:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Monsieur le président, chers collègues, c'est un plaisir pour moi de m'adresser à nouveau aux membres de votre comité permanent.
Je vais vous présenter quelques-uns de nos fonctionnaires qui sont ici aujourd'hui. D'abord, M. David Butler-Jones, qui est, tout le monde le sait, administrateur en chef de la Santé publique et directeur de l'Agence de santé publique du Canada. Ensuite, nous avons Mme Susan Cartwright, sous-ministre déléguée de la Santé, M. Frank Fedyk, sous-ministre adjoint intérimaire, Direction générale de la politique de la santé à Santé Canada. De plus, nous avons Mme Chantale Cousineau-Mahoney, qui est contrôleure ministérielle, Direction générale du contrôleur ministériel à Santé Canada et M. Luc Ladouceur, qui lui est contrôleur ministériel de l'Agence de santé publique du Canada.
Avec votre consentement, bien sûr, monsieur le président, je demanderai à ces personnes de répondre à toutes les questions plus détaillées et plus techniques qui seront posées aujourd'hui lorsque je serai incapable d'y répondre moi-même.
Mais avant de répondre à ces questions, j'aimerais soulever quelques éléments, notamment celui-ci. En substance, le Budget supplémentaire ne concerne qu'une chose: pour notre gouvernement, le nouveau gouvernement du Canada, il s'agit de tenir les promesses que nous avons faites aux Canadiens en matière de santé. Depuis que les Canadiens ont élu notre gouvernement, nous avons respecté les engagements que nous avons pris durant la campagne électorale.
Quant au respect de notre principale priorité, je vais vous en parler plus en détail tout à l'heure, je dois dire que nous travaillons actuellement avec les provinces et les territoires pour mettre en place des garanties sur les délais d'attente pour les patients. Je suis fier de rappeler aux membres du comité que lundi, j'ai annoncé le tout premier projet pilote concernant les garanties sur les délais d'attente jamais lancé au pays.
Nous avons également honoré notre engagement en annonçant en juillet que près de 1 milliard de dollars a été mis de côté pour un fonds spécial de règlement destiné aux Canadiens qui ont contracté l'hépatite C par le système d'approvisionnement sanguin avant 1986 et après 1990. C'est là une promesse qu'a faite notre parti durant la campagne électorale et que, bien sûr, il a tenue.
De fait, nous avons témoigné de notre engagement à l'égard de la santé des Canadiens dans plusieurs annonces faites récemment.
Par exemple, il y a deux jours, nous avons annoncé une série de mesures pour aider les milliers de Canadiens aux prises avec les troubles du spectre autistique, ou TSA, et bien sûr leurs familles. Nous entendons, notamment, envisager la création d'une chaire de recherche portant sur les interventions et les traitements efficaces; établir un processus de consultation pour élaborer un programme de surveillance de l'autisme; parrainer un symposium des intervenants; créer une nouvelle page Web sur le site Web de Santé Canada et nommer la Direction générale de la politique de la santé de mon ministère responsable des mesures liées aux TSA.
Il y a à peine quelques semaines, j'ai annoncé que nous entreprendrons l'élaboration d'une nouvelle stratégie en santé cardiovasculaire visant à combattre les maladies de cette nature au Canada. Cette stratégie est appuyée d'un investissement initial de 3,2 millions de dollars au cours du présent exercice, investissement qui augmentera pour atteindre 5,2 millions de dollars par année dans les années à venir.
Nous avons également adopté des mesures concrètes pour protéger la santé humaine et l'environnement. Le Canada vient de mener à terme l'examen systématique de 23 000 substances chimiques utilisées dans le commerce en général avant 1994, et nous sommes le premier pays au monde à avoir pris une telle mesure.
En fait, l'Organisation mondiale de la santé, parmi bien d'autres, a qualifié notre approche scientifique et innovatrice de « précédent à l'échelle internationale ». Ce processus, une fois mené à terme, constituera la base de notre plan de gestion des produits chimiques à l'avenir.
