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Oui, j'aimerais prendre la parole pour lancer le débat, monsieur le président. Comme vous l'avez dit, il m'importe peu où l'on insérera la motion dans les motions de régie interne, si elle est acceptée.
La raison pour laquelle je me sens obligé de présenter cette motion aujourd'hui, monsieur le président, c'est que j'ai pu observer, au cours des trois ou quatre dernières années, la détérioration graduelle de la qualité de nos comportements traditionnels, que ce soit à la Chambre ou en comité.
Malgré ce qui se passe à la Chambre des communes, les comités permanents de la Chambre des communes ont peut-être été, pendant longtemps, le dernier bastion d'une apparence de coopération non partisane entre les partis. Les députés laissaient en quelque sorte leur bagage politique à la porte lorsqu'ils assistaient à une réunion d'un comité parlementaire et ils agissaient dans les meilleurs intérêts du pays et s'efforçaient de créer les meilleures lois possible.
Cette notion vient du principe selon lequel personne n'a le monopole des bonnes idées. Chacun d'entre nous, en tant que député, que nous soyons du côté du gouvernement ou de l'opposition, a une contribution à apporter au nom des gens que nous représentons, et de faire en sorte que les nombreux projets de loi qui sont présentés à la Chambre des communes fassent non seulement l'objet d'une solide analyse et d'un débat à la Chambre des communes, mais qu'ils profitent aussi des amendements qu'on leur apporte dans les comités parlementaires. En fait, on pourrait même ajouter — et j'aimerais que cela soit au compte rendu — que les députés de l'opposition de la législature actuelle représentent un plus grand nombre de Canadiens que les députés ministériels. En effet, nous représentons la majorité des Canadiens, car le gouvernement majoritaire, même s'il est légitime, a obtenu 39 % des votes.
Il est offensant, pour tous ceux qui se qualifient eux-mêmes de démocrates, qu'on nous refuse, à nous qui représentons les Canadiens qui n'ont pas voté pour le gouvernement conservateur — et par extension n'ont pas demandé au gouvernement conservateur de suivre un certain programme législatif —, l'occasion de faire entendre nos préoccupations légitimes et, en fait, de tenir les débats et les votes à leur égard en public, et non à huis clos.
Je suis ici depuis 16 ans. J'ai été député pendant les gouvernements majoritaires libéraux. J'ai été député pendant les gouvernements minoritaires libéraux. J'ai été député pendant un gouvernement minoritaire conservateur. Et maintenant, je représente ma circonscription sous un gouvernement majoritaire conservateur. Je peux vous assurer que les choses n'ont jamais été comme elles le sont maintenant.
Je ne veux pas que les simples citoyens canadiens croient que c'est la nouvelle norme, c'est-à-dire que les comités parlementaires délibèrent en secret chaque fois qu'une controverse est soulevée et même quand il n'y a aucune controverse. Lorsque c'est à son avantage de tenir ces discussions à huis clos, le gouvernement invoque la règle du huis clos et comme vous le savez en raison de votre expérience, monsieur le président, cette règle ne peut pas faire l'objet d'un débat. Aussitôt qu'un député de l'autre côté n'aime pas le ton ou le contenu d'une intervention d'un député de l'opposition, il obtient qu'on lui donne la parole, il invoque la règle du huis clos, tout le monde doit quitter la pièce, les caméras sont débranchées et tout le reste se passe sous le sceau du secret.
Rien ne justifie qu'on ait automatiquement recours au secret pour les travaux des comités permanents de la Chambre des communes et pourtant, c'est devenu graduellement la norme. Je ne dirais pas que cette norme est acceptée, car les députés de ce côté ne la jugent pas souhaitable ou normale. En fait, nous ferons tout notre possible pour que les choses reviennent à ce qu'elles étaient avant, lorsqu'on utilisait l'approche conservatrice dans laquelle l'ouverture est la position adoptée par défaut, et non le secret.
Monsieur le président, c'est plus la tristesse que la colère qui me pousse à présenter cette motion aujourd'hui.
Pendant mon mandat de député, et lorsque le gouvernement était majoritaire libéral — et je n'essaie pas de promouvoir les libéraux —, j'essaie seulement de dire que j'étais un député solitaire, le seul député du NPD, et j'étais assis où Gerry se trouve maintenant. Parfois — pas toujours, mais peut-être souvent —, je proposais un amendement à un projet de loi et si l'amendement avait une certaine valeur, et si je pouvais le défendre, il était adopté. Mais je pense que vous savez bien qu'aucun amendement à un projet de loi n'a été autorisé pendant la 41e législature. Pas un seul.
Est-il possible qu'un parti ait le monopole du beau, du vrai et du bon, et que le reste d'entre nous — qui représentons la majorité des Canadiens — n'ayons aucune idée valable? Je pense que personne, ici, ne tenterait de défendre cette position. Dans ce cas, pourquoi est-il impossible de faire adopter un amendement et pourquoi, dans ce cas, toutes les discussions et tous les débats importants doivent-ils se dérouler à huis clos?
