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D'accord. Je crois que ce ne sera pas aussi long, mais on verra.
Merci, monsieur le président et merci au comité pour la chance que vous me donnez de participer à cette importante étude.
L'Association LabourWatch du Canada a été fondée en 2000. Notre mandat est de prêter main-forte aux travailleurs canadiens qui ne veulent pas se syndiquer ou qui ne veulent plus l'être.
Nous approchons le sujet débattu par le comité de deux points de vue distincts. Premièrement, l'appel d'offres fermé est fondamentalement discriminatoire et devrait être supprimé. Deuxièmement, les contribuables n'obtiennent pas la pleine valeur de la portion de leurs impôts qui est utilisée pour financer n'importe quel projet de construction fédéral, provincial ou municipal pour lequel des travailleurs non syndiqués — et, dans certains cas, les travailleurs syndiqués de certains syndicats — se voient, par la loi, interdire de travailler.
Il est difficile de croire que tous les travailleurs canadiens de la construction et, notamment, l'importante majorité d'entre eux qui ne sont pas syndiqués ne puissent pas, en 2013, tirer avantage d'appels d'offres ouverts.
La charte des droits du gouvernement conservateur de John Diefenbaker a été suivie par la charte du premier ministre Trudeau. Au cours des dernières décennies, les codes des droits de la personne se sont multipliés à l'échelle du pays. Les lois encadrant la syndicalisation, telles que les codes du travail, ont érigé en code le droit d'adhérer à un syndicat.
Le Code canadien du travail et, pour les employés de l'État qui sont syndiqués, la Loi sur les relations de travail dans la fonction publique ont des dispositions très semblables pour encadrer la conduite des employeurs en matière d'embauche. Ainsi, il est tout simplement illégal pour un employeur de refuser d'embaucher quelqu'un sous prétexte qu'il est syndiqué.
Par exemple, le sous-alinéa 94(3)a)(i) stipule, en partie, ce qui suit:
(3) Il est interdit à tout employeur et à quiconque agit pour son compte :
(a) de refuser d’employer ou de continuer à employer une personne, ou encore de la suspendre, muter ou mettre à pied, ou de faire à son égard des distinctions injustes en matière d’emploi [...] ou d’autres conditions d’emploi [...] pour l’un ou l’autre des motifs suivants :
(i) elle adhère à un syndicat [...]
Or, qu'elles soient financées par les contribuables et qu'elles soient associées à un syndicat ou non, les procédures d'appels d'offres donnent des résultats tout à fait contraires. Les travailleurs qui ne sont pas syndiqués sont victimes d'une discrimination qui ne s'applique pas aux travailleurs syndiqués ou aux membres des syndicats. Il est encore plus choquant de constater que les travailleurs canadiens non syndiqués qui sont aussi des contribuables ne peuvent pas travailler à des projets financés par leurs impôts pour la seule raison qu'ils ne sont pas syndiqués.
Le Canada est le dernier État de la planète qui permet que l'adhésion forcée aux syndicats et les cotisations syndicales forcées perçues à des fins autres que la négociation, telles que la politique, les causes sociales — dont certaines dépassent les frontières du pays — soient des conditions à l'emploi. Au Canada, les employeurs et les syndicats peuvent convenir d'exiger, comme condition d'emploi, que les employés deviennent membres d'un syndicat et le restent. Tous les pays qui ont toléré ces pratiques coercitives les ont rendues illégales. Nombreux sont ceux qui ne les ont jamais permises.
Cependant, au point où nous en sommes, les appels d'offres fermés ne sont maintenant qu'une manifestation du préjugé favorable accordé aux chefs des syndicats, qui ont plus d'argent et plus de pouvoir. Les contribuables et les travailleurs canadiens, les victimes de cette discrimination, sont les perdants. Il faut faire preuve de malhonnêteté intellectuelle pour dire d'un côté que nous croyons dans les droits et les libertés et que nous nous opposons à la coercition, à l'intimidation et à la discrimination, tout en affirmant de l'autre qu'il est inutile que certains groupes de Canadiens se donnent la peine de chercher du travail.
