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Merci beaucoup de votre invitation.
Certains documents n'ont pas été traduits à temps; si je ne m'abuse, nous vous les fournirons lors d'une prochaine rencontre.
L'Association canadienne des individus retraités est la plus grande organisation du Canada pour les personnes âgées. Nous sommes une organisation nationale, à but non lucratif, non partisane, déterminée à promouvoir une meilleure qualité de vie pour nous tous à mesure que nous vieillissons. Nous comptons 300 000 membres à la grandeur du pays et 34 chapitres.
Nous mettons l'accent aujourd'hui sur la nécessité de la réforme des pensions. La crise économique qui sévit a mis au jour les failles du régime de réglementation des pensions actuel. Elle a attiré l'attention sur la nécessité pour les Canadiens et Canadiennes de mieux épargner pour leur retraite et elle a faite en sorte qu'ils ont réalisé soudainement qu'aucun mécanisme n'est en place pour leur permettre de le faire adéquatement.
Nous croyons qu'il faut modifier le régime de réglementation en vigueur pour rééquilibrer les intérêts des employeurs et des employés, notamment un rôle de gouvernance joué par les membres et les retraités, pour éviter l'insuffisance de capital et l'insécurité des fonds de pension actuels et bien sûr nourrir le faible espoir d'amener plus d'employeurs à établir des régimes de retraite privés si nous changeons ces règles.
Sans ces efforts, nous recommandons qu'il y ait un mécanisme supplémentaire d'épargne-retraite. Beaucoup d'options ont été proposées. Celle de l'Association consiste en un régime de retraite universel, obligatoire et abordable, pouvant offrir des prestations de remplacement du revenu adéquates tout en étant durables et soutenir le genre de chocs démographiques et économiques auxquels nous avons été confrontés, et un régime indépendant du gouvernement et des divers employeurs.
Évidemment, des options existent du côté du secteur privé et ailleurs, dont vous entendrez parler par d'autres.
J'aimerais transmettre aujourd'hui le message de nos membres. Comme vous le savez peut-être, nous avons un bulletin qui est envoyé à 85 000 abonnés — tous des membres — et nous joignons à ce bulletin un sondage au sujet des priorités en matière de défense des intérêts, auquel nous recevons les réponses régulièrement de 2 000 à 6 000 membres, souvent en une nuit.
Par exemple, ce vendredi, nous avons envoyé un autre sondage. Il portait principalement sur le budget de l'Ontario, mais une question a été ajoutée parce que nous savions que nous serions ici aujourd'hui. Nous avons demandé à nos membres ce qu'il fallait faire pour résoudre les problèmes de pension du Canada. Nous leur avons donné différentes options, telles que la hausse des contributions au RPC, la création d'un régime supplémentaire facultatif ou obligatoire, et la hausse des contributions au RER ou des droits de cotisations au CELI. Tout ce que je peux vous dire en ce moment, c'est que seulement 4 p. 100 de nos membres estiment qu'on n'a pas besoin de rien faire. Ils ont fait différents choix et ont indiqué différentes priorités, la plus importante étant que nous devrions augmenter le RPC. Néanmoins, ils croient qu'une réforme est nécessaire.
Qui sont-ils? Ces gens sont principalement déjà à la retraite, la plupart ont plus de 55 ans, et la grande majorité a dépassé l'âge de 65 ans. Dans notre spécimen, ils ont indiqué qu'on s'occupe bien d'eux pendant leur retraite. Toutefois, ils veulent que nous profitions de leurs conseils et de leur expérience afin d'améliorer les choses pour la prochaine génération.
Dans l'ensemble, ils sont totalement en faveur de la nécessité d'un régime supplémentaire de retraite. Ils rejettent la position des associations de banquiers et d'investisseurs selon laquelle le Canada n'a pas besoin d'un autre régime uniforme — comme si c'était ce que nous recommandons — mais ils rejettent certainement l'idée de ne rien faire. Ils mettent vraiment la priorité sur l'aide accordée aux gens touchant des pensions mais dont les entreprises ont fait faillite et sont maintenant incapables de s'occuper d'eux. Ils appuient donc l'idée de renforcer et d'améliorer la protection en cas de faillite.
Les mesures prises par le gouvernement jusqu'à maintenant sont très décevantes. Depuis deux ans, il y a du blocage en série, si je peux dire. Oui, des consultations ont été menées, et on commence une autre série de consultations, mais en ce qui concerne les propositions précises visant à apporter des changements, il y en a eu très peu. Nous avons donc très peu de choses à signaler à nos membres sur les mesures prises ces deux dernières années pour remédier au ralentissement économique que nous connaissons.
Qu'y a-t-il de pire que de ne rien faire? C'est de se faire dire que rien n'a besoin d'être fait. C'est la situation dans laquelle on se trouve à l'heure actuelle, et j'aimerais prendre les quelques dernières minutes de mon temps pour aborder la question à savoir si nous pouvons permettre le maintien du statu quo.
De nombreuses personnes auraient déclaré que la réforme est inutile, parce que les Canadiens et Canadiennes épargnent suffisamment. Or, des personnes beaucoup plus expérimentées que moi à cet égard ont parlé de la nécessité de la réforme. Parmi celles-ci, des personnes de l'Institut C.D. Howe et du groupe TD Economics, et l'ancien gouverneur de la Banque du Canada, lesquelles ont toutes indiqué entre autres choses, que nous n'épargnons pas assez pour notre retraite.
La dure réalité, c'est que les pensions publiques en vigueur n'ont jamais eu pour objectif d'assurer un revenu de retraite suffisant en soi. Le secteur privé devait faire sa part, et cela ne s'est pas produit.
Il faut porter attention à la mesure officielle de la pauvreté chez les aînés, puisque tout l'intérêt d'avoir un régime de pension au pays réside dans ce qui suit: éviter la pauvreté au moment de la vieillesse et permettre aux personnes de maintenir leur niveau de vie à la retraite. Avons-nous réussi? La réponse est non. La mesure officielle de la pauvreté chez les aînés au Canada dont nous nous vantons est 4,4 p. 100. C'est l'un des taux les plus bas des pays de l'OCDE, mais c'est plus de 200 000 personnes.
Le nombre de personnes qui reçoivent déjà une aide du gouvernement sous la forme du SRG donne une meilleure mesure de la pauvreté. Environ 1,6 million de Canadiens profitent de ce programme de soutien du revenu. C'est le genre de mesure indiquant les personnes touchées par le manque de sécurité du revenu de retraite.
Peuvent-ils maintenir leur niveau de vie jusque dans le troisième âge? Il n'en demeure pas moins qu'ils n'y arrivent pas. Dans son récent rapport, le directeur parlementaire du budget a indiqué que les taux de la SV, ce qu'il appelle les « prestations aux aînés », représentent 14 p. 100 du salaire annuel moyen. Si le programme de la SV n'est pas enrichi, les prestations moyennes passeront de 60 p. 100 à environ 5,7 p. 100 du salaire annuel moyen d'ici 2084. Maintenant, si c'est trop loin dans l'avenir pour nous, jetons un oeil à 2031, année où les prestations moyennes seront d'environ 10 p. 100.
