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Mon fils est avocat, alors c'est correct.
Merci encore de me donner l'occasion de témoigner devant vous.
Les marchés agricoles ont connu une renaissance incroyable au cours des 15 ou 20 dernières années. Je représente Marchés agricoles Canada, à titre de président national, et il s'agit d'un poste bénévole. De jour, je suis directeur général de Farmers' Markets Ontario, qui est l'association provinciale des 175 marchés agricoles de l'Ontario.
Comme je l'ai dit, on assiste à la renaissance des marchés agricoles au Canada, principalement en Ontario et en Colombie-Britannique. Trois raisons expliquent ce phénomène. Premièrement, les acheteurs et les consommateurs veulent des produits frais et locaux. C'est la principale raison pour laquelle on observe un tel regain d'intérêt. Deuxièmement, les agriculteurs veulent vendre leurs produits eux-mêmes, sans avoir à passer par des intermédiaires. C'est aussi simple que cela. Troisièmement, les groupes communautaires cherchent des moyens de contribuer à leurs collectivités. Par exemple, un comité de développement économique aidera à organiser un marché pour ces raisons. Une chambre de commerce fera de même. Une société agricole organisera un marché agricole pour mieux utiliser ses terres et ses édifices. Un cercle d'entraide le fera pour recueillir des fonds, mais certainement pas sur le dos des agricoles. Et la liste continue. Ces groupes communautaires veulent mettre sur pied des marchés.
Bref, il y a les acheteurs qui veulent des aliments frais, les agriculteurs qui veulent vendre leurs produits directement aux consommateurs et les groupes communautaires qui veulent contribuer positivement à leurs collectivités. Voilà les principales raisons de la renaissance des marchés agricoles.
Il y a moins de 20 ans, on comptait 60 marchés agricoles en Ontario. Aujourd'hui, on en compte 175. Il y a moins de 20 ans, la Colombie-Britannique en comptait cinq ou six, comparativement à 100 aujourd'hui. Dans l'ensemble du pays, on trouve environ 550 marchés agricoles actifs. Je vous ai remis un exemplaire de notre dernier rapport d'impact économique, publié en 2009. Au cours des dernières années, les quelque 500 marchés agricoles du Canada ont enregistré des ventes de plus de 1 milliard de dollars, et 70 p. 100 de celles-ci ont lieu en Ontario. Je ne suis pas ici pour faire de la publicité sur l'Ontario; je vous expose tout simplement les faits.
Examinons maintenant l'impact économique de ces marchés. D'après notre récente étude d'impact économique, les experts nous disent que les ventes des marchés agricoles ont un effet multiplicateur de 3,24. Par conséquent, avec des ventes de 1 milliard de dollars à l'échelle nationale, l'impact économique des marchés agricoles dans l'ensemble du Canada s'élève à plus de 3 milliards de dollars. Ce secteur recèle donc un énorme potentiel inexploité; c'est comme un géant endormi. Quand on présente ces chiffres, les gens n'en reviennent pas.
Il y a probablement 10 000 vendeurs dans notre secteur, ce qui comprend les agriculteurs, les artisans et les producteurs secondaires. L'appui que nous recevons de la part des acheteurs est incroyable: 92 p. 100 d'entre eux disent qu'il est important pour eux de se procurer des aliments directement des agriculteurs et 62 p. 100 affirment que c'est extrêmement important.
Je ne vais pas entrer dans les détails, mais vous êtes bien au courant de la remarque faite par Galen Weston. Le Conference Board du Canada avait organisé le Sommet canadien sur l'alimentation à Toronto au début de février, et j'y étais. À cette occasion, M. Weston a tenu des propos déplacés, ce qui a provoqué un déferlement de critiques dans les médias et sur les réseaux sociaux. Nous avons suivi de près cette affaire, et accrochez-vous bien à vos sièges. Il y a eu 40 millions de commentaires en faveur des marchés agricoles. Cela comprend Facebook, Twitter, les blogues et tous les médias. Je répète: 40 millions de commentaires.
Je peux vous dire que, dans 99,9 p. 100 — pour ne pas dire 100 p. 100 — des cas, les gens ont fait savoir à quel point ils désapprouvent ces propos et à quel point ils appuient les marchés agricoles. Voilà le genre de soutien que dont nous bénéficions.
Nous croyons que les marchés agricoles jouent un rôle crucial dans la chaîne alimentaire. Les jeunes d'aujourd'hui ne connaissent pas grand-chose sur les fermes. Justement, un des rôles des marchés agricoles consiste à établir un lien entre les acheteurs et les agriculteurs. Les acheteurs peuvent aller à un marché agricole, examiner les produits, poser des questions sur les ingrédients qui les composent et demander des conseils sur leur préparation. Autrement dit, les marchés agricoles permettent à la société de renouer avec la terre. C'est, selon nous, un aspect essentiel.
Autre avantage: les marchés agricoles sont propices à l'expansion des petites entreprises. En effet, il y a plusieurs cas de petites entreprises qui ont commencé par vendre leurs produits dans des marchés agricoles et qui, de fil en aiguille, ont fini par devenir des magasins de vente au détail ou peu importe. C'est donc un excellent endroit pour l'incubation des petites entreprises.