En fait, j'aimerais ajouter une chose à la motion que j'ai présentée aujourd'hui, si c'est possible. J'attendrai peut-être que d'autres députés aient fait des commentaires. On peut faire valoir qu'il serait approprié d'ajouter une catégorie aux raisons pour lesquelles, à mon avis, il est justifiable de se réunir à huis clos, et il s'agit des séances d'information technique.
Parfois, notre comité ou d'autres comités invitent les représentants du Secrétariat du Conseil du Trésor pour qu'ils nous donnent des explications ou pour qu'ils répondent aux questions des membres du comité. Personne ne veut avoir l'air fou à la télévision, et c'est pourquoi nous devrions être libres de poser de simples questions. En ce qui concerne l'exemple des représentants du Secrétariat du Conseil du Trésor, il serait peut-être justifié de nous réunir à huis clos lorsque nous avons l'une de ces séances pédagogiques ou éducatives avec les représentants du Conseil du Trésor ou avec d'autres organismes ou institutions qui comparaissent devant le comité. Je considère certainement qu'il s'agit d'un amendement amical et je défendrais moi-même ce point.
Mais la raison de mon intervention d'aujourd'hui devient claire, monsieur le président. Les choses ont considérablement changé depuis que les conservateurs ont obtenu un gouvernement majoritaire. Jamais, dans l'histoire du Parlement, avons-nous vu des projets de loi omnibus, par exemple, être utilisés de la façon dont ils le sont ces temps-ci. Auparavant, lorsqu'un projet avait des répercussions importantes sur d'autres projets de loi, on les rassemblait dans un seul projet de loi. Essentiellement, on essayait de faire valoir le même point, mais il était réparti entre quelques ministères. C'était l'usage accepté dans La procédure et les usages de la Chambre des communes, que ce soit l'O'Brien et Bosc ou le Marleau, ou dans les pratiques des années précédentes. Maintenant, nous avons des projets de loi omnibus qui englobent n'importe quoi et touchent à tout, sans offrir l'occasion de mener une analyse solide et complète, d'agir avec diligence ou d'avoir un débat sur les points importants qui sont abordés dans le document, et ensuite, les conservateurs proposent la clôture.
Encore une fois, je ne veux pas que la population du Canada pense que c'est la norme. Ce n'est pas normal. Cela va à l'encontre de tout ce qui est bon et décent dans notre système parlementaire issu de la tradition de Westminster, mais on nous l'impose continuellement. Par extension, ce même projet de loi omnibus, qui peut chercher à modifier 70 lois à la fois, est présenté aux comités parlementaires et offre très peu d'occasions d'entendre des témoins. Ensuite, chaque fois qu'une petite controverse s'élève ou qu'un député de l'opposition tente de faire son devoir en effectuant un examen approfondi du projet de loi, on nous impose le secret, et nous sommes forcés de travailler à huis clos. Non seulement nous force-t-on à mener nos activités à huis clos, mais nous ne sommes pas autorisés à en parler de nouveau et si nous le faisons, nous devons nous présenter à la barre et nous nous exposons aux sanctions imposées par le Président pour avoir violé la règle du huis clos.
Si vous respectez un tant soit peu la règle du huis clos, vous devriez être l'une des personnes qui s'opposent à l'utilisation abusive de cette règle pour servir des intérêts particuliers, monsieur le président.
Je suis optimiste et je crois qu'un nombre suffisant de députés dans le comité seront d'accord sur le fait que la règle du huis clos devrait être l'exception, et non la règle, dans les rares circonstances où nous pouvons justifier son utilisation. J'en ai énuméré cinq dans la motion et je suis ouvert à la possibilité d'ajouter, comme je l'ai dit, les séances d'information technique pour qu'elles soient aussi à huis clos.
Cela dit, j'aimerais entendre l'avis des autres députés, et si vous avez une liste d'intervenants, je vais leur céder la parole.
Merci.
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais dire à mon collègue, Pat, que les réunions de notre comité se sont déroulées dans la collaboration et le travail constructif pendant la première session parlementaire, les deux premières années. Je crois que nous avons accompli beaucoup de travail. C'était un comité où les membres étaient très professionnels. Nous avons accompli beaucoup de travail et nous avons été très efficaces.
Je n'ai pas l'impression que cette motion est proposée en réaction à quelque chose qui aurait pu se produire dans notre comité. Nous nous sommes réunis à huis clos pour travailler notamment sur des rapports, pour tenir des séances d'information technique, etc., et je pense donc que nous avons utilisé les motions de réunions à huis clos de façon appropriée.
J'ai rencontré de nombreux parlementaires qui exercent leurs fonctions dans différents parlements du monde. Ils se sont souvent renseignés sur nos comités et sur leur fonctionnement comparativement à leur Parlement. Récemment, j'ai rencontré une personne de l'Estonie. Ce pays a une démocratie assez récente... En fait, c'est une ancienne démocratie qui a disparu pendant quelque temps et qui a été renouvelée lorsque le pays s'est libéré de l'Union soviétique. Leurs comités ne tiennent pas de réunions télévisées et ces personnes m'ont dit que les comportements étaient très différents au cours de ces réunions. Cela n'a rien à voir avec le secret, c'est plutôt en raison de la façon dont les gens se comportent lorsqu'ils sont devant une caméra. Il y a donc certains avantages à débrancher les caméras de temps en temps. Je crois que c'est la raison pour laquelle nous nous réunissons à huis clos, par exemple, lorsque nous travaillons seulement sur la rédaction d'un rapport. Il n'y a aucun avantage à le faire devant les caméras lorsque les gens prennent la pose et ne travaillent peut-être pas de façon constructive. Ailleurs dans le monde, d'autres parlements n'ont pas de séances télévisées.
