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Merci, monsieur le président.
Bonjour à tous.
Je remercie le comité de m'avoir invité à donner un aperçu général de la chaîne d'approvisionnement dans le secteur agricole et agroalimentaire ainsi que du travail qu'effectue le ministère pour accroître les revenus et comprimer les coûts, d'un bout à l'autre de cette chaîne.
Le système agricole et agroalimentaire englobe les secteurs des intrants agricoles et des fournisseurs; les producteurs; les transformateurs d'aliments et de boissons; les exportateurs; les distributeurs de produits alimentaires; les détaillants, les grossistes et les fournisseurs de services alimentaires. En 2009, il pourvoyait à un emploi sur huit au Canada, il employait deux millions de personnes et représentaient 8,2 p. 100 du PIB. Plus de 40 p. 100 des produits agricoles canadiens sont transformés au Canada et ils représentent 77 p. 100 de tous les aliments et boissons transformés offerts au Canada.
La transformation des aliments vient au premier rang des secteurs de la fabrication au Canada, ses livraisons de marchandises ayant atteint la valeur de 92,8 milliards de dollars en 2011. Il emploie 270 000 Canadiens et représente 17 p. 100 des livraisons totales de produits manufacturés. La clé de la réussite de la chaîne d'approvisionnement est l'accroissement des revenus d'un bout à l'autre de la chaîne, grâce à la participation des fournisseurs, des producteurs, des transformateurs, des distributeurs, des exportateurs et des détaillants.
Le ministère collabore avec la chaîne d'approvisionnement grâce au processus des tables rondes sur les chaînes de valeur, les TRCV, créées pour établir des stratégies de développement de marchés internationaux pour les divers secteurs, mais dont le mandat s'est élargi à la création d'une compétitivité globale pour la chaîne.
Depuis 2008, le nombre de TRCV est passé de 6 à 11, une pour chacune des branches suivantes: le boeuf, le porc, le mouton, l'horticulture, les céréales, les légumineuses, les cultures spéciales, les semences, les produits bio, les produits de la mer et la transformation des aliments. Nous avons préparé de l'information sur chacune d'entre elles, sur leur composition et le nom des coprésidents, qui fait partie de la trousse remise au greffier du comité.
Nous avons également inclus dans la trousse une vue d'ensemble du système agricole et agroalimentaire canadien, en 2011, y compris un aperçu économique. La version de 2012 sera publiée sur le site Web du ministère le lundi 19 mars 2012. Nous en fournirons l'adresse électronique au greffier.
Le développement et l'intégration des chaînes de valeur constituent une stratégie fondamentale en vue d'améliorer l'environnement agrocommercial, grâce à la communication et à l'analyse améliorées de renseignements axés sur les consommateurs; à l'harmonisation des buts, des objectifs et des systèmes; et à l'investissement dans l'innovation, dont le rôle est très important pour la production et l'efficacité. Cette sorte d'environnement favorise la confiance dans les relations entre les entreprises et aide à surmonter les obstacles à la concurrence et à s'adapter à la dynamique du marché.
Revenons un peu en arrière. Les TRCV ont été lancées en 2003, fruits d'une vision commune du gouvernement et de l'industrie en vue d'améliorer les résultats sur le marché canadien, en réunissant les principaux chefs de file de l'industrie et les gouvernements fédéral et provinciaux.
Toutes les TRCV sont propres à des gammes de produits, sauf deux: celle des produits bio, qui englobe toutes les cultures et tous les animaux d'élevage bio; et celle de la transformation des aliments, qui englobe toutes les entreprises de transformation des aliments, petites, moyennes et grandes. Grâce à l'inclusion des joueurs indispensables de chaque secteur, chacune des tables rondes est en mesure de répondre aux diverses questions et crises pouvant survenir.
Par exemple, en 2003, les industries canadienne et américaine du bovin ont été touchées par le premier de plusieurs cas de vache folle qui ont entraîné la fermeture de marchés étrangers. Grâce aux efforts de la table ronde de l'industrie du boeuf, la réputation du secteur bovin a pu être rétablie, et le Canada a été l'un des premiers pays à qui la Chine a rouvert son marché après la crise.
En ce qui concerne le travail et le mode de fonctionnement des TRCV, l'une des conditions de leur réussite est la mobilisation de tous les principaux acteurs, parce qu'aucun maillon de la chaîne ne peut répondre à lui seul à toutes les demandes. La collaboration est indispensable.