C'est également un excellent endroit pour les jeunes agriculteurs qui souhaitent se lancer dans le secteur. Un jeune agriculteur n'a pas les moyens d'acheter des quotas et d'engager toutes sortes de dépenses. Avec un petit terrain, une bonne dose de persévérance et une habileté à cultiver la terre, un jeune peut entrer très rapidement dans le secteur des marchés agricoles et gagner sa vie raisonnablement bien — d'abord à temps partiel — et poursuivre à partir de là.
Je n'ajouterai rien d'autre sinon que je suis passionné par ces marchés. Je travaille dans ce domaine depuis 20 ans. Je suis là pour, entre autres, aider les agriculteurs à fixer les prix sur le marché au lieu de se les faire imposer. C'est primordial.
Il y a quatre ou cinq ans, Agriculture et Agroalimentaire Canada nous a été d'une grande aide. En effet, le ministère a financé notre étude d'impact économique, notre logo, notre constitution en société et notre site Web, mais ces fonds se sont taris. Je sais que les temps sont durs pour le gouvernement, mais nous espérons que Marchés agricoles Canada recevra de l'aide très bientôt. Pour l'instant, notre organisation est inactive. J'essaie de la maintenir en activité par l'entremise de quelques membres bénévoles du conseil d'administration partout au pays, mais nous espérons pouvoir obtenir du financement pour passer à l'action.
Sur ce, je vous redonne la parole, monsieur le président.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
J'aimerais d'abord vous remercier de votre invitation à participer à cette étude sur l'agriculture au Canada.
J'aimerais vous présenter Laurier Busque, qui est un ancien professeur de l'Université d'Ottawa. Pour ma part, je suis le président des AmiEs de la Terre de l'Estrie et président et fondateur des marchés de solidarité régionale. Nous sommes bénévoles tous les deux. En ce qui a trait à ce dossier, on ne reçoit aucune somme d'argent de qui que ce soit.
La mission des AmiEs de la Terre de l'Estrie est la suivante. Né du respect de la terre et de l'humain, le Marché de solidarité régionale de Sherbrooke offre plusieurs produits locaux de qualité provenant des agriculteurs de la région. Le marché tend vers une autonomie alimentaire par le développement des produits et des emplois chez nous.
Le moyen développé pour remplir sa mission est le suivant: le Marché de solidarité régionale découle d'une formule originale qui allie la souplesse du commerce électronique à la convivialité de l'achat de proximité.
Parlons de la connaissance de nos produits. La plus grande difficulté que l'on trouve actuellement dans le domaine de l'alimentation relève de l'ignorance de la provenance. C'est pourquoi il y a une telle popularité des marchés publics au Québec. Il y a une floraison de marchés publics: il y en a une vingtaine dans l'Estrie, les Cantons-de-l'Est. Les façons de faire de l'agriculture sont tellement différentes d'un pays à l'autre que la provenance du produit devient une connaissance essentielle dans l'acceptation sociale du produit. Au Canada, le simple fait que les études soumises par les compagnies de transgènes demeurent secrètes impose un fardeau sur la chaîne agroalimentaire équitable.
Lors de la distribution des produits locaux, nous profitons de la connaissance et souvent de la rencontre avec le producteur. Nous pouvons lui poser des questions sur ses méthodes de travail et ses manières de transformation, s'il y a lieu. Les liens directs avec le producteur et les citoyens apportent un niveau de confiance qui fait que les gens sont prêts à fournir certains efforts pour maintenir des liens humains avec ceux qui les nourrissent. Les communautés se bâtissent par des liens humains et non financiers, et trop souvent la chaîne agroalimentaire d'aujourd'hui favorise plus les liens financiers que les liens humains.
Quel avenir voulons-nous, une économie capitaliste au centre du développement, avec les conséquences que nous connaissons tous — l'aliénation sociale — ou l'humain dans sa communauté, avec une économie au service de l'homme et non pas le contraire? Placer l'humain au centre du développement est une obligation sociale inévitable, car le système comme nous le connaissons n'aura plus l'énergie et les ressources pour continuer son développement actuel. Il va donc s'essouffler à court et à moyen terme. Il nous faut le remplacer par un système moins énergivore, et les circuits courts sont une solution de rechange des plus intéressantes.
Le Marché de solidarité régionale reconnaît que la seule façon de sauver la planète est l'achat local. L'agriculture est certainement l'événement dans l'histoire qui a développé les communautés. Repenser notre culture en fonction de nourrir sa communauté n'a rien d'étranger au désir de recréer des liens avec le milieu où l'on vit. Malgré la tendance de la migration des populations vers les agglomérations urbaines, nous pouvons constater un peu partout au Canada une croissance de l'achat de produits locaux.
L'accessibilité des produits agricoles, d'ailleurs, ne pourra se maintenir de façon régulière à cause de l'épuisement du pétrole. Cette situation demande donc une réorganisation de notre distribution alimentaire axée sur les communautés tant urbaines que rurales. Le pétrole est une ressource limitée et non renouvelable, et nous sommes à l'aurore des conséquences de son épuisement dans notre société.