Le vrai défi, et je crois que Pat l'a déjà soulevé, c'est qu'il existe des scénarios qu'on ne peut pas toujours prévoir. Même aujourd'hui, on a présenté une motion qu'on pensait complète. Pourtant, on a découvert un autre exemple d'exception où nous pourrions devoir nous réunir à huis clos. Il s'agit donc de savoir quand nous pourrons prévoir tous les scénarios qui justifient une réunion à huis clos.
Par exemple, quelqu'un pourrait avoir une crise cardiaque et il serait contre le règlement de nous réunir à huis clos pendant que cette personne fait une crise cardiaque. C'est seulement un exemple. Il pourrait y en avoir d'autres. Il pourrait y avoir un large éventail de raisons pour nous réunir à huis clos. Il est difficile de prévoir chaque scénario qui pourrait justifier une réunion à huis clos. C'est le plus grand défi.
Je crois que nous avons une certaine responsabilité d'utiliser ce type de motion avec discernement, et c'est dans les règles. Il n'y a eu aucune utilisation abusive de cette règle au sein de notre comité, du moins d'après ce que j'ai pu observer durant les deux dernières années. Dans un sens, il n'y a pas vraiment de problème à régler dans ce comité.
J'espère que nous continuerons d'entretenir une relation de collaboration entre tous les partis et que nous nous efforcerons d'effectuer les travaux dont nous avons la charge de façon à remplir nos responsabilités non seulement envers le Parlement, mais envers tous les Canadiens. C'est pourquoi je ne soutiendrai pas la motion, car je crois que nous devons profiter d'une certaine souplesse, tout en gardant à l'esprit nos responsabilités de parlementaires.
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Merci, monsieur le président.
Je pense qu'il serait bon que tous les membres du comité prennent un instant pour réfléchir à la nouvelle réalité que nous vivons tous, dans notre rôle de député aussi bien que collectivement, pour ce qui est de l'attention publique dont nous faisons l'objet. Nous faisons partie du comité chargé de la surveillance des opérations gouvernementales. C'est un comité permanent créé en vertu d'un ordre de la Chambre des communes dont la présidence doit, conformément au Règlement, être assumée par un député de l'opposition. C'est un principe fondamental, mais aussi une question de perception, car il est extrêmement important que les contribuables canadiens comprennent bien que ce comité de surveillance est tout à fait libre d'enquêter sur tout sujet qu'il juge important relativement aux opérations générales du gouvernement du Canada et à ses prises de décisions.
Nous travaillons au sein d'un environnement en pleine évolution qui a notamment vu les hautes instances de la Chambre décider de rendre publiques les réunions du Bureau de la régie interne. Toutes les fois que notre comité de surveillance, lequel, selon les volontés de la Chambre, est présidé par un député de l'opposition afin d'assurer son intégrité et de veiller à ce qu'il soit perçu comme tel... Toutes les fois que nous siégeons à huis clos, nous nuisons à cette perception générale relativement à ce que nous essayons d'accomplir et à l'efficacité avec laquelle nous y parvenons.
En toute franchise, j'estime qu'un recours accru ou excessif au huis clos en viendra à attirer davantage l'attention des médias et de la population canadienne. Ce n'est pas une menace ou une mise en garde à la légère. Le fait est que pour que notre comité puisse obtenir les résultats souhaités, non seulement devons-nous tous bien travailler ensemble, mais il faut aussi que l'on nous perçoive comme un groupe efficace.
C'est justement pour cette raison que cette motion est tout à fait appropriée et devrait être appuyée par tous. Elle laisse à notre comité une marge de manoeuvre suffisante pour qu'il puisse s'acquitter de son mandat de façon toujours plus raisonnable et responsable, ce qui exige parfois de siéger à huis clos. Mais cela devrait être l'exception, plutôt que la règle. Toutes les fois que nous nous penchons sur les éléments se rapportant à une décision du gouvernement ou à ses opérations, nous ne devrions jamais le faire à huis clos. À quoi sert d'avoir un comité de surveillance s'il travaille toujours derrière des portes closes?
Je vais donc appuyer cette motion, monsieur le président, en vous demandant un vote par appel nominal. Je ne crois pas que le parti ministériel devrait y voir quelque menace que ce soit. Je pense plutôt qu'il devrait publier un communiqué soulignant que la majorité formée par ses députés est à l'origine de l'adoption de cette mesure. Ce serait préférable à une manchette indiquant que la motion a été proposée par l'opposition officielle.
