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Nous sommes extrêmement heureux de témoigner devant votre comité. Je vais vous dire un peu qui nous sommes et pourquoi nous sommes ici aujourd'hui.
Vous avez eu des exposés très impressionnants de personnes très compétentes au sujet du syndrome du stress post-traumatique. Nous aimerions ajouter à ces renseignements — ou du moins tenter de le faire — et vous parler un peu de notre stratégie en matière de santé mentale.
Mon rôle au ministère est celui de directeur général des politiques en matière de programmes et de services à nos bureaux de Charlottetown, et j'ai un directeur qui travaille pour moi dans ce domaine. Il est malade aujourd'hui, ce qui fait qu'il n'a pas pu venir.
Raymond est directeur opérationnel de notre stratégie en matière de santé mentale, et il est responsable des différentes cliniques que nous avons partout au pays. Comme vous l'avez dit, monsieur le président, Raymond travaille à notre centre d'expertise en matière de traumatismes liés au stress opérationnel, à Montréal. Il connaît les aspects opérationnels courants de ce dossier.
Nous vous avons remis notre présentation. Je ne vais pas passer en détail toutes les diapositives, mais je vous parlerai de notre stratégie en matière de santé mentale.
Le ministère s'est engagé à améliorer la qualité de vie de ses clients qui souffrent de troubles de santé mentale, ainsi que celle de leurs familles, et c'est essentiellement ce sur quoi porte notre stratégie en matière de santé mentale. Vous nous entendrez parler de traumatismes liés au stress opérationnel. Cette expression est utilisée pour décrire une vaste gamme de troubles de santé mentale, y compris des troubles médicaux diagnostiqués comme le SSPT, mais également l'anxiété, la dépression et d'autres troubles qui peuvent être moins graves mais ont tout de même des effets sur les activités quotidiennes de la personne touchée. Le SSPT, que vous connaissez davantage en raison des exposés qui vous ont été présentés, est une réaction psychologique à la suite d'événements traumatisants intenses, c'est-à-dire des événements qui menacent la vie et rendent la personne très craintive, impuissante ou horrifiée.
Je dois vous dire, comme d'autres témoins l'ont également souligné, que bien que le terme « SSPT » que nous utilisons maintenant est relativement nouveau, le concept n'est pas nouveau et existait lors des autres conflits. Pendant la guerre civile américaine, on parlait de « soldier's heart » (ou troubles affectifs du soldat). Pendant la Première Guerre mondiale, on utilisait souvent le terme « traumatisme dû aux bombardements », et pendant la Seconde Guerre mondiale on utilisait le terme « névrose de guerre ». Nos collègues américains en parlaient pendant la Guerre du Vietnam comme étant du « stress de combat ».
Le terme « syndrome de stress post-traumatique » a été créé dans les années 80. De nombreuses recherches ont servi à établir ce trouble de santé mentale en particulier. Certains cliniciens vous ont parlé de façon plus précise de la véritable nature de cette maladie. Raymond et ses collègues à Montréal sont nos spécialistes ministériels à ce sujet.
Si vous suivez dans votre présentation, la prochaine page porte le numéro 5. Je ne suis pas tout à fait à l'aise avec l'idée de présenter cette diapo, parce qu'elle a tendance à porter votre attention sur les pensions. Ces dernières années, notre approche a évolué grâce à la mise en application de la nouvelle Charte des anciens combattants, et nous disposons maintenant de beaucoup plus d'outils que la simple pension d'invalidité.
Auparavant, le ministère considérait la pension d'invalidité comme étant une porte d'entrée vers les autres prestations, surtout les prestations liées au traitement de maladies comme le syndrome de stress post-traumatique. Aujourd'hui, nous n'avons plus à faire passer les gens par ce processus de « porte d'entrée ». Nous avons maintenant une série de programmes de bien-être qui nous permet d'intervenir lorsque les gens ont des symptômes et d'entamer immédiatement le traitement médical de leur trouble sans avoir à passer par un processus long et compliqué lié à l'attribution d'une pension.
La page 5 vous montre certainement qu'en dépit de la perception, le ministère des Anciens combattants voit son nombre de clients diminuer. Le nombre total de clients a augmenté de façon régulière à la fin des années 90 et au début des années 2000, et l'on prévoit que ce nombre va diminuer à l'avenir. Mais nous n'avons pas encore vu de diminution de notre charge de travail, et ça ne se produira probablement pas, en raison de l'augmentation du stress opérationnel et du rythme auquel vivent les soldats canadiens à l'étranger.
Sur cette diapo, vous pouvez voir que la proportion de membres actifs des Forces canadiennes qui composent notre clientèle a augmenté, à mesure que les plus vieux anciens combattants décèdent. Nous nous attendons aussi à ce que cette tendance se poursuive.
Plusieurs personnes ne pensent pas à l'âge moyen lors de la libération. Il s'agit d'un des éléments dont traitait la nouvelle Charte des anciens combattants. L'âge moyen d'un membre des FC lors de sa libération est de 36 ans. C'est un bien jeune âge pour penser à obtenir une pension d'invalidité en raison d'une invalidité permanente. Je crois que nous avons agi de façon adéquate en faisant autre chose qu'accorder des pensions à ces jeunes anciens combattants qui souffrent de troubles comme le SSPT.
Cela dit, il existe toujours des interventions. Nous avons maintenant 10 000 clients qui touchent une pension ou qui reçoivent des indemnités d'invalidité en raison d'un trouble psychiatrique. Parmi ceux-ci, 63 p. 100 ont des troubles ayant été qualifiés de syndrome de stress post-traumatique. Ce nombre a augmenté de façon considérable ces cinq dernières années. La page 7 indique le nombre de personnes qui touchent des pensions en raison de troubles psychiatriques depuis un certain nombre d'années.
La page suivante met en lumière les personnes qui touchent une pension en raison du syndrome de stress post-traumatique. Je parle de pension, mais je devrais dire que depuis l'an dernier, les jeunes membres des FC peuvent maintenant obtenir une indemnité d'invalidité, c'est-à-dire un paiement forfaitaire, un traitement et des prestations mensuelles en raison de la réadaptation qu'ils entreprennent dans le cadre de la gestion de leur cas.
Comme je l'ai déjà dit, notre gestion des cas est maintenant beaucoup plus complète. Nous fournissons une très vaste gamme de programmes de bien-être pour les aider à retourner à la vie civile et à se remettre le plus rapidement possible.
La diapositive suivante porte sur le nombre de décisions positives pour le SSPT dans nos bureaux partout au pays. Les cinq bureaux où nous recevons le plus de clients sont situés à Edmonton, Québec, Montréal, Halifax et Calgary. Nous avons des cliniques, de même que nos collègues du ministère de la Défense nationale, réservées au traitement du syndrome de stress post-traumatique et d'autres traumatismes liés au stress opérationnel dans ces régions. Une partie de notre budget vise à augmenter le nombre de nos cliniques partout au pays. Nous nous concentrerons encore plus sur cette question au cours des mois et des années à venir.
En regardant la diapositive numéro 10, on voit que les déploiements de nos soldats donnent souvent lieu à de graves souffrances humaines. Ces souffrances humaines sont du type que l'on voit dans les journaux et à la télévision presque chaque jour, mais il s'agit également d'un trouble beaucoup plus subtil qui provient de troubles de santé mentale comme le SSPT.
La recherche et le travail que nous effectuons nous ont également permis de déterminer qu'en général, il y a un manque de capacité au Canada pour faire face aux problèmes de santé mentale. C'est pourquoi nous concentrons nos efforts dans ces deux domaines. Premièrement, nous établissons un cadre réglementaire et législatif qui nous donne les outils, comme je l'ai mentionné, pour intervenir et fournir le traitement qui est nécessaire pour ces personnes. Deuxièmement, nous leur fournissons des établissements où ils peuvent être traités. Voilà l'objectif des cliniques de traitement des traumatismes liés au stress opérationnel.
Si vous suivez la présentation, j'en suis à la page 12 et je vous parlerai de notre réponse. Anciens combattants Canada a adopté une approche dynamique pour tenter d'aider les personnes souffrant de ces traumatismes liés au stress opérationnel. Nous avons créé une stratégie en matière de santé mentale. Cette stratégie a été élaborée et lancée il y a plusieurs années, mais nous lui avons consacré beaucoup plus de ressources ces dernières années et nous prévoyons, comme je l'ai dit, d'y affecter encore plus de ressources au cours des prochaines années.
À la page 13, on voit que les composantes de la stratégie fournissent un continuum complet de services et de politiques en matière de santé mentale, afin d'augmenter la capacité du ministère de faire face à ces questions et d'apporter son leadership, non seulement au Canada mais également à l'étranger. Nous avons parrainé de nombreux colloques internationaux sur le sujet et nous travaillons en collaboration avec un grand nombre de nos collègues du domaine de la santé au Canada et à l'échelle internationale.
Pour ce qui est du continuum complet de services dans le domaine de la santé mentale, nous nous concentrons davantage sur la promotion de la santé, l'évaluation et le traitement des personnes qui souffrent de ces troubles; notre nouvelle Charte des anciens combattants comporte également un plan très complet de gestion des cas, ce qui nous permet de gérer ces cas de façon très active.
Je vous parlerai rapidement des prochaines diapositives, puis je conclurai et répondrai à vos questions.
J'ai parlé de renforcement de nos capacités. Nous nous concentrons sur la création de ces nouvelles cliniques; cinq existent déjà et cinq autres ont été annoncées dans le dernier budget. Nous sommes des leaders pour ce qui est de la recherche dans ce domaine et nous serions heureux de vous parler davantage, à une date ultérieure et si vous le souhaitez, de nos recherches qui sont réalisées à l'Hôpital Sainte-Anne et partout au pays grâce à nos capacités de recherche. Et si vous le souhaitez, je pourrai, avec David Pedlar, mon collègue de recherche, vous parler davantage des partenariats en collaboration que nous avons établis.
Voilà qui résume les principales questions que nous souhaitions porter à votre attention ce matin. Je serai heureux de répondre à toutes vos questions au sujet des aspects politiques et je demanderai à mon collègue, Raymond, de répondre aux questions portant sur les aspects opérationnels.
Merci beaucoup.
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Bonjour. Je suis heureux d'être ici aujourd'hui pour témoigner devant votre comité. J'ai eu l'occasion de rencontrer certains d'entre vous lors de votre visite à l'Hôpital Sainte-Anne, au mois de novembre de l'année dernière.
Aujourd'hui, vous aurez l'occasion de mieux connaître et comprendre ce que fait le ministère en ce qui a trait à la santé mentale et aux conditions reliées au traumatisme lié au stress opérationnel. Je ne répéterai pas la présentation, parce que certains points touchent notre rôle à l'Hôpital Sainte-Anne. Par contre, j'aimerais vous présenter un peu le Centre national pour traumatismes liés au stress opérationnel du ministère des Anciens Combattants, ce que nous faisons et les plans que nous avons pour améliorer nos services.
En 2002, nous avons annoncé l'ouverture officielle de la clinique pour traumatisme à l'Hôpital Sainte-Anne où nous avons commencé à traiter les jeunes militaires qui souffraient notamment du syndrome de stress post-traumatique, ou SSPT. Par la suite, le ministère a élargi le mandat de l'Hôpital Sainte-Anne et de la clinique pour en faire un centre national dont le mandat était non seulement d'offrir des services, mais aussi de développer des programmes, de promouvoir la pratique clinique pour le traitement des problèmes de santé mentale, de faire de la recherche et de faire croître l'accessibilité aux services partout au pays, aux soins et aux traitements pour notre clientèle. C'est là le mandat général du Centre national pour traumatismes liés au stress opérationnel.
Pour remplir ce mandat, un de nos rôles est de faire croître l'accès aux soins cliniques. Par conséquent, les cliniques que nous avons établies et que nous allons établir à la suite de l'annonce du budget feront partie d'un réseau pancanadien de cliniques qui seraient accessibles aux anciens combattants, aux militaires et aux membres de la GRC, et qui travailleraient en collaboration avec les cliniques similaires des Forces canadiennes, qu'on appelle les STSO. Ce sont des cliniques ultra spécialisées pour l'évaluation et le traitement des personnes qui ont des problèmes de santé mentale complexes reliés au stress opérationnel, y compris le SSPT.
Ces cliniques devraient être en mesure de traiter environ 1 200 à 1 300 patients partout au pays. Elles sont réparties géographiquement dans toutes les régions du Canada. Le réseau complet pourrait comprendre jusqu'à 15 cliniques. Le ministère des Anciens Combattants compte présentement cinq cliniques opérationnelles, et le ministère de la Défense nationale en a cinq dans des bases au Canada. On aimerait donc augmenter de cinq le nombre de cliniques. Ce sont des cliniques ultra spécialisées, c'est-à-dire qu'elles n'offrent pas toutes tous les soins dont peut avoir besoin notre clientèle.
Lorsque nos clients souffrent de problèmes de santé mentale, ils ont accès, comme tous les citoyens du pays, au service de santé public. Ils ont accès également à des services cliniques, des thérapies offertes par des psychologues, des travailleurs sociaux spécialisés dans la communauté, dont nous remboursons les frais. Avec le réseau des cliniques, ils auront accès à un réseau de spécialistes équipés pour travailler en équipes multidisciplinaires, c'est-à-dire des psychologues, des psychiatres, des travailleurs sociaux et des infirmières. Peuvent également se joindre à l'équipe des médecins généralistes, des ergothérapeutes et des conseillers en abus de substances. Nos cliniques peuvent donc compter sur une équipe multidisciplinaire qui travaille en interdisciplinarité, c'est-à-dire que tous contribuent à l'évaluation, au plan de traitement et aux soins offerts, selon les besoins.
Ces cliniques sont spécialisées pour faire l'évaluation et le traitement, mais elles ont également le mandat de travailler avec les fournisseurs de services dans la communauté, qu'ils soient du réseau public ou du secteur privé, afin d'acheminer les gens aux bons intervenants dans la communauté — comme je le disais plus tôt, tous les clients ne sont pas traités dans nos cliniques —, d'augmenter les connaissances des intervenants de la communauté, de leur inculquer de meilleures pratiques pour soigner les gens qui souffrent de troubles mentaux reliés au stress opérationnel, et de donner des avis d'experts pour travailler en collaboration au niveau du plan de traitement dans une approche de soins partagée avec les gens de la communauté.
Notre vision est que tous nos clients qui ont besoin d'avoir une évaluation, initiale ou en cours de traitement pour faire le point parce que leur état est complexe et que les soins ne donnent pas les résultats escomptés, doivent pouvoir bénéficier d'une telle évaluation. Nous offrons les soins cliniques à l'Hôpital Sainte-Anne, mais toute une série d'autres services complémentaires sont offerts par les pairs aidants. Bryson en parlait tout à l'heure.
Le Programme de soutien social aux victimes de stress opérationnel, qu'on appelle OSISS en anglais, dont vous avez rencontré les représentants, je crois, offre les services de personnes qui ont souffert de troubles de santé mentale, de stress post-traumatique, qui offrent du soutien. Nous offrons également les services de coordonnateurs cliniques des soins. Ce sont des gens dans la communauté auxquels on peut avoir accès, qui sont là pour travailler de façon plus étroite avec le client dans la communauté pour s'assurer qu'il n'y ait pas d'interruption dans les services offerts au client. Quand un client souffre d'un trouble aigu, sort de l'hôpital, a séjourné à l'urgence et dans une aile psychiatrique pendant deux ou trois semaines et retourne chez lui, on ne veut pas qu'à son retour, il n'y ait pas de suivi aux soins qui lui ont été offerts. Ces personnes sont disponibles pour travailler avec les gens aux bureaux de district d'Anciens Combattants, pour travailler avec les différents fournisseurs de la communauté qui offrent des services aux clients, pour travailler avec les pairs aidants et avec nos cliniques spécialisées pour s'assurer qu'il y ait une coordination, que le client aille à son rendez-vous, qu'il ait un suivi, parfois quotidien, qu'il prenne ses médicaments et qu'il sache que la prochaine étape sera un traitement dans la communauté.
Lorsque vous êtes venus à l'Hôpital Sainte-Anne, une des questions soulevées a été celle des lits que nous y avons pour les anciens combattants. Cette question est souvent soulevée dans les médias, et vous l'avez soulevée lorsque vous êtes venus. Je veux préciser que les lits que nous avons à l'Hôpital Sainte-Anne ne sont pas les seuls lits accessibles aux anciens combattants qui souffrent de stress opérationnel. Ce sont des lits qui sont spécialisés pour un type de programme, mais nous avons également accès à des lits dans des cliniques privées partout au pays. Il y en a actuellement cinq qui offrent des programmes qu'elles ont élaborés à la demande d'Anciens Combattants Canada et des Forces canadiennes. Ce sont des programmes spécialisés d'une durée pouvant aller jusqu'à 60 jours pour ceux qui souffrent de stress post-traumatique et d'abus de substances. La recherche nous indique que le nombre de clients qui souffrent de stress post-traumatique et qui ont des problèmes d'abus de substances peut aller jusqu'à 75 p. 100. On a un nombre de lits amplement suffisant — il y en a dans presque toutes les régions du pays — qui sont accessibles aux anciens combattants souffrant de ces troubles.
On a également accès à des programmes dans certaines cliniques. Dans au moins une clinique spécialisée, il y a un programme qui offre un nombre de lits suffisant. Donc, les lits qu'il y a à l'Hôpital Sainte-Anne sont des lits pour un type de programme de stabilisation, et on évalue actuellement les besoins pour pouvoir en augmenter le nombre au pays. Nous en sommes toujours à étudier la question.
Pour ce qui est de ma présentation, ce sera tout. Je vous invite à poser des questions de clarification.
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Merci de votre question. C'est une bonne question.
Nous n'avons pas fait de prévision quant au nombre précis de clients qui souffriront de ces troubles en particulier. Je peux toutefois vous dire, et il est important d'y réfléchir, que le nombre de nos clients qui passent par le processus d'indemnité d'invalidité a beaucoup diminué depuis la création de la nouvelle Charte des anciens combattants. Nous avions prévu que, cette année, environ 5 000 clients participeraient à notre programme d'indemnisation pour invalidité et, en réalité, ce chiffre est beaucoup moins important. Je ne me souviens toutefois pas du chiffre exact.
Je crois que cela indique ce que nous avons accompli grâce à la nouvelle Charte, puisque les gens se tournent maintenant vers nous pour obtenir des services de réadaptation et des traitements, plutôt que de ne mettre l'accent que sur les avantages financiers qui leur étaient offerts et qui leur sont toujours offerts par le biais de la pension d'invalidité et, maintenant, de l'indemnité d'invalidité. En fait, le nombre de personnes qui souhaitent obtenir des services de réadaptation correspond exactement à notre prévision, et ce chiffre est d'environ 2 000.
Ainsi, même si le nombre de traumatismes liés au stress opérationnel a augmenté de façon dramatique en raison des déploiements comme celui en Afghanistan, leur nature est assez semblable pour que le nombre de clients que nous recevons corresponde à peu près à ce que nous avions prévu au moment où nous avons mis en place la nouvelle Charte des anciens combattants.
J'ai l'impression que nous serons beaucoup mieux équipés pour aider les personnes qui souffrent de traumatismes liés au stress opérationnel grâce à la récente annonce, dans le cadre du budget, d'environ 9 millions de dollars affectés à la création de nouvelles cliniques de traitements liés au stress opérationnel partout au pays, et de 13,7 millions de dollars supplémentaires pour aider le ministère à appuyer les clients qui souffrent de troubles de santé mentale et de santé physique.
Plus particulièrement, le nombre de victimes en Afghanistan et surtout le nombre de personnes tuées en Afghanistan, sont beaucoup plus élevés que ce que quiconque avait prévu. Je ne veux minimiser cette situation d'aucune façon. Mais nos prévisions comportent certainement suffisamment de capacité pour faire face aux aspects financiers liés à cette situation. En fait, nous nous sommes dotés d'outils pour aider les gens qui souffrent de problèmes physiques et mentaux liés à ces déploiements.
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Il s'agit d'une question difficile, vous savez, en ce sens que —
Je vais vous répondre ainsi. L'une des caractéristiques très importantes de la nouvelle Charte des anciens combattants, selon moi, est le fait que les programmes de mieux-être offerts en vertu de la nouvelle Charte s'étendent aussi aux familles. Il s'agit d'une toute nouvelle approche pour le gouvernement du Canada.
Nous pouvons maintenant offrir du counselling aux familles des anciens combattants, et ce, de façon beaucoup plus agressive, si je peux m'exprimer ainsi. Nous n'avons plus à attendre que les gens aient droit à une pension pour nous occuper de leurs familles. La Charte nous donne un outil très utile que nous n'avions pas auparavant.
Ceci dit, notre législation renvoie toujours surtout au traitement de la famille des anciens combattants. Les gens qui sont toujours en service ne relèvent pas du ministère des Anciens combattants, comme vous le savez. Ils relèvent plutôt du ministère de la Défense nationale. Le ministère de la Défense nationale se targue de bien préparer la famille des gens déployés, de préparer les familles à l'expérience que les militaires s'apprêtent à vivre.
Il y a quelques semaines, on a parlé de ce que le MDN et la province de l'Ontario font à certains égards. J'ai été heureux de lire dans les médias, comme certains d'entre vous j'en suis sûr, que cette question est maintenant réglée en ce sens que l'Ontario et le ministère de la Défense nationale ont trouvé une façon d'offrir de l'aide davantage proactive aux familles.
Il y a certainement un défi; il s'agit de quelque chose que vous avez vu à titre de ministre : nous ne voulons pas abandonner les familles militaires ou les ghettoïser de façon à ce qu'elles puissent seulement obtenir des services ou de l'attention du gouvernement fédéral. Le gouvernement provincial a certaines responsabilités à l'égard des familles également. Nous voulons une approche globale qui met tout le monde à contribution, et à mon avis, c'est également le désir des provinces.
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Bonjour, Raymond. J'ose t'appeler Raymond parce que nous avons eu l'occasion de fumer ensemble.
Je vous prierais, messieurs Guptill et Lalonde, de ne pas répondre en politiciens, mais d'aller le plus vite possible au coeur de la question.
Mes préoccupations portent sur les services fournis aux jeunes. On se rend compte qu'un service formidable est donné aux jeunes qui demeurent aux environs de grands centres comme Montréal, Québec, Toronto, Edmonton et Vancouver. Mais que fait-on pour les jeunes du fin fond de l'Abitibi, de Medicine Hat ou d'Elliot Lake? C'est un problème.
Je te donne l'exemple d'un cas de l'Abitibi puisque je suis natif du coin. Tu connais très bien cette région du Québec. Aller de Montréal à Rouyn-Noranda en avion coûte plus cher que d'aller de Montréal en France. Il faut faire au moins huit heures d'automobile pour aller de Montréal à Rouyn-Noranda. Le jeune d'Abitibi ne peut donc pas aller se faire soigner à Montréal et revenir chez lui le même jour. Ces gens ont cependant droit à un service.
Voici ma suggestion, et j'aimerais que vous la commentiez. Dans votre énoncé, vous avez dit que des bureaux de psychologues travaillent avec vous dans certaines villes. Comment se fait-il qu'on ne les connaisse pas? J'aimerais avoir la liste de ces bureaux.
Lorsque le Dr Biron nous a fait sa présentation, elle nous a dit que la majorité des psychologues du Québec et du reste du Canada sont ignorants ou peu au courant des problèmes de stress post-traumatique, qu'il faudrait mieux les former et ainsi de suite. Elle reconnaissait le bien-fondé du plan que je vous propose, soit d'embaucher un ou deux psychologues contractuels pour soigner les gens de ces régions et aussi d'en faire la publicité dans ces régions.
Il ne faut pas oublier que les jeunes souffrant de stress post-traumatique ont quasiment honte d'avouer qu'ils ont des problèmes mentaux. On est macho et tough lorsqu'on est dans l'armée. Aller se faire soigner pour des troubles d'ordre psychologique est beaucoup plus ardu que d'aller se faire soigner pour l'amputation d'une main, d'un bras ou des problèmes de santé physique normaux.
J'aimerais que vous nous donniez plus de détails sur votre plan pour les régions du pays.
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Je vais d'abord vous répondre de façon générale. Ensuite je demanderai à Raymond de donner des précisions sur les questions que vous avez soulevées concernant les régions du Québec.
Vous avez soulevé un point important : nombre de gens qui souffrent de ces troubles n'habitent pas Calgary, Edmonton, Ottawa ou même Québec. Ils habitent souvent les régions rurales, et en raison de la nature des troubles dont ils sont atteints, ils se retirent souvent de la société et se dirigent dans des localités isolées. Il s'agit d'un défi pour nous, il n'y a aucun doute.
Je dois d'abord vous dire qu'il y a une pénurie au Canada de travailleurs qui ont les compétences pour traiter les gens qui souffrent de traumatismes liés au stress opérationnel. Nous reconnaissons ce phénomène, et grâce à notre nouvelle Charte des anciens combattants, nous avons la capacité d'offrir des traitements à ces gens. Le traitement est un droit quasi statutaire, il n'est donc pas limité par des contraintes financières. Autrement dit, on peut avoir accès aux services si besoin il y a. Mais nous constatons qu'il y a pénurie de compétences, et c'est pourquoi nous avons dû nous concentrer sur ces régions où nous avons mis sur pied une masse critique et des cliniques.
Je vais vous donner l'exemple de Calgary, parce que j'étais à notre clinique de cette ville il y a quelques semaines à peine. Cette clinique traite des gens qui habitent des régions très isolées de l'Alberta. Dans certains cas, les gens se déplacent pour se rendre à la clinique, tandis que dans d'autres cas, les gens sont traités à distance, par téléphone ou par d'autres moyens. La clinique réussit donc à offrir du counselling aux gens qui en ont besoin.
Parfois, la difficulté relève du fait qu'il est difficile de faire passer le message. Mon collègue Raymond vous parlera un peu de notre programme de soutien par les pairs. Les gens qui s'occupent de la clinique de Calgary nous ont dit que la façon la plus efficace d'atteindre certains patients potentiels consiste à demander à d'anciens militaires, c'est-à-dire des pairs, de les informer. Ces anciens militaires se rendent dans les collectivités isolées pour encourager les patients potentiels à suivre des traitements.
Je crois que nous avons établi une masse critique suffisante, et l'augmentation du nombre de cliniques nous aidera à traiter ce phénomène de façon plus efficace. Mais il y a certainement des régions au pays, et la Côte-Nord du Québec me vient justement en tête, où —
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Merci, monsieur le président. Je remercie également les témoins de leur comparution aujourd'hui.
À la quatrième diapositive, vous indiquez que le SSPT est une réaction psychologique à un événement traumatique intense. Parfois je crains que si les libéraux ou les conservateurs forment un gouvernement majoritaire, je souffrirai moi-même du syndrome du stress politique traumatique.
Je vous dis cela parce que j'ai parlé à des médecins à Halifax qui disent que le SSPT peut découler d'une série d'événements mineurs accumulés au fil des ans, et pas nécessairement d'un événement intense comme un incendie, un décès, etc. On parle ici d'événements mineurs qui s'accumulent parce qu'ils n'ont jamais fait l'objet d'un suivi ou de discussions appropriées ni donné lieu à des traitements, à des conseils par les pairs. Tout à coup, ces événements mineurs finissent par devenir un gros problème. J'aimerais savoir ce que vous en pensez.
Dans le Hill Times, vous avez probablement vu l'article de Louise Richard. J'aimerais vous lire ce qu'elle dit. Selon elle, les anciens combattants contemporains n'ont pas accès aux centres de soins de santé du gouvernement fédéral. Voici ce qu'elle dit :
[TRADUCTION] « Le SSPT et d'autres troubles liés au service militaire exige toute une gamme d'expertises pour être traités », dit Sean Bruyea, un ancien agent de renseignement de l'aviation canadienne qui souffre d'une invalidité liée au service. « Le fait de nous confier à des centres civils qui n'ont pas nécessairement l'expertise nécessaire pour traiter les troubles liés au service militaire équivaut à l'abandon complet de leur responsabilité relativement aux soins, au traitement et à la réadaptation des anciens combattants invalides. »
L'article indique qu'Anciens combattants Canada croit que parfois les hôpitaux ou les centres communautaires conviennent tout aussi bien pour les anciens combattants à cet égard.
Quelle est votre réaction au premier commentaire et que répondriez-vous à Louise Richard et à Sean Bruyea relativement à leurs inquiétudes pour les anciens combattants qui n'ont pas accès à Perley, à Sainte-Anne, etc.
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Je ne suis pas clinicien dans ce domaine, mais j'ai lu et des cliniciens m'ont dit que le SSPT peut certainement découler d'un certain nombre d'événements différents. Je ne crois pas que notre définition ou les conseils médicaux que nous offrons aux gens atteints du SSPT empêcheraient la reconnaissance d'une très vaste série d'événements pouvant potentiellement mener au SSPT. Je crois que vous pouvez voir à partir des chiffres que nous avons présentés que le nombre de personnes diagnostiquées a augmenté rapidement au ministère.
Mais je tiens à souligner qu'en vertu de la nouvelle Charte des anciens combattants, nous pouvons maintenant composer avec ces gens et les traiter grâce à un examen très rapide par les intervenants de première ligne dans nos 32 bureaux partout au pays. Des counsellers dans nos bureaux peuvent maintenant évaluer le besoin en réadaptation et diriger les gens vers des programmes de traitement sans avoir à passer par un processus décisionnel quasi judiciaire très complexe.
Je crois aussi que ce que Louise Richard a dit est très vrai. Il y a un manque de capacité partout au pays relativement au diagnostic et au traitement du SSPT et d'autres traumatismes liés au stress en milieu de travail, et c'est pourquoi nous avons tenté d'établir ce réseau de cliniques, où est située une masse critique d'expertise.
J'aimerais traiter plus précisément des allégations de M. Bruyea selon lesquelles nous n'offrons pas le bon type d'intervention. Je ne suis pas d'accord et ce, pour un certain nombre de raisons importantes. Si on se penche sur la question de savoir où les gens veulent recevoir le traitement — et ça revient en partie au point soulevé par M. Perron — il est peu probable que des gens qui souffrent du SSPT ou d'autres traumatismes liés au stress en milieu de travail ou d'autres troubles liés à des déploiements récents veuillent se faire traiter dans des hôpitaux gériatriques exploités par Anciens combattants Canada après la Deuxième Guerre mondiale. Voilà de quoi il s'agit, de maisons de soins infirmiers où nous finançons des lits retenus par contrats.
Ce que nous faisons pour les anciens combattants plus jeunes, et ce qui convient à mon avis, c'est de leur donner davantage de choix à savoir où ils seront traités dans la collectivité. Nous pouvons donc tirer profit de l'expertise du pays, dans les établissements qui ont la capacité de traiter ce type précis de troubles dont les gens souffrent.
Je signale qu'il y a eu une augmentation d'environ 80 p. 100 du taux d'occupation des lits que nous appelons lits communautaires ces dernières années tandis que le taux d'occupation des lits retenus par contrat a diminué de façon importante.
Si on examine les choix faits par les anciens combattants plus jeunes, on se rend compte que s'ils doivent obtenir des traitements dans un centre de soins, ils choisissent souvent de se faire traiter près de chez-eux au lieu d'aller dans des établissements du ministère, dont le nombre est très limité au pays.
Je voudrais poser une question à M. Guptill.
À la page 11, à propos de l'insuffisance de capacité — Je ne veux jeter la pierre à personne, mais je pense que les problèmes sont en grande partie dûs à des contraintes de nature provinciale, en particulier à la transférabilité de l'assurance-maladie.
Je signale très rapidement, parce que j'ai une question à poser et que je ne veux pas manquer de temps, que ce sujet m'intéresse à titre personnel.
Dans trois semaines, ma fille va obtenir son diplôme d'infirmière en psychiatrie. À Brandon, au Manitoba, une grosse promotion d'infirmières vont être diplômées; aucune d'entre elles ne pourra travailler dans l'Est. Elles ne peuvent travailler que dans l'Ouest. En Ontario, il faut d'abord être infirmière enregistrée, puis il faut se spécialiser. C'est deux ou trois ans de plus. Ces infirmières reçoivent des propositions pour voyager dans tout l'Ouest canadien, parce qu'au départ, il n'y a pas assez de médecins. Les infirmières en psychiatrie assurent des services qui doivent être normalement fournis par des médecins, parce que ces derniers ne sont pas assez nombreux. On a donc un énorme problème de capacité du réseau de la santé.
Comme M. Perron, j'aimerais beaucoup parler du Canada rural. Ma circonscription de Kenora est l'une des plus grandes au Canada. Même si vous regardez vos bureaux de district, il y en a 11 dans le sud de l'Ontario. Ensuite, il faut faire 1 600 kilomètres de North Bay à Winnipeg, et il n'y a qu'un seul bureau entre les deux, c'est celui de Thunder Bay.
Lorsqu'il faut se rendre dans une clinique ou se faire hospitaliser dans l'un de ces lits contractuels, le service est disponible n'importe où, mais j'aimerais savoir si les familles peuvent obtenir du soutien. Vous avez parlé des familles et de la Charte. Est-ce qu'elles obtiennent du soutien? Prenons le cas d'une femme qui doit faire hospitaliser son mari, ou d'un enfant qui doit faire hospitaliser son père ou sa mère. Existe-t-il du soutien pour les membres de la famille qui doivent faire ce genre de démarches? Ils doivent parfois se déplacer sur des centaines de kilomètres. Existe-t-il un réseau de soutien à leur intention?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Monsieur Lalonde, je tiens à vous remercier de nous avoir accueilli l'automne dernier, je crois, à l'hôpital Sainte-Anne. C'était une première fois pour moi et j'ai beaucoup de respect pour ce que vous faites.
Monsieur Guptill, je tiens à vous remercier de vous joindre à nous aujourd'hui et vous remercie pour le travail que vous faites au ministère des Affaires des anciens combattants.
Je pense que toutes les personnes ici présentes visent à améliorer le traitement des anciens combattants et à déterminer les moyens que nous pouvons prendre pour les aider. Cela m'amène à ma première question.
Si je passe à la diapositive 10, simplement pour faire d'abord une observation, de toute évidence, dans tout ce que nous faisons, chaque fois que nous pouvons avoir une analyse et un diagnostic précoce, nous devons privilégier la prévention, et de toute évidence, nous devons mettre en place des mécanismes qui nous permettent de le faire de la meilleure façon possible.
Je considère que c'est ce que nous faisons actuellement. Nous faisons un dépistage préliminaire avant leur déploiement et à leur retour, nous procédons à un dépistage pour tâcher de déterminer — corrigez-moi si je me trompe — s'il y a des problèmes d'instabilité de façon à ce que nous puissions commencer à travailler avec ces personnes. Cela permet de réduire l'anxiété, et je crois qu'il existe un lien assez étroit entre l'anxiété profonde et le syndrome de stress post-traumatique.
À la page 10, vous dites que les gens attendent avant de consulter. J'espère que certaines des mesures de dépistage préliminaires ont permis d'éliminer ce sentiment de honte, que nous ne sommes pas vraiment dans la même situation aujourd'hui que nous l'étions hier — hier, c'est du passé.
Je suis préoccupé par les quatre derniers paragraphes, parce que s'ils sont en ordre chronologique, si ce trouble mène à la dépendance à l'égard de l'alcool, cela a de toute évidence des répercussions au niveau de l'emploi et peut mener à la violence familiale et à la séparation et bien sûr dans le dernier cas, le pire des scénarios, c'est la tendance au suicide.
Cela me ramène à ma première observation à propos du diagnostic précoce et de la prévention. Ces quatre aspects se déroulent-ils dans un ordre chronologique, et est-ce que vous vous en occupez dans un ordre précis pour favoriser le diagnostic précoce et la prévention dans la mesure du possible?
En ce qui concerne le problème qui s'est posé à Petawawa, j'ai été heureux de voir que le gouvernement de l'Ontario et le gouvernement fédéral ont agi de concert pour le résoudre. Mais il a néanmoins fallu que l'ombudsman produise un rapport et que les médias en parlent. Vous avez dit tout à l'heure que vous ne voudriez pas que cette situation — Je crois que vous avez dit qu'il ne fallait pas créer de « ghetto ». Je ne suis pas certain que je l'exprimerais de cette façon.
Pour moi, une base militaire possède une identité distincte. Les hommes et les femmes qui servent notre pays sont prêts à faire le sacrifice ultime, et les familles qui vivent dans ces bases militaires sont prêtes à accepter que leur père ou leur mère fasse ce sacrifice. Lorsqu'ils ont des problèmes, je ne crois pas qu'il faudrait renvoyer la balle à d'autres parce que cela relève d'une autre compétence.
Cela fait partie de la vie militaire, et j'ai toujours cru que le gouvernement fédéral devrait assumer la responsabilité de ces problèmes. Je sais que cette question ne relève pas de vous, mais j'espère que nous n'aurons plus à l'avenir de cas comme ceux qui se sont produits à Shearwater, Esquimalt, Borden, ou Valcartier, ou d'autres rapports de ce genre, et que le gouvernement prendra ses responsabilités. J'espère également que s'il existe des établissements provinciaux, ceux-ci seront prêts à travailler en étroite collaboration avec nous avant que nous ayons besoin d'un autre rapport de l'ombudsman. Je suis heureux de voir que le problème a bien été résolu, comme vous l'avez dit.
Pour revenir au cas de Louise Richard, le titre de l'article était le suivant : [Traduction] Les nouveaux anciens combattants n'ont pas accès aux établissements de soins de santé du gouvernement fédéral du Canada. Est-ce vrai?