:
Je vous remercie infiniment de m'avoir invité. Je trouve toujours cela très agréable de comparaître devant un comité comme le vôtre. Il n'y a sans doute pas beaucoup de fonctionnaires qui vous le disent, mais vous savez, quand on travaille au niveau provincial, c'est très intéressant de discuter avec des collègues fédéraux. J'ai préparé quelques notes auxquelles je vais me reporter, et je suppose que votre greffier vous les a distribuées.
Je travaille au ministère de l'Innovation technologique et des Services aux citoyens, plus précisément à l'Agence des communications gouvernementales et de l'information publique. J'occupe mon poste depuis environ cinq ans.
La consigne que j'ai reçue est la suivante: « Le comité aimerait avoir votre avis sur les besoins des utilisateurs, dans le contexte de l'initiative du gouvernement fédéral en matière de données ouvertes, notamment les avantages économiques et sociaux d'un site de données ouvertes, les pratiques exemplaires appliquées dans ce domaine par d'autres pays, et l'importance de la collaboration entre les différents paliers de gouvernement, qu'ils soient fédéral, provinciaux et municipaux. » Je vais donc aborder chacune de ces questions, en commençant par la première.
S'agissant des besoins des utilisateurs, j'ai plusieurs choses à vous dire là-dessus dans le domaine des initiatives de données ouvertes, car je suis le chef de projet d'une de ces initiatives. Je pense que les facteurs qui interviennent en Colombie-Britannique sont aussi pertinents au niveau fédéral. Les sept points suivants méritent qu'on s'y attarde.
Le premier et le plus important est la localisation des données. Autrement dit, si vous voulez fournir des données à la population par ce moyen, il faut qu'elles soient faciles à localiser. C'est assez simple.
Il y a aussi l'accessibilité des données, c'est-à-dire que celui qui veut les utiliser doit y avoir accès de façon pratique. Il existe toutes sortes de technologies, par exemple les API et les services de cartographie Web. Nous pourrons en discuter plus en détail pendant la période de questions, si vous le souhaitez. Il est donc important de s'assurer que les utilisateurs ont accès aux données d'une façon conviviale et adaptée à leurs besoins.
La facilité d'utilisation des interfaces Web et des données elles-mêmes, y compris les termes juridiques associés à ces données, est un facteur très important.
La qualité des données — c'est-à-dire leur exactitude, leur intégrité, leur cohérence et l'absence de redondance — est aussi une caractéristique très importante, que les utilisateurs recherchent tout particulièrement.
Les utilisateurs recherchent également des données qui ont de la valeur pour des secteurs particuliers, surtout s'ils peuvent transformer les données brutes en informations directement applicables à leur domaine de travail.
Il est aussi important d'instaurer une proximité avec les utilisateurs, pour comprendre leurs besoins, leur faire connaître les ressources disponibles, et faire jaillir des idées novatrices. Il y a souvent des utilisateurs qui cherchent vraiment à encourager les organisations qui gèrent ce type de programmes à être plus accessibles, à tenir compte de leurs suggestions et à organiser des événements pour la communauté d'utilisateurs.
Enfin, les utilisateurs recherchent également des signes d'un changement de culture interne, qui montrent que le gouvernement prend ça très au sérieux. Ils s'attendent que les dirigeants politiques prennent des engagements sérieux et le disent publiquement. Mais surtout, ils veulent s'assurer que le gouvernement utilise ses propres données, car pour eux, ça signifie qu'il va alimenter régulièrement le site de données.
Nous pourrons revenir plus en détail sur tous les points que je viens de mentionner. S'agissant du gouvernement fédéral, je trouve qu'il fait dans l'ensemble du bon travail à tous ces égards, et qu’il progresse de façon satisfaisante. Mais le directeur de projet que je suis sait pertinemment qu’on peut toujours améliorer les choses. Notamment en ce qui concerne la localisation des données, parce que celles-ci sont souvent présentées d'une façon qui n'est pas très facile à comprendre pour la moyenne des utilisateurs. Souvent, elles sont autoréférentielles à un domaine précis. Il faut donc faire un effort afin de simplifier et de rendre plus accessible la langue utilisée, afin de faciliter l'accès et la compréhension de ces données aux utilisateurs. C'est un travail qui va devoir se poursuivre sur plusieurs années, au niveau provincial aussi bien qu'au niveau fédéral.
En ce qui concerne les avantages économiques et sociaux des données ouvertes, vous savez sans doute que la société McKinsey and Company les estime à 3 billions de dollars.