Par conséquent, les personnes qui utilisent ou reçoivent des pensions publiques, la manière dont celles-ci sont structurées actuellement sans aucune amélioration — et la hausse l'an dernier était exactement de 0 p. 100 — resteront en arrière et ne connaîtront pas la hausse du niveau de vie comme tout le monde.
Il est prouvé que les pensions publiques ne suffisent pas à remplacer nos revenus de préretraite, mais on entend souvent des personnes dire qu'elles ont 70 p. 100 de prestations de remplacement du revenu aux taux les plus bas. Pensez-y une minute et vous vous apercevrez que lorsque vous combinez les taux de la SV et du SRG, vous obtenez environ 14 000 $ au total. Si la personne a un revenu de préretraite de 15 000 $, il est certain que vous remplacez 93 p. 100 de ses revenus de préretraite. Toutefois, 14 000 $ est toujours bien en-deçà du seuil de pauvreté. Il faut manifestement pouvoir reposer sur un troisième pilier d'épargne, et c'est ce sur quoi nous devons nous concentrer.
D'autres économistes ont établi ce qu'il fallait avoir épargné avant de vouloir prendre sa retraite, et ils ont fait des calculs honnêtes. Pour toucher une pension annuelle de 20 000 $, il faut avoir économisé 283 000 $. Si vous voulez une pension de 80 000 $ à votre retraite, vous devez avoir 1,1 million de dollars, ce qui est beaucoup plus que certains d'entre nous ici avons — et ces chiffres ne sont même pas indexés en fonction de l'inflation.
Afin de savoir ce que cela signifie pour la personne moyenne, l'Institut C.D. Howe a indiqué que pour obtenir une pension qui remplace 70 p. 100 de votre revenu de préretraite à l'âge de 65 ans, vous devrez économiser entre 10 p. 100 et 20 p. 100 du salaire d'avant-retraite chaque année pendant 35 ans. Si nous ne faisons pas ces économies, nous n'aurons pas assez d'argent pour subvenir à nos besoins. C'est une partie du problème.
C'est pour cette raison que nous croyons qu'il est absolument important de comprendre, tout d'abord, que nous devons nous rallier au consensus selon lequel il faut agir. Lorsque nous nous serons entendus sur ce fait, nous pourrons ensuite décider des mesures à prendre. Quand nous nous assoirons autour de la table au sommet sur les pensions que nous demandons, nous devons nous assurer que les retraités seront représentés par des gens informés.
Merci beaucoup.
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Bonjour. Je vous remercie d'accueillir à ce comité la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec.
La FTQ représente plus de 1 million de travailleurs et de travailleuses des secteurs privé et public de l'économie, dont plusieurs dans des secteurs sous juridiction fédérale. Nos membres considèrent, à juste titre, que leur régime de retraite constitue l'un des bénéfices les plus importants obtenus durant leur vie active au travail.
Cependant, historiquement, la FTQ a toujours cru que la présence des régimes privés de retraite constitue la réponse syndicale à une lacune du système public de retraite. La création du RPC/RRQ, à la fin des années 1960, constituait certes un grand pas, mais il n'en demeure pas moins qu'il ne s'agissait que d'un premier pas.
Le taux de couverture du RPC/RRQ fut établi à 25 p. 100 du maximum des gains admissibles. Depuis plusieurs décennies, nous avons réclamé la mise sur pied d'un régime public et universel dont le taux de remplacement des salaires serait plus élevé — on pense à 50 à 70 p. 100 du salaire — sur un maximum des gains assurables supérieur au niveau actuel.
Le RPC/RRQ est un régime de retraite quasi idéal. Il est pleinement transférable d'un employeur à l'autre, il est indexé au coût de la vie, il tient compte de certaines périodes de vie à bas revenu et même sans revenu, par exemple les années où un conjoint s'occupe des enfants en bas âge. Finalement, un régime public coûterait moins cher à administrer qu'une nuée de régimes privés. Il résisterait mieux aux pressions causées par les variations à court terme des marchés financiers. La FTQ est convaincue qu'un régime public et universel offrant une meilleure couverture serait davantage souhaitable que la situation actuelle. Nous joignons donc notre voix à celle du Congrès du travail du Canada, qui demande la mise sur pied d'un tel régime.
Là où plusieurs voient un système de retraite à trois paliers, nous voyons un système de sécurité sociale — la Pension de la sécurité de la vieillesse — un système public, mais incomplet de retraite — le RPC et le RRQ — et un effort plus ou moins réussi du secteur privé pour compenser la faible couverture du système public. D'ailleurs, nous considérons, tout comme le CTC, que la partie appartenant à la sécurité sociale, soit la pension de sécurité de la vieillesse, est insuffisante. Elle maintient la population canadienne dans la pauvreté et devrait être augmentée substantiellement.
Au moment même où plusieurs réfléchissent à la mise sur pied d'un deuxième niveau de couverture pour le RPC/RRQ, les régimes privés de retraite démontrent leurs limites. Un trop faible pourcentage de travailleurs et de travailleuses sont couverts par un de ces régimes agréés. De plus, ces dernières années, beaucoup d'employeurs du secteur privé cherchent à terminer leur régime ou, à tout le moins, à le fermer aux jeunes qui entrent sur le marché du travail, aggravant ainsi le problème du taux de couverture et de la qualité des régimes pour les futures cohortes.
Il faut effectivement revoir le régime public de retraite, non pas pour y adjoindre un nouveau palier à cotisations déterminées, mais clairement pour bonifier les prestations actuelles. En attendant la mise sur pied d'un deuxième palier du RPC/RRQ, la FTQ continuera de négocier des régimes de pension agréés pour ses membres.
Sans surprise, la FTQ désire réaffirmer son parti pris en faveur des régimes à prestations déterminées qui, comparativement aux régimes à cotisations déterminées, sont de meilleurs outils de planification à la retraite. Ils permettent aux travailleurs et aux travailleuses de connaître à l'avance les revenus pour la retraite. Les risques du marché sont pris en charge par le promoteur du régime ou collectivement par les participants et les participantes.
Souvent liée au salaire du participant ou de la participante, la promesse de rente est facile à comprendre. Finalement, si les coûts liés à l'évaluation actuarielle et à l'administration des régimes à prestations déterminées peuvent être importants, ils sont largement compensés par la gestion professionnelle des actifs sur une longue période, ce qui devraient générer des rendements supérieurs et des frais de gestion moins élevés.
En comparaison, les régimes à cotisations déterminées, qu'ils soient publics ou privés, sont des outils moins efficaces pour la planification à la retraite. Nos membres sont soumis de façon individuelle aux risques du marché et ils ne connaîtront leurs rentes qu'au moment de leur prise de retraite. Celles-ci dépendront des cotisations versées tout au cours de leur carrière, des rendements obtenus lors des années d'accumulation et des taux d'intérêt du marché au moment de leur retraite s'ils choisissent d'acheter une rente viagère, bien sûr, sans oublier que ces régimes à comptes individuels coûtent plus cher à administrer.
Cherchant à avoir des rendements boursiers extraordinaires, les promoteurs des régimes de retraite à prestations déterminées ont adopté au cours des années des politiques de placements plus agressives. En agissant ainsi, les promoteurs des régimes espéraient réduire le niveau de cotisation à même les surplus ainsi générés.
