:
Merci beaucoup, monsieur le président. C'est en effet un plaisir pour moi d'être ici.
Je ne vais pas vous imposer un discours de sept minutes, mais plutôt réagir directement aux questions qui vous préoccupent.
J'aimerais remercier le comité de me donner l'occasion de répondre aux allégations selon lesquelles j'aurais exercé des pressions sur des inspecteurs, des membres de l'Association des pilotes fédéraux du Canada, pour qu'ils ne comparaissent pas devant votre comité. J'aimerais d'abord préciser que je n'ai, à aucun moment, menacé des inspecteurs ou exercé des pressions pour les empêcher de témoigner devant vous.
Lors de votre 35e réunion, un membre du comité a dit qu'il s'attendait à ce que des inspecteurs comparaissent ici. Selon mon expérience de la fonction publique fédérale, qui s'échelonne sur près de 40 années, les inspecteurs comparaissent rarement devant les comités parlementaires.
J'avais prévu que les personnes et les gestionnaires concernés auraient des questions à poser au sujet de ces comparutions, puisqu'ils n'ont pas l'expérience de ces procédures. J'ai jugé qu'il était de mon devoir de gestionnaire de m'assurer que les inspecteurs, s'ils étaient convoqués, ainsi que leurs gestionnaires connaissaient leurs rôles, leurs droits et leurs responsabilités. C'est pourquoi j'ai décidé de communiquer avec M. Holbrook.
J'ai appelé à son bureau, mais je n'ai pas pu parler à M. Holbrook et il ne m'a pas rappelé. Je ne comprends pas pourquoi M. Holbrook n'a pas communiqué avec moi ou avec mes supérieurs s'il était préoccupé par ma demande.
Le seul but de mon appel était de savoir si M. Holbrook avait l'intention de demander à des inspecteurs de l'aviation civile de comparaître avec lui, pour que je puisse m'assurer que toutes les personnes concernées connaissent leurs rôles, leurs droits et leurs responsabilités.
Durant la brève conversation téléphonique que j'ai eue avec l'adjointe de M. Holbrook, je n'ai à aucun moment proféré des menaces concernant la comparution des inspecteurs devant votre comité. En fait, j'ai travaillé fort pour créer, tant dans l'industrie qu'à la direction de l'aviation civile de Transports Canada, un environnement dans lequel les gens savent qu'ils peuvent signaler des problèmes et des incidents sans crainte de représailles.
Les règlements applicables au système de gestion de la sécurité exigent l'instauration de cette culture de communication de l'Information, et la politique de discipline que j'ai intégrée à notre système de signalement des problèmes de l'aviation civile exige la création et le maintien d'une culture de communication à l'abri des menaces et des reproches.
Je vous remercie, monsieur le président.
Merci, monsieur le président.
Bonjour messieurs, bonjour madame.
[Traduction]
Je vous remercie de m'avoir invité à venir répondre à vos questions.
L'examen a débuté en mai 2006 à la demande du ministre des Transports. On se demandait si l'Administration portuaire de Toronto avait bien géré ses responsabilités. Il était question dans la presse et ailleurs de certaines mesures qu'aurait prises l'administration concernant le raccordement fixe, projet qui a été approuvé, puis annulé, et du règlement qui est survenu par la suite.
Mon examen avait pour objet justement d'examiner la décision en la matière. Le ministre souhaitait avoir la conviction que les principes de bonne gouvernance avaient été appliqués.
Mon mandat, que vous trouverez à l'annexe 2 de mon rapport, décrit avec précision les questions à examiner dans le contexte d'un très important accord passé en 1983 entre le gouvernement fédéral et les commissaires du havre de Toronto et la Ville de Toronto.
À cette fin, j'ai eu l'aide de Jeffrey Smith, dont les services ont été retenus par le ministère des Transports. Il est membre du cabinet de juricomptabilité BDO Dunworthy, et vous trouverez un résumé de ses constatations en annexe de mon rapport.
