:
Merci, madame la présidente.
C'est un véritable plaisir pour moi de me trouver ici, en compagnie des membres du Comité de la condition féminine. Je vous félicite de vous pencher sur une question aussi importante que celle-ci.
[Français]
Madame la présidente, distingués députés, je suis heureuse d'être ici aujourd'hui avec mon collègue, le ministre Nicholson.
Je voudrais aussi saluer la présence au comité de l'inspecteur Kevin Jones, des Services nationaux de police autochtones de la GRC. Et sont aussi parmi nous Suzanne Clément, coordonnatrice et chef d'organisme de Condition féminine Canada, ainsi que Linda Savoie, directrice générale du Programme de promotion de la femme.
Je suis ici aujourd'hui en ma qualité de pour discuter du financement de Condition féminine Canada et pour faire le point devant le comité sur le financement accordé à l'Association des femmes autochtones du Canada.
Au cours des cinq dernières années, notre gouvernement a pris des mesures pour accroître la sécurité et la réussite économique des femmes.
Par l'entremise du Programme de promotion de la femme, Condition féminine Canada finance aux quatre coins du pays des projets qui donnent des résultats concrets pour les femmes et les filles.
Notre gouvernement a porté à un sommet sans précédent le budget du Programme de promotion de la femme, qui a aujourd'hui presque le double des fonds dont il disposait en 2006.
L'an dernier seulement, Condition féminine Canada a versé plus de 19 millions de dollars en subventions et contributions à des organismes, soutenant ainsi plus de 350 projets.
[Traduction]
Ces projets concordent avec les trois domaines prioritaires de CFC: éliminer la violence faite aux femmes et aux filles, augmenter la sécurité économique des femmes et favoriser la participation des femmes au processus démocratique.
L'an dernier, nous avons institué le Processus d'acceptation continue, ce qui signifie que le Programme de promotion de la femme accepte maintenant des demandes de façon continue. Condition féminine Canada peut ainsi répondre plus rapidement aux groupes et collaborer plus étroitement avec eux à l'élaboration de leurs projets.
Les projets sont maintenant examinés par des fonctionnaires non seulement de Condition féminine Canada, mais également d'autres ministères concernés, comme le ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien et le ministère de la Justice. Cette nouvelle approche permet à Condition féminine Canada de mieux tenir compte des enjeux émergents, permet à d'autres partenaires financiers potentiels de manifester leur intérêt de contribuer à certains projets et nous permet de mettre à contribution l'expertise de l'ensemble du gouvernement.
Nous avons récemment lancé des projets-modèles dans le cadre du Programme de promotion de la femme. Ces projets permettent aux groupes d'adapter à leur région l'un des sept modèles prêts à réaliser plutôt que de consacrer du temps et des ressources à monter un projet à partir de zéro.
Nous avons également déployé des efforts pour faire échec à la violence perpétrée au nom de l'honneur en mobilisant les organismes communautaires afin de mieux faire connaître cette problématique et de s'y attaquer.
La violence à l'endroit des femmes est un problème qui transcende les frontières communautaires, régionales, provinciales et territoriales, et auquel les femmes et les filles autochtones sont particulièrement vulnérables. Le gouvernement collabore avec des organismes des quatre coins du pays dans le but d'y remédier.
En tant que ministre de la Condition féminine, je suis heureuse que Condition féminine Canada collabore avec des organismes autochtones de partout au pays tels que l'Association des femmes autochtones du Canada.
En mars 2010, Condition féminine Canada a octroyé 500 000 $ à l'Association des femmes autochtones du Canada pour son projet Du constat aux actes, qui vient de se terminer. Ce projet visait à renforcer la capacité des filles et des femmes autochtones à reconnaître les problèmes découlant de la violence dans leur famille et leur collectivité, à réagir et à rompre le cycle de la violence.
Pas plus tard que la semaine dernière, lorsque j'ai annoncé l'octroi de près de 1,9 million de dollars pour financer la deuxième phase de ce projet, intitulée Du constat aux actes II, Mme Jeannette Corbiere Lavell, présidente de l'AFAC, a déclaré: « cet engagement du gouvernement du Canada montre que, tout comme l'Association des femmes autochtones du Canada, il est déterminé à éliminer la violence faite aux femmes et aux filles autochtones ».
