:
Merci, madame la présidente.
[Traduction]
Je vous remercie de me donner l'occasion de présenter les résultats de deux vérifications figurant dans notre rapport de novembre 2006, soit le chapitre 8, intitulé « L'affectation des fonds aux programmes de réglementation — Santé Canada », et le chapitre 10, intitulé « L'attribution et la gestion d'un contrat relatif aux services de santé ».
Je suis accompagnée aujourd'hui de M. Ronnie Campbell, vérificateur général adjoint, et de Mme Louise Dubé, directrice principale responsable des vérifications de Santé Canada.
Le chapitre 8, intitulé « L'affectation des fonds aux programmes de réglementation » porte essentiellement sur l'un des principaux rôles de Santé Canada — celui d'organisme de réglementation. Les programmes de réglementation dont Santé Canada est le principal responsable contribuent grandement à assurer la santé et la sécurité publiques. La vérification a porté sur trois programmes de réglementation de la sécurité et de l'utilisation de produits dont se sert couramment la population canadienne : les produits de consommation, tels les berceaux, les matériels médicaux, tels les stimulateurs cardiaques, et les produits pharmaceutiques, tels les médicaments d'ordonnance.
La vérification a montré que Santé Canada ne sait pas s'il s'acquitte de toutes ses responsabilités en tant qu'organisme de réglementation de la sécurité des produits, des matériels médicaux et des médicaments. Pour ce qui est des trois programmes vérifiés, Santé Canada doit déterminer les activités à mener en vue de s'acquitter des responsabilités qui lui incombent à titre d'organisme de réglementation. Les gestionnaires de programme ont informé la direction que certaines activités de vérification fondamentales relatives à la conformité et à l'application de la loi étaient insuffisantes pour protéger la santé et la sécurité de la population canadienne. À l'heure actuelle, le ministère ne sait pas s'il mène plus ou moins d'activités que le minimum nécessaire pour ces trois programmes.
Santé Canada doit aussi établir des cibles de rendement pour ces activités. La vérification a montré que le ministère a élaboré des mesures de rendement pour les trois programmes, sans toutefois établir de cibles mesurables. Sans de telles cibles, il est difficile de déterminer si les résultats prévus d'un programme ont été obtenus.
Santé Canada doit déterminer le niveau de ressources dont il a besoin pour mener les activités nécessaires pour s'acquitter des responsabilités qui lui incombent à titre d'organisme de réglementation. Selon ce que nous avons constaté, le ministère répartit les ressources entre les différentes directions générales et les programmes d'après le financement de l'exercice précédent plutôt qu'en se fondant sur des plans, des données fiables sur les finances et le rendement.
[Français]
La vérification a révélé que le budget du financement de base des trois programmes vérifiés avait considérablement diminué en trois ans : le financement du Programme de la sécurité des produits a été réduit de 10 p. 100, celui du Programme des médicaments de 32 p. 100, et celui du Programme des matériels médicaux de 50 p. 100. De plus, le financement total attribué à deux de ces trois programmes est demeuré constant alors que la demande ne cesse d'augmenter. Les gestionnaires de programme ont donc de la difficulté à mener toutes les activités qui font en sorte que le ministère s'acquitte de ses responsabilités en matière de réglementation.
Ces trois éléments ensemble — les activités nécessaires, les cibles de rendement établies pour ces activités et les ressources pour les mener à bien — procureraient au ministère l'information nécessaire pour déterminer s'il s'acquitte de ses responsabilités en tant qu'organisme de réglementation et si des ressources financières suffisantes sont affectées aux programmes de réglementation.
Nous sommes heureux que Santé Canada ait accepté nos recommandations et qu'il ait déjà pris des mesures pour améliorer son processus d'affection des ressources. Le ministère a remanié le processus de planification opérationnelle qui, lors de notre vérification, devait être mis en oeuvre en 2006-2007.
Madame la présidente, comme cette question revêt une importance aussi cruciale pour la population canadienne, le comité voudrait peut-être demander à Santé Canada de lui fournir un plan d'action détaillé, de lui préciser l'échéancier de la mise en oeuvre de ce plan et de lui communiquer des rapports périodiques sur l'avancement des travaux.
[Traduction]
Passons maintenant au chapitre 10, intitulé « L'attribution et la gestion d'un contrat relatif aux services de santé ».