Les droits de la personne au Canada couvrent toute une gamme d'aspects, dont certains qui nous échoient à la naissance — la couleur de notre peau et notre nationalité — et d'autres qui, sans doute, sont un choix, comme l'état civil ou la religion. Les appels d'offres fermés reviennent à dire: « Désolé. Le fait que vous ne soyez pas célibataire, ou que vous ne soyez pas marié, ou que vous n'apparteniez à aucune religion ou que vous n'apparteniez pas à une religion donnée vous empêche de travailler sur certains sites. »
La solution est très simple. Exiger que les projets de construction financés par des impôts fédéraux soient ouverts à n'importe quel employeur, sans égard pour la situation de ses employés sur le plan syndical.
Je vais maintenant passer à mon deuxième sujet, soit l'optimisation des ressources.
À ce que je sache, la dernière fois que le Congrès du travail du Canada a rendu publics les résultats de ses recherches sur les attitudes à l'égard de la syndicalisation était en 2003. Bien qu'ils affirment qu'une partie des commentaires recueillis faisait état de nouvelles positives et de sentiments favorables des employés syndiqués à l'égard des chefs syndicaux, ils ont aussi écrit ceci:
Toutefois, dans le secteur privé, nous avons constaté une baisse importante de la satisfaction des syndiqués à l'égard de la direction, tant sur le plan national qu'à l'échelle locale. Pour la direction nationale, les répondants s'étant dits « satisfaits » sont passés de 73 p. 100 en 1993 à seulement 61 p. 100 aujourd'hui. Les travailleurs du secteur public se disant satisfaits de la direction locale ont diminué encore plus, passant de 76 p. 100 il y a dix ans à 61 p. 100 aujourd'hui.
Je le répète: il s'agit d'une recherche menée par le Congrès du travail du Canada.
Au cours des années, plusieurs présidents de commissions de travail à l'échelle du pays m'ont indiqué que le motif numéro un des plaintes qu'ils reçoivent concerne, année après année, l'insatisfaction des syndiqués canadiens à l'égard de leurs chefs syndicaux. Or, comme les syndicats, les employeurs et les commissions de travail trouvent difficile de traiter ces plaintes, on se retrouve avec les trois joueurs les plus puissants faisant front commun contre les travailleurs syndiqués, et un taux de rejet des plaintes de ces derniers dans une proportion de 95 à 99 p. 100.
En 2004, à l'occasion d'une importante conférence sur les ressources humaines, la firme Hewitt Associates a fait une présentation pour exposer les résultats d'une enquête menée auprès de 120 000 employés au Canada. Les données ont été analysées en fonction des syndiqués et des non syndiqués, et on les a compilées en trois groupes: les très motivés, les quelque peu motivés et les non motivés. Le groupe des très motivés représentait 66 p. 100 des non syndiqués et 55 p. 100 des syndiqués. Tout aussi éloquent, les résultats pour les non motivés étaient de 13 p. 100 chez les répondants syndiqués, mais de seulement 6 p. 100 chez les non syndiqués, ce qui signifie qu'il y avait chez ces derniers une proportion beaucoup plus faible de personnes qui n'avaient aucune motivation à l'égard de leur travail, toujours selon cette recherche menée auprès de 120 000 employés canadiens.
En 2010, la firme Gallup a examiné la motivation et la productivité des travailleurs aux États-Unis. Comme pour le travail de la firme Hewitt au Canada, la motivation des travailleurs syndiqués était plus basse que celle des non syndiqués. L'étude a en outre permis de démontrer que la motivation des syndiqués américains était de sept points inférieurs à celle des non syndiqués, et les niveaux de productivité, 6 p. 100 plus bas.
Je vais maintenant vous faire part de deux choses qui m'ont frappé au cours des 30 ans que j'ai passés à m'occuper de ressources humaines et de négociations avec les syndicats. Lors de conférences auxquelles assistaient des délégués syndicaux, j'ai souvent entendu ces derniers dire qu'ils en avaient assez de protéger des travailleurs inefficaces qui, autrement, auraient tout simplement dû être congédiés. C'est d'ailleurs l'une des perceptions que le public a des chefs syndicaux, c'est-à-dire que ces derniers protègent des personnes qui, sur la seule base de leur rendement, auraient dû perdre leur place.
