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Merci, monsieur le président, membres du comité.
C'est avec plaisir que je m'adresse à vous au nom du ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux pour parler du Budget supplémentaire des dépenses (B) 2013-2014 et du Rapport ministériel sur le rendement 2012-2013.
Comme vous avez nommé les gens qui m'accompagnent, je ne vais pas le faire une seconde fois. Je vous remercie de nous permettre de terminer à 17 heures. Nous allons en effet assister en fin d'après-midi à une célébration pour la Campagne de charité en milieu de travail. Nous aurons l'occasion de célébrer la fin du volet gouvernemental de cette campagne. Les employés de Travaux publics et Services gouvernementaux ont recueilli plus de 1 million de dollars pour la région de la capitale nationale, et nous tenons à célébrer cette contribution.
Pour ceux et celles qui ne connaissent pas bien le ministère, je précise que nous jouons un rôle clé dans les opérations du gouvernement du Canada. Nous pouvons dire que nous lui servons, entre autres, à la fois de trésorier, de comptable, de gestionnaire immobilier, d'acheteur central et d'autorité linguistique.
Le ministère remplit ses fonctions de receveur général et, à ce titre, gère annuellement des flux de trésorerie de 2,2 billions de dollars, en plus de préparer les Comptes publics du Canada. Pour une 15e année consécutive, nous avons obtenu, pour les Comptes publics, une vérification sans modification. C'est un événement sans précédent pour une administration gouvernementale de cette taille.
Nous procurons aussi des locaux à plus de 272 000 fonctionnaires fédéraux grâce à un portefeuille immobilier diversifié dans le cadre duquel sont gérés plus de 2 000 baux. Cela génère chaque année des paiements de loyer totalisant 1 milliard de dollars. Nous sommes responsables de plus de 60 000 marchés publics dont la valeur représente environ 83 % des dépenses annuelles de 21 milliards de dollars que le gouvernement du Canada consacre aux acquisitions.
En outre, nous traduisons plus d'un million de pages pour le compte des organisations fédérales. Nous fournissons également des services de traduction et d'interprétation au Parlement. Cela inclut notamment les gens qui se trouvent présentement dans ces cabines.
[Traduction]
Le ministère a un objectif stratégique: fournir des programmes et des services centraux de grande qualité qui assurent une saine intendance au nom de la population canadienne et qui répondent aux besoins opérationnels des institutions fédérales.
Toutes nos actions sont animées par un grand souci d'intégrité. En juillet 2012, le ministère a institué de nouvelles mesures d'intégrité qui rendent tout fournisseur éventuel ayant été reconnu coupable de certaines infractions inadmissibles à soumissionner. Depuis, TPSGC a procédé à la vérification d'environ 43 000 marchés et transactions immobilières, ce qui a nécessité des contrôles de près de 145 000 particuliers, entreprises et membres de leurs conseils d'administration.
Dans le Budget principal des dépenses de 2013-2014, le ministère a demandé 2,6 milliards de dollars pour assurer la prestation de services de base liée aux locaux, aux rénovations, à la construction, à l'approvisionnement, à la traduction et aux vérifications menées aux fins de sécurité industrielle.
TPSGC n'a demandé aucun crédit parlementaire par l'entremise du Budget supplémentaire des dépenses (A). Il cherche à obtenir des crédits de 176,6 millions de dollars dans le présent Budget supplémentaire des dépenses (B).
Ce montant inclut 69,7 millions de dollars pour les fonctions immobilières, afin d'assumer les coûts non discrétionnaires d'aménagement, les paiements en remplacement d'impôts et les taxes municipales associées aux immeubles appartenant à l'État et aux locaux loués. De ce montant, 38,4 millions de dollars serviront à l'aménagement de trois nouveaux immeubles du gouvernement fédéral à Gatineau qui permettront de regrouper un certain nombre de ministères et ainsi de réduire le besoin de louer des locaux. Une autre partie de ce montant, soit 25 millions de dollars, est destinée à des locaux à bureaux pour les ministères et organismes fournissant des programmes prioritaires liés, par exemple, à l'agriculture et à la sécurité à la frontière. Ces locaux sont directement tributaires des demandes de financement formulées par ces ministères et organismes pour de nouveaux programmes ou des programmes renouvelés.
