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Je vous remercie de m'avoir invité à m'adresser à votre comité spécial.
Je vais faire quelques brèves observations. Je suis certain qu'elles ne dureront pas 20 minutes, et ensuite je me ferai un plaisir de répondre à vos questions.
Pour commencer, vous vous demandez sans doute pourquoi vous êtes en présence de quelqu'un qui vient de Chapel Hill, en Caroline du Nord. Je vais donc me présenter.
Je suis Canadien. Je suis né à Calgary — dans la circonscription de Calgary Ouest — et c'est là que j'ai passé mon enfance. Pendant que je passais mon B.A. à l'Université de l'Alberta à Calgary, comme elle s'appelait à l'époque — j'ai fait partie de la dernière promotion avant qu'elle ne devienne l'Université de Calgary — j'ai suivi le cours de formation des officiers de la réserve de la Marine royale canadienne à la UNTD, ou University Naval Training Division. J'ai été commissionné à la réserve de la marine, puis placé sur la liste inactive lorsque je suis allé faire mon doctorat aux États-Unis. Ensuite, je suis revenu au Canada pour entamer une carrière universitaire, tout d'abord à l'Université McMaster pendant huit ans, puis à l'Université de Toronto pendant 20 ans. Il y a dix ans, j'ai été nommé président du Conseil consultatif de gérontologie des Affaires des anciens combattants. En 1999, je suis venu m'établir près de l'Université de la Caroline du Nord, où je dirige l'Institut du vieillissement, mais on m'a demandé de garder la présidence du Conseil consultatif de gérontologie, ce que j'ai eu l'honneur et le privilège de faire.
J'aimerais tout d'abord vous dire quelques mots du Conseil consultatif de gérontologie et de son mandat, qui est à l'origine du rapport que nous avons publié en novembre dernier, intitulé Parole d'honneur. Je vous parlerai ensuite des principes et des éléments essentiels du rapport, avant de vous rendre la parole pour vos questions.
Le Conseil consultatif de gérontologie va célébrer son dixième anniversaire en juillet prochain. Ses membres représentent les trois associations des anciens combattants traditionnels, à savoir ceux de la Première Guerre mondiale, de la Seconde Guerre mondiale et de la Guerre de Corée; il y a également des représentants du secteur de la santé qui assurent des services à ces anciens combattants ou qui sont expérimentés dans les soins de longue durée; on y trouve enfin d'éminents chercheurs canadiens spécialisés en santé et en vieillissement.
Le ministère des Affaires des anciens combattants a sollicité notre avis et je suis heureux de pouvoir dire que pour l'essentiel, cet avis a été suivi; nous pensons qu'il a eu un effet certain. De mon point de vue universitaire, je peux vous dire que c'est rare, et nous en sommes d'autant plus fiers.
Notre mandat est officiellement limité aux anciens combattants traditionnels de la Première Guerre mondiale, de la Seconde Guerre mondiale et de la Guerre de Corée. Comme vous le savez tous — je n'en doute pas — l'âge moyen des anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale avoisine désormais les 83 ans, et c'est 73 ans pour les anciens combattants de la Guerre de Corée. C'est pourquoi nous sommes un conseil consultatif de gérontologie. Quelques années après notre création, on a créé le Conseil consultatif sur les Forces canadiennes pour les autres anciens combattants. En tant que président du Conseil consultatif de gérontologie, j'ai siégé à titre d'observateur au Conseil consultatif sur les Forces canadiennes, dont le président, le Dr Peter Neary, siège également comme observateur à notre conseil.
Nous sommes un conseil indépendant, et nous avons spécifiquement pour mandat de rendre les avis qui nous sont demandés. Je dois avouer qu'il nous est parfois arrivé d'outre-passer notre mandat en rendant des avis non sollicités, mais nous ne sommes pas censés agir ainsi. Nous ne parlons nullement au nom d'Anciens combattants Canada.