Par exemple, la table ronde de l'industrie du porc englobe le secteur de l'amélioration génétique du porc, les entreprises d'aliments pour animaux, les producteurs, les transformateurs, les exportateurs et les détaillants canadiens. La coprésidence des tables rondes est assurée par l'industrie et le gouvernement; les coprésidents qui viennent de l'industrie sont habituellement propriétaires et dirigeants de leur entreprise.
Ceux du côté gouvernemental sont des directeurs généraux ministériels. Je suis convaincu que les coprésidents des tables rondes vous donneront volontiers un aperçu de la valeur, des limites et des réalisations des tables rondes jusqu'ici.
Les réunions des tables rondes ont lieu environ deux fois par année; cependant, des groupes de travail actif sont chargés, entre les réunions, de la réalisation des travaux et de l'atteinte des priorités. Les TRCV ont su maintenir un engagement ministériel de haut niveau: le a assisté à diverses tables rondes et, en novembre 2011, le a présidé la table ronde de l'industrie de la transformation des aliments.
Le sous-ministre Knubley rencontre tous les ans les coprésidents des tables rondes et il invite ses homologues des ministères et organismes ayant une incidence sur le secteur de l'agriculture et de l'alimentation.
Santé Canada, l'Agence canadienne d'inspection des aliments, Transports Canada, Développement des ressources humaines Canada et d'autres ministères fédéraux ne sont que quelques-uns des organismes qui ont assisté à des réunions dans le passé. M. Knubley assiste aussi régulièrement à certaines réunions des TRCV, tout comme le sous-ministre délégué Carrière, qui est aujourd'hui le coprésident de la table ronde de l'industrie de la transformation des aliments.
Quelques exemples de leurs activités suffiront. La TRCV de l'horticulture met au point un système qui permettra aux producteurs d'annoncer leurs produits frais en ligne, pour que les détaillants se procurent et offrent plus de produits frais canadiens. Celle de l'industrie du porc dirige la mise en oeuvre de la traçabilité, des bonnes pratiques de soins des animaux, de la salubrité des aliments à la ferme et de mesures de biosécurité pour que le secteur canadien du porc satisfasse aux exigences des consommateurs, tant à l'étranger qu'au pays. La TRCV des produits de la mer examine les raisons pour lesquelles les pays étrangers qui exportent des espèces identiques aux canadiennes réussissent à obtenir davantage pour leurs produits, et elle élabore un plan d'action pour la valorisation des produits par la modification des méthodes de récolte, de préservation, de transformation et de commercialisation.
Par l'entremise du programme Agri-marketing et des fonds spéciaux pour les secteurs du boeuf et du porc, mon ministère fournit du financement à l'appui de l'industrie, par exemple, aux TRCV du porc et des produits de la mer, pour qu'elles mettent en oeuvre leurs plans d'action visant à développer des marchés et à accroître les ventes. À l'initiative de la table ronde sur le boeuf, l'industrie a valorisé l'utilisation du système de traçabilité mis au point pour gérer les situations d'urgence en matière de santé animale. Les transformateurs de viande de boeuf renvoient désormais l'information sur les carcasses aux parcs d'engraissement et aux naisseurs pour qu'ils aient une meilleure idée du rendement en viande des animaux qu'ils élèvent. Le gouvernement a investi dans ce système de renseignement sur le boeuf, appelé BIXS.
La table ronde sur l'horticulture élabore une nouvelle stratégie d'approvisionnement en eau afin de garantir l'accès à l'eau, d'adopter des pratiques exemplaires et d'assurer l'utilisation durable de l'eau d'un bout à l'autre de la chaîne d'approvisionnement. Cette stratégie englobera la production en champs et en serres, le lavage, le conditionnement, la transformation et la vente au détail.
Les producteurs de légumineuses, par l'entremise de la TRCV, collaborent avec les transformateurs pour s'assurer que leurs produits peuvent être facilement utilisés comme ingrédients dans les produits alimentaires transformés.
La table ronde des produits bio a élaboré une stratégie en matière d'innovation qui a servi à attirer le financement d'entreprises dans le cadre d'un partenariat mixte avec mon ministère, au moyen du programme des grappes de recherche.
