:
Comme son deuxième chez-soi.
Cet été, Santé Canada a préparé un plan qui permettra à l’agence d’entamer dès que possible ses activités d’autorisation et d’exécution. Je parlerai de cette stratégie dans quelques instants. Permettez-moi d’abord de faire quelques observations préliminaires.
Le comité permanent a joué un rôle primordial dans l’élaboration de la loi qui est actuellement en vigueur. D’ici quelques années, elle sera mise en œuvre intégralement. D’ici là, le comité continuera à jouer un rôle de premier plan, surtout au chapitre du règlement d’application.
Comme vous le savez, la loi a reçu la sanction royale en mars 2004. Depuis lors, le ministère tâche de la mettre en œuvre intégralement. Essentiellement, il a mis en place un système de réglementation et il a créé l’Agence canadienne de contrôle de la procréation assistée.
J’aimerais maintenant vous donner un bref aperçu des activités du Bureau de la mise en œuvre de la législation.
Nous avons ébauché un projet de règlement d’application de l’article 8 de la loi qui porte sur le consentement éclairé. Il a été publié préalablement dans la Gazette du Canada en septembre 2005 en vue de solliciter la rétroaction des parties prenantes. Par ailleurs, le ministre est tenu par la loi de déposer le projet de règlement devant le Parlement, auprès de ce comité et auprès de celui du Sénat. Le projet a été déposé, et nous attendons maintenant les résultats du processus d’examen.
[Français]
Nous avons également organisé des ateliers et procédons actuellement à des consultations avec les parties intéressées, afin d'examiner certaines questions, notamment l'autorisation, le counseling, les renseignements médicaux, les pratiques cliniques et les pratiques de laboratoire.
Nous concentrons nos consultations afin de solliciter des avis de politique sur diverses activités cliniques et activités en laboratoire exercées dans les cliniques, car elles ont des enjeux complexes et exigent une connaissance détaillée et approfondie des procédures avant de pouvoir élaborer des règlements. Nous devons également comprendre les opinions des parties touchées par ces activités, notamment les parents et les enfants de ces technologies, ainsi que les donneurs.
Enfin, nous cherchons d'autres moyens pour obtenir de l'information supplémentaire et des avis d'experts, ce qui comprend, entre autres, des consultations en ligne afin d'accélérer le processus de développement de la réglementation.
[Traduction]
Nous avons trouvé, à Vancouver, des bureaux temporaires pour l’Agence canadienne de contrôle de la procréation assistée, et nous avons travaillé très dur afin d’élaborer les structures de gouvernance et de responsabilisation, les plans d’activités, les processus administratifs et les outils de gestion nécessaires. En outre, nous continuons à mettre en place des systèmes informatiques pour l’agence, dont le registre de renseignements personnels sur la santé.
Autre étape importante : nous avons conclu au nom de l’agence un protocole d’entente avec l’inspectorat de Santé Canada. Ce protocole prévoit un appui en matière de conformité et d’application de la loi, appui qui serait assuré par le personnel d’inspection interne. Vingt-trois inspecteurs ont été désignés, et 11 d’entre eux mènent actuellement des activités visant à inciter les parties prenantes à se conformer à la loi. Ils les sensibilisent à la loi, ils les renseignent sur ses dispositions et ils les informent de leurs responsabilités en vertu de la loi. Nous avons entamé ces activités de promotion cet automne.
Comme le ministre de la Santé l’a dit à ce comité à la fin de novembre, le gouvernement compte annoncer bientôt le nom du président et des autres membres du conseil d’administration de l’agence.
J’aimerais maintenant revenir sur l’élaboration du projet de règlement et sur la démarche adoptée par Santé Canada.
Actuellement, il existe au Canada très peu de lignes directrices et de normes établies dans le domaine de la procréation assistée. Or, plus tôt cette année, une nouvelle approche à l’élaboration de règlements a été conçue à la suite d’un exercice exhaustif de planification. Un nouvel ensemble de priorités qui permettront d’élaborer les règlements clés plus rapidement que prévu ont été fixées. Nous nous concentrerons sur les règlements principaux touchant l’autorisation d’activités de fécondation in vitro impliquant des personnes utilisant leurs propres gamètes. Cela permettra à l’agence d’entamer ses activités d’autorisation plus tôt que prévu.
[Français]
La fécondation in vitro constitue l'activité autorisée principale des cliniques. Nous abordons la dernière étape d'une consultation entre trois villes qui a débuté à Montréal le 24 novembre, s'est poursuivie la semaine dernière à Toronto et prendra fin à Vancouver demain et samedi de cette semaine, dans le cadre de laquelle nous discutons des documents relatifs aux 10 activités régies par la loi portant sur la fécondation in vitro.
Nous profitons de l'occasion aussi pour discuter du cadre d'autorisation et des renseignements médicaux avec le secteur que nous réglementerons. Ces discussions nous permettront de mieux comprendre les problèmes, les enjeux et les préoccupations concernant l'élaboration des règlements. Si aucune situation imprévue ne se présente, ces règlements devraient être mis en place dans les prochains 18 à 24 mois.
[Traduction]
Je tiens toutefois à rassurer le comité que, bien que notre but soit de faire adopter des règlements qui permettront à l’agence d’entamer plus rapidement ses activités d’autorisation, d’abord un règlement sur la fécondation in vitro, nous continuons à élaborer les autres règlements nécessaires pour la mise en œuvre intégrale de la loi. Je crois sincèrement que cette nouvelle démarche produira les résultats attendus.
Dans quelques instants, je céderai la parole à Kata, qui parlera plus longuement du projet de règlement d’application de l’article 8 sur le consentement.
Comme vous le savez, le projet de règlement visant l’article 8 porte sur le consentement à l’utilisation de matériel reproductif humain et d’embryons in vitro.
Il est à noter que la loi aborde la question de consentement dans un certain nombre de dispositions et dans différents contextes. Par exemple, les titulaires d’une autorisation sont tenus par l’article 14 de mettre des services de consultation à la disposition des donneurs de matériel reproductif humain ou d’embryons in vitro, ou de quiconque donne des renseignements médicaux. Par ailleurs, les titulaires doivent veiller à ce que ces services de consultation soient reçus.
En outre, l’article 14 oblige les donneurs de matériel reproductif humain et d’embryons in vitro ainsi que les personnes donnant des renseignements médicaux à confirmer par écrit qu’ils ont été informés des exigences de la loi relatives à la conservation, à l’utilisation, à la fourniture à une autre personne et à la destruction du matériel ou des embryons et à la rétention, à l’utilisation, à la communication et à la destruction des renseignements médicaux.
Par contre, cet article — l’article 14 — et son règlement d’application dépendent de la mise en place d’un cadre d’autorisation. Les dispositions réglementaires relatives aux autorisations sont celles que nous élaborons actuellement.
Je cède maintenant la parole à Kata, qui vous présentera en détail le projet de règlement visant le consentement.
:
Si je ne m’abuse, les membres du comité ont déjà reçu l’exposé sur l’article 8, alors je ne le passerai pas en revue. Nous pourrons répondre aux questions tantôt.
J’aimerais toutefois vous présenter quelques points saillants de l’exposé. Le règlement d’application de l’article 8 a été élaboré en premier, car il contient les seules interdictions qui ne sont pas encore en vigueur. C’est une vérité que vous entendrez probablement à plusieurs reprises cet après-midi. Bien que l’article 8 ne soit pas le seul de la Loi sur la procréation assistée qui traite du consentement, il expose les exigences minimales en matière de consentement visant à protéger les personnes qui ont recours aux services de procréation assistée.
Comme l’a dit Hélène, le règlement visant l’article 14, une fois en vigueur, obligera notamment les titulaires d’une autorisation à informer les personnes par écrit des exigences de la loi relatives à la conservation, à l’utilisation, à la fourniture à une autre personne et à la destruction du matériel reproductif humain ou d’embryons in vitro. Par ailleurs, ils seront tenus d’obtenir le consentement écrit de ces personnes à l’observation par les titulaires de ces exigences, et ils doivent veiller à ce qu’elles reçoivent des services de consultation.
[Français]
Des règlements additionnels seront élaborés afin de répondre aux questions reliées à la conservation, au transport et à la destruction du matériel reproductif humain et des embryons in vitro.
L'article 8 traite de la question du consentement par écrit fourni dans le but de l'utilisation de matériel reproductif humain et des embryons in vitro et du prélèvement de matériaux reproductifs humains après la mort.
[Traduction]
De plus, le projet de règlement exige que les donneurs soient informés des utilisations admissibles du matériel reproductif humain et d’embryons in vitro, ainsi que des conditions relatives au retrait du consentement. Ils doivent également fournir des preuves écrites du consentement, lequel doit être attesté par un témoin.
Comme l’exige l’article 3 de la LPA, le projet de règlement d’application de l’article 8 est conforme aux lignes directrices en matière de recherche sur les cellules souches pluripotentes humaines, publiées par les IRSC en 2002, notamment en ce qui a trait aux éléments suivants: réitération du consentement, retrait du consentement et obtention du consentement donné par les fournisseurs de gamètes (si les fournisseurs d’embryons ne sont pas les mêmes). Le projet de règlement prévoit aussi des dispositions transitoires relativement au matériel reproductif humain et aux embryons in vitro qui ont été obtenus avant l’entrée en vigueur du règlement proposé. Ils peuvent être utilisés tant qu’un consentement écrit a été obtenu.
Voilà qui termine mes observations.
:
Merci, monsieur Merrifield.
Je m’appelle Burleigh Trevor-Deutsch. Je suis directeur du Bureau de l’éthique des IRSC. Je suis accompagné du Dr Pierre Chartrand, vice-président à la recherche.
D’abord, merci de nous avoir invités ici aujourd’hui.
[Français]
Les Instituts de recherche en santé du Canada, les IRSC, sont l'organisme de financement de la recherche en santé du gouvernement du Canada. Les IRSC ont pour mission d'exceller dans la création de nouvelles connaissances sur la santé, de les appliquer dans le monde réel en vue d'améliorer la santé de la population canadienne, d'offrir de meilleurs produits et services de santé et de renforcer le système de santé du Canada.
[Traduction]
Les IRSC exécutent leur mission en collaboration avec tout un éventail de partenaires, notamment les autres ministères s’occupant de questions de santé, comme, bien entendu, Santé Canada et l’Agence de santé publique du Canada, ainsi que d’autres ministères, par exemple Industrie Canada, l’ACDI et Environnement Canada. Nous collaborons aussi avec des organismes provinciaux de recherche en santé, des œuvres de bienfaisance, d’autres organismes sans but lucratif, ainsi qu’avec l’industrie.
Aujourd’hui, les IRSC, dotés d’un budget annuel de 737 millions de dollars, appuient plus de 10 000 chercheurs en santé travaillant dans les universités, les établissements de recherche et les hôpitaux d’enseignement du pays.
Les IRSC ont adopté une approche multidisciplinaire axée sur les problèmes à la recherche sur les défis auxquels se heurte la population canadienne en matière de santé. Nous réunissons sous notre toit toutes les disciplines liées à la recherche en santé: recherche biomédicale, recherche clinique, recherche sur les systèmes et les services de santé, et recherche sur la santé publique et la santé de la population. Il s’agit là des quatre piliers des IRSC.
L’un des domaines financés par les IRSC est la recherche sur les cellules souches. Cette recherche pourrait un jour aboutir à l’élaboration de thérapies efficaces qui seraient utilisées dans le traitement d’un certain nombre d’affections et de maladies, comme la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, le diabète, l’insuffisance rénale, les maladies cardiaques, les traumatismes médullaires et, comme vous l’avez peut-être lu récemment dans le Globe and Mail, le cancer.
Les IRSC s’engagent à financer des recherches en santé qui répondent aux normes scientifiques, aux normes d’excellence et aux normes d’éthique les plus rigoureuses. Un certain nombre de mécanismes ont été mis en place afin de garantir le respect de ces normes.
Il existe notamment des mécanismes de contrôle pour la recherche sur les cellules souches. De toute évidence, les IRSC se conforment à la Loi sur la procréation assistée, qui, comme vous le savez, prévoit un cadre législatif régissant toutes les recherches publiques et privées faites à partir d’embryons humains. Ajoutons à cela les lignes directrices des IRSC sur les cellules souches qui exposent les conditions dans lesquelles les instituts financeront ou non des recherches sur les cellules souches pluripotentes humaines.
Les lignes directrices respectent le cadre législatif créé par la loi. Il est intéressant de noter que les dispositions en matière de consentement de ces lignes directrices sont incorporées par renvoi dans la loi.
[Français]
Les IRSC travaillent maintenant en étroite collaboration avec Santé Canada pour que les lignes directrices sur les cellules souches soient en complète harmonie avec les règlements d'application de la Loi sur la procréation assistée, qui sont actuellement en préparation.
En tant qu'organisme de financement de la recherche en santé du gouvernement du Canada, les IRSC continueront d'appuyer, en collaboration avec tous leurs partenaires, le milieu canadien de la recherche, un milieu qui est fondé sur l'excellence, qui respecte les normes d'éthique et qui, en définitive, permet d'améliorer la santé de la population canadienne.
[Traduction]
J’ai maintenant terminé mes observations préliminaires.
Mon collègue, le Dr Chartrand, et moi serons heureux de répondre à vos questions.
Nous pensons tous qu’on est en mesure d’approfondir la question de consentement. Ce à quoi les gens croient avoir consenti n’est pas toujours ce qui est offert, et on ne leur dit pas toujours tous les détails relatifs aux risques et aux avantages ni toutes les histoires.
Vu l’occasion que nous avons de créer une nouvelle agence, pensez-vous qu’il faudrait approfondir ce domaine particulièrement épineux, c’est-à-dire où les patients peuvent être vulnérables aux charlatans et où les chances de réussite sont parfois très minces, et saisir l’occasion de faire un meilleur travail?
Certains d’entre vous m’ont peut-être entendu dire au comité que je pensais que la Toronto Medical Legal Society s’était penchée sur des modèles américains, où les gens devaient regarder un CD-ROM de personnes qui avaient subi la procédure sans problème, ainsi qu’un CD-ROM de personnes qui avaient eu de sérieux problèmes lors de leur procédure. On ne peut pas vraiment donner son consentement éclairé à moins de connaître les deux côtés de la médaille. Croyez-vous que cela pourrait ou devrait être une occasion pour nous d’explorer davantage la question?
Je vous prie d’expliquer ce qui est arrivé lors des consultations publiques. D’après vous, les genres de couples infertiles dont ce comité n’a pas entendu suffisamment de témoignages ont-ils fait partie des consultations? Pourriez-vous également décrire le processus de consultation publique qui vous a permis d’aboutir à ce projet de règlement et me dire si vous pensez qu’il est suffisant?
Je crois vraiment que les consultations publiques ne servent pas uniquement à des fins d’ergothérapie. Ils ont dit que nous sommes censés tenir des consultations publiques. Pouvons-nous montrer aux gens qui ont pris la peine d’y participer que vous avez apporté des changements au projet de règlement? En quoi ces changements reflètent-ils les témoignages des participants? Êtes-vous convaincus d’avoir entendu suffisamment de témoignages, notamment des gens qui sont les plus vulnérables dans ce dossier?
:
Merci, monsieur le président.
J’ai plusieurs questions, dont certaines sont simples. Je ne demande que des réponses rapides.
Premièrement, y a-t-il des restrictions quant aux personnes qui peuvent agir comme témoin au consentement?
Deuxièmement, en ce qui a trait à la documentation d’information qui doit être produite par l’agence ou dont la responsabilité incombe à l’agence, étant donné qu’elle dispose d’un budget assez considérable mais pas d’un conseil d’administration actif, qu’elle a beaucoup d’argent que nous avons approuvé, il me semble, la semaine dernière ou la semaine précédente... je me demande si ce travail a déjà été entrepris, et s’il existe déjà des documents que nous pouvons examiner.
Troisièmement, je désire revenir sur l’observation du Dr Bennett. C’est bien d’avoir de la documentation d’éducation et de sensibilisation. Mais comment faire pour savoir qu’il y en a? Si je vais à une clinique privée, les gens de la clinique vont-ils me dire qu’il y a un numéro sans frais où je peux appeler et où une personne formée, expérimentée, pourra tout m’expliquer? Dans combien de langues ce service sans frais sera-t-il offert? Parce que de nos jours, c’est une préoccupation importante dans notre pays.
Je me suis jointe au groupe un peu tard, et ma question vous paraîtra peut-être ridicule, mais quand quelqu’un signe une carte de don d’organes, le don de spermatozoïdes est-il inclus d’une façon ou d’une autre? Je suis tout simplement curieuse. Je me demande si dans ces cas-là, si le donneur est mourant, ou si nous parlons d’un donneur qui est décédé ou qui se meurt... Je ne sais pas exactement ce qu’il faut faire pour obtenir un consentement sur l’utilisation qui sera faite des spermatozoïdes.
Quatrièmement, et c’est ma dernière question, je crois que le président arrivait à ce point... si on utilise une souche principale ou si l’on crée une souche principale à partir d’un embryon in vitro, est-il mentionné quelque part sur le formulaire de consentement ce qui peut être fait et ce qui ne peut pas être fait avec cette souche principale et avec les cellules souches, en matière de recherche pour produire un être humain — peut-être que cette situation est prévue dans le mot « reproduire »? Est-il précisé quelque part que la recherche ne peut pas dépasser telles limites si une souche principale est utilisée et si des cellules souches sont prélevées?
Merci. Finalement, mes questions ne sont peut-être pas si simples.
:
Merci, monsieur le président.
Je peux comprendre pourquoi il vous a fallu trois ans de discussions sur ce sujet. C’est en fait un sujet fascinant et ardu.
Permettez-moi de dire, madame Priddy, que vos questions étaient très pertinentes.
J’ai une très brève question, qui peut toutefois être complexe pour les témoins. D’abord, merci à vous tous et toutes d’être ici aujourd’hui.
Dans l’exposé de Santé Canada, il a été dit ce qui suit :
Étant donné que toute infraction à l’article 8 peut donner lieu à l’imposition de peines criminelles:
la portée du règlement doit être clairement définie et mettre l’accent sur les éléments les plus importants,
si l’on veut prévenir toute infraction par inadvertance à la loi, le règlement doit être d’une clarté limpide.
Dans les cinq minutes qui me sont accordées, j’aimerais que chacun d’entre vous m’explique de quels genres d’infraction il est question ici. Si vous le pouvez, donnez-moi autant d’exemples que vous le pourrez. Quelles sont les pénalités prévues? Nous parlons de peines criminelles. Quelles peines sont envisagées? Où en sommes-nous à cet égard? Le ministère de la Justice a-t-il un rôle à jouer dans ce processus? Les peines sont-elles déjà précisées? Voilà ce que j’aimerais apprendre au cours des cinq prochaines minutes. Merci.
:
Merci, monsieur le président.
Je viens de penser à une question. Nous traitons d’un sujet très controversé, un sujet très difficile, peut-être. Je pense à des couples que je connais où l’un des conjoints a perdu la vie dans un tragique accident et l’autre conjoint — la femme dans ce cas-ci — aurait tellement aimé qu’ils aient pu avoir un enfant. C’est une terrible tragédie qui les en a empêchés.
En siégeant à ce comité aujourd’hui, j’en ai beaucoup appris sur ce sujet, mais les Canadiens et les Canadiennes d’un bout à l’autre du pays ne connaissent probablement pas le règlement, les règles sur le consentement, et l’article 8, qui traitent de ce sujet très important et controversé — et technique, je suppose.
Voici ce que j’aimerais savoir : est-ce qu’il y a eu des discussions sur la façon dont nous allons éduquer la population canadienne à cet égard? Peut-être que Santé Canada pourrait publier des dépliants traitant des questions liées à la procréation assistée qui seraient distribués dans les bureaux des omnipraticiens. C’est évidemment quelque chose qui est difficile à envisager et à planifier, mais je peux vous assurer que quand ça arrive — que Dieu nous épargne de telles tragédies — et qu’un des deux conjoints décède, je connais des gens qui auraient aimé avoir la possibilité d’avoir un enfant.
Je me demande si vous pouvez répondre à cette question concernant l’éducation à cet égard pour la population canadienne. Merci.