Je vous remercie de l'occasion qui m'est offerte aujourd'hui.
[Traduction]
En ma qualité de ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux et de ministre responsable de Services partagés Canada, je suis heureuse de comparaître pour discuter du Budget principal des dépenses et du Rapport sur les plans et les priorités de mon ministère pour l'exercice 2014-2015.
Michelle d'Auray, sous-ministre, Alex Lakroni, dirigeant principal des finances de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, et Liseanne Forand, présidente des Services partagés Canada, m'accompagnent.
Vous n'êtes pas sans savoir que la priorité du gouvernement est la création d'emplois, la croissance économique et la prospérité à long terme de tous les Canadiens, et le ministère et Services partagés, représentés ici, sont d'importants fournisseurs de services pour les Canadiens et l'appareil gouvernemental. Ils assurent l'efficience et l'efficacité des opérations pour appuyer ces objectifs.
[Français]
Dans le cadre de son vaste mandat, Travaux publics et Services gouvernementaux Canada s'occupe d'un grand nombre de fonctions essentielles du gouvernement. Parmi les rôles joués par le ministère, soulignons ceux de trésorier principal, de comptable, de gestionnaire des biens immobiliers et d'acheteur central du gouvernement du Canada.
[Traduction]
Bien entendu, l'une des responsabilités de l'acheteur central est l'approvisionnement, y compris l'acquisition de matériel de défense. J'y reviendrai dans quelques minutes.
Services partagés Canada, que le gouvernement a créé en 2011, cherche à normaliser, à regrouper et à rationaliser les services de technologie de l'information du gouvernement du Canada. Cet organisme a pour mandat de transformer les systèmes existants, qui sont souvent coûteux et trop souvent désuets, en une infrastructure infotechnologique moderne, fiable et sûre, à prix abordable, de façon à réaliser des économies dans l'intérêt des contribuables.
Ce matin, je voudrais mettre en lumière les mesures prises et les progrès accomplis par mon ministère et Services partagés Canada, dont je suis responsable.
Le Budget principal des dépenses de TPSGC pour 2014-2015 prévoit une baisse des dépenses nettes de près de 197 millions de dollars. Quant à Services partagés Canada, le Budget principal des dépenses de 2013-2014 prévoit des crédits de 75,2 millions de dollars, en hausse de 5,4 %.
[Français]
Cela s'explique par l'élargissement du mandat et les activités de Services partagés Canada. On peut attribuer en grande partie cette augmentation au financement reçu de la part des ministères partenaires pour l'exercice des responsabilités relatives aux appareils technologiques en milieu de travail. Par voie de conséquence, les ministères partenaires réduisent d'autant leurs niveaux de référence.
Pour l'année à venir, je suis fière de plusieurs initiatives qui favoriseront l'innovation, tout en réalisant des économies au profit des contribuables et en réduisant la paperasse pour les petites et moyennes entreprises.
[Traduction]
En février, le et moi avons annoncé la nouvelle Stratégie d'approvisionnement en matière de défense du Canada. Cette nouvelle stratégie constitue un changement fondamental du mode d'acquisition du matériel de défense et sa mise en oeuvre est prioritaire pour mon ministère. Elle vise trois objectifs.
Le premier est de fournir le bon équipement aux Forces armées et à la Garde côtière canadienne dans les meilleurs délais. Le deuxième est de tirer parti de l'acquisition de matériel de défense pour créer des emplois, de la croissance économique et des débouchés à l'exportation. Le dernier est de simplifier les processus d'approvisionnement en matière de défense, tout en améliorant la transparence et la responsabilisation.
Depuis cette annonce, on constate déjà des progrès. Les premiers projets découlant de la stratégie ont déjà été annoncés. Il s'agit de l'acquisition de radars à moyenne portée et d'hélicoptères de transport moyen. Comme promis, nous collaborons avec l'industrie afin d'appliquer la nouvelle proposition de valeur à ces achats.
[Français]
Le programme d'innovation Construire au Canada est un autre moyen de tirer parti de l'approvisionnement pour stimuler l'innovation et créer des débouchés pour les entrepreneurs. Comme mes collaborateurs vous l'ont dit en décembre, le PICC, comme nous l'appelons, permet au gouvernement, en tant que premier acheteur, de donner un coup de pouce aux entreprises canadiennes en les aidant à mettre en marché leurs innovations.
