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Monsieur le président, c'est très simple. Je vous ramène au problème de la grippe aviaire dans la circonscription de M. Fast il y a quelques années. Ce sont des décisions prises ici même à Ottawa qui ont été les causes principales de la flambée de la grippe aviaire dans toute la région est de la vallée du Fraser. Les décisions prises à Ottawa ne s'appuient pas nécessairement sur une compréhension suffisante des réalités géographiques des différentes régions.
Nous en avons ici un bon exemple. Le gouvernement soutient que cela ne pose pas de problème; le poste est ouvert à tout candidat compétent de la Colombie-Britannique qui est prêt à déménager à Ottawa. Mais dans les faits, la plupart des résidents de la Colombie-Britannique ne veulent pas déménager à Ottawa et bien des gens compétents qui voudraient travailler au sein de l'Office national des transports vont y renoncer parce qu'ils ne veulent pas déraciner leur famille et bousculer toute leur vie, comme M. Hubbard l'a indiqué, pour déménager ici. C'est bien clair: 5 000 kilomètres et trois fuseaux horaires — ces gens ne veulent pas se déraciner pour venir à Ottawa.
Le projet de loi indique que tous les membres — sans préciser leur région d'origine, alors ils peuvent tous être de Carleton Place — doivent résider dans la région de la capitale nationale. C'est ce que prévoit le projet de loi que nous étudions — rien de plus. Si, par accident, il arrive de temps à autre qu'un résident de la Colombie-Britannique devienne membre de l'Office des transports, c'est merveilleux. Mais le fait est que nous renonçons à de nombreux candidats compétents des différentes régions du pays, que ce soit le Canada atlantique, le Nord, les Prairies ou la Colombie-Britannique, qui ne souhaitent pas quitter leur lieu de résidence, si ce n'est pour des déplacements occasionnels, mais qui auraient bien voulu que le pays dans son ensemble puisse profiter de leur expertise.
Nous sommes donc confrontés à un dilemme. Nous pouvons nous contenter de ce que le gouvernement propose en précisant que tous les membres doivent résider dans la région de la capitale nationale, ce qui fait qu'ils pourraient tous provenir de la même petite ville, ou nous pourrions tracer quelques grandes orientations quant à la manière dont le gouvernement devrait procéder à ces nominations de telle sorte que l'on puisse compter sur les personnes les plus compétentes possibles de toutes les régions du pays, des personnes qui sont bien conscientes de la réalité des transports sur le terrain.
C'est la raison pour laquelle j'estime que cet amendement est important. Il permet d'avoir accès à ces personnes qui sont présentes sur le terrain, qui possèdent l'expertise requise et qui comprennent les réalités du Canada atlantique, du Nord, des Prairies et de la Colombie-Britannique. Je ne vois pas pourquoi le gouvernement s'oppose autant à cet amendement en répétant que les membres doivent résider ici même à Ottawa, peu importe s'ils proviennent tous d'une région très restreinte de notre vaste pays. Je ne comprends pas leur raisonnement et leur logique.