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Bonjour, monsieur le président, et bonjour à vous, mesdames et messieurs les membres du comité. Merci de nous avoir invitées à venir vous parler aujourd'hui.
Le président nous a déjà présentées, Karen et moi. Nous sommes ravies d'être ici avec vous aujourd'hui pour répondre à vos questions sur le Budget principal des dépenses de 2015-2016 du Bureau du Conseil privé ainsi que sur son Rapport sur les plans et les priorités pour le même exercice.
Le BCP demande un montant de 118,8 millions de dollars dans le Budget principal des dépenses de 2015-2016. Ce montant correspond à une augmentation globale de 26 000 $ par rapport au montant qui a été demandé l'an passé pour le BCP dans le Budget principal des dépenses.
L'augmentation du Budget principal des dépenses du BCP pour cette année s'explique principalement comme suit.
Premièrement, il y a une augmentation de 2,1 millions de dollars pour les opérations du Secrétariat canadien du Conseil de coopération Canada-États-Unis en matière de réglementation. L'objectif du Conseil de coopération Canada-États-Unis, ou le CCR, est de mieux harmoniser les deux systèmes de réglementation au profit de l'industrie, des organismes de réglementation et du public, et de stimuler la compétitivité et le commerce en Amérique du Nord. Dans le cadre du Plan d'action initial du CCR, annoncé en décembre 2011, des résultats concrets ont été enregistrés dans des domaines comme l'approbation de produits, l'élaboration conjointe de normes, l'examen de produits et les efforts de conformité et d'application. Ce plan d'action s'est avéré une première étape cruciale dans le renforcement de l'harmonisation des règlements entre le Canada et les États-Unis.
Le budget de 2014 a réitéré l'engagement du gouvernement envers le CCR pour trois exercices supplémentaires: 2014-2015, 2015-2016 et 2016-2017. L'orientation stratégique pour la prochaine étape de coopération Canada-États-Unis en matière de réglementation est précisée dans le Plan prospectif conjoint du CCR, publié par les deux gouvernements en août 2014. Ce plan répond directement aux priorités des intervenants et comprend des engagements des organismes équivalents du Canada et des États-Unis à mettre en place des plans de travail collaboratifs relativement aux 24 vastes secteurs de travail réglementaire. Le financement supplémentaire permettra au secrétariat canadien du CCR de poursuivre ses efforts de collaboration avec les États-Unis et les partenaires canadiens en vue de réaliser des progrès en matière de coopération réglementaire.
Deuxièmement, on prévoit une augmentation de 1,2 million de dollars pour la création et pour les opérations du Carrefour central d'innovation du BCP. Afin d'expliquer cet investissement, il est important de comprendre que le contexte dans lequel travaillent les décideurs a changé de façon importante ces dernières années et, pour cette raison, la fonction publique doit tirer profit des occasions qui se présentent pour accroître la rapidité et l'efficacité des capacités d'élaboration de conseils et d'options qu'elle offre.
L'an dernier, en mai 2014, le greffier du Conseil privé a présenté le rapport Destination 2020, dans lequel sont annoncées plusieurs initiatives destinées à relever ce défi, comme l'engagement à établir un Carrefour central d'innovation au BCP. Ce dernier fournirait aux ministères l'expertise et les conseils dont ils ont besoin pour appliquer les nouvelles approches aux défis complexes en matière de politiques et de programmes. Le carrefour contribuera aussi à mettre à l'essai les innovations efficaces mises en oeuvre dans l'ensemble de la fonction publique, à assurer le suivi à cet égard, à accélérer leur découverte, à les reproduire et à en accroître la portée. Installer le carrefour au sein du BCP assurera l'amplification et la coordination des initiatives efficaces auprès des ministères.
Troisièmement, on prévoit une augmentation de 0,3 million de dollars qui correspond à la part des augmentations salariales à verser aux employés en 2015-2016, en application des conventions collectives qui ont été ratifiées en 2013-2014.
