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Bonjour tout le monde. Bienvenue à la 49
e séance du Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités.
À l'ordre du jour, conformément au paragraphe 81(4) du Règlement, nous avons le Budget principal des dépenses 2007-2008: crédits 1, 5,10,15, 20, 25, 30, 35, 40, 45, 50, 55, 60, 65, 70 et 75 sous la rubrique Transports renvoyé au comité le mardi 27 février 2007.
Nous accueillons aujourd'hui l'honorable Lawrence Cannon, ministre des Transports, de l'Infrastructure et des Collectivités, qui est accompagné de MM. Louis Ranger, Guy McKenzie, David Cluff et André Morency, du ministère des Transports. Bienvenue.
Nous allons d'abord entendre la déclaration liminaire du ministre, puis nous passerons aux questions des membres du comité.
Monsieur le ministre, vous avez la parole.
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Merci beaucoup, monsieur le président et membres du comité. C'est avec plaisir que je me présente de nouveau aujourd'hui devant ce comité. Aujourd'hui, mes représentants et moi sommes ici pour discuter du Budget principal des dépenses 2007-2008 du portefeuille des Transports, de l'Infrastructure et des Collectivités.
En novembre, j'ai décrit les responsabilités de ce portefeuille, qui regroupe Transports Canada, Infrastructure Canada et 16 sociétés d'État, ainsi que certains des défis qui se présentent à nous. Dans ce portefeuille, nous continuons de nous attaquer à certains des enjeux les plus importants auxquels fait face le Canada aujourd'hui, y compris la productivité de notre économie, la sécurité et la sûreté des transports, la durabilité de l'environnement, et la qualité de vie dans nos villes et nos collectivités, appuyés par l'infrastructure publique.
Je sais qu'à titre de membres du Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités, vous partagez plusieurs de ces préoccupations. J'aimerais profiter de l'occasion, d'entrée de jeu, pour vous remercier de votre engagement indéfectible envers le programme législatif et un certain nombre de questions importantes de politiques qui ont une incidence sur le portefeuille.
[Français]
Depuis son arrivée au pouvoir il y a plus d'un an, notre gouvernement a effectué des investissements importants dans tous ces secteurs. Pendant que nous continuons d'oeuvrer au service des Canadiens, nous sommes heureux de pouvoir compter sur l'appui de ce comité.
[Traduction]
Par exemple, dans le budget du 19 mars, nous avons annoncé un nouveau plan d'infrastructure d'une valeur de 33 milliards de dollars qui fournira aux provinces, aux territoires et aux municipalités des fonds prévisibles et à long terme. Il s'agit du plus gros investissement jamais alloué à l'infrastructure publique du Canada par un gouvernement fédéral. Il sera versé au cours d'une période de sept ans permettant ainsi une planification à long terme par tous les ordres de gouvernement. En prenant cet engagement, nous fournissons plus de 17 milliards de dollars en financement de base aux administrations municipales pour leurs besoins d'infrastructure par l'entremise du remboursement de la TPS, y compris 8 milliards de dollars en argent frais afin de prolonger le transfert des fonds découlant de la taxe sur l'essence jusqu'en 2014; 2,3 milliards de dollars afin de fournir à chaque province et territoire 25 millions de dollars par année jusqu'en 2014; un montant de 8,8 milliards de dollars pour le nouveau Fonds Chantier Canada, afin d'appuyer les projets à grande et à petite échelle, comme les installations de traitement des eaux usées, les routes, le transport en commun et l'infrastructure culturelle et récréative; un montant de 1,3 milliard de dollars afin de créer un nouveau fonds national pour les partenariats public-privé, plus 25 millions de dollars pour un nouveau bureau fédéral s'occupant des PPP; et une aide considérable au commerce international, y compris un montant de 2,1 milliards de dollars pour la création d'un nouveau fonds concernant les portes d'entrée et les passages frontaliers, et un financement supplémentaire pour la Porte d'entrée Asie-Pacifique.
[Français]
De plus, le budget de 2007 s'engage à verser 4 milliards de dollars afin de respecter les engagements pris dans le cadre des programmes antérieurs, pour un financement d'infrastructures total de 37 milliards de dollars au cours des sept prochaines années, un montant sans précédent.
En fait, comme je le mentionnais à la Chambre la semaine dernière, le gouvernement fournit un montant additionnel de 200 millions de dollars au Fonds sur l'infrastructure municipale rurale. Ce montant additionnel aidera les collectivités canadiennes de plus petite taille à combler leurs besoins pressants en infrastructures. Si on y ajoute les fonds provenant des provinces, des territoires et des municipalités, il s'agit d'un investissement en infrastructures de plus de 600 millions de dollars.
Le plan reflète les résultats d'une consultation approfondie que nous avons tenue l'an dernier auprès des provinces, des territoires, des municipalités et de l'industrie. Vous n'êtes pas sans savoir que des représentants du portefeuille ont effectué des consultations auprès des provinces et des territoires l'été dernier. J'ai par la suite publié un rapport sur ce que nous avions entendu durant les consultations. Ce rapport est publié sur le site de Transports Canada.
[Traduction]
Le gouvernement reconnaît aussi les besoins au chapitre des investissements stratégiques pour garantir la croissance économique et la prospérité. C'est pourquoi le budget de 2007 a prévu de nouveaux crédits pour les portes d'entrée et les passages frontaliers, et pour l'amélioration de l'intégration dans les transports.
Je me présenterai bientôt au Cabinet afin d'établir le cadre de la politique et du programme pour les nouveaux fonds, y compris les types de projets qui devront être financés. Bien sûr, le Conseil du Trésor doit aussi approuver la façon dont ces programmes seront gérés. Nous continuerons de discuter avec nos partenaires tout en procédant à l'approbation des programmes, après quoi le gouvernement du Canada négociera les accords avec les provinces et les territoires pour les fonds et travaillera avec eux afin de déterminer les priorités clés pour l'infrastructure.
Voilà le travail que nous effectuons actuellement, et comme vous pouvez le voir, il nous reste encore beaucoup à faire. C'est pourquoi je vous demande aujourd'hui de recommander que le gouvernement approuve les dépenses du Budget principal des dépenses qui a été déposé par le le 22 février.
Le Budget principal des dépenses 2007-2008 pour le portefeuille, d'un total de 3,9 milliards de dollars, comprend un montant de 859 millions de dollars pour Transports Canada et un montant de 2,1 milliards de dollars pour le Bureau de l'infrastructure du Canada. Le reste du financement sera alloué aux différentes sociétés d'État.
[Français]
Puisque nous n'avons pas assez de temps pour discuter de tous les chiffres, je voudrais plutôt discuter brièvement des deux composantes majeures de ce portefeuille, Transports Canada et Infrastructure Canada.
[Traduction]
Pour Transports Canada, les 859 millions de dollars prévus dans le Budget principal des dépenses 2007-2008 constituent une diminution nette de 558,2 millions de dollars par rapport au Budget principal des dépenses 2006-2007. La principale raison de cette diminution est que dans la présentation du Budget principal des dépenses de cet exercice, les sociétés d'État reliées aux transports sont maintenant affichées séparément du portefeuille des Transports. Il en résulte une diminution des prévisions de dépenses du ministère de 771,8 millions de dollars. Cette diminution a été compensée par un montant de 213 millions de dollars de financement pour les nouvelles initiatives, comme les services ferroviaires voyageurs, le transport urbain, l'Initiative de la Porte et du Corridor de l'Asie-Pacifique et les mesures du programme à l'appui du Programme d'assainissement de l'air de notre gouvernement. Enfin, sur les 363,2 millions de dollars en recettes, 298 millions de dollars sont rattachés aux recettes des baux des aéroports, selon la formule modifiée des baux fonciers, et comprennent une prévision de remboursement des loyers reportés.
[Français]
Pour ce qui est d'Infrastructure Canada, le financement total sollicité est de 2 milliards de dollars, comparativement à 1,8 milliard de dollars en 2006-2007. L'augmentation est due à la mise en oeuvre de programmes annoncés antérieurement et à l'augmentation du montant fourni dans le cadre du programme de la taxe sur l'essence.
Ce Budget principal des dépenses comprend un montant de 29 millions de dollars de financement pour les activités d'Infrastructure Canada, afin d'assurer la gestion efficace des programmes d'infrastructures et du fonds de la taxe sur l'essence ainsi que les recherches, l'élaboration des politiques et autres programmes clés.