C'est en effet ce qui s'est passé. La Régie des rentes du Québec a établi que, entre 1991 et 2000, plus de 6 000 congés de contribution furent pris, pour une valeur totale de 5,5 milliards de dollars. Des améliorations furent apportées au régime pour une valeur de 1,6 milliard de dollars. Les régimes sous juridiction fédérale ont assurément fait de même.
L'adoption d'une politique de placements agressive s'est avérée rentable. Depuis 2001 cependant, les marchés financiers ont été plus difficiles. Deux crises importantes ont exigé que les législateurs fédéraux et provinciaux adoptent des mesures d'allégement de leurs règles de financement des régimes de retraite à prestations déterminées. Ces mesures étaient-elles nécessaires? À la FTQ, nous croyons que oui. Nous pensons cependant que, dans le passé, les promoteurs des régimes de retraite auraient pu faire mieux. Plutôt que de chercher les surplus et les congés de contribution, ils auraient pu adopter une politique de financement qui aurait minimisé les fluctuations des cotisations tout en protégeant les bénéfices des participants.
L'obligation d'adopter une politique de financement pour les régimes de retraite nous apparaît comme un élément des plus prometteurs. À notre avis, c'est précisément l'absence d'une telle politique qui a amené les promoteurs à chercher des rendements à tout prix et à se gorger de congés de contributions.
En ce qui a trait à la politique des placements, on devrait aller plus loin que le simple choix de titres ou de gestionnaires. De la façon dont sont gérées les entreprises dans lesquelles nous investissons constitue une garantie de rendement espéré. Par exemple, tous ceux et celles qui ont investi sous les conseils de Bernard Madoff ont eu un réveil brutal. C'est pourquoi il est important de mettre en question les qualités et les qualifications de ceux à qui on confie l'argent des membres.
La crise actuelle a aussi amené la FTQ à se questionner sur la nécessité d'instaurer un régime d'assurances. Les expériences étrangères et ontariennes démontrent la difficulté d'instaurer un tel programme d'assurance-déficit pour les caisses de retraite. Il faut bien jauger et tarifer le risque lié à chaque caisse de retraite pour qu'un tel programme fonctionne. Il faut aussi que le législateur puisse intervenir auprès des promoteurs des régimes de retraite pour les forcer à adopter des politiques de financement et de placement adaptées à la démographie et aux engagements du régime de retraite. Nous sommes, malgré tout, favorables à la mise sur pied d'un programme d'assurances dans le respect des juridictions des provinces en matière de régimes de retraite. Il y a cependant des préalables à leur mise en place: il faut des règles de financement plus strictes et des pouvoirs d'intervention plus forts des autorités de surveillance. Il faut aussi prioriser les créances des caisses de retraite, y compris des déficits de solvabilité en cas de faillite du promoteur du régime de retraite.
S'il y a une chose que nous avons apprise avec la crise actuelle à la FTQ, c'est ce dernier point. Nous devons absolument protéger les retraites des participants et des participantes au régime de retraite en cas de faillite. Sans une telle mesure, ceux et celles qui perdent leur emploi sont doublement victimes: ils perdent leur gagne-pain d'aujourd'hui et leur revenu pour l'avenir. Cette situation est inacceptable: il faut agir. Nous ne pouvons soutenir des entreprises canadiennes avec l'argent mis de côté pour la retraite des travailleurs et des travailleuses. De façon à mieux protéger les rentes des participants et des participantes, il faut aussi modifier la loi pour forcer les promoteurs des régimes de retraite à capitaliser totalement leur caisse de retraite en cas de terminaison. Qu'une telle règle n'existe pas encore à l'échelle fédérale relève plus de la négligence que d'un choix éclairé.
Finalement, sur une note plus propre à la FTQ, nous croyons que la législation devrait être ajustée pour faciliter la mise sur pied de régimes nouveau genre. En vertu d'un nouveau règlement de la Loi sur les régimes complémentaires de retraite, qui date de 2007, la FTQ a mis sur pied un régime multi-employeurs à prestations déterminées sans responsabilité des employeurs envers les déficits.
Le régime de retraite par financement salarial (RRFS-FTQ) a permis depuis à 3 000 travailleurs et travailleuses, principalement en provenance de petits employeurs, de joindre un régime de retraite de qualité. Un groupe important d'employés a négocié dernièrement le RRFS, et ce juste avant de changer de juridiction et de devenir fédérale. Nous avons fait des démarches auprès de la Régie des rentes qui a démontré immédiatement une ouverture pour permettre la présence des employés sous juridiction fédérale dans un RRFS ce qui, de prime abord, est spécifiquement interdit dans la réglementation. Nos discussions avec les autorités fédérales ressemblent plus à un parcours à obstacles. À ce jour, nous ne voyons pas comment nous pourrons franchir tous ces obstacles, ce qui privera l'accès à un régime de prestations déterminés pour ces employés sous juridiction fédérale.
En conclusion, je désire rappeler que la FTQ espère doubler le Régime de pensions du Canada et le RRQ. Nous serions disponibles pour discuter avec vous de la façon d'y arriver. En attendant, il faut assurément modifier la législation de façon à mieux protéger les rentes des travailleurs et des travailleuses.
Merci de votre écoute. Je demeure disponible pour répondre à vos questions.
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Merci, monsieur le président.
Le Groupe des pensionnés de Bell représente les intérêts de quelque 31 000 retraités de Bell Canada. Il est également un membre fondateur de la Fédération canadienne des retraités. Ensemble, ces deux organisations représentent 150 000 retraités canadiens.
Je vous ai remis un texte relativement court, que je vais vous demander de consulter rapidement à quelques endroits. Ça ne devrait pas être tellement long. Je ne le lirai pas comme tel, mais je vais en ressortir certains points que je commenterai.
L'objectif premier du GPB et de la FCR, la Fédération canadienne des retraités, est de protéger les pensions promises à nos membres. Ces retraités ont déjà vécu leur vie de travail, et comme ils ne peuvent évidemment pas la revivre, si quelque chose arrive à leurs pensions, ils ont très peu de recours pour compenser. C'est pourquoi il est aussi important d'atténuer autant que possible les risques auxquels sont confrontés les retraités.
Le risque le plus important pour les retraités est que le répondant de leur régime de retraite cesse de verser des cotisations alors que le régime est sous-capitalisé, comme dans le cas d'une faillite, par exemple.
J'aimerais mettre les chiffres en contexte. Nous ne parlons pas ici de retraités recevant des pensions si importantes que même si elles étaient réduites, ils bénéficieraient tout de même d'un revenu substantiel. Dans le cas des retraités de Bell Canada, le revenu de retraite moyen est de 22 000 $ par an.
Nous pensons que la réglementation concernant les régimes de pension devrait poursuivre trois objectifs principaux pour atténuer le risque pour les retraités. Je vais aborder chacun de ces objectifs et vous expliquer comment ils pourraient être mis en pratique.
Le premier objectif concerne les régimes entièrement capitalisés. Pour ces régimes, la réglementation devrait leur permettre de rester entièrement capitalisés et les empêcher de devenir déficitaires.