Je disais donc que pour effectuer l'examen, j'ai bénéficié de l'aide et de la coopération de nombreuses personnes, notamment du personnel de la Ville de Toronto, des membres de l'Administration portuaire de Toronto, du ministère des Transports à Toronto et d'un bureau ici à Ottawa, ainsi que des avocats du ministère de la Justice qui ont participé aux divers dossiers visés par mon examen.
J'ai eu une excellente collaboration de tous. J'ai examiné des centaines de documents, si ce n'est plus. J'ai rencontré tous ceux qui souhaitaient me parler de l'Administration portuaire de Toronto et de sa gestion, des décisions qui avaient été prises, des préoccupations qu'ils avaient. J'ai reçu beaucoup de courriels et tenu beaucoup de réunions, y compris des réunions avec des représentants des associations communautaires du secteur riverain de Toronto. Je vous ai fourni une liste des membres.
Passons maintenant à mes conclusions.
Bref, j'en suis venu à la conclusion que l'Administration portuaire de Toronto s'était conformée à toutes les exigences en matière de diligence raisonnable pour tout ce qui a touché à la construction proposée du pont, l'achat d'un nouveau traversier et les arrangements commerciaux conclus dans le cadre de l'accord de règlement. Il en est question à la page 3 de mon rapport.
Le règlement global, après l'annulation, comme vous le savez fort bien, a coûté 35 millions de dollars, montant qui a suscité énormément de questions. On se demandait pourquoi il en coûterait 35 millions de dollars pour régler des réclamations. Nous n'avons pas de pont, alors que le coût prévu du pont était de 14 millions de dollars. Donc, on se posait beaucoup de questions.
On craignait aussi qu'une des difficultés ait peut-être été que, dans les faits, il n'y avait pas beaucoup d'information qui pouvait être rendu publique et qui l'avait été concernant le processus de négociation.
Toutefois, j'en suis venu à la conclusion, et je vous en dirai plus à ce sujet au besoin, que le montant de 35 millions de dollars était raisonnable, que les principes de bonne gouvernance ont été respectés non seulement pour conclure le règlement global, mais également dans la façon de répartir les 35 millions de dollars parmi les intéressés qui avaient subi un préjudice du fait de l'annulation du raccordement fixe.
J'ai examiné le contrat d'Aecon. Cette entreprise était le constructeur dont les services avaient été retenus, après un appel d'offres, par l'administration portuaire pour construire le raccordement. Certains ont prétendu que, dans les faits, les délais de de construction avaient été réduits de manière inconvenante et expresse pour faire en sorte que la construction du raccordement ne puisse être stoppée par la nouvelle administration municipale. Je traite avec beaucoup de soin de cette question dans mon rapport, aux pages 64 et 68.
Après avoir examiné toutes les circonstances, rencontré tous les intéressés et examiné tous les documents connus, j'ai conclu que de pareilles allégations étaient grossièrement exagérées et j'en explique les raisons à la page 66.
On a aussi posé de nombreuses questions au sujet des évaluations environnementales qui devaient être faites avant que le contrat puisse être adjugé. Des évaluations ont été faites en 1999, en 2003 au sujet du raccordement comme tel et en 2006 au sujet du traversier, après l'annulation du contrat relié au pont. J'ai examiné de manière fouillée les diverses étapes des processus environnementaux, du début à la fin. Vous trouverez les sept pages qui portent sur la question à compter de la page 68. À nouveau, j'en conclus que les principes de bonne gouvernance ont été respectés.
L'examen ne fut pas facile. Chaque étape comportait son lot de difficultés, mais à mon avis, l'Administration portuaire de Toronto a bien géré les dossiers de même que les processus.
On avait aussi soulevé expressément une question liée à une partie de mon mandat, à savoir comment il se faisait que le port de Toronto relève de la Loi maritime du Canada. J'ai lu des comptes rendus fascinants des débats de la Chambre des communes et du Sénat. Vous en trouverez un résumé à la page 90.
En fait, il y avait dans le dossier deux administrations en jeu, deux gouvernements libéraux, avec des élections entre les deux. Tout d'abord, le projet de loi a été déposé, suivi de beaucoup de débats. Ensuite, il y a eu l'autre projet de loi, le projet de loi , qui a suivi l'élection du gouvernement libéral.