[Traduction]
En tant que ministre, j'assume également un certain nombre d'autres responsabilités dans le cadre de ce portefeuille qui ne requièrent pas de compte de crédits du Parlement et donc ne figurent pas dans le Budget principal des dépenses. Il s'agit, notamment, de la Caisse d'indemnisation des dommages dus à la pollution par les hydrocarbures causée par les navires, de l'Administration de pilotage des Grands Lacs, de l'Administration de pilotage du Pacifique, de l'Administration de pilotage de l'Atlantique, de l'Administration de pilotage des Laurentides, de l'Administration du pont Blue Water, de Ridley Terminals Inc., de la Monnaie royale canadienne et ses filiales, et de la Société immobilière du Canada.
Honorables députés, le court laps de temps qui m'est alloué ne me permet pas d'entrer dans les détails pour ce qui est des entités présentes dans cette liste. Toutefois, j'estime que les chiffres que j'ai pu présenter aujourd'hui démontrent bien l'importance que le gouvernement accorde aux priorités identifiées dans ce portefeuille.
Monsieur le président, je serai heureux de répondre aux questions des membres du comité sur l'approche globale ou sur toute autre mesure contenue dans ce budget des dépenses.
Merci.
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Monsieur le ministre, je vous remercie ainsi que vos collègues du ministère.
Bien entendu, nous serions très heureux d'avoir l'occasion de vous poser des questions au sujet de toutes ces sociétés d'État dont vous êtes responsable, et peut-être réussirez-vous à vous libérer pour comparaître lorsque viendra le temps pour ces sociétés d'État de faire rapport au Parlement. Nous serions ravis d'examiner les éléments novateurs, s'il y en a, que l'on retrouve au sein de ces organismes, et même de votre ministère, ceux dont la présentation ne débute pas par « Ceci est un programme qui a été lancé en 2000 », « Ceci est un programme qui a été créé en 2002 », etc. Mais je pense que vous êtes honnête, et nous avons donc hâte de tenir cette discussion avec vous.
Monsieur le président, je vais commencer par faire référence à un document que vous avez distribué, à savoir les renseignement statistiques sur les inspecteurs de sécurité de Transports Canada. C'est un sujet qui a été abordé au cours de votre dernière comparution, monsieur le ministre, et certains fonctionnaires qui, me semble-t-il, sont présents aujourd'hui — oui, le voilà, M. Grégoire — avaient promis de nous fournir ces renseignements aussi rapidement que possible.
Deux semaines et demie plus tard, nous avons devant les yeux les postes d'inspecteurs attribués de 1992-1993 à 2006-2007. Je ne vois pas ici les autres chiffres mentionnés par M. Grégoire. Il avait parlé d'un chiffre de l'ordre de 1 400, et également des 800 et quelques postes d'inspecteurs attribués restants, alors qu'il connaissait déjà les chiffres à ce moment-là.
Monsieur le ministre, je me demande si le nombre de postes d'inspecteurs attribués correspond à l'augmentation du nombre de vols dans ce pays qui sont du ressort de Transports Canada, ou encore de la distance parcourue par ces vols. Je me demande si ce que nous avons devant les yeux est une augmentation en chiffres absolus ou une diminution du nombre d'inspecteurs par rapport à l'augmentation du nombre de vols et des distances parcourues.
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Merci, monsieur Ranger.
Monsieur le ministre, il y a environ une semaine de cela, à l'occasion de la Semaine de la sécurité ferroviaire, vous avez annoncé que vous alliez dépenser 10,4 millions de dollars pour la sécurité aux passages à niveau. Or, ce ne sont pas les passages à niveau qui sont à la base de tous les déraillements que nous vous avons signalés, comme d'autres intervenants d'ailleurs. En réalité, et cela est surtout vrai pour le CN, il y a un déraillement environ tous les trois jours et demi. Mais il n'y a pas un sou de ces 10,4 millions de dollars qui servira à remédier à ces problèmes. Par ailleurs, ces 10,4 millions de dollars regroupent environ 103 postes de dépense différents.
Vous apprécierez, j'en suis sûr, cette question d'autant que tous ces postes à l'exception de deux vont bénéficier à des circonscriptions conservatrices hors Québec, celles qui intéressent le Québec ayant fait les manchettes et les gorges chaudes de tous les éminents chroniqueurs et autres analystes selon lesquels ce sont précisément celles-là qui sont ciblées par le gouvernement canadien.
Quand avons-nous commencé à établir une adéquation entre la sécurité ferroviaire et les ambitions politiques du gouvernement?
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Merci, monsieur le président.
Bienvenue, monsieur le ministre.
J'aimerais pendant quelques instants, si vous voulez bien, passer plutôt à Postes Canada. Dans le rapport annuel, dans la partie de ce rapport consacré au groupe de compagnies de Postes Canada, lorsqu'on regarde le chiffre d'affaires et le bénéfice réalisé, on peut voir que Postes Canada a, pour la première fois, affiché un total inférieur à celui de Purolator. Je sais que cela a attiré votre attention.
On a laissé entendre que Postes Canada ne saurait survivre à une autre atteinte à ses recettes, si vous voyez le genre de tendance qui est tout à fait manifeste dans le rapport. On en a déjà parlé, mais si vous envisagez d'éliminer le privilège exclusif dont jouit actuellement Postes Canada pour faire plaisir à d'autres parties comme les reposteurs, il faudrait alors que nous jetions un coup d'oeil sur ce qui se passe.
C'est en décembre, je crois, que vous aviez dit au Parlement que vous alliez vous saisir des problèmes causés par le repostage et voir quelles seraient les solutions que vous pourriez offrir d'un point de vue législatif. Pour lancer un peu le mouvement, j'aimerais vous demander d'abord quel genre d'études vous avez déjà faites au sujet du problème de repostage. Quelles sont les options auxquelles vous songez sous l'angle législatif?
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, merci d'être venu témoigner aujourd'hui.
Je siège au Comité des transports depuis peu. Je me suis joint au comité peu avant Noël. Si j'ai compris une chose, c'est que Transports Canada a des responsabilités massives. Elles sont complexes. Le portefeuille englobe aussi des priorités d'importance critique, de très grandes responsabilités, et cela d'un océan à l'autre.
J'aimerais d'abord dire que ce gouvernement conservateur a lancé des éco-initiatives dans le bassin des Grands Lacs. Il convient de rappeler que c'est important, notamment dans ma ville natale de Amherstburg. La dernière et seule installation de traitement primaire du côté canadien des Grands Lacs est en voie d'être remplacée par une nouvelle installation de 30 millions de dollars rendue possible grâce au Fonds pour l'infrastructure municipal rural Canada-Ontario (FIMRCO).
Nous ne devons pas sous-estimer les programmes que nous avons mis en place pour répondre aux besoins structurels à long terme liés au commerce international. C'est très important. Il n'y a pas que notre accès à l'Asie grâce à la porte du Pacifique qui compte mais aussi notre accès aux États-Unis qui est pour moi l'un des plus essentiels... Cela fait partie de la réalité dans la région de Windsor. C'est là que se trouve le passage frontalier le plus achalandé, non seulement en Amérique du Nord mais dans le monde entier: le commerce bidirectionnel avec les États-Unis se chiffre à un million de dollars la minute au pont Ambassador. De telles infrastructures sont essentielles pour l'économie canadienne et cela jusqu'à Québec. Nous disons souvent à la blague — vous le savez sans doute, monsieur le ministre, — qu'il y a 17 feux de circulation entre Montréal et le Mexique et qu'ils se trouvent tous les 11 kilomètres de Church Road à Windsor qui vont de la fin de la 401 à la frontière. L'infrastructure là est vieille de 75 ans.
Dans le budget de 2007, le gouvernement a pris un engagement. Il a annoncé certains programmes. D'abord, le gouvernement fédéral a décrit ses responsabilités à l'égard du financement des projets dans la région, un nouveau poste frontière, ainsi qu'une mise de fonds de 400 millions de dollars.
Lequel de vous ou de vos fonctionnaires — peu importe — peut me confirmer que cette mise de fonds initiale de 400 millions de dollars pour le poste frontière Windsor-Detroit figure bien dans le budget?
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Merci, monsieur le président.
À ce sujet, comme vous le savez, monsieur le ministre, nous avons eu l'occasion récemment d'étudier la sécurité ferroviaire. Nous avons reçu de nombreux témoins.