Le deuxième objectif concerne les régimes de retraite sous-capitalisés. Dans ce cas-ci, la réglementation devrait permettre de les ramener à une pleine capitalisation dans une période de temps relativement courte.
Le troisième objectif concerne les régimes de retraite qui sont sous-capitalisés et dont le répondant fait face à la faillite. En pareille situation, les retraités devraient avoir la possibilité de toucher les pensions qui leur avaient été promises en ayant plus facilement accès à certains biens du répondant.
Permettez-moi de revenir un peu sur le premier objectif, qui est de garder en santé les régimes qui le sont déjà. En fait, le gouvernement et d'autres ont déjà fait une bonne partie du travail à ce sujet au cours de la dernière année. En octobre dernier, on a d'ailleurs fait une annonce concernant le régime de pension du gouvernement et les règles qui s'y rattachent. En parlant des règles sur les régimes de pension, le gouvernement ne pensait pas seulement à la législation mais aussi à la réglementation.
Plusieurs aspects de cette annonce étaient très encourageants. Nous en endossons plusieurs et croyons sincèrement qu'on a fait du bon boulot pour contribuer à la sécurité des retraités, donc nous voulons que ces mesures aillent de l'avant. J'en ai énuméré plusieurs dans le document d'information que je vous ai remis.
Le seul problème que j'y vois, c'est que les répondants ne seront pas obligés de cotiser dans un délai raisonnable de façon à permettre aux régimes de rester rentables même dans les périodes difficiles. On reconnaît qu'il est bon d'avoir un excédent pour les régimes de pension et on précise que le répondant ne pourra pas bénéficier d'une exonération de cotisation à moins que le régime n'affiche un excédent de 5 p. 100, mais par contre, rien n'a été prévu pour obliger les répondants à amener leur régime à un excédent de 5 p. 100. Nous sommes quelque peu déçus à ce niveau. Par contre, les autres règles devraient permettre de garder les régimes de pension en santé.
Passons maintenant au deuxième objectif, où il était question de redresser les régimes de retraite déficitaires. Par déficitaires, j'entends les régimes de retraite sous-capitalisés.
Les mesures proposées nous ont quelque peu déçus, je dois le dire, et j'aimerais comparer les règles actuelles aux nouvelles qui sont proposées. En ce moment, si un régime est sous-capitalisé, le répondant a cinq ans pour le ramener à une pleine capitalisation. Pendant ces années, les répondants sont tenus de verser des cotisations sous forme de paiements égaux de manière à éliminer le déficit. Selon la nouvelle règle que le gouvernement semble vouloir mettre en application, le répondant devra verser des cotisations équivalent à 20 p. 100 de ce déficit.
Je peux faire une analogie toute simple pour comparer ces deux approches. Imaginons une rue à traverser. Je pourrais simplement la traverser en cinq enjambées pour rejoindre l'autre côté. Ça, ce serait selon les règles actuelles. Je pourrais aussi prendre une autre façon de faire et me dire, chaque fois que je prends une enjambée, je fais un cinquième de la distance qui reste pour me rendre de l'autre côté. Ma première enjambée serait la même, c'est-à-dire un cinquième de la distance; ma deuxième enjambée serait un peu plus courte; ma troisième encore un peu plus courte. Après cinq pas, j'aurais encore le tiers de la distance à parcourir pour me rendre de l'autre côté. Le nombre d'enjambées augmente, mais celles-ci deviennent de plus en plus courtes. Après 10 pas, j'aurais encore 10 p. 100 de la distance à parcourir, et ainsi de suite, et en fait, je ne me rendrais jamais de l'autre côté.
Maintenant, pourquoi cela pose-t-il un risque? Ça pose un risque pour les retraités parce que si le répondant du régime de pension fait faillite, il y a de fortes chances que le régime soit sous-capitalisé. Lorsque le régime affiche un déficit, le montant des pensions est réduit. C'est le risque auquel sont confrontés les retraités.
Pour revenir à mon analogie, si je traverse la rue, je peux au moins regarder des deux côtés pour voir s'il y a des voitures en vue. Mais dans le monde dont nous parlons aujourd'hui, le monde des répondants, où il y a tellement d'incertitudes, vous ne savez jamais ce qui s'en vient sur la route. Vous ne savez pas si un camion va sortir au coin de la rue, et donc plus vite je traverse, mieux c'est.
Au début, je pensais que nous reculions sur ce point pour éliminer le déficit, mais en fait, on ne recule pas, on ne fait qu'avancer dans une zone jusque-là inexplorée. Je demande donc incessamment que la règle actuelle, qui consiste à amortir le déficit sur une période de cinq ans, reste en place.
Ceci étant dit, si un répondant se retrouve en situation difficile et est incapable de respecter cette obligation financière — car il s'agit d'une obligation financière — il est toujours possible, selon les nouvelles règles proposées, que le répondant et les membres du régime négocient une entente de cotisation différente de celle de la règle du cinq ans. Ça donnerait une bouée de sauvetage aux répondants pour qui il est difficile de respecter ce délai de cinq ans.
Le troisième objectif consiste à améliorer la capacité des retraités à accéder aux biens du répondant si celui-ci se trouve en situation de faillite alors que le régime de retraite est sous-capitalisé. Plusieurs propositions ont été émises en ce sens. L'une d'entre elles serait de ne pas procéder à la cessation du régime en cas de faillite. C'est une possibilité qui pourrait s'avérer une très bonne option dans certains cas. En fait, je pense sincèrement que c'est une avenue à considérer, puisqu'il s'agirait de ne pas cesser le régime et de le maintenir en place. On continuerait ainsi d'investir dans le marché, en espérant que la situation se rétablisse. Par contre, la seule façon d'y arriver, c'est avec une bonne dose de chance. Ça ne règle pas le problème fondamental cependant, puisque le répondant n'est toujours pas en mesure de cotiser au régime. Ça pourrait aider, mais ce n'est pas une solution.
Une deuxième approche serait de permettre aux répondants d'accéder à davantage de biens en cas de faillite. Ici aussi, c'est une bonne façon de faire. Dans bon nombre de pays — j'ai dressé une liste dans mon document —, cela est déjà permis. Je crois que le Canada devrait aussi appliquer ces mesures dès maintenant. J'aimerais toutefois insister sur le fait qu'en ce qui concerne le troisième objectif, lorsque le régime est sous-capitalisé et que le répondant fait face à la faillite, il n'y a pas de bonne solution. C'est pourquoi les deux premiers objectifs sont aussi cruciaux, pour maintenir les régimes en santé et rétablir ceux qui ne le sont pas.
C'est tout ce que j'avais à dire.
J'aimerais vous remercier de m'avoir permis de vous exposer notre point de vue.
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Merci, monsieur le président.
Mon nom est Scott Perkin et je suis président de l'Association canadienne des administrateurs de régimes de retraite. Je suis accompagné aujourd'hui de Bryan Hocking, le chef de la direction de l'association.
L'ACARR est la voix des répondants de régimes de retraite, des administrateurs de régimes et de leurs partenaires fournisseurs de services. À l'heure actuelle, nous représentons plus de 300 régimes de retraite regroupant plus de trois millions de participants canadiens. Depuis 30 ans, l'ACARR se bat pour la croissance et la santé du système de revenu de retraite au Canada.
