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Merci, monsieur le président.
Mesdames et messieurs les députés, l'Union des municipalités du Québec a accepté avec empressement l'invitation à participer aux travaux de votre comité portant sur le rôle que peut jouer la mise en concurrence à l'égard de l'optimisation des investissements en infrastructures. Il s'agit d'une question fort importante à laquelle nous travaillons d'ailleurs en ce moment.
L'UMQ représente des municipalités de toutes les tailles dans toutes les régions du Québec. Elle a pour mission de promouvoir le rôle fondamental des municipalités en matière de progrès social et économique pour l'ensemble du territoire québécois et de soutenir ses membres quant à la construction de milieux de vie démocratiques, innovants et compétitifs. Ses membres comptent plus de six millions de citoyennes et citoyens et représentent plus de 80 % du territoire du Québec.
Au cours de la dernière année, l'UMQ a lancé un important chantier visant à optimiser la gestion et la planification des investissements en infrastructures municipales au Québec. Le point de départ fut l'étude exhaustive réalisée par les firmes Deloitte et E&B Data. Cette étude a permis d'évaluer l'état des besoins en infrastructures municipales. Les constats sont clairs: le parc d'infrastructures municipales est un patrimoine imposant constitué d'actifs d'une valeur de plus de 200 milliards de dollars; le déficit en infrastructures municipales s'est poursuivi et s'élève aujourd'hui à 3 milliards de dollars. Les besoins sont donc importants. Pour réhabiliter et maintenir nos actifs en bon état, il faudra que les trois ordres de gouvernement augmentent leurs investissements tripartites de 3 milliards de dollars.
Les besoins sont diversifiés. Ils touchent la voirie, le transport collectif, les équipements culturels et récréatifs, les bâtiments municipaux, etc. Finalement, les municipalités portent un fardeau inéquitable. En effet, elles assument 76 % de la facture nette du financement des infrastructures municipales. Ce diagnostic démontre toute l'ampleur du défi que constitue le renouvellement de nos infrastructures publiques dans un contexte où l'état des finances publiques rend nos décisions d'autant plus difficiles.
C'est pourquoi le nouveau Plan d'infrastructure à long terme annoncé lors du dernier budget s'avère un atout important. Il nous permettra effectivement de maintenir nos efforts et le rattrapage entamés ces dernières années. Toutefois, ce niveau d'investissement ne permet pas d'égaler l'ampleur des besoins. La clause de révision du Plan Chantiers Canada, qui prévoit de réévaluer la situation aux cinq ans, s'avérera une excellente option lorsque nos finances publiques se seront améliorées. Mais d'ici là, nous devrons travailler à maximiser nos investissements et à optimiser nos façons de faire dans le but d'en faire plus avec autant. Les questions à l'étude aujourd'hui s'avèrent donc très pertinentes. L'UMQ est d'avis que l'optimisation de nos façons de faire pourra permettre d'obtenir une meilleure mise en concurrence des soumissionnaires et d'obtenir les meilleurs travaux aux meilleurs prix.
Je vais maintenant aborder la question no1, soit la réduction des formalités administratives.
L'UMQ demande depuis plusieurs années la réduction des formalités administratives et une plus grande autonomie municipale. C'est avant tout parce que les municipalités sont les mieux placées pour connaître les besoins et les priorités de leurs collectivités, et ensuite parce qu'elles ont l'expertise nécessaire pour mener à terme leurs projets au meilleur coût. L'optimisation recherchée doit ainsi leur permettre de passer le plus de temps possible à la réalisation de leurs projets en réduisant au minimum la « paperasse ».
Par ailleurs, comme nous l'avons malheureusement expérimenté dans le passé, les municipalités ont souvent dû payer les frais de longues négociations entre le gouvernement fédéral et le gouvernement du Québec, ce qui avait comme effet de retarder les mises en chantier. L'UMQ souhaite que l'on ne répète pas cette erreur dans le cadre du prochain Plan Chantiers Canada, car ce serait les contribuables et l'économie qui en subiraient les conséquences.