L'une des situations qui s'apparentent beaucoup à celle-là est relayée dans une tonne d'histoires où l'on entend que de nouveaux employés dynamiques et efficaces se font intimer par la vieille garde de ralentir la cadence. Je ne compte plus les fois où j'ai lu ou entendu de tels commentaires.
En dernier lieu, et cela est particulièrement évident dans le monde des syndicats de la construction, il existe une division dysfonctionnelle du travail qui est contre-productive. C'est la ritournelle de « cela n'est pas dans ma description de tâches ». Dans la construction, les chefs des corps de métier exercent un zèle particulier pour défendre leurs plates-bandes, notamment sur les lieux de travail. Les lignes de démarcation tenaces qui cloisonnent les différentes parties du travail sont des vestiges d'une autre époque et nous devons nous en débarrasser. Les syndicats accumulent les cotisations et les fonds qu'ils reçoivent pour subventionner des employeurs syndiqués qui présentent des offres à des prix plus élevés, en partie pour compenser pour les faibles taux de productivité, la motivation déficiente et une efficacité sous la moyenne.
Les Market Enhancement Recovery Funds, ou fonds de recouvrement pour l'amélioration des marchés, ou STAB, comme on les appelle dans l'industrie, existent à l'échelle du pays. Leur existence et leur croissance — qui, dans nombre de cas, sont financés à même les fonds publics — sont d'autres preuves que les contribuables sont les perdants dans ces manigances. D'après l'examen que j'ai fait des dernières délibérations de ce comité, le gonflement des coûts des infrastructures découlant de ces politiques tel que rapporté dans des documents publics a déjà fait l'objet d'une discussion.
Le rapport à l'intention des employés de la ville de Hamilton estime que ces coûts seront dépassés de centaines de milliers de dollars. Le rapport pour la ville de Montréal indique que les coûts d'ensemble des infrastructures étaient de 30 à 40 p. 100 plus élevés que prévu, et que le dépassement atteint les 85 p 100 pour les projets d'égouts et d'aqueducs.
Tous les Canadiens, y compris ceux qui sont syndiqués, méritent mieux que le statu quo.
Merci.
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Les plaintes relatives au « devoir de juste représentation » fonctionnent de la façon suivante. Un employeur prend une décision au travail, et un employé souhaite déposer un grief relativement à celle-ci. Le syndicat peut décider de ne pas donner suite au grief, d’abandonner celui-ci ou de négocier une solution au grief.
Parfois au cours des réunions, l’employeur et le syndicat s’assoient pour s’occuper de 10 griefs, par exemple, et prennent une entente. L’employeur et le syndicat conviennent de donner suite à certains griefs, mais pas à d’autres. Cela ressemble probablement à certaines des ententes qui sont prises afin de permettre à certaines mesures législatives de franchir des étapes à la Chambre et qui déterminent comment les choses se dérouleront dans le contexte, par exemple, d’un gouvernement minoritaire, en particulier.
Un employé dont le grief a été rejeté à n’importe quelle étape peut décider de porter plainte contre son syndicat en indiquant que ce dernier ne l’a pas représenté justement. Par conséquent, il déposera une plainte à la commission du travail, connue sous le nom de plainte relative au « devoir de juste représentation ».
L’employeur ne veut pas que la commission du travail donne suite à la plainte de l’employé, car il souhaite que sa décision soit jugée appropriée. L’employeur est satisfait que le syndicat n’ait pas poursuivi l’affaire jusqu’à ce qu’une décision arbitrale soit prise.
Ces plaintes sont tellement nombreuses maintenant — ce sont les principales plaintes que les commissions du travail traitent — qu’elles entravent leur système. En fait, les présidents des commissions du travail ont communiqué avec LabourWatch, et nous ont demandé si notre organisation pouvait afficher des renseignements sur son site Web pour tenter de dissuader les travailleurs syndiqués canadiens de déposer autant de plaintes de ce genre.
