j'imagine qu'il fera l'objet d'un certain nombre de questions.
L'Office est un organisme indépendant qui réglemente les pipelines, la mise en valeur des ressources énergétiques et le commerce de l'énergie. Il joue trois rôles principaux: prendre des décisions ou faire des recommandations sur des projets énergétiques, contribuer à la sécurité des Canadiens et à la protection de l'environnement par des activités de surveillance et informer les Canadiens sur l'énergie. Comme mon collègue l'a précisé, l'ONE est comptable au Parlement par l'intermédiaire du .
Des Canadiens nous connaissent surtout en raison des audiences que nous tenons sur l'aménagement d'infrastructures énergétiques. Cependant, nous réglementons les infrastructures tout au long de leur cycle de vie, de la proposition du projet à la cessation d'exploitation, en passant par la construction et les activités d'exploitation.
Nous réglementons 73 000 kilomètres de pipelines, une distance qui permettrait de faire presque deux fois le tour de la terre. Nous supervisons aussi 1 400 kilomètres de lignes de transport d'électricité, soit presque la distance séparant Yellowknife de Regina à vol d'oiseau.
Notre budget annuel pour 2015-2016 s'élève à 91 millions de dollars, dont 37 % consistent en un financement temporaire, y compris environ 12 millions de dollars pour la sécurité. Nous recouvrons 95 % des coûts auprès des entreprises que nous réglementons.
[Français]
À titre de chef des opérations, je gère les activités quotidiennes de l'organisation. Je relève de M. Peter Watson, en sa qualité de premier dirigeant de l'Office.
[Traduction]
Il y a environ 18 mois, M. Peter Watson a été nommé président et premier dirigeant de l'Office. Je suis entrée en fonction près de six mois plus tard.
Lorsque nous avons commencé à travailler à l'Office, nous savions déjà que la confiance du public s'effritait et que des changements étaient nécessaires. Nous avons rapidement constaté que les 475 employés de l'Office sont compétents, talentueux et dévoués. Il était en revanche évident que les débats sur l'énergie et l'environnement au pays avaient radicalement changé en peu de temps, et que l'Office n'était pas prêt. En particulier, les technologies de l'information et les méthodes de gestion de l'information de l'Office présentaient des lacunes systémiques, qui limitaient notre capacité à faire preuve de transparence et à montrer aux Canadiens que nous travaillons chaque jour à la sûreté des pipelines.
Nous n'avons pas été surpris lorsque la commissaire a soulevé ces mêmes lacunes. Nous avons immédiatement lancé un programme audacieux de modernisation qui concorde avec nos trois priorités stratégiques, à savoir l'excellence en matière de réglementation, la sécurité et l'engagement des Canadiens. En outre, nous avons commencé à mettre en oeuvre des changements.
Nous avons d'abord apporté des changements au sein de l'équipe de direction. Des 10 cadres de la haute direction de l'organisation, 6 sont soit nouveaux à l'Office, soit nouveaux à leur poste. Nous avons pris d'importantes mesures en vue d'accroître la rigueur des activités de surveillance, d'améliorer nos capacités en matière de gestion de l'information et de technologies de l'information, d'augmenter la transparence et de mieux travailler avec les Canadiens.
Les Canadiens ont maintenant accès à une carte interactive des incidents pipeliniers sur le site Web de l'Office. Ils peuvent aussi maintenant consulter en ligne nos rapports d'inspection et nos évaluations des exercices d'interventions d'urgence réalisées par les sociétés pipelinières. Au printemps de 2015, l'Office a lancé un processus de consultation publique sur la transparence de l'information relative à la gestion des urgences. Nous donnerons, au cours des prochaines semaines, de plus amples renseignements sur la publication en ligne des manuels des mesures d'urgence des sociétés pipelinières.
En réaction à l'audit, nous avons élaboré deux outils de gestion de l'information afin que les systèmes soient intégrés les uns aux autres — pour reprendre les mots de la commissaire — et, comme promis au dans une lettre datée du 4 février, nous publions sur notre site Web toutes les 2 869 conditions relatives aux projets pipeliniers approuvés depuis janvier 2010, ainsi que l'information connexe sur la conformité.
