:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Tout d'abord, je vous prie d'excuser mon retard. À titre de parlementaire, je sais que votre temps est précieux, et je suis vraiment désolé d'être en retard. Comme la plupart d'entre vous le savent, j'étais avec le premier ministre il y a quelques minutes, et nous avons rencontré Mme Greene, qui est la présidente-directrice générale de Postes Canada. Je crois comprendre, monsieur le président, qu'elle sera avec nous un peu plus tard cet après-midi.
Je vous remercie, chers collègues, de m'avoir invité à prendre la parole devant vous aujourd'hui. Je suis heureux d'être accompagné du sous-ministre des Transports, de l'Infrastructure et des Collectivités, M. Louis Ranger, et de l'administrateur général d'Infrastructure Canada, M. André Juneau. Il y a aussi dans la salle des représentants qui répondront aux questions plus techniques.
J'ai hâte de travailler avec vous tous. Certains d'entre vous étaient déjà membres du comité lors de la dernière législature, mais pour la plupart d'entre nous, il s'agit d'un nouveau défi. D'une certaine façon, le comité est nouveau pour nous tous, puisque son mandat a été élargi afin d'englober de nouvelles questions.
Comme vous pouvez l'imaginer, j'ai été ravi d'apprendre que les transports, l'infrastructure et les collectivités feraient tous partie de mes responsabilités. Selon moi, il est tout à fait logique que ces trois secteurs soient regroupés car, ensemble, ils ont des répercussions sur notre bien-être économique et notre qualité de vie.
[Français]
Monsieur le président, ce comité devra examiner les politiques, les programmes et les lois qui peuvent faire toute la différence pour les collectivités, les entreprises et les voyageurs partout au pays.
J'aimerais en profiter pour faire trois choses ce matin. Tout d'abord, j'aimerais vous dire comment j'entends remplir mes responsabilités de ministre et collaborer avec votre comité. Deuxièmement, j'aimerais mentionner certains des engagements que nous avons déjà pris et certaines des propositions législatives que nous présenterons au cours des prochains mois. Troisièmement, je désire vous donner une idée de l'approche que je compte adopter à l'égard du travail qui nous attend.
[Traduction]
J'entends collaborer activement avec les membres du comité pour relever les défis auxquels nous serons confrontés en matière de transports, d'infrastructure et de collectivités au cours de la présente session parlementaire.
D'après l'expérience que j'ai acquise dans d'autres niveaux de gouvernement, je sais que le succès réside dans la collaboration. Le travail en partenariat est le seul moyen de réussir dans une société démocratique — et c'est la chose à faire dans un Parlement minoritaire.
Je ne me fais pas d'illusion quant au processus dans lequel nous nous engageons. Je sais que les défis et les priorités susciteront de vifs débats. En réalité, j'ai hâte de prendre part à ces débats. Je sais que les questions importantes sont habituellement complexes et que toutes les parties doivent être entendues si nous voulons prendre des décisions éclairées. Cela veut dire que nous devons tenir compte des points de vue des autres et chercher un terrain d'entente pour nous aider à aller de l'avant.
[Français]
Dans le passé, ce comité a apporté de précieux commentaires et conseils au gouvernement précédent. Par exemple, dans l'un des plus récents rapports, les membres du comité ont déclaré ce qui suit au sujet de la libéralisation du transport aérien et du réseau aéroportuaire du Canada. Je cite :
Bon nombre de parties intéressées ont mentionné au Comité qu'ils ont favorisé une ouverture [des accords bilatéraux internationaux de services aériens du Canada] afin d'être plus conformes avec ce que le Canada a négocié avec les États-Unis et avec ce qui pourrait être négocié avec ce pays dans l'avenir.
En accord avec ces propos, nous avons redoublé d'efforts pour négocier et signer un accord Ciel ouvert avec le Royaume-Uni, le deuxième marché en importance pour le Canada. L'accord a été bien accueilli par tous les intervenants, un éloge à l'excellent travail du comité.
J'ai demandé à mes fonctionnaires d'examiner de façon dynamique les possibilités d'une nouvelle libéralisation du transport aérien et d'élaborer une nouvelle politique sur le transport aérien international, en vue d'orienter nos négociations futures.
[Traduction]
J'ai aussi pris connaissance avec intérêt des points de vue du comité sur l'administration des aéroports, et vous constaterez que vos commentaires auront été pris en compte dans le projet de loi sur les aéroports que nous avons l'intention de déposer prochainement.
Le comité a aussi formulé des commentaires sur la nécessité de ne pas imposer aux petits aéroports régionaux des règlements pour lesquels aucun financement n'est prévu. Je désire vous informer que la section 308 du Règlement de l'aviation canadien proposé sous le régime précédent, soit le RAC 308, qui aurait obligé les petits aéroports à respecter des exigences strictes en matière d'intervention d'urgence, est abrogée et que la réglementation applicable aux grands aéroports fait l'objet de révisions. La fusion des deux niveaux de services de lutte contre les incendies d'aéronef en un seul règlement représente un élément important du système global d'intervention d'urgence, tout en éliminant le fardeau financier des aéroports les moins achalandés.