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L’affaire Advance Cutting and Coring Ltd., jugée en 2001, a examiné le stratagème visant à forcer des travailleurs québécois à se syndiquer. Au bout du compte, tous les travailleurs de la construction doivent intégrer l’un des cinq syndicats, sinon ils ne pourront pas enfoncer des clous ou travailler sur les chantiers de construction. La Cour suprême a examiné le stratagème québécois en tant que tel afin de déterminer s’il contrevenait à la Charte. Ses juges ont déclaré à cinq voix contre quatre qu’il y contrevenait, parce qu’ils ont indiqué à neuf voix contre une que la Charte canadienne des droits et libertés prévoyait la liberté de ne pas être forcé d’adhérer à un syndicat. Au bout du compte, l’un des juges a changé son fusil d’épaule, et ils ont décidé de justifier, en vertu de l’article 1 de la Charte, la violation de la liberté de ne pas être forcé d’adhérer à un syndicat, « compte tenu des antécédents de violence des syndicats québécois ».
Donc, la violence a débuté au cours d’Expo 67 et s’est poursuivie à la baie James dans les années 1970. M. Mulroney, un ancien premier ministre qui, à l’époque, était avocat spécialisé en droit du travail, a participé à la commission Cliche. Cette dernière a, en fin de compte, concrétisé et fait respecter ce stratagème qui vise à stopper la violence au Québec. Récemment au Québec, on a parlé aux nouvelles d’un type de la FTQ, appelé Rambo, qui menace les gens et qui est poursuivi en ce moment par la justice pénale et la commission du travail. Franchement, cela n’a rien d’amusant, car des gens ont été battus au cours d’Expo 67 et des travaux de la baie James. J’ai parlé à des syndicalistes du Québec qui travaillent dans ce secteur et qui racontent encore que si vous travaillez dans la mauvaise partie de la province ou même si vous adhérez à la mauvaise section de l’un des syndicats et que vous signez des cartes d’adhésion syndicale, les pneus de votre voiture seront lacérés ou un type grimpera à bord de votre camion à votre lieu de travail et vous accompagnera jusqu’à votre hôtel pour s’assurer que vous savez qu’ils existent.
Savez-vous ce que notre Cour suprême a déclaré? Elle a déclaré que la violence fonctionnait. En raison de la décision rendue au Québec par M. LeBel, qui a passé en revue les antécédents de violence des syndicats québécois, notre charte des droits et libertés a été abrogée. La violence liée aux syndicats d’ouvriers du bâtiment qui sévit sur les chantiers de construction est problématique, que ce soit celle qui touche les ouvriers de Toronto ou d’Hamilton ou ce qui passe au Québec. Je pense que c’est également l’une des raisons pour lesquelles, nous ne sommes pas aussi productifs et excellents...
Tout cela est lié à l’adhésion forcée à ce club qui adopte des politiques d’appels d’offres fermés. Cela doit cesser.
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Merci, monsieur le président.
Je suis sûr que M. Sullivan sera heureux d'apprendre que cette situation a été causée par un sous-sous-sous-sous-traitant et qu'elle n'avait rien à voir avec le principal entrepreneur du projet, un constructeur syndiqué, qui a fourni des centaines et des milliers d'emplois syndiqués à des gens. C'était un peu comme une petite tache sur un contrat très important et très bien géré.
Monsieur Mortimer, je vous remercie de votre présence.
J'ai eu la chance de survivre à l'époque du gouvernement de Glen Clark, en Colombie-Britannique, ce gouvernement du NPD qui a décidé de faire construire l'autoroute de l'île. Comme vous le savez sans doute, si vous vous êtes informés ou si vous y étiez, le gouvernement de M. Clark a publié un décret en vertu duquel aucune entreprise non syndiquée ne pouvait soumissionner pour l'autoroute de l'île.
Cette décision a été contestée, et il a dû faire marche arrière. Or, tout entrepreneur non syndiqué qui présentait une soumission devait payer exactement la même chose que les entreprises syndiquées, ou il n'était pas autorisé à soumissionner.
Voilà ce qu'il est advenu des petites entreprises familiales qui pouvaient faire un meilleur travail à meilleur prix, et qui avaient l'habitude de le faire avec beaucoup de succès.
L'argument invoqué, bien sûr, c'est qu'étant donné que le projet a coûté des centaines de millions de dollars de plus qu'il aurait dû coûter normalement si nous avions eu un appel d'offres ouvert, accompagné d'un cautionnement d'exécution, par exemple, des deux côtés, c'était un geste tout à fait irresponsable.
Je souscris à cet argument, car j'étais à l'époque un contribuable de la Colombie-Britannique, et je le suis encore.
En somme, ce que vous dites aujourd'hui, quand vous mettez de côté tous les beaux discours des gens d'en face — à l'exception de celle du futur maire de Montréal, qui va nettoyer tout le gâchis là-bas —, c'est que selon vous, les entreprises, qu'elles soient syndiquées ou non, devraient être autorisées à soumissionner pour les contrats d'infrastructure, et particulièrement pour les projets financés par le gouvernement, pourvu qu'elles puissent fournir le cautionnement approprié et les promesses de réalisation et qu'elles soient liées par les modalités du contrat.
Les entreprises syndiquées et non syndiquées devraient être autorisées à soumissionner, un point c'est tout. Cela n'a rien à voir avec le fait que l'une travaille mieux que l'autre ou non; elles doivent avoir la chance de soumissionner.
Une des raisons pour lesquelles certains électeurs me disent qu'ils sont membres de syndicats des métiers de la construction, c'est parce que c'est plus sécuritaire et qu'ils se sentent plus en sécurité. Hier, je suis passé devant un chantier de construction — j'ai posé la question et ils m'ont répondu qu'ils n'étaient pas syndiqués — et les travailleurs utilisaient un marteau perforateur sans porter un équipement de protection de l'ouïe. Je leur ai fait remarquer et ils ont dit que ce n'était pas obligatoire.
En Ontario, en vertu de la loi, c'est obligatoire dans tous les milieux de travail syndiqués. Une partie du rôle du syndicat est de s'assurer du respect des lois. Beaucoup de gens de ma circonscription sont membres de la section locale 183 du Labourers' Union, qui représente les syndiqués des chantiers de construction depuis de très nombreuses années. Le syndicat s'assure que les travaux sont menés de façon sécuritaire.
Ici, à Toronto, il y a deux ou trois ans, l'effondrement d'un échafaudage volant a entraîné la mort de quatre travailleurs. C'était un chantier non syndiqué, où les employés n'étaient pas représentés. On y prenait des libertés afin de réaliser les travaux plus rapidement; bien entendu, il y a eu un effondrement. Il s'agissait d'un échafaudage prévu pour quatre personnes seulement. On y a fait monter six personnes et il n'y avait que deux cordes de sécurité. Quatre travailleurs ont été tués en raison de la négligence d'un entrepreneur.
La population de ma circonscription — dont une bonne partie est venue du Portugal il y a de nombreuses années et a une excellente formation en construction — veut travailler de façon sécuritaire. C'est en partie le problème que l'on constate lorsqu'on compare les cas de négligence, ce qui est assez courant dans les chantiers de construction non syndiqués. Il n'y a pas de surveillance. Une partie du rôle de syndicat est d'aider à apaiser les tensions entre un employeur et un employé, ce qui existe toujours.
Il peut y avoir des tensions lorsqu'un employé indique qu'il veut travailler de façon sécuritaire. Le travailleur veut respecter le Code du travail et travailler de façon sécuritaire, et l'employeur lui dit qu'il ne pourra plus travailler à cet endroit. Dans un milieu de travail syndiqué, cela ne peut se produire. Cela fait partie de la question dont nous traitons. Je me demande si vous avez des commentaires à présenter aux milliers de travailleurs de ma circonscription qui ont besoin de la sécurité que leur procure un milieu de travail syndiqué.