[Français]
L'audit a confirmé notre diagnostic et a contribué à orienter les changements que nous mettons en oeuvre et qui, selon nous, permettront de renforcer la surveillance, d'améliorer la transparence et, nous l'espérons, d'accroître la confiance et l'engagement du public envers les décisions de l'Office.
[Traduction]
Merci. Je serai heureuse de répondre à vos questions.
[Français]
Je suis très heureux d'être parmi vous aujourd'hui pour fournir au Comité des renseignements sur la manière dont Agriculture et Agroalimentaire Canada appuie les objectifs du gouvernement en matière de développement durable et de protection de l'environnement.
[Traduction]
À Agriculture Canada, nous reconnaissons combien il est important d'informer les décideurs gouvernementaux des conséquences possibles sur l'environnement des propositions que nous présentons. Comme la commissaire l'a dit plus tôt, il s'agit de conséquences qui peuvent être positives ou négatives. Nous avons des processus en place pour y arriver, conformément à la Directive sur l'évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes.
Nous comptons sur un processus d'évaluation environnementale stratégique depuis 1990, depuis la création de la directive sur l'évaluation environnementale stratégique. Comme le Comité peut l'imaginer, notre mandat est très vaste, et nos évaluations environnementales stratégiques s'appliquent à un large éventail de propositions au sein d'Agriculture Canada, allant de propositions liées à la gouvernance à des propositions concernant de nouvelles recherches, en passant par des propositions sur la gestion des risques.
[Français]
Voilà pourquoi mon ministère compte des experts techniques qui effectuent à la fois les évaluations environnementales stratégiques et celles à l'échelle des projets. Ces experts ont élaboré et amélioré au fil des ans les documents d'orientation internes pour l'évaluation environnementale stratégique ainsi que les modèles pour les analyses préliminaires et les évaluations détaillées pour faire en sorte que nous soyons conformes et exhaustifs quant au respect au chapitre des exigences de la directive du Cabinet.
[Traduction]
Agriculture et Agroalimentaire Canada a toujours considéré que ces évaluations sont un outil important pour assurer le développement durable. C'est pour cette raison que nous avons accueilli favorablement l'ensemble des conseils de la commissaire à l'environnement et au développement durable sur la manière de renforcer nos processus internes.
Dans son rapport, la commissaire a souligné que le processus d'évaluation environnementale stratégique d'Agriculture Canada relativement au Cabinet est robuste. Cependant, elle a cerné des lacunes importantes en ce qui a trait aux autres types de conseils que nous prodiguons au ministre. Nous avons pris note de ces recommandations liées aux éléments de notre processus d'évaluation environnementale stratégique qui peuvent être améliorés, et nous apprécions les précisions fournies par la commissaire.
[Français]
Mon ministère a élaboré et a fourni à la commissaire une réponse et un plan d'action de la direction qui indique les mesures que nous prendrons — en fait, les mesures que nous prenons déjà — pour donner suite à ces recommandations et rendre nos processus plus efficaces et transparents.
[Traduction]
Ces mesures comprennent le recensement de tous les types de documents et de propositions de nature stratégique au sein du ministère qui devraient être visés par la directive, la révision de notre matériel d'orientation et l'assurance que la reddition de comptes publique est complète, conformément aux recommandations de la commissaire. À l'image de ce qui a été fait dans d'autres ministères, je crois savoir que nous avons élaboré des justifications claires quant à l'exclusion d'une proposition précise de l'évaluation environnementale stratégique, et cela concerne des situations de nature administrative, des dédoublements ou des situations d'urgence.
Nous adoptons maintenant nos processus internes afin de mettre en oeuvre ces améliorations et de veiller à ce que toutes les mesures relatives aux EES, y compris les exceptions, soient consignées correctement et rendues publiques, afin que les Canadiens sachent que nous tenons compte des objectifs liés au développement durable.