Je passe maintenant à la question no2, soit le processus d'attribution des contrats et l'augmentation du nombre de soumissionnaires pour les projets financés par le gouvernement fédéral.
L'UMQ revendique depuis plusieurs années un financement stable et prévisible à long terme, afin de permettre aux municipalités de mieux planifier leurs investissements et d'éviter la « surchauffe » des prix. Le nouveau Plan d'infrastructure à long terme étalé sur 10 ans s'avère donc bénéfique.
Il offre aux municipalités la possibilité de mieux planifier leurs investissements et de favoriser un environnement de saine concurrence.
L'UMQ demande aussi depuis longtemps l'instauration de programmes d'infrastructures plus flexibles et couvrant une gamme élargie d'infrastructures pour répondre à des besoins de plus en plus variés et permettre aux municipalités de diversifier leurs investissements pour éviter la « surchauffe » des prix.
L'annonce du dernier budget concernant l'élargissement des catégories d'infrastructures admissibles constitue une autre mesure qui favorisera une meilleure concurrence. Pour l'UMQ, les municipalités doivent être les mieux outillées pour détecter les situations douteuses et bien évaluer le coût des soumissions reçues.
C'est pourquoi l'UMQ propose diverses mesures, dont la création d'un bureau municipal d'évaluation des prix. Ce bureau aurait pour mandat de recueillir les données des contrats publics et de produire, pour chaque région du Québec, des indices annuels. Nous croyons qu'un tel outil permettrait entre autres aux municipalités de détecter les situations comportant un vice de concurrence.
Je passe à la question no3, qui porte sur l'accroissement des infrastructures du secteur privé.
Le rôle premier des municipalités consiste à offrir les services nécessaires aux citoyens et aux entreprises afin d'améliorer la productivité de celles-ci et la qualité de vie des familles, tout en permettant aux municipalités d'attirer et de retenir des travailleurs. Les investissements des municipalités en infrastructures deviennent donc essentiels pour la mise en place d'un environnement propice et attrayant pour l'investissement privé. Ils précèdent les investissements privés.
En résumé, face aux besoins grandissants en infrastructures et à l'état fragile des finances publiques, il devient nécessaire de travailler à l'amélioration de nos façons de faire et à l'optimisation de la mise en concurrence des entreprises. Si le nouveau Plan d'infrastructure à long terme constitue un premier pas, d'autres actions peuvent encore être posées.
Concrètement, cela devrait se traduire par des ententes Canada-Québec qui ne pénaliseront pas les municipalités et ne retarderont pas les mises en chantier, par des programmes visant une gamme d'infrastructures élargies qui permettront de mieux diversifier nos investissements, par la mise sur pied d'investissements liés aux besoins de nos entreprises et de nos citoyens ainsi que par un partenariat tripartite fédéral-provincial-municipal renforcé qui permettra de poursuivre de façon durable nos efforts et le rattrapage des dernières années.
Je vous remercie de votre attention. Nous sommes maintenant disposés à répondre à vos questions.
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Merci, monsieur le président.
Bienvenue, messieurs Coulombe et Bélanger. Je vous remercie d'être parmi nous cet après-midi et de nous faire part de votre expertise.
J'aimerais que vous nous parliez d'un fait qui est propre au Québec, à savoir que tous les projets d'infrastructures doivent passer par le gouvernement du Québec. Autrement dit, on ne fait pas affaire directement avec les municipalités.
Selon vous, comment le gouvernement fédéral pourrait-il être plus proactif concernant la conclusion de ces ententes, qui, dans certains cas par le passé, ont retardé la réalisation d'un certain nombre de projets? Avez-vous une opinion à ce sujet?
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Je vais peut-être répondre à votre question différemment.
Le partenaire de premier plan, au palier municipal, est la FCM. De fait, elle est l'interlocutrice du gouvernement fédéral. Lorsqu'il y a eu des discussions, le Québec a été interpellé. Nous avons quand même déposé notre étude qui définissait le déficit en infrastructure au Québec. Le financement du programme qui avait été demandé par l'entremise de la FCM était d'environ 5,8 milliards de dollars. C'était ce que nous considérions comme le seuil minimal pour réhabiliter l'infrastructure et faire de nouveaux projets.
Dans le contexte budgétaire actuel, nous sommes quand même heureux de constater que, avant toute chose, le programme est mis en place. Or, son financement n'atteint pas les 5,8 milliards de dollars souhaités. De plus, compte tenu de l'absence d'indexation, il y a un retard. Comme je vous le disais tout à l'heure, au Québec, 3 milliards de dollars devraient être investis annuellement. Par contre, si on fait le ratio, le financement serait au même niveau, c'est-à-dire 1,2 milliard de dollars, au lieu des 3 milliards de dollars souhaités.
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Monsieur le maire, monsieur Bélanger, je suis heureux de vous rencontrer de nouveau.
Évidemment, comme vous l'avez dit, l'interlocuteur est la FCM. Il n'empêche qu'on a quand même fait des choses au Québec. D'ailleurs, vous avez produit dernièrement un livre blanc. Beaucoup de choses se font dans la province de Québec. Je tâche d'être constructif aujourd'hui. Bien sûr, il manque toujours de l'argent, nous le savons tous.
Comme on l'avait demandé, le gouvernement a mis ça de l'avant pour dix ans, ce qui est avantageux car cela vous donne la possibilité d'étaler cela un peu dans le temps. L'amortissement est la stratégie qui vous avantage et qui nous avantage, parce que cela nous touche tous. Assurément, l'UMQ n'est pas la Fédération québécoise des municipalités. Si on considère la perspective de l'UMQ, on voit qu'il est de plus en plus question du contexte de ville intelligente.
Il y a aussi toute la question de faire plus avec moins, en tenant compte des nouvelles pratiques sur le plan de la gestion des finances publiques, mais surtout sur le plan de la mise en place d'infrastructures. Avez-vous étudié cette question?
On a toujours dit que les municipalités sont une création des provinces et, selon moi, cela pose problème. De toute façon, on devrait revoir ça ultérieurement. Toutefois, il peut y avoir un rôle pour le gouvernement canadien relativement à tout ce qui touche l'innovation, parce qu'il ne s'agit pas seulement de l'infrastructure verte, de l'infrastructure de base ou du développement récréotouristique. Il s'agit de plus en plus d'une infrastructure d'innovation.
Vous êtes-vous penchés sur ce dossier, qui répond à vos problèmes en matière de développement durable, d'économies d'énergie, de congestion routière et de pertes d'eau?
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Bien souvent, cela pose problème sur le plan de la tactique quand on veut aller chercher des fonds. En effet, le gouvernement du Québec est le maître d'oeuvre. Vous faites vos demandes et le fédéral est un facilitateur et joue un rôle sur le plan du financement.
J'imagine que vous avez fait l'inventaire des choses a faire. J'ai parlé plus tôt d'infrastructures de base. Bien sûr, il y a le Fonds Chantiers Canada. Nous préconisons les fonds dédiés. J'aimerais entendre votre point de vue à cet égard.
Ainsi, je ne suis pas favorable à la logique du gouvernement actuel à Ottawa. On ne peut pas mettre tout l'argent sur un seul projet, comme le pont Champlain, ce qui coûterait 2 ou 3 milliards de dollars. Il y a des projets dans l'ensemble de la province. Quel est donc votre point de vue à cet égard?
Au fond, ne devrait-on pas avoir des fonds dédiés par rapport à des séquences? Le Fonds Chantiers Canada est une chose, et un montant y est alloué. Un autre montant est alloué à l'innovation et un autre montant est alloué aux transports publics ou en commun. Pourrait-on alors additionner les programmes déjà existants et arriver à combler votre déficit?
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Par ailleurs, il y a la tenue de la Commission Charbonneau, au Québec. S'il y avait l'équivalent de cette commission dans d'autres provinces, on verrait probablement la même chose. Ce n'est pas uniquement une question québécoise. Par contre, j'aimerais qu'on aille plus loin. Je ne veux pas parler ici des individus ou des contrats. On a abordé plus tôt le processus relatif aux contrats. Dites-moi un peu comment fonctionnerait votre bureau municipal d'évaluation des prix.