Au moment du dépôt du Budget principal des dépenses et du Rapport sur les plans et les priorités, le BCP prévoyait une diminution de 3,4 millions de dollars pour l'élimination graduelle des fonds liés à trois initiatives temporaires: la coordination des informations à l'échelle du gouvernement pour le Plan d'action économique, le Bureau du conseiller spécial en matière de passage de clandestins et de migration illégale dirigé par M. Ward Elcock, qui est le conseiller spécial en la matière auprès du premier ministre, et le Plan d'action Par-delà la frontière. Le premier ministre Harper et le président Obama ont diffusé la déclaration de 2011, qui établit un partenariat à long terme qui facilite la circulation légitime des personnes et des biens entre les deux pays tout en renforçant la sécurité et la compétitivité économique.
Ces initiatives temporaires sont des initiatives qui se voient accorder des pouvoirs ou du financement pour une période limitée, car elles sont conçues dans un but précis ainsi que pour une durée déterminée. Ces programmes sont revus périodiquement et sont souvent renouvelés pour veiller à ce que leur objectif visé soit atteint.
À la suite du dépôt de ce budget principal et du Rapport sur les plans et les priorités du BCP, le budget de 2015 a confirmé la disponibilité de fonds pour ces trois initiatives et, en temps voulu, le BCP demandera de faire approuver toutes les autorisations requises pour avoir accès à ces fonds.
Quatrièmement, il y a une diminution de 0,3 million de dollars pour la mise en oeuvre de plusieurs initiatives pangouvernementales, notamment la continuité du regroupement des services de paye, la mise en oeuvre du nouveau modèle opérationnel de l'École de la fonction publique du Canada, l'élimination des dépenses inutiles liées aux frais de retard et aux frais d'intérêts aux fournisseurs et l'Initiative de renouvellement du Web.
Cinquièmement, il y a une diminution de 1,3 million de dollars des dépenses votées prévues du BCP, et une augmentation correspondante de 1,3 million de dollars des dépenses législatives, qui s'explique par un virement budgétaire interne du fonds d'exploitation inclus dans les dépenses votées vers les régimes d'avantages sociaux des employés, qui relèvent eux-mêmes des dépenses législatives. Il s'agit d'une mesure visant à mieux harmoniser les niveaux de référence du BCP avec son profil de dépenses actuel. Ce transfert n'aura aucun effet sur les dépenses totales du BCP.
De plus, les autorisations législatives du BCP seront réduites de 80 300 $. Après le remaniement ministériel de juillet 2013, un changement a été apporté à l'appareil gouvernemental, alors que l'honorable Denis a été nommé ministre de l'Infrastructure, des Collectivités et des Affaires intergouvernementales et ministre de l'Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec. Le traitement et l'allocation pour automobile ont été transférés au Bureau de l'infrastructure du Canada, si bien que ce poste ne figure plus dans les prévisions législatives du BCP.
[Français]
Cela conclut les explications relatives au Budget principal des dépenses de 2015-2016 du BCP.
Je vais maintenant vous parler du Rapport sur les plans et les priorités du BCP pour l'année financière 2015-2016, afin de vous fournir un aperçu des faits saillants de la planification du BCP.
D'abord, il est important de souligner que l'unique résultat stratégique du BCP consiste à appuyer et à mettre en oeuvre le programme et les décisions du gouvernement, et à soutenir les institutions et leur fonctionnement. À cet égard, le BCP continuera à jouer un rôle central de coordination et de conseil afin d'aider le gouvernement à atteindre ses objectifs, et ce, conformément à son mandat, en conseillant et en assistant en toute impartialité et avec professionnalisme le et le Cabinet. Le BCP compte atteindre ce résultat stratégique en se concentrant sur quatre priorités organisationnelles clés durant l'année.