[Traduction]
Comme promis, le programme d'innovation Construire au Canada est devenu permanent et comprend maintenant un volet militaire. Nous avons reçu d'excellentes réactions des entrepreneurs qui, dorénavant, auront plus de possibilités de vendre et d'exporter leurs produits novateurs, tout en créant de l'emploi pour les Canadiens. La prochaine demande de proposition aura lieu au printemps.
Nous comptons aussi remplir notre engagement relatif à la préservation et à la réhabilitation des édifices historiques de la Cité parlementaire, et les travaux se poursuivent dans le respect des délais et des budgets. Les membres du comité se souviennent peut-être que ces travaux sont effectués dans le cadre d'une vision à long terme et d'un plan global comportant une série de plans quinquennaux continus.
Le 19 novembre 2013, mes collaborateurs ont comparu devant ce comité pour faire le point sur l'état des rénovations et les coûts liés aux projets de rénovation de la Cité parlementaire. Je crois savoir que les membres du comité ont alors visité l'édifice de l'Ouest pour constater de leurs propres yeux la complexité des rénovations et les coûts qui y sont associés. Non seulement ces travaux sont-ils essentiels pour respecter les normes de construction actuelles et leur donner les fonctionnalités recherchées, mais c'est aussi une occasion d'emploi pour un grand nombre de travailleurs spécialisés.
La réhabilitation de l'édifice Sir John A. Macdonald, par exemple, l'ancien édifice de la Banque de Montréal sur la rue Wellington, aura créé à elle seule environ 600 emplois à la fin du projet, en 2015.
Travaux publics et Services gouvernementaux Canada poursuit ses grands projets relatifs à l'administration de la paye et des pensions, qui consistent à remplacer des systèmes désuets et à centraliser les services de pension à Shediac et les services de paye à Miramichi, au Nouveau-Brunswick.
L'ensemble de ces projets de transformation permettront au gouvernement du Canada d'économiser 100 millions de dollars par an à compter de 2016-2017. TPSGC compte aussi tirer parti du nouveau système de pensions pour offrir des services de pension à la GRC et à la Défense nationale. Ces initiatives aideront le gouvernement à atteindre son objectif d'accroître l'efficience et de rationaliser les opérations.
[Français]
Dans l'exercice des nombreuses fonctions de TPSGC, nous cherchons à rendre le gouvernement plus efficace, plus transparent, plus moderne et plus redevable aux Canadiens et Canadiennes. Pour ce faire, nous mettons tout en oeuvre pour protéger l'intégrité du processus de passation des marchés publics.
[Traduction]
Voilà pourquoi, le 1er mars 2014, nous avons allongé la liste d'infractions qui rendent une personne ou une entreprise inadmissible à soumissionner sur les marchés fédéraux. Nous avons aussi pris des mesures qui nous permettent de frapper une entreprise d'interdiction aux contrats fédéraux lorsqu'elle a admis sa culpabilité ou a été reconnue coupable d'une infraction à l'étranger dans le cadre d'une poursuite judiciaire. De plus, les sous-traitants sont dorénavant liés par les mêmes modalités que l'entrepreneur principal pour tout contrat passé avec Travaux publics.
Monsieur le président, j'aimerais maintenant parler de Services partagés Canada
Depuis sa création, en 2011, Services partagés Canada donne déjà des résultats sur le plan des économies, de la sécurité et des services. SPC met en place une plateforme infotechnologique moderne et résiliente qui s'avérera utile pour satisfaire aux attentes actuelles et futures des Canadiens en matière de service, tout en assurant la protection de leurs renseignements personnels.
[Français]
En mettant sur pied la Stratégie de cybersécurité du Canada en 2012, notre gouvernement a confirmé concrètement son engagement à améliorer les systèmes de sécurité. Services partagés Canada collabore étroitement avec les ministères et organismes partenaires au renforcement des systèmes de sécurité gouvernementaux, car il n'y a plus de place dans les réseaux du gouvernement du Canada pour de l'équipement et des services non sécurisés.
[Traduction]
Il est tout aussi important de ne ménager aucun effort pour réduire les coûts des contribuables. C'est là un autre domaine où SPC s'est distingué. En adoptant une approche pangouvemementale, l'organisme réduit sans cesse les chevauchements, accroît l'efficience et amoindrit les coûts. SPC a déjà réalisé des économies de 150 millions de dollars, simplement en obtