:
Merci, monsieur le président et honorables membres du comité, et merci de votre indulgence tandis que nous essayons de régler nos difficultés techniques.
Bonjour tout le monde.
J'apprécie cette occasion qui m'est donnée de me présenter devant votre comité pour discuter de l'important travail accompli par le Bureau de la sécurité des transports du Canada. Je veux vous parler de la façon dont nous travaillons pour promouvoir la sécurité de tous les modes de transport pour toutes nos collectivités. Plus précisément, je veux vous parler de la façon dont nous travaillons pour entraîner des changements grâce aux solutions en matière de sécurité que nous offrons au gouvernement et à l'industrie.
Aujourd'hui, les personnes qui m'accompagnent ont une expérience considérable dans le domaine. Ce sont M. David Kinsman, notre directeur exécutif, et M. Nick Stoss, notre directeur général par intérim de la coordination des enquêtes. Nous essaierons de notre mieux, tous les trois, de vous aider et, par votre entremise, d'aider les Canadiens à comprendre le rôle essentiel que joue le Bureau de la sécurité des transports du Canada.
[Français]
Le BST est un organisme indépendant dont le seul but est de promouvoir la sécurité des transports en menant des enquêtes sur des accidents maritimes, de pipeline, ferroviaires et aéronautiques.
[Traduction]
Nous aurons toujours pour rôle d'informer le public de ce qui s'est passé, des raisons pour lesquelles l'événement est survenu et de suggérer des solutions. Le BST n'est pas un organisme de réglementation ni un tribunal; donc, nous n'adoptons pas de lois et nous ne pointons pas de coupables ou de responsables.
Si nous parvenons à régler nos problèmes et à visionner la vidéo, nous le ferons à la fin, si vous le voulez bien. Vous y verrez qui nous sommes, mais j'aimerais aussi expliquer comment nous travaillons et comment nous contribuerons à trouver des solutions pour la sûreté des transports.
Environ 4 000 accidents et incidents de transport sont signalés au BST chaque année. Ces événements varient beaucoup, qu'il s'agisse d'un accident à un petit aéronef, d'un incendie dans une salle de machines de navire, d'une rupture d'un pipeline ou d'un déraillement de train. Certains événements ont entraîné la mort de plusieurs personnes et d'autres, que de légers dommages.
Lorsque nous sommes avisés d'un événement, nous recueillons les renseignements disponibles et nous envoyons souvent une équipe d'enquêteurs sur les lieux. Les Canadiens nous identifient maintenant par les grosses lettres TSB-BST qui se trouvent sur les chandails et manteaux de nos enquêteurs.
Après l'évaluation initiale, nous décidons si une enquête en bonne et due forme s'impose. Pour prendre cette décision, nous examinons s'il a y de véritables possibilités de réduire les risques éventuels auxquels sont exposées les personnes, les biens ou l'environnement et, par conséquent, s'il est fort possible que l'enquête permettra d'améliorer la sécurité des transports. Si pendant l'enquête nous découvrons des conditions dangereuses, nous agissons immédiatement en communiquant avec les personnes responsables de la sécurité des transports, sans attendre la présentation du rapport final.
Pendant nos enquêtes, nous utilisons un grand nombre d'outils pour communiquer les risques. Nous pouvons le faire en publiant des recommandations provisoires, comme nous l'avons fait très récemment dans le cadre des enquêtes sur l'accident au Ryan's Commander et sur l'incident survenu à un aéronef exploité par Morningstar Air Express. Nous pouvons aussi décider d'émettre des avis de sécurité, des lettres d'information sur la sécurité ou des communiqués de presse.
En bout de ligne, notre rôle est d'aviser le public, les organismes de réglementation et l'industrie sur ce qui est survenu et sur les raisons pour lesquelles l'événement est survenu, de façon impartiale et objective. En fin de compte, nous avisons le public en publiant tous nos rapports et toutes nos recommandations.
Pour vous donner une idée, en 2005-2006, le BST a publié 75 rapports d'enquête et 12 recommandations en matière de sécurité. Il a émis 21 avis de sécurité et 22 lettres d'information sur la sécurité. Un grand nombre de ces communications ont déjà donné lieu à des mesures concrètes par l'industrie et les organismes de réglementation afin d'atténuer les risques et, ainsi, améliorer la sécurité.
Nous ressortons tous gagnants lorsque nous nous entendons tous sur les mesures qui doivent être prises pendant une enquête. Les lacunes en matière de sécurité sont réglées rapidement et, au lieu de faire des recommandations, nous faisons rapports des progrès dans notre rapport d'enquête final.
Des mesures de sécurité qui ont été prises récemment en raison de notre travail comprennent des améliorations apportée par le chemin de fer Canadiens Pacifique aux systèmes de contrôle de la circulation ferroviaires par suite de notre enquête sur l'accident survenu à Whitby, et des mesures visant à régler les risques auxquels sont exposés les passagers et les membres d'équipage, risques qui sont ressortis pendant l'enquête sur Joseph and Clara Smallwood.
Parfois, la meilleure solution qui s'avère aussi efficaces est la publication de recommandations provisoires. Dans le cadre de notre enquête sur l'accident survenu à Pelee Island, le Bureau a conclu que les pilotes avaient besoin de meilleurs outils pour évaluer le poids. Nous avons recommandé que les poids réels passagers soient utilisés pour les petits aéronefs et que les poids standards de tous les aéronefs soient rajustés pour tous les aéronefs, en fonction des réalités actuelles.