La première priorité du BCP est d'appuyer le et les ministres du portefeuille dans l'exercice de l'ensemble de leurs responsabilités. Le BCP fournit de manière professionnelle et non partisane des conseils et un soutien au premier ministre et aux ministres du portefeuille en ce qui touche l'ensemble des priorités du gouvernement en matière de politiques, de dispositions législatives et d'administration publique. Cela comprend notamment des conseils portant sur les affaires sociales et économiques, le développement régional, les affaires étrangères, la sécurité nationale, la défense, les nominations faites par le gouverneur en conseil, les relations intergouvernementales et l'environnement.
La deuxième priorité du BCP consistera à fournir un appui aux délibérations du Cabinet et de ses comités au sujet des initiatives stratégiques clés et à coordonner la planification des politiques à moyen terme. Afin d'atteindre cette priorité tout au long de l'année, le BCP conseillera le Cabinet et les comités du Cabinet sur l'ensemble des stratégies de communication nécessaires pour appuyer les priorités du gouvernement. Il va aussi fournir des orientations et une fonction d'examen critique rigoureuse aux ministères afin de favoriser la présentation en temps opportun de propositions de haute qualité en matière de politiques, de lois et d'administration publique, axées sur les secteurs prioritaires relevés par le gouvernement.
La troisième priorité du BCP consiste à faciliter la bonne gestion et la responsabilisation du gouvernement. Le BCP fournit des conseils stratégiques sur des initiatives de transformation pangouvernementales, sur le renouvellement de la fonction publique et sur d'autres réformes de gestion majeures qui, ultimement, contribuent à la bonne administration du gouvernement, à l'augmentation de la productivité de la fonction publique et à l'amélioration des services offerts aux Canadiens.
À cette fin, le BCP appuiera la greffière du Conseil privé et le Conseil sous-ministériel de gestion et du renouvellement de la fonction publique dans la détermination de propositions pangouvernementales visant à aider le gouvernement à concrétiser sa priorité d'en arriver à une efficacité et à une efficience accrues. De plus, le BCP assurera un engagement et une collaboration active avec les ministères concernés et d'autres organismes centraux pour mettre en oeuvre ces propositions.
Conformément aux importantes initiatives de transformation qui ont lieu dans l'ensemble de la fonction publique, la quatrième et dernière priorité du BCP consiste à renforcer les pratiques de gestion interne du ministère lui-même. Durant l'année, le BCP continuera de mettre en oeuvre et d'appuyer le programme de gestion du rendement des employés du BCP, afin de respecter les exigences de la nouvelle Directive sur la gestion du rendement du Conseil du Trésor et de réaliser un engagement partagé par les gestionnaires et les employés, qui vise à promouvoir une culture de rendement élevé qui appuie les priorités du gouvernement.
En ce qui a trait à la gestion de l'information, le BCP améliorera la tenue des documents numériques ainsi que les pratiques d'utilisation et d'échange d'informations à l'échelle du BCP et soutiendra aussi de façon continuelle l'application des exigences du cadre stratégique du gouvernement du Canada.
Le BCP terminera le transfert des services de rémunération du ministère au Centre des services de paye de la fonction publique à Miramichi, au Nouveau-Brunswick, dans le cadre des projets de regroupement des services de paye et de modernisation des systèmes de paye.
Enfin, le BCP contribuera à la concrétisation des priorités en matière de sécurité et de gestion des urgences par le renforcement des structures de gouvernance et de la culture organisationnelle, qui sont liées à la gestion de la sécurité et des urgences et à la gestion de la continuité des opérations. Il veillera aussi au renforcement de l'expertise du personnel des opérations de la sécurité.
[Traduction]
J'aimerais vous remercier de m'avoir donné l'occasion de vous parler des initiatives prévues dans le Budget principal des dépenses de 2015-2016 du BCP et du Rapport sur les plans et les priorités.
Nous sommes prêtes à répondre à vos questions.
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Je vous remercie de la question.
[Traduction]
Je serais heureuse d'essayer de vous aider.