La vérification a révélé des problèmes au sujet d'un contrat attribué par Travaux publics et Services gouvernementaux (TPSGC) à la société First Canadian Health Management Corporation Inc. Conclu en 1997, ce contrat visait le traitement des demandes du programme des Services de santé non assurés. Évalué à 45,7 millions de dollars pour les cinq premières années, le contrat prévoyait deux options de renouvellement de deux ans, d'une valeur respective de 14,8 millions et de 14,4 millions de dollars.
Le programme des Services de santé non assurés a pour objet de financer les produits et les services médicaux nécessaires en matière de santé, qui ne sont pas couverts par un régime d'assurance privé ou par les régimes d'assurance-maladie des provinces et des territoires, mais qui sont offerts aux membres des premières nations et Inuits admissibles. Les produits et les services comprennent les médicaments, les soins dentaires, les fournitures médicales et l'équipement médical.
Nous avons fait deux observations importantes dans le rapport. La première observation est que TPSGC a attribué un contrat à une société qui ne respectait pas une des exigences obligatoires ayant trait à la stabilité financière. Cette exigence était que les sociétés soumissionnaires devaient fournir la preuve de leur stabilité financière et de leur situation financière courante en présentant leurs sources de fonds de roulement. Cependant, les dossiers du ministère ne contenaient aucune attestation des sources du fonds de roulement des soumissionnaires. Par conséquent, nous avons conclu que TPSGC n'aurait dû accorder le contrat à aucun d'entre eux.
[Français]
La deuxième observation a trait à la gestion du contrat par Santé Canada. La vérification a révélé que Santé Canada ne s'était pas conformé à la Loi sur la gestion des finances publiques quand il a payé l'entrepreneur pour rembourser aux fournisseurs de services le coût des médicaments, des soins dentaires et des fournitures médicales fournis aux membres des premières nations et aux Inuits admissibles. Entre le début du contrat et janvier 2006, Santé Canada a effectué des paiements d'une valeur d'environ 2,6 milliards de dollars du Trésor sans attestation de la valeur reçue en contrepartie. Je suis heureuse de vous informer que le ministère autorise maintenant les paiements comme il se doit.
Madame la présidente, je termine ainsi ma déclaration d'ouverture. Nous serons heureux de répondre aux questions des membres du comité.
:
Merci, madame la présidente.
[Traduction]
Je suis heureux d'être ici aujourd'hui pour parler de la partie du rapport de novembre dernier de la vérificatrice générale qui porte sur Santé Canada.
Nous remercions la vérificatrice générale de son rapport. Nous sommes ravis qu'elle ait reconnu les progrès déjà réalisés à l'égard des chapitres qui font l'objet de la séance d'aujourd'hui : les programmes de réglementation et les services de santé aux membres des premières nations.
[Français]
J'aimerais d'abord vous présenter mes collègues. Ils seront en mesure de fournir au comité des détails plus précis sur ces programmes. Voici donc Richard Charlebois, qui représente the Chief Financial Officer Branch,
[Traduction]
Susan Fletcher, sous-ministre adjointe, Santé environnementale et Sécurité des consommateurs; Neil Yeates, sous-ministre adjoint, Direction générale des produits de santé et des aliments et Ian Potter, sous-ministre adjoint, Direction générale de la santé des premières nations et des Inuits.
Permettez-moi de vous dire que, dans l'ensemble, nous sommes d'accord avec les recommandations de la vérificatrice générale. En fait, le ministère a déjà amorcé le travail visant à régler certains des problèmes soulevés et, à la suite du rapport, nous avons préparé des plans d'action pour guider le ministère dans sa réponse à chacun des chapitres.
[Français]
La priorité de Santé Canada est de protéger la santé et la sécurité des Canadiens. Tous les jours, notre personnel dévoué déploie des efforts pour protéger la santé et la sécurité des citoyens par l'intermédiaire de systèmes de réglementation solides. Je peux vous dire qu'à cet égard, notre bilan en matière de sécurité est, selon les normes internationales, l'un des meilleurs au monde. En fait, l'Organisation de coopération et de développement économiques reconnaissait en 2002 le Canada comme un chef de file mondial en matière de pratiques de réglementation et comme un pionnier dans le domaine de la réforme de la réglementation. Les Canadiens reconnaissent et appuient le rôle de Santé Canada en matière de protection de la santé et de sécurité.
Cela ne veut pas dire que nous n'avons aucun défi à relever, mais notre cheminement se poursuit. Nous apprécions la possibilité de discuter de notre travail avec vous aujourd'hui.