Je répète que si cela vous intéresse, je puis vous en dire davantage à ce sujet. J'ai beaucoup appris au sujet de Toronto et des délibérations des comités du Sénat et de la Chambre des communes à ces sujets. C'était fascinant.
Toutefois, ma conclusion, c'est que le Parlement avait décidé que l'Administration portuaire de Toronto se qualifiait comme port national et qu'il devrait figurer sur la liste. Le Parlement lui-même — c'est-à-dire vous — a décidé qu'il faudrait l'inscrire sur la liste. Ce n'est pas une fonction ou une responsabilité qui a été confiée par la suite à un ministre.
Certaines dispositions prévoyaient qu'après coup, le ministre examinerait les demandes présentées par d'autres ports au Canada et établirait certains critères. Les critères ont été soumis à la Chambre quand la liste a été conçue et quand des mesures ont été prises et des modifications apportées pour inscrire le port de Toronto et le port de Hamilton sur la liste. Je n'y ai rien relevé de déplacé.
Bien que le ministère comme tel ait proposé à l'origine que Toronto ne figure pas sur la liste, ce avec quoi le ministre était d'accord, la décision en ce sens a été prise — je suppose qu'il y a eu des réunions de caucus et des députés —, et tous les partis se sont entendus pour dire que l'Administration portuaire de Toronto devrait figurer sur la liste.
J'en ai dit suffisamment.
Une voix: Un accord de tous les partis?
M. Roger Tassé: Un accord de tous les partis, effectivement. Il en est question dans mon rapport.
Monsieur le président, il me reste peut-être une ou deux observations à faire.
On a allégué que l'administration portuaire faisait trop de cachotteries et qu'elle n'était pas transparente, qu'elle ne rendait pas les documents et les rapports publics. En fait, j'ai constaté qu'elle avait éprouvé des difficultés à se conformer aux exigences de la Loi maritime du Canada concernant les plans d'occupation du sol et les plans d'entreprise.
À moins qu'une modification n'ait été faite au cours des six derniers mois, rien dans la LMA ne prévoit la présentation d'un rapport annuel par l'administration portuaire. Cela ne signifie pas qu'il n'y avait pas d'assemblée annuelle, mais plutôt que l'administration n'était pas tenue de présenter de pareils rapports. Elle préparait des états financiers. Elle convoquait donc des réunions durant lesquelles elle essayait de répondre aux questions. Donc, elle essayait d'agir avec transparence. Toutefois, rien dans les lettres patentes ou dans la loi ne l'oblige à présenter un rapport annuel.
S'il y avait eu un rapport annuel, il serait venu de l'Administration portuaire de Toronto, non pas... de l'Administration portuaire de Toronto comme telle. Je fais remarquer dans mon rapport que cela pose un peu problème. Le fait que les activités, les plans et les objectifs du port aient été intégrés à toute une série d'autres renseignements à son sujet n'est pas le meilleur moyen de diffuser l'information.
Je crois que je vais m'arrêter ici. Monsieur le président, je vous remercie. Je crois vous avoir décrit les faits saillants.
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Cela me fait plaisir de vous rencontrer.
Je ne connais pas beaucoup la ville de Toronto. J'y vais rarement. Sauf qu'en 2005, lors d'une étude du Comité permanent des transports sur les différents aéroports du Canada, nous avons eu l'occasion de passer par Toronto.
J'ai été surpris d'apprendre que c'était l'aéroport qui recevait le plus de plaintes par rapport au fonctionnement et aux tarifs, surtout, qu'on imposait aux différentes compagnies aériennes pour y atterrir, au point où certaines compagnies songeaient même à délaisser l'aéroport pour aller plutôt dans d'autres villes, comme Montréal. Cela faisait quelque peu partie des commentaires qui nous parvenaient.
Dans votre recommandation II, dont j'ai le texte, vous dites ceci:
L'Administration portuaire de Toronto devrait s'efforcer résolument d'adopter une approche plus proactive en matière de consultations auprès de la collectivité. Elle devrait atteindre les organismes et les groupes qui ont soulevé des préoccupations au sujet de ses opérations, afin d'établir des relations et de stimuler des discussions [...]