Abordons la question de la déréglementation équitable. Dans la foulée de la déréglementation que nous vivons partout dans le monde et surtout au Canada, il nous faut réviser les systèmes amenant la déréglementation de notre propre agriculture. Si l'on déréglemente et on continue à subventionner les grandes compagnies qui contrôlent le marché, cela ne changera rien à l'évolution des produits locaux. Ces grandes compagnies oeuvrent dans la génétique des semences, la transformation et la distribution.
Ces compagnies se doivent de perdre leur protection d'un accès au libre marché et de permettre ainsi un échange d'égal à égal avec les entreprises de nos communautés. Je vous donnerai un exemple simple et convaincant, celui des fromages au lait cru. Les fromagers artisanaux du Québec ont subi une attaque invraisemblable contre leurs fromages au lait cru alors que les fromages au lait cru importés des grandes compagnies d'importation, Agropur, Saputo et autres, n'ont pas été touchés par les mêmes inspecteurs de l'époque, lors de la crise de la bactérie listeria. Quand les deux systèmes sont au même niveau dans le cadre de la déréglementation, on commence à avoir un projet équitable.
Parlons maintenant de la chaîne agroalimentaire au service des citoyens. Nous aimerions vous présenter la vision d'une chaîne agroalimentaire fondée sur quatre paramètres qui aideront les citoyens à s'y retrouver. Les paramètres pourraient faire l'objet d'une organisation particulière. Ces quatre paramètres sont l'autonomie, la démocratie, la diversité et l'équité.
Le défi pour les citoyens et pour nos dirigeants est de mettre en oeuvre ces quatre paramètres de façon interdépendante. L'autonomie d'une communauté, d'abord par rapport à l'alimentation, vise à lui redonner la capacité de survie alimentaire dont elle aura besoin pour faire face à n'importe quelle catastrophe qui pourrait se présenter.
Actuellement, nous n'avons pas l'autonomie alimentaire suffisante pour survivre plus de deux semaines dans l'ensemble de nos villes canadiennes. La démocratie qui nous est si chère sera mise en place lorsqu'on aura notre mot à dire sur le contenu de notre alimentation. Il n'est certainement pas démocratique de faire venir de l'ail de Chine et des concombres de l'Inde alors que ces deux aliments sont des aliments traditionnels de notre alimentation et de notre agriculture. Nous n'avons aucune participation démocratique quand les producteurs sont ailleurs.
Le lien que nous avons à recréer avec nos producteurs fait partie d'une démocratie participative, tout en impliquant les gens de la communauté dans leur alimentation. Il faut faire confiance à la sagesse populaire de nos concitoyens quand vient le temps de s'alimenter.
Pour ce qui est de la diversité, nous avons, dans l'histoire de l'humanité, un très bel exemple d'un manque de diversité végétale, soit la famine de 1822 en Irlande, quand une maladie s'est attaqué à la patate. Le manque de diversité dans les espèces de patates plantées en était la cause. La diversité amène l'équilibre. Nous avons diminué nos espèces de plantes nutritionnelles depuis l'industrialisation de l'agriculture afin de garder les espèces les plus populaires. Il y a donc un manque de diversité et un danger imminent à l'horizon. L'avènement des aliments transgéniques va dans le sens contraire de la diversité biologique.
Le dernier point, mais non le moindre, est l'équité. Seuls les circuits courts peuvent redonner aux producteurs un prix équitable pour leur travail. Par la mondialisation de l'agro-industrie, nous avons perdu contact avec ce producteur local et il n'est plus capable de faire face aux concurrents en raison de la mondialisation. Les magasins à grande surface refusent d'offrir leurs produits locaux, prétextant l'uniformité de la chaîne dans une province ou le pays de ces mêmes détaillants. Le principe d'équité aura toujours un lien avec le principe démocratique.
Les revenus bénéficieront-ils à une personne, seulement, ou à une communauté? Voilà notre base de développement durable. L'expérience a démontré qu'en faisant fi de ces quatre paramètres, nous minons nos ressources. Que reste-t-il pour nos générations futures?
Merci.
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Merci beaucoup à vous tous d'être ici.
Bob, je suis tout à fait heureux de vous revoir. Il y a deux ou trois ans que je ne vous ai pas vu. Je vais simplement poser une série de questions, après quoi je vous laisserai y répondre.
Tout d'abord, sachez, Bob, que ces dernières années, nous avons discuté en long et en large des marchés agricoles et de la nécessité de leur accorder une forme d'aide fédérale. On donne un coup de main à d'autres organisations dans d'autres domaines, mais pas, semble-t-il, aux marchés agricoles. J'aimerais connaître votre avis à ce sujet. Vous avez dit que l'organisation est actuellement inactive.
[Français]
Je veux aussi discuter de la stratégie alimentaire du pays. Nous savons, par exemple, que la Fédération canadienne de l'agriculture, le syndicat national des agriculteurs, l'UPA et d'autres organismes visent une stratégie alimentaire pour le pays. Toutefois, on se rend compte que ce gouvernement vise l'exportation.
Comment peut-on développer nos exportations tout en ayant une stratégie pancanadienne d'alimentation? Quelle serait la base de cette stratégie? Comment protéger les agriculteurs, tout en faisant la promotion des marchés locaux, dans le cadre d'une stratégie d'alimentation?