Je sais que vous êtes le ministre qui a le premier imposé un arrêté ministériel au CN. Pour ce qui est d'un plan d'action en matière de sécurité, 76 mesures d'application ont été prises l'année dernière, je pense. Le gouvernement, par l'intermédiaire du ministère, a procédé à un examen indépendant de la Loi sur la sécurité ferroviaire en octobre, et a encouragé notre comité, en passant par moi, à examiner de nouveau la sécurité ferroviaire, dans la mesure du possible. Je tiens à vous signaler, monsieur le ministre, qu'un témoin qui avait survécu à un accident ayant causé deux décès en Colombie-Britannique a dit que les mesures que vous avez prises étaient attendues depuis longtemps et vous en félicitait. Je voulais vous le signaler.
Ma première question se rapporte au pont de Québec. Je sais que mon caucus du Québec, surtout les députés conservateurs, m'ont souvent parlé du pont de Québec et m'ont posé beaucoup de questions. Pourriez-vous faire le point au sujet des mesures prises pour cette propriété du Canadien National?
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Je préfère laisser M. Volpe exposer cela. Il est certain qu'en Alberta, il va avoir... Je lui laisse l'Alberta, mais à part cela...
Le montant total qui va être dépensé... J'ai déjà parlé du financement associé à la taxe sur l'essence, les 8 milliards de dollars qui vont être reportés.
Il y a également la diminution de la TPS, ce qui porte à 100 p. 100 la remise totale accordée aux collectivités et aux municipalités, c'est-à-dire 5,8 milliards de dollars.
Cela figure à la page 167 du budget, chers collègues.
Ensuite, il y a 8,8 milliards de dollars pour le Fonds Chantiers Canada.
Pour les portes d'entrée et les passages frontaliers, il y a 2,1 milliards de dollars. Cela, bien sûr, n'est pas distribué proportionnellement, administration par administration.
Le Fonds Chantiers Canada comprend les projets PPP, qui totalisent 1,2 milliard de dollars.
Il y a également le financement égal par administration, soit 25 millions de dollars par administration pendant sept ans, ou encore un total de 325 millions de dollars par province et territoire, pour un grand total de 2,275 milliards de dollars.
Il y a également l'Initiative du Corridor de l'Asie-Pacifique, grosso modo, 1 milliard de dollars, ainsi que les autres projets qui sont essentiellement des travaux d'infrastructure à échéance fixe, qui totalisent environ 4 milliards de dollars.
Le tableau 5.3 affiche donc un total de 37 milliards de dollars.
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De façon générale, on peut dire que les politiques de ciels ouverts semblent avoir de plus en plus la faveur certainement en Amérique du Nord, mais aussi dans d'autres parties du monde. Ces politiques éliminent tous les obstacles au transport aérien et assurent aux consommateurs les meilleurs prix possible. Elles se traduisent par une augmentation du trafic aérien. À mon avis, elles sont bénéfiques pour l'économie.
Les discussions que j'ai eues cette semaine avec la secrétaire aux Transports des États-Unis, Mme Peters, ainsi qu'avec le secrétaire aux Transports du Mexique, M. Téllez, ont été à cet égard fort constructives. Dans le cadre de l'accord trilatéral, nous nous sommes engagés à ce que nos cieux soient complètement ouverts d'ici 10 ans. Nous allons donc poursuivre nos discussions dans ce domaine.
Comme vous le savez, nous avons déjà conclu un accord avec le Royaume-Uni. Comme je le disais à M. Zed, l'Union européenne aimerait conclure avec nous un accord semblable et nous l'a déjà fait savoir.
Le Canada réagit donc à cette tendance. Nous sommes un important joueur dans ce domaine.
La semaine dernière, je suis aussi allé à Hamilton pour assister à l'arrivée du premier vol de Globespan en provenance du Royaume-Uni. Ce vol a fait une escale en Irlande et une autre dans un autre pays pour poursuivre ensuite jusqu'au Canada. Il s'agit d'un transporteur compétitif dont les prix sont bas. Je crois que l'arrivée de ce transporteur sera bénéfique pour l'aéroport de Hamilton au cours des prochaines années. Hamilton deviendra la plaque tournante pour ce transporteur en Amérique du Nord. Hamilton constituera la première escale de ce transporteur en Amérique du Nord.
L'arrivée de ce transporteur à Hamilton ne peut qu'être bénéfique pour l'économie de la ville.