Donc, cela va un peu dans le sens des commentaires que j'avais déjà entendus, selon lesquels l'administration ne tenait pas compte des plaintes des usagers, des transporteurs et de la population qui demeure à proximité de l'aéroport.
C'est peut-être indépendant de la situation particulière que vous avez étudiée mais, à mon avis, cela donne un peu le même résultat. J'ai la réponse du ministre à votre recommandation. Il dit qu'il appuie totalement cette recommandation et qu'il encourage l'administration à appuyer également cette importante cause.
Étant donné toute l'étude que vous avez faite, avez-vous vraiment confiance en l'influence ou en la détermination du gouvernement, quel qu'il soit, en vue d'améliorer le fonctionnement des administrations portuaires, de sorte qu'elles arrivent à prendre de bonnes décisions?
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Je vous remercie de me poser cette question.
Je devrais peut-être dire, en guise de préambule, que les communications de l'autorité portuaire, entre les différentes parties intéressées au port de Toronto et particulièrement à l'aéroport, sont extrêmement difficiles. Il y a une raison à cela, parmi tant d'autres. Les commentaires de plusieurs des représentants qui assistent aux réunions visent un objectif: fermer l'aéroport.
Sur la base de cette prémisse, eu égard aux bonnes relations et aux bons dialogues, ce n'est pas surprenant qu'avec le temps, il se crée des tensions et de la rigidité de part et d'autre, et que les gens aient de la difficulté à se comprendre. En effet, si beaucoup de ces gens participent à ces réunions principalement pour dire aux autorités qu'elles ont une responsabilité, qu'on voudrait les voir ailleurs et que cet aéroport ne devrait pas fonctionner comme il fonctionne...
Je n'ai rien contre ceux qui voudraient avoir des parcs dans ce territoire, mais dans le moment, il y a un aéroport qui a été mis en place et qui fonctionne en vertu d'une entente entre les différentes parties, y compris la Ville de Toronto. Cette entente lie cette ville. Et les gens qui vivent à proximité ne veulent pas de l'aéroport.
À mon avis, le défi — j'ai mentionné au ministre que ce n'était pas son défi, mais bien celui de l'autorité portuaire — consiste à essayer de régler cette question avec des consultants. De fait, il y a des consultants dont la profession est de trouver les moyens d'amener les gens à s'asseoir à la table et de voir comment régler une situation donnée qui pose problème, et comment aussi l'autorité portuaire elle-même pourrait être amenée à donner plus de renseignements qui rassureraient peut-être les gens. Car on constate que le type de questions qui sont souvent posées ne relève pas d'une volonté de trouver des solutions à des problèmes réels, mais plutôt d'une volonté de trouver des difficultés et de démontrer que cela ne fonctionne pas du tout.
L'atmosphère n'est pas bonne.
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Il est difficile d'apaiser l'animosité des citoyens de Toronto quand ils sont la cible d'une poursuite en diffamation. Certains résidants ont formulé des critiques dans le passé, et l'administration portuaire a décidé de les poursuivre.
Quoi qu'il en soit, nous savons que l'administration portuaire a appartenu à la Ville de Toronto pendant 87 ans, soit depuis 1911, et ce n'est que lors de l'adoption de la Loi maritime du Canada, en 1998, qu'elle est passée sous la mainmise du gouvernement fédéral. Donc, à titre d'information, l'administration portuaire a toujours appartenu à la Ville de Toronto, et ce, jusqu'en 1998, année d'entrée en vigueur de la Loi maritime du Canada.
J'ai quelques questions à vous poser.
Concernant les 35 millions de dollars, il est vrai qu'il est difficile de comprendre comment un pont de 20 ou de 22 millions de dollars peut faire l'objet d'un règlement d'un tel montant. À l'époque, un contrat avait été conclu avec la société de construction Aecon. Trois conditions avaient été fixées: il fallait obtenir d'abord un permis en vertu de la Loi sur les pêches et ensuite les autorisations nécessaires en vertu de la Loi sur la protection des eaux navigables et enfin, procéder à une évaluation environnementale.