Agriculture Canada est convaincu qu'il bénéficiera d'un meilleur processus d'évaluation environnementale stratégique en raison du rapport et de l'audit, et ce, dans l'année. En outre, nous donnerons suite à toutes les recommandations formulées dans le rapport de la commissaire.
Merci.
:
Madame la présidente, je vous remercie de m'offrir l'occasion de me présenter devant le comité aujourd'hui.
Le ministère du Patrimoine canadien est favorable aux conclusions du rapport de la commissaire et met actuellement en oeuvre ses recommandations. Au moment de la vérification, le ministère n'avait pas mis la dernière main à une approche complète concernant la mise en oeuvre de la directive. Le ministère a pris en considération les questions de développement durable de façon continue, et ce, au cas par cas. Cependant, le processus officiel de suivi et de documentation de la prise en compte de ces questions n'était pas en place jusqu'à maintenant.
Par la nature de son mandat, l'empreinte environnementale de Patrimoine canadien est minime, voire inexistante, sauf lors de la tenue d'événements de grande envergure comme les Jeux olympiques et paralympiques de 2010 à Vancouver. Comme c'est généralement le cas, et comme ce fut le cas aux Jeux de Vancouver, Patrimoine canadien tient toujours compte des questions liées au développement durable et à l'environnement.
Les facteurs environnementaux font depuis longtemps partie du processus de prise de décisions du ministère et un processus maintenant officiel de suivi et de documentation de ces facteurs a été mis en place. Un processus d'évaluation environnementale stratégique de Patrimoine canadien contenant des lignes directrices et une base de données de suivi a été mis en place et il est activement utilisé. Le ministère termine également la préparation d'un questionnaire en ligne qui accompagnera la mise en oeuvre du processus.
Les fonctionnaires du ministère ont mis en oeuvre les recommandations du rapport pour s'assurer que la et la sont informées des principales répercussions sur l'environnement de l'ensemble des propositions de politiques, de plans et de programmes.
Merci beaucoup.
:
Je vais essayer d'être encore plus rapide que Jérôme.
[Français]
Madame la présidente, chers membres du comité, bonjour.
[Traduction]
Mon nom est Yves Giroux, et je suis le sous-commissaire de la Direction générale de la stratégie et de l'intégration de l'Agence du revenu du Canada. Je suis aussi responsable du développement durable à l'ARC.
Comme vous le savez, le mandat de l'ARC est d'administrer les impôts et les prestations des Canadiens. Un très petit nombre des documents que nous présentons à notre ministre ont des répercussions environnementales importantes. Toutefois, dans les cas où il y a des répercussions environnementales, elles sont habituellement positives et concernent la réduction de la consommation de papier, ce qui fait suite aux efforts de l'ARC pour accroître la transmission électronique des déclarations et les options de libre-service.
L'ARC est d'accord avec les recommandations à ce sujet figurant dans le rapport de vérification de la commissaire à l'environnement et au développement durable et, en réponse, est en voie de mettre à jour ses processus et gabarits.
Je serai heureux de répondre aux questions que les membres du comité pourraient avoir.
Merci beaucoup.
:
Merci beaucoup, madame la présidente. Je vous promets d'être bref, moi aussi.
[Français]
J'aimerais commencer par vous remercier, mesdames et messieurs les députés, de m'avoir invité à faire une présentation devant vous aujourd'hui.
Je m'appelle Tom Rosser et je suis sous-ministre adjoint principal pour ce qui est des politiques stratégiques à Pêches et Océans Canada.
[Traduction]
Le MPO souscrit à toutes les recommandations concernant les pratiques d'évaluation environnementale stratégique qui ont été présentées dans les rapports de la commissaire à l'environnement et au développement durable de l'automne 2015. Nous avons pris des mesures pour assurer une conformité totale avec les recommandations.
Par exemple, le MPO a récemment mis à jour ses processus et ses documents d'orientation interne relatifs aux évaluations environnementales stratégiques. Il a également mis en oeuvre une initiative de formation et de sensibilisation à l'échelle de l'organisation.
Enfin, nous avons créé une nouvelle page Web et avons publié les déclarations publiques dignes de mention liées aux évaluations environnementales stratégiques réalisées durant la période où a eu lieu l'audit de la commissaire, soit de janvier 2011 à décembre 2014.
Le MPO s'engage dans l'avenir à se conformer pleinement à la directive.
Je vais en rester là pour ma déclaration préliminaire ici. Merci.
Je vous remercie de vos exposés. C'est vraiment un plaisir d'accueillir l'ONE aujourd'hui. Nous sommes très reconnaissants du rôle que vous remplissez au sein de la fonction publique. J'ai eu le plaisir de côtoyer le personnel de Ressources naturelles Canada et celui de l'Office national de l'énergie et je suis entièrement d'accord pour dire que le personnel de l'ONE est exceptionnel. Des gens vraiment formidables y travaillent.
J'aimerais aborder un aspect qui n'était pas vraiment mentionné dans l'examen de la commissaire, mais qui, selon moi, constitue une question évidente et pourtant passée sous silence.
[Français]
Madame Touchette, vous avez parlé de l'enjeu de la confiance de la part du public. L'accent était mis sur le changement et sur un programme de modernisation. Vous avez parlé d'excellence en matière de réglementation, de sécurité et de mobilisation des Canadiens, mais vous ne parlez pas des relations entre l'Office national de l'énergie et les Autochtones.
[Traduction]
On pourrait l'inclure dans le concept, défini dans les grandes lignes, de sensibilisation. La question que je veux poser aujourd'hui est la suivante: à votre avis, l'Office national de l'énergie, en tant qu'organisme de réglementation et organisme chargé par la loi de réaliser des évaluations environnementales, est-il bien placé pour mener des activités de consultation?
Madame Touchette, je sais que vous êtes une experte dans ce domaine. Vous avez donné des cours à l'Université d'Ottawa à ce sujet et vous avez déjà travaillé à Affaires autochtones et du Nord Canada. Vous connaissez bien ce sujet, et j'ai envie d'entendre vos commentaires.
:
Je vous remercie de présumer de mon expertise sur cette question. J'espère ne pas vous décevoir.
Laissez-moi revenir un peu en arrière et vous parler des différents processus et cercles concentriques en jeu dans ce que vous avez abordé, monsieur Amos.
[Français]
Tout d'abord, quand on parle de consultations ou de mobilisation, il faut faire une distinction entre la mobilisation dans le cadre du processus de demande — un processus quasi judiciaire — et la mobilisation au cours de nos activités de surveillance des pipelines qui se fait de manière quotidienne. Il y aura des consultations et une mobilisation dans les deux cas. Dans le cas d'une demande de construction d'un pipeline, cela se fera généralement dans le cadre d'un très long processus. Dans l'autre cas, cela peut être plus spécifique à un site en particulier.
Dans le cas des demandes, le gouvernement se tourne vers l'Office national de l'énergie et se fie à ses processus dans la mesure du possible. Dans le cadre de nos activités, on va, par exemple, tenir des audiences pendant lesquelles on va écouter les représentants de communautés autochtones afin d'avoir ce qu'on appelle des preuves traditionnelles orales autochtones. On veut ajouter cela au dossier et considérer cela à mesure que le dossier progresse.
Cependant, dans ce cadre — je parle ici des demandes —, le ministère des Ressources naturelles, en plus des consultations qu'il va mener, va susciter la mobilisation des peuples autochtones pour s'assurer que tout est complet. Il y a donc des dossiers où on va commencer ce processus avant même que la demande soit étudiée, avant même qu'elle soit complétée et avant que le dossier soit complet étant donné que nous pensons tous que c'est très important et que ce dialogue est important.
En ce qui a trait aux questions de réglementation et de supervision des pipelines, on veut en faire plus. M. Peter Watson, notre président, s'est présenté récemment au Forum des Premières Nations sur l'énergie. Cette rencontre a eu lieu au début du mois à Vancouver. Il a dit notamment qu'on doit faire un meilleur travail et apprendre à collaborer avec les peuples autochtones sur les enjeux continuels. Quand on assure la surveillance des pipelines et de la réglementation, comment peut-on avoir un meilleur dialogue? On a amorcé des processus pour être en mesure de mieux répondre aux préoccupations des groupes autochtones.
Évidemment, c'est un apprentissage. Je vous suggère, si vous ne l'avez pas déjà fait, de lire notre rapport sur l'Initiative nationale de mobilisation, qui est sur notre site Web.
L'année dernière, notre premier dirigeant a entrepris des initiatives de mobilisation. Il a rencontré plus de 80 communautés partout au Canada, dont plusieurs groupes autochtones, dans le but de voir comment on pouvait améliorer la situation. On n'atteindra jamais la perfection, mais on vise à atteindre ce qu'il y a de mieux. Un proverbe dit: « Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage. » On va revenir et essayer d'améliorer les choses.
Y a-t-il une volonté d'aller de l'avant et d'avoir une meilleure mobilisation? C'est le cas. Ce qu'on fait présentement est-il parfait? Bien sûr que non, mais on tend vers l'amélioration continuelle et on est vraiment à l'écoute des gens.
J'ajouterais que, dans le cas particulier du projet Énergie Est, il y a dans les principes provisoires la possibilité de nommer trois membres temporaires qui feraient davantage de consultations ou d'efforts de mobilisation, notamment auprès des communautés.
:
En fait, c'est très intéressant, car je ne pense pas que ça soit aussi grave que cela puisse paraître.
Il est vrai qu'en 2008 nous avons fait face à des problèmes sous la forme d'un taux d'attrition de 29 % pour nos ingénieurs. Toutefois, le secteur privé a connu le même problème. Nous avons pris des mesures très précises et très dynamiques, et les taux d'attrition sont maintenant de l'ordre de 5 %, qui sont assez généralisés.
Ce qui est intéressant, c'est qu'une étude menée récemment par Hays — société qui recrute des spécialistes au Canada — a révélé que le tiers des entreprises affirmaient faire face aux mêmes difficultés en ce qui a trait au recrutement, même dans un environnement comme celui-ci, où ont lieu des mises à pied.
Vous parlez de culture. Je veux signaler le fait que, pendant sept années d'affilée, nous avons été nommés parmi les 100 premiers employeurs au Canada, alors je pense qu'il y a certaines choses que nous sommes...
:
Merci, madame la présidente.
Je vous remercie tous de votre présence aujourd'hui. Je veux surtout remercier Mme Touchette, puisque la majorité des questions lui sont adressées.
Je suis très encouragé par un grand nombre de vos affirmations. Vous êtes d'accord avec l'audit; vous comprenez qu'il y avait des problèmes majeurs, et vous allez les corriger. M. Gerretsen a mentionné la chronologie des événements.
Vous conviendrez que la conversation au sujet de l'environnement a certainement changé avec le nouveau gouvernement, pas vrai? C'est assez clair, n'est-ce pas?
Estimez-vous être en mesure de vous adapter à cette nouvelle attention accordée à l'environnement? Allez-vous pouvoir vous adapter à cette nouvelle réalité, compte tenu des choses que vous tentez maintenant d'accomplir, des changements et des recommandations?
:
Merci beaucoup de poser cette question.
Je pense que je commencerais par dire que la protection et la sécurité environnementales sont pas mal intégrées dans nos processus. Comme vous le savez, l'Office national de l'énergie effectue des évaluations environnementales qui sont pleinement conformes à la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale de 2012 dans le cadre de tous ses grands projets. De plus, tous les projets mineurs font l'objet d'une évaluation environnementale, de même que de l'économie, de la sécurité et des autres genres de choses que l'office doit étudier lorsqu'il examine un projet.
Rien n'a changé du point de vue de la cible et de l'intensité de notre travail environnemental. Nous comptons environ 70 employés qui participent directement à l'évaluation environnementale et à la vérification de la conformité environnementale, alors c'est extrêmement important aux yeux de l'office. Il s'agit de notre plus grande famille de postes techniques. Je pense que les lois dont nous disposons contiennent d'excellents outils. Nous possédons de très puissantes capacités d'application de la loi, et nous adoptons une approche axée sur le cycle de vie pour assurer la surveillance environnementale ainsi que la surveillance de la sécurité.