Cette deuxième phase renforcera la capacité des collectivités, des gouvernements, du personnel enseignant et des prestataires de services à remédier aux causes profondes de la violence faite aux femmes et aux filles autochtones. Notre appui continu aux initiatives de l'Association des femmes autochtones du Canada n'est qu'un des exemples des mesures efficaces que prend notre gouvernement pour apporter des changements concrets et durables dans la vie des femmes et des filles autochtones.
En octobre, nous avons annoncé un investissement sans précédent de 10 millions de dollars pour tenter de remédier au nombre élevé de femmes et de filles autochtones disparues ou assassinées. Sept mesures concrètes ont été annoncées. Le ministre vous en donnera les détails.
Mais l'annonce comprenait également: l'attribution de fonds supplémentaires sur demande pour soutenir la mise sur pied de nouveaux services culturellement adaptés aux victimes et de groupes autochtones cherchant à venir en aide aux familles des femmes autochtones disparues et assassinées; l'élaboration de nouveaux documents de sensibilisation et la mise sur pied de nouveaux projets pilotes dans les écoles et les collectivités à l'intention des jeunes femmes autochtones; et l'élaboration de nouveaux plans de sécurité communautaire afin d'améliorer la sécurité des femmes qui vivent dans les collectivités autochtones.
Sue O'Sullivan, protectrice fédérale des victimes d'actes criminels, a salué cette annonce, faite en octobre, en déclarant:
... il nous faut davantage de mesures gouvernementales de cette ampleur et d'initiatives pour aborder tous les aspects du problème, de la prévention aux poursuites en passant par l'aide aux victimes. C'est le genre d'initiatives qui ont le plus d'impact et que tout le monde peut appuyer.
Madame la présidente, les groupes et les organismes autochtones ont accueilli très favorablement ce financement additionnel. En fait, une vingtaine de projets sont déjà en cours, y compris l'expansion du projet « La Tournée de la prévention » de la Croix-Rouge canadienne; l'initiative du programme de services aux victimes de Campbell River, qui s'occupera de signaler les actes de violence et d'intervenir pour y réagir; et la nouvelle édition du guide de ressources Trust Your Instincts de la Native Courtworker and Counselling Association of British Columbia.
Depuis 2007, le Programme de promotion de la femme de Condition féminine Canada a financé à lui seul 50 projets d'aide aux femmes autochtones, notamment le formidable projet « Des grands-mères qui aident dans la vie », qui a aidé 369 femmes de diverses collectivités des Premières nations à réagir aux expériences de violence en ayant recours à des techniques traditionnelles de guérison.
Un autre projet s'intitule: « Les femmes et les jeunes filles autochtones: recouvrer notre pouvoir », et cherche à renforcer le leadership et la résilience des filles autochtones de Winnipeg pour qu'elles puissent vivre à l'abri de la violence. Le projet New Realities de Winnipeg aide également les femmes à réduire la violence familiale ainsi que la consommation abusive de drogues et à prendre des mesures pour adopter un mode de vie plus sain.
Au Québec, le projet de la Corporation Wapikoni Mobile sensibilise les jeunes femmes et les femmes de huit collectivités autochtones du Québec à la violence dans leur milieu et leur montre comment elles peuvent y réagir.
À London, en Ontario, le projet « Des filles au secours des filles » permet aux jeunes femmes et aux filles de riposter à la violence, aux menaces de violence et à l'inégalité auxquelles elles sont quotidiennement confrontées.
Et en Saskatchewan, le projet de la Provincial Association of Transition Houses and Services aidera les femmes, en particulier les femmes autochtones, à bénéficier de services de refuge et d'autres services efficaces à l'intention des femmes vivant en milieu rural.
[Français]
En ma qualité de ministre de la Condition féminine, je suis fière du fait que notre gouvernement continue d'agir résolument pour assurer la sécurité des femmes et des filles de partout au Canada. Nous appuyons fièrement les organismes communautaires qui encouragent les femmes et les filles de tous les milieux à chercher à réaliser leurs rêves, à saisir les nombreuses possibilités que leur offre notre pays et à participer activement et en toute égalité à la vie de leur collectivité.
[Traduction]
Je vous remercie du temps que vous m'avez accordé aujourd'hui.
