:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je vous remercie de m'avoir invité à rencontrer le Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités pour faire le point sur le portefeuille des Transports, de l'Infrastructure et des Collectivités, et pour parler de notre Budget principal des dépenses.
[Traduction]
Je suis accompagné aujourd'hui de mon collègue, l'honorable Steven Fletcher, que nous sommes très fiers et heureux de retrouver parmi nous. Il vous parlera des sociétés d'État qui relèvent du portefeuille des transports, de l'infrastructure et des collectivités.
[Français]
Je suis aussi accompagné de la sous-ministre, Mme Yaprak Baltacioglu, de Mme Anita Biguzs, de M. André Morency, de M. Taki Sarantakis et de Mme Su Dazé. Je les remercie de leur présence.
Je tiens à remercier le comité de ses nombreuses contributions à divers dossiers relatifs aux transports. J'ai hâte de continuer à travailler avec vous à l'édification d'un réseau de transport qui répond aux besoins actuels du Canada et qui aide à générer sa prospérité future.
[Traduction]
Les fonds que demande Transports Canada dans le budget principal des dépenses l'aideront à atteindre ces objectifs.
[Français]
Au Canada, les transports ont toujours été associés à une multitude de possibilités: ils peuvent relier les travailleurs à leur travail, les voyageurs à leur destination et les produits aux marchés auxquels ils sont destinés.
Cependant, le climat économique mondial actuel est instable et incertain, comme vous le savez.
[Traduction]
La prospérité future du pays dépendra dans une large mesure de notre capacité d'anticiper les pressions mondiales et d'y réagir efficacement. Notre gouvernement reconnaît cela depuis longtemps. Nous continuons à moderniser nos systèmes et nos politiques pour appuyer le secteur des transports, un processus auquel ce comité a contribué.
[Français]
L'initiative de la Porte et du Corridor de l'Asie-Pacifique est un bon exemple de l'édification du secteur des transports du Canada. En reliant les commerces aux transports, cette approche a permis de regrouper des intervenants des secteurs public et privé afin qu'ils puissent traiter ensemble des questions relatives à l'efficacité, à la fiabilité, au rendement, aux compétences et aux embouteillages dans le réseau.
La Porte et le Corridor transforment la manière dont le Canada fait du commerce avec la région de l'Asie-Pacifique. C'est ainsi que de nouveaux échanges commerciaux deviennent possibles, non seulement dans l'Ouest canadien, mais partout au pays. Nous appliquons les leçons apprises grâce à la Porte et au Corridor de l'Asie-Pacifique à d'autres portes d'entrée et corridors régionaux clés au Canada, surtout en ce qui a trait à l'importance d'harmoniser le réseau et d'en maximiser l'efficacité.
[Traduction]
L'un des principaux corridors de commerce sur lequel nous continuons de concentrer nos efforts est le passage frontalier Windsor-Detroit, qui est le plus important en Amérique du Nord et le point d'entrée le plus fréquenté au Canada. Nous continuons d'adhérer entièrement à ce projet de construction d'un nouveau passage frontalier international de la rivière Detroit, et de collaborer avec le gouvernement du Michigan et celui des États-Unis pour élaborer ensemble un cadre propre à réaliser ce projet. Nous avons l'intention d'avoir recours à un partenariat public-privé pour la conception, la construction, le financement et l'exploitation du nouveau pont. Le gouverneur du Michigan, M. Snyder, m'a assuré que ce projet faisait partie des priorités de son gouvernement.
[Français]
Lui aussi veut un passage sans interruption pour améliorer la circulation dans un des corridors les plus importants au monde pour les fabricants et les consommateurs, celui qui relie les États du Midwest américain à l'Ontario et au Québec.
Le secrétaire aux Transports des États-Unis, M. LaHood, et l'ambassadeur américain au Canada, M. Jacobson, m'ont aussi assuré que ce projet était une priorité pour leur pays.
Pour poursuivre au sujet des portes et des corridors, je veux également parler d'une autre artère commerciale importante et d'un nouveau pont sur le Saint-Laurent afin de remplacer le pont Champlain, le pont le plus achalandé au Canada.
[Traduction]
L'automne dernier, j'ai annoncé que le gouvernement procéderait à la construction d'un nouveau pont à Montréal. Les travaux relatifs à cet important projet avancent bien. Nous avons lancé une étude fédérale d'impact environnemental, et nous avons publié deux demandes de propositions afin d'embaucher des experts en environnement, des conseillers financiers, des experts en prévision du trafic et des ingénieurs concepteurs. Nous poursuivons nos pourparlers avec nos partenaires afin de déterminer la manière la plus efficace d'exécuter le projet, et il en sera ainsi durant toute sa durée.
[Français]
Entretemps, le pont Champlain, qui constitue une route importante pour les navetteurs et un corridor de commerce majeur, continue de jouer un rôle déterminant dans l'économie régionale, provinciale et nationale. Chaque année, près de 60 millions de véhicules l'empruntent.
Ce pont est essentiel à l'économie nationale. En effet, on estime que des échanges commerciaux internationaux d'une valeur de 20 milliards de dollars y transitent chaque année.
[Traduction]
La sécurité des usagers demeure la priorité absolue du gouvernement. Voilà pourquoi, depuis 2009, ce dernier a annoncé des investissements considérables, 380 millions de dollars en tout, pour que cet important pont reste sécuritaire.
La sécurité ferroviaire est un autre secteur où nous avons fait des progrès importants. Comme vous le savez, j'ai présenté le projet de loi , la Loi modifiant la Loi sur la sécurité ferroviaire de 2001. Il s'agit de la plus récente d'une série de mesures que nous avons prises pour renforcer la performance du secteur ferroviaire.
En 2007, mon prédécesseur a lancé un examen complet de la Loi sur la sécurité ferroviaire. Cet examen a été entrepris à la suite de plusieurs accidents graves survenus au cours des deux années précédentes. À la suite de cet examen, un investissement de 72 millions de dollars sur cinq ans a été annoncé dans le budget de 2009, afin de permettre aux Canadiens de compter sur un réseau de transport ferroviaire sécuritaire et fiable.
[Français]
Le projet de loi est la prochaine étape importante en vue d'atteindre cet objectif. Élaboré sur plus de trois ans, il tient compte des commentaires formulés par les gouvernements, l'industrie et les syndicats. En effet, chacune de ses dispositions a été disséquée par les membres de comités permanents à deux occasions distinctes. Chaque fois, il a été approuvé par toutes les formations politiques.
Les modifications proposées à la loi reflètent les recommandations formulées dans le cadre de l'examen de la Loi sur la sécurité ferroviaire et tiennent compte de l'étude du Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités.
[Traduction]
Le présent projet de loi traite d'outils de surveillance perfectionnés pour assurer la sécurité; de systèmes de gestion de la sécurité améliorés, destinés à mettre en place une culture plus solide en matière de sécurité ferroviaire; et de pouvoirs supplémentaires visant à protéger l'environnement. On a procédé récemment à la deuxième lecture du projet de loi , et les membres de toutes les formations politiques ont encore une fois exprimé haut et fort leur soutien à cet important projet de loi. Après plusieurs années d'analyses, de consultations et de débats, je me réjouis à la perspective de faire adopter en temps opportun le projet de loi S-4.
[Français]
Le transport des marchandises est un autre secteur ferroviaire où nous avons été actifs. Nous avons tenu notre promesse en lançant le processus de facilitation de la revue du service ferroviaire et en nommant M. Jim Dinning à sa tête. Je suis heureux qu'il ait accepté de relever le défi que constituent les consultations visant à améliorer la qualité du service offert par les compagnies ferroviaires.
Cette revue des services ferroviaires relatifs aux marchandises a été lancée afin d'assurer que le Canada dispose du réseau de transport ferroviaire dont il a besoin pour appuyer une économie vigoureuse. Comme toujours, notre gouvernement conservateur va tenir ses engagements.
Monsieur le président, j'aimerais maintenant attirer votre attention sur Infrastructure Canada ainsi que sur le travail important qu'effectue cette organisation.
En tant qu'ancien politicien municipal, je sais à quel point les investissements du gouvernement fédéral dans l'infrastructure sont essentiels pour les municipalités, les provinces et les territoires.
[Traduction]
Ces investissements contribuent à renforcer l'économie, tant au plan local que national. Ils contribuent aussi à protéger les emplois des Canadiens. Ils permettent au public de compter sur des services de transport en commun fiables. Ils permettent aussi d'assainir l'eau et de purifier l'air que nous respirons. Enfin, ils permettent d'aménager plus de parcs et de sentiers, de construire plus de centres communautaires ainsi que d'autres installations qui font de nos collectivités des endroits où il fait bon vivre et travailler.
Je suis fier des mesures sans précédent qu'a prises notre gouvernement pour faire des investissements dans l'infrastructure une priorité. Nous avons commencé par le budget de 2007, avec l'annonce du plan Chantiers Canada, qui prévoit un investissement de 33 milliards de dollars sur sept ans. Il s'agit d'un engagement sans précédent du gouvernement fédéral dans l'infrastructure publique.
[Français]
Dans le cadre de ce plan, nous finançons des milliers de projets d'infrastructure à l'échelle du Canada, des projets qui procureront aux collectivités des avantages socioéconomiques durables au cours des années à venir.
[Traduction]
Notre gouvernement a continué de bâtir sur cette assise dans le budget de 2009, avec l'annonce du Plan d'action économique. Parmi les nombreuses autres mesures, notre gouvernement a prévu 5,5 milliards de dollars de plus pour des investissements fédéraux ciblés et opportuns dans les infrastructures, pour les provinces, les territoires et les municipalités.
[Français]
En octobre 2011, j'ai eu le plaisir de célébrer la réalisation de 4 000 projets dans le cadre du Fonds de stimulation de l'infrastructure. Il s'agit de projets importants qui contribuent à faire rouler l'économie et à créer des emplois.
Depuis que nous avons mis en oeuvre le Plan d'action économique pour faire face à la récession mondiale, on compte 610 000 Canadiens de plus sur le marché du travail, ce qui représente la plus importante croissance du taux d'emploi parmi les pays du G7.
Devant l'incertitude de l'économie mondiale, notre gouvernement maintiendra le cap et appliquera son plan prévoyant des impôts peu élevés pour stimuler l'emploi et la croissance, un plan qui a porté ses fruits et qui a servi les Canadiens.
[Traduction]
Notre approche équilibrée stimulera nos efforts en vue d'assurer un rétablissement et une prospérité durables, ce qui préservera l'avantage économique du Canada dans l'immédiat et pour l'avenir. La clé de cette réussite repose sur notre engagement continu à l'égard de l'infrastructure publique, comme en fait foi le budget de l'an dernier.
[Français]
Nous continuons de progresser considérablement grâce à la mise en oeuvre de deux engagements importants du gouvernement.
Le premier consiste en un investissement annuel permanent de 2 milliards de dollars à titre de fonds de la taxe d'accise sur l'essence. Je suis très heureux que nous ayons enchâssé cet engagement dans une loi. Ainsi, les municipalités peuvent désormais compter sur un financement stable et prévisible, ce qui est très important pour elles, afin de donner suite à leurs priorités en matière d'infrastructure locale, et ce, année après année.
[Traduction]
Deuxièmement, notre gouvernement collabore avec ses principaux partenaires, à savoir les provinces, les territoires et des groupes tels que la Fédération canadienne des municipalités, pour élaborer un plan à long terme en matière d'infrastructure publique qui se prolongera au-delà de l'expiration du plan Chantiers Canada.
Votre comité a déposé récemment un rapport sur le transport en commun au Canada, et les résultats de ces travaux permettront d'orienter notre planification à long terme. Même si les provinces et les municipalités sont responsables du transport en commun, les renseignements recueillis dans le cadre de votre étude sont précieux.
En novembre, j'ai expliqué, de concert avec les membres du conseil d'administration de la Fédération canadienne des municipalités, comment ce processus d'engagement allait se dérouler. Tout d'abord, nous faisons le point en ce moment sur tout ce que nous avons accompli avec nos partenaires, ainsi que sur les retombées concrètes de nos investissements.
Deuxièmement, nous continuons de collaborer avec nos partenaires, de concert avec des universitaires, des experts techniques et des praticiens, à la réalisation d'analyses importantes. Notre objectif est d'acquérir les connaissances nécessaires pour prendre des décisions éclairées.
[Français]
Cela ouvrira la voie à l'étape finale. Un peu comme nous l'avons fait lors du lancement du plan Chantiers Canada, nous obtiendrons le soutien de nos partenaires en ce qui concerne l'élaboration des grands principes et des grandes orientations d'un plan d'infrastructure. Il en découlera un plan à long terme capable de satisfaire aux besoins des Canadiens.
Pendant ce temps, notre gouvernement continuera de respecter ses engagements antérieurs. Il veillera ainsi à gérer efficacement la fin des programmes du Plan d'action économique du Canada et à mener à bon terme nos engagements dans le cadre du plan Chantiers Canada.
[Traduction]
Je suis fier de faire partie d'un gouvernement qui continue de donner l'exemple en investissant dans l'infrastructure publique, et en mettant en place un réseau national de transport dont profiteront tous les Canadiens.
Et là-dessus, j'invite le ministre Fletcher à vous adresser la parole. C'est avec plaisir que je répondrai aux questions des membres du comité.
[Français]
Merci.
:
Merci, monsieur le président.
Je remercie aussi le ministre Lebel.
Chers membres du comité, je suis heureux de vous parler aujourd'hui, dans le cadre du Budget principal des dépenses, des demandes de financement pour quelques sociétés d'État qui font partie de notre portefeuille, et de vous expliquer pourquoi ce financement est important pour que nous puissions continuer d'offrir des services essentiels aux Canadiens.
Comme nous n'avons pas beaucoup de temps, je vous parlerai seulement de quelques-unes d'entre elles pour vous laisser le plus de temps possible pour poser des questions.
Je vais commencer par VIA Rail et je vous parlerai ensuite de Marine Atlantique et de Postes Canada, qui fournissent toutes un service public essentiel qui contribue à la prospérité et à la compétitivité du Canada. Vous pourrez toutefois poser des questions sur la société qui vous intéresse.
Nous investissons dans le service ferroviaire non seulement parce qu'il fait partie du patrimoine canadien, mais aussi parce que nous voulons améliorer le service et l'expérience des passagers qui voyagent au pays. Depuis 2007, nous avons annoncé des investissements importants pour que des améliorations puissent être apportées aux gares, à l'équipement et à l'infrastructure de VIA, afin d'offrir des services ferroviaires voyageurs rapides et fiables à l'échelle du Canada. Près de la moitié de ce financement provenait des fonds de stimulation du Plan d'action économique.
En novembre dernier, j'ai participé aux activités visant à souligner la réalisation d'améliorations majeures à un tronçon de la ligne Montréal-Ottawa-Toronto de VIA. Ces travaux ont permis de moderniser la ligne Smiths Falls-Brockville, comme nous l'avions annoncé en mars 2010. Ces améliorations comprenaient des travaux de Brockville à Ottawa, et le long de la ligne Ottawa-Montréal de VIA jusqu'à Coteau, au Québec.
Grâce à la réalisation de ces projets, VIA a pu lancer un service de train rapide permettant de relier Ottawa à Toronto en moins de 4 heures, soit 3 heures 57 minutes très exactement.
Passons maintenant du transport ferroviaire au transport maritime et parlons de Marine Atlantique. Le service de traversiers entre la Nouvelle-Écosse et l'île de Terre-Neuve est obligatoire en vertu de la Constitution, et notre gouvernement comprend l'importance de ce service pour les Canadiens. C'est pourquoi nous avons fait des investissements majeurs pour l'améliorer. Depuis 2007, nous avons accordé un financement important à Marine Atlantique pour lui permettre de commencer à renouveler sa flotte en affrétant le NM Atlantic Vision en 2009. Nous avons également été en mesure d'acquérir plusieurs autres éléments d'actif pour que Marine Atlantique puisse continuer d'améliorer la qualité et l'efficacité des services offerts.
Le budget de 2010 comprenait un financement additionnel pour que Marine Atlantique puisse continuer de renouveler sa flotte et d'améliorer les services qu'elle offre aux Canadiens de l'Atlantique et à leurs familles. Cela comprenait la construction d'un nouveau terminal à North Sydney et des rénovations aux terminaux de Port-aux-Basques et d'Argentia. Si je peux me permettre, j'ai fait le trajet l'été dernier. J'ai pris le traversier à North Sydney pour me rendre à Argentia et j'ai ensuite traversé Terre-Neuve en voiture pour reprendre le traversier de Port-aux-Basques jusqu'à North Sydney. Ce doit être l'un des plus beaux voyages au monde. Je vous encourage tous à profiter de ce service pendant vos vacances si vous en avez l'occasion.
Ces investissements indiquent encore une fois que la croissance économique du Canada atlantique est une des priorités de notre gouvernement. Nous comprenons à quel point une infrastructure de transport solide constitue un élément essentiel à la prospérité future de cette région. Je peux assurer aux membres du comité que ces investissements font bouger les choses.
En novembre dernier, j'ai participé à l'inauguration du dernier ajout à la flotte de traversiers, le NM Highlanders qui est allé rejoindre son navire-frère, le NM Blue Puttees. Ces navires sont très impressionnants.
Ces nouveaux navires ont grandement amélioré la capacité de Marine Atlantique de fournir un service fiable et ponctuel. Marine Atlantique a pris des mesures pour devenir plus efficace, tout en s'assurant que les consommateurs continuent d'obtenir un bon rapport qualité-prix. L'arrivée d'une nouvelle flotte en 2011 et le remplacement de beaucoup d'éléments d'infrastructure et d'équipements côtiers permettront à Marine Atlantique de gérer plus efficacement ses activités. L'organisation pourra faire des économies dès 2013, une fois qu'elle aura acquis de l'expérience dans la gestion de sa nouvelle flotte. Cette approche équilibrée ravivera les efforts que nous déployons pour que la reprise soit durable et prospère, et pour que nous conservions l'avantage économique du Canada aujourd'hui et à l'avenir.
Maintenant, parlons de Postes Canada. Les Canadiens, d'un bout à l'autre du pays, qu'ils habitent dans des collectivités grandes ou petites, en milieu urbain ou rural, considèrent que Postes Canada fournit un service essentiel. Et les Canadiens s'attendent à recevoir un service de qualité. Puisque tous les Canadiens méritent des services postaux fiables, nous avons fait du service postal offert aux collectivités rurales une partie intégrante de l'obligation de Postes Canada d'offrir un service universel. Nous avons également maintenu le moratoire sur la fermeture des bureaux de poste ruraux.
En 2010, Postes Canada a entrepris une initiative de modernisation de 2,1 milliards de dollars qui va lui permettre d'investir des sommes considérables dans l'équipement, la technologie et les méthodes de travail. Ces investissements lui permettront de relever les défis du XXIe siècle. Nous continuerons donc d'appuyer ses efforts pour veiller à ce que tous les Canadiens disposent des services postaux dont ils ont besoin et qu'ils méritent. Je souligne en outre que le président de votre comité a présenté un projet de loi d'initiative parlementaire qui nous permettra également d'améliorer le service offert aux Canadiens.
Monsieur le président, ces trois sociétés d'État offrent des services essentiels aux Canadiens. Notre gouvernement est déterminé à s'assurer qu'elles possèdent les ressources nécessaires pour remplir leur mandat. Pour ce faire, il est essentiel que nous obtenions les fonds demandés dans notre budget de dépenses.
Je vais m'arrêter ici.
Allez-y.
:
Le Budget des dépenses, les fonds d'infrastructure... Je suis sûre que vous voulez que je change de sujet.
Des voix: Oh, oh!
Mme Olivia Chow: À l'heure actuelle, au Canada, il y a 37 avis d'ébullition de l'eau de catégorie rouge et 1 058 avis d'ébullition de catégorie jaune en vigueur.
Qu'est-ce que cela signifie? Cela veut dire que l'eau est toxique, qu'elle est dangereuse pour la consommation humaine.
Que ce soit dans le West Island de Montréal ou à Prince Albert, il y a des villes et des villages dans ce pays qui sont dans une situation désespérée parce qu'ils n'ont pas les moyens d'assainir l'eau. La Fédération canadienne des municipalités estime que l'investissement comprimé dans les réseaux d'aqueduc et d'égout au Canada se chiffre à plus de 31 milliards de dollars.
Compte tenu de la situation problématique de notre réseau hydrographique au Canada, comment se fait-il que dans le Budget principal des dépenses, le Fonds pour l'infrastructure verte de 348 millions de dollars ait été éliminé en entier? C'est le Budget principal des dépenses. Pour ce qui est des Budgets supplémentaires des dépenses (B) et (C), les précédents, nous n'avons pas pu vous poser cette question, mais nous avons remarqué qu'une somme de 48 millions de dollars avait également été amputée du dernier Fonds pour l'infrastructure verte. Donc, en fin de compte, ces fonds pour l'infrastructure verte, qui étaient censés être utilisés pour assainir l'eau, sont complètement éliminés. Il n'y a plus de financement pour ce programme.
En plus, les sommes prévues dans le volet Collectivités du Fonds Chantiers Canada, qui cible les projets élaborés dans les collectivités de moins de 100 000 habitants, sont déjà entièrement engagées. Donc, que doit faire une petite ville à l'extérieur du Québec — car il reste encore 32 millions de dollars pour le Québec — qui a des problèmes d'aqueduc cette année et qui en aura l'an prochain jusqu'à ce qu'on mette en place un nouveau programme, pour lequel vous menez des consultations? Il ne reste plus d'argent.
Il en reste un peu dans le volet Grandes infrastructures du Fonds Chantiers Canada, mais c'est pour les projets stratégiques d'importance nationale et régionale, comme le pont Champlain. Il ne peut être utilisé pour les petites collectivités qui ont reçu des avis d'ébullition de l'eau. Lorsqu'il pleuvra, elles auront des problèmes. Comme il fallait s'y attendre, on a émis plus de 1 000 avis d'ébullition de l'eau de catégorie jaune, ce qui signifie que les enfants ne peuvent pas boire l'eau et que les aînés tomberont malades et devront être hospitalisés.
Comment se fait-il que l'on ampute le Fonds pour l'infrastructure verte de 348 millions de dollars? Il ne reste pratiquement plus d'argent; il y en a seulement un tout petit peu pour les grandes infrastructures, mais pas du tout pour les petites municipalités.