Les pensions font les manchettes partout ces temps-ci, si bien qu'il faut pardonner aux Canadiens qui croient à l'existence d'une crise. Oui, tout cela représente des défis importants, et il faut penser à des solutions cohérentes, mais la bonne nouvelle, c'est qu'il existe des solutions.
Nous croyons que tous les Canadiens devraient avoir un revenu de retraite adéquat. Pour y arriver, il faut une approche pancanadienne pour laquelle les gouvernements fédéral et provinciaux uniraient leurs efforts afin de trouver des solutions communes acceptables pour tous les Canadiens. Ces solutions devraient faire en sorte que les Canadiens bénéficient d'un revenu de retraite adéquat peu importe l'endroit où ils vivent ou qu'ils aient fait carrière dans le secteur public ou privé. Si les gouvernements travaillent ensemble, nous pouvons y arriver.
Le Canada jouit d'un des meilleurs systèmes de revenu de retraite au monde, selon le classement de 2009 du Mercer Global Pension Index. Les programmes gouvernementaux, c'est-à-dire la SV et le SRG, de même que le RPC et le RRQ, qui constituent deux des trois piliers du système canadien, assurent un solide revenu de retraite de base à tous les Canadiens. De récentes études, demandées par le gouvernement fédéral et le gouvernement de l'Ontario, ont permis de confirmer que le système est bien structuré et que les problèmes liés au revenu de retraite ne touchent qu'une minorité de personnes, soit les Canadiens qui sont incapables d'économiser suffisamment et les autres qui voudraient être capables d'économiser davantage ou de cotiser à un régime de retraite.
La question est de savoir comment augmenter le nombre de Canadiens bénéficiant d'un revenu de retraite adéquat.
En tant que voix des répondants de régimes de retraite et des autres fournisseurs de régimes de retraite aux Canadiens, nous croyons que le troisième pilier, c'est-à-dire les régimes facultatifs en milieu de travail et l'épargne personnelle, peuvent fournir un plus large éventail de solutions pour bénéficier d'un revenu de retraite adéquat, si l'on met en place les bonnes politiques et les bonnes mesures de réglementation. Cette marge de manoeuvre pourrait également permettre de mieux répondre aux besoins d'épargne des Canadiens qui ne mettent pas suffisamment d'argent de côté en prévision de la retraite.
Les régimes en milieu de travail et l'épargne personnelle jouent un rôle essentiel, mais nous savons que beaucoup d'employeurs sont réticents à l'idée de commencer ou de continuer à fournir des solutions de revenu de retraite à leurs employés, en particulier en ce qui concerne les régimes de pension à prestations déterminées, compte tenu de la hausse des coûts, de la complexité et d'importants facteurs politiques qui ne facilitent pas les choses. Il faut que plus d'employeurs offrent davantage de solutions de retraite, mais les règles actuelles ne favorisent pas l'établissement de nouveaux régimes en milieu de travail et créent des conflits avec les ententes existantes. La fragmentation et le manque d'uniformité des règles qui s'appliquent au pays limitent davantage l'efficacité du système de revenu de retraite. De plus, certains mythes menacent de clore les discussions relativement aux solutions qu'offrent ces trois piliers, en faveur d'une simple prolongation ou bonification du RPC comme solution globale.
Un des mythes veut que le RPC soit la meilleure solution parce que son application est universelle, mais les récentes études dont j'ai fait mention indiquent clairement que le problème, lui, n'est pas universel. Par conséquent, une solution unique, avec les hausses de l'impôt sur le revenu et l'imposition de cotisations fixes que cela implique, ne répondrait pas aux besoins des Canadiens, surtout qu'il existe de meilleures façons de se préparer à la retraite.
D'autres pensent que la bonification du RPC est la meilleure solution, parce que cela coûterait moins cher, mais on oublie que tous les programmes de revenu de retraite impliquent des coûts de fonctionnement, que ce soit dans le secteur public ou dans le secteur privé. La question est de savoir quel niveau de services on attend de ces programmes, et dans quelle mesure ces services pourraient aider les participants à mieux se préparer.
Les fournisseurs de revenu de retraite du troisième pilier offrent une expertise dans un domaine complexe, et ils offrent aussi un plus grand choix de solutions et de moyens d'épargne, ce qui donne une plus grande souplesse à différentes étapes de la vie. Par exemple, une personne qui a de jeunes enfants et qui a une hypothèque à payer n'aura pas les mêmes besoins d'épargne que plus tard, lorsque l'hypothèque sera remboursée et que les enfants seront grands. De plus, les fournisseurs de revenu de retraite du troisième pilier offrent plus d'économies d'échelle et une meilleure compétitivité, ce qui régit l'efficacité, le choix et les solutions des consommateurs.
L'essentiel est que tous les Canadiens devraient avoir un revenu de retraite adéquat. Le RPC, le RRQ et d'autres régimes gouvernementaux sont à la base du système, mais ils ne devraient pas être les seules options. Nous pensons que plusieurs plans d'envergure, couvrant à la fois les provinces et territoires et l'ensemble du pays, peuvent offrir la souplesse et les différentes options d'épargne dont ont besoin les Canadiens, tout en encourageant la diversification de l'épargne-retraite et des économies de capitaux, les économies d'échelle et les avantages de la concurrence, comme des coûts moins élevés.
Les changements à la Loi de l'impôt sur le revenu et aux normes provinciales applicables aux régimes de pensions pourraient aller dans ce sens. Ils pourraient également permettre d'offrir plus de possibilités aux travailleurs autonomes, d'éliminer les barrières à une adhésion accrue aux régimes en milieu de travail, particulièrement pour les petites entreprises, et de bonifier les options pour les particuliers. Ces changements seraient bénéfiques pour la concurrence et la diversification de l'épargne-retraite, tout en offrant plus de souplesse et de choix aux Canadiens. Une industrie du revenu de retraite florissante favoriserait aussi la croissance économique du côté des emplois et des investissements pour les Canadiens.
Il ne fait aucun doute que nous devons relever des défis considérables, mais il est aussi très clair que différentes options sont nécessaires pour répondre aux besoins liés au revenu de retraite des Canadiens. Il n'y a pas de solution unique.
Le moment est propice pour concevoir les réformes nécessaires afin d'améliorer le troisième pilier du système de revenu de retraite du Canada et d'élaborer diverses options qui s'appliquent à tous les Canadiens et qui permettent d'atteindre notre objectif collectif: accroître la portée du régime pour que plus de Canadiens y aient accès.
Les données démographiques ne sont pas de notre côté. Nous n'avons pas de temps à perdre.
Merci.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je ne croyais pas revenir aussi vite devant le comité. Je serai bref afin de respecter les autres témoins.
Les pensionnés de Nortel se sont réunis, et je voulais vous donner une idée de quelques décisions qu'ils ont dû prendre au cours des cinq derniers jours.
Lors de ma comparution jeudi dernier, j'ai affirmé qu'il était possible que notre régime de soins de santé soit en vigueur jusqu'à la fin de l'année. Nous nous étions aussi entendu pour que notre régime de retraite ne soit pas liquidé avant le 30 septembre prochain. Et à ce moment-là, nous aurions subi une réduction d'environ 31 p. 100. Cette information ne figure pas dans mon document, mais j'ai bien affirmé qu'elle devait faire l'objet d'une approbation par le tribunal.