Monsieur le président, nous respectons également nos engagements grâce au Budget. Nous y arrivons à l'aide des choix stratégiques que nous faisons. Nous y arrivons grâce à nos décisions concernant les programmes. C'est ainsi qu'a été établi le présent Budget supplémentaire des dépenses. Nous appuyons nos engagements à l'aide de crédits réels, dès aujourd'hui.
Permettez-moi de prendre quelques minutes pour faire des commentaires sur certaines questions qui font la preuve de ce que je viens d'avancer, pour tout le portefeuille de la santé.
[Français]
Je vais glisser quelques passages en français dans ma présentation.
[Traduction]
Je vais commencer par ma première priorité, les garanties sur les délais d'attente pour les patients.
Dans un pays aussi riche et aussi moderne que le Canada, je crois qu'il est tout simplement inacceptable d'avoir un système de santé qui, dans certains cas, tolère des délais aussi déraisonnablement longs et qui n'offre aux patients aucun recours pour des traitements de rechange.
À notre avis, l'établissement de garanties sur les délais d'attente pour les patients est une évolution nécessaire dans notre système de soins de santé. En fait, comme je l'ai annoncé lundi, le nouveau gouvernement du Canada est le premier dans l'histoire du pays à lancer un projet pilote de garanties sur les délais d'attente pour les patients qui reçoivent les soins dont ils ont besoin et quand ils en ont besoin.
J'ai annoncé que je travaillais en partenariat avec les premières nations pour élaborer de telles garanties en ce qui concerne les soins prénataux dans les réserves. Nous allons commencer par travailler avec les communautés des premières nations pour élaborer et mettre à l'essai une série de garanties dans le cadre de projets pilotes qui seront menés dans tout au plus 10 communautés de premières nations pour assurer aux femmes vivant en réserve un accès à des soins prénataux le plus tôt possible au premier trimestre ou tout au long de leur grossesse.
Nous constatons également des progrès en ce qui concerne les garanties sur les délais d'attente dans tout le pays, car les gouvernements provinciaux ont décidé d'agir dans leurs propres sphères de compétence, et particulièrement, bien sûr, au Québec. Dans les discussions avec mes collègues provinciaux et territoriaux, nous envisageons d'élargir ces progrès.
[Français]
Tous les Canadiens sauront ce qu'ils sont en droit d'attendre du système de santé et auront des recours s'il est impossible de répondre à ces attentes.
[Traduction]
En outre, nos actions aident les gouvernements à respecter ces garanties. Le travail que nous effectuons sur la question des ressources humaines en matière de santé en est un bon exemple.
Nous savons que pour mieux servir les Canadiens et leur offrir les soins de santé dont ils ont besoin, quand ils en ont besoin, notre système doit certainement compter plus de professionnels de la santé. Déjà, nous investissons 20 millions de dollars par année pour faciliter la formation interprofessionnelle, pour contribuer au recrutement et au maintien en poste des professionnels et pour aider à prévoir l'offre et la demande de nos spécialistes de la santé.
Mardi, j'ai annoncé que, par l'entremise de l'Initiative internationale sur l'éducation des professionnels de la santé, le nouveau gouvernement du Canada lancera quatre nouveaux programmes pour un total de 18 millions de dollars, visant à accroître le nombre de professionnels de la santé travaillant au Canada. Cette initiative permettra de surmonter les obstacles et de jeter des ponts qui aideront les professionnels de la santé ayant fait leurs études à l'étranger à obtenir la place qui leur revient au sein de la population active canadienne. Nous croyons que cette mesure apportera des augmentations importantes pouvant atteindre 1 000 médecins supplémentaires, de même que 800 infirmières et 500 autres professionnels de la santé.
Ces professionnels peuvent nous aider à répondre à certains autres besoins en matière de santé, notamment advenant une pandémie de grippe.