Je crois comprendre que le permis en vertu de la Loi sur les pêches n'a été délivré que le 15 janvier 2004, soit longtemps après que l'ancien premier ministre, monsieur Martin, eut indiqué que le gouvernement fédéral respecterait la volonté de la Ville de Toronto, qui souhaitait voir annuler le projet de construction. Donc, si le permis n'avait pas été délivré, l'administration portuaire aurait résilié le contrat.
Par ailleurs, concernant le ministère des Pêches et des Océans et la Garde côtière, aucun permis n'avait été délivré et aucune autorisation n'avait été accordée. Ne serait-il pas préférable d'attendre que le permis soit délivré avant de laisser tomber les conditions et de signer le contrat? Pourquoi l'APT était-elle si pressée de laisser tomber ces conditions?
Ensuite, bien entendu, l'évaluation environnementale peut faire l'objet d'un appel devant la Cour fédérale, comme vous le savez.
Donc, dans ces trois cas, compte tenu du fait que les conditions n'ont pas été remplies, l'APT, en abandonnant les conditions avant que les autorisations ne soient accordées, n'a-t-elle pas elle-même créé la situation dans laquelle elle s'est retrouvée? Voilà pourquoi, dans mon esprit, le gouvernement n'aurait pas dû verser les 35 millions. C'est une somme considérable.
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Monsieur Tassé, je vous remercie beaucoup de votre franchise. Permettez-moi de faire d'autres observations.
Je crois qu'au cours de votre étude, vous avez découvert que la ville de Toronto n'avait jamais adopté une motion visant à annuler les trois décisions précédentes concernant la construction du pont. Elle avait par contre demandé au gouvernement du Canada, par l'entremise d'une résolution, de ne pas aller de l'avant avec la construction du pont si certaines conditions étaient respectées. Il est important de savoir comment vous avez interprété cela.
Deuxièmement, je crois qu'on vous a déjà demandé si les permis étaient prêts ou non. Pouvez-vous nous dire clairement si vous avez constaté que les permis ont été délivrés en janvier ou s'ils étaient prêts à être attribués avant, mais ne l'ont pas été? On a souvent prétendu qu'ils ont été délivrés seulement après les élections, pour nuire aux intérêts de certaines personnes, alors qu'ils étaient prêts avant. On a fait valoir que le gouvernement du Canada n'avait pas le droit en vertu de la loi de ne pas attribuer les permis provenant de Pêches et Océans.
Troisièmement, étant donné que vous avez été très franc avec mon collègue M. Zed, pouvez-vous commenter, même s'il vous reste très peu de temps, le fait qu'Air Canada n'a reçu aucune indemnité parce qu'elle ne s'était pas jointe aux autres parties pour intenter une action en justice. Par ailleurs, le gouvernement du Canada avait déclaré qu'il allait suivre la décision du conseil municipal, qui avait déterminé qu'il n'allait pas déclarer qu'il souhaitait l'annulation du projet de construction du pont parce que la ville était signataire du contrat de construction et, par conséquent, il ne voulait pas risquer qu'elle fasse l'objet de poursuites. C'est une raison qui est rarement invoquée.
Je vous félicite d'avoir répondu rapidement aux partisans qui ont réagi de façon négative à votre rapport. Ils ne sont pas habitués d'entendre la vérité. Déformer les faits constitue la marque de commerce de certains de ces conseillers qui, lorsqu'ils assuraient la gestion de la Commission du havre de Toronto, ont agi contrairement au code de déontologie et à la loi aux yeux de tous. Pourtant, personne n'est aussi étonné qu'eux du fait qu'ils ne se soient pas retrouvés en prison.
Pourriez-vous donc nous dire pendant combien de temps à peu près ces terrains ont été détenus d'une façon disgracieuse par la ville? C'est cette situation qui a donné naissance à la Loi maritime du Canada, qui visait à réorganiser la répartition de tous ces terrains.