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Je crois que vous avez déjà un exemplaire du document PowerPoint et je vais donc le passer en revue en une vingtaine de minutes, si cela vous convient.
Nous présentons ici un aperçu général des systèmes électoraux de même que quelques renseignements au sujet de la représentation proportionnelle au moyen du vote unique transférable, le système que nous utilisons ici, en Irlande.
Je vais commencer par quelques réflexions sur les systèmes électoraux et la représentation proportionnelle en général.
La RP présente des avantages et des inconvénients que le Comité connaît sans doute bien. Son principal avantage est probablement un rapport plus étroit entre la part de sièges et la part de voix, ce qui a fait l'objet de nombreux débats au Canada. Cela veut dire aussi que les partis auraient, au sein de leur formation parlementaire, des députés de toutes les régions du pays; autrement dit, les grands partis, en particulier, auraient des représentants de l'Ouest, des Prairies, des provinces les plus vastes ainsi que des provinces maritimes, contrairement à la situation actuelle.
En outre, moins de votes sont gaspillés. Il y a généralement moins de votes gaspillés avec la représentation proportionnelle; plus de votes comptent, plus de votes contribuent à l'élection d'un député. Même si ce n'est pas si évident, certains estiment que dans l'ensemble, les députés sont plus représentatifs de la population sur des plans tels que le sexe, l'origine ethnique et peut-être aussi la classe sociale, même si c'est plus contestable.
Comme rien n'est parfait, il y a deux problèmes en particulier qui pourraient se présenter. L'un d'eux est que les circonscriptions devraient être beaucoup plus grandes, tant sur le plan géographique que démographique, parce que la représentation proportionnelle requiert des circonscriptions plurinominales. Les circonscriptions seraient donc beaucoup plus vastes alors que certaines d'entre elles sont déjà énormes. En outre, la formation d'un gouvernement devient beaucoup plus compliquée, car un gouvernement unipartite serait très improbable. Dans un système vraiment proportionnel, il est très difficile à un parti de remporter la majorité des suffrages. Ce n'est pas forcément une mauvaise chose; un gouvernement de coalition a des avantages et des inconvénients, mais ce serait plus compliqué.
Sur la deuxième page, nous examinons le contexte ou le mandat de votre comité. Comme nous pouvons le voir, on espère que la réforme du système électoral favorisera notamment une civilité et une collaboration accrues dans la sphère politique et qu'elle améliorera l'unité sociale. Je crois nécessaire de vous avertir qu'il ne faut pas trop attendre d'une réforme du système électoral. Cela changerait certaines choses, particulièrement le rapport entre les sièges et les suffrages, comme je l'ai déjà mentionné, mais cela ne va pas transformer totalement la façon de faire de la politique, pour le meilleur ou pour le pire. De nombreuses caractéristiques de la politique canadienne — et je sais qu'en général les Canadiens sont assez fiers de leur système politique — resteraient inchangées. Il est probablement irréaliste de s'attendre à ce qu'une réforme du système électoral transforme la nature de la politique et la rende plus civile. Il ne faudrait pas tout mettre sur le dos du système électoral. Beaucoup de gens se disent, en examinant les différents pays, y compris l'Irlande, que si la politique irlandaise fonctionne de telle façon, ce doit être en raison de son système électoral. Très souvent, il n'y a pas de rapport de cause à effet.
Vous avez, j'en suis sûr, tenu d'autres réunions pour étudier les systèmes électoraux fondés sur la représentation proportionnelle, mais en quelques mots, je dirais que la représentation proportionnelle est, en fait, un principe plutôt qu'une méthode. Il y a de nombreuses façons différentes de mettre ce principe en oeuvre — l'Irlande a sa propre méthode, sur laquelle je reviendrai tout à l'heure —, mais cela varie en fonction de différents facteurs. L'un d'eux est le choix accordé aux électeurs pour désigner le candidat qui les représentera. En général, les électeurs peuvent choisir un parti et c'est parfois le seul choix qui leur est offert — le parti choisit les députés une fois qu'il sait combien sont élus sous sa bannière — alors que dans d'autres systèmes électoraux, plus souvent, en fait, les électeurs peuvent aussi choisir un candidat. Ils disent non seulement qu'ils aiment un parti, mais également quel candidat du parti. Par conséquent, si l'on conçoit un nouveau système électoral à représentation proportionnelle, il faut décider du modèle à adopter.