Je suis heureux de me trouver ici en compagnie de ma collègue, l'honorable Rona Ambrose, ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux ainsi que ministre de la Condition féminine. J'ai aussi le plaisir d'être accompagné de Lisa Hitch, avocate-conseil au ministère de la Justice.
Je suis devant vous aujourd'hui pour vous renseigner au sujet des récentes mesures concrètes prises par le gouvernement du Canada pour s'attaquer à la question du nombre troublant de femmes autochtones disparues et assassinées. Comme vous le savez, lors du discours du Trône de l'an dernier, nous avons reconnu cette urgente priorité.
J'ai été heureux que le budget de 2010 affecte un montant additionnel de 10 millions de dollars à la résolution de ce problème important. Le 29 octobre dernier, ma collègue a annoncé un certain nombre de mesures concrètes visant à aider les gouvernements, les groupes autochtones, les responsables de l'exécution de la loi et autres intervenants à s'attaquer au problème.
Pendant les cinq années au cours desquelles le gouvernement du Canada lui a octroyé un financement à cette fin, l'Association des femmes autochtones du Canada a réalisé des recherches qui lui ont permis de mettre en évidence un ensemble de facteurs complexes et intimement liés qui contribuent à l'incidence élevée de la violence que subissent les femmes et les filles autochtones du Canada de nos jours.
Le gouvernement a déjà pris diverses mesures en réponse à ces facteurs sous-jacents, du nouveau Cadre fédéral pour le développement économique des Autochtones aux engagements pris dans le cadre du Plan d'action économique du Canada relativement aux compétences et à l'emploi des Autochtones, en passant par les investissements du budget de 2010 dans les programmes de santé autochtones, le Programme de prévention de la violence familiale du ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien et le Programme d'amélioration des maisons d'hébergement de la SCHL dans les réserves, parmi bien d'autres.
Mais en raison de l'importance du problème, et comme il s'agit d'une tragédie sans nom pour les femmes, leurs familles, leurs enfants et leurs communautés, le gouvernement a voulu évaluer comment utiliser au mieux ces 10 millions de dollars pour obtenir des résultats concrets.
Les mesures concrètes annoncées le 29 octobre dernier comprennent: un nouveau Centre national de soutien pour les personnes disparues de la GRC, qui fournira aux agents de police de première ligne de l'information plus complète sur les personnes disparues dans les provinces et les territoires; des modifications du Code criminel en vertu du projet de loi , qui est actuellement devant le Chambre, afin d'améliorer l'efficacité des enquêtes sur les crimes graves, y compris celles qui concernent les femmes autochtones disparues et assassinées; un soutien au développement de projets pilotes en milieu scolaire et communautaire pour aider à fournir des solutions de rechange aux comportements à haut risque des jeunes femmes autochtones, afin de réduire leur vulnérabilité à la violence; un soutien financier aux provinces pour élaborer ou adapter des services aux victimes destinés aux peuples autochtones et aux familles des femmes autochtones disparues et assassinées, de même que pour aider les groupes communautaires autochtones à s'attaquer aux problèmes uniques auxquels font face les familles des femmes autochtones disparues ou assassinées.
Ces programmes incluent aussi des plans de sécurité communautaire afin d'améliorer la sécurité des femmes autochtones qui vivent dans les collectivités autochtones; un soutien pour l'élaboration de documents de sensibilisation concernant l'importance de rompre le cycle intergénérationnel de la violence qui menace les collectivités autochtones au Canada; de même que la mise au point d'un recueil national de pratiques prometteuses dans les domaines de l'application de la loi, des services aux victimes, du développement communautaire autochtone et de la réduction de la violence pour aider les collectivités et groupes autochtones à améliorer la sécurité des femmes autochtones du pays.
Je suis ravi que ce soutien financier du ministère de la Justice ait été accueilli avec un intérêt considérable. Ainsi que ma collègue l'a indiqué, environ une vingtaine de projets sont en cours.
Madame la présidente, la question des femmes autochtones disparues et assassinées est d'une grande importance, pas seulement pour le gouvernement mais aussi, j'en suis certain, pour tous les députés ici présents. Le gouvernement va de l'avant pour s'y attaquer.