Quand j'étais porte-parole de mon parti en matière de défense nationale, j'ai proposé notamment qu'on crée une agence. Trois ministères touchent à la politique sur les acquisitions, mais cela revient un peu à la même chose. Il y a beaucoup de contrats qui touchent le secteur militaire. Les ministères de l'Industrie, des Travaux publics et des Services gouvernementaux et de la Défense nationale sont impliqués.
On parlait à l'époque d'un inspecteur général. De votre côté, vous parlez d'un bureau d'évaluation, donc d'une entité indépendante. De qui relèverait ce bureau et quelle serait sa relation avec Ottawa, par exemple?
C'est ma dernière question.
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Au départ, ce qu'on a demandé s'appliquait au Québec, mais cela pourrait servir aussi au niveau fédéral. En ce qui concerne ce bureau, ça peut être très simple, mais ça peut aussi être compliqué. Je vais essayer de m'en tenir à l'aspect simple.
Dans le cas de divers projets d'infrastructures, on n'a aucun point de repère, par exemple quant au prix des conduites d'eau à Montréal, à Québec ou à Maniwaki. Il n'y aucune référence réelle. Or il serait important de disposer de cette information.
La question du bitume, dans l'Est du Québec, est le meilleur exemple que je puisse vous donner. Elle a fait l'objet d'un certain débat. Un genre de contrôle était exercé à cet endroit. Les municipalités n'avaient pas les points de référence nécessaires pour déterminer quel était le coût du bitume à Maniwaki par rapport à celui qui avait cours chez elles. Il pourrait en être de même pour le ciment, la machinerie, voire pour l'ensemble des infrastructures. Il est important d'avoir des références pour tout cela.
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Monsieur le député, c'est parce qu'il n'y a pas vraiment eu d'augmentation au chapitre des revenus. Effectivement, en ce qui a trait aux états financiers des municipalités, il s'agit d'une taxation additionnelle qui a été transférée directement aux citoyens.
L'autre élément a trait à la croissance des budgets. Lorsque vous parlez des revenus, c'est parce que c'est un champ de taxation. On perçoit des impôts fonciers chez les contribuables. Il y a eu également une augmentation des responsabilités que les municipalités n'avaient pas auparavant.
Vous me permettrez de faire un parallèle. Il y a à peine 20 ans, pour les municipalités, il y avait des services destinés aux propriétés et très peu de services pour les personnes. Aujourd'hui, il y a un balancier qui a fait en sorte que presque 60 % de nos revenus sont consacrés aux services aux personnes et 40 % aux services destinés aux propriétés.
L'autre élément concerne ce que vous appelez les revenus, soit la capacité du citoyen à absorber une taxe additionnelle. Pour vous citer un exemple, actuellement, dans les programmes, pour tout projet réalisé par une municipalité, c'est 76 % du budget ou de l'investissement qui est payé par les citoyens de cette municipalité. Même si on parle de programmes financés un tiers, un-tiers, un tiers, il faut quand même être prudent à cet égard parce qu'il y a un retour fiscal pour le gouvernement fédéral et le gouvernement du Québec. Pour les municipalités, l'équation est très simple: ce retour est nul. Cela veut dire que le coût réel pour les citoyens de chacune des municipalités est de 76 %. C'est pourquoi il y a eu une augmentation de ce que vous mentionniez comme étant les revenus.
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Vous avez entièrement raison. Ce sont 100 % des citoyens qui fournissent les revenus, peu importe le type de gouvernement.
Cependant, je me permets d'intervenir au sujet d'une affirmation que vous avez faites lorsque vous dites qu'on croit qu'il y a une rivière d'argent. Lorsque j'ai fait ma présentation, je ne crois pas avoir oublié les réalités. On est conscients qu'il y a des particularités et qu'il y a des difficultés, soit au plan fédéral, provincial ou même municipal. Il n'y a pas de rivières d'argent. Aujourd'hui, ce que l'on vient vous expliquer, c'est la situation par rapport aux programmes mis en place. Toutefois, je ne voudrais pas non plus présenter une image différente de la situation.
Lorsque vous me demandez pourquoi ce ne sont pas les contribuables d'une municipalité qui paient pour la totalité des services, le plus bel exemple que je peux vous donner, puisqu'on est dans la capitale nationale, c'est celui de la ville d'Ottawa ou celui de la ville de Gatineau. La responsabilité municipale ne peut pas être transférée uniquement aux contribuables de la ville d'Ottawa pour ce qui est des infrastructures. Il y a de nombreux aspects à considérer. Certaines personnes demeurent en périphérie et utilisent les services publics de la grande ville. Ces services sont souvent destinés à une plus grande collectivité que celle d'une municipalité. C'est pourquoi je vous réponds oui quand vous me dites que ce sont les mêmes citoyens. Toutefois, est-ce que ce serait uniquement les citoyens d'Ottawa qui devraient payer les infrastructures pour l'ensemble des gens, que ce soit les visiteurs, les travailleurs et ainsi de suite?
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Merci, monsieur le président. Je remercie également nos témoins de leur présence parmi nous.
Quelques passages de votre déclaration ont attiré mon attention, notamment lorsque vous avez parlé du financement des infrastructures et de ses règles inflexibles.
Vous avez dit qu'il serait très utile que le tout soit plus souple, particulièrement pour certaines des petites municipalités que vous représentez. En fait, vous souhaiteriez que le plan d'infrastructures soit encore plus souple que le Fonds Chantiers Canada.
Pourquoi souhaiteriez-vous plus de souplesse? Vous pourriez peut-être nous donner des explications à cet égard et nous indiquer comment les petites municipalités et même les grandes municipalités en tireraient profit, selon votre organisation?
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De fait, l'élargissement des programmes permettrait à l'ensemble des municipalités du Canada d'en bénéficier. Toutefois, c'est limité à certains secteurs. Prenons l'exemple de l'eau potable. Plusieurs municipalités rurales, autant au Québec qu'ailleurs au Canada, n'ont aucun réseau. À ce moment-là, cela devient plus difficile pour elles de pouvoir bénéficier de programmes.
C'est pourquoi on dit qu'il peut s'agir d'infrastructures culturelles, sportives ou communautaires. Enfin, cela devrait s'élargir à tout ce qui relève de la responsabilité des municipalités en matière d'infrastructure. C'est dans ce sens qu'on dit qu'il faut trouver un moyen pour que ce soit bénéfique à l'ensemble des Canadiens, peu importe la taille de la municipalité.
Toutefois, les plus grandes villes présentent certaines particularités. Tout à l'heure, on mentionnait qu'il pourrait peut-être y avoir des programmes structurants, ce à quoi nous sommes entièrement favorables.
Dans l'ensemble, il faut élargir la fourchette des programmes pour permettre à plus de Canadiens de bénéficier des programmes mis en place par le gouvernement fédéral. Cela dit, nous sommes extrêmement heureux que ce programme soit mis en place, parce qu'il répond à nos attentes et à celles des citoyens.
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J'avoue pouvoir difficilement répondre à votre question. J'essaie d'en saisir le sens. Pour ce qui est des deniers publics, dont vous parliez, notre but est de maximiser l'investissement. Nous parlons du bureau et de la volonté de s'assurer qu'il y a de la concurrence. Or c'est de cette façon que nous voulons faire usage des deniers publics, que leur origine soit fédérale, provinciale ou municipale. Nous voulons maximiser cette retombée.
Pour ce qui est de la transparence, je ne vois pas comment ça s'applique dans le cas du programme qui est mis en oeuvre. La question est davantage de savoir si nous souhaiterions une diversification en matière d'infrastructures. Nous avons répondu à cela plus tôt, et la réponse était oui. Nous souhaitons un élargissement de la fourchette, de sorte que tout type de municipalité puisse en bénéficier.
On a dit plus tôt que l'Union des municipalités du Québec représentait davantage les plus grandes villes. Or je peux vous dire que nous représentons une localité dont la population est de 50 habitants. Par contre, nous représentons aussi la ville de Montréal, qui est plus peuplée, de même que l'ensemble des municipalités du Québec. Compte tenu de la structure de notre organisation, ce sont ces intérêts que nous voulons défendre.
Nous avons des groupes particuliers au sein de notre organisation. Il y a des groupes de municipalités locales, des villes centrales, des cités régionales et des grandes villes. Il y a aussi la métropole. De cette façon, personne n'est oublié.
En tant qu'union, notre intérêt consiste à nous assurer que les membres peuvent bénéficier au maximum des programmes offerts par les gouvernements.
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Merci, monsieur le président. Je remercie aussi nos invités de leur présence parmi nous.
J'ai trouvé vos propos très intéressants. Votre opinion sur les mesures à prendre sur les plans national, provincial et municipal sera très utile à notre étude, car vous travaillez avec ceux et celles qui font bouger les choses dans ce domaine.
Au pays et dans les provinces, nous cherchons des chefs de file, et l'Union des municipalités du Québec en est certes au chapitre des infrastructures. La Fédération canadienne des municipalités nous a notamment signalé que nous avons imposé tout d'abord une taxe sur l'essence de 1 p. 100 pour ensuite doubler celle-ci et la rendre permanente. Dans le plus récent budget, nous avons indexé celle-ci, ce qui a une grande portée. Je suis originaire de la 10e ville canadienne en importance, qui compte un peu moins de 400 000 habitants. Cela rapporte donc 21 millions de dollars environ à ma ville. J'imagine que cela est encore plus élevé au Québec. La FCM, c'est-à-dire la Fédération canadienne des municipalités, nous a indiqué sans aucune équivoque qu'il s'agissait d'une mesure très positive.
Avez-vous adopté une position officielle à propos de la taxe sur l'essence et sur son indexation dans la foulée du budget? Je voudrais bien savoir quelle est votre opinion à cet égard.
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Je comprends. Je suppose donc que cela veut dire oui. Indexer la taxe sur l'essence et la rendre permanente est une mesure positive aux yeux de l'Union des municipalités du Québec, en raison de ce qu'elle garantit. Je ne voudrais pas vous prêter de propos, mais j'ai l'impression que vous considérez cette taxe comme une mesure positive.
Abordons le tout sous un angle différent. Vous avez soulevé notamment un point qui est, d'après moi, important. Selon vous, le Fonds de la taxe sur l'essence devrait être utilisé pour des programmes particuliers. Je pense que vous avez parlé de programmes à long terme, mais je ne veux pas vous prêter de propos.
J'ai abordé cette question dans ma propre ville. J'ai demandé si le Fonds de la taxe sur l'essence devrait être utilisés pour l'entretien courant des rues ou pour de grands projets d'infrastructure. J'ai mon idée sur la question et je vais vous donner la réponse de mes électeurs. Mais je voudrais connaître votre opinion sur l'utilisation que pourrait faire une municipalité de ce montant annuel de quelques millions de dollars. Prenons l'exemple d'un projet de 100 millions de dollars dans ma ville. En supposant un montant annuel de 21 millions de dollars, le coût du projet serait absorbé en cinq ans.
Estimez-vous que le Fonds de la taxe sur l'essence devrait être utilisé pour des programmes à long terme, soit des grands projets d'infrastructures, plutôt qu'à l'entretien courant des rues?
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La réponse est oui. Par contre, il y a un montant limité par rapport à ce retour de la taxe sur l'essence.
Je vais prendre un exemple. Dans le programme de la taxe sur l'essence, au Québec, il y a une partie, dont j'ignore le pourcentage, qui va au transport en commun. C'est combien?
Une voix: C'est 25 %.
On me dit que c'est 25 % qui va au transport en commun et, majoritairement, ce type de transport est offert dans les plus grandes villes. Je ne sais pas quel est le partage à cet égard ailleurs. Je ne peux pas me prononcer pour les autres provinces, mais, au Québec, je réponds affirmativement à ce que vous dites. Par contre, à un moment donné, si des projets d'infrastructure sont concentrés dans certaines villes, il y a certaines communautés qui ne pourront pas en bénéficier. C'est la raison pour laquelle je disais plus tôt qu'au Québec, le programme est très apprécié parce que toutes les communautés sont assurées d'un retour de cette taxe.
Si vous voulez préciser davantage votre question, je me ferai un plaisir d'y répondre.
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Je vais tenter d'y répondre le plus simplement possible.
En fait, on souhaiterait pouvoir travailler avec le gouvernement fédéral. Toutefois, dans le contexte actuel, comme vous le savez, on doit transiger avec le gouvernement du Québec. C'est le partenaire identifié entre le gouvernement fédéral et les municipalités. Dans d'autres provinces, pour certains programmes, le transfert des fonds fédéraux se rend directement. Je ne crois pas me tromper mais, en Ontario, le transfert se fait directement à l'association municipale qui, elle, fait en sorte de travailler avec les municipalités. Toutefois, en ce qui a trait à cette première question, je ne peux pas aller plus loin que de vous dire que le gouvernement fédéral doit présentement transiger avec le Québec.
Concernant les PPP pour les petites municipalités, deux ou trois personnes m'ont interpellé à ce sujet. De fait, pour qu'on puisse réaliser un projet en PPP, il faut comprendre que, à la base, le partenaire qui va participer à un tel projet cherche des profits. Il faut souvent que ce soit quand même des projets importants. Dans les plus petites municipalités, et même dans les municipalités de plus grande envergure, ce n'est pas évident. Il n'y a pas fréquemment de projets de 40 ou 50 millions de dollars dans les municipalités, peu importe leur importance, pour les faire participer à un tel projet. Par contre, c'est intéressant. Il faut voir la venue d'un partenariat public-privé et évaluer le type de partenariat qu'on peut avoir à cet égard. Je pense que c'est pertinent et qu'on peut envisager ces questions.
En ce qui a trait au troisième élément, il y a un comité des infrastructures à la Fédération canadienne des municipalités. Je suis le vice-président de ce comité. Donc, madame Chow, on pourra peut-être en discuter au congrès à Vancouver parce que c'est un comité extrêmement actif. C'était le comité consultatif pour la FCM dans les pourparlers entre le gouvernement fédéral et les partis d'opposition par rapport à un positionnement relatif au budget. Je pense qu'on peut aller plus loin à cet égard et apporter des améliorations.
C'est intéressant que vous mentionniez cette question pour qu'on puisse s'assurer, encore une fois, que les deniers publics sont mieux répartis et mieux dépensés.
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Je vous remercie d'être parmi nous aujourd'hui. C'est très apprécié.
[Traduction]
Malheureusement, je vais continuer dans ma langue maternelle.
Je ne suis pas surpris que, selon cette étude, il en coûte 2 p. 100 moins cher au Québec, car mon expérience m'a appris qu'un entrepreneur compétent avec un effectif compétent peut effectuer les travaux d'une façon plus efficiente et plus rapide tout en soutenant la concurrence des autres.
Ma question portera plutôt sur la nature de notre étude. Il s'agit de déterminer s'il est opportun que les partenariats public-privé soient obligatoires dans chaque projet d'infrastructure mis en oeuvre par les municipalités avec des fonds du gouvernement. Selon mon interprétation des règles exposées dans le budget, toute municipalité souhaitant affecter des fonds fédéraux à un projet d'une certaine envergure doit évaluer la possibilité de recourir à un PPP.
Même lorsque tous savent qu'il est impossible de recourir à un PPP pour un projet donné, la municipalité est tout de même tenue d'accomplir toutes les formalités administratives d'une telle évaluation et de dépenser ainsi des fonds. Le gouvernement précise qu'il paiera la moitié de cette évaluation, mais cet argent aurait pu être affecté à d'autres fins et ne sera pas utilisé au profit des contribuables, et ce même si l'on sait fort bien que le projet ne pourra pas être réalisé dans le cadre d'un PPP.
Est-ce une utilisation efficiente de l'argent des contribuables que d'obliger chaque municipalité à évaluer la possibilité de recourir à un PPP lorsqu'elle demande des fonds fédéraux ?
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Je vais tenter de répondre à votre question avec précision.
Lorsque vous parlez de type d'infrastructures, cela veut dire tous les types d'infrastructures, soit les infrastructures souterraines, les infrastructures routières, les équipements culturels, les équipements de loisir, les équipements communautaires, etc. Ces différents types d'infrastructures font partie des responsabilités des municipalités. Ces responsabilités sont de plus en plus diverses. Il y a eu, avec raison, le fait qu'il fallait faire des travaux pour l'eau potable et la majorité des investissements sont faits pour cela.
Par contre, je me permets de souligner une de nos préoccupations, soit la nouvelle réglementation concernant les eaux usées. On parle de milliards de dollars pour les 30 prochaines années. Les municipalités doivent donc être accompagnées à cet égard. On est favorables à une réglementation, mais on souhaite avoir les outils qui l'accompagnent.
Monsieur Bélanger, quel est le montant total pour 30 ans?
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Je suis tout à fait d'accord.
Revenons à notre question. Une telle efficience permet d'optimiser les investissements, n'est-ce pas? Après tout, plus le projet peut être mis en oeuvre rapidement, moins il y a de retard... Nous sommes tous d'accord avec vous lorsque vous dites que l'évaluation environnementale et la protection de l'environnement sont très importantes dans le cadre d'un projet. Il ne faudrait faire aucun compromis à cet égard. Nous devons cependant nous demander s'il faut une, deux ou trois évaluations pour garantir la protection de l'environnement. C'est vraiment le coeur de la question.
Je voudrais aborder les projets effectués dans le cadre de PPP. Quelques questions ont été posées à ce chapitre.
J'ai été témoin de projets très fructueux, qui ont été menés à bien dans le cadre d'un PPP. Je peux vous parler d'un PPP pour la construction d'une route à Winnipeg. Le travail a été effectué en deçà du budget établi et achevé neuf mois avant le délai établi. Il a été de qualité... Tous ont souligné la qualité de cette route à Winnipeg. C'est peut-être la route la mieux construite de la ville. Le projet a été mené à bien il y a environ deux ans. Comme son entretien a également été confié au PPP, la route a été construite selon des normes supérieures à celles normalement respectées.
L'Union des municipalités du Québec est-elle au courant de projets qui, effectués dans le cadre d'un PPP, auraient été achevés sans dépassement de coûts et en avance sur l'échéancier, et auraient entraîné une réduction des coûts d'entretien ultérieurs?
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On ne veut pas vous donner l'impression qu'on est opposés aux projets en PPP. Au contraire, on y est favorables. Cependant, pour qu'ils se réalisent, comme le mot l'indique, il faut un partenariat. Il faut qu'il y ait un intérêt et souvent, vous avez raison, c'est possible. Il resterait à évaluer si cela a été plus efficace en ce qui a trait à l'investissement, aux délais, aux coûts de construction, etc. Il est aussi important d'évaluer cela. Comme je le disais, plus tôt, cela n'a pas constitué un succès au Québec. Il y en a eu avec le ministère des Transports du Québec, mais il n'a pas eu de projets en PPP avec les municipalités.
Par contre, on est ouverts à cela et je pense que c'est une avenue intéressante. Toutefois, je ne dirais pas que cela va régler tous les problèmes de coûts parce qu'il faudrait faire une évaluation.
Je ne souhaiterais pas, par exemple, voir un partenariat public-privé pour l'eau potable parce que, selon moi, l'eau potable concerne la santé des gens. Je ne dis pas que les entreprises, en ce qui concerne l'eau potable, ne seraient pas respectueuses, mais certains projets doivent selon moi demeurer la responsabilité des municipalités. On est favorables aux PPP, mais on n'a pas de projet qu'on peut vous présenter aujourd'hui à ce sujet. On pourrait peut-être entreprendre une discussion en ce qui a trait à des projets qu'on souhaiterait réaliser en PPP. Cela reste à voir.