Il s'agit d'une fonction liée au fait d'être doté d'un organisme de réglementation consacré à cette fin dans un secteur comme celui du transport interprovincial et international de l'énergie. Cela veut dire que, lorsque nous étudions un projet, nous pouvons envisager d'optimiser la conception d'un point de vue environnemental. C'est le but de l'évaluation environnementale. Mais la surveillance des systèmes de gestion, les audits, les inspections et d'autres genres de techniques nous permettent de nous assurer que les résultats que nous souhaitons obtenir sont produits tout au long de la vie de ces projets.
C'est un défi. Une partie du vaste contexte de l'environnement a changé, comme vous le savez très bien. Je pense que nous sommes très bien équipés pour faire ce travail, et nous disposons d'un personnel très passionné dans ce domaine.
:
Merci de poser la question.
Tout d'abord, pour clarifier, les activités de l'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire ne sont pas toutes financées par recouvrement des coûts. En ce moment, c'est environ 15 %, et le reste est financé à même le compte de crédits du gouvernement. Nous continuons à faire de notre mieux avec les ressources que le gouvernement choisit d'affecter à l'agence.
Je ne tente aucunement d'excuser le temps qu'il nous a fallu pour procéder à la réévaluation de certains des vieux pesticides. Nous savons que nous avons du retard par rapport aux engagements que nous avons pris. Nous avons l'impression qu'il s'agit d'un élément qui occasionne des difficultés à la communauté internationale en général. Il s'agit de produits chimiques très complexes que nous travaillons à évaluer. Nous avons bon espoir que, grâce aux avancées technologiques, nous pourrons mieux utiliser l'analyse prédictive et d'autres outils afin que l'on puisse cibler ces risques là où ils sont afin de mieux pouvoir rattraper notre retard.
Nous pensons en fait que la mise à jour des tarifs nous fera passer à de nouveaux secteurs de service, à des choses que l'industrie recherche auprès de l'ARLA sans avoir pu y participer activement. Il ne s'agira pas seulement d'une augmentation des tarifs. Il s'agira d'une expansion des services que nous fournissons afin d'aider l'industrie et de nous assurer que nous faisons un travail adéquat...
:
Oui. Nous allons nous assurer de vous la transmettre à tous.
Je veux vous remercier tous de votre présence aujourd'hui et de nous avoir donné cette occasion de poser des questions. Évidemment, ce sont vraiment de bonnes nouvelles à entendre...
Une voix: [Note de la rédaction: inaudible]
La présidente: Non. Nous devons suspendre la séance. Notre temps est maintenant écoulé. Nous disposions d'une certaine période, alors les questions ont dû être interrompues. Nous en avions trois, deux, un.
Merci beaucoup. Je pense qu'il est important d'entendre dire que de bons progrès sont réalisés à l'égard des conclusions de la commissaire. Bien entendu, nous allons étudier la possibilité de vous réinviter, en temps voulu, pour voir comment nous allons.
:
Merci beaucoup, madame la présidente et mesdames et messieurs les membres du Comité qui participent à cette étude. Cette motion est certes quelque peu pertinente par rapport à la conversation que nous venons tout juste de tenir au sujet d'un dépôt contenant de grandes quantités de matières contaminées près de Kincardine.
Il y a eu quelques mises à jour à ce sujet, comme vous le savez, madame la présidente.
Le gouvernement cherche à obtenir plus d'information en attendant de prendre la décision. Nous avons entendu un certain nombre de gens qui ont été les premiers à nous aborder à ce sujet — des deux côtés de la frontière canado-américaine — nous dire qu'ils ont une histoire à raconter. Il y a un certain manque d'enthousiasme, même à l'égard de la suspension, parce qu'ils ont l'impression qu'il s'agira simplement de revoir les mêmes choses.
Je pense qu'il incombe au Comité de prendre le temps d'écouter ce qu'ils ont à dire. Ces gens, des experts du confinement de matières contaminées, comprennent certains des représentants locaux, les maires et des personnes de ce genre. Je sais que Mark pourrait être préoccupé si le Comité ne comprenait que des maires. Nous ne ferions pas cela.
Selon moi, il ne s'agirait certainement pas d'une perte de temps pour le Comité et, de fait, cela permettrait de répondre à une question qui est assez importante parce que, si ce projet est approuvé et une fois qu'il le sera, ça sera pour toujours. On ne peut pas enterrer ce genre de chose pour la durée du mandat d'un gouvernement. On les enterre pour des centaines de milliers d'années, et c'est manifestement pourquoi les citoyens de ces collectivités sont préoccupés. Encore une fois, pour apaiser les craintes de quiconque pourrait en avoir, les gens qui ont communiqué avec nous proviennent de l'ensemble de ce qu'on appelle le spectre politique. Il s'agit d'un bon échantillon représentatif de gens qui sont touchés par ce projet.
Je propose la motion. Certes, nous pouvons la modifier. Nous n'avons pas eu le temps, madame la présidente, dans le cadre de notre processus, de la modifier en tenant compte de la prorogation du gouvernement.
:
Madame la présidente, je crois que le bénéfice d'une audience publique, comme celle qui se tiendrait si l'on convoquait des témoins à comparaître devant notre Comité, c'est que cela confirme la crédibilité du processus et permet à ceux qui ont quelque chose à dire d'être entendus.
Comme vous le savez, il y a eu un processus officiel qui a débouché sur un certain nombre de conclusions. Le précédent avait reporté cet examen étant donné qu'un certain nombre de préoccupations avaient été soulevées. La ministre actuelle a également reporté cet examen, et je crois que c'est une bonne décision. Mais au bout du compte, étant donné que le processus d'examen officiel est terminé et qu'on attend une décision de la ministre — je suppose qu'elle tient compte de facteurs supplémentaires —, il n'existe aucune autre tribune publique officielle où l'on peut discuter de cette question.
Je crois que M. Cullen a relevé à juste titre le fait que notre assemblée — je crois qu'il parlait d'une séance — se déroule publiquement et que les Canadiens de toutes les régions peuvent assister aux débats. Je suppose que la séance serait télévisée. Ainsi, on confirme de nouveau la crédibilité du processus. J'allais utiliser le mot « restaurer », mais je ne suis pas certain que la crédibilité du processus avait été entachée. Seulement, ce sera une façon de confirmer, dans l'esprit des gens que cette question préoccupe toujours, que nous agissons avec toute la diligence voulue et que la décision qui finira par être prise sera fondée sur des données scientifiques.
Nous allons appuyer la motion.
:
Très brièvement, je suis heureux de savoir que M. Fast appuie les commentaires de M. Bossio. Nous serions prêts à mettre cette motion en suspens afin d'en tenir compte. Je sais que les membres ont tous des propositions différentes à présenter, y compris M. Fast et moi-même.
En ce qui concerne le point soulevé par M. Gerretsen et M. Amos, je crois en fait que c'est exactement de cette façon qu'il faut procéder. Nous faisons partie du pouvoir législatif, et c'est pourquoi les décisions politiques sont ancrées dans la réalité. Ce processus est-il suffisant et était-il adéquat d'y faire participer le public? A-t-on bien tenu compte de la science?
Il ne s'agit pas d'intervenir dans le processus ministériel, mais c'est ce que font constamment les comités parlementaires. C'est l'application en pratique de la politique. On peut bien consacrer trois mois à une étude ésotérique de la politique de gestion des déchets nucléaires au Canada, mais on peut aussi s'attacher aux aspects concrets. Je suis davantage porté vers les choses concrètes. J'aime bien que les choses trouvent une application concrète dans la réalité.
Pour accélérer les choses, ici, madame la présidente, je crois que la procédure me permet de tout simplement mettre cette motion en suspens, car je vois bien que nous n'avons plus de temps. Je sais que le Comité va devoir traiter de...