Je vous remercie de m'avoir écouté. Si la motion n'est pas adoptée, tant pis, mais j'ose tout au moins espérer que l'on en respectera l'esprit.
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Merci, monsieur le président.
Bien évidemment, je vais voter en faveur de la motion. En fait, cela ne fait pas nécessairement référence au passé de ce comité, comme Bernard l'a si bien mentionné. Je suis d'accord avec lui. Par ailleurs, si on présente de telles motions, c'est nécessairement parce qu'il y a eu des abus.
On vit dans un Parlement de type Westminster. Des espaces existent où les députés peuvent s'exprimer et travailler en tant que députés, et donner le meilleur d'eux-mêmes pour l'amélioration des projets de loi et lors de l'étude de dossiers qui sont importants pour les citoyens. Cet espace doit être préservé.
L'intention de la présente motion est de préserver cet espace de liberté où on peut travailler de façon transparente et où on peut promouvoir l'intégrité au sein de ce Parlement. Nous ne pouvons pas faire notre travail si nous n'avons pas cette garantie et si nous avons tout le temps le couperet sur la gorge. C'est pour cela que je considère qu'il faut qu'on garantisse cette impartialité et cette capacité d'être transparent. Dans le fond, c'est ce que la population attend de nous. La population désire que nous puissions débattre publiquement des choses qui sont importantes pour elle.
Un peu plus tôt, Bernard disait que la motion manquait de souplesse. J'aurais aimé mieux entendre comment il aimerait la bonifier, plutôt que de l'entendre simplement la rejeter. Cela aurait fait une discussion intéressante.
Je vais terminer en suggérant à Bernard de nous proposer des modifications qui pourraient peut-être nous satisfaire en nous garantissant cet espace de liberté et, en même temps, favoriser une souplesse qui n'a rien à voir avec les opérations comme telles du comité. De notre côté, nous comprenons bien que de temps en temps il faille siéger à huis clos pour certains genres de choses. C'est compréhensible. Cependant, tous les autres genres de débats doivent toujours demeurer publics.
Merci, monsieur le président.
Je serai très bref, monsieur le président. Je veux seulement réfuter deux arguments soulevés par Bernard.
Il s'est d'abord dit inquiet quant à l'impossibilité de codifier ou de consigner toutes les situations où nous pourrions siéger à huis clos. Rien n'empêche toutefois le comité de décider à l'unanimité — j'allais dire par vote majoritaire, mais il faut bel et bien le consentement unanime — de contourner les règles en vigueur dans une situation d'urgence comme celle qu'il a donnée en exemple.
Deuxièmement, il ne sert à rien de se demander si nos séances sont télévisées ou non, ou encore si les intervenants peuvent avoir un comportement différent dans un cas comme dans l'autre. La plupart de nos séances ne sont pas télévisées, même lorsqu'elles sont publiques. Le problème vient du caractère confidentiel des séances tenues à huis clos: personne ne pourra jamais savoir qui a dit quoi et comment les gens ont voté; on connaît uniquement les conclusions de la séance, sans aucun détail sur les délibérations tenues. Selon moi, c'est ce côté secret qui risque d'offusquer les gens. Les citoyens que je représente ont le droit de savoir comment je me comporte en comité et dans quel sens je me suis prononcé sur certaines questions. Ils doivent pourtant se contenter d'un portrait général.
C'était là deux des points soulevés par le député d'en face avec lesquels je n'étais pas d'accord. Par exemple, je ne crois pas que l'on puisse être justifié dans quelque circonstance que ce soit de siéger à huis clos pour procéder à l'étude article par article d'un projet de loi. C'est pourtant ce que l'on fait sans cesse. Lorsque nous effectuons une telle étude et proposons des amendements, le public peut sans doute être intéressé. Il est néanmoins devenu chose courante pour la plupart des comités de traiter des projets de loi derrière des portes closes.
Il est rare que notre comité ait à se pencher sur des projets de loi. Nous traitons surtout de questions touchant les opérations gouvernementales ou le Conseil du Trésor; nous sommes moins souvent appelés à effectuer l'étude article par article d'un projet de loi. Mais le raisonnement et la logique demeurent les mêmes: la population a le droit de savoir ce que font ses représentants élus, ce qu'ils disent et dans quel sens ils votent, sauf dans certaines circonstances que nous estimons très limitées.
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Merci, monsieur le président.
Comme vous le savez, je fais mes premières armes au sein de ce comité, mais il y a longtemps déjà que je siège à la Chambre. J'ai d'ailleurs fêté mon 20e anniversaire à titre de députée la semaine dernière.
Des voix: Bravo!
L'hon. Diane Ablonczy: Il est intéressant d'entendre mon collègue, M. Martin, se rappeler avec nostalgie la belle époque où les libéraux étaient majoritaires. Le souvenir que j'en ai gardé est quelque peu différent. L'emprise alors exercée sur les comités était à ce point outrageante qu'il m'est arrivé à quelques occasions de quitter la salle en raison d'agissements tout à fait inacceptables pour une personne comme moi qui croit en la démocratie.