Lorsque j'ai comparu devant votre comité en juin, je vous ai fait part de ma détermination on ne peut plus clairement. Le Canada est prêt à faire face à une pandémie de grippe. J'ai fait remarquer que le Budget de 2006 prévoit 1 milliard de dollars sur cinq ans pour améliorer l'état de préparation du Canada en cas de pandémie de grippe. Le Budget supplémentaire vient mettre ces crédits en place, en commençant par un total de 52,9 millions de dollars répartis dans tout le gouvernement, notamment, plus de 24,1 millions de dollars affectés au portefeuille de la santé. Ces crédits permettent d'améliorer la capacité de déceler l'éclosion d'une pandémie de grippe. Nous sommes ainsi en mesure de réagir advenant une telle éclosion.
Ce qui veut dire que pour Santé Canada, pour l'Agence de santé publique du Canada et les Instituts canadiens de recherche en santé, le Budget supplémentaire assurera une meilleure capacité de recherche, d'intervention en cas d'urgence, de constitution de réserves d'antiviraux et d'une technologie de mise au point rapide d'un vaccin. Le Budget supplémentaire vise à appuyer le plan canadien pour une pandémie de grippe pour le secteur de la santé.
En fait, dans le cadre de ce plan, mes collègues provinciaux, territoriaux et moi nous sommes déjà entendus pour travailler ensemble dans le but d'accroître les réserves nationales d'antiviraux pour les faire passer de 16 à 55 millions de doses.
[Français]
Ce budget supplémentaire comporte un autre élément qui prouve aussi notre engagement à pouvoir faire face à l'éventualité d'une pandémie de grippe: c'est notre investissement dans les gens.
[Traduction]
En tant que ministre provincial qui a supervisé la réaction de l'Ontario au SRAS en 2003, j'ai été en mesure de voir, en première ligne, à quel point il est important d'avoir un effectif fort, compétent et professionnel en matière de santé publique pour assurer la santé et la sécurité de nos citoyens.
Notre gouvernement est déterminé à continuer de travailler avec les provinces et les territoires du pays pour nous assurer d'avoir les professionnels de la santé publique dont nous avons besoin.
Le Budget supplémentaire indique que nous joignons ici le geste à la parole. Le Budget prévoit 4,2 millions de dollars de crédits nouveaux pour l'Agence de santé publique du Canada et les Instituts canadiens de recherche en santé afin d'accroître le nombre d'étudiants à la maîtrise, au doctorat et dans les programmes postdoctoraux pertinents à la santé publique; d'accroître la capacité des programmes universitaires à fournir de la formation en matière de santé publique et d'offrir de nouveaux outils pour le perfectionnement des effectifs.
Les crédits vont augmenter le nombre de résidents en médecine communautaire qui passeront à la pratique et viendront appuyer des ressources améliorées en matière de programmes pédagogiques et de formation pour nos professionnels de la santé publique.
Bref, monsieur le président, nous avons promis de l'action, et le Budget supplémentaire témoigne du fait que nous assortissons de sommes d'argent réelles les engagements que nous avons pris en matière de santé publique.
Nous nous sommes rencontrés la dernière fois en juin. Je vous ai également fait part de l'engagement pris dans le Budget de 2006 à l'égard de la stratégie canadienne de lutte contre le cancer. De concert avec les provinces et les territoires, nous sommes en train d'établir des priorités stratégiques pour lutter contre le cancer au Canada.
Permettez-moi maintenant de vous parler quelques instants de la santé chez les premières nations et les Inuits. Je vous ai fait part de quelques-unes des grandes initiatives de notre gouvernement en matière de santé.
[Français]
Ce budget supplémentaire des dépenses montre également notre volonté ferme de prendre nos responsabilités à l'égard de la santé des Autochtones, en leur versant notamment des fonds importants.
[Traduction]
Le Budget indique que nous avons accru les crédits affectés au Programme des services de santé non assurés de 30 millions de dollars pour nous assurer que ce programme continue de répondre aux besoins des premières nations et des peuples inuits qui y sont admissibles. Nous injectons à nouveau 8,1 millions de dollars dans ce programme de sorte qu'il puisse répondre aux besoins (lunettes, services dentaires, médicaments d'ordonnance et autres éléments) et qu'il permette la prestation de nombreux services comme le transport médical.