[Traduction]
Nos responsabilités réglementaires sont vastes et importantes. Pour vous donner une idée de leur diversité, voici un aperçu de certains des domaines où Santé Canada exerce ses responsabilités réglementaires : les médicaments, les matériels médicaux et d'autres produits de santé; les aliments, les pesticides, les produits de consommation et les substances dangereuses en milieu de travail; la qualité de l'air et de l'eau;et les substances toxiques présentes dans l'environnement.
En ce qui concerne les médicaments et les matériels médicaux, comme je l'ai mentionné précédemment, notre rendement en matière de réglementation est maintenant à la hauteur. Laissez-moi vous donner des exemples précis.
Grâce aux investissements du budget de 2003, Santé Canada a accéléré de façon substantielle le processus d'examen des médicaments et matériels médicaux, tout en continuant d'adhérer à ses normes élevées de sécurité. Nous avons éliminé l'arriéré des examens et à cet égard, nous respectons présentement des normes de rendement référencées à l'échelle mondiale. Cela signifie que les Canadiens ont plus rapidement accès aux produits dont ils ont besoin.
Un autre exemple est le renforcement du système ministériel de surveillance post-commercialisation de la sécurité et de l'efficacité ainsi que de notre capacité en matière de vérification de la conformité et d'application de la réglementation dans le cas des médicaments et matériels médicaux. Ce renforcement a été rendu possible suite aux investissements prévus dans le budget de 2005.
Mon dernier exemple porte sur la volonté de Santé Canada d'améliorer sa transparence et son ouverture. Nous mettons à la disposition du public davantage d'information sur les raisons qui motivent nos décisions, sur les réactions défavorables aux médicaments et sur les risques liés à des produits, et nous comptons sur une participation accrue du public au processus de prise de décisions relatives à la réglementation. Nous avons également consulté les Canadiens au sujet d'une nouvelle politique concernant la participation du public au processus d'examen des produits de santé qui sera mise en vigueur le mois prochain.
Parallèlement à nos progrès, les programmes de réglementation de Santé Canada posent nombre de défis importants. J'ajouterais que nous partageons ces défis avec la plupart de nos collègues de l'OCDE.
Pour en mentionner quelques-uns, le ministère doit : réagir aux avancées rapides en sciences et technologies; relever des défis de santé publique prévus et imprévus; répondre aux attentes du public et des intervenants concernant l'accès, la sécurité et la transparence; faire face à une augmentation des demandes pour que les produits soient approuvés plus rapidement et pour une protection accrue de la propriété intellectuelle. En outre, la portée de notre travail s'élargit, nécessitant une action de la part de nombreux ministères et paliers de gouvernement.
Comme je l'ai déjà mentionné, Santé Canada travaille à la consolidation de ses systèmes de réglementation afin de mieux protéger la santé et la sécurité des Canadiens.
En décrivant notre travail, je soulignerai certaines mesures clés qui répondent aux recommandations de la vérificatrice générale pour améliorer la gestion et la prestation de notre programme. Je regrouperai certaines des recommandations en quatre grands champs d'action : l'examen du programme, le recouvrement des frais, la planification opérationnelle et l'affectation des ressources et enfin, la gestion du rendement et la présentation de rapports sur le rendement.
J'aimerais commencer par l'examen de nos programmes de réglementation. Nous procédons actuellement à des examens approfondis de tous nos programmes et activités de réglementation afin de définir le niveau d'activités de rendement et de ressources requis pour nous acquitter de nos responsabilités réglementaires et autres, selon le coût total de ces activités. Au sein de la Direction générale des produits de santé et des aliments, on procède en plus à l'examen et au renouvellement de la politique sur les produits de santé et les aliments. Ensemble, ces examens nous aideront à renforcer le système de réglementation et à répondre aux besoins des Canadiens dans le futur.
À la Direction générale de la santé environnementale et de la sécurité des consommateurs, l'examen exhaustif et l'évaluation de nos responsabilités réglementaires sont également en cours. Ces activités englobent les capacités de vérification de la conformité et d'application de la réglementation.
Deuxièmement, nous actualisons le régime de recouvrement des frais de la Direction générale des produits de santé et des aliments afin de nous assurer que le ministère recouvre une portion raisonnable des frais liés aux programmes de réglementation, y compris les frais généraux. Ces frais ont été établis dans les années 1990 et n'ont pas été ajustés depuis. Ceci implique également d'envisager la proportion appropriée des niveaux de ressources qui devront provenir de la récupération des frais.