J'aimerais remercier le ministre d'avoir accepté de rester pendant toute la réunion.
J'aimerais revenir à certaines questions qui ont déjà été abordées, la première par , qui a parlé encore une fois des postes d'inspecteurs affectés, ce que j'ai mentionné d'ailleurs un peu plus tôt.
a signalé qu'au cours des quelque 13 dernières années, le nombre de postes d'inspecteurs avait en fait augmenté. Je le remercie d'avoir constaté cette augmentation. Cependant, j'avais quand même demandé si le nombre de postes d'inspecteurs avait évolué de façon parallèle au nombre de vols et du nombre de milles parcourus par les avions. Je sais que je me répète et que M. Grégoire nous fournira probablement ces renseignements plus tard.
Je pose cette question de façon parfaitement impartiale. Il est important qu'on se penche sur une question qui a été soulevée à plusieurs reprises, à savoir si les systèmes de gestion de la sécurité que vous proposez, monsieur le ministre, seront judicieux, c'est-à-dire s'ils le permettront aux responsables des inspections de s'acquitter de leurs responsabilités pour le compte des Canadiens, conformément au mandat confié à Transports Canada.
Je vous demanderais si c'est possible de nous remettre ces chiffres pour que nous puissions mieux saisir la situation. Je vous en serais reconnaissant.
Monsieur le ministre, je ne voudrais pas que vous pensiez que nous inventons des choses — comme je vous l'ai dit, je pourrais vous lire la liste des endroits où l'on trouve ces passages à niveau. Il y a 55 000 passages a niveau au Canada, d'après vos documents. Il y a 103 projets en cours, et tous à l'exception de quatre sont dans des circonscriptions qui ont élu des députés conservateurs. Je félicite ces députés d'avoir défendu les intérêts de leurs circonscriptions, mais je voulais établir un lien entre la sécurité ferroviaire et les questions dont nous avons déjà parlé. En effet, à peu près à tous les trois jours et demi, un déraillement se produit sur une voie principale, tout particulièrement quand il s'agit de train du CN. Nous avons essayé d'aborder le dossier et nous nous sommes demandé pourquoi votre ministère — on dit ici « ministère principal », donc vous en seriez responsable — n'agit pas et ne donne pas suite à un rapport qui avait été préparé à la demande de votre prédécesseur, un rapport qui était disponible destiné au grand public mais également à votre ministère.
Je veux simplement bien comprendre ce qui se passe, et je veux être juste, parce que par le passé j'ai dit que ce rapport provisoire de la commission d'enquête Lapierre était disponible. De plus, à la télévision nationale, vous avez dit que vous ne pouviez pas rendre ce document public. Il y a quelques instants, vous avez dit qu'il semblerait que le CN a changé son fusil d'épaule.
Je vous donnerai donc l'occasion de remettre les pendules à l'heure, mais j'aimerais quand même placer les choses dans leur contexte. Le CN a dit ne s'être jamais opposé à la publication du document. En fait, il a dit avoir discuté avec votre ministère du rapport provisoire de sorte que le rapport définitif, qui a alors fait l'objet d'une vérification du respect des recommandations, était celui sur lequel on devrait se pencher. Toutes les questions que nous avons posées ont été soulevées à la suite de la publication du rapport de vérification qui a eu lieu il y a environ un mois. Notre question, en fait ma question, est: Pourquoi ne pas avoir recours aux mécanismes juridiques, aux mécanismes réglementaires que vous avez à votre disposition pour assurer que le CN se conforme bien aux modalités d'un système dont il est un des nombreux créateurs? Après tout, le CN vous a ligoté — c'est ce que vous avez laissé entendre — en disant: « Nous voulons avoir voix au chapitre, et tant que ça ne sera pas fait, ne vous prononcez pas sur nos activités. » Vous avez donc acquiescé, et dans le rapport définitif, il est clair que le CN ne respecte pas les modalités établies. Qu'est-ce qui se passe, monsieur le ministre?
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Je crois qu'il se dégage une certaine confusion de vos propos, monsieur Volpe. Tout d'abord, mon prédécesseur, M. Lapierre, n'avait rendu public aucun plan d'action. Je viens de demander à mon sous-ministre si c'était le cas, et il a répondu non. Il n'y avait donc rien de concret lorsque j'ai été nommé à ce poste et assermenté. Je n'avais rien que je puisse présenter au comité en disant: « Voici le plan messieurs; agissons maintenant. » Ce n'était pas le cas. Il n'y avait absolument rien.