Comme je l'ai mentionné tout à l'heure, cette semaine, j'ai annoncé le premier projet pilote de garanties sur les délais d'attente à être réalisé au pays en ce qui concerne les soins prénataux des femmes vivant dans les réserves.
Permettez-moi, enfin, de faire quelques autres commentaires pour mettre un terme à ma déclaration d'ouverture. Je n'ai abordé que certains des nombreux éléments couverts par le Budget supplémentaire des dépenses, mais il y en a beaucoup d'autres. Par exemple, grâce au Budget supplémentaire des dépenses (A), le gouvernement a augmenté le budget des Instituts de recherche en santé du Canada de 31 millions de dollars, portant ainsi leur budget annuel à 737 millions de dollars. Cet argent frais se trouve maintenant dans le Budget supplémentaire des dépenses.
Plus de 10 000 chercheurs financés par les IRSC et plus de 250 établissements au Canada s'intéressent à des priorités comme les délais d'attente, les maladies cardiovasculaires, le diabète, l'ensemble des troubles causés par l'alcoolisation foetale, l'obésité, la santé mentale et le cancer.
J'espère avoir l'occasion de décrire d'autres de nos initiatives au cours de la séance, mais permettez-moi de m'arrêter ici, monsieur le président.
[Français]
Choses promises, choses dues. Voilà l'objectif de ce budget supplémentaire des dépenses.
[Traduction]
Chose promise, chose due. Voilà de quoi retourne le Budget supplémentaire des dépenses.
Merci.
:
Merci au ministre et à ses fonctionnaires d'avoir pris le temps de venir nous rencontrer aujourd'hui.
Je sais, pour avoir siégé au Comité de la santé, que tous les membres du comité ont toujours travaillé en très étroite collaboration dans leur étude du problème de la santé. Je crois que cette question revêt une importance énorme pour tous les Canadiens. En tant que critique de la santé pour le Parti libéral, je sais que moi-même et mes collègues ici avons reçu de nombreux courriels, de nombreuses lettres et beaucoup d'appels téléphoniques de Canadiens préoccupés par la question de la santé d'un bout à l'autre du pays.
Je veux parler d'un sujet qu'ont à coeur tous les foyers des provinces et des territoires dans tout le pays, c'est la question des garanties sur les délais d'attente. Lors de la dernière campagne électorale, les conservateurs ont promis la mise en oeuvre de garanties sur les délais d'attente, peut-être en tablant sur le travail effectué par l'ancien gouvernement libéral, en signant l'accord-cadre sur la santé et en investissant 42 milliards de dollars, en particulier 5,5 milliards de dollars pour la réduction des délais d'attente.
Cinq secteurs prioritaires ont été retenus, tant par l'ancien ministre fédéral que par les ministres de la Santé des provinces et des territoires. Ces éléments sont, comme vous le savez, monsieur le ministre, le cancer, les soins cardiaques, les cataractes, la tomographie assistée par ordinateur et l'imagerie par résonance magnétique pour établir des tests diagnostiques, de même que le remplacement des hanches et des articulations. À mon avis, bien des gens autour de cette table, ainsi que les Canadiens et les parlementaires, ont été perturbés par les reportages qui ont paru dans le Globe and Mail la semaine dernière. Encore aujourd'hui, il est possible de lire un reportage qui, je pense, est très révélateur, où certaines personnes estiment qu'Ottawa a peut-être abandonné la partie en ce qui a trait aux délais d'attente.
Malgré la promesse qui a été faite durant votre campagne électorale, j'aimerais savoir quelles mesures renferme le Budget supplémentaire qui indiquent que le nouveau gouvernement investit dans le projet de réduction des délais d'attente.
Je sais que la semaine dernière, vous avez annoncé le projet pilote pour les soins prénataux. Mais cela mis à part, et cette initiative, vous en avez également parlé dans votre discours ici aujourd'hui, quelles sont les autres initiatives que vous avez entreprises depuis que vous êtes au pouvoir, pour travailler avec les provinces et les territoires afin de vous assurer de réduire les délais d'attente? Malgré le fait qu'un projet pilote portant sur les femmes autochtones revête une importance extrême, il ne porte cependant sur aucune des cinq priorités.