:
Je vais donc mettre fin au débat, pour le moment. Nous allons reporter cette discussion et la reprendre, peut-être, jeudi.
J'aurais deux choses à demander aux membres du Comité.
Premièrement, en ce qui concerne l'information qui vous est transmise, j'aimerais m'assurer que vous savez que tous les documents papier qui vous ont été distribués se retrouvent également sur SharePoint. Est-ce que tout le monde savait que cela se retrouvait sur SharePoint?
Nous essayons d'être responsables, sur le plan de l'environnement, et nous constatons qu'il y a beaucoup de documents qui sont produits en double. Les notes d'information et les exposés qui suivent se retrouveront sur SharePoint, tout comme les avis de convocation. Veuillez prendre l'habitude de consulter SharePoint avant une réunion.
Dans un autre ordre d'idées, j'ai participé ce matin avec d'autres chefs de file du domaine de l'environnement à un genre de visite libre. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais en ce qui me concerne, j'ai trouvé que le processus que nous suivons est on ne peut plus utile, car il nous aide à comprendre les problèmes des ministères et aussi à comprendre dans quel contexte les ministères relevant de notre compétence travaillent. Cela nous permet également de réfléchir de notre côté aux choses qui nous concernent et que nous jugeons importantes.
Il existe tout un tas de groupes qui se portent à la défense de l'environnement. Ils se trouvaient sur la colline du Parlement; ils s'y trouvent toujours. Ils sont assez nombreux. Je peux vous en nommer quelques-uns: Environmental Defence, Nature Canada, World Wildlife Fund... Il y a sur la Colline du Parlement tout un groupe de gens qui, fondamentalement, communiquent avec les députés en essayant de défendre leurs points de vue. Je crois qu'avant de décider de l'avenue que nous emprunterons, il serait juste de leur donner la chance de venir discuter un peu avec nous. Ils seront au Parlement cette semaine. Ils s'apprêtent à nous rendre visite jeudi. Nous allons être très occupés, jeudi, avec nos motions, mais je me demande s'il faudrait aller de l'avant, avec ces motions, avant d'avoir eu la chance d'entendre les principaux groupes de défense de l'environnement nous dire ce qu'ils voudraient que notre Comité étudie.
J'aimerais les entendre. J'aimerais avoir l'opinion des membres du Comité.
Monsieur Cullen.
J'aimerais rapidement proposer quelque chose, après avoir entendu toutes ces discussions. J'aimerais vous demander s'il serait possible, jeudi prochain, de tenir une discussion, comme prévu, au sujet des motions qui pourraient être présentées, mais sans les présenter. Nous nous contenterions d'en discuter. Nous allons envoyer une invitation aux groupes de défense de l'environnement, ou vous présenterez la liste des organismes que vous aimeriez inviter, pour nous donner une dernière chance d'entendre d'autres organismes... jusqu'ici, en fait, nous n'avons entendu que des intervenants de notre gouvernement.
Je serais d'accord pour procéder ainsi, dans la mesure où nous nous entendons sur le fait que, à la prochaine réunion, nous n'allons pas nous dépêcher de déposer une motion en espérant la faire adopter.
Les membres du Comité sont-ils d'accord?
:
J'ai une dernière suggestion à faire dans le but tout simple, encore une fois, d'en arriver à cette conciliation qui, nous l'espérons, est possible.
Allons-y donc avec les groupes environnementaux, jeudi, et, si, de votre côté, vous connaissez des groupes qui, selon vous, aimeraient participer à ce processus, mais ne peuvent pas se présenter jeudi, nous pourrions, le jeudi suivant, réserver du temps afin de les recevoir et d'entendre ce qu'ils ont à dire. Faisons preuve d'un peu de souplesse; il ne faut pas leur donner un ultimatum: venez ici dans deux jours ou n'y venez pas du tout.
Vous voyez ce que je veux dire?
Faisons preuve de souplesse, à l'avenir, si nous estimons que certains groupes sont des intervenants importants en leur permettant de venir discuter avec le Comité.