[Traduction]
Nous envisageons d'établir une stratégie alimentaire nationale, qui a été proposée par la Fédération canadienne de l'agriculture, notre parti, le Parti libéral et d'autres organisations. Je me demande comment tout cela s'insère dans ce contexte.
Bon, je vais peut-être m'arrêter là.
Bob, pourriez-vous nous expliquer pourquoi votre organisation est inactive?
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Merci infiniment, Alex, et merci d'être toujours si attentif et coopératif. Nous vous en sommes très reconnaissants. Partout au pays, les membres de notre conseil vous connaissent et vous remercient des efforts que vous déployez pour nous aider.
En 2008, Agriculture et Agroalimentaire Canada a eu l’amabilité de nous fournir des fonds. Cela nous a permis de réaliser cette importante étude d'impact économique, comme je l'ai dit tout à l'heure, ainsi que de créer notre site Web, de nous constituer en société et d’établir notre logo. Nous avons embauché Brent Warner, un agronome retraité de la Colombie-Britannique — que vous connaissez, Alex — pour qu’il parcoure le pays afin de tâter le pouls de l’industrie.
Au cours des 15 ou 20 dernières années, j'ai travaillé dans chaque province au Canada pour essayer d'aider des organisations à mettre sur pied des marchés agricoles. J'ai pu accomplir ce travail grâce à Farmers’ Markets Ontario, ce qui n'est pas juste pour cette organisation parce qu'elle n'a pas vraiment les fonds nécessaires pour payer mes déplacements partout au pays. Ainsi, j'ai aidé à organiser des marchés agricoles à Grand Falls, où l’on trouve un petit marché tout à fait adorable, ainsi qu’à Bouctouche et en Colombie-Britannique.
Après un certain temps, nous avons décidé que Marchés agricoles Canada devait se mettre à assumer le fardeau, et c'est ce qui s'est passé en 2006. Nous avons reçu des fonds pour mener des activités, mais le financement s'est ensuite tari. Nous n'avons pas accès à des fonds pour maintenir nos programmes. Les associations provinciales, qui sont membres de notre organisation, sont dirigées par des bénévoles. Elles n'ont pas de gros budgets.
La seule association provinciale dotée d'une vigueur financière est celle de l'Ontario, et c'est grâce au gouvernement de l'Ontario. Celui-ci a été d'un secours incroyable au cours des 20 dernières années pour ce qui est de nous aider à mettre en oeuvre notre programme des marchés. Je pense à Vankleek Hill et à Kapuskasing, et à d'autres endroits où je me suis rendu pour aider à organiser des marchés. L'appui du gouvernement de l'Ontario a été formidable.
Nous ne recevons pas ce genre d'aide dans d'autres provinces, et nous avons également besoin d'un tel appui à l'échelle fédérale. J'ai demandé à mon conseil de bénévoles d'organiser une téléconférence; nous avons réussi à le faire grâce à un mécène. Nous essayons actuellement d'organiser notre assemblée générale annuelle. Pour vous dire franchement, je me sens découragé — et Alex, je pense que vous le savez —, mais je ne veux pas abandonner.
Marchés agricoles Canada est vraiment une bonne organisation. Nous avons fait du bon travail. Nous rejoignons les Canadiens, mais nous avons besoin d'aide pour y arriver. Il est facile de nous dire d'aller voir des commanditaires du secteur privé, mais ces derniers ont, eux aussi, du mal à boucler leur budget.
Je pense que nous allons renouveler notre approche auprès du ministre Ritz et de son personnel pour voir ce que nous pouvons faire, avec peut-être un peu d'aide, afin d'avoir accès à des fonds pour continuer notre travail. Notre travail est vraiment utile. Nous ne baisserons pas les bras. Même si notre organisation est inactive, nous n'abandonnerons pas. Nous voulons aller de l'avant.
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Merci. Il est intéressant pour les membres du comité d'essayer de se représenter l'avenir. Il faut revenir à la base de l'agriculture, qui est de nourrir sa communauté. Si on a du surplus, c'est facile de vendre à l'extérieur. Cependant, à l'heure actuelle, on vend ce que l'on a de trop, par exemple, 5 millions de porcs au Québec, et on achète ce que l'on pourrait cultiver localement, comme l'ail, les concombres, les choux, les tomates, etc.
On a un peu changé l'équilibre agricole. L'accès au pétrole bon marché a fait en sorte que l'on a changé complètement la donne. Entre 1950 et 1960 on a commencé nos importations et nos exportations de façon quasi éhontée. Aujourd'hui, on se donne la responsabilité, en tant que producteurs, de nourrir la planète alors que notre communauté meurt de faim. Il faut donc revenir à cette base, ce principe de l'agriculture qui est de nourrir sa communauté d'abord.
Il faut d'abord nourrir notre communauté. Les marchés publics, tant au Québec qu'au Canada j'en suis convaincu, fonctionnent parce qu'il y a un lien direct avec le producteur. Il faut retrouver ces liens. Indépendamment de ce que l'on peut faire, il y a sûrement un marché pour l'exportation, mais ce marché a peu de lien avec les producteurs et la communauté. Par exemple, il peut y avoir une production et que celle-ci soit toute exportée. La communauté n'a alors aucun lien avec cette production.