Au moment où nous avons comparu devant le juge, le 3 mars, je croyais honnêtement que le juge approuverait l'accord. Nous avons en fait renoncé au droit à une priorité plus élevée dans le cadre de la dissolution de Nortel en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies. Ce que nous avons demandé, ce pour quoi nous nous sommes battus bec et ongles, est le droit, si la Loi sur la faillite et l'insolvabilité était modifiée avant que Nortel ne fasse faillite — supposons que le gouvernement, en vertu de ces nouveaux changements à la législation sur la faillite, nous accorderait une priorité plus élevée —, de défendre cette priorité devant les tribunaux de la faillite.
Vendredi dernier, à 16 heures, le juge a décidé de ne pas approuver le règlement à l'amiable assorti de cette disposition, que j'appelle H2, parce qu'il ne permettait pas d'éliminer de l'arrangement définitif l'incertitude et le doute exprimés par les autres créanciers canadiens, comme les créanciers obligataires et le comité des créanciers ordinaires.
Lorsque j'ai entrepris des démarches judiciaires dans un effort pour éviter la faillite de Nortel, mon avocat m'a dit que j'avais mis les pieds dans un véritable cirque — tout peut arriver. Nous, les pensionnés, avons souffert de tout ce cirque en essayant d'obtenir ce qui, à notre avis, nous revient de droit.
Avec seulement trois jours ouvrables devant nous, nous devions prendre une décision. Devions-nous supposer que le gouvernement fédéral agirait en notre nom et modifierait la Loi sur la faillite et l'insolvabilité? Et mettons-nous un terme à notre régime de soins de santé mercredi? Prenons-nous le risque que le régime de retraite soit liquidé mercredi? Un petit groupe d'ex-salariés devaient recevoir 3 000 $ aux termes de l'accord de cessation d'emploi, et ils perdaient cela aussi.
Alors nous devions faire un pari. Nous ne croyions pas que le gouvernement fédéral agirait assez rapidement en notre nom. Nous ne pouvions pas prendre le risque. Les bénéficiaires de prestations d'invalidité de longue durée étaient aussi confrontés à une décision de ce genre. Alors ce matin, nous avons demandé à notre avocat de se présenter devant le juge et de faire supprimer cette clause de la dernière chance permettant la modification de la législation sur la faillite. Nous nous attendons à la tenue d'une audience en bonne et due forme demain. Ainsi, notre régime de soins de santé continuera d'être en vigueur jusqu'à la fin de l'année. Et ça nous donnera du temps, avant que le régime de pension ne soit liquidé le 30 septembre, de négocier avec le gouvernement de l'Ontario pour mettre en oeuvre ce que nous appelons le « régime de retraite pour orphelins ».
Lorsque je vous ai parlé jeudi devant le comité, je vous ai précisé que nous voulions de l'équité dans la législation sur la faillite. J'espère que vous avez compris que la lutte n'est pas vraiment égale: d'un côté se trouvent les pensionnés, les bénéficiaires de prestations d'invalidité de longue durée et les ex-salariés, et de l'autre les créanciers obligataires et les autres créanciers. Nous dépendons tous d'une seule entreprise pour nos régimes de retraite.
Au cours de la même séance, nous avons entendu M. Fréchette, pensionné d'Acier Atlas. Il a affirmé que si la législation sur la faillite avait été modifiée à temps, ça aurait fait une différence. Le gentilhomme d'Acier Atlas a déclaré que l'entreprise avait compris qu'aucun changement n'aurait d'incidence sur elle et ne pourrait lui venir en aide assez rapidement. Mais elle était venue aider les gens de Nortel et faire modifier une législation qui est injuste.
Chaque mois, lorsque les pensionnés de Nortel consulteront leurs talons de chèque de pension, ils se souviendront de l'inéquité du système et de l'attitude du gouvernement dans toute cette situation. Le Comité de sauvegarde des retraités et des anciens employés de Nortel continuera de faire pression auprès du Parlement et du gouvernement du Canada pour faire modifier les lois sur la faillite. Nous croyons qu'elles sont extrêmement injustes.
Pour finir, c'est ma clause de la dernière chance, et il revient au gouvernement du Canada d'agir: comme il est la loi suprême du pays, il peut encore modifier rétroactivement la législation sur la faillite et aider quelque 20 000 Canadiens touchés par cette situation d'insolvabilité. Par le fait même, il pourrait éviter aux contribuables canadiens de débourser 355 millions de dollars en raison de cette situation.
Merci.
J'aimerais maintenant m'adresser à M. Perkin. Je ne suis pas vraiment d'avis que vous offrez une approche équilibrée. Je crois que lorsque vous éliminez sommairement toute possibilité de régime supplémentaire de retraite pour le Canada, vous offrez une approche déséquilibrée. Nous avons déjà discuté de cela avec des représentants de banques et de compagnies d'assurances et, à la fin de la discussion, je croyais qu'ils n'étaient pas totalement contre mes propos. Je crois vraiment que nous pouvons avoir un système qui offre de nombreuses options aux Canadiens. L'une de ces options serait un régime supplémentaire de retraite — et nous en proposons facultatif.
Je remarque que dans le sondage de Mme Eng, ses membres appuient avec vigueur un régime de retraite canadien qui soit facultatif. L'un des avantages de ce régime serait des cotisations beaucoup moins élevées que dans le secteur privé, et ce, de manière très marquée.
Parallèlement, je ne m'oppose pas à votre proposition qui vise à étendre la portée de la protection offerte, en adoptant notamment des régimes interentreprises et toutes les choses dont ont aussi parlé les compagnies d'assurance. Je ne suis pas contre cette idée, mais je ne crois pas qu'il soit nécessaire de faire un choix. Je ne crois pas que nous devions accroître la portée soit du Régime de pensions du Canada, soit des régimes du secteur privé. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas avoir les deux. Selon les circonstances, les Canadiens pourraient choisir l'une ou l'autre de ces options, ou les deux.
Alors pourquoi insistez-vous là-dessus? Dans vos commentaires, vous écrivez « Débusquer certains mythes » et « Ne pas toucher aux programmes gouvernementaux tels que le RPC/RRQ, qui parviennent à assurer un revenu de base à tous les Canadiens et qu'il n'est pas nécessaire d'étendre. » Eh bien, c'est très catégorique. Pourquoi dites-vous que l'on ne peut pas rendre ces régimes plus accessibles, alors que, selon vous, c'est possible avec les régimes du secteur privé et que ça donnerait de choix aux Canadiens?
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Merci, monsieur le président.
Je tiens à dire à M. Farmer que je suis un ancien employé de Bell Canada qui ne reçoit pas de pension — que cela figure dans le compte rendu.
C'est intéressant, quand je regarde de l'autre côté de la table — et je vais exclure M. Sproule — je vois un groupe de gens qui sont un peu plus à l'aise que les personnes qu'ils représentent.
Hier, des représentants de la Fédération nationale des retraités et des citoyens âgés ont rencontré quelques-uns des membres du caucus néodémocrate, et nous avons discuté du fait que 63 p. 100 des Canadiens qui travaillent ne participent à aucun régime de retraite et n'ont aucune économie à l'heure actuelle.