[Français]
Troisièmement, dans la foulée de nos efforts pour renforcer notre cadre de contrôle de la gestion financière, nous améliorons notre processus de planification opérationnelle et d'attribution des ressources. Nous mettons également en oeuvre un cadre de gestion budgétaire. Cela signifie qu'une fois les fonds attribués à des programmes de réglementation, le ministère dispose d'outils adéquats pour comparer les objectifs des programmes et les résultats attendus.
Par ailleurs, ces résultats attendus, de même que notre rendement par rapport à ceux-ci, nous aideront à prendre des décisions prudentes concernant le financement ainsi que l'affectation et la réaffectation des ressources dans le futur. Nous intégrons des directives visant à garantir que le ministère se conformera aux conditions et décisions du Conseil du Trésor, et qu'il misera sur les améliorations apportées au niveau des directions générales et du ministère au cours des dernières années.
Nous sommes heureux que la vérificatrice générale ait noté les progrès réalisés par le ministère à cet égard.
[Traduction]
Quatrièmement, nous renforçons nos activités d'évaluation du rendement et de présentation de rapports sur le rendement. La Direction générale des produits de santé et des aliments revoie l'ensemble de son cadre de mesure du rendement, y compris les indicateurs et objectifs de rendement de tous ses programmes de réglementation. Ce nouveau cadre sera mis en oeuvre d'ici le 1er avril 2007.
Un autre point très important est que le Programme de sécurité des produits de la Direction générale de la santé et de l'environnement et de la sécurité des consommateurs a également investi dans l'élaboration et la mise en oeuvre d'un cadre efficace de planification et de mesure du rendement. D'autres travaux s'ajouteront aux efforts déployés dans l'ensemble de la direction générale pour établir des indicateurs, des bases de référence et des objectifs appropriés, ou améliorer ce qui existe déjà, afin d'obtenir des résultats tangibles.
Nous acceptons les recommandations de la vérificatrice générale au sujet du chapitre 8, et des mesures ont été prises pour les concrétiser.
J'aimerais maintenant parler du chapitre 10 du rapport : « L'attribution et la gestion d'un contrat relatif aux services de santé ». Ce contrat est le plus important de Santé Canada. Il donne aux membres des premières nations et aux Inuits admissibles accès à des fournitures et à du matériel pharmaceutiques, dentaires et médicaux dont ils ont besoin. Environ 80 p. 100 de nos clients sont des Canadiens à faible revenu et leur fardeau de maladies est supérieur à celui de la moyenne nationale. Pour la plupart d'entre eux, il s'agit du seul programme complémentaire de services de santé accessible.
L'année dernière, 15,5 millions d'entrées de demande ont été traitées et plus de 500 000 personnes ont reçu des services pharmaceutiques, tandis que plus de 286 000 personnes ont reçu des soins dentaires. Ce contrat demeure un mécanisme de prestation extrêmement important pour le programme de santé du ministère et pour 780 000 clients des premières nations et Inuits.
[Français]
Le rapport de la vérificatrice générale souligne un certain nombre de faiblesses dans la manière dont Santé Canada a géré le contrat au fil des ans, mais reconnaît les progrès réalisés par le ministère. Bien qu'il n'y ait pas d'excuse pour ne pas être en conformité avec la Loi sur la gestion des finances publiques, une fois que le ministère a découvert les lacunes dans la gestion du contrat en 2003, il a agi rapidement et mis en oeuvre diverses vérifications internes ainsi que des vérifications des livres de l'entrepreneur, et pris des mesures correctrices.
Le ministère a mis en oeuvre un régime de gestion des contrats et des contrôles financiers plus rigoureux. De plus, en collaboration avec Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, il a raffermi les dispositions jugées faibles dans le contrat.
[Traduction]
Il n'y jamais eu d'indication de fraude ou de trop-payé liée aux paiements versés par Santé Canada à l'entrepreneur pour les fournisseurs de services.
Dès le début de ce contrat, le ministère a dû gérer différents risques liés aux services. Premièrement, le risque d'interruption des services accompagne toujours la transition vers un nouveau contrat et le contrat qui nous intéresse ici n'a pas fait exception. L'entreprise a été incapable de commencer à offrir le service à temps et il a fallu prendre des arrangements temporaires avec l'entrepreneur précédent.
Deuxièmement, le sous-traitant expérimenté dans le traitement des demandes a décidé au tout début du contrat de se retirer et l'entrepreneur principal a dû trouver un remplaçant. Le ministère a donc vécu une autre période d'ajustement durant laquelle il lui fallait gérer la continuité des services pour ses clients.