Je vais parler du rôle du BCP et du travail que nous effectuons au CCR, le Conseil de coopération en matière de réglementation.
Le CCR a été créé en décembre 2011, à la suite d'un accord qui a été signé par le premier ministre et le président américain, le plan d'action Par-delà la frontière. Le CCR a été créé pour mieux harmoniser les systèmes de réglementation des deux pays en vue d'éliminer tout chevauchement inutile. Cet exercice a été possible parce que les deux pays ont des systèmes de réglementation très efficaces qui se basent sur des résultats concordants. Mais depuis, leurs façons de faire ont évolué dans différentes directions, ce qui a créé le problème dont vous avez parlé.
À l'époque, quand nous élaborions le plan de travail, 29 initiatives ont été créées en misant beaucoup sur l'engagement des intervenants car, comme vous l'avez dit, un tel dialogue contribue au travail qui doit être fait. Le résultat, à mon avis, a dépassé de nombreuses attentes du côté de la productivité et des résultats de ces dialogues.
Durant la première étape de ce travail, qui s'est échelonnée sur plusieurs années, nous avons eu des initiatives clés comme la création d'un portail commun de demandes électroniques par l'entremise duquel les deux pays peuvent faire des demandes d'approbation pour des produits pharmaceutiques et biologiques auprès de Santé Canada et de son homologue américain, la U.S. Food and Drug Administration. Tout cela a renforcé le système de réglementation canadien et, à mon avis, a aidé l'industrie.
Un autre exemple positif qui découle de notre initiative était la surveillance réglementaire des Grands Lacs et de la voie maritime du Saint-Laurent, où un projet pilote a été mené dans le cadre duquel 10 inspections pilotes de bateau ont été effectuées pour explorer différentes façons de travailler ensemble. Ces projets pilotes ont permis de voir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas.
Le nouveau plan d'action mixte, publié en août 2014, stipule que nous sommes prêts à aller de l'avant. Nous sommes prêts à institutionnaliser des plans de travail dans les ministères fédéraux canadiens et leurs homologues américains dans 24 domaines généraux de réglementation. Des fonctionnaires de chaque côté de la frontière devront rendre des comptes sur les progrès qu'ils ont accomplis.
Ils travaillent sur un nombre de dossiers intéressants, et il est utile de les connaître, à mon avis. Citons notamment le manque d'étiquetage commun pour la peinture. Nous utilisons de la peinture ici au Canada et aux États-Unis, mais nous n'avons pas les mêmes étiquettes et la même réglementation. Sur une période de 15 mois, ces inefficiences coûtent entre 38 millions et 50 millions de dollars. Imaginez ce que l'industrie pourrait faire avec une telle somme.
Un autre exemple, c'est le rouge à lèvres. À l'heure actuelle, pour fabriquer du rouge à lèvres au Canada ou aux États-Unis, vous avez besoin de trois formulaires et de 600 $ aux États-Unis ou de 1 000 $ au Canada pour faire une demande. Si vous voulez ajouter de la crème solaire à votre rouge à lèvres, avec un facteur FPS, le statut de votre rouge à lèvres ne change pas aux États-Unis mais, au Canada, votre rouge à lèvres devient alors un médicament. Le coût d'une approbation de réglementation pour ce rouge à lèvres doté d'un facteur FPS peut coûter entre 100 000 et 200 000 $. Voilà un exemple du travail que le CCR va effectuer pour aider les ministères de chaque côté de la frontière à faire progresser ces dossiers.
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Je ne peux pas répondre directement à votre question, mais je peux vous fournir du contexte qui pourrait vous être utile, si vous me le permettez.
Comme je l'ai dit, le CCR a entamé ses travaux en décembre 2011, car les deux pays s'entendaient sur de nombreux points et avaient des systèmes de réglementation très avancés. Nous sommes maintenant rendus en mai 2015, et je pense que les employés du BCP vous diraient qu'ils ont tiré des leçons de cet exercice. Ils ont clairement travaillé avec leurs homologues américains, mais ont également travaillé étroitement avec l'industrie dans les deux pays.
De prime abord, ils ont appris à quel point les relations, la coordination et la planification sont importantes. Vous avez donc pu voir qu'on a souligné ces facteurs dans le premier plan d'action de 2011 et dans le plan d'action annoncé en août dernier. Par la suite, il est important de travailler ensemble pour sélectionner les secteurs prioritaires et adopter une méthodologie globale. Lors de ma dernière comparution, j'ai évoqué 29 groupes de travail. Cette fois-ci, j'évoque 24 domaines de réglementation générale.
[Français]
Ce n'est pas par hasard.
[Traduction]
Ce sont des domaines soigneusement choisis sur lesquels tous veulent travailler car ils pensent que cela changera véritablement la donne. Je vous ai donné quelques domaines éventuels quand j'ai évoqués la peinture et le rouge à lèvres.
Les intervenants sont clés, ce qui signifie que la transparence est essentielle. Voilà pourquoi vous allez donc souvent voir des mises à jour sur ce qui se passe sur divers sites Internet. Par exemple, les intervenants se sont rencontrés à l'automne, si je ne m'abuse, pour entamer un dialogue. Vous allez toujours pouvoir avoir un compte rendu de ce que nous avons entendu et de ce dont nous avons parlé. Je pense que c'est un exercice utile quand nous nous entretenons avec d'autres intervenants.
Enfin, l'une des principales choses à retenir quand vous travaillez à changer une structure, c'est qu'il faut avoir un niveau très élevé d'engagement. Voilà pourquoi notre organisme et le CCR relèvent du BCP. Tout cela indique que c'est une priorité du gouvernement. Aux États-Unis, c'est la Maison-Blanche qui s'en charge. On se concentre également sur des enjeux entre les gouvernements qui sont peut-être moins intéressants mais tout aussi importants, comme l'échange de renseignements et les mécanismes de financement. Au bout du compte, comment allons-nous travailler ensemble?
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Je vous remercie de la question.
[Traduction]
Je pense que je peux vous répondre, et je vais tenter de vous fournir une explication concise. Je n'aurai peut-être pas assez de temps pour répondre à toutes vos questions. Je vais donc commencer tout de suite.
Le rôle du BCP pour ce qui est des annonces gouvernementales, de la recherche sur l'opinion publique et de la surveillance médiatique est énoncé dans la politique des communications, qui est une des politiques du Conseil du Trésor. C'est une politique générale très longue. C'est une politique d'environ 50 pages qui définit les rôles de divers ministères et de diverses agences gouvernementales, et plus particulièrement le rôle du BCP relativement à la publicité du gouvernement du Canada et à la recherche sur l'opinion publique. Le rôle du BCP doit être conforme à cette politique.
Permettez-moi de vous parler d'un principe fondamental de cette politique, puis je parlerai des publicités gouvernementales plus particulièrement.
Selon la politique, le gouvernement a le devoir d'informer les Canadiens de ce qu'il fait, de ses priorités et des mesures qu'il prend. Donc, les décisions concernant le fonctionnement des publicités gouvernementales sont prises de la même manière que les décisions concernant les autres priorités du gouvernement. Le processus commence au Cabinet, qui prend une décision concernant les priorités en matière de publicité et fixe les priorités et les niveaux de financement. Les ministères travaillent en collaboration avec le Secrétariat du Conseil du Trésor pour obtenir les approbations nécessaires et pour mettre en oeuvre les activités de publicité. Ensuite, chaque ministère est responsable de mettre en oeuvre ces activités de publicité. Ils ont l'appui du ministère des Travaux publics, qui les aide pour ce qui est des mécanismes de reddition de comptes.
Par exemple, chaque année, le ministère des Travaux publics publie les sommes dépensées au cours de l'exercice précédent. Travaux publics a également des lignes directrices pour des grands dossiers de publicité et de communication pour veiller à ce qu'on ait un bon rapport qualité-prix. Le ministère a également des critères d'évaluation normalisés. Donc, toutes les campagnes de publicité sont évaluées selon des critères normalisés. Comme vous pouvez le constater, des mécanismes de reddition de comptes habituels concernant les dépenses de fonds publics sont en place.
Pour ce qui est des dépenses, j'ai un résumé des dépenses des cinq dernières années. Là encore, vous pouvez trouver ces données sur le site web de Travaux publics. En 2009-2010, pendant la récession économique mondiale, la campagne de relance du gouvernement et la pandémie du virus H1N1, pour laquelle on a dû faire beaucoup de publicité — je pense que c'était l'année avec le niveau de dépense le plus élevé —, on a dépensé 136,3 millions de dollars pour la publicité gouvernementale. L'année suivante, en 2010-2011, les dépenses ont baissé à 83,3 millions de dollars. En 2011-2012, les dépenses ont diminué à 78,5 millions de dollars. En 2012-2013, les dépenses étaient de 69 millions de dollars. Le dernier rapport, en 2013-2014, qui a été rendu public en avril, je crois, indique que les dépenses étaient de 75,2 millions de dollars.
Les renseignements concernant la recherche sur l'opinion publique se trouvent dans un endroit peu évident, à savoir la Bibliothèque et les Archives du Canada. Les renseignements sont disponibles là.
Enfin, pour ce qui est de la surveillance médiatique au Bureau du Conseil privé, le Bureau du Conseil privé comprend un secrétariat de communications. En vertu de la politique de communications, il appuie le gouvernement dans la mise en oeuvre de ses priorités. Il fournit des conseils sur les communications et assure une coordination. Pour ce faire, il doit surveiller le cycle médiatique 24 heures par jour, 7 jours par semaine.
[Français]
Monsieur le président, c'est avec plaisir que je comparais devant le comité avec mes collègues Jean-François Fleury, vice-président des programmes d'apprentissage, et Geofredo Garay, sous-dirigeant principal des finances.
J'aimerais prendre quelques minutes pour décrire le mandat et les activités de l'École de la fonction publique du Canada.
[Traduction]
L'école est le principal centre d'apprentissage et de formation des fonctionnaires fédéraux. Elle offre une formation bilingue à l'échelle du Canada.
En 2013-2014, nous avons lancé l'initiative Orientations stratégiques qui consistait à faire un examen approfondi des services d'apprentissage, du rendement et du modèle de gestion de l'école. L'école devait faire cet examen pour s'assurer que ses activités demeurent pertinentes et que celle-ci continue de répondre aux besoins d'apprentissage de la fonction publique en période de grands changements technologiques et de pressions importantes sur les ressources.
En même temps, la fonction publique a élaboré une vision et un plan pour relever les défis de l'avenir. L'initiative, menée par le greffier du Conseil privé, s'appelle Objectif 2020. C'est dans ce contexte que le gouvernement a adopté un engagement à l'échelle de la fonction publique en matière d'apprentissage. Cet engagement a pour but de faire en sorte que les fonctionnaires reçoivent du soutien pour mieux accomplir leur travail aujourd'hui et acquièrent les compétences et les connaissances nécessaires pour le futur.
Dans le 22e rapport annuel au premier ministre sur la fonction publique du Canada, qui a été rendu public la semaine dernière, la greffière souligne l'importance de l'apprentissage, y compris le rôle de l'école. En effet, elle mentionne ceci: « Pour mieux répondre aux besoins en matière d'apprentissage et de formation, l'École de la fonction publique du Canada travaille à renouveler ses programmes et à moderniser la façon dont les cours sont offerts dans le cadre d'une nouvelle approche panorganisationnelle d'apprentissage. »
[Français]
L'école est en train de se transformer. Les ministères, les communautés de pratique ainsi que d'autres intervenants collaborent à cette transformation. Nos efforts visent à concevoir des programmes d'apprentissage communs et à les offrir à toutes les organisations fédérales, peu importe leur mandat. Pour les fonctionnaires, cela veut dire un meilleur accès à l'information sur les connaissances, les compétences et les fonctions communes. Quant aux ministères et organismes, ils disposent d'un cadre de gestion des talents et du rendement qui leur permet de se concentrer sur leurs besoins de formation, selon leur mandat.