La table ronde des céréales travaille à l'élaboration d'une ébauche de politique sur la présence de faibles concentrations d'OGM, que l'on pourrait promouvoir auprès d'autres pays en tant qu'éventuel mécanisme d'importation.
Enfin, la table ronde de l'industrie de la transformation des aliments a été créée en 2008 pour examiner les problèmes ayant une incidence sur la croissance du secteur. Bien que les transformateurs d'aliments soient membres de chacune des tables rondes sectorielles, ils partagent des responsabilités et des défis communs, peu importe leurs produits. Leur TRCV cherche des moyens de composer avec un dollar canadien qui s'apprécie et l'augmentation des prix de l'énergie et des matières premières ainsi que des stratégies visant à favoriser l'innovation et la productivité. Pour compléter ce travail, le ministère a mis sur pied le Programme d'innovation en agriculture, qui permet aux transformateurs d'aliments d'accéder à des fonds pour adopter des innovations.
De nombreux programmes du ministère procurent des avantages d'un bout à l'autre de la chaîne. Par exemple, la Loi canadienne sur les prêts agricoles (ou LCPA) soutient la chaîne alimentaire en garantissant des prêts remboursables aux agriculteurs pour l'établissement, l'amélioration et le développement d'exploitations agricoles, mais les coopératives agricoles peuvent s'en prévaloir pour la transformation, la commercialisation et la distribution de produits de la ferme.
Le ministère et le ministre ont constaté que les TRCV se révèlent utiles pour des fins qui leur sont communes. C'est pourquoi on les a toutes consultées sur le cadre stratégique « Cultivons l'avenir 2 ». Nous avons eu recours aux TRCV pour élaborer, mettre en oeuvre et modifier les initiatives concernant les grappes de recherche et l'image de marque. Nous avons collaboré avec elles pour établir le sous-comité de la salubrité des aliments, dont les membres se recrutent chez l'Agence canadienne d'inspection des aliments, Santé Canada, l'Agence de la santé publique du Canada et les TRCV, dont chacune lui fournit un membre. Récemment, le groupe de travail sur la logistique des cultures a été mis sur pied pour examiner un système de logistique permettant de cibler des approches pour améliorer la logistique.
En ce qui concerne ses projets, l'industrie a confirmé son intention de poursuivre le processus des TRCV pour s'occuper des questions de compétitivité déterminées par le secteur, une priorité étant la modernisation de la réglementation. L'ACIA s'est mobilisée sur cette question avec les tables rondes du boeuf et de l'horticulture, et l'exercice s'élargira, dans un proche avenir, à toutes les autres tables rondes.
Les biocarburants et les bioproduits offrent également de nouveaux débouchés à l'agriculture. Ils nécessiteront le développement de nouvelles chaînes d'approvisionnement avec, par exemple, des utilisateurs finaux parfois inhabituels, qui appartiennent par exemple aux secteurs de l'énergie et de la fabrication.
Merci pour le temps que vous m'avez accordé. Je suis impatient de répondre à vos questions.
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Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur Tierney, pour votre synthèse très instructive.
Nous parlons manifestement de quelque chose d'important. La chaîne d'approvisionnement est un incontournable, le lien entre la fourche et la fourchette. C'est déjà bien difficile, parfois, de garnir sa table de bons aliments, mais c'est peut-être plus le résultat d'un choix personnel que de ce qu'offre le marché.
À l'échelon local, les gens essaient de trouver une solution de rechange aux marchés locaux, qui abondent dans la région de Niagara. En été, nous avons la chance de pouvoir, tous les jours, aller à un marché différent. Comment, dans la chaîne d'approvisionnement, fait-on pour reconnaître qu'un produit agricole est local?
Revenons, par exemple, à un producteur de pommes de terre qui est venu témoigner ici, l'année dernière ou l'année avant. Avant d'aboutir dans un magasin local, son produit avait parcouru un millier de kilomètres, ce qui semble aberrant à plusieurs titres.
Si vous pouviez parler de la façon dont nous pouvons aider les gens, les consommateurs qui essaient de s'y retrouver dans la chaîne d'approvisionnement, qui passe par tant de mains différentes et par des chemins mystérieux... Comment pouvons-nous aider de diverses façons les agriculteurs, particulièrement les agriculteurs canadiens, parce que, en fait, les consommateurs veulent du produit canadien?