Il y a environ deux ans, le ministère nous a demandé d'évaluer les services qu'il offre aux anciens combattants traditionnels et de lui dire comment on pourrait les améliorer. Compte tenu de la nature de notre conseil, nos recommandations doivent être conformes à trois critères. Elles doivent correspondre aux besoins des groupes d'anciens combattants tels que ceux-ci les définissent. Elles doivent être réalistes par rapport à l'expérience clinique et médicale du personnel soignant et elles doivent être conformes aux critères scientifiques jugés importants par les chercheurs universitaires qui sont membres du conseil. Je pense pouvoir dire que les recommandations du rapport Parole d'honneur sont conformes à ces trois exigences et peuvent donc être considérées comme des propositions de réforme découlant d'une pratique fondée sur l'expérience clinique.
Profitant de l'élan suscité par la Charte des anciens combattants, qui mettait l'accent sur les anciens combattants des Forces canadiennes et qui s'inspirait des recommandations du Conseil consultatif sur les Forces canadiennes, nous avons étudié ce qui est actuellement proposé aux anciens combattants traditionnels et nous avons élaboré une structure présentant la meilleure façon de garantir la santé, le bien-être et la qualité de vie de nos quelque 234 000 anciens combattants.
Dans le rapport Parole d'honneur, nous avons énoncé des principes de base. Actuellement, 40 p. 100 des anciens combattants de guerre bénéficient des prestations de santé du ministère des Anciens combattants, et nous considérons que tous les anciens combattants de guerre qui bénéficient des services du ministère devraient y avoir droit. Autrement dit, il n'y a qu'une catégorie d'anciens combattants.
Nous avons voulu commencer par des principes de base. Nous félicitons le ministère, qui a beaucoup progressé et innové dans les services qu'il offre aux anciens combattants, mais nous avons également tenu à faire le point sur les connaissances les plus avancées en gérontologie et en gériatrie. Qu'est-ce qui se fait de mieux actuellement en matière de services destinés à une population vieillissante? Nous avons par ailleurs adopté une perspective axée sur les déterminants sociaux de la santé, qui est très canadienne quant à son origine. La santé, la richesse et l'intégration sociale sont considérées comme des facteurs essentiels du bien-être au troisième âge, comme l'a établi la structure adoptée aussi bien par Santé Canada que par l'Organisation mondiale de la santé à propos de la population active vieillissante. Nous avons également adopté une perspective qui prend en compte toute la durée de vie, perspective très commune en gérontologie sociale, mais qui oblige à prendre en compte toutes les étapes antérieures de la vie pour comprendre la réalité individuelle au troisième âge. Si l'on veut agir sur le sort des gens du troisième âge, il est bon de commencer beaucoup plus tôt.
Des événements survenus au début de l'existence peuvent entraîner beaucoup plus tard des problèmes de santé, comme l'attestent les études sur le SSPT ainsi que la recherche australienne consacrée aux anciens combattants de la Guerre de Corée, que nous citons dans notre rapport. Cela veut dire que la promotion de la santé et la prévention des maladies doivent faire partie intégrante des services proposés par le ministère. Cette recommandation est conforme à ce que préconise la révision des programmes de santé fédéraux. Nous adoptons également un point de vue écologique, comme le montre le tableau de la page 10, qui place l'ancien combattant dans son contexte familial et collectif. Il s'agit toujours de proposer des programmes de soins situés à proximité du domicile. Mais surtout, nous préconisons des programmes axés sur les besoins, et non pas sur les exigences complexes d'admissibilité qui prévalent actuellement.
Nous affirmons qu'il est inutile et impossible en pratique de lier l'état de santé au troisième âge à un événement précis imputable aux services en temps de guerre. Je peux vous dire que lorsque tous nos universitaires et nos experts en vieillissement sont arrivés au conseil, ils ont été véritablement abasourdis par la complexité du tableau d'admissibilité. Nous ne pouvions pas croire à une telle complexité. Les tendances les plus avancées en matière de prestations de services sociaux et médicaux consistent à retenir dans la mesure du possible des critères axés sur les besoins associés à une sélection minutieuse.
Dans ce contexte, nous avons jugé indispensable de trouver une nouvelle façon d'organiser un régime complet de services médicaux sociaux intégrés destinés aux anciens combattants canadiens. Nous avons esquissé un plan inspiré des deux systèmes québécois de prestations de services, qui ont été bien évalués. Nous avons élaboré ce plan dans l'optique d'une prise en charge précoce de l'ancien combattant, c'est-à-dire avant que n'apparaissent la fragilité ou l'invalidité. Les moyennes d'âge étant de 83 ans pour les anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale et de 73 ans pour ceux de la Guerre de Corée, il est impossible d'intervenir trop tôt. Même en intervenant tôt, c'est presque trop tard pour cette population, mais les experts en promotion de la santé et en prévention des maladies affirment qu'il n'est jamais trop tôt ni trop tard pour mettre en place des stratégies de promotion de la santé qui produiront de bons résultats tout en restant rentables.
Nos recommandations figurent dans le rapport; elles sont résumées en neuf points. J'aimerais vous en présenter les trois principales. La première, c'est que le ministère des Anciens combattants devrait combiner les trois programmes existants de services sociaux et de santé afin de créer les services intégrés aux anciens combattants. Deuxièmement, ces services devraient être accordés à tous les anciens combattants ayant servi dans les forces armées au cours de la Première Guerre mondiale, de la Seconde Guerre mondiale et de la Guerre de Corée. Il n'y a qu'une catégorie d'anciens combattants. Troisièmement, il faudrait élargir la gamme de services offerts aux anciens combattants vieillissants pour y inclure les services appropriés d'intervention précoce et de promotion de la santé, un soutien à domicile plus intensif et un plus vaste choix au titre de l'hébergement.
J'estime que Tenir parole est un rapport important qui montre qu'on peut aller au-delà de la nouvelle Charte des anciens combattants qui est entrée en vigueur en avril 2003 et qui visait à réformer les services destinés aux anciens combattants des Forces canadiennes.
Nous sommes parfaitement conscients du fait que les anciens combattants des Forces canadiennes prennent eux aussi de l'âge. La moyenne d'âge des clients actuels des Forces canadiennes au ministère des Anciens combattants est de 53 ans. Nos recommandations, particulièrement celles du domaine de la promotion de la santé, pourraient utilement servir à orienter les services destinés à ces anciens combattants car en réalité, si notre mandat est de fournir des conseils concernant les anciens combattants traditionnels, nous avons délibérément et explicitement indiqué dans le rapport que notre programme pourrait aussi s'appliquer avantageusement aux anciens combattants des Forces canadiennes.
L'actuelle initiative de révision des soins de santé va s'inspirer de ce rapport; nous avons constitué deux comités qui doivent participer à la mise en oeuvre de nos recommandations afin de les concrétiser concrètement.
L'un de ces comités s'occupe du domaine crucial de la promotion de la santé. L'autre va s'intéresser à la mise au point d'un instrument de sélection qui permettra d'orienter les anciens combattants clients vers le niveau de soins qui leur convient.
Lors de la publication officielle de Parole d'honneur en novembre dernier, j'ai eu la chance de me trouver en présence de vos représentants de chacun des organismes d'anciens combattants. Ils ont tous donné leur aval à Parole d'honneur et le conseil espère — il est inutile de le préciser — que le gouvernement accueillera favorablement nos recommandations.
Voilà qui met un terme à mon intervention.
Merci.
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Je pense que si l'on ne passe pas immédiatement au principe de la prestation de services en fonction des besoins, il serait utile d'entreprendre une simplification du tableau d'admissibilité.
En particulier, pour ce qui est des prestations du conjoint dans le cadre du PAAC, je ne vois aucune raison de retarder la levée de cette restriction, qui impose de s'être inscrit au programme à partir de 1981 pour que le conjoint devienne admissible à la date du décès du bénéficiaire. Tout le monde s'accorde à penser qu'il serait bon de lever cette restriction. Même s'il en coûte de l'argent, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas le faire immédiatement, sans attendre la fin de la révision.
Je considère également que la promotion de la santé est une très bonne chose dans la mesure où l'on tient désormais pour acquis que les interventions de promotion de la santé sont peu coûteuses et que si l'on en faisait bénéficier un plus grand nombre d'anciens combattants, on économiserait à long terme, dans la mesure où les gens resteraient en bonne santé plus longtemps.
Nous préconisons que l'on se fonde le plus tôt possible sur de solides preuves scientifiques. De nombreuses activités de promotion de la santé jouissent de la faveur du public; elles sont peut-être efficaces mais on ne sait pas vraiment dans quelle mesure elles peuvent l'être.
En revanche, il existe aussi un certain nombre de programmes qui ont fait leurs preuves et qui donnent des résultats. C'est ce que nous appelons des programmes fondés sur des preuves scientifiques. C'est vers eux qu'il serait utile de s'orienter.
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Voilà une chose intéressante. Le programme pour l'autonomie des anciens combattants est en quelque sorte le porte-étendard du ministère. C'est un programme extraordinaire, un programme modèle organisé par le ministère.
Autrefois, évidemment, lorsque l'ancien combattant décédait alors que lui et sa conjointe bénéficiaient des prestations, ces dernières se poursuivaient pendant un an. Désormais, elles durent pendant toute la vie de la conjointe, sous réserve de cette disposition restrictive.
Il peut arriver qu'une conjointe ait passé toute sa vie à prendre soin d'un mari blessé de guerre. Pourtant, actuellement, certaines de ces femmes n'ont pas droit à la poursuite des prestations, à cause de ce délai artificiel. À mon avis, c'est un obstacle que l'on pourrait facilement éliminer.
Nous sommes convaincus qu'il est essentiel de situer l'ancien combattant dans son contexte familial. Les lésions de stress opérationnel et les problèmes comme le SSPT ont des répercussions évidentes sur les familles. Un ancien combattant qui présente le syndrome de stress post-traumatique fait courir un plus grand risque de violence à sa conjointe et les soins qu'il nécessite lui imposent un fardeau plus lourd.
Nous sommes donc convaincus que l'unité d'analyse devrait être la famille, et non pas l'ancien combattant seul.
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Bonjour, monsieur Marshall. Je vous remercie beaucoup. Vous nous avez beaucoup appris. J'ai essayé de parcourir rapidement votre rapport, mais j'aurai l'occasion de l'examiner plus tard en détail. J'ai l'impression que vous avez beaucoup travaillé et que vous aimez beaucoup ce que vous faites.
J'aimerais apporter quelques rectificatifs au compte rendu. Vous avez dit que la nouvelle Charte des anciens combattants était entrée en vigueur en 2003 mais en réalité, c'était en 2006. C'est là un détail mineur.
Vous avez dit également qu'à votre connaissance le ministère des Anciens combattants entendait poursuivre sa révision des soins de santé l'année prochaine. Notre comité est lui aussi censé s'occuper de la révision des soins de santé. Nous avons rencontré quelques difficultés. Nous avons dévié sur la question du SSPT. C'est une question très importante, mais nous n'avons pas encore entrepris la révision des soins de santé. Nous espérons nous y atteler très prochainement et notre comité aura alors l'occasion de faire de sérieuses propositions concernant l'orientation des travaux.
À quels sujets le comité devrait-il se consacrer lorsqu'il en viendra à la révision des soins de santé? C'est ma première question.
J'aimerais également dire que votre démarche me plaît beaucoup. Vous dites que pour savoir où s'en va un ancien combattant, il faut savoir d'où il vient. Cela me semble tout à fait logique. La formule que vous adoptez est admirable.
Sur la deuxième question, comme vous avez dû faire de la recherche, est-ce que vous avez une idée de ce qu'il en coûtera pour étendre une fois de plus le programme pour l'autonomie des anciens combattants? Comme vous l'avez dit, le gouvernement l'a déjà élargi en y englobant les veuves à partir de 1981.
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Selon moi, il faut avant tout mettre l'accent sur l'élargissement des critères d'admissibilité. Mais ainsi, plus de gens adhéreraient au système. Par contre, la plupart de ces gens auraient très peu de contacts avec le système.