À l'échelle de la fonction publique, cette nouvelle approche en matière d'apprentissage favorisera une culture fondée sur l'innovation et un rendement élevé, et renforcera l'importance de l'apprentissage continu.
[Traduction]
Pour soutenir la nouvelle approche, l'école passe d'un modèle de financement axé sur les crédits parlementaires et le recouvrement des coûts à un modèle fondé entièrement sur les crédits. La mise en oeuvre de ce nouveau modèle de gestion et l'exécution complète du nouveau programme de cours commun s'étalera sur trois ans. Nous venons tout juste d'entreprendre la deuxième année de cette transition.
À présent, j'aimerais présenter au comité les détails de la situation financière de l'école. Les sources de financement actuelles de l'école proviennent des crédits parlementaires, des recettes tirées du recouvrement des coûts...
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Comme je l'ai mentionné, l'école passe d'un modèle de financement mixte à un modèle entièrement financé par des crédits qui n'exige aucune nouvelle somme additionnelle. L'ancien modèle mettait l'accent sur la production de recettes, tandis que le nouveau modèle permet à l'école de se concentrer sur le développement de compétences essentielles pour tous les fonctionnaires. En vertu de ce nouveau modèle, le montant du financement global passera de 41 millions de dollars, selon le Budget principal des dépenses de 2014-2015, pour augmenter graduellement jusqu'à atteindre 80 millions de dollars en 2018-2019. Ce financement proviendra des niveaux de référence des ministères clients, en fonction du nombre d'employés de chacun d'eux. Les ministères compris dans ce nouveau modèle de financement figurent aux annexes l, IV et V de la Loi sur la gestion des finances publiques.
Pour refléter davantage et plus directement les activités de l'école, nous avons adopté en 2015-2016, une nouvelle architecture d'alignement des programmes qui est plus simple, plus claire et qui correspond mieux à notre nouveau modèle de gestion. L'école vise aussi un nouveau résultat stratégique unique, à savoir que « les fonctionnaires fédéraux ont les connaissances, les habiletés et les compétences communes dont ils ont besoin pour exercer leurs responsabilités envers les Canadiens ».
En 2015-2016, l'école prévoit dépenser 91 millions de dollars, et elle a demandé une approbation de dépenses de l'ordre de 71 millions de dollars dans le Budget principal des dépenses pour cet exercice. L'école prévoit financer la différence à même les recettes non dépensées et reportées de l'exercice 2014-2015. En vertu du paragraphe 18(2 ) de la Loi sur l'École de la fonction publique du Canada, celle-ci a le pouvoir de reporter à l'exercice financier suivant les recettes qu'elle n'a pas dépensées. Les recettes non dépensées qui sont reportées sont consignées dans les Comptes publics. Les exercices 2014-2015 et 2015-2016 sont les deux premiers exercices d'un plan de transition de trois ans visant le passage de l'ancien modèle au nouveau modèle de financement.
Les dépenses resteront de l'ordre d'environ 90 millions de dollars jusqu'en 2016-2017 pour permettre l'achèvement des initiatives de transformation, dont la modernisation du programme de cours de l'école, l'amélioration de l'accessibilité pour les apprenants au moyen de solutions technologiques, la modernisation des salles de classe et l'optimisation des locaux, ce qui suppose un investissement dans les normes d'aménagement 2.0 du milieu de travail.