C'est un chiffre considérable, qui me fait parfois flipper. C'est vraiment un potentiel intéressant. On est encore loin de l'exploiter complètement, mais ça donne une idée de ce que représente l'accès aux données ouvertes et même aux données en général.
Les données sont l'un des fondements de l'économie digitale. Elles jouent un rôle important pour la prise de décisions de toutes sortes. C'est dire qu'elles peuvent contribuer à la performance de bien des secteurs de notre économie.
Par exemple, les sociétés numériques peuvent utiliser les données pour les produits et services qu'elles mettent au point, ce qui multiplie leurs débouchés. Les professeurs et les étudiants des écoles, des universités et des collèges se servent de données dans leurs travaux et recherches, ce qui contribue à accroître la compétence de la main-d'oeuvre de demain. Les chercheurs s'en servent pour documenter leurs analyses, ce qui, au final, améliore notre connaissance du monde qui nous entoure et fait jaillir toutes sortes d'innovations. Les entreprises s'en servent pour étayer leurs décisions, ce qui contribue à attirer des investissements dans la création d'emplois. Et les gouvernements s'en servent pour prendre des décisions sur leurs programmes et leurs politiques parce qu'ils veulent les fonder sur des données probantes, et ils les utilisent aussi dans leurs propres services, ce qui en améliore l'efficience et en diminue les coûts pour le contribuable.
En Colombie-Britannique, on constate l'importance des données ouvertes dans tous les domaines que je viens de mentionner. Les données ouvertes utilisées par des journalistes ont déclenché des débats publics sur la réforme de la vente de boissons alcoolisées, le changement climatique et l'éducation, par exemple.
Il y a aussi les applications créées par les mordus de la chose, à l'extérieur du gouvernement, et notamment l'application SchoolZone qui, à l'aide de statistiques sur l'emplacement des écoles, aide les parents à choisir l'itinéraire le plus sûr pour conduire leurs enfants à l'école.
Un autre exemple est l'initiative prise par le ministère de l'Éducation de la Colombie-Britannique. Le ministère a créé l'application Discover Your School qui aide les parents à se renseigner sur les écoles locales. Je peux vous dire que lorsque ma femme et moi avons décidé de déménager, cette application nous a été particulièrement utile. C'était vraiment une bonne idée, de la part du ministère, d'utiliser à cette fin les données ouvertes qu'il possédait, car ça a permis de mieux informer les gens et de les aider à prendre de meilleures décisions.
Mais bien sûr, il faudrait qu'il y ait davantage d'exemples de ce genre, surtout quand il s'agit de créer de la croissance économique grâce aux données. Nous croyons qu'il sera important de faire un inventaire plus précis des données que nous possédons afin de déterminer lesquelles présentent la plus grande valeur pour notre société et pour notre économie. C'est important de le faire, car toute organisation dispose de ressources limitées pour optimiser la qualité, l'exactitude et l'accessibilité des données. Il faut faire les bons choix, afin de maximiser le potentiel des données ouvertes pour les habitants de la Colombie-Britannique et de l'ensemble du Canada. C'est un défi pour nous, car une grande partie de nos données de qualité sont payantes pour les utilisateurs. Pour la plupart des programmes, les fonds sont incorporés au modèle de gestion, et par conséquent, il est très difficile de transformer des données payantes en données gratuites.
Passons maintenant aux initiatives de données ouvertes et à la collaboration entre les gouvernements. Il existe déjà un grand nombre de pratiques exemplaires dans les différents domaines que j'ai mentionnés, dans des domaines qui intéressent les utilisateurs.
À l'étranger, je suis très impressionné par ce que fait le Royaume-Uni, qui investit beaucoup là-dedans, notamment, dans le développement de ses capacités de transmission de données. Il me paraît évident que l'important, pour ce pays, n'est plus la quantité de jeux de données, mais plutôt sa capacité de transmission de données, dans un sens plus holistique, afin de devenir un chef de file mondial pour ce qui est de l'analyse, de la gestion et de la création de valeur pour ces données. C'est une approche solide et intéressante. Le Royaume-Uni associe la publication des données à la création d'une main-d'oeuvre qualifiée, capable de les utiliser. C'est une approche extrêmement intéressante. Le rapport publié en octobre 2013 par le gouvernement britannique et intitulé Seizing the data opportunity mérite d'être lu, je vous le conseille.
Parmi les autres exemples de pratiques exemplaires qui me paraissent prometteurs, il y a le groupe de travail sur les données ouvertes et l'information, qui est le fruit d'une collaboration au niveau pancanadien. Ce groupe de travail fait partie du Conseil des dirigeants principaux de l'information du secteur public, le CDPISP. Je préside ce groupe de travail avec mon homologue fédéral au Secrétariat du Conseil du Trésor.