Je pense cependant que l'on fait fausse route en soutenant que tout ce qui est dit ici doit se retrouver sous le feu des projecteurs pour que la démocratie soit bien servie. Pour ce faire, il faut plutôt que les représentants élus par la population accomplissent le travail qui leur incombe et voient aux intérêts de leurs concitoyens de manière aussi impartiale que possible, comme le disait si bien mon collègue.
L'expérience nous a appris — c'est du moins ce que j'ai pu constater — qu'en présence des caméras — et je me dois de plaider coupable à ce sujet, comme certains le savent pertinemment —, les intervenants ont souvent tendance à se comporter différemment dans leur façon d'aborder les questions ou même les témoins. J'estime qu'il importe pour notre comité, plus que pour tout autre, de traiter de certaines de ces questions en vase clos, à l'abri de toute tentation d'adopter des approches trop partisanes. Dans ces circonstances, nos interventions visent essentiellement à inciter nos collègues à changer d'avis. Nous n'essayons pas alors d'influer sur l'opinion publique à l'encontre du parti ministériel ou de tout autre parti, en fait; nous nous limitons strictement aux questions en cause. Il faut parfois pour ce faire s'abstraire à toute distraction externe ou à toute possibilité d'en causer.
Je comprends les bonnes intentions à l'origine de la motion de mon collègue, mais je crois que notre comité — étant donné son rôle important — doit garder la marge de manoeuvre lui permettant de siéger à huis clos de temps à autre.
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Merci beaucoup pour l'esprit de coopération qui nous a permis cette diversion.
Nous avons vraiment des inquiétudes et des réserves par rapport à la motion présentée par M. Trottier au nom du parti ministériel. Je comprends bien son point de vue. Je le crois sur parole lorsqu'il soutient que ses intentions sont honorables et qu'il s'efforce de servir au mieux les intérêts des députés indépendants qui ne sont pas reconnus par les comités parlementaires.
Je crains seulement, avec preuves à l'appui — et peut-être que nos analystes pourront m'aider en ce sens — qu'une telle façon de faire puisse avoir des conséquences non souhaitées. Aussi bonnes puissent être les intentions dont elle découle, cette motion dans sa forme actuelle pourrait en fait restreindre les possibilités pour les députés indépendants de se faire entendre.
Permettez-moi de vous expliquer mon point de vue. S'il sera effectivement possible pour un député indépendant de comparaître devant un comité parlementaire à l'étape de l'étude en comité pour proposer des amendements, il n'aura pas droit de voter à moins qu'un député de l'opposition lui cède volontairement son siège. Je crois que c'est la seule façon de procéder pour qu'un député indépendant ait voix au chapitre. Je ne pense pas que cela soit suffisant pour répondre aux attentes de ces députés.
Mais si on leur donne ce cadeau empoisonné, comme certains l'ont qualifié, en leur permettant de s'exprimer devant les comités, ils ne pourront plus proposer d'amendements à l'étape du rapport. Vous pouvez me corriger si j'ai tort; c'est pour cette raison que je souhaitais la présence des analystes et Marc-Olivier, notre greffier, pourra peut-être nous éclairer également.
Si je comprends bien, c'est toujours au Président de la Chambre qu'il incombe de déterminer qui peut présenter des amendements à l'étape du rapport. Mais la pratique a toujours été, comme en témoignent les récentes décisions à ce sujet, de ne pas permettre la présentation de motions à l'étape du rapport si le député a déjà eu la possibilité de proposer ses amendements à l'étape de l'étude en comité. Il n'est pas nécessaire qu'il l'ait effectivement fait, il suffit qu'il en ait eu la possibilité, comme ce serait le cas en vertu de la présente motion.
En outre, un député indépendant qui présente un amendement à l'étape du rapport a au moins la possibilité de voter sur son propre amendement. C'est assurément l'un des droits les plus fondamentaux de tout parlementaire; il doit pouvoir soumettre des propositions, les défendre et participer au vote à leur sujet.
Avec ce qui est proposé ici, je ne crois pas que ce sera le cas. J'ai bien peur que l'adoption de cette motion aurait pour conséquence de priver les députés indépendants d'un droit fondamental ou de porter atteinte à leur privilège parlementaire, si vous préférez.
J'aimerais vous citer un extrait d'O'Brien et Bosc. Encore là, j'invite notre greffier ou nos analystes à s'exprimer pour signaler toute omission que je pourrais faire. Voici ce qu'on peut lire à la page 783:
En temps normal, le Président ne choisit pas de motions d'amendement déjà jugées irrecevables en comité, à moins que la raison en soit qu'il aurait fallu une recommandation royale ou que l'amendement proposé en comité visait la suppression d'un article complet d'un projet de loi.
Le Président de la Chambre ne permet donc pas à l'étape du rapport que l'on propose un amendement qui viserait simplement à supprimer un article.
On écrit ensuite:
Le Président ne choisit que les motions d'amendement qui n'ont pas pu être proposées en comité.
Autrement dit, que vous ayez présenté ou non votre motion en comité, si vous avez eu la possibilité de le faire et avez choisi de ne pas vous en prévaloir, il demeure impossible pour vous de le faire par la suite en Chambre.