En Europe, la représentation proportionnelle est pratiquement universelle. La Grande-Bretagne et la France sont les deux seuls pays qui ne recourent pas à la représentation proportionnelle. Néanmoins, les systèmes varient énormément et il est difficile de trouver deux pays ayant exactement le même. Cela montre qu'il n'existe pas de système parfait et idéal car sinon, tous les pays l'auraient sans doute choisi.
Les concepteurs de systèmes électoraux ont de nombreux choix devant eux. Il y a notamment un compromis à faire entre la proportionnalité et les autres considérations. Certains pays ont des systèmes électoraux qui misent entièrement sur la proportionnalité. Ils jugent très important d'avoir un rapport le plus étroit possible entre les suffrages exprimés et les sièges obtenus.
L'Afrique du Sud en est un bon exemple. Il y a une grande circonscription nationale et un rapport très étroit entre le nombre de suffrages exprimés et le nombre de sièges obtenus. Le prix à payer est un manque de relations étroites entre les électeurs et les députés. Les électeurs n'ont pas vraiment de député local. Tous les députés sont, en fait, des députés nationaux. Si vous misez au maximum sur ce critère, vous perdez tous les autres critères. Il ne faut pas l'oublier lorsqu'on conçoit ou choisit un système électoral. Si vous allez trop loin dans une certaine direction, vous risquez d'avoir à renoncer à certains autres critères.
Une autre chose importante est, comme je l'ai déjà mentionné, de décider si les électeurs devraient pouvoir choisir parmi les candidats de leur parti favori. La plupart des électeurs pourraient avoir un parti favori. Devraient-ils pouvoir choisir parmi les candidats de ce parti?
D'autre part, un lien territorial entre les députés et les électeurs est-il important? C'est un facteur important dans de nombreux pays. Je sais que les Canadiens y attachent une grande importance. Ils pensent être les seuls dans ce cas. Ils croient que la plupart des pays n'accordent pas d'importance à ce lien alors que c'est le contraire. C'est très important en Irlande, comme je vais vous l'expliquer. Je sais qu'il est très important au Canada que les députés représentent leur circonscription et leurs électeurs. C'est très important dans la plupart des pays. La plupart des pays veulent un système électoral qui garantit la préservation du lien entre les députés et les électeurs.
Si nous examinons l'ensemble de l'Europe avant de nous intéresser au cas de l'Irlande, le type de système électoral le plus courant en Europe est ce qu'on appelle la représentation proportionnelle à liste ouverte. Quand les électeurs vont aux urnes, ils voient les listes des candidats présentés par les divers partis. Ce sont des listes ouvertes parce que les électeurs peuvent exprimer une préférence pour un candidat donné. Au Danemark, par exemple, les électeurs pourraient être très fidèles aux sociaux-démocrates. Néanmoins, lorsqu'ils vont voter, ils ne votent pas uniquement pour le parti social-démocrate. S'il y a, disons, huit candidats sociaux démocrates, l'électeur inscrit un x à côté du nom d'un candidat disant ainsi que si le parti social-démocrate fait élire trois députés dans la circonscription, il veut que cette personne soit un des députés en question. Les électeurs choisissent donc directement leur représentant.