Encore une fois, j'aimerais remercier le comité de m'avoir permis de comparaître aujourd'hui.
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Merci, madame la présidente.
Madame et monsieur les ministres, merci beaucoup de votre présence ici aujourd'hui. Votre comparution était attendue, et nous sommes heureux de vous avoir parmi nous.
Comme vous le savez, et comme vous l'avez indiqué, notre comité a axé la plus grande partie de son travail, ces derniers temps, sur des sujets liés à la violence à l'égard des femmes. En particulier, lors de la précédente législature, nous avons étudié la question de la traite des personnes à des fins d'exploitation sexuelle, et nous nous penchons actuellement sur le problème de la violence faite aux femmes autochtones. Nous avons sillonné le pays d'un bout à l'autre et vu une réalité très peu reluisante qui existe au Canada, et dont beaucoup d'entre nous ont été choqués par l'ampleur.
Je suis heureuse que vous soyez ici tous les deux, en votre qualité de ministres responsables des politiques gouvernementales concernant la violence faite aux femmes. J'ai des questions, et, comme elles sont nombreuses, je vous serais reconnaissante d'être brefs pour me permettre de toutes les poser.
En 2008, la Chambre des communes a adopté à l'unanimité une motion demandant au gouvernement d'élaborer et de mettre en oeuvre une stratégie nationale de prévention de la violence contre les femmes. Le gouvernement l'a-t-il fait? Existe-t-il une telle stratégie?
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Merci, madame la présidente.
Bonjour, madame la ministre et monsieur le ministre.
Madame la ministre, je dois vous féliciter de votre français. Je vous remercie beaucoup. Je dois aussi vous féliciter d'avoir accordé à l’Association des femmes autochtones du Canada une somme de 1,9 million de dollars pour que leur projet « Du constat aux actes » puisse se poursuivre. Cela m'a fait chaud au coeur d'apprendre cela.
Cependant, lors de notre tournée des communautés autochtones, nous nous sommes rendu compte qu'un des problèmes les plus criants est qu'il n'y a pas suffisamment de refuges ou que les refuges ne reçoivent pas suffisamment de fonds pour bien fonctionner ou qu'ils sont trop éloignés des communautés. Les refuges doivent donc prendre l'argent habituellement alloué pour le fonctionnement afin de payer les frais de déplacement des femmes qui veulent se rendre au refuge, car le voyage en avion pour une femme coûte entre 1 500 $ et 2 000 $.
Avez-vous pris cela en considération quand vous parliez plus tôt d'un plan développé pour limiter la violence faite aux femmes autochtones? C'est un des problèmes les plus criants.
On trouve aussi déplorable le fait qu'il n'y ait pas de maison de transition de deuxième étape après le refuge. Des femmes doivent souvent demeurer dans les refuges pendant près d'un an, alors qu'elles ne devraient habituellement pas demeurer dans un tel refuge pour femmes violentées pendant plus de 30 jours, et certainement pas plus longtemps que de 1 à 3 mois.
Monsieur le ministre, on sait que les 10 millions de dollars ont été en grande partie alloués à la sécurité publique, alors que beaucoup aurait pu être fait sur le plan de la justice pour améliorer la condition des femmes autochtones. Quelle partie de ces fonds est gérée par votre ministère? Et que faites-vous plus particulièrement dans votre ministère pour améliorer la condition des femmes autochtones.
Enfin, plus précisément, qu'est-ce qui se passe dans les prisons? On sait que les femmes autochtones représentent une grande partie de la population des prisons pour femmes et, bien souvent, ce sont des femmes autochtones qui n'ont pas accès aux différents programmes en vigueur. Est-ce que cela a également été considéré dans l'élaboration de vos programmes?
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Il y a un certain nombre de différents programmes, mais dans l'ensemble, au cours des derniers mois, nos efforts ont surtout porté sur l'élimination de la violence faite aux femmes, en ciblant tout particulièrement les femmes vulnérables, c'est-à-dire les femmes et les filles autochtones et les femmes de nos communautés d'immigrants et de réfugiés.
Nous l'avons fait en menant des actions d'information, et pas seulement en annonçant un financement dans ces domaines particuliers. Nous faisons également un travail de proximité auprès de ces communautés, en les ciblant et en leur demandant de se faire entendre. Que ce soit par la tenue de tables rondes, ou par des visites de représentants de Condition féminine Canada dans les régions pour rencontrer diverses organisations de femmes, nous leur demandons proactivement de se manifester.
Nous avons également changé le mode d'évaluation de nos projets. Dans mes remarques préliminaires, j'ai mentionné que nous passions à un processus d'acceptation continue. En effet, un grand nombre d'organisations vouées aux femmes ont une capacité très réduite. Beaucoup sont dirigées par des bénévoles, et n'ont pas de grands budgets. Préparer des propositions complexes peut s'avérer très difficile pour elles; nous sommes donc passés à un processus d'acceptation continue, qui permet aux fonctionnaires de travailler en permanence avec les organisations de femmes pour régler les difficultés qu'elles peuvent avoir relativement à la transmission de propositions au gouvernement du Canada.
Cela nous permet de collaborer avec ces organisations, sans tout simplement fermer la porte à un projet. Nous les soutenons et leur donnons des conseils précis sur la façon de rédiger leurs propositions. Au bout du compte, nous avons tous le même objectif, à savoir appuyer des projets valables et solides qui permettront d'offrir des services aux femmes et aux filles de partout au pays. Ce changement s'est avéré très fructueux.
Comme vous le savez, nos trois priorités sont de mettre fin à la violence contre les femmes, d'encourager la sécurité économique et de promouvoir le leadership chez les femmes et les filles. Voilà les trois objectifs que nous poursuivons.
Ainsi que j'en ai glissé mot, nous avons récemment inauguré une nouvelle manière d'examiner les projets. Il s'agit du programme de « projets-modèles », qui a connu un succès incroyable. Nous avons annoncé ce programme il y a très peu de temps, et nous avons déjà devant nous quelque 320 propositions. Le programme demande expressément aux organismes de femmes de présenter des projets qui visent à accroître le recrutement de femmes dans des métiers non traditionnels; qui maintiennent et font la promotion de la présence des femmes dans les secteurs traditionnels et ceux où elles sont sous-représentées, comme la construction, l'ingénierie et les sciences et la technologie, et qui visent également à accroître la participation des femmes en tant que décideuses dans les organismes communautaires.
Comme je l'ai dit, ces projets fournissent aux organisations un moyen supplémentaire de soumettre des propositions, de même qu'un mécanisme de financement additionnel leur offrant une possibilité d'accéder à un financement du gouvernement du Canada. Nous tentons d'être innovateurs et de faire preuve de souplesse, et au cours des derniers mois, nous avons trouvé des moyens d'y parvenir. La participation des organismes de femmes est considérable.
Je crois que ces changements ont produit des résultats positifs. Ils ont été bien accueillis et couronnés de succès. Nous continuerons de trouver des manières d'innover et de nous adapter à ce genre d'idées prêtes à réaliser, de façon à pouvoir accepter davantage de bonnes idées des groupes de femmes.
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La conférence portait sur l’éducation et les façons d'augmenter la participation des femmes dans les secteurs où elles sont sous-représentées, comme celui des sciences et de la technologie. Nous avons eu de bons commentaires, particulièrement sur cette question. Ce nouveau cadre de projet, ce plan détaillé, que nous avons annoncé a été bien accueilli, comme je l’ai dit, et suscite déjà beaucoup d’intérêt, ce qui est une bonne chose.
Aussi, nous nous sommes assuré que ces projets ciblent les femmes autochtones et les immigrantes. Encore une fois, il est question des personnes vulnérables. Qu’ils portent sur l’éducation, les sciences, la technologie ou l’ingénierie, la priorité de nos projets demeure les personnes vulnérables, comme les femmes et les filles autochtones, les immigrantes et les réfugiées.
Cette nouvelle a été bien reçue. Nous avions une délégation canadienne forte et très expérimentée dans le domaine de la promotion et de l’égalité des femmes au sein des secteurs non traditionnels et de ceux où les femmes sont sous-représentées. Dans l'ensemble, les gens nous disent qu'il s’agit d’un dossier sur lequel les provinces, les territoires et le gouvernement fédéral devraient collaborer. Il n’est pas uniquement question de faire comprendre à nos jeunes filles qu’elles peuvent réussir aussi bien que les garçons. Il faut aussi leur donner des modèles de rôle et s'attaquer à des problèmes aussi complexes que le plafonnement voilé dans nos écoles secondaires.
De nombreuses ONG canadiennes expérimentées ont pris la parole dans le cadre de cette conférence. Elles ont soulevé les questions de l’inégalité sociale et de la pauvreté, ainsi que d’autres plus complexes auxquelles la société doit s’attaquer, dont, comme je l’ai dit, le plafonnement voilé dans nos écoles secondaires. Plusieurs questions ont été abordées. Mais, je crois que notre message a été bien accueilli, car nous avons démontré que nous agissons selon le plan de Condition féminine Canada pour appuyer les organismes qui proposent des projets pertinents visant à aider les femmes sur le plan du leadership et à éliminer ce plafonnement voilé dans les secteurs non traditionnels.
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Merci de votre question.
Je tiens effectivement à m'assurer tout simplement que la question des consultations aboutira avec l'Association des femmes autochtones du Canada. Je ne saurais trop souligner l'excellence du travail de nos fonctionnaires avec cette association ni leur diligence et leur sens de l'anticipation. Ils ont instauré un rapport de longue date avec elle. Avant d'annoncer la stratégie concernant les femmes autochtones disparues et assassinées, le ministre Nicholson et moi-même avons informé sa présidente des éléments de cette stratégie qui faisaient appel à la GRC, à la Sécurité publique et au financement des organismes communautaires afin de travailler avec un certain nombre d'organismes féminins et autochtones à des stratégies de prévention.
C'était donc une approche qui faisait flèche de tout bois et, comme je l'ai dit, l'ombudsman fédérale des victimes d'actes criminels, Sue O'Sullivan, a fait observer, après l'annonce, que ce programme dont l'enveloppe était de 10 millions de dollars était le genre d'initiative que devait privilégier davantage le gouvernement, parce qu'il faisait appel à la fois aux sanctions et à la prévention.
Je pense que ce résultat en dit long sur la consultation effectuée non seulement, comme le ministre Nicholson l'a dit, avec les ministres de la Justice et de la Sécurité publique des provinces, mais aussi avec les organismes chargés de faire respecter la loi aux échelons municipal, provincial et fédéral, y compris la GRC, sur la façon d'aborder ce problème très douloureux des femmes autochtones disparues et assassinées.
En dehors de ces acteurs, il y a aussi le centre pour personnes disparues, accessible à toutes les forces policières du Canada. Il y a aussi, comme M. Jones l'a mentionné, un site Web national sur les personnes disparues, qui est également incroyablement important pour la communication de renseignements, d'un bout à l'autre du pays, par des Canadiens qui auraient entrevu une personne disparue. J'encourage les Canadiens à en prendre note également.
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Merci, madame la présidente.
Je remercie tous les témoins d'être ici.
Mes questions s'adressent principalement à vous, madame Clément. J'espère que vous pouvez m'aider.
Je suis préoccupée par le financement accordé à beaucoup de projets auxquels participe Condition féminine Canada. Plus précisément, d'après des groupes de partout au pays, le financement est erratique et il est plutôt accordé à la dernière minute, quand l'annonce en est faite. Autrement dit, le vendredi, ils ignorent encore s'ils pourront fonctionner le lundi suivant.
Je comprends que le pays fait actuellement face à des problèmes financiers, mais, il y a deux semaines, j'ai eu l'occasion d'assister au ballet Ombres de violence, qui a reçu 317 000 $ de Condition féminine Canada. C'était une production magnifique — et comprenez-moi bien, je suis une protectrice des arts — mais, cela dit, je n'ai pas pu m'empêcher de me demander si cela était une utilisation judicieuse de nos ressources. Je dois franchement vous dire que je n'étais pas la seule à ne pas comprendre. En cette soirée de première, je n'ai pas entendu un seul commentaire sur le contenu et le message que la production entendait livrer.
Je m'interroge sur les priorités des dépenses. Par exemple, est-ce qu'on demande à connaître vos impressions? Bien honnêtement, le fait que des groupes comme Soeurs par l'esprit sont privés de financement au profit d'une manifestation qui, d'après moi, relevait incontestablement du ministère du Patrimoine canadien m'inquiète un peu.