Je comprends ce que vous dites, monsieur Perkin, quand vous parlez de la marge de manoeuvre et de tous ces aspects, mais la plupart de ces personnes sont dans une situation où un peu de rigueur les aiderait peut-être.
En ce qui concerne la part du gouvernement, j'ai entendu le Parti libéral parler de son régime supplémentaire. La proposition du NPD est très semblable à celle des autres: nous proposons de doubler le RPC. Mais rappelons-le, comme M. Wallace l'a souligné, ce sera long. À notre avis, une contribution de 2,5 p. 100 de la part de l'employeur et de 2,5 p. 100 de la part de l'employé permettrait d'y arriver.
Le principal problème, c'est que, si le régime n'est pas obligatoire, nous n'arriverons pas à atteindre l'objectif de protéger les Canadiens à faible revenu qui n'ont rien à l'heure actuelle.
L'autre élément qui nous semble positif dans ce dossier, c'est l'administration du RPC qui a, à toutes fins pratiques, donné d'assez bons résultats au fil des ans et a permis d'accroître l'actif. Si nous incorporions ces primes directement dans l'actif principal du RPC et que la gestion demeurait la même, il ne serait pas nécessaire d'ajouter les processus administratifs que proposent les Libéraux.
À mon avis, le fait que la participation au régime soit obligatoire serait à l'avantage des travailleurs. Ils auront au moins cette base. Si un jour ils ont des éléments d'actif supplémentaires à investir ailleurs, tant mieux pour eux; ils auront une plus grande capacité.
J'aimerais que M. Perkin et Mme Eng nous donnent leur avis sur la création d'un régime obligatoire par rapport à un régime facultatif.
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Parlons de l'élargissement du RPC actuel. Nous n'avons rien à dire contre le fait que le RPC, il y a plus de 12 ans, a été mis en place sur une base solide, sur le plan actuariel. Nous cotisons maintenant près de 10 p. 100 à ce régime, répartis entre les Canadiens et leurs employeurs. L'actuaire en chef a indiqué que, sur une base actuarielle, le régime est assez bon pour les 70 à 75 prochaines années.
Nous avons toutefois de nombreuses préoccupations concernant son élargissement. Tout d'abord, il faudrait ajouter une cotisation sociale à un moment où, à notre avis, les Canadiens et leurs employeurs n'ont pas besoin d'une nouvelle taxe. Nous nous remettons à peine d'une situation économique difficile ici, au Canada, de même que partout dans le monde. Il est aussi question de prestations et de contributions rigides: si c'est la même chose pour une personne, c'est la même chose pour tous. À notre avis, les Canadiens ont recours à différentes méthodes pour épargner en vue de la retraite, et ils le font à différents moments de leur vie.
Nous nous préoccupons aussi du coût, parce que nous croyons que toute augmentation importante à l'égard du RPC entraînerait des coûts énormes. Enfin, nous avons des préoccupations en ce qui a trait au manque de diversification de l'épargne-retraite. On nous a toujours dit de ne pas mettre tous nos oeufs dans le même panier.
C'est ce qui nous préoccupe à l'égard du RPC actuel.
Pour ce qui est d'un régime facultatif, il a été question plus tôt de l'inscription automatique. Nous avons vu ailleurs dans le monde que, dans les faits, l'inscription automatique des employés à un régime facultatif, offrant la possibilité de se retirer, peut contribuer à accroître le niveau de couverture. La plupart des gens, si on leur donnait le choix, ne choisirait peut-être pas de participer. Cependant, si on inscrit les gens au régime et qu'on leur donne le droit de se retirer s'ils le veulent, la plupart ne le feront pas. C'est ce que nous avons observé ailleurs dans le monde.
Même l'augmentation automatique des cotisations — une fois que les gens sont inscrits, on prévoit l'augmentation automatique régulière de leurs cotisations, à moins qu'ils choisissent de ne pas le faire — c'est un autre moyen susceptible d'aider les Canadiens à épargner.
On nous a posé pas mal de questions sur la création d'un régime obligatoire par rapport à un régime facultatif, et je ne suis pas certaine de comprendre ce qui effraie autant les gens dans l'idée de créer un régime obligatoire. En fait, le régime obligatoire fonctionne.
Évidemment, notre modèle propose un cadre d'ensemble selon lequel, si on veut atteindre son objectif rapidement et si on arrive à garantir la participation de tout le monde, le régime obligatoire fonctionne.
Je comprends que les gens cherchent à s'éloigner le plus possible de ce genre d'initiative, parce qu'ils ont l'impression que, d'une certaine façon, il s'agirait d'un prélèvement de taxe supplémentaire du gouvernement dont les gens ne veulent tout simplement pas entendre parler. Je le comprends. Mais le fait est que chaque régime de pension à prestations déterminées qui existe actuellement est obligatoire. Votre propre régime de retraite est obligatoire. Nous avons maintenant des lois qui rendent obligatoire le port de la ceinture de sécurité. Nous avons maintenant des lois qui interdisent la cigarette et qui rendent obligatoire le port du casque à vélo, et ainsi de suite.
Le fait est que les gens vont toujours rejeter toute forme de maternage excessif de la part de l'État. Mais si c'est pour leur bien, j'imagine que vous devez faire appel au bon sens politique et dire que c'est pour le bien de la population à long terme.
Si vous voulez le faire sans que le régime soit obligatoire, c'est possible. Vous pouvez le rendre obligatoire, l'assortir d'une option de retrait et compter sur l'inertie des gens. En fait, cela confirme ce que j'ai dit. L'inertie des gens les amène à ne rien faire volontairement de leur propre chef. Donc, si vous renversez la situation et que vous en faites une option négative, vous aurez de meilleurs résultats à long terme, et les gens vont vous en remercier plus tard. C'est parfait. Si c'est la façon dont vous voulez faire vos choix politiques, allez-y. Mais notre recommandation vise à offrir un accès universel, un accès abordable, et à favoriser le type d'économies d'échelle et les frais d'investissement associés à un régime plus imposant. Pour que les choses soient claires, nous ne cherchons pas simplement à étendre la portée du RPC; nous utilisons le RPC comme modèle efficace pour définir notre pensée.
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Merci, monsieur le président, et merci aux témoins.
Je songeais justement au contraste que présente le groupe des témoins réunis ici. Jadis, les actions de Nortel — par analogie, l'enfant — valaient plus cher que celle de Bell, le parent. En fait, je crois que vos actions ont déjà valu plus cher que celles de la Banque royale. Évidemment, Nortel est mort et enterré. Bell a dû mener ses propres combats, mais apparemment, l'entreprise a survécu et s'en est bien tirée.
En fait, je me demande si nous tournons autour du pot. Nous nous attardons aux grandes priorités, aux faillites, aux surplus et aux déficits et aux autres éléments de cette nature, mais un grand nombre de régimes de retraite privés sont aux prises avec de sérieuses difficultés. Je me souviens vaguement d'avoir entendu qu'environ 60 p. 100 des régimes de retraite privés éprouvent des problèmes par intermittence.