Les détails varient d'un pays européen à l'autre, mais c'est le genre de système électoral le plus répandu. Les électeurs choisissent un parti et choisissent ensuite un candidat au sein de ce parti. Les sièges sont octroyés aux partis en proportion du nombre total de suffrages obtenus après quoi, au sein de chaque parti, les sièges sont attribués aux candidats qui ont obtenu le plus de voix. Les candidats se concurrencent les uns les autres. Au Danemark, les candidats socio-démocrates disent aux électeurs: « Votez pour le parti social-démocrate, et votez aussi pour moi. » Ils ne disent pas du mal des collègues de leur parti, mais ils veulent que les gens votent pour eux plutôt que pour un autre candidat.
Je sais que certains craignent que cela puisse causer des dissensions au sein des partis étant donné que différents candidats du même parti font appel aux électeurs, mais ce n'est pas le cas en pratique. Dans toute l'Europe, les partis font généralement preuve d'une grande cohésion. En général, les candidats ne forment pas des factions au sein des partis. Les partis européens sont assez unis et ils font preuve de cohésion pour voter sur les principaux enjeux au Parlement.
Voilà donc un aperçu général de l'Europe.
Ce que nous pouvons vous dire au sujet de l'Irlande pourrait vous intéresser particulièrement. Un type de représentation partielle est la représentation proportionnelle à vote unique transférable. Cela vise à faire plusieurs choses en même temps. Premièrement, ce système cherche à établir un rapport assez étroit entre le nombre de suffrages et le nombre de sièges obtenus par chaque parti. Deuxièmement, il cherche à offrir aux électeurs le maximum de choix — plus que le système à liste ouverte. Cela évite que les électeurs gaspillent leur voix en votant pour un candidat dont les chances sont nulles. Troisièmement, ce système vise à maintenir un lien territorial étroit entre les électeurs et les députés. Le système vise tous ces objectifs.
Voici un bulletin de vote. Vous avez peut-être vu ce genre de bulletin ailleurs. Lorsque les électeurs vont voter, ils reçoivent un bulletin de vote où figure la liste de tous les candidats de la circonscription. En Irlande, ils sont inscrits par ordre alphabétique. Ce n'est pas nécessaire, mais c'est ce qui est fait en Irlande. Les électeurs votent pour leur candidat favori et indiquent leur deuxième préférence, la troisième, et ainsi de suite. Ils ne sont pas tenus de voter pour d'autres candidats que leur premier choix. Ils peuvent voter pour leur favori et ne pas faire de deuxième choix. Ou ils peuvent voter pour leur candidat favori et classer ensuite les autres par ordre de préférence jusqu'au bas de la liste, jusqu'au numéro 17.
Les électeurs peuvent voter en fonction de n'importe quel facteur. Ils n'ont pas à voter pour un même parti. Une minorité importante de gens, en Irlande, ne tiennent pas compte des partis. Ils peuvent accorder leur première préférence à un candidat d'un parti et la deuxième à un candidat d'un autre parti. Cela dépend entièrement des critères importants pour l'électeur, de ce qui motive ses préférences. Pour l'électeur, c'est très simple. Il vote pour un premier candidat, un deuxième, un troisième, un quatrième, et ainsi de suite.
Pour ce qui est du processus de dépouillement, si nous vous donnions une explication détaillée, étape par étape, élément par élément, cela vous paraîtrait plus compliqué que ce ne l'est vraiment. Le principe est simple: si les candidats qui jouissent d'une grande popularité obtiennent beaucoup plus de voix qu'ils n'en ont besoin pour se faire élire, leurs votes ne sont pas gaspillés. Ce sont des votes excédentaires qui sont transférés à un autre candidat selon la deuxième préférence indiquée sur le bulletin de vote.
La répartition des votes excédentaires est l'élément le plus complexe du VUT. Disons simplement que si un candidat obtient très peu de voix, seulement quelques centaines, ces voix ne sont pas gaspillées. Il est éliminé du décompte et les voix sont transférées aux autres candidats selon la deuxième préférence indiquée. Si le deuxième candidat est éliminé à son tour, les voix sont transférées au troisième choix, et ainsi de suite. Ainsi, même si un électeur vote pour un candidat qui a peu de succès, son vote n'est pas perdu comme il le serait avec le scrutin uninominal majoritaire. L'ordre des préférences est suivi et peut influencer le résultat.