Santé Canada avait commencé à mettre en oeuvre des améliorations suite à nos vérifications internes au moment où le Bureau de la vérificatrice générale commençait sa vérification du contrat du Service d'information sur la santé et de traitement des demandes de paiement. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec le BVG et d'autres améliorations ont été mises en oeuvre avant la présentation du rapport de novembre. Nous sommes heureux que la vérificatrice ait reconnu dans son rapport de novembre que nous avions réglé toutes les questions liées à la gestion des contrats qui avaient été soulevées.
Mes collègues et moi-même répondrons volontiers aux questions portant sur les chapitres 8 et 10 du rapport de la vérificatrice générale.
Merci.
:
Merci, madame la présidente.
Il vaut la peine de signaler une chose d'entrée de jeu: il est dit clairement que rien n'indique qu'il y a eu fraude ou trop-payé relativement au paiement effectué par Santé Canada. Nous acceptons cela.
Sur le plan des principes, du moins dans notre parti, le NPD, nous croyons que les organisations des premières nations, dans toute la mesure du possible, devraient se voir octroyer les contrats pour la prestation des services à leur propre population.
Cela dit, les observations faites aujourd'hui par la vérificatrice générale indiquent clairement qu'on a conclu que Travaux publics n'aurait pas dû octroyer le contrat à l'un ou l'autre des soumissionnaires relativement au programme de prestation de soins de santé non assurés.
Mais nous entendons M. Potter dire que tout était vraiment — Je ne veux pas lui faire dire ce qu'il n'a pas dit.
Il semble qu'il y ait chez la vérificatrice générale un malaise qui n'est pas nécessairement partagé par Santé Canada au sujet de la prestation de ce service.
Pour finir ce que je disais quand j'ai manqué de temps la dernière fois, au Manitoba, nous sommes très sensibles à la prestation de services de santé aux premières nations, après l'épouvantable scandale du centre de traitement Virginia Fontaine. Les membres du comité doivent savoir que c'est un fonctionnaire de Santé Canada qui a dit aux premières nations que pour obtenir un contrat, il fallait lui acheter un Jeep Cherokee, et ensuite acheter à son fils un autre Jeep Cherokee, et ensuite lui donner 50 000 $. C'est le fonctionnaire de Santé Canada qui est allé en prison, et non pas les représentants des premières nations, qui avaient été induits en erreur.
Je suppose que je ne suis toujours pas à l'aise avec le paragraphe 13 de l'allocution prononcée aujourd'hui par la vérificatrice générale, quand elle dit clairement: « Par conséquent, nous avons conclu que TPSGC n'aurait dû accorder le contrat à aucun d'entre eux. »
Quel était le raisonnement quand on a en fait accordé le contrat à la First Canadian?
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Merci, madame la présidente.
Je fais encore des calculs concernant certaines des demandes non étayées par des documents. La vérificatrice générale a examiné 154 factures, je crois.
Les a-t-on choisies au hasard? Est-ce de cette façon qu'on a effectué la vérification?
Vingt-deux d'entre elles n'étaient accompagnées d'aucun document pour appuyer le volume des demandes traitées. En fait, c'est un pourcentage plutôt élevé. Je ne sais pas exactement ce qu'il en est, mais c'est à peu près 15 ou 20 p. 100 du volume total. Si l'on extrapole, 20 p. 100 d'un total de 2,6 milliards de dollars, cela représente à peu près 500 millions. C'est vraiment énorme.
Ces 22 factures totalisaient 5.5 millions de dollars. Cela correspond à des factures de 250 000 $. Il ne s'agit pas d'une demande pour des soins dentaires ou d'une demande pour des médicaments; elles se chiffrent à 250 000 $ chacune, en moyenne. Je crois savoir que cela a pris fin en 2003. Mais entre 1997 et 2003, certaines personnes ont pu facturer à tire-larigot; des abus incontrôlés ont pu se produire, comme mon collègue — À vrai dire, je croyais que Dave Batters exagérait, mais à la lecture de ces statistiques — Savons-nous si ces factures — ?
Une voix: Elle a déjà répondu. Madame Cartwright, répétez encore une fois pour la gouverne de mon collègue.
M. Pat Martin: Dans ce cas, j'ai dû somnoler pendant un moment.
Nous avons donc retracé tout cet argent — à tout le moins pour ces 154 factures?