Il y a eu la question de l'étiquetage. Nous sommes tous d'accord pour dire qu'elle rend presque impossible l'étiquetage de la plupart des produits comme produits canadiens. Alors comment trouve-t-on un produit canadien dans cette chaîne d'approvisionnement?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Nous remercions le comité de nous avoir invités à comparaître.
Comme vous le savez fort bien, l'Agence canadienne d'inspection des aliments est le plus grand organisme de réglementation à vocation scientifique du Canada et veille à la salubrité des aliments, la santé des animaux et la protection des végétaux. Ce travail contribue à la santé et au bien-être des Canadiens, de leur environnement et de leur économie.
[Français]
Les activités de l'ACIA offrent des avantages aux agriculteurs, aux pêcheurs, aux transformateurs et aux distributeurs — y compris les importateurs et les exportateurs — en stimulant la confiance à l'égard de l'innocuité des produits alimentaires canadiens tout au long de la chaîne de valeur. Le Canada doit entretenir cette confiance s'il veut maintenir son accès aux marchés étrangers.
[Traduction]
Le succès de l'ACIA repose sur cinq facteurs: l'application de principes scientifiques éprouvés, le recours à une assise réglementaire efficace, la réalisation de programmes d'inspection efficace, une gestion efficace des risques et l'établissement de partenariats solides. Pendant mon exposé, je vais donner des exemples d'initiatives récentes liées à ces facteurs.
L'agence s'efforce d'élaborer des politiques et des règlements qui sont en phase avec les pratiques exemplaires et les principes scientifiques éprouvés que l'on retrouve sur la scène internationale. Nous participons très activement aux travaux des organismes de normalisation internationaux: Codex Alimentarius, pour les normes relatives à l'alimentation; la Convention internationale pour la protection des végétaux et l'Organisation mondiale de la santé animale — ou OIE — pour la santé animale.
Nous nous assurons ainsi que les intérêts du Canada sont représentés lors de l'élaboration des normes internationales. De plus, l'ACIA s'efforce d'harmoniser ses politiques nationales avec les normes internationales et celles de nos partenaires commerciaux, de façon à ne pas créer inutilement de barrières commerciales. La mondialisation continue d'être un moteur de changement tant pour le secteur agricole que pour le secteur agroalimentaire. Ces secteurs gagnent en complexité. Les demandes des consommateurs et la concurrence internationale encouragent l'innovation. Les sciences et la technologie permettent d'élaborer plus rapidement des stratégies de pénétration des marchés pour les nouveaux produits et procédés.
[Français]
L'environnement dans lequel nous évoluons a considérablement changé, offrant tout autant de défis que de possibilités, et ce, dans un contexte où se multiplient les cadres de réglementation, les lois et les méthodes d'inspection qui régissent toutes nos activités. Toutes les décisions que nous prenons actuellement dans ces domaines sont guidées par les recommandations formulées expressément à l'intention de l'ACIA par la Commission sur la réduction de la paperasse.
[Traduction]
C'est pourquoi l'Agence procède actuellement à un examen de ses cadres de réglementation et de programmes, dans le but de réduire le fardeau inutile des intervenants tout en contribuant de façon importante aux résultats de salubrité des aliments auxquels s'attendent les Canadiens et nos partenaires commerciaux.
L'objectif de cet exercice est d'élaborer une réglementation moderne, cohérente et facile à comprendre et fondée sur les risques et les résultats et qui suit également le rythme de la science, de la technologie et de l'innovation.
Certains de nos principes directeurs englobent des approches modernes uniformes en ce qui a trait à l'inspection qui vise à protéger la sécurité publique tout en offrant un éventail de choix aux consommateurs et des débouchés, dans le but de promouvoir l'innovation et l'avantage concurrentiel. Pour donner suite à notre engagement à l'égard de la transparence, nous établirons des objectifs stratégiques avec la participation de l'industrie, des consommateurs et des autres partenaires du gouvernement. En même temps, nous trouverons l'équilibre idéal entre le coût d'administration d'un programme et les avantages que l'on peut en retirer.
Dans le cadre de son initiative de modernisation de la réglementation, l'ACIA a déjà entrepris des travaux de concertation avec les intervenants afin d'examiner le cadre de réglementation des aliments pour animaux et des engrais.