Il faut donc revenir à la base. Pour ce faire, il y a deux marchés possibles, le marché de l'exportation — qui se doit de continuer parce qu'il existe depuis presque 50 ans — et l'autre marché que l'on est en train de redécouvrir. Avec les marchés publics de solidarité régionale et les marchés en ligne, on redécouvre les liens avec le producteur.
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Merci, monsieur le président.
Merci, messieurs, d'être ici cet après-midi. Je vais poursuivre sur la même lancée parce que je veux vous mettre un peu sur la sellette. Ce faisant, j'aimerais déclencher un bon débat propice à l’échange de nouvelles idées.
Je viens d'une région dans les Prairies, en Saskatchewan, où il n'y a pas de grand centre à proximité. Le plus près est à une heure de route. Il faut entre six et huit heures pour se rendre à de grands centres comme Calgary ou Winnipeg.
Dans le contexte des marchés agricoles, c’est-à-dire des lieux où les agriculteurs peuvent vendre leurs produits directement aux consommateurs, comment donneriez-vous satisfaction à quelqu'un qui ne vient pas de la région, mais qui souhaite quand même participer au marché agricole local? Il cherche à se débarrasser de l'intermédiaire et à maintenir un lien direct avec les consommateurs, mais il ne se trouve pas dans une région où il y a beaucoup de consommateurs — la conjoncture démographique n’est pas favorable.
Comment feriez-vous face à une telle situation?
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Je me demanderais pourquoi un agriculteur voudrait faire cela. Il faudrait que son produit soit plutôt unique en son genre, et je ne peux même pas penser à un seul produit de ce type.
Certains marchands du Québec viennent ici, à Ottawa, pour vendre leurs produits aux marchés By et Parkdale. Nous sommes en mesure de les accommoder, et nous faisons des pieds et des mains pour y parvenir.
Vous savez, notre objectif est de présenter aux consommateurs des produits frais. Notre tâche consiste à donner aux agriculteurs un accès aux marchés et à offrir leurs produits aux consommateurs, qui les réclament à cor et à cri.
La notion d’alimentation locale n’est pas près de disparaître. Cela fait 20 ans que nous recommandons aux gens de consommer des aliments locaux. Nous prêchions alors dans le désert. Maintenant, nous nous laissons porter par la vague, parce qu’elle est forte et très réelle. Nous sommes ravis qu’elle existe.
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La difficulté que nous rencontrons dans notre région — et je reprends l’exemple de mon lieu d’origine —, c’est que deux agriculteurs peuvent facilement alimenter la collectivité. Toutefois, notre région compte peut-être 200 ou 300 agriculteurs. Il est donc nécessaire de trouver un autre marché pour leurs produits. C’est pourquoi les exportations sont très importantes. Nous avons besoin d’un mécanisme pour écouler leurs produits quelque part; sinon, ces agriculteurs ne survivront pas.
Lorsque j’examine ces marchés agricoles… je ne nie pas qu’ils soient de plus en plus recherchés. Il y en a un dans le centre-ville de Prince Albert, et je sais que les membres de la collectivité l’adorent. Les gens le visitent chaque samedi, et il ranime le centre-ville de Prince Albert.
En Saskatchewan, il y a tellement d’agriculteurs qui cultivent des aliments semblables qu’ils ont besoin d’un meilleur endroit ou d’autres choix d’endroits pour écouler leurs produits. Ce serait bien d’avoir d’autres choix que les supermarchés Loblaws et Safeways, et de franchir les étapes nécessaires pour éliminer les présumés intermédiaires commerciaux.
L’autre préoccupation que je tiens à aborder est la réglementation. Lorsque les aliments sont produits localement, on présume que les agriculteurs se sont assurés de leur salubrité avant de les présenter dans le marché. Y a-t-il un système de freins et de contrepoids qui permet de garantir que les produits emballés correspondent bien à ce qu’on prétend vendre?
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C’est une excellente question. Merci.
Nous prenons les devants en collaborant avec les bureaux de santé publique locaux. En Ontario, il y a 36 bureaux de santé publique. Dans chacun d’eux, nous avons aidé le personnel à désigner un champion responsable des marchés agricoles. La même chose se produit partout au pays. Nous les prions de visiter nos marchés. Au début de la saison, nous nous efforçons de leur présenter une liste des marchands, et nous les encourageons à venir visiter les marchés.
Nous offrons toutes sortes de cours de formation sur la salubrité des aliments. Si vous consultez le site Web de Farmers' Markets Ontario, vous constaterez qu’on y trouve un manuel de formation sur salubrité des aliments qui est vraiment dynamique. Les bureaux de santé publique sont réellement indispensables aux marchés agricoles, parce qu’ils sont locaux, tout comme leurs inspecteurs. Nous leur disons — non pas que nous leur faisons des sermons — que leur première responsabilité envers nous consiste à nous instruire. Il va de soi que la conformité vient ensuite. S’il leur est nécessaire d’assurer la conformité, à notre avis, ils doivent prendre des mesures énergiques.