Je me demande tout simplement s'il faut envisager sérieusement de rassembler des gens qui n'ont plus d'espoir ou qui n'en ont pas beaucoup pour qu'ils rationalisent un tant soit peu l'administration de ces régimes et les décisions d'investissement connexes, et s'il est temps de songer à un plan de secours qui impliquerait la participation du gouvernement, parce que d'une façon ou d'une autre, les pauvres contribuables vieillissants se retrouvent floués par les ratés de ces régimes. Alors pourquoi ne prendrions-nous pas des mesures préventives pour aider certains de ces régimes qui, vraisemblablement, ne reprendront jamais le dessus?
Puisqu'aujourd'hui, ce sont les opinions de M. Perkin et de Mme Eng qui divergent le plus l'une de l'autre, j'aimerais donner l'occasion à Mme Eng de répondre en premier et laisser M. Perkin y réfléchir, puis nous verrons s'il y a une façon d'essuyer ces pertes à laquelle le gouvernement devrait réfléchir sérieusement.
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Comme je l'ai mentionné plus tôt, il existe déjà un programme public de retraite au Canada, connu sous le nom de RPC et de RRQ. Le programme atteint l'objectif visé, c'est-à-dire qu'il fournit un revenu de retraite de base aux Canadiens. S'ajoutent à cela les autres programmes de soutien gouvernementaux comme la PSV et le SRG, qui sont parfois complétés par certaines des provinces.
Si vous faites référence à ce qu'il en coûte pour instaurer un RPC complémentaire, je n'en ai aucune idée. Ce que je peux vous dire, c'est qu'il existe d'autres fournisseurs de revenus de retraite dans le troisième pilier aujourd'hui qui offrent des régimes de retraite à des groupes pour moins de 1 p. 100. C'est quelque part entre 0,5 et 0,75 p. 100. Donc, bon nombre des préoccupations que nous entendons dans les médias et ailleurs à propos des Canadiens qui doivent payer 2 ou 2,5 p. 100 proviennent du secteur du commerce de détail, chez les gens qui ont cotisé à leur REER dans les fonds mutuels. Ce ne sont pas des personnes qui bénéficient de régimes de retraite collectifs par l'entremise de leur employeur. Nous encourageons donc le gouvernement — tant au niveau fédéral que provincial — à prendre des mesures afin que nous ayons davantage d'ententes collectives pour les gens qui ne peuvent pas cotiser à un régime actuellement, comme les travailleurs autonomes.
Les travailleurs autonomes ne peuvent contribuer aux régimes de retraite collectifs aujourd'hui parce qu'ils ne bénéficient pas d'une relation employeur-employé. Ils sont obligés de cotiser à un REER. Donc, s'ils connaissent une excellente année, le montant qu'ils peuvent économiser est limité; s'ils connaissent une très mauvaise année, cela limitera le montant qu'ils peuvent économiser. Ils peuvent reporter tout montant qu'ils n'ont pas inclus dans leur REER, mais le REER ne détecte pas que tout au long de la vie de ce travailleur autonome, son revenu affichait des hauts et des bas.
L'une des choses dont nous avons parlé publiquement consiste peut-être à instaurer une limite de cotisation à vie pour les REER, de façon à ce qu'il y ait un peu plus de parité entre la personne qui est obligée de cotiser à un REER pour économiser et la personne qui bénéficie d'un régime de retraite au travail. En réalité, nous aimerions que davantage de Canadiens cotisent à des régimes de retraite. Pour ce qui est des travailleurs autonomes, ceux dans les petites entreprises — même lorsque leur employeur choisit de ne pas instaurer de régime en raison des coûts et de la complexité —, nous aimerions que ces personnes contribuent à un régime de retraite. Pour ce faire, nous devons modifier la loi de l'impôt. Nous devons également changer les normes provinciales relatives aux pensions.
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Je crois qu'il est approprié que nous soyons dans la salle de caucus du NPD pour cette étude.
L'autre point que vous avez soulevé est mon projet de loi présenté à la Chambre, le projet de loi C-476, qui vient d'être modifié. Le député de Thunder Bay — Rainy River a déposé le projet de loi C-501, ou essentiellement le même projet de loi, concernant la situation de Nortel. Compte tenu de l'ordre de priorité, il devrait être présenté au cours de la session, et nous en serons bien heureux.
Mon collègue libéral a parlé de refuges et de portefeuilles, mais je veux revenir un instant sur les personnes qui dépendent de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti. Il y a des gens au pays qui vivent avec 1 162 $ par mois. Selon Statistique Canada, environ 260 000 personnes vivent sous le seuil de la pauvreté. Alors pendant que le comité débat du revenu disponible et d'autres questions du genre, gardons toujours à l'esprit qu'il faut faire quelque chose sur ce front également.
Le doublement des cotisations au RPC dont nous avons parlé était basé sur un taux correspondant à 50 p. 100 du revenu, et non sur la totalité du revenu. Il y a encore beaucoup de place pour ce dont vous parlez. Nous serions vraiment ravis s'il y avait un incitatif quelconque pour aider les gens à constituer leur propre régime de pension, qui viendrait s'ajouter à cette base solide.
Il me reste combien de temps, monsieur le président? Quelques minutes?
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Je comprends la notion de fonds de garantie, mais si on regarde le bilan du Fonds de garantie des prestations de retraite de l'Ontario, qui fait piètre figure par rapport à celui de la Pension Benefit Guaranty Corporation des États-Unis, je crois comprendre que le fonds de garantie de l'Ontario prélève actuellement des cotisations d'environ 48 millions de dollars par année sur les régimes de retraite qu'il couvre. Je m'empresse de signaler que les régimes de retraite ne sont pas tous couverts par ce fonds de garantie. Ceux du secteur public ne sont pas couverts, par exemple.
Ce qui nous préoccupe, c'est la situation qui est en train de se produire en ce moment: le gouvernement de l'Ontario vient d'injecter, si je ne m'abuse, environ 250 millions de dollars et il a promis de verser 500 millions de dollars de plus dans son budget de la semaine dernière. C'est l'argent des contribuables qui finance le fonds de garantie qui aide à protéger les régimes de retraite en difficulté.
On peut avoir de l'empathie pour les pensionnés qui se retrouvent dans cette situation. Très franchement, nous ne croyons pas que le fonds de garantie de l'Ontario soit un bon régime autogéré. Nous ne croyons pas qu'il fonctionne comme il était censé fonctionner au départ et c'est pourquoi nous nous opposons publiquement à un recours encore plus étendu au fonds de garantie en Ontario ou ailleurs au Canada.
Nous préférerions que des efforts soient faits pour améliorer et financer davantage les régimes de retraite qui seraient touchés par les régimes à prestations déterminées du fonds de garantie. Cela soulève un certain nombre de questions, notamment en ce qui concerne le financement, des questions dont nous pourrons discuter à un autre moment, mais nous aimerions que les régimes de retraite soient mieux financés et qu'il ne soit donc pas nécessaire d'avoir un fonds de garantie.
Il y a évidemment d'autres questions dont nous pourrions parler en ce qui concerne la Loi sur la faillite et l'insolvabilité, ou peut-être le régime que la Commission d'experts en régimes de retraite de l'Ontario propose de mettre en place pour gérer les fonds d'une société insolvable, mais il faudra en discuter à un autre moment.