Lorsque les initiatives de transformation seront terminées, les dépenses de l'école se stabiliseront à environ 80 millions de dollars. Pour illustrer les économies globales que réalisera l'État, mentionnons que l'école a dépensé 85 millions de dollars en 2013-2014, soit le dernier exercice complet visé par l'ancien modèle. Le niveau de dépenses prévu en 2017-2018, soit le premier exercice complet visé par le nouveau modèle, est de 80 millions de dollars. Autrement dit, on réalisera des économies de 5 millions de dollars.
Durant la transition vers le nouveau modèle, nous tentons de réduire au minimum les répercussions sur les employés nommés pour une période indéterminée. En effet, l'école s'appuie sur les ressources en place au sein de la fonction publique en utilisant une stratégie de dotation axée sur le risque. Cette approche nous permettra d'éviter d'augmenter l'enveloppe salariale des postes permanents. Le montant des dépenses non salariales devrait passer de 21 millions de dollars en 2013-2014 à 25 millions de dollars en 2017-2018. Cette augmentation traduit notre intention d'investir dans le renouvellement et la mise à jour continus du programme de cours, et de nous adapter aux changements technologiques. Le profil de risque et le plan intégré de l'école font tous les deux état du fait que l'école doit s'assurer de disposer de la capacité interne nécessaire pour mener à bien la transition vers le nouveau modèle.
[Français]
Pour exécuter ce nouveau programme de cours commun pour tous les fonctionnaires, nous sommes à mettre en place ce que nous appelons un « écosystème d'apprentissage ». Cet écosystème sera accessible en tout temps, en tout lieu et sans frais pour les apprenants.
Cette collection riche et diversifiée de ressources d'apprentissage est accessible dans un éventail de formats et de modes de prestation. Elle proposera non seulement de la formation officielle offerte par nos formateurs ou au moyen de cours en ligne, mais aussi du soutien au rendement, des outils de travail et des occasions d'apprentissage informel et collaboratif.
Apprentissage et technologie iront de pair. Dans ce nouvel écosystème, les activités d'apprentissage seront présentées de la façon la plus efficace et la plus efficiente possible. L'apprentissage en personne sera fondé sur l'expérience, tandis que la formation de base, comme la formation sur la délégation de pouvoirs, sera offerte en ligne, ce qui permettra d'assurer un accès rapide et équitable à l'échelle nationale.
[Traduction]
Nous voyons déjà les résultats de la transition vers le nouveau modèle. En 2014-2015, l'école a donné de la formation à plus de 212 000 participants inscrits partout au pays. De ce nombre, presque 169 000 participants ont suivi la formation en ligne. Par rapport à 2013-2014, cela représente une augmentation de 4 % du nombre total d'apprenants et une augmentation de 11 % du nombre de participants en ligne.
[Français]
Les résultats obtenus récemment en matière de rendement démontrent un leadership et des progrès considérables dans plusieurs domaines. Ils témoignent de stratégies que l'école a mises en place dans le but de renforcer la gestion de ressources humaines, l'approvisionnement, la gestion de l'information, la gouvernance interne et la gestion de projets.
Nous sommes très fiers des résultats du dernier sondage mené auprès des fonctionnaires fédéraux. Les résultats du sondage confirment que des progrès considérables ont été réalisés dans l'établissement d'un effectif très engagé et très performant.
[Traduction]
En terminant, monsieur le président, j'aimerais mentionner que le domaine de l'apprentissage dans la fonction publique connaît une période excitante. L'école est fière de l'occasion qui lui est offerte de diriger la nouvelle approche en matière d'apprentissage à l'échelle de la fonction publique. La création d'une culture axée sur l'apprentissage et le perfectionnement continus est une étape cruciale pour permettre à tous les employés — les nouveaux employés comme les spécialistes chevronnés — d'acquérir les connaissances et les compétences dont ils ont besoin pour continuer d'offrir d'excellents services à la population canadienne.
Nous nous ferons un plaisir de répondre à vos questions.