Dans l’un de nos marchés à Toronto, nous venons d’expulser une dame, parce qu’elle vendait des oeufs clandestinement. Ils n’étaient pas classés. Il est hors de question que nous tolérions ce genre de comportement. Il est très clair qu’on ne peut pas vendre des oeufs non classés hors des fermes.
Donc, nous prenons les mesures nécessaires, et nous nous soucions de la salubrité des aliments. Les marchés agricoles jouissent de la confiance des consommateurs. Quatre-vingts pour cent d’entre eux ont le sentiment que les aliments vendus dans les marchés agricoles sont aussi salubres, voire plus salubres, que ceux des supermarchés. Les gens ont donc l’impression que la salubrité des aliments est supérieure. C’est le genre de confiance qu’on ne peut se permettre de traiter à la légère. Si jamais une panique alimentaire survenait, nous pourrions être touchés très durement. Par conséquent, nous travaillons d’arrache-pied pour faire en sorte que cela n’arrive pas.
J’aimerais revenir sur l’observation inopportune qui a été formulée il y a quelques semaines au cours du Sommet canadien sur l’alimentation. Le Toronto Star a rédigé un article à ce sujet. Jennifer Bain, la chroniqueuse de rubriques alimentaires, a communiqué avec les employés de l’ACIA afin de leur demander à quand remontait la dernière panique alimentaire ou le dernier rappel d’aliments lié à un marché agricole. Ils ont dit qu’il n’y en avait pas eu, parce que nous travaillons d’arrache-pied pour nous en assurer. Mais cela ne veut pas dire qu’il est impossible qu’un problème de ce genre se produise. Si cela arrivait, nous serions très inquiets à ce sujet.
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Merci, messieurs, de votre présence aujourd’hui. Il est important que vous soyez ici pour nous informer.
Je sais que l’Université de Guelph fait tout en son pouvoir pour acheter ses aliments localement. En saison, elle achète localement plus de 70 p. 100 de la nourriture dont elle a besoin pour alimenter les étudiants des résidences et la clientèle des cafétérias. Je sais que le St. Joseph’s Hospital s’efforce également de se procurer des aliments locaux quand il le peut.
L’un des problèmes — et j’en ai discuté l’autre matin avec quelques agriculteurs, au cours d’un déjeuner organisé par la FCA —, c’est qu’il est difficile d’acheter de grandes quantités uniformes de nourriture. Nous avons accueilli à notre table d’autres témoins qui ont suggéré de construire des terminaux à des endroits plus pratiques, afin que les aliments des agriculteurs puissent être ramassés et que les établissements et d’autres clients puissent acheter de plus grandes quantités de nourriture en vrac.
Je soutiens entièrement l’idée d’acheter des aliments frais locaux et toutes ces autres idées dont vous parlez mais, si nous voulons promouvoir celles-ci, nous devons nous assurer que nous disposons de la capacité requise. Quels plans avez-vous élaborés en vue de développer, le cas échéant, ce genre de capacité, et comment le gouvernement peut-il vous aider?
Robert, vous avez mentionné avoir reçu des fonds du gouvernement. J’aimerais connaître précisément la somme qui vous a été accordée. Était-elle élevée? Faible? Peut-être pourriez-vous être précis.
Deuxièmement, vous avez parlé en général de l’état d’inertie ou d’inactivité de votre organisation.
Rien ne me réjouit davantage que de rentrer à la maison et d’aller au marché le samedi matin avec l’un ou l’autre de mes enfants, ou les deux. Croyez-moi, c’est devenu une tradition. On rencontre des gens dans les marchés, et il y règne un sentiment d’appartenance à la communauté. Cela m’ennuie de penser que ces marchés pourraient disparaître. Cela m’ennuie vraiment.
Je ne sous-entends pas que c’est ce qui vous attend, mais il faut que nous prenions connaissance des chiffres. Avez-vous un plan d’activités? Avez-vous besoin d’espace ou d’argent supplémentaire pour développer vos marchés? Que vous faut-il pour appuyer la culture locale et, surtout, les marchés locaux?
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Il nous faut une association nationale.
Premièrement, il me semble que la subvention que j’ai reçue en 2008-2009 était de l’ordre de 350 000 $. Elle nous a permis de mener l’étude sur les retombées économiques et de prendre les mesures dont j’ai parlé plus tôt.
Nous avons besoin d’argent pour que les membres de notre conseil d’administration puissent se réunir deux ou trois par année. Vous savez, chaque fois que nous nous rencontrons, nous dépensons 10 000 $ pour couvrir les frais de déplacement, comme les billets d’avion, les nuitées à l’hôtel, etc. Nous avons besoin d’argent pour être en mesure de promouvoir le secteur en entier auprès du public. Nous voulons être en mesure de raconter notre histoire, et nous n’avons pas les moyens de le faire.
Les fonds pour les infrastructures et les choses de ce genre — c’est une question que les provinces doivent régler. Toutefois, une association nationale aurait, à mon avis, l’obligation de raconter notre histoire d’une manière percutante. Malheureusement, nous ne disposons pas des fonds requis pour le faire.
De plus, selon moi, nous avons l’obligation d’offrir aux intervenants provinciaux des programmes de formation, etc., et nous ne sommes pas en mesure de le faire. Nous sommes vraiment paralysés, pour ce qui est de prendre des mesures constructives.