Lorsque vous aurez le temps de lire le rapport plus attentivement — sans en faire une lecture rapide — vous verrez que nous faisons la promotion d'un seul point d'entrée dans le système. Dans de nombreux cas, le dépistage préalable permettrait de faire appel à un spécialiste de l'intervention précoce. Ainsi, ceux qui n'ont pas essentiellement besoin de soins pourraient probablement bénéficier d'interventions en promotion de la santé. Ces interventions ne seraient probablement pas réalisées par le personnel d'Anciens combattants Canada, mais plutôt par des programmes qui existent déjà dans les collectivités. Il faudrait tout de même former les employés d'Anciens combattants Canada dans le domaine de la promotion de la santé afin d'augmenter les effectifs dans ce domaine.
Il faut donc commencer par s'attaquer à la question de l'admissibilité. Il faut adopter un système fondé sur les besoins, et ce, immédiatement. Il faut former à l'interne ce que nous appelons les experts en intervention précoce, les coordonnateurs de soins et les gestionnaires de soins pour ceux qui en ont réellement besoin. Ils n'ont pas tant besoin de formation que d'organisation.
Pour ce qui est des coûts, on nous a chargé de formuler nos recommandations sans en tenir explicitement compte. Notre travail ne consistait pas à formuler des prévisions explicites au sujet des coûts comme, par exemple, le fait de savoir que si on recommande A il faut abolir B pour ne pas engendrer davantage de coûts. Ce serait au ministère de démêler ce type de questions.
Je peux toutefois vous dire ce qui se passerait si toutes nos recommandations étaient adoptées. Les coûts augmenteraient légèrement, mais, comme on l'a indiqué plus tôt, quelques milliers d'anciens combattants plus âgés meurent chaque mois, ce qui fait que les coûts finiraient par diminuer. Les coûts liés aux programmes seront donc plus élevés au départ, mais ce sera comme une bulle : ils seront absorbés par le système à mesure que les anciens combattants traditionnels mourront. Nous aimerions également voir ces recommandations adoptées aussi rapidement que possible afin que ces anciens combattants puissent obtenir des prestations avant de mourir. Mais selon nous, la situation se rétablira d'elle-même.
Nous croyons également que les aspects de notre programme liés à la promotion de la santé vont en fait permettre une augmentation de l'espérance de vie. On sait que la plupart des coûts liés aux soins de santé chez les aînés surviennent en fait, si l'on peut dire, dans les deux ou trois mois précédant le décès. Mais plus on est âgé lors de cette période de déclin terminal, moins les coûts sont élevés. Voilà donc d'autres économies. On peut également réaliser des économies en s'assurant que les aînés vivent en santé plus longtemps.
Je n'ai pas les chiffres exacts, mais je m'attends à ce qu'il y ait une augmentation, suivie d'une diminution assez rapide, à mesure que les clients mourront.
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D'abord, nous n'avons pas précisément étudié les coûts, et on nous a demandé de proposer un système général qui soit le meilleur en principe. C'est vrai que tous les systèmes coûtent de l'argent, mais il s'agit d'essayer d'avoir le meilleur système possible.
En réponse à une question précédente, et ce ne sont que des suppositions, puisque le conseil n'a pas envisagé les coûts de ces mesures, j'ai dit que la facture augmenterait, mais que ce serait comme une bulle, parce que ces anciens combattants obtiendraient davantage de services, mais les plus vieux des anciens combattants, ceux sur qui porte notre rapport meurent, comme nous le disons dans notre rapport, de sorte que ces coûts ne sont pas des coûts à long terme.
Laissez-moi ajouter autre chose. Un système comme celui-ci coûtera plus cher au ministère des Anciens combattants, mais pas forcément plus cher à la société canadienne. Il y a trois sortes de coûts : les coûts au ministère des Anciens combattants, les coûts au système de santé et les autres coûts liés à la santé. Si les gens sont en meilleure santé, on réalise des économies. Certains des coûts de ces programmes pourraient être assumés par Santé Canada ou, s'ils sont assumés par Anciens combattants Canada, ils seront compensés par des économies de notre système de santé.
Malheureusement, je ne peux pas vous en dire plus relativement aux coûts, parce que cela relève du ministère.