Dans les milieux de travail, on observe de réels progrès au niveau de l'inventaire et du catalogage des données, et une approche plus normalisée pour les catalogues. Toutes sortes de nouvelles méthodes apparaissent, pour faciliter la recherche dans les catalogues. Tout ça concerne la localisation des données qui, comme je le disais tout à l'heure, est un critère fondamental.
Il sera également très important d'élaborer des normes pour les jeux de données de grande valeur, et en Colombie-Britannique, nous suivons avec grand intérêt la mise en oeuvre de l'Institut canadien des données ouvertes, qui a été créé dans le dernier budget fédéral. Nous espérons qu'il pourra jouer un rôle dans tous ces domaines.
On observe également, un peu partout, des percées importantes du côté de l’utilisation des données en vue de créer de nouveaux types de services numériques encore plus efficients. Pour DataBC, notre équipe a récemment créé ce qu'on appelle un géocodeur, qui est un outil qui permet de trouver très rapidement la localisation de l'adresse recherchée. Si vous avez déjà interrogé Google Maps pour connaître l'emplacement d'une adresse, vous avez vu un point apparaître sur une carte. C'est grâce à un géocodeur qui a pu en établir la latitude et la longitude sur une carte. Nous en avons donc récemment développé un en Colombie-Britannique.
Ce service a été créé beaucoup plus rapidement et il est beaucoup plus précis que la plupart des autres géocodeurs sur le marché, car il utilise des données ouvertes des gouvernements et des municipalités de la province, et les données relatives à leurs adresses permettent de créer des résultats. Parce que nous n'avions pas besoin de négocier avec d'autres gouvernements, et que nous pouvions tout simplement utiliser ces données, nous avons pu réaliser un énorme gain de productivité.
La promotion de la littératie en matière de données nous semble être un nouveau domaine très prometteur. Nos équipes organisent des activités dans les écoles pour apprendre aux jeunes à travailler avec les données, surtout avec les données géospatiales. C'est fabuleux de voir des jeunes apprendre à utiliser ce genre de choses, et c'est passionnant d'être au milieu d'une salle de classe et de regarder comment la prochaine génération développe des compétences qui, à notre avis, vont être essentielles pour l'avenir.
La Colombie-Britannique est devenue très tôt un chef de file dans le domaine des données ouvertes, au niveau provincial. Nous avons commencé en juillet 2011, et c'est excitant de voir d'autres provinces nous emboîter le pas et réussir à nous dépasser à bien des égards, notamment l'Ontario, le Québec, Terre-Neuve et l'Alberta. J'ai hâte d'en savoir davantage sur ce que font nos collègues du Nouveau-Brunswick.
[Traduction]
Bonjour, mesdames et messieurs les membres du comité permanent.
Ce dont je vais vous parler aujourd'hui est un peu différent de ce que vous a dit M. Hume, mais c'est très complémentaire.
L'ouverture au public des données gouvernementales en est aujourd'hui au stade initial. Il existe dans ce domaine de nombreuses possibilités de croissance et d'amélioration. Je parlerai aujourd'hui des possibilités qui s'offrent d'élaborer un plan stratégique sur des données ouvertes, et je formulerai des recommandations afin de mettre en oeuvre les 10 principes de l'ouverture au public des données gouvernementales. Certains de ces principes ont été abordés par M. Hume, je n'y reviendrai donc pas.
Comme première étape de la mise au point de ce plan stratégique, il faut comprendre les données gouvernementales et savoir quelles données peuvent être rendues publiques. Ces données doivent être classées à l'aide d'une taxonomie gouvernementale standard à trois niveaux et de taxonomies particulières aux données.
Dans un deuxième temps, il faut comprendre quelles données il est le plus important de rendre transparentes du point de vue stratégique, afin d'établir des priorités et d'investir dans les bons projets. Je comprends que les données doivent être « transparentes par principe ». Or les gouvernements, de façon générale, doivent faire preuve de prudence lorsqu'ils investissent. Ils devront consulter le secteur privé, le milieu universitaire ainsi que le public afin de déterminer quelles données il est le plus essentiel de rendre transparentes.
Dans certains cas, le gouvernement devra demander aux entreprises des analyses de rentabilisation pour justifier les investissements. Par exemple, en 2006, dans un examen de la géomatique, le gouvernement du Nouveau-Brunswick a réclamé la mise en place d'une infrastructure de données spatiales définissant des normes pour les ensembles de données fondamentales et la sensibilisation. Son mandat englobait la promotion de l'industrie de la géomatique au Nouveau-Brunswick.
Aujourd'hui, cette infrastructure s'appelle GeoNB. Quarante-six ensembles de données uniques sont actuellement disponibles. Chaque année, plus de 48 000 fichiers sont téléchargés, et environ 80 000 pages sont consultées. C'est excellent pour une petite province comme la nôtre. Le portail a remporté des prix, au niveau national et international, pour sa convivialité, son utilité pour permettre de rassembler des données et son approche unique pour assurer le maintien des ensembles de données fondamentales comme fonction centrale, sous la responsabilité de ministères gardiens, et leur disponibilité sans frais. Ces données sont également partagées avec Ressources naturelles Canada, grâce à un partenariat visant à les intégrer aux réseaux nationaux. Cette infrastructure a contribué au succès de l'Université du Nouveau-Brunswick, qui offre un programme de renommée mondiale en ingénierie géodésique et géomatique. Eh oui, cela contribue au développement de l'industrie de la géomatique au Nouveau-Brunswick.
Ce n'est qu'un exemple. On peut réaliser tellement plus de choses. Je suis d'accord avec tous les exemples que M. Hume vous a cités.
L'un des problèmes, c'est qu'aujourd'hui, les données existent dans le format de chaque gouvernement, et que très peu d'entre eux utilisent les normes internationales, et c'est de cela que je vais vous parler aujourd'hui. Tant que le secteur privé ou le monde universitaire utilisent le même moteur et les mêmes normes locales, tout va bien. Vous pouvez consulter l'exemple qui se trouve à l'annexe, dans lequel des calculs utilisant des mesures à la fois impériales et métriques coûtent cher à la NASA, parce que l'information n'est pas communiquée de façon adéquate.
La possibilité d'étendre cette nouvelle capacité de l'industrie est limitée si nous n’appliquons pas des normes. Les industries ne pourront se développer à l'échelle nationale, régionale et internationale à moins de convertir leurs données avec diligence et à maintes reprises, contrairement à ce que fait la NASA. Cela entraîne des frais généraux pour chaque industrie. En outre, les données gouvernementales transparentes finiront par faire partie de la chaîne de valeur de l'industrie. Il deviendra de plus en plus crucial de fournir en temps opportun des données gouvernementales de qualité qui sont réutilisables.
Comme l'a dit Sam Walton, fondateur de Walmart:
Les gens pensent que nous sommes devenus une grande entreprise en ouvrant de grands magasins dans les petites villes. En fait, nous sommes devenus gros en remplaçant les inventaires par l'information.
Il a contribué à rendre la chaîne de valeur très efficiente.
La troisième étape consiste à élaborer et à gérer une infrastructure de normes d'information pancanadienne. Il en existe déjà une dans l’industrie de la construction, et le gouvernement fédéral gère le Devis directeur national. Dans le domaine des données ouvertes, il faut avoir ce type d’infrastructure de normes.
Alors, comment mettre en valeur cette infrastructure pour appuyer et préparer nos industries? Comment y parvenir quand chaque gouvernement prend encore en charge de nombreuses réserves de données et a du mal à rendre transparentes ses propres données? Comment commencer à réaliser cela en tant que pays?
Voici des recommandations qui permettront au Canada de donner l'exemple. Le gouvernement doit établir un organisme canadien de services de données qui aura les mandats suivants.
Premièrement, informer les gouvernements, le milieu universitaire et l'industrie des normes et des taxonomies internationales, régionales, nationales et locales en matière de données.
Deuxièmement, élaborer des normes sur les données là où il n’y en a pas, en trouvant le meilleur spécialiste en la matière et en soutenant son organisme.
Troisièmement, mettre au point une gouvernance des données, afin que les organismes responsables de rendre transparentes les données gouvernementales fassent l'objet de l'étude attentive dont ils ont besoin pour commencer ou continuer à livrer des données réutilisables de qualité, qui feront par la suite partie de la chaîne de valeur des industries.
Quatrièmement, s'assurer que tous les gouvernements respectent les normes approuvées par un comité de gouvernance des données. Le respect d'une norme aura un coût pour les gouvernements et, par conséquent, cela ne figurera peut-être pas sur sa liste de priorités et aura peut-être besoin d'un élément de financement.
Cinquièmement, soutenir les 10 principes dans leur totalité.
Comment une nouvelle organisation canadienne de services de données permettra-t-elle de tenir compte de ces recommandations? Je m'explique.