Nous remercions le ministère de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire de l’aide qu’il nous a apportée, car elle nous a permis de nous tailler une bonne place.
Par ailleurs, comme je l’ai dit, notre organisation est inactive, et cela me préoccupe.
Vous avez parlé des marchés de votre région. Il y a là-bas de merveilleux marchés — Guelph, Cambridge....
Vous savez, monsieur, il y a une chose que je devrais vous dire, si vous me permettez de m’éloigner un peu du sujet. En Ontario, 30 de nos marchés ont plus de 100 années d’histoire. Deux d’entre eux, à Kingston et à Toronto, comptent plus de 200 ans. Les marchés agricoles de l’Ontario ont un passé très riche et font partie des traditions de la province. La Pennsylvanie est le seul endroit en Amérique du Nord où ce genre de traditions remonte à plus loin.
Donc, l’histoire des marchés canadiens est très riche, et nous avons besoin d’argent pour continuer à la faire revivre.
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Je vous remercie d’être venus.
Je tiens à mentionner que je suis originaire des prairies de la Colombie-Britannique. Par conséquent, nous avons goûté au maïs de Taylor, et nous aimons acheter du boeuf local, chaque fois que nous le pouvons.
Mais j’ai une question à poser qui s’adresse à vous en particulier, Bob. Vous avez mentionné que les gens avaient une grande confiance dans les jardins maraîchers et les producteurs de ce genre. Quelles mesures recommandez-vous pour apaiser les inquiétudes concernant la salubrité des aliments vendus dans les marchés agricoles?
Et je ne dis pas que dans… Vous savez, nous voulons vous aider, et non vous limiter.
Donc, comment résoudriez-vous ce problème?
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Cette année, nous célébrons notre sixième anniversaire. On a un petit marché dans la ville de Sherbrooke. On retourne une somme d'environ 3 millions de dollars en 6 ans aux producteurs. Par conséquent, on gagne 500 000 $ par année, ce qui est suffisant pour maintenir en production six producteurs de brebis, de moutons et de boeuf. Notamment, on élève un boeuf que l'on nourrit uniquement à l'herbe. On est prudent à cet égard.
En ce qui a trait à la salubrité, j'aimerais répondre à la question. On a un lien direct avec le consommateur. Par conséquent, s'il y a un défaut dans l'aliment du producteur, on obtiendra immédiatement une réaction du consommateur qui va téléphoner au responsable en disant qu'il a été intoxiqué. On va donc communiquer directement avec la producteur en question pour lui dire qu'on a reçu deux plaintes, par exemple, concernant son produit.
En fait, on a dû, une fois, travailler sur une situation semblable. Je ne nie pas que l'éducation soit un élément important. Récemment, il y a eu une contamination des épinards à la bactérie E. coli, mais cela ne peut pas se produire dans des marchés de proximité parce que le producteur n'a pas recours à ce type de production. Il n'est pas dans un marché de grandeur inaccessible. Il travaille en fonction du bien-être de son client.
La question de la salubrité est prise en compte par le fait qu'il y a un lien direct.
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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie d'avoir accepté l'invitation du comité.
Monsieur Nault, monsieur Busque, ayant déjà fait de la production agricole — entre autres de la production de concombres pour une compagnie que je ne nommerai pas, mais qui était établie au Québec —, je peux vous dire qu'au milieu des années 1985, on savait déjà qu'il n'y en aurait plus. Ça s'est confirmé par la suite dans Lanaudière. Je souhaiterais que ça revienne parce que ça permettait aux jeunes de travailler durant l'été.
Dans votre exposé intitulé « Chaîne agroalimentaire : un défi pour les citoyens », vous dites que dans nos villes canadiennes, l'autonomie alimentaire ne permet pas de survivre plus de deux semaines. C'est inquiétant. Comment fait-on pour corriger la situation? Faut-il faire des provisions dès maintenant?
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Tout est une question de dépendance. Dans les milieux ruraux où l'agriculture s'est davantage développée et où l'on a un contact direct avec un producteur qui fournit du boeuf ou une diversité de produits, on va être capable de survivre un peu plus longtemps. Toutefois, dans les grandes villes — et j'imagine la situation à Sherbrooke, où il y a une quinzaine de magasins à grande surface —, si une catastrophe survient, les magasins seront vides trois jours plus tard et ce sera le cas dans les maisons deux semaines plus tard.
Dans le domaine de la sécurité publique, on éduque les gens et on les incite à être autosuffisants pour deux semaines, pour ce qui est de l'eau et des aliments. On ne sait pas ce qui peut se produire. En 1998, la crise du verglas a duré 28 jours, dans certains cas. Une certaine autonomie alimentaire était donc nécessaire. La dépendance alimentaire s'est créée lorsqu'on s'est mis à recourir aux marchés extérieurs. C'est là que réside le problème, à mon avis. Il en irait autrement si nous produisions nos aliments et que nous importions nos surplus. Or le surplus est devenu essentiel. Dans ces conditions, si j'ai besoin d'une banane tous les jours, il y a un problème du côté de l'agriculture locale. Ça indique qu'elle n'a pas réussi à offrir un produit qui pourrait remplacer la banane.