Les secteurs agricole et agroalimentaire sont hautement concurrentiels, tant au pays que sur la scène internationale. Nous sommes conscients que nous devons être à l'affût de ce qui est nécessaire pour continuer à connaître du succès au sein de l'économie mondiale. La réglementation actuelle est surtout axée sur des exigences et des processus normatifs plutôt que sur la protection elle-même.
Les exigences normatives sont souvent perçues comme étant trop rigides et susceptibles d'être un frein à l'innovation. À l'avenir, nous avons l'intention d'être plus axés sur les résultats souhaités. Ceux qui oeuvrent dans la production et la distribution d'aliments bénéficieront d'une certaine marge de manoeuvre quant à la façon d'atteindre leurs objectifs, mais n'auront aucune latitude quant au résultat lui-même, c'est-à-dire la mise en marché d'aliments salubres.
Cet effort de modernisation permettra au Canada de demeurer en phase avec ses principaux partenaires commerciaux qui ont aussi entrepris l'examen de leurs approches en matière de réglementation.
[Français]
S'il est un endroit où l'harmonisation demeure cruciale, c'est dans notre relation avec les États-Unis. L'ampleur du commerce entre nos deux nations exige un niveau d'efficacité supérieur en matière de conformité à la réglementation si l'on veut améliorer la transparence et la coordination. Ces efforts se déroulent sous l'égide du Conseil de coopération en matière de réglementation, le CCR, un organisme où l'ACIA participe à de multiples initiatives visant à harmoniser les méthodes et à promouvoir la confiance réciproque dans la surveillance mutuelle des règlements régissant les systèmes de l'un et de l'autre.
[Traduction]
De plus, l'entente Par-delà la frontière conclue avec les États-Unis est aussi une initiative clé du gouvernement du Canada qui vise à faciliter le commerce légitime et l'acheminement rapide des biens à notre frontière commune tout en maintenant une sécurité appropriée. L'ACIA est heureuse d'appuyer cette initiative par l'intermédiaire de ses activités.
En plus de son initiative de modernisation de la réglementation, l'ACIA entend aussi se doter d'un système d'inspection modernisé qui permettra d'harmoniser les modèles de vérification et de supervision des contrôles de l'industrie pour atteindre la salubrité des aliments et la conformité à la réglementation grâce à un système unique, quel que soit le produit.
La modernisation prévoit également l'amélioration du recrutement et de la formation des inspecteurs, et ce, pour tous les programmes et tous les produits. Cela nous permettra de réaliser des économies et d'améliorer l'efficacité de la prestation des programmes en mettant au point des modules adaptés aux différents produits pour la formation des inspecteurs.
Sur le plan de la technologie, notre but est de tabler sur des systèmes solides qui permettent de mieux analyser nos programmes d'inspection et d'améliorer la transparence pour les Canadiens et nos partenaires commerciaux.
[Français]
Au chapitre de la responsabilisation, nous savons que les producteurs et les intervenants aimeraient être mieux informés sur ce à quoi ils doivent s'attendre lorsque l'ACIA inspecte leurs procédés et leurs installations. C'est pourquoi l'ACIA a mis au point un énoncé des droits et des services.
[Traduction]
Ce document donne un aperçu des activités de l'agence et de ce à quoi les intervenants peuvent s'attendre lorsqu'ils font affaire avec l'agence. Il fournit également des renseignements sur les différentes façons de communiquer avec l'agence lorsqu'un intervenant a une question à poser ou un problème à résoudre. Il offre également aux entreprises un moyen plus efficace, transparent et accessible de formuler une plainte ou de faire part de leurs préoccupations concernant les décisions prises par l'ACIA. Auparavant, les parties réglementées devaient s'adresser à la Cour fédérale pour obtenir un règlement. Elles peuvent toutefois avoir encore recours à cette option si elles le désirent.
Monsieur le président, le mandat et les activités de l'ACIA touchent de nombreux aspects de la chaîne d'approvisionnement alimentaire. J'ai tenté de brosser un tableau de nos principales initiatives de modernisation, ce qui, je l'espère, vous donnera une idée de nos orientations futures, alors que nous continuons d'améliorer le système de réglementation.
Je vais m'arrêter ici et je serai heureux de répondre aux questions du comité.