Dans l'article en question, on mentionne le fait que les gens aux prises avec un cancer de la prostate doivent attendre plus de quatre semaines et que les Canadiennes qui luttent contre un cancer du sein doivent attendre plus que les délais établis dans l'accord de soins de santé conclu par le gouvernement libéral.
Donc, monsieur le ministre, quel genre d'initiatives avez-vous prises pour vous assurer qu'on s'attaque à ce problème?
Deuxièmement, quelles ressources financières accordez-vous aux provinces et territoires pour qu'ils règlent cet important problème?
:
Merci de cette question qui est on ne peut plus complète. Permettez-moi d'y répondre de différentes manières.
Premièrement, bien sûr, lorsqu'il s'agit de garanties sur les délais d'attente pour les patients, toute promesse doit reposer sur un certain nombre de pierres angulaires.
Nous avons promis de travailler avec les provinces et les territoires dans le but d'établir des garanties sur les délais d'attente pour les patients au Canada. C'est une promesse que nous respectons et que nous continuerons de respecter. Bien sûr, certaines provinces sont plus rapides que d'autres.
Je pense au Québec, avec ses cinq secteurs de garantie, dont le cancer, les maladies du coeur, les remplacements de hanches et de genoux et les cataractes.
L'ancien ministre du Manitoba a indiqué, au comité législatif de cette province, que les garanties sur les délais d'attente sont en place, essentiellement, selon ses termes, pour le cancer et les maladies du coeur.
Le gouvernement de l'Ontario a annoncé que pour huit des neuf secteurs ciblés, les délais d'attente ont diminué.
Donc, les choses bougent dans les provinces.
Ce que j'ai voulu montrer lundi, c'est que même si, bien sûr, nous souhaitons travailler avec les provinces, nous n'attendons pas après elles. Dans les secteurs de responsabilité fédérale, là où le gouvernement fédéral peut jouer un rôle actif, nous sommes disposés à faire preuve de leadership. C'est en gros ce que j'ai annoncé lundi. Mais il y a d'autres pierres angulaires, notamment la recherche.
Afin que les garanties sur les délais d'attente soient mises en place au Canada, nous devons poursuivre la recherche. Vous avez parlé déjà de jalons. Les jalons ne sont pas choisis au hasard. Ils reposent sur les décisions des cliniciens et les approches utilisées pour les procédures médicales. J'ai bien sûr mentionné dans mes observations que les IRSC continuent de voir leur financement augmenter. L'Institut canadien d'information en santé peut toujours compter sur ses crédits prévus dans le Budget de 2006, et des fonds dans son enveloppe seront affectés à la recherche pour déterminer les délais d'attente. C'est la première chose.
La seconde, c'est qu'on a besoin de la TI, et grâce au soutien continu de notre gouvernement à l'Inforoute du Canada en matière de santé, je crois que nous aidons les provinces à se doter de l'infrastructure de TI nécessaire pour mettre les garanties en place.
La troisième, je crois y avoir fait allusion dans mes observations, ce sont les ressources humaines en santé. Il est impossible d'établir une garantie sans avoir les professionnels de la santé nécessaires pour l'appliquer.
Voilà pour ces trois choses. La quatrième, bien sûr, c'est la collaboration fédérale-provinciale qui, de toute évidence, est une chose que nous continuons de préconiser, avec nos collègues au niveau provincial et territorial.
Donc, tout compte fait, en réponse à votre question, je dirais que nous allons de l'avant et que nous faisons preuve de leadership là où il faut en avoir, mais qu'il s'agit d'un processus complexe réparti sur plusieurs années. Le premier ministre et moi l'avons dit dès le départ, ce n'est pas une chose qui nous amènera à la Chambre pour y déposer un projet de loi. Il faut travailler pour dégager des consensus, et c'est, je crois, ce que nous sommes en train de faire.
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Merci, monsieur le ministre et messieurs et mesdames les fonctionnaires, d'être ici aujourd'hui.