Pour ce qui est de la vérification de la sécurité et des avis que nous avons présentés, nous avons fait ce que nous devions faire. Nous avons vérifié certaines questions l'été dernier. Puis, nous avons dit aux dirigeants du CN que nous voulions qu'ils respectent les mesures d'observation que nous mettions sur pied. Nous avons eu des discussions. Ces dirigeants ont refusé. Ils ne voulaient pas donner suite à nos propositions. Nous avons clairement dit, et je suis très honnête : « Dans ces circonstances, nous allons intenter des poursuites contre le CN dans ce dossier. » Puis, les représentants du CN ont dit qu'il devrait y avoir des discussions et des négociations. Ces dernières ont eu lieu, et très lentement et progressivement, le CN a commencé à respecter les modalités établies.
Cela dit, monsieur Volpe, tout compte fait, je n'avais absolument pas l'intention de dissimuler quoi que ce soit. Le CN a clairement indiqué au ministère qu'il ne voulait pas que ces renseignements soient rendu publics, et nous devions donc respecter les modalités de la loi. Puis plus tard, il a dit: « Très bien, nous rendrons ces renseignements publics. »
C'est ma version des faits. C'est la version dont disposent mes fonctionnaires et, à ma connaissance, c'est la version de ce qui s'est vraiment passé.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Un peu plus tôt, monsieur le ministre, vous avez dit que trop fort ne casse pas, mais il ne faut pas non plus tenter de noyer le poisson.
Ma question porte surtout sur les postes d'inspecteurs. Je n'ai jamais changé de position en ce qui les concerne. Je suis très intéressé par les pilotes inspecteurs, ceux qui sont formés et qui ne peuvent jamais visiter un appareil et qui ne peuvent pas aller voir si ceux qui le pilotent sont compétents, s'ils sont capables de faire la vérification de l'appareil. Je m'intéresse à eux.
Depuis le tout début, on m'a fourni une liste de postes d'inspecteurs attribués. Monsieur Grégoire, les 873 postes que l'on trouve sur ma liste sont-ils pour 873 pilotes inspecteurs? Sinon, à quel moment allez-vous me fournir la liste des pilotes inspecteurs pour les années de 1992 à 2006 et 2007?
Je m'intéresse aux pilotes inspecteurs parce que ces gens ne peuvent jamais aller sur le terrain, visiter un appareil et voir s'il est en bon état. Ce sont ceux qui m'intéressent. Ma liste contient-elle 873 pilotes inspecteurs?
J'aimerais maintenant passer aux commentaires que vous avez faits sur les PPP, le fonds pour les PPP et le bureau fédéral des PPP. Vous avez signalé dans vos commentaires liminaires que 1,3 milliard de dollars seraient affectés à un nouveau fonds national pour les partenariats public-privé et que 25 millions de dollars seraient utilisés pour créer un nouveau bureau fédéral s'occupant des PPP.
Voici ma première question. Pourquoi avons-nous besoin de prendre ces dispositions si le gouvernement peut probablement obtenir souvent l'argent à un meilleur prix que les sociétés? L'argument sur l'optimisation des ressources...
De plus, que se produit-il si vous signez une entente de PPP et que l'entreprise signataire fait faillite? En d'autres termes, les contribuables seront-ils responsables de ces ententes? Évidemment, nous espérons que toute entente de PPP fonctionne très bien, mais que se passe-t-il si une compagnie fait faillite ou en entreprend trop pour ses moyens? Je suppose que, dans ces circonstances, c'est le contribuable qui devra payer la note parce qu'il y a quand même un contrat pour la construction d'un pont ou...
J'aimerais donc savoir pourquoi nous avons besoin de ces partenariats. Tout le monde sait que, lorsqu'un gouvernement va construire un pont, vous ne demandez quand même pas à vos fonctionnaires de monter à bord d'un camion et d'aller construire eux-mêmes le pont. Vous accordez un contrat à une entreprise du secteur privé. Je ne dis pas que le secteur privé ne devrait pas participer à ce genre d'activité, mais il convient de regarder la façon dont il y participe. Je sais que beaucoup s'inquiètent de ces propositions de PPP.