M. Paul Mayers: D'accord.
M. Malcolm Allen: Espérons qu'on n'utilisera pas le même produit que pour les routes rurales; je ne voudrais pas cela. Je préférerais qu'il y ait de la poussière dans ma viande. Mais espérons que les gens asphalteront simplement le stationnement; s'ils n'aiment pas l'asphalte, qu'ils mettent du gazon, au moins, ce n'est pas poussiéreux.
Permettez-moi de revenir au SVC, alors, puisque ce n'est pas lié. Mais en fait, cela en fait partie intégrante, car au bout du compte, vous leur dites tout de même ce que vous voulez atteindre comme objectif, vous leur dites que vous leur laissez une marge de manoeuvre pour qu'ils atteignent votre objectif, ce qui est, à votre sens...
Nous avons parlé du produit pour contrôler la poussière. Je ne sais pas si vous êtes souvent passé sur des routes rurales comme beaucoup d'entre nous, mais je doute que vous vouliez qu'on utilise ce produit près d'un abattoir, pour être franc. Mais c'est seulement mon opinion.
Où en sommes-nous avec le SVC? J'ai entendu toutes sortes de choses au sujet d'inspecteurs qui ne comprennent pas encore vraiment en quoi consiste le SVC, en ce sens qu'ils ne sont peut-être pas formés, ou ils sont formés partiellement ou entièrement... En ce qui concerne les abattoirs et les établissements d'aliments prêts-à-consommer, sommes-nous tout à fait certains, selon vous, que tous les inspecteurs se conforment au SVC, qu'ils le connaissent et le comprennent, et qu'ils peuvent surveiller ce qu'ils sont censés surveiller parce que quelqu'un d'autre fait le travail?
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Merci beaucoup. Je vais parler des aliments importés et de la question de l'équivalence des systèmes. Je suis sûr que ma collègue vous parlera de questions précises qui concernent la protection des inspecteurs.
Tout d’abord, il est faux d’affirmer que les aliments importés ne sont pas inspectés pour vérifier leur salubrité. Lors de ma comparution de lundi, j’ai clairement dit que notre approche se fonde sur les risques que représentent les différentes marchandises. Par exemple, la totalité des produits de viande importés fait l'objet d'un suivi.
S’il n’est question ici que d’inspection physique, qui ne constitue qu’une partie d’un régime de surveillance efficace, alors tous les lots du produit qui arrivent à nos ports ne font pas nécessairement l’objet d’une inspection; c’est bien vrai. Lors de notre dernière comparution, nous nous sommes engagés à vous fournir des données sur les différents types d'approches en fonction des marchandises.
Pour ce qui est de la question de l’équivalence des systèmes, en fait, au cours de la dernière année, l’ACIA a procédé à 10 vérifications. Je l'ai également souligné lors de ma comparution de lundi, et nous nous sommes engagés à vous fournir une liste des pays visités. En fait, cette liste inclut la Russie, l'Union européenne, le Japon, la Malaysie, la Corée, la Chine, Cuba, l'Oman, le Pérou, et encore une fois, l'Union européenne.
Vérifier l'équivalence constitue une partie essentielle de notre stratégie d'ensemble. Nous collaborons très étroitement avec des partenaires commerciaux pour évaluer leurs systèmes. S'ils peuvent nous montrer que leur système donne des résultats qui correspondent aux exigences canadiennes, nous pouvons confirmer par la suite qu'il est équivalent au nôtre. En fonction de cela, notre approche en matière de surveillance peut changer en ce qui concerne, par exemple, la certification de produits qui passent par ces systèmes et qui entrent au Canada en tant que partie importante du processus de surveillance réglementaire.
Je vais céder la parole à ma collègue, qui vous parlera de la question de la protection des inspecteurs. Je veux tout de même souligner qu'en ce qui concerne les traitements, on ne s'arrête pas simplement à ce qui se passe dans le port. Comme vous le savez probablement, la Loi sur les aliments et drogues précise les limites maximales de résidu pour bien des composants et inclut également une limite générale pour ceux dont la limite n'a pas été établie. Concernant ces limites maximales de résidu, l'ACIA gère un programme national de vérification des résidus chimiques. Donc, lorsque nous déterminons si les produits qui sont exportés au Canada répondent à nos exigences, il ne s'agit pas uniquement de savoir si l'inspecteur peut déterminer quel traitement a été appliqué.