Je ne peux certainement pas parler au nom de tous les Canadiens, je n'oserais pas prétendre une telle chose. Mais je peux parler pour nombre des résidents de la circonscription dans laquelle je vis, c'est-à-dire Surrey-Nord, et je peux parler d'après les renseignements que j'obtiens en tant que critique de la santé pour le NPD dans la correspondance qui me parvient de Canadiens préoccupés par notre système de soins de santé.
Bien des gens ont voté pour le Parti conservateur parce qu'ils ont cru la promesse que vous avez faite au sujet des délais d'attente. Les gens me disent qu'ils ont peur d'avoir accordé leur confiance aux mauvaises personnes. Je ne vais pas prendre de temps. Mme Dhalla a très bien parlé des délais d'attente, mais je tenais à préciser moi aussi que j'entends le même genre de choses que Mme Dhalla a soulevées.
J'aimerais vous poser trois questions. Je vais le faire rapidement pour que vous ayez la possibilité d'y répondre.
Je réalise, puisque vous et moi sommes déjà passés par là, que le règlement de la question de l'hépatite C doit être approuvée par les tribunaux, mais je me demande s'il ne serait pas possible de verser une somme provisoire — parce que les gens sont littéralement en train de mourir, nous pouvons d'ailleurs en nommer quelques-uns qui sont décédés depuis que l'annonce a été faite — pour qu'au moins on puisse les aider à franchir cette étape et qu'ils aient de l'argent pour pouvoir manger adéquatement et prendre soin d'eux-mêmes, parce qu'ils sont atteints de cette maladie.
J'aimerais savoir ce qui advient de l'élimination de la stratégie de contrôle du tabagisme chez les Inuits, qui est pour moi ironique, parce que vous avez lancé un projet pilote pour les femmes autochtones qui sont enceintes, qui porte sur les délais d'attente, et pourtant, ces femmes vont retourner dans leur communauté où le programme de cessation du tabagisme a été aboli. Elles vont retourner dans les foyers et les collectivités où les gens fument énormément plus qu'à l'extérieur des réserves ou à l'extérieur de leurs maisons. Si on élimine la stratégie sur le tabagisme, on parle de 10 p. 100 ou plus de 10 p. 100 en fait, du budget annuel de contrôle du tabagisme. Comment cette collectivité est-elle desservie maintenant? Est-ce que la stratégie antérieure ne fonctionnait pas? Habituellement, si une stratégie ne fonctionne pas, on la modifie et on poursuit le travail. On n'attend pas la fin d'un projet pour dire que maintenant tout est terminé. Est-ce que quelqu'un est en train de créer une nouvelle stratégie à cet égard?
La deuxième question que j'aimerais poser, si je peux le faire, concerne les médicaments brevetés et les sommes additionnelles qui sont demandées dans le Budget supplémentaire des dépenses, qui sont normalement des dépenses imprévues. Pourquoi la situation est-elle à ce point imprévue que tant de gens veulent comparaître aux audiences publiques sur les médicaments brevetés? Même si je suis très optimiste et portée à croire que si vous tenez des audiences publiques sur les médicaments brevetés, cela abaissera le coût des médicaments, je demeure persuadée que l'intention de vos audiences publiques est de diminuer le coût des médicaments pour les personnes qui souffrent.
Mon dernier commentaire portera sur l'Agence de reproduction assistée. Nous nous retrouvons avec une agence à laquelle on accorde des crédits, mais qui n'a pas de conseil d'administration. Quant aux règlements qui la régissent, nous ne les avons pas encore vus. Je ne sais pas qui a élaboré l'infrastructure, qui autorise les documents. Si on peut faire tout cela sans conseil d'administration, ne peut-on pas se passer de l'Agence aussi? Il me semble que nous dépensons beaucoup d'argent pour cette agence qui n'existe pas. Je suis un peu perplexe, et j'aimerais savoir comment cet argent est en fait dépensé et quand l'Agence sera opérationnelle, compte tenu des crédits qui lui sont accordés.