En janvier 2005, Transports Canada a commencé à revoir la façon dont le poids est déterminé pour les petits appareils. Le ministère a également rajusté les poids standards, ce qui a amélioré la sécurité à bord de tous les appareils. En outre, dans le cadre de notre enquête sur l'accident survenu à un aéronef exploité par Morningstar Air Express, nous avons publié deux recommandations provisoires sur l'utilisation de l'avion Cessna 208 en hiver. Les mesures de sécurités considérables ont été prises au Canada et aux États-Unis, et nous avons fait un bon bout de chemin pour que les vols d'avion Cessna 208 en hiver soient plus sûrs partout au monde.
Dans le domaine maritime, la recommandation que nous avons faite lors de l'enquête sur le chavirement du Ryan's Commander a entraîné l'adoption de mesures provisoires pour assurer la stabilité des bâtiments de pêche.
Cela étant dit, le BST n'impose pas de changements à l'industrie des transports ni aux organes de réglementation; les solutions en matière de sécurité des transports sont une responsabilité partagée parmi un grand nombre d'intervenants, et notre travail consiste à démontrer la nécessité du changement. Lorsqu'on ne tient pas compte de nos recommandations, je crois que nous devons trouver une autre façon plus convaincante de nous faire entendre afin d'influencer les intervenants qui peuvent améliorer la sécurité des transports.
Au cours de la dernière année, afin de démontrer la nécessité de changements et de nous faire entendre, nous avons investi dans deux initiatives clés. La première consiste à faire le point plus souvent sur les enquêtes de façon à ce que le public, l'organisme de réglementation et l'industrie soient informés plus rapidement et en connaissent davantage sur nos enquêtes. Il est parfois difficile de faire l'équilibre, puisque nous essayons de fournir des renseignements factuels qui ont été prouvés, sans préjuger du résultat final de l'enquête.
La deuxième initiative importante a trait au suivi des mesures prises. Nous surveillons continuellement les réponses à nos recommandations et nous communiquons clairement notre évaluation de ces réponses aux intervenants qui peuvent améliorer la sécurité. Nous versons ces réponses et les évaluations dans notre site Web, à l'adresse www.gst.gc.ca.
J'espère que notre indépendance, ainsi que les processus inébranlables et l'exactitude technique de tout notre travail ont amené le public à faire confiance au BST. Plus les parlementaires et les Canadiens comprendrons notre travail, plus tout le monde pourra mieux comprendre, la prochaine fois que nous ferons les manchettes, ce que nous faisons et la façon dont nous travaillons pour nous assurer que le réseau de transport est solide et sûr.
Je pense que la vidéo est prête, alors nous allons la visionner.
[Présentation vidéo]
Mme Wendy A Tadros: Nous avons aussi une version française de cette vidéo, si vous voulez la visionner.
Je suis heureuse que nous ayons pu la projeter, parce que je pense que c'est vraiment excellent.
J'espère que la vidéo et mon allocution vous ont donné un avant-goût du travail très complexe mais important qu'accomplit le BST et que vous ferez suivre cette information à vos électeurs tout en les encourageant à visiter notre site Web.
Si cela vous intéresse, il nous ferait grandement plaisir de faire visiter notre laboratoire technique, situé près de l'Aéroport international d'Ottawa, aux membres de ce comité. Notre laboratoire est la pierre angulaire de la plus grande partie de notre travail, qui est reconnu de par le monde. En visitant nos installations, on peut mieux comprendre visuellement le travail scientifique de pointe que font les enquêteurs du BST.
Pour terminer, je tiens à vous assurer que tout le personnel du bureau est pleinement engagé à améliorer la sécurité des transports.
[Français]
Nous croyons fermement que nous avons amélioré et que nous continuerons à améliorer la sécurité des transports au Canada et à l'étranger.
[Traduction]
Je vous remercie.
Il nous fera maintenant plaisir de répondre à vos questions.
:
Permettez-moi de revenir au début de votre question, sur l'augmentation des accidents ferroviaires.
Il faut faire attention aux données que nous recevons, et aux statistiques. En 2004-2005, le nombre de déraillements avait augmenté de façon importante, mais pendant le premier trimestre de cette année, il a largement baissé. Donc, avant de tirer la moindre conclusion, je pense qu'il faut examiner le tableau d'ensemble des tendances, et prendre garde à ces statistiques.
De notre point de vue, nous faisons enquête sur chaque accident, chaque incident, pour essayer de déterminer les facteurs sous-jacents. S'il y a des éléments communs, nous pouvons faire une enquête sur les aspects liés à la sécurité. Mais sur les rails, les déraillements ont augmenté en 2004-2005, et cela a suscité l'inquiétude du public, mais encore, je le répète, pendant le premier trimestre de cette année, il y a eu baisse des accidents. Donc, ce sont des choses qu'il faut surveiller attentivement.
La deuxième partie de votre question concerne nos recommandations. Elles sont toutes rendues publiques. Le ministre des Transports a 90 jours pour y répondre, et pour dire ce qu'il fera, non seulement au sujet de nos recommandations, mais sur les conclusions relativement aux causes et aux facteurs sous-jacents, que nous décrivons dans nos rapports.
Nous avons aussi d'excellentes communications avec les industries auprès desquelles nous faisons enquête. Alors plus souvent qu'autrement, il y a une action positive. De temps à autre, nous aimons bien faire quelque ajustement.