Il y a ensuite un montant de 37,4 millions de dollars pour le Projet de modernisation des services et des systèmes de paie, afin d'assurer la suite des travaux prévus de conception et de configuration de systèmes, ainsi que pour la mise en oeuvre du nouveau modèle de service.
Nous demandons également 31,5 millions de dollars pour des travaux d'amélioration d'ouvrages techniques fédéraux, notamment des barrages, des ponts et des passages, notamment le pont des Chaudières et le complexe de barrages Témiscamingue.
Aussi, nous demandons 13,7 millions de dollars pour le réinvestissement des recettes tirées de la vente ou du transfert de biens excédentaires à la valeur du marché entre le 1er décembre 2012 et le 8 juillet 2013. On réinvestira les fonds générés dans les immeubles à bureaux fédéraux et les biens partagés afin de préserver ou de prolonger leur durée de vie utile.
Un montant de 3,4 millions de dollars pour la réhabilitation et la reconstruction du Manège militaire de Québec, situé sur la Grande Allée, qui a été endommagé par un incendie en 2008 est aussi demandé.
[Français]
Selon ce Budget supplémentaire des dépenses (B), le budget brut total de Travaux publics et Services gouvernementaux s'élèverait à 6,2 milliards de dollars ventilé comme suit: 2,5 milliards de dollars pour les loyers, les travaux d'aménagement et les services publics dans l'ensemble des installations du gouvernement, les fonctions de receveur général et d'administration centrale de la rémunération ainsi que les services de traduction fournis au Parlement; 1,9 milliard de dollars pour fournir des services facultatifs aux ministères, comme des services de gestion de projets immobiliers et des services de traduction, selon le principe du recouvrement des coûts; 945 millions de dollars pour mener à bien les programmes de base, comme les services d'acheteur central et de banquier, ainsi que les services liés aux comptes publics, à la paie et à la pension; 708 millions de dollars pour investir dans les immeubles et les infrastructures du gouvernement du Canada. Ce sont des fonds d'immobilisations.
Puisque Travaux publics et Services gouvernementaux génère des recettes de 3,3 milliards de dollars auprès des ministères clients, ce qui représente environ 53 % de son budget, il a besoin de crédits nets de 2,9 milliards de dollars.
Permettez-moi maintenant d'aborder brièvement le Rapport ministériel sur le rendement, qui porte sur l'exercice ayant pris fin le 31 mars 2013.
[Traduction]
Conformément aux priorités gouvernementales, TPSGC a déployé des efforts considérables pour innover, réaliser des économies de coût et permettre aux clients gouvernementaux ainsi qu'aux citoyens canadiens de faire affaire avec nous plus facilement.
Les principales priorités organisationnelles du ministère en 2012-2013 n'ont pas changé. Ce sont la prestation de services efficients et efficaces, la transformation des infrastructures essentielles et la saine intendance et l'excellence en gestion.
Pour respecter sa première priorité, le ministère a adopté une approche d'approvisionnement éclairée en mettant à profit la technologie numérique afin de réduire les coûts et d'alléger le processus pour les clients et les soumissionnaires. Notre approche mise surtout sur une interaction accrue avec les fournisseurs. Nous consultons l'industrie plus tôt et plus souvent dans le cadre de nos processus d'approvisionnement. Nous avons recours plus souvent à des experts-conseils indépendants et des surveillants à l'équité, avant d'effectuer des achats complexes. Aussi, nous avons mis sur pied des structures de gouvernance robustes qui assurent un suivi continu. C'est cette approche qu'a reconnue le vérificateur général dans son chapitre sur la construction navale dans son rapport déposé plus tôt cette semaine.
Notre Bureau des petites et moyennes entreprises, le BPME, aide les entreprises à comprendre le processus d'approvisionnement du gouvernement et gère notre Programme d'innovation Construire au Canada, qui lie les clients fédéraux et les innovateurs du secteur privé et qui a connu un franc succès.
TPSGC a aussi modernisé les systèmes et les processus opérationnels d'administration des pensions du gouvernement. Le nouveau système, qui dessert environ 600 000 utilisateurs, a été lancé avec succès en janvier 2013. Hier soir, l'Association canadienne de la technologie de l'information, l'ACTI, a décerné au projet son premier prix pour les projets de TI d'envergure dans le secteur public et a créé un prix spécial pour récompenser ce projet en particulier d'avoir respecté la portée, l'échéance et le budget prévus.
[Français]
Pour respecter sa deuxième priorité, soit la transformation des infrastructures essentielles, le ministère a considérablement amélioré son système informatique de pointe pour la gestion des biens immobiliers.
Comme vous l'ont expliqué les fonctionnaires du ministère qui se sont adressés à vous la semaine dernière, les travaux à la Cité parlementaire se déroulent tel que prévu dans la vision et dans le plan à long terme.
Dans le cadre de ses efforts pour assurer une saine intendance et l'excellence en gestion, ce qui est sa troisième priorité, le ministère a atteint ses cibles d'économies pour 2012-2013 et a amélioré sa gestion financière grâce à des mesures telles que l'excellence en gestion budgétaire et le renouvellement du système ministériel de gestion des finances et du matériel.
De plus, la transition au dépôt direct du receveur général du Canada se déroule comme prévu et générera des économies d'environ 17,4 millions de dollars par année lors de son achèvement en 2016.
Comme vous pouvez le constater, on a confié à Travaux publics et Services gouvernementaux Canada un vaste mandat et la gestion d'importantes sommes d'argent.
En fournissant aux autres ministères un large éventail de services communs, nous leur permettons de se concentrer sur leurs mandats et priorités. Comme l'exige notre responsabilité d'intendance, nous cherchons des solutions pangouvernementales qui sont à la fois efficaces et économiques tout en fournissant des services de qualité aux Canadiens et aux Canadiennes.
Monsieur le président, membres du comité, je vous remercie de votre attention.
[Traduction]
Mes collègues et moi serions heureux de répondre à vos questions.
Merci.
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Merci, monsieur le président.
L'examen du budget et du rapport ministériel qui concernent ce portefeuille nous rappelle la portée et l'ampleur considérables des activités en jeu. Nous sommes l'un des comités du Parlement responsables d'exercer une surveillance et de mener des examens minutieux, mais il est presque impossible, dans le temps qui nous est imparti, de rendre justice à la quantité d'activités qui nous a été présentée aujourd'hui. Le mieux que nous pouvons faire, c'est de choisir des petits sujets restreints et de les approfondir un peu. Même si je comprends l'ampleur de la tâche dont vous êtes responsable, madame D'Auray, nous ne pouvons tout simplement pas lui rendre justice dans le temps qui nous est imparti.
Je vais utiliser le peu de temps qu'il me reste pour poser une question précise au sujet de certains des contrats qui passent par Travaux publics, surtout en ce qui concerne les contrats publicitaires au nom d'autres ministères.
Selon mes renseignements, le budget publicitaire total de l'an dernier du gouvernement fédéral était d'environ 65 millions de dollars. Cette année, le demande 40 millions de dollars pour faire la promotion de l'industrie pétrolière et gazière. J'aimerais savoir si on vous impose des limites ou des critères quant à la nature de la publicité que le gouvernement est autorisé à acheter. D'après ce que j'ai toujours compris, la publicité faite par le gouvernement vise à informer les Canadiens des services offerts par le gouvernement, et à veiller à ce que les citoyens soient au courant de leurs droits et des services, etc., et non à faire la promotion d'un secteur de l'industrie en particulier. Et ce n'est même pas au Canada, car d'après ce que je comprends, le ministre veut dépenser cet argent pour faire de la publicité à l'étranger, en Europe et aux États-Unis.
Il n'est vraiment pas nécessaire d'organiser des ventes d'insignes pour l'industrie pétrolière et gazière. Après les grandes banques, ces entreprises sont les plus riches du pays, sinon du monde. Lorsqu'on vous met dans une position dans laquelle vous devez acheter ces blocs de publicité, y a-t-il un moyen que vous pouvez utiliser pour prendre du recul et demander pourquoi nous faisons la promotion de l'Association canadienne des producteurs pétroliers avec l'argent des contribuables?
Travaux publics a-t-il une obligation ou une responsabilité en ce sens?