Je ne suis pas contre le fait qu'on mange une banane une fois par semaine ou par mois. Je n'ai rien contre les produits importés, mais ceux-ci ne doivent pas prendre la place de nos produits locaux. Or, depuis 1980, les produits importés prennent peu à peu la place de nos produits locaux.
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Je crois que tout est relatif; c'est une question de taille. Ici, à Ottawa, la ville a adopté le règlement il y a deux ou trois ans. Avant cela, c'était un peu la loi de la jungle. Maintenant, il y a différentes catégories de vendeurs, et il y a donc de vrais agriculteurs. Un bonimenteur reste un bonimenteur, et on l'identifie comme tel.
Tous les vendeurs paient des frais de kiosque. Quelqu'un doit payer les dépenses d'exploitation d'un marché. À Vankleek Hill, par exemple, je crois qu'un agriculteur doit probablement payer 20 $ par jour pour s'installer au marché, mais il doit amasser des fonds pour payer la publicité. Il lui faut aussi payer une prime d'assurance, ainsi que l'adhésion, peu coûteuse, à Farmers' Markets Ontario.
Mais les règles sont probablement plus strictes dans les gros marchés, car bien des choses bizarres se sont produites au fil des ans au marché By, à Ottawa. Je ne pourrais vous raconter toutes les histoires d'horreur que j'ai entendues, mais dans les petits marchés, l'esprit de famille est plus présent. On n'a pas cela au marché By; je ne veux pas le dénigrer, mais à Vankleek Hill, c'est une belle grosse famille. Certaines personnes là-bas participent à la vie de ce marché. C'est une belle famille.
Oui, il y a des règles et des règlements dans presque tous les marchés. Certains règlements sont plus stricts que d'autres, et c'est probablement bien ainsi.
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Merci, monsieur le président.
[Français]
Beaucoup de questions me viennent à l'esprit.
J'aimerais commencer par m'adresser aux AmiEs de la Terre.
Deux des piliers du modèle de la chaîne d'approvisionnement que vous avez présentée aujourd'hui sont la diversité et la démocratie. Cela m'interpelle particulièrement. Étant de l'Estrie, je vois bien comment mes agriculteurs locaux arrivent à survivre.
Pour moi, il est fondamental que le consommateur ait tous les outils pour bien choisir ses aliments et puisse faire ses choix parmi une vaste gamme de produits. Il y a toujours une vaste gamme de produits.
Selon un sondage mené par l'OCDE, 76 p. 100 des répondants canadiens choisissent de consommer des produits biologiques pour des raisons de santé.
De plus, plus de 50 p. 100 des répondants ont jugé que l'information sur les OGM était essentielle et qu'on devrait la trouver sur les étiquettes des aliments. On a souvent discuté de l'étiquetage, ici. Il semble plutôt clair que les Canadiens souhaitent faire des choix éclairés pour pouvoir exercer leur droit à une alimentation saine.
J'imagine que vous avez des préoccupations et que vous avez reçu des doléances de la part des citoyens. J'aimerais vous entendre sur cette question, s'il vous plaît.
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Oui, j'invoque le Règlement, monsieur le président.
Je pense que cela devrait être présenté à la fin de la réunion, et je le dis parce que c'est ainsi que nous procédons habituellement. Lorsque nous nous occupons de motions, nous le faisons dans le cadre des travaux du comité. Elles ne surgissent pas pendant les périodes de questions.
Monsieur le président, je pense que vous devriez vous pencher sur ce qu'il demande. Il m'en a peut-être parlé, mais je vous dis ce que j'ai répondu et j'informe le comité de ce que je lui ai dit: il est inapproprié de la présenter alors que nous accueillons des témoins, alors que l'ordre du jour de la réunion d'aujourd'hui est d'étudier la chaîne d'approvisionnement et de discuter avec les témoins. Donc, cela n'est pas conforme à la procédure établie par le comité. Habituellement, il s'agit de travaux du comité.
Si M. Atamanenko veut que nous discutions de sa mention pendant les travaux du comité à la fin de la réunion, par exemple, alors je pense qu'il convient que nous procédions de cette façon, comme nous le ferions habituellement. C'est très perturbateur, monsieur le président. C'est injuste envers les membres du comité qui discutent avec les témoins. On l'impose au comité.
Nous avons un protocole pour traiter de ces questions, et le protocole consiste à le faire dans le cadre des travaux du comité. Il n'y a pas de travaux du comité à l'ordre du jour. Par conséquent, monsieur le président, vous pourriez dire, à juste titre, qu'on ne s'en occupera pas aujourd'hui, qu'il n'y a pas de travaux du comité à l'ordre du jour et qu'il s'agit manifestement de travaux du comité. Ou vous pourriez aussi dire, monsieur le président, que vous allez reporter cela à la fin de la réunion, pendant les travaux du comité, puisqu'il est possible que la réunion se termine plus tôt.
Voilà mon rappel au Règlement, monsieur le président: ceci est inhabituel. Nous avons un processus et un protocole pour traiter de ces questions et je dirais que c'est ainsi que l'on devrait s'en occuper.