Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité, c'est un honneur d'être ici aujourd'hui pour représenter la Légion royale canadienne et vous présenter notre point de vue sur trois questions qui touchent les anciens combattants, à savoir la déclaration des droits des anciens combattants, l'ombudsman des anciens combattants et le programme pour l'autonomie des anciens combattants. Toutefois, avant d'entrer dans les détails, permettez-moi de me pencher sur certains principes fondamentaux.
Premièrement, nous aimerions saluer l'importante décision qui a amené le gouvernement à donner à votre comité le statut de comité permanent. Félicitations!
Nos membres des Forces canadiennes et nos anciens combattants sont des Canadiens exceptionnels. Ils ont risqué leur vie pour donner aux Canadiens la liberté dont ils jouissent tous les jours. En reconnaissance de leur sacrifice, les Canadiens devraient se rendre à l'évidence qu'une perte de vie n'est pas plus importante qu'une autre. En autant que cette perte de vie ou cette blessure puisse être reliée au service militaire et qu'ils aient servi durant la Seconde Guerre mondiale ou plus récemment, ces héroïques canadiens sont tous des anciens combattants qui devraient recevoir les prestations auxquelles ils ont droit.
Depuis la guerre de Corée, plus de 415 membres des Forces canadiennes, marins, soldats, aviateurs et aviatrices, membres des Forces régulières et réservistes ont payé le sacrifice suprême. Nombreux sont ceux qui ont été blessés. Ce n'est que récemment que les Forces canadiennes ont adopté une méthode de recensement fiable du personnel décédé au cours d'opérations ou durant l'entraînement. Cette documentation est essentielle pour s'assurer que les 17 membres des FC qui sont décédés récemment en Afghanistan et les autres militaires canadiens sont dûment inscrits au septième Livre du Souvenir.
Depuis 1926, la Légion a pour mission d'aider les anciens combattants et leurs familles et elle joue à cette fin un rôle de défense de leurs droits, tout en offrant aux militaires, anciens combattants et personnes à charge des services de représentation juridique. Nous sommes fiers de ces deux rôles et nous les exerçons de façon active et constructive.
Votre comité a identifié trois priorités qui sont très importantes dans le contexte de la nouvelle charte des anciens combattants, et non moins importantes qu'une déclaration des droits des anciens combattants. Nous avons publié sur notre site Web la version préliminaire d'une déclaration des droits des anciens combattants au début de mars 2006. Cette déclaration des droits énonce ceci :
Les anciens combattants canadiens, qui ont engagé leurs vies et leur service pour assurer les libertés dont jouissent aujourd'hui les Canadiens sont des citoyens exceptionnels. Ils-elles sont dignes de reconnaissance, de bénéfices et de services en vue d'assurer une qualité de vie appropriée à tous les stages de leurs vies. Ce statut exceptionnel devrait être reconnu par toutes les juridictions, fédérales, provinciales et municipales.
Les anciens combattants ont le droit d'être traités avec courtoisie, d'une manière respectueuse et ponctuelle dans toutes leurs relations avec Anciens Combattants Canada, à tous les niveaux du ministère. Les agents du ministère doivent aussi manifester ce respect, cette courtoisie et ce service ponctuel à leurs familles et à leurs dépendants.
Les anciens combattants ont le droit d'être informés de tous les programmes et bénéfices auxquels ils ont droit. Dans ce contexte, Anciens Combattants Canada a la responsabilité d'informer non seulement ses clients actuels, mais ce ministère a aussi la responsabilité d'étendre sa campagne d'information aux clients potentiels.
Les anciens combattants ont le droit de recevoir des bénéfices équitables dans toutes les régions du pays où ils résident, ainsi que les personnes à leur charge. L'emplacement géographique ne devrait pas être un facteur déterminant en ce qui concerne la qualité ou la disponibilité des services. La confidentialité des dossiers personnels doit être garantie.
Les anciens combattants ont le droit de recevoir des soins de même qualité, indépendamment de leur rang, condition ou position. Les intervenants qui prodiguent les soins doivent faire preuve de tact, de compréhension et de compassion. Les anciens combattants devraient participer à l'élaboration de leurs programmes de soins et devraient être consultés en ce qui concerne la mise en oeuvre de programmes et bénéfices.
Les anciens combattants ont le droit de recevoir des services de représentation et de consultation dans la présentation de leurs revendications pour services et bénéfices dans la langue officielle de leur choix. Ce service de représentation devrait être diversifié et ne devrait pas être restreint aux agences gouvernementales.
Après avoir publié notre version préliminaire de déclaration des droits des anciens combattants sur notre site Web en mars 2006, nous avons transmis ce document au ministère des Anciens combattants. Nous croyons fermement que le gouvernement du Canada devrait adopter une déclaration des droits des anciens combattants qui garantisse que les services exceptionnels qu'ils ont rendus au Canada seront reconnus et récompensés.
Cette déclaration des droits ne devrait toutefois pas être formulée en termes de prestation de services. Toute promesse de service exemplaire devrait trouver son origine dans la déclaration des droits, et non pas l'inverse. Nous avons indiqué à ACC que leur première ébauche de déclaration des droits des anciens combattants était clairement formulé en termes d'objectifs de prestation de services. Leur dernière ébauche est grandement améliorée mais nous croyons toujours que l'engagement de leur fournir des service de première classe devrait découler de la déclaration des droits.
Ce matin encore, nous avons rencontré des représentants de cinq autres organismes d'anciens combattants ainsi que des fonctionnaires du ministère; une des choses que nous avons faite a été de retravailler en profondeur le texte de la déclaration des droits. Nous avons vu et revu ce texte plusieurs fois et nous avons encore passé plusieurs heures à le modifier. Je pense que nous sommes à peu près arrivés à un consensus avec le ministère des Anciens combattants ainsi qu'avec les autres organisations de service de sorte que nous sommes satisfaits du résultat et souhaitons que le document prenne rapidement une forme définitive.
Excusez-moi, j'ai oublié un paragraphe quand j'ai commencé à improviser.
Nous avons cru comprendre que, lors des discussions qui ont mené à l'adoption de vos trois priorités, certains membres de votre comité estimaient qu'il fallait préciser quels étaient les devoirs des anciens combattants. J'aimerais apaiser vos craintes à ce sujet. Les devoirs des militaires sont très clairs. Les militaires sont au service de la nation, au péril de leur vie. Tous les anciens combattants ont assumé ce risque pendant leur service militaire. De notre point de vue, il n'y a pas de devoir plus noble ou plus exigeant.
Il y a eu beaucoup de discussions au sujet de l'ombudsman des anciens combattants. La Légion est toujours convaincue qu'un ombudsman n'a aucun rôle à jouer dans le processus actuel d'attribution des indemnités d'invalidité, un programme d'origine législative, avec représentation gratuite des intéressés soit par l'entremise du Bureau des services juridiques ou par celle du Bureau d'entraide de la Légion. Ces organismes offrent leurs services gratuitement, que l'ancien combattant ou la personne à charge soit membre ou non de la Légion, lorsqu'il s'agit de présenter un recours devant le tribunal des anciens combattants.
En outre, si ACC estime nécessaire de nommer un ombudsman, ce dernier devrait être entièrement indépendant de l'ombudsman des Forces canadiennes. Malheureusement, lorsqu'on demande que soit nommé un ombudsman, on ne comprend pas toujours très bien ce qui est demandé. Il existe divers modèles d'ombudsman. Dans certains cas, les attributions de l'ombudsman sont fixées par la loi qui définit, de façon très précise, leurs responsabilités. D'autres peuvent être nommés selon un processus réglementaire, là encore avec des responsabilités précises, alors que d'autres encore peuvent être nommés et se voir confier la tâche de définir leur rôle en consultation avec les intéressés, notamment le gouvernement.
L'ombudsman pourrait également agir en tant qu'intervenant de dernier recours dans les décisions administratives du ministère des Anciens Combattants du Canada, pour confirmer le droit de bénéficier des programmes de nature non économique de la nouvelle charte des anciens combattants, dans le contexte d'une déclaration des droits des anciens combattants et il pourrait également s'occuper des questions reliées aux soins de longue durée. Si le ministère estime nécessaire de créer un ombudsman, il devrait préciser le modèle qu'il souhaite retenir. L'essentiel pour la Légion est de mieux comprendre ce que seraient le rôle et le mandat précis confiés à un ombudsman.
Encore une fois, je vais improviser un instant. Ce sujet a également été abordé à la réunion que nous avons eue plus tôt aujourd'hui. Nous avons eu une discussion approfondie à ce sujet et je suis convaincue que si nous poursuivons des discussions de genre avec Anciens Combattants Canada et les organismes de service aux anciens combattants, nous réussirons à en arriver à une conclusion qui satisfera tout le monde sur ce sujet.
Il y a ensuite le PAAC. De nombreuses améliorations ont été mises en oeuvre pour faciliter l'accès au PAAC pour les anciens combattants et leurs conjoints. Dans le même contexte, la Légion préconise un programme pour l'autonomie des aînés inspiré du PAAC, un programme qui a connu beaucoup de succès.
ACC peut continuer à apporter des modifications mineures à ce programme; nous croyons cependant que ce programme devrait être revu en profondeur parce que l'admissibilité au PAAC est fondée sur une matrice de critères très complexes avec de nombreuses modalités d'admission qui portent à confusion autant pour les fournisseurs de soins que pour les clients.
Par exemple, les anciens combattants peuvent avoir droit au PAAC en fonction d'une pension d'invalidité, à titre de client à faible revenu, à titre de client outre-mer qui attend un lit à accès prioritaire ou à titre d'ancien combattant de santé fragile. La transférabilité des prestations n'est pas garantie si le client déménage dans un condominium. Les anciens combattants alliés ont retrouvé l'accès aux soins de longue durée, principalement dans des établissements communautaires, mais n'ont plus droit aux allocations d'anciens combattants qui étaient leur porte d'entrée au PAAC. Autrement dit, l'accès au PAAC est trop complexe et trop restrictif tandis que les conditions de participation ne visent pas vraiment à permettre à ces personnes de demeurer chez elle.
ACC devrait mettre en oeuvre des services mieux intégrés, fondés sur les besoins médicaux de sa clientèle plutôt que sur les types de service militaire accompli. Les anciens combattants âgés devraient avoir droit à une intervention rapide, à des services d'aide à domicile plus développés et à un plus grand choix de résidences adaptées à leurs besoins, sans que cela leur supprime le droit de participer au PAAC. On peut espérer que le programme de recherche sur les soins à domicile mis en oeuvre conjointement par ACC et le gouvernement du Canada devrait permettre d'identifier les coûts et les conséquences des services prodigués dans les établissements de soins de longue durée, des logements abordables et des soins à domicile.
En définitive, l'accès au PAAC devrait être accordé en fonction des besoins, et l'objectif premier devrait être de retarder le passage dans les établissements de soins et de promouvoir le vieillissement à domicile, ce qui était en fait l'objectif initial.
Nous avons beaucoup apprécié l'invitation à témoigner devant votre comité pour présenter notre point de vue sur des questions qui touchent de façon cruciale les anciens combattants et dont vous avez fait vos priorités. Durant ses 80 années de service, la Légion a toujours pris très au sérieux son rôle de défenseur des droits des anciens combattants. La Légion veille à ce que ces droits soient reconnus et compris par tous les Canadiens, et plus fondamentalement, à ce qu'ils soient pris en compte par le gouvernement et par Anciens Combattants Canada.
Protéger ces droits est davantage qu'un objectif. C'est pour nous un devoir sacré et nous félicitons chaleureusement le comité de chercher à les améliorer.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur Allard et madame Burdett, je vous remercie d'être ici.
[Traduction]
Vous avez présenté d'excellents exposés, très professionnels; vous semblez savoir très clairement ce que vous voulez. J'ai beaucoup aimé entendre ce qu'avait à dire la Légion royale canadienne.
J'ai dans ma circonscription beaucoup d'anciens militaires, ainsi que d'anciens combattants qui résidaient dans les anciennes bases militaires de Cornwallis et de Greenwood. Je suis donc souvent en contact avec des membres de votre organisation dans mon bureau de comté.
Mon père était très fier d'être associé à votre organisation. C'était un officier et il était le président de sa légion locale. C'était un ancien combattant de la Seconde Guerre mondiale et membre du Régiment West Novie. J'ai eu le plaisir d'assister à l'inauguration du monument du West Novie au Camp Aldershot, qui est, je le signale, le régiment canadien le plus ancien. Je crois que c'est le régime d'Annapolis et le régiment Lunenbourg qui ont fusionné pour former le West Novie. J'ai donc eu la chance de voir cela.
Mon personnel travaille avec de nombreux officiers d'entraide de vos filiales de l'ouest de la Nouvelle-Écosse. Nous savons qu'ils font un travail très difficile.
Une des questions que j'aimerais vous poser concerne les avocats des pensions et le bureau qui s'occupe d'eux aux Anciens Combattants. J'aimerais savoir si vous êtes satisfait de la qualité du service qu'il vous offre, de l'accès à ce service, du nombre de personnes qui travaillent dans cette direction pour fournir des services à vos membres, qu'il s'agisse de demande ou d'appel? Êtes-vous satisfait de ces services ou aimeriez-vous qu'ils soient améliorés?
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Je vais vous répondre de deux façons, si vous le voulez bien.
[Traduction]
Pour ce qui est de la représentation qu'assume la Légion par l'intermédiaire de ses avocats et de ses officiers d'entraide , je dirais que notre système consiste à avoir des officiers d'entraide au niveau des filiales locales qui acheminent ensuite les dossiers aux officiers d'entraide de la direction provinciale ou de la direction nationale.
Ceux que nous appelons les officiers d'entraide de direction entretiennent d'excellentes relations avec les fonctionnaires de AAC, parce que nous devons nous tenir au courant de tous les processus utilisés aux anciens combattants si nous voulons être en mesure de bien servir nos clients.
Nous organisons régulièrement des séances de formation, qui ont lieu dans des régions précises les années impaires. Les années pairs, nous réunissons tous nos officiers d'entraide de direction à Charlottetown pour une séance de formation de trois jours, au cours de laquelle se sont des fonctionnaires des Anciens Combattants qui leur expliquent ce qu'ils doivent savoir pour être de bons officiers d'entraide. Les Anciens Combattants nous fournissent également les outils dont nous avons besoin, notamment l'accès au réseau de prestation des services aux clients. Je pense que nous sommes donc bien formés et bien équipés pour représenter les clients qui ont besoin de nos services.
Si je devais faire un commentaire sur la structure qui existe aux Anciens Combattants, je devrais reconnaître que le BSJP emploie des avocats en nombre suffisant. Je pense qu'on vous a dit, la semaine dernière, que le ministère venait d'embaucher un nouveau contingent d'avocats-conseils pour le BSJP. Je pense toutefois qu'il serait peut-être bon de nommer de nouveaux membres au TACRA, parce qu'il n'y en a manifestement pas suffisamment pour répondre aux besoins.
Je dirais donc d'une façon générale que oui, les structures sont là. Les enquêtes de satisfaction montrent que les clients sont bien servis. Nous avons fait une enquête dans la revue Légion, qui confirme en fait certains résultats auxquels souscrivent les Anciens Combattants.
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Au niveau national, nous ne pouvons offrir qu'une aide limitée à nos filiales, parce qu'elles sont toutes autonomes et très jalouses de leur autonomie. Elles s'occupent de leurs affaires.
Au sein des directions provinciales, nous disposons bien souvent de moyens pour aider ces filiales. Lorsque nous pouvons leur fournir des documents d'information, les ouvrages dont ils ont besoin, des suggestions, nous le faisons; bien sûr, au cours de nos réunions, nous parlons des problèmes qui se posent dans les diverses régions du pays, qu'elles soient rurales ou non, et il arrive qu'une région en aide une autre, lui donne un soutien en paroles.
Nous sommes là pour nous occuper des filiales. Nous faisons ce que nous pouvons. Quant aux finances, c'est la société qui décide que nous allons perdre certaines filiales. Il arrive que d'autres prennent de l'expansion. C'est juste un signe des temps.
Malheureusement, il semble que les gens ne soient plus disposés à faire quelque chose parce qu'ils aiment faire cette chose. Je crains que l'époque où l'on se réunissait pour construire une grange pour quelqu'un en Saskatchewan est bien finie. Les gens ne font plus autant de bénévolat qu'avant.
Il faut changer avec notre temps. Nous devons progresser et chercher de nouveaux programmes qui permettront de préserver nos filiales. Nous travaillons sur cette question et cherchons constamment à mettre sur pied de tels programmes. Je peux vous assurer que nous serions très heureux de recevoir des suggestions.
Pour ce qui est de l'aide gouvernementale, je dirais que nous sommes une organisation libre et indépendante. Nous ne voudrions pas dépendre de qui que ce soit, même de notre gouvernement.
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Madame, monsieur, soyez les bienvenus.
J'ai toujours beaucoup de la difficulté quand il s'agit des anciens combattants, mais soyez assurés que j'ai beaucoup de reconnaissance pour eux. En ce qui a trait au dossier de l'ombudsman, j'ai du mal à concevoir que le Conseil national des associations d'anciens combattants, dont le président est monsieur Chadderton, soit à l'aise face à ce poste d'ombudsman, alors que la Légion royale canadienne n'est pas d'accord sur cela. Est-ce parce qu'un ombudsman risque de venir jouer dans vos plates-bandes? Je n'en sais rien.
On parle de la Charte des anciens combattants. La majorité des associations canadiennes sont d'accord sur cette charte, sauf la Légion dans une certaine mesure. On parle aussi du Programme pour l'autonomie des anciens combattants, ou PAAC. C'est la société qui devrait être un peu en désaccord sur ce programme. Je vais vous faire part de l'exemple mon père, André Perron, qui a passé 50 ans de sa vie dans les sous-sols des mines de cuivre à Rouyn-Noranda, en Abitibi, et qui est décédé en raison de problèmes d'amiantose. Contrairement aux anciens combattants, il n'a bénéficié d'aucun programme. Lui aussi a donné sa vie pour le bien-être de tous ceux qui sont autour de cette table. Il a donné sa vie pour qu'on puisse faire des fils électriques en cuivre pour alimenter notre éclairage et notre climatisation. Pourtant, il n'a rien eu. Le problème de la société canadienne actuelle, c'est qu'elle devient de plus en plus vieille et que nos concitoyens qui ont également participé directement à la démocratie du Canada n'ont pas le même soutien que nos anciens combattants.
J'aimerais qu'à partir de mon énoncé, vous nous disiez quel rôle la Légion canadienne devrait jouer aujourd'hui, en 2006.
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Allez-vous me laisser parler? Je ne peux que parler ou écouter.
Un modèle souhaitable serait un modèle où l'ombudsman pourrait intervenir dans les décisions administratives qui sont faites concernant les différents programmes de santé offerts par le ministère des Anciens combattants. Nous ne sommes pas convaincus qu'un ombudsman pourrait jouer un rôle dans le domaine des pensions d'invalidité ou des indemnités d'incapacité, parce que si c'était le cas, il faudrait réviser la loi. Si un tel modèle est adopté et qu'il faut réviser la loi, nous ferons certainement preuve de souplesse, mais nous demanderons à être consultés lors de l'élaboration de cette loi.
J'essaie de vous indiquer que nous sommes très souples, quel que soit le modèle proposé, et que nous allons collaborer avec Anciens combattants Canada et les autres organismes d'anciens combattants en vue de trouver un modèle qui soit acceptable à tous. Je suppose que votre comité voudra être consulté sur le modèle qui sera adopté.
[Traduction]
Je tiens à ajouter qu'il n'est pas juste de qualifier la Légion de club social, si l'on pense au travail que nous faisons pour défendre les droits de nos membres.
[Français]
Excusez-moi, mais je ne sais pas tout à fait comment exprimer cela en français.
Les bénéfices que la Légion apporte à la société sont peut-être attribuables au fait qu'on est un club social, mais je crois qu'on nous décrit mal quand on nous donne ce seul qualificatif.
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Merci, monsieur le président.
Merci à Mme Burdett et à M. Allard d'être venus aujourd'hui.
J'aimerais commencer par vous dire que je suis tout à fait d'accord avec vous sur un des commentaires que vous avez faits dans votre exposé, selon lequel les anciens combattants ont le droit de recevoir les mêmes avantages quel que soit l'endroit où ils résident, eux et les personnes à leur charge. La qualité ou le niveau du service ne devrait pas varier en fonction de l'endroit où l'on vit. Je suis tout à fait d'accord avec vous. Je pense que cela va sans dire, et je suis sûre que toutes les personnes qui se trouvent ici dans la salle pensent la même chose.
Il y avait tellement de choses dans votre exposé que je vais avoir du mal à me limiter à deux ou trois sujets. Je vais vous poser une série de questions et j'apprécierais beaucoup que vous y répondiez.
Comme nous l'avons dit tout à l'heure, nous sommes en train d'apprendre ce que fait un ombudsman, ce qu'est une déclaration des droits, et c'est la raison pour laquelle nous entendons des témoins.
Pour commencer, pourriez-vous me parler, pendant quelques minutes, des consultations et des réunions que vous avez eues, par exemple, avec le gouvernement antérieur au sujet de la nouvelle charte des anciens combattants — et n'hésitez pas à aller dans les détails si vous le souhaitez. Je sais que le Parti conservateur a promis de créer un poste d'ombudsman et d'adopter une déclaration des droits des anciens combattants; j'aimerais toutefois savoir si ces sujets ont été abordés au cours des discussions que vous avez eues avec l'ancien gouvernement au sujet de la nouvelle charte des anciens combattants.
Aujourd'hui, notre gouvernement en est à l'étape des consultations, dont nous ont parlé M. Hillier et Mme Bruce la semaine dernière, et j'aimerais que vous nous disiez comment, d'après vous, la Légion pourrait participer à la création du poste d'ombudsman et à l'adoption d'une déclaration des droits et pensez-vous qu'il devrait exister une relation structurelle entre la Légion et l'ombudsman?
Je n'ai pas encore été voir votre site Web, mais vous avez affiché sur votre site la déclaration des droits des anciens combattants. Pourriez-vous nous en parler un peu et nous dire comment vous avez élaboré ce document? S'agit-il d'une version préliminaire ou avez-vous consulté les anciens combattants et d'autres groupes d'anciens combattants pour rédiger ce document.
Il y a un autre aspect que mentionnent très souvent les anciens combattants de l'ère moderne; c'est qu'ils ne se sentent pas aussi à l'aise que les anciens combattants traditionnels avec l'ambiance de la Légion. C'est une des raisons pour lesquelles l'idée d'un ombudsman a été soulevée au départ. Quel est actuellement le pourcentage d'anciens combattants par rapport aux civils parmi les membres de la Légion? L'essentiel, ce sont les anciens combattants et j'aimerais que vous me donniez un chiffre approximatif.
Pour terminer, comment voyez-vous le rôle que l'ombudsman pourrait jouer par rapport au ministère et aux anciens combattants dont il s'occupe? Par exemple, si le comité vous demandait des conseils sur la façon dont le gouvernement devrait lancer cette initiative, que lui diriez-vous?
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Je vous remercie d'avoir posé toutes ces questions. Je ne me souviens que de la première et de la dernière.
Votre première question portait sur les consultations qu'il y avait eues au sujet de la nouvelle charte des anciens combattants. Je peux répondre à cette question. Nous avons largement consulté toutes les organisations d'anciens combattants. Cela a pris six ans. Cela a commencé en juillet 2000. Il y a eu des consultations avec les organisations des anciens combattants, avec les militaires, avec les familles; c'étaient des consultations permanentes. Je passais tellement de temps à Ottawa ces dernières années que ma famille pensait que j'y vivais, et je consacrais la plus grande partie de mon temps à consulter et à rencontrer des gens.
Est-ce que la question de l'ombudsman ou la déclaration des droits a été soulevée au cours de toutes ces consultations? Oui, effectivement. Nous avons parlé d'à peu près tout ce qui touchait ce sujet. Quant à la nature exacte de ces discussions, je ne m'en souviens pas très précisément, étant donné le nombre de réunions que nous avons tenues ces dernières années.
Je sais par contre, et je répète ce que j'ai dit tout à l'heure, qu'un des problèmes que pose l'ombudsman vient du fait que chacun a sa propre conception de ce poste, et que, lorsque nous parlons de cette question, nous ne savons pas toujours quelle est l'idée que s'en fait la personne avec qui nous parlons. Quelqu'un dira, absolument pas, et jamais; et l'autre dira oui, il faut absolument lui accorder beaucoup de pouvoirs.
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Si les autres n'y arrivent pas, ce sont mes propres collègues qui le font. Avez-vous bien entendu ce qui s'est dit?
Je vais faire quelques commentaires, et ensuite, je vous poserai deux ou trois questions directes.
Les légions représentent un élément essentiel — je viens du nord de l'Ontario — de nos collectivités. Je sais que nous avons connu beaucoup de moments difficiles. Je vous félicite de respecter l'indépendance de vos filiales, mais il doit exister des façons — et il faut que la Légion nous présente des recommandations sur la façon de le faire — d'aider les légions qui oeuvrent dans les collectivités, parce que ce faisant, nous allons aider nos anciens combattants. Nous avons maintenant de nouveaux anciens combattants et nous allons en avoir d'autres tous les ans.
Il doit bien exister des façons de le faire. Je n'ai pas les réponses, mais la Légion sait évidemment certaines choses. Ce ne sont pas des clubs sociaux, comme vous l'avez dit, et nous le comprenons. Il faut donc trouver une façon de le faire, parce que la Légion représente la collectivité lorsqu'il s'agit d'aider nos anciens combattants.
Je vais maintenant vous poser deux questions directes.
Madame Burdett, vous avez mentionné, il y a un instant — et je reviens à la question de l'ombudsman, qui est la question du jour — que vous pensiez, en vous basant sur les discussions que vous avez eues aujourd'hui, et je vous demande de me corriger si je me trompe, qu'il y aurait certainement une entente. Je ne sais pas si vous pouvez nous en dire davantage ou si tout cela est confidentiel. Qu'est-il arrivé aujourd'hui qui vous a fait changer d'avis?
Parallèlement, pouvez-vous répondre à la question…? Je vous ai entendu répondre à un de mes collègues, de l'autre côté; je pense qu'il vous demandait quand vous aviez entendu parler pour la première fois d'un ombudsman. Pouvez-vous nous dire de mémoire à quel moment tout cela a commencé? Qui a démarré les choses? Qui a dit le premier qu'il fallait un ombudsman pour nos anciens combattants? La discussion d'aujourd'hui ne m'a pas apporté la réponse à cette question. Vous pourriez peut-être me donner ce renseignement.
J'aurai ensuite une très brève question, s'il me reste un peu de temps.
Je dois dire que depuis un an et demi, le PAAC a été certainement amélioré. Le crédit en revient aux membres du comité qui étaient là l'année dernière — Anthony Rota, Gilles Perron et moi — parce que nous avons beaucoup travaillé pour améliorer le PAAC et nous avons réussi à faire en sorte que les personnes en étaient exclues puissent aujourd'hui y avoir accès. C'est un point positif pour tous les membres du comité et il montre que le comité veut vraiment aider les anciens combattants.
Cela dit, j'ai écouté très attentivement ce qui s'est dit ici aujourd'hui. Ce sont toujours d'excellentes choses mais il semble y avoir néanmoins certains malentendus.
Au sujet de l'ombudsman, je suis d'accord avec vous, on a commencé à en parler en 1966, et nous sommes aujourd'hui en 2006 et ce poste n'a toujours pas été créé. Nous avons donc trop attendu et il est temps de le faire. Le gouvernement pouvait faire deux choses : la première aurait simplement consisté à décider seul ce que serait l'ombudsman, ce qu'il ferait et ensuite à le nommer; le gouvernement pouvait également faire ce que nous avons décidé de faire, c'est-à-dire de donner un choix à tous les partis de la Chambre des communes, parce qu'ils s'intéressent tous à cette question, et de consulter tous les groupes d'anciens combattants et obtenir leurs commentaires. Il n'y a donc pas de raison d'être un peu gêné de ne pas très bien savoir quel devrait être le rôle de l'ombudsman parce que cette question n'a pas encore été réglée.
Nous devons consulter les groupes d'anciens combattants. Nous devons consulter les partis d'opposition. Nous devons entendre directement ce qu'ont à dire les anciens combattants — et j'espère que beaucoup d'entre eux nous ferons parvenir leurs commentaires — sur ce que nous pourrions faire pour améliorer leur vie.
Ce n'est pas une question, c'est plutôt une déclaration.
J'aimerais terminer en vous félicitant pour tout ce que fait la Légion. Je sais ce que vous apportez à notre pays. Je sais ce que vous apportez aux anciens combattants et je tiens à vous assurer que nous sommes tous prêts à vous appuyer dans votre mission. C'est en fait ce que nous recherchons avec ce poste d'ombudsman.
La déclaration des droits est une autre question qu'il va falloir examiner, et là encore, je suis d'accord avec vous. J'ai entendu dire aujourd'hui que ce serait mettre la charrue devant les boeufs si l'ombudsman n'avait pas de déclaration des droits à surveiller ou à mettre en oeuvre — quels que soient les termes que vous pouvez utiliser. J'espère donc que nous allons pouvoir régler toutes les questions ensemble et je crois que nous pourrons jouer un rôle très important dans ce domaine.
Je crois savoir, Madame Burdett, que vous avez quitté votre poste, et que je ne vous reverrai peut-être plus. Cela va se faire très bientôt n'est-ce pas?
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Ce sera très court, monsieur le président.
Pour commencer, je m'adresse à mon ami Pierre. Pierre, je veux qu'on soit sur la même longueur d'onde et qu'on se parle entre les deux yeux. Je vais te mentionner une dizaine d'activités et tu vas me dire si elles font partie de ce que fait la Légion royale canadienne. Tout d'abord, organiser des collectes de sang fait-il partie des activités de la Légion royale canadienne? Oui, cela fait partie des activités de la Légion royale canadienne. Qu'en est-il de donner des conférences historiques sur les Première et Deuxième Guerres mondiales? Oui, vous le faites. Remettez-vous des bourses d'études à des étudiants? Oui, vous le faites. Aidez-vous les jeunes sur le plan du sport, monétairement ou autrement? Oui, vous le faites. Aidez-vous des gens, par exemple des anciens combattants, à trouver des solutions à leurs problèmes? Oui, vous le faites. Organisez-vous des fêtes de Noël? Oui, vous le faites. Organisez-vous des parties de cartes? Oui, vous le faites. Organisez-vous des parties de dards? Oui, vous le faites. Organisez-vous des pauses pour prendre une bière dans un local? Oui, vous le faites.
Chez nous, en français, en québécois, on appelle tout cela une mission sociale. Par conséquent, la Légion royale canadienne est un club social. Je n'ai jamais dit que vous faisiez partie d'un club dont la raison d'être était de prendre un coup. Vous avez la même mission sociale qu'un club social. Par conséquent, veuillez vous rétracter, car je ne vous ai pas mal décrits.
Je m'adresse maintenant au président. Monsieur le président, je pense qu'on a manqué le bateau aujourd'hui. La prochaine fois, lorsque vous inviterez des gens, vous leur demanderez qu'ils nous donnent leur opinion sur la création d'un poste d'ombudsman et sur la Charte, et s'ils n'en ont pas, qu'ils restent chez eux. Aujourd'hui, on a plus ou moins fait le procès ou la promotion de la Légion royale canadienne, mais on n'a pas parlé de l'ombudsman ni de la Charte. J'ai perdu mon temps.
Ce n'est pas parce que les gens n'étaient pas gentils ou aimables, mais ils ne nous ont pas fait part de leurs propres définitions. Nous n'avons pas à attendre. Nous sommes ici pour savoir ce qu'ils pensent de cela, afin que nous nous fassions une idée. Nous n'avons pas eu droit à cela aujourd'hui. Je m'excuse, mais je pense que j'ai perdu mon temps. Ce n'est pas parce que M. Pierre et Mme Burdett n'ont pas voulu faire un bon travail. Ils ont fait du bon travail et ils nous ont bien présenté la Légion royale canadienne.
J'ai mieux aimé votre visite précédente. En 2005, vous étiez venus et nous vous avions demandé votre point de vue sur l'ombudsman. Vous nous aviez dit que vous n'en vouliez rien savoir. Merci, vous aviez dit exactement ce que vous pensiez. Nous n'avions pas perdu de temps et après cela, c'était fini et nous avons pu discuter amicalement de la Légion royale canadienne. Aujourd'hui, je m'attendais à ce que vous me donniez une définition de votre vision. Je ne voulais pas entendre ce que le gouvernement pense, mais avoir votre opinion sur le poste d'ombudsman et votre vision de la Charte. Cela ne veut pas dire que votre vision n'est pas bonne ou que la nôtre est bonne. On est ici pour déterminer ce que devrait faire l'ombudsman, qui il devrait être, comment il devrait agir et quels devraient être les droits des anciens combattants.
C'était notre rôle aujourd'hui. Ce n'était pas de parler de n'importe quoi. Notre rôle est de profiter de vos connaissances pour nous faire une idée. Nous n'avons pas pu obtenir les vôtres. Je m'excuse, mais la réunion n'a pas été très productive, selon moi. Je ne sais pas si mes collègues partagent mon point de vue, mais je n'ai jamais dit par derrière ce que j'avais à dire par devant.