D'un autre côté, les commentaires des anciens membres du comité relativement aux projets de loi visant à modifier la Loi sur les transports au Canada laissaient supposer que le texte législatif était trop volumineux ou d'ordre trop général, si vous préférez.
[Français]
J'ai prêté une oreille attentive à ces préoccupations et je suis d'accord. Comme vous le savez, le premier projet de loi que j'ai déposé, le projet de loi C-3, Loi sur les ponts et tunnels internationaux, que vous étudiez en ce moment, est fondé sur l'article 63 de l'ancien projet de loi C-44.
Le fait que j'ai retiré un article hautement prioritaire pour permettre l'adoption rapide du projet de loi tient compte des commentaires exprimés lors de la dernière législature. Cela démontre la volonté de ce gouvernement de collaborer étroitement avec ce comité en vue d'apporter et d'adopter des lois efficaces.
Nous avons aussi présenté des modifications à la Loi sur les transports au Canada relativement aux trains de banlieue, aux corridors ferroviaires en milieu urbain et au bruit des chemins de fer. Elles ont reçu l'appui des membres de ce comité ainsi que d'autres députés.
Le projet de loi C-11 a été présenté le 4 mai, et j'espère que ces modifications recevront rapidement l'attention qu'elles méritent.
[Traduction]
Comme vous le savez, le premier ministre Harper a établi cinq priorités pour le mandat du gouvernement. Ce programme bien ciblé reflète l'engagement du gouvernement du Canada envers les Canadiens. Comme tous mes collègues, je suis d'avis que le fait de se concentrer sur des priorités clairement définies nous permettra d'atteindre nos objectifs.
Nous travaillerons en vue de prendre des mesures précises et concrètes pour renforcer la sécurité et le bien-être de nos familles et de nos collectivités. Le fait d'avoir choisi cinq priorités ne signifie pas que nous avons oublié les autres engagements de notre plate-forme, que nous ne prenons pas de décision dans d'autres domaines ou que nous ne serons pas à l'écoute des autres besoins exprimés par les citoyens ou les autres gouvernements.
Bien sûr, nous respecterons, et respectons déjà, un certain nombre de nos engagements dans les secteurs des transports, de l'infrastructure et des collectivités. Notre premier budget a clairement établi nos engagements dans ces secteurs. Je désire souligner certains des investissements globaux qui auront une incidence sur ce portefeuille, sur le comité ainsi que dans la vie de millions de Canadiens.
Au cours des quatre prochaines années, le gouvernement investira 16,5 milliards de dollars dans de nouvelles initiatives liées à l'infrastructure, une somme sans précédent. Nous verserons plus de 8,5 milliards de dollars au titre du programme stratégique d'infrastructures routières, du fonds sur l'infrastructure frontalière, du fonds sur l'infrastructure municipale rurale, du fonds canadien sur l'infrastructure stratégique, de la fiducie pour l'infrastructure du transport en commun et de l'initiative de la porte d'entrée du Pacifique.
Nous maintiendrons le financement actuel de quelque 3,9 milliards de dollars dans le cadre des initiatives liées à l'infrastructure déjà entreprises. Nous maintiendrons aussi l'engagement relatif au partage des revenus tirés de la taxe fédérale sur l'essence formulé dans le nouveau pacte pour les villes et les collectivités, et au remboursement intégral de la T.P.S. et de la composante fédérale de la T.V.H. que paient les municipalités.
Ces mesures fiscales totalisent 7,1 milliards de dollars, dont bénéficieront les villes et les municipalités au cours des quatre prochaines années.
Une économie solide dépend, en grande partie, de la confiance à la fois des entreprises et des consommateurs dans la sécurité et la sûreté du réseau de transport et dans la sûreté des autres types d'infrastructure, y compris l'approvisionnement en eau potable. Par conséquent, je suis heureux que le budget prévoie 1,4 milliard de dollars pour accroître la sécurité nationale, dont plus de 250 millions de dollars pour augmenter la sûreté du transport ferroviaire et des transports en commun, renforcer le contrôle lié au transport aérien et commencer à s'occuper de la sûreté du fret aérien.
[Français]
Les mesures prévues dans le budget s'ajoutent à celles déjà entreprises par mon ministère.
Nous investissons plus de 27 millions de dollars pour 41 nouveaux projets en vue de permettre aux aéroports partout au Canada, y compris les aéroports dans le Nord, de rehausser leur sécurité dans le cadre du Programme d'aide aux immobilisations aéroportuaires de 2006-2007 du gouvernement du Canada.
J'ai également eu le plaisir d'annoncer récemment que le Canada avait non seulement respecté, mais surpassé la norme établie par l'Organisation de l'aviation civile internationale pour tenir compte des risques associés aux explosifs dans les bagages enregistrés.
Mesdames et messieurs, collègues, une chose est sûre, c'est que le gouvernement n'est pas resté inactif et, selon moi, le budget de 2006 en témoigne.
[Traduction]
Je vous ai parlé de nos mesures législatives et j'ai souligné les initiatives budgétaires qui auront des répercussions réelles et durables sur le ministère. Toutefois, nous avons également pris des mesures qui vont toucher les Canadiens dans leurs propres villes et collectivités.
En voici quelques exemples. Nous avons conclu une entente avec l'Alberta pour la mise sur pied du fonds sur l'infrastructure municipale rurale Canada-Alberta, une initiative conjointe qui contribuera à améliorer la qualité de vie des Albertains. Les gouvernements fédéral et provincial y injecteront chacun 88 millions de dollars. Nous avons conclu une entente avec la Colombie-Britannique et nous fournissons jusqu'à 62,5 millions de dollars pour remplacer le pont Park, améliorer des voies d'approche et construire et modifier, sur cinq kilomètres, un tronçon à quatre voies à l'est de Golden, à la hauteur du col Kicking Horse. Enfin, le mois dernier, j'ai également proposé que le mandat de la Commission de la capitale nationale fasse l'objet d'un examen.
Honorables députés, les mesures dont je vous ai parlé aujourd'hui représentent certains des investissements les plus importants jamais réalisés par le gouvernement fédéral dans la viabilité et la compétitivité de l'économie canadienne, comme dans la qualité de vie de nos villes et collectivités. Nous poursuivrons ce que nous avons entrepris, puisque l'atteinte de nos objectifs exigera beaucoup plus que de l'argent.
[Français]
Les transports, l'infrastructure et les collectivités constituent véritablement un point de convergence pour certaines des questions les plus importantes auxquelles le Canada est confronté aujourd'hui. Et ce portefeuille sert de nouveau fondement pour l'établissement de nouvelles approches à long terme.
À une époque où la gestion de la chaîne mondiale d'approvisionnement constitue un facteur déterminant de la réussite économique des nations, des réseaux de transport intégrés et efficaces sont un élément primordial de la productivité mondiale et économique. Alors que les pièces d'automobile peuvent être fabriquées dans différentes parties du monde et assemblées ailleurs, le fait de disposer d'options fonctionnelles fiables et intégrées en matière de transport peut faire la différence entre la création et la perte d'emplois.
Dans les limites de nos frontières, nous devons examiner les systèmes de transport et l'infrastructure nécessaire pour les appuyer de façon globale, allant des centres-villes, des corridors et des réseaux qui couvrent tout le pays aux frontières, aux ports et aux aéroports qui nous relient au reste du monde, les portes d'entrée qui appuient notre économie fondée sur le commerce.
[Traduction]
Nous sommes conscients, par exemple, de notre responsabilité en ce qui a trait aux politiques et lois fédérales qui constituent le fondement de notre réseau de transport national. Il importe de bien les définir pour assurer notre compétitivité. Le gouvernement actuel a déjà commencé à réaliser des progrès sur le plan législatif. Nous sommes également conscients de la nécessité d'élaborer des politiques intégrées et cohérentes.
Par exemple, nous devons réussir à mieux définir les liens entre l'évolution de l'économie mondiale, nos politiques et ce que nous investissons pour appuyer ces politiques. Nous savons aussi que les Canadiens attendent beaucoup plus de leur gouvernement national sur le plan de la responsabilité.
Dans le cadre du budget, le gouvernement m'a aussi demandé de diriger des discussions avec les gouvernements provinciaux et territoriaux pour aider à définir le rôle fédéral dans l'infrastructure, en vue d'instaurer un financement fédéral prévisible à long terme et d'assurer la responsabilité, envers les Canadiens, des sommes investies dans l'infrastructure par tous les gouvernements. Pour remplir ces tâches importantes, je serai très clair sur la façon dont les pièces s'imbriquent entre elles — les grandes responsabilités de mon portefeuille, les nouvelles ressources considérables inscrites dans notre budget et les possibilités que nous avons d'obtenir des résultats durables.
J'aimerais expliquer au comité mon approche à l'égard du mandat rattaché à ce nouveau portefeuille, et le point de départ sur lequel je m'appuie pour aller de l'avant. Mon approche comporte quatre éléments principaux.
D'abord, il faut reconnaître clairement que les défis sont enracinés dans les réalités du monde qui nous entoure — des dynamiques incontournables comme la mondialisation, le changement démographique, l'urbanisation et les pressions exercées en vue d'améliorer la productivité et la durabilité de notre économie, tout en assurant la sécurité de nos citoyens.
Deuxièmement, pour répondre à ces grands impératifs, il faut établir un ensemble de priorités stratégiques qui appelle des mesures et une participation importante du gouvernement fédéral et pour lesquelles mon portefeuille dispose d'outils considérables. Je parle ici de la compétitivité économique, de la qualité de vie, de notre environnement, de la sécurité de nos collectivités et de la responsabilité envers les Canadiens.
[Français]
Troisièmement, et par-dessus tout, des mesures pratiques et précises dans les quatre secteurs interreliés suivants : l'infrastructure durable, les portes d'entrée dans les transports et les corridors commerciaux, la sûreté des transports et des collectivités solides.
Finalement, monsieur le président, toutes ces nouvelles mesures, ainsi que les travaux cruciaux qui sont en cours en ce qui touche les transports, l'infrastructure et les collectivités, seront appuyées par une saine gestion, un gouvernement efficace et axé sur les résultats, le respect des compétences et toute une gamme de nouvelles mesures destinées à assurer la transparence et la responsabilisation.
Comme je l'ai mentionné auparavant, je chercherai à obtenir des commentaires sur la façon de donner suite à ces engagements. Je tenterai d'établir de solides partenariats pour nous aider à les respecter. Je me propose d'entreprendre ces discussions lorsque je prendrai la parole à l'assemblée générale annuelle de la Fédération canadienne des municipalités, le 4 juin prochain, à Montréal.
J'ai hâte de prendre part aux discussions qui s'ensuivront et de collaborer avec mes homologues des gouvernements provinciaux et territoriaux ainsi que les administrations municipales. J'ai hâte de travailler avec mon cabinet, le caucus, ainsi qu'avec vous.
[Traduction]
Au cours des semaines et des mois à venir, j'aurai l'occasion de faire connaître les initiatives spécifiques comprises dans le budget. Je déposerai également un projet de loi destiné à améliorer l'efficacité, la sécurité, la sûreté et la durabilité du réseau de transport.
Nous moderniserons certaines lois et corrigerons les lacunes de certaines autres. L'objectif commun sera d'assurer la vitalité et le dynamisme des villes et des collectivités et d'utiliser notre réseau de transport en vue de rendre le Canada plus compétitif sur la scène économique mondiale.
[Français]
En terminant, je veux vous remercier de m'avoir invité aujourd'hui à vous parler de ma vision de mon ministère, ainsi que des grands défis qui nous attendent.
[Traduction]
J'espère qu'en tant que membres du comité, vous verrez les résultats de vos travaux et de vos débats au fur et à mesure que le gouvernement réalise ses priorités en matière de transports, d'infrastructure et de collectivités. Nous aurons plusieurs occasions d'apporter des améliorations concrètes. Entre-temps, je vous remercie de votre attention, et sachez que je vous consacrerai aussi la mienne.
Je suis prêt à répondre à vos questions.
[Français]
Merci, monsieur le président.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Monsieur le ministre, je suis content de vous rencontrer pour la première fois. Je sais que vous avez beaucoup d'expérience et de compétence.
[Traduction]
Cela étant dit, je devrais d'abord mentionner que la collaboration dont vous avez parlé doit être réciproque — et à ce sujet je vous signale que cela fait deux mois que mon bureau tente d'obtenir une rencontre avec vous. Je sais que les travailleurs de la construction navale n'ont pas été consultés à propos des changements que risque de subir l'industrie navale. Je sais aussi que ces travailleurs vous ont écrit à cet égard et j'ose espérer que vous tiendrez compte de leurs préoccupations quand viendra le temps d'apporter des changements visant l'industrie navale.
Ce sont là mes commentaires. J'ai quatre questions précises à vous poser au sujet de la sécurité, car j'ai eu le sentiment, au cours de vos premiers mois en poste, que la sécurité est la dernière de vos préoccupations. Je vais commencer par le dossier concernant le Queen of the North. Je vous ai écrit à ce propos et vous avez répondu — je vous en suis d'ailleurs reconnaissant — en précisant ceci quant à toute mesure corrective qui pourrait être prise à l'égard des traversiers qui naviguent au large de la côte Ouest, et je cite :
Il serait prématuré de déterminer les changements à apporter à des processus ou à des critères précis avant que le Bureau de la sécurité des transports ait terminé son enquête et effectué une évaluation complète des circonstances de l'accident.
C'est ce que vous m'avez répondu au sujet du Queen of the North — c'est-à-dire attendre le rapport du Bureau de la sécurité des transports. Pourtant, en ce qui concerne le ratio d'agents de bord, notre comité a clairement indiqué qu'il ne doit pas être modifié avant que le Bureau de la sécurité des transports ait remis son rapport sur l'accident d'Air France, qui s'est produit il y a près d'un an, en août 2005, mais votre ministère semble avoir décidé de modifier tout de même le ratio.
Comme les documents émanant de Transports Canada indiquent qu'une modification du ratio d'agents de bord aura des répercussions évidentes sur les normes en matière de sécurité, êtes-vous prêts à vous engager aujourd'hui à ne pas procéder à la modification du ratio d'agents de bord tant que nous n'aurons pas reçu le rapport du Bureau de la sécurité des transports sur l'accident d'Air France? Voilà ma première question.
Ma deuxième question concerne le projet de loi C-6, qui vise à accroître la confidentialité, notamment en soustrayant les rapports sur la sécurité aérienne à la Loi sur l'accès à l'information. Ma question porte aussi sur le fait que depuis plus d'un an, le public n'a plus accès aux données sur l'aviation civile. Ne pensez-vous pas comme moi que les Canadiens ont le droit de savoir si le transport aérien est sûr, et êtes-vous prêts à vous engager aujourd'hui à faire en sorte que la population ait de nouveau accès aux données sur l'aviation civile de sorte qu'elle puisse être au courant des manquements à la sécurité?
Ma troisième question concerne les navires qui naviguent au large de la côte Ouest, précisément le Queen of the North, qui est un navire comportant un compartiment unique. Quelles sont les mesures prises par votre ministère afin d'assurer la sûreté des autres traversiers de la société B.C. Ferries qui naviguent au large de la côte Ouest?
Enfin, en ce qui concerne la sécurité ferroviaire, je suis tout à fait en désaccord avec vous quand vous dites que la situation s'est améliorée. En 2005, nous avons enregistré le plus grand nombre d'accidents ferroviaires depuis 10 ans. Sur les 1 246 accidents qui sont survenus, 215 d'entre eux ont impliqué des trains transportant des matières toxiques et dangereuses. Un de ces accidents s'est produit dans ma circonscription. D'après le Toronto Star, Transports Canada, qui réglemente l'industrie ferroviaire, n'est pas en mesure d'intenter des poursuites contre les sociétés ferroviaires ou il ne le souhaite pas. Depuis 1999, seulement sept poursuites ont eu lieu en vertu de la Loi sur la sécurité ferroviaire. Il s'agit là d'une période durant laquelle plus de 7 600 accidents ferroviaires se sont produits.
Ma question est très simple. Combien de Canadiens ont été tués en 2005 dans un accident ferroviaire, et combien de décès faut-il avant que le gouvernement agisse? Nous avons demandé la tenue d'une enquête publique, à l'instar d'autres partis. Nous croyons que c'est essentiel. Qu'allez-vous faire à ce sujet?
Monsieur le ministre, félicitations à nouveau pour votre nomination. Je me réjouis à la perspective de vous voir comparaître devant notre comité pour discuter des questions qui nous intéressent.
J'aimerais vous parler d'un sujet que vous abordez à la page 4 de votre exposé d'aujourd'hui. Vous mentionnez des nouveaux fonds fédéraux de 8,5 milliards de dollars pour différents programmes d'infrastructure. Vous citez notamment l'initiative de la porte d'entrée du Pacifique. C'est le projet qui m'interpelle tout particulièrement.
À la page suivante, on peut lire ce qui suit : « À une époque où la gestion de la chaîne mondiale d'approvisionnement constitue un facteur déterminant de la réussite économique des nations, des réseaux de transport intégrés et efficaces sont un élément primordial de la productivité économique. » C'est bien évidemment la raison d'être même de la porte d'entrée du Pacifique.
J'aimerais simplement en savoir plus sur les sommes que vous comptez investir dans cette initiative et savoir si ces fonds seront en fait détournés d'autres budgets d'infrastructure qui devaient servir à d'autres fins -- pour les municipalités ou les régions rurales par exemple. Dans ma province, je ne voudrais pas qu'on puise dans les fonds prévus au départ pour d'autres projets en Colombie-Britannique pour financer l'initiative de la porte d'entrée du Pacifique.
Dans le gouvernement précédent, j'ai travaillé avec le ministre Emerson, alors que c'était encore le ministre Emerson, dans le dossier de la porte d'entrée. Nous avons engagé 590 millions de dollars sur une période de cinq ans, 190 millions de dollars étant prévus pour les programmes initiaux et 400 millions de dollars à déterminer en fonction des priorités convenues par les intervenants dans la région.
Le plan de votre gouvernement pour la porte d'entrée du Pacifique prévoit quelque 239 millions de dollars sur cette même période de cinq ans. Il parle aussi d'environ 590 millions de dollars sur huit ans, mais il y a un écart d'approximativement 351 millions de dollars pour les cinq premières années.
Lorsque j'ai posé la question en Chambre à votre collègue, le ministre Emerson, il a répondu que, d'abord et avant tout, si davantage de fonds... il a laissé entendre que bon nombre de ces projets ne pourraient pas être lancés de front -- c'est ce qu'on prévoyait, mais ce n'est pas ce que j'ai compris lorsque j'en ai discuté au départ -- et qu'on allait faire le nécessaire pour dégager les sommes requises au besoin. J'aimerais savoir où on prendra cet argent.
Deuxièmement, on semble dire qu'il y aura des fonds pour les infrastructures, et je constate à nouveau que cela est mentionné dans vos commentaires. D'où viendront ces fonds?
Vous avez indiqué que la chaîne mondiale d'approvisionnement constitue un facteur déterminant. J'aimerais vous signaler deux points qui assureront la réussite de l'initiative de la porte d'entrée. Il s'agit d'une initiative qui regroupe tout l'Ouest canadien; en fait, c'est tout le Canada qui est concerné. Elle assure l'accès à la région du Pacifique pour tout le Canada, ce qui en fait une question qui n'intéresse pas uniquement la Colombie-Britannique, Vancouver ou Prince Rupert. Pour que cela fonctionne, nous avons besoin de routes pour poids lourd afin de pouvoir transporter les biens et services. Une partie des fonds prévus pour cette initiative par le précédent gouvernement devaient aller à des projets de ce genre. Prévoit-on toujours réaliser ces projets pour le transport? Je pense notamment aux installations de sauts-de-mouton et au pont de Pitt River.
Il y a également la question de l'infrastructure ferroviaire. Nous devons nous assurer que les compagnies ferroviaires... J'ai rencontré récemment les gens de l'Association des chemins de fer du Canada. Ils se demandent s'ils pourront compter sur des politiques aptes à garantir la capacité concurrentielle et l'efficience de leur industrie. Il faut desservir à la fois le terminal de Fairview à Prince Rupert et le port de Vancouver.
Mais voilà qu'un problème se pose: le trafic de nouveaux conteneurs dans la région du Pacifique connaît une croissance telle que si nous ne réagissons pas pour nous donner la capacité nécessaire et les systèmes ferroviaires pour assurer la connexion et le transport des biens dans les autres régions du Canada ainsi qu'aux États-Unis, nous verrons tous ces conteneurs aller directement dans les ports étasuniens et mexicains. Les ports américains procèdent déjà à une expansion en prévision de cette croissance. Nous ne voulons pas perdre ce marché pour le Canada.
J'aimerais savoir ce que vous en pensez.
:
Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité, merci infiniment de me permettre de comparaître ici aujourd'hui.
Je suis accompagnée de ma collègue, Mary Traversy, vice-présidente en chef du recrutement d'employés. Mme Traversy a la responsabilité de toutes les questions entourant la santé et la sécurité des employés en milieu de travail et de tout le dossier des relations de travail à la Société canadienne des Postes, quelle que soit la division concernée (les livraisons, les bureaux de poste, etc.). Elle est ici aujourd'hui pour m'aider à vous expliquer ce que nous faisons en matière de livraison sur les routes rurales, une question que je sais très importante pour bon nombre d'entre vous et de vos électeurs.
[Français]
Je sais que les membres du comité ont entendu parler des récentes préoccupations relatives à la santé et à la sécurité soulevées par certains employés des postes qui livrent du courrier dans les boîtes le long des routes rurales. Postes Canada a expliqué la situation aux députés dont les circonscriptions sont touchées par cette question.
Pour les députés qui n'ont pas encore été informés des enjeux qui touchent les facteurs ruraux, quelques renseignements de mise en contexte seraient sans doute utiles.
[Traduction]
D'abord, monsieur le président et mesdames et messieurs les membres du comité, j'aimerais que vous sachiez que tous les jours, la Société canadienne des postes livre 40 millions de lettres et de colis à 14 millions d'adresses au Canada. C'est un immense exercice de logistique. Nous réussissons à le faire à temps 96 p. 100 du temps et nous sommes très fiers de notre performance à ce titre. Nous sommes une société de livraison et nous voulons livrer le courrier. Nous savons quelle importance les Canadiens accordent à la réception de leur courrier à temps, et nous savons que c'est un aspect fondamental de l'avenir de notre société.
Nous ferions tout ce qui est humainement possible pour éviter une interruption de livraison quelque part, particulièrement dans le Canada rural, où les gens vivent parfois à une bonne distance des autres points de service. Les facteurs ruraux livrent le courrier à environ 843 000 endroits dans des boîtes postales le long des routes rurales, mais nos facteurs ruraux — ils sont environ 6 600 dans tout le pays — livrent le courrier de diverses façons, non seulement dans des boîtes postales devant les propriétés, mais aussi à des points de remise collectifs, comme les bureaux de poste, les boîtes postales communautaires et les boîtes vertes que bon nombre d'entre vous avez vues près de chalets, par exemple.
Vous estimerez peut-être important de comprendre que les employés de Postes Canada n'ont pas toujours fait ce travail. En fait, pendant des décennies, ce travail était fait par des contracteurs indépendants pour la Société canadienne des postes. Parfois, il s'agissait de petites entreprises familiales, des entreprises qui présentaient une soumission à la Société canadienne des postes pour avoir le droit de livrer le courrier dans une région en particulier. En 2004, cependant, en résultat des négociations collectives qui se sont conclues environ un an et demi avant, si je ne me trompe pas, les facteurs ruraux, anciennement des contracteurs indépendants, sont devenus des employés de Postes Canada. Bien sûr, cela a fait l'objet de discussions bien avant la signature de la convention collective. Comme vous vous en souviendrez, il y avait même eu un projet de loi d'initiative parlementaire à ce sujet auparavant.
La loi canadienne est dorénavant assez claire et elle a évolué dans le domaine de la sécurité depuis quelques années, en fait surtout depuis deux ans. En toute légalité, moralité et clarté, la loi du Canada dicte des obligations aux employeurs concernant tout danger en milieu de travail, quel qu'il soit. Selon le Code canadien du travail, les employeurs ont la responsabilité juridique d'assurer la protection de la santé et de la sécurité de leurs employés, et nous devons prendre des mesures pour nous acquitter de cette responsabilité.
De plus, comme beaucoup d'entre vous s'en souviendront, il y a eu un débat il y a deux ans sur l'horrible catastrophe de la mine Westray. Cela nous a poussé à discuter abondamment du Code criminel du Canada et à le modifier pour augmenter la responsabilité que les employeurs du pays ont à l'égard de la santé et de la sécurité en milieu de travail. Dorénavant, selon le Code criminel, non seulement on peut donner des amendes à des entreprises si elles connaissent un danger pour la sécurité et qu'elles ne font rien pour y réagir, mais on peut imposer des amendes à des employés de l'entreprise, y compris au PDG et à tout employé dirigeant d'autres employés. Ils peuvent se voir imposer une peine criminelle, en fait être emprisonnés, s'ils ne s'acquittent pas de leurs responsabilités à cet égard.
Au cours des six derniers mois, diverses choses se sont produites. Près de 300 de nos facteurs ruraux sur 6 000 ont signalé à la société des problèmes de santé et de sécurité. Environ 300 personnes ont exercé leur droit de refuser de travailler en vertu du Code canadien du travail. Lorsqu'une telle situation survient, le Code canadien du travail prévoit que des spécialistes de la santé et de la sécurité en milieu de travail et des décideurs revoient les mesures prises par l'employé et décident immédiatement si son refus de travailler était valable. Le cas échéant, la société, la Société canadienne des postes, a l'obligation juridique de réagir immédiatement, monsieur le président et mesdames et messieurs les membres du comité.
Il faut comprendre que nos employés signalent deux types de dangers distincts. Le premier concerne la sécurité routière. Au Canada, les modèles d'urbanisation changent, et vous le comprendrez parce que bon nombre d'entre vous le voient dans leur région. En raison de l'étalement urbain, il y a de plus en plus de trafic sur des routes rurales qui étaient plutôt tranquilles il y a cinq, dix ou quinze ans. En fait, selon les consultants en matière de sécurité routière du Conseil national de recherches, il y aurait probablement jusqu'à 20 p. 100 des points de remise des routes rurales où la circulation changerait radicalement, de sorte que quiconque travaille sur ces routes doit s'organiser pour s'y rendre.
Le deuxième type de danger est assez différent. Il s'agit du danger ergonomique. Cela signifie qu'il est lié à un mouvement répétitif du corps pouvant causer une blessure découlant de microtraumatismes répétés à la longue. Pour la livraison de courrier dans les boîtes aux lettres rurales, on peut comprendre que si l'on n'a à s'étirer qu'une ou deux fois par jour pour mettre une enveloppe dans une boîte, cela ne cause probablement aucun problème. Mais sur les routes rurales, il y a parfois 150 ou 200 points de remise. Nos spécialistes nous disent que ce type d'étirement répétitif pendant une longue période peut effectivement causer des problèmes à long terme. Ce sont des problèmes graves.
Il n'y a personne à Postes Canada qui veut exiger des Canadiens qu'ils changent cette façon satisfaisante et conviviale de recevoir leur courrier. Je peux vous le garantir.
Nos systèmes sont gros. La logistique de livraison du courrier est énorme. Le moindre changement à ce système et au mode de livraison représente un exercice de transformation incroyablement grand et lourd pour notre entreprise, qui compte 71 000 employés d'un bout à l'autre du pays.
Ce n'est pas ce que nous souhaitons, mais lorsqu'il y a un problème de sécurité et qu'une personne refuse de travailler, nous avons la responsabilité juridique et morale de réagir immédiatement et de la façon la moins perturbante possible pour que nos clients continuent de recevoir leur courrier.
[Français]
Monsieur le président, je peux vous assurer que Postes Canada est pleinement déterminée à assurer la sécurité de tous ses employés. Voilà pourquoi la société a immédiatement mis en place une série de mesures visant à répondre à ces préoccupations.
[Traduction]
Mesdames et messieurs, j'ai demandé à divers experts de nous guider.
Bon nombre d'entre nous sommes en terrain nouveau. Nous considérons comme un danger ce que nous ne pouvions pas concevoir comme tel il y a 20 ans. N'oubliez pas qu'il y a 25 ans, nous n'avions même pas besoin de porter des ceintures de sécurité — si cela peut vous rappeler combien le monde a changé relativement à la sécurité.
Nous avons donc demandé aux chercheurs du Conseil national de recherches de nous conseiller et de nous aider à évaluer les conditions de travail de nos facteurs ruraux.
Nous avons également retenu les services de spécialistes de l'ergonomie. Cela ne fait pas partie de notre champ de compétences, mais nous nous y connaissons un peu plus chaque jour. Avec les avocats spécialistes de la sécurité en milieu de travail, nous en venons à comprendre beaucoup plus ce qu'il faut pour que nos employés restent en sécurité.
Nous avons rencontré des hauts fonctionnaires de Ressources humaines et Développement des compétences Canada, le ministère responsable de la santé et de la sécurité en milieu de travail, qui prend les décisions sur les refus de travailler, afin d'apprendre de leurs connaissances et de leur expérience.
De plus, Postes Canada est en train de fournir des lumières jaunes clignotantes ainsi que des réflecteurs à ses facteurs ruraux, pour qu'ils soient plus visibles dans les diverses conditions routières.
Les membres du comité savent bien qu'il n'y a que quelques solutions de rechange à la façon dont le courrier est actuellement livré à nos clients. Nous pouvons concentrer la livraison vers un point central : un bureau de poste qui n'est pas trop loin ou des boîtes postales placées à un endroit précis. Ce n'est pas aussi bien que de recevoir son courrier à la maison, je vous le concède, mais c'est un moyen à la fois sûr et raisonnablement satisfaisant pour nos clients.
Comme vous le savez certainement, des millions de Canadiens des quatre coins du pays reçoivent déjà leur courrier dans une boîte postale communautaire. Depuis quinze ans, les résidents de tous les nouveaux quartiers du pays reçoivent leur courrier de cette façon, et Postes Canada sait comment s'y prendre. Évidemment, nous n'aimons pas changer quoi que ce soit pour les gens et nous travaillons avec les collectivités pour que ce changement soit le moins intrusif possible.
Lorsque Postes Canada reçoit une directive de RHDCC concernant la sécurité routière ou lorsque la livraison est clairement dangereuse, que nous pouvons le voir nous-mêmes et que nous n'avons pas besoin de directive, nous devons prendre des mesures immédiates. Le cas échéant, je suis bien triste de vous dire que les consommateurs sont incommodés quelques jours, le temps que nous mettions en place un nouveau système de livraison.
Monsieur le président, lorsqu'une personne refuse de travailler pour des raisons de sécurité, nous avons deux choix. Je peux suspendre la livraison du courrier ou essayer de trouver une solution immédiate. Parfois, la solution immédiate qui s'offre à moi est de livrer le courrier dans un bureau de poste. Il me faut ensuite deux ou trois semaines, parfois même jusqu'à six, pour aller parler avec la collectivité afin de trouver une solution de rechange raisonnable pour livrer le courrier. C'est ce que nous faisons.
Nous gérons les refus de travailler depuis novembre. Compte tenu de toutes les complexités qui entourent la question, je crois que nous nous en tirons assez bien. J'aimerais m'excuser encore une fois, monsieur Scott, à vous et encore davantage à vos électeurs, mes clients, qui ont été incommodés un peu plus tôt cette semaine.
Nous avons pris ces mesures d'urgence, monsieur le président. Nous avons également un grand programme de communication et de sensibilisation communautaire, qui existe depuis que je me suis jointe la société. Il nous permet d'aller rencontrer les personnes incommodées et de leur demander leur avis sur la meilleure solution de rechange raisonnable, et c'est ce que nous faisons.
En conclusion, monsieur le président, Postes Canada prend les préoccupations de ses employés très au sérieux. Je tiens à l'assurer au comité. Je sais que vous vous en souciez autant que nous.
Nul besoin de vous dire que nous ne voulons pas incommoder nos clients, qu'ils vivent en région rurale ou ailleurs au Canada. La livraison du courrier à tous les Canadiens se continuera sans interruption, je le promets au comité. Il faudra peut-être modifier parfois le service et le cas échéant, monsieur le président et mesdames et messieurs les députés, je promets que ces changements seront la meilleure solution de rechange possible, compte tenu de toutes les circonstances.
Nous sommes déterminés à veiller à ce que vous soyez pleinement informés. N'importe lequel d'entre vous qui a des électeurs en région rurale où je pourrais devoir régler un problème de sécurité saura que nous travaillons très activement à faire en sorte que vous et votre personnel soient informés de la complexité de la question et des mesures que nous prenons pour résoudre le problème.
Je vous remercie encore une fois de me permettre, à moi et à ma collègue Mary Traversy, de comparaître ici aujourd'hui. Je suis prête à répondre à vos questions.