À mon sens, cela démontre très bien les risques associés à la motion dont nous débattons. Je pense qu'il nous faudrait connaître le point de vue des députés indépendants pour savoir vraiment ce qu'ils en pensent. Nous agissons ici en leur nom et le résultat de notre vote pourrait avoir des répercussions concrètes sur la manière dont ils peuvent s'acquitter de leur mandat.
J'ai ici une lettre qui nous a été remise, datée du 29 octobre, soit aujourd'hui, et signée par Brent Rathgeber, Bruce Hyer et Elizabeth May.
Est-ce que tous les membres du comité ont cette lettre? Je pense qu'il vaut la peine de lire cette lettre plutôt courte ou d'au moins résumer les principales objections soulevées. Les auteurs semblent préoccupés par ce qui se passe aux comités, parce qu'ils ont pris le temps d'imprimer cette lettre. Le contexte de la motion courante est présenté. Je pourrais commencer au milieu de la lettre, qui indique qu'à l'automne 2012, le leader du gouvernement en Chambre a demandé au Président de bafouer les droits des députés qui n'étaient pas membres des principaux partis en suggérant un nouveau processus d'amendement pour les députés indépendants. M. Van Loan a proposé qu'un des amendements de ces députés soit soumis à un vote. Si l'amendement était rejeté, aucun amendement des députés indépendants ne serait reçu. Ce n'est pas très sensé.
La décision du Président est claire: « Il demeure que la procédure parlementaire vise à établir un équilibre entre la volonté du gouvernement de faire approuver ses mesures par la Chambre, et la responsabilité de l’opposition d’en débattre sans paralyser complètement le déroulement des travaux. »
Le Président a ajouté que « les principes sous-jacents que viennent exposer ces citations constituent les assises de notre système parlementaire. Elles consacrent l'ancienne tradition démocratique permettant à la minorité de faire entendre son point de vue et ses opinions sur la place publique et, en contrepartie, à la majorité de présenter son programme législatif devant le Parlement et de le mettre aux voix. »
Je comprends quel était l'objectif du leader du gouvernement en Chambre et je pense que la motion présentée aujourd'hui va dans le même sens. Le gouvernement ne voulait pas d'amendements mal venus et dilatoires qui visent tout simplement à freiner la procédure de la Chambre des communes. Nous sommes tous passés par là. Diane se souviendra sans doute d'un projet de loi qui a fait l'objet de quelque 3 000 amendements. Pour le projet de loi sur les Nisga'a, les indépendants sont parvenus à demander le vote de 472 amendements. C'était ridicule d'avoir à se lever à chaque vote. C'était un méfait de dernier recours, tout simplement pour empêcher l'adoption du projet de loi. Je pense que c'est pourquoi tous les partis représentés au Comité de la procédure et des affaires de la Chambre ont convenu de prendre des mesures pour que le Président puisse écarter ou regrouper les motions importunes pour voter 50 amendements à la fois. Ces mesures ont été mises en oeuvre.
Dernier exemple en date, la députée indépendante chef du Parti vert a présenté beaucoup d'amendements à l'étape du rapport, qui a été passablement ralentie. Je ne défends pas le Parti vert, mais sa chef est dans son droit. Tous les députés peuvent parler ici des questions qui préoccupent leurs électeurs.
Je pense que, si nous soutenions la motion, nous nuirions aux droits au moins de ces trois députés indépendants. Je constate qu'au moins un député indépendant n'a pas signé la lettre, Dean Del Mastro. Je ne connais pas son opinion à ce sujet, mais la question pourrait bien concerner le projet de loi omnibus sur le budget. M. Del Mastro veut peut-être présenter un amendement là-dessus.
Le Président a tranché tout dernièrement. Je pense qu'il a défendu la position que j'exprime, le jeudi 6 juin 2013.
Je pense que le Président rendait sa décision sur une question de privilège soulevée par le leader du NDP en Chambre. À la fin de sa décision, le Président a déclaré qu'il était « tout à fait sensible aux conséquences procédurales » qu'avait cette nouveauté.
Permettez-moi de revenir en arrière un peu.
Je crois que, durant l'étude du projet de loi C-60 sur les finances, un député indépendant a présenté des amendements au comité.
Est-ce exact?
Le député a été invité à le faire de manière exceptionnelle. Le leader du NPD en Chambre a ensuite invoqué le Règlement pour dire que l'ordre adopté par le Comité permanent des finances concernant l'examen du projet de loi C-60 excédait les pouvoirs que la Chambre avait conférés au comité. Plus précisément, il a expliqué que l'ordre invitait d'autres comités permanents et les députés indépendants à étudier certaines parties du projet de loi et à présenter des amendements au Comité permanent des finances.
Le leader du NPD en Chambre affirmait que le Comité permanent des finances ne pouvait pas recevoir les amendements des députés indépendants à l'étape de l'étude en comité, sachant qu'ils peuvent proposer des modifications à l'étape du rapport. Le Président a soutenu le droit du comité, mais a aussi confirmé nos préoccupations quant à cette alternative.