En 2008, le gouvernement du Nouveau-Brunswick a effectué une recherche restreinte sur les normes internationales. Cette recherche a dévoilé qu'il existe dans le monde plus de 40 autorités et plus de 1 500 normes différentes. Ça, c'était il y a six ans. Si nous ne collaborons pas, chacun des gouvernements et l'industrie devront payer des frais généraux pour localiser, analyser et utiliser ces normes.
Aujourd'hui, les comités établissent des sites de collaboration distincts qui sont eux-mêmes cloisonnés. Nous pouvons transformer cet espace en fournissant un seul dépôt pancanadien, auquel nous pouvons tous collaborer en y saisissant des données. Cela peut se faire à l'aide de Standardspedia. Je vais vous donner un exemple.
J'espère que tout le monde connaît Wikipédia. Les wikis sont largement utilisés aujourd'hui. Le gouvernement du Nouveau-Brunswick a validé le principe de Standardspedia en utilisant Médiawiki, la même plate-forme que celle utilisée pour Wikipédia. Toutefois, ne se considérant pas comme le propriétaire de Standardspedia, il y a environ quatre ou six ans, il a tenté de lui trouver un propriétaire. Malheureusement, l'idée des données ouvertes était nouvelle à l'époque. Nous avons essayé d'obtenir un financement par l'intermédiaire du milieu universitaire, de l’APECA, etc. Malheureusement, pour que Standardspedia y soit admissible, il fallait le commercialiser. Nous avions envisagé d'en faire un outil gratuit servant à appuyer les industries. Depuis, le concept de Standardspedia est au point mort. Je crois que le moment est venu de relancer l'intérêt pour ce concept. Nous aimerions que vous envisagiez de créer un organisme canadien de services de données et d'établir Standardspedia au Nouveau-Brunswick, afin de le mettre au service du pays et finalement du monde entier.
L'information est un atout. Elle doit être gérée comme tel tout au long des chaînes de valeur. Faisons en sorte que le Canada devienne le Walmart des gouvernements du monde entier.
Je vous remercie de m'avoir donné la possibilité de vous faire part de notre point de vue.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins de comparaître ce matin.
J'aimerais aborder avec vous une question très importante pour les gouvernements provinciaux. Je suis content que vous soyez ici, car nous avons accueilli des représentants de gouvernements étrangers, ainsi que des représentants de municipalités. Je pense que le Canada a aujourd'hui une excellente occasion de… Vous avez parlé du groupe de travail interprovincial sur les données ouvertes, dans le domaine des soins de santé, et je sais que ça représente généralement la moitié des budgets provinciaux et que ça semble être en augmentation.
Je pense qu'il y a certaines choses qu'on pourrait faire, et peut-être que le gouvernement fédéral — même s'il n'administre pas les établissements de soins de santé, il joue quand même un rôle dans ce secteur, en collaboration avec les provinces, par exemple en ce qui concerne la recherche et l'homologation des médicaments — pourrait s’occuper de l'établissement de normes relatives à ces données.
Depuis des années, on parle de la nécessité de partager les informations entre les provinces, notamment au sujet des délais d'attente pour des chirurgies délicates. Il y a d'autres secteurs tout aussi importants, par exemple, les difficultés pour obtenir un rendez-vous chez un spécialiste, qui sont une cause de frustration considérable pour mes électeurs.
J'aimerais savoir ce qui se fait dans les provinces. Quel genre de mesures avez-vous prises pour que les citoyens puissent avoir accès à des données ouvertes et transparentes sur les temps d'attente? On pourrait peut-être comparer avec d'autres provinces. Ça pourrait même s'appliquer au temps d'attente pour avoir un rendez-vous chez un spécialiste, par exemple. Un de mes électeurs qui craignait d'avoir la maladie de Crohn m'a dit que son médecin avait obtenu un rendez-vous chez le gastro-entérologue, mais qu'il allait devoir attendre neuf mois avant de pouvoir avoir une endoscopie. Quand on a une maladie assez grave et qu'il faut attendre neuf mois pour être soigné, c'est extrêmement frustrant pour le malade. Ce serait bien que le médecin traitant ait accès aux données pertinentes pour voir s’il peut avoir un rendez-vous plus tôt chez un autre spécialiste.
Voilà le genre de situation qui se produit dans le domaine des soins de santé.
Je vais commencer par vous, monsieur Hume: quelles mesures la Colombie-Britannique a-t-elle prises dans le domaine des données ouvertes sur les soins de santé pour améliorer la vie des citoyens et des malades?