On procède au décompte jusqu'à ce que tous les sièges soient comblés. Le dépouillement se fait en plusieurs étapes. La procédure prend beaucoup plus de temps que pour le système uninominal majoritaire. En Irlande, nous avons eu une élection au début de l'année. Elle a eu lieu un vendredi et le décompte des voix n'a commencé qu'à 9 heures le samedi matin. La plupart des sièges ont été comblés avant minuit le samedi, mais certains d'entre eux, pas avant le dimanche. Dans une circonscription où les résultats étaient très serrés et ont exigé quelques recomptages, le dépouillement a duré jusqu'au mercredi matin. Le décompte n'est pas un processus instantané — il faut parfois plusieurs jours pour obtenir le résultat complet.
Quelles conséquences politiques cela a-t-il? Nous pouvons les examiner sous différents angles.
Premièrement, pour ce qui est de l'exactitude, la représentation est assez exacte. Cela ne donne pas une proportionnalité extrêmement élevée comme le système d'Afrique du Sud, mais des niveaux de proportionnalité assez moyens selon les normes de la plupart des systèmes électoraux européens. C'est beaucoup plus proportionnel que les systèmes différents comme ceux que le Canada, ou encore la Grande-Bretagne ou la France utilisent. Du point de vue de ce critère, le système fonctionne à la satisfaction de notre électorat.
En ce qui concerne la stabilité du gouvernement, elle n'a pas vraiment posé de problème au cours des années. De nos jours, la plupart des gouvernements sont des coalitions, mais ils peuvent être aussi stables que des gouvernements unipartites. Nous avons eu 29 élections au cours de notre histoire et il s'écoule donc environ trois ans d'une élection à l'autre. Cela dit, la dernière élection, en février, n'a pas produit un gouvernement très stable. Nous avons un gouvernement minoritaire qui détient seulement 58 sièges sur 158. Il a fallu deux mois pour le constituer. Sa durée de vie est assez incertaine. Nous ne dirions pas que nous avons un gouvernement très stable pour le moment, mais la stabilité n'a pas posé de problème sur l'ensemble de la période.
Comme je l'ai déjà mentionné, aux yeux de ses défenseurs, l'un des atouts du VUT est qu'il offre beaucoup de choix aux électeurs. Ils peuvent dire exactement ce qu'ils pensent. Ils ne sont pas forcés de voter pour le Parti travailliste, pour Fianna Fail ou le Parti vert, pour nommer les partis irlandais. Ils peuvent voter pour le Parti vert comme premier choix et si le candidat de ce parti est éliminé, ils peuvent voter pour le Parti travailliste comme deuxième choix, pour le Fine Gael comme troisième choix, si bien que leur vote n'est pas gaspillé et qu'il compte. Ils peuvent choisir en fonction de leurs propres critères. Ils peuvent voter pour la position officielle d'un parti ou selon des critères géographiques. Ils veulent un candidat de telle région de la circonscription, un candidat qui réside près de chez eux. Pour cette raison, ils peuvent voter, comme premier choix, pour un candidat local d'un parti et comme deuxième choix, pour un candidat d'un autre parti.
Le système donne-t-il un taux élevé de participation électorale? Pas particulièrement, en Irlande. La participation électorale n'est pas particulièrement élevée. Elle était d'environ 65 % aux élections qui ont eu lieu au début de l'année. Néanmoins, ceux qui étudient la participation électorale disent qu'elle dépend d'un grand nombre de facteurs différents. Le système électoral ne joue peut-être qu'un rôle mineur. Le seul autre pays d'Europe qui utilise la RP-VUT est Malte où le taux de participation est très élevé, soit de plus de 90 %.
Pour ce qui est de la cohésion des parties, comme je l'ai dit, la concurrence au sein des partis ne nuit pas vraiment à la cohésion. Dans notre pays, la solidarité des groupes parlementaires est très élevée. Il est très rare que les députés défient le whip de leur parti. Il en est ainsi, à tort ou à raison. Les députés votent presque toujours pour la position de leur parti, et ils ne votent tout simplement pas autrement. Quelles que soient les pressions locales, les partis parlementaires font preuve de beaucoup de cohésion.
Il y a ensuite les liens avec les électeurs. Il est intéressant que la question soit soulevée dans le contexte canadien, car c'est un sujet assez controversé en Irlande. Les liens avec les électeurs sont extrêmement solides en Irlande. Les liens entre les députés et les électeurs sont très forts. Les députés passent beaucoup de temps à s'occuper de leurs électeurs, à les représenter, à les rencontrer, à porter des causes en leur nom devant la bureaucratie centrale de la fonction publique. Certains le leur reprochent. Les commentateurs formulent des critiques; non pas les universitaires, mais les commentateurs pensent que c'est répréhensible. Ils disent que les députés ne devraient pas centrer leurs efforts sur leur circonscription. Les députés devraient être au Parlement pour étudier les lois, examiner les faits et gestes du gouvernement au lieu de passer autant de temps auprès de leurs électeurs. De plus, ces commentateurs disent que c'est à cause de la RP-VUT que les députés consacrent autant de temps à leur circonscription. C'est assez paradoxal, car dans bien d'autres pays, dont le Canada et le Royaume-Uni, par exemple, les députés consacrent également beaucoup de temps à leur circonscription. Je crois qu'en général, ce n'est pas jugé répréhensible. C'est même jugé positif. C'est un élément important du rôle du député. Il ne semble certainement y avoir aucune raison de s'inquiéter que la RP-VUT affaiblisse les liens avec la circonscription, car ce serait plutôt l'inverse. Comme je l'ai dit, c'est ce que pensent les universitaires. Le principal atout de la RP-VUT à cet égard est que maintenant, les députés sont fortement incités, du point de vue électoral, à répondre aux exigences de leurs électeurs.
Même s'ils souhaitaient aller à l'encontre des désirs de leurs électeurs — ce qu'aucun des députés du Comité ne ferait, j'en suis sûr —, la RP-VUT les en dissuaderait certainement, car ils savent que s'ils négligeaient leur circonscription, un autre candidat de leur parti pourrait y jouer un rôle plus actif et prendre leur siège aux prochaines élections. Les députés se sentent donc menacés, non seulement par les autres partis, mais également par les membres de leur propre parti. Ils pourraient perdre leur siège en faveur d'un autre candidat de leur propre parti.
À la fin de notre exposé, nous avons émis quelques idées quant à la façon dont la RP-VUT pourrait fonctionner au Canada. Pour le moment, vous avez 338 députés. Par conséquent, si le Canada adoptait la RP-VUT il pourrait y avoir de 70 à 90 circonscriptions plurinominales qui éliraient chacune de trois à sept députés ou peut-être plus. Si nous examinons quelques provinces, nous voyons que Terre-Neuve-et-Labrador a actuellement sept circonscriptions uninominales et pourrait se retrouver avec une circonscription à trois sièges et une circonscription à quatre sièges, par exemple. L'Île-du-Prince-Édouard, qui a actuellement quatre circonscriptions uninominales pourrait devenir une circonscription à quatre sièges. Le Nouveau-Brunswick a 10 circonscriptions uninominales qui pourraient céder la place à deux circonscriptions à cinq sièges. Les vastes régions géographiques comme le Labrador, les Territoires du Nord-Ouest, le Nunavut et le Yukon pourraient demeurer des circonscriptions uninominales. Je vois que le Labrador est une circonscription uninominale. Le Labrador est environ trois fois plus grand que toute l'île d'Irlande et nous trouvons donc incroyable qu'il ne forme qu'une…