Il n'existe aucun précédent. Nous pouvons seulement nous appuyer sur les pratiques passées de nombreux Présidents, qui ont dit très clairement que le Président ne sélectionne que les motions d'amendement qui n'ont pu être entendues au comité.
Je pense que le calice empoisonné constitue une analogie adéquate. L'idée peut sembler bonne et profitable de permettre à un député indépendant de proposer des amendements à notre comité. Ce député pourrait même donner des explications brèves pour soutenir ses modifications. Mais il reste à savoir à quel point ces explications doivent être brèves et si le député a des recours si l'amendement est rejeté par le comité.
Monsieur le président, je ne peux pas soutenir cette motion. Je crois qu'il s'agit d'une question d'équité et de privilège parlementaire. À mon avis, le comité ne devrait pas être en mesure de retirer les droits démocratiques des députés indépendants de voter les amendements qu'ils présentent.
Merci.
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Oui, et je ne prendrai pas beaucoup de temps.
Je pense que nous devons tenir compte des préoccupations et du point de vue que les députés indépendants exposent dans la lettre. Je l'ai seulement parcourue et j'ai cité une petite partie au milieu. Mais certains paragraphes d'introduction valent la peine d'être soulignés. Je pense que les députés du comité doivent les prendre en compte.
Cette lettre signée par trois députés indépendants se lit comme suit:
Nous vous écrivons afin de respectueusement demander aux membres de votre comité de rejeter la motion présentée dans le but de réduire considérablement les droits des députés.
Les députés parlent précisément de la motion que nous étudions.
La motion vise à obliger les députés indépendants ou membres de partis reconnus comptant moins de 12 députés à présenter tout amendement au comité 48 heures avant le début de l’examen article par article d’un projet de loi, ce qui est fort problématique. Cette motion vise manifestement à réduire les droits des députés.
Nous devons prendre le temps de réfléchir sérieusement à cette préoccupation. La lettre se poursuit:
Le contexte dans lequel cette motion a été présentée devrait porter à réflexion. En effet, la motion a été présentée au Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre, et la motion identique serait présenter aux autres Comités permanents.
La motion n’a donc probablement pas été préparée par le député conservateur qui la présente. Une seule explication s’impose: c’est le Cabinet du premier ministre qui ordonne et coordonne cette mesure.
Le contexte est le suivant: un parti majoritaire à la Chambre cherche à éliminer la seule possibilité qu’ont les députés indépendants ou membres de partis politiques reconnus de moindre importance de présenter des amendements, de donner leur opinion, et de voter à ce sujet. Par des moyens contournés, le Cabinet du premier ministre cherche à changer le processus législatif. Comme l’explique en détail la présente lettre, un examen approfondi a été réalisé chaque fois que le processus législatif a été modifié par le passé.
Les membres de tous les partis doivent réfléchir sérieusement à une telle motion. Tout changement qui réduit nos droits aujourd’hui pourrait réduire les vôtres dans les années à venir, sans compter qu’il s’agit d’une atteinte aux principes fondamentaux de la démocratie parlementaire fondée sur le modèle de Westminster.
Si vous le permettez, monsieur le président, je vais seulement prendre deux ou trois minutes encore. Je pense qu'il vaut la peine d'en parler avant un vote qui peut entraîner des conséquences très importantes. Nous devons le faire pour nous comme pour ces députés.
Concernant la démocratie parlementaire de Westminster, la lettre signale que « ces principes reposent sur la notion que tous les députés sont égaux. »
Bien des Présidents nous l'ont rappelé régulièrement.
Tout député doit avoir une occasion égale de représenter pleinement les préoccupations de ses électeurs. La motion dont il est question limite ces droits pour faciliter les choses pour la majorité. Il s’agit de vandalisme parlementaire.
La lettre situe le contexte du traitement réservé aux partis qui comptent moins de 12 députés. La question est intéressante.
Pendant près d’un siècle, soit de la Confédération en 1867 à 1963, tous les députés étaient égaux, non seulement en théorie, mais dans la réalité. Les députés qui appartiennent à des partis comptant moins de douze députés à la Chambre sont traités différemment des députés affiliés à des partis importants par suite d’une décision rendue en 1963, qui portait exclusivement sur l’attribution des ressources financières par les partis importants.
Au fil du temps, la règle des 12 députés s’est étendue afin d’interdire aux députés de partis moins importants, et aux députés indépendants, le droit de siéger à des comités, bien que la règle établie en 1963 ne visait que l’attribution des ressources financières.
En 1979, le Président Jerome a tranché la question concernant le statut des cinq députés du Parti crédit social :
Le Président Jerome a déclaré ceci:
« Je tiens à bien préciser dès le début qu’il n’y a rien de répréhensible à mentionner le nom de ce parti politique ou de ses membres. Le parti en cause est le Crédit social du Canada, ses membres sont députés à la Chambre des communes et leur chef est le député de Beauce. Ce sont les faits. Le vote [...] en aucun cas ne saurait abolir un parti politique ni faire des députés indépendants de députés qui sont reconnus comme faisant partie d’une formation politique. Le Crédit social du Canada existe en tant que formation politique et les cinq députés siègent aux côtés de leur chef en tant que membres d’un parti. »
J'ignore pourquoi ils ont choisi cette citation. J'essaie d'en comprendre l'utilité, sauf qu'elle défend le droit d'Elizabeth May de se faire appeler le Parti vert du Canada, ce qui n'a aucun rapport avec ce dont nous discutons aujourd'hui.
Je cherche de l'information pertinente, parce que, à mon regret, les députés ne possèdent pas tous cette lettre. Elle défend des idées intéressantes.
:
Je vous remercie tous de vos commentaires.
Comme il n'y a plus personne sur la liste, nous pouvons mettre aux voix la motion telle qu'elle a été lue par M. Trottier il y a quelques minutes.
[Traduction]
Une voix: Un vote par appel nominal.
[Français]
Le président: On demande un vote par appel nominal. Je vais laisser le greffier procéder au vote.
(La motion est adoptée par 6 voix contre 4. [Voir le Procès-verbal])
Le président: Nous pouvons maintenant passer aux autres motions de régie interne, que vous avez sans doute déjà sur votre bureau.
La motion no 1, proposée par M. Blanchette, a déjà été adoptée.
Nous passons à la motion no 2, qui porte sur le temps alloué pour les allocutions d'ouverture et l'interrogation des témoins. Voici la motion qui a été adoptée par le comité à la première session:
Que cinq (5) à dix (10) minutes soient accordées aux témoins pour leur allocution d'ouverture; que pendant l'interrogation des témoins, à la discrétion du président, le temps alloué aux intervenants, incluant la réponse du témoin, soit de cinq (5) minutes et ce, dans l'ordre suivant : Nouveau Parti démocratique, Parti conservateur, Nouveau Parti démocratique, Parti conservateur, Parti libéral et Parti conservateur.
Monsieur Trottier, proposez-vous la motion no 2?
:
C'est bien la motion qui avait été adoptée à la première session de la 41
e législature. À la dernière session, c'est ainsi que le comité fonctionnait, c'est-à-dire qu'il allouait de cinq à dix minutes aux témoins.
Nous passons donc à la motion no 3, qui porte sur les témoins appartenant à une même organisation. Je vais lire la motion telle qu'elle a été adoptée à la dernière session:
Que la présidence, au début d'une réunion où est prévu la comparution séparée de plusieurs témoins appartenant à une même organisation et comparaissant relativement à une même étude, sonde le Comité afin de déterminer l'application de la règle du Comité relative au temps alloué pour l'interrogation des témoins, à savoir si les rondes de questions entre partis politiques devraient recommencer du début lors de l'arrivée de nouveaux témoins ou si elles devraient plutôt reprendre du point où elles étaient lors de la conclusion de la comparution des témoins précédents.
M. Cannan propose l'adoption de la motion no 3.
(La motion no 3 est adoptée.)
Le président: Nous passons maintenant à la motion no 4.
[Traduction]
C'est sous la rubrique « Sous-comité du programme et de la procédure » et cela se lit comme suit:
Que le Sous-comité du programme et de la procédure soit créé et composé du président, des deux vice-présidents, et d'un membre additionnel, à être désignés par le whip, du Parti conservateur.
[Français]
M. Trottier propose l'adoption de la motion no 4.
(La motion no 4 est adoptée.)
Le président: Il y aura donc un Sous-comité du programme et de la procédure.
Passons maintenant à la motion no 5, qui porte sur la séance sans quorum et qui se lit comme suit:
Que le président soit autorisé à tenir des séances afin de recevoir et de publier des témoignages en l'absence de quorum, si au moins trois (3) membres sont présents, dont un membre du gouvernement.
M. Martin propose que la motion no 5 soit adoptée.
(La motion no 5 est adoptée.)
Le président: Passons maintenant à la motion no 6.
[Traduction]
Elle concerne la distribution de documents:
Que seul le greffier du Comité soit autorisé à distribuer des documents aux membres du Comité et seulement lorsqu'ils sont dans les deux langues officielles, et que les témoins soient avisés de cette règle.
[Français]
Mme Day propose que la motion no 6 soit adoptée.
(La motion no 6 est adoptée.)
Le président: Nous passons maintenant à la motion no 7, qui concerne les repas de travail:
Que le greffier du Comité soit autorisé à prendre les dispositions nécessaires pour organiser des repas de travail pour le Comité et ses sous-comités.
M. Martin propose l'adoption de la motion no 7.
(La motion no 7 est adoptée.)
Le président: Passons maintenant à la motion no 8, qui a trait aux frais de déplacement et de séjour des témoins:
Que les témoins qui en font la demande soient remboursés de leurs frais de déplacement et de séjour dans la mesure où ces frais sont jugés raisonnables, à raison d'au plus deux (2) représentants par organisme et que, dans des circonstances exceptionnelles, le remboursement à un plus grand nombre de représentants soit laissé à la discrétion du président.
M. Blanchette propose l'adoption de la motion no 8.
(La motion no 8 est adoptée.)
Le président: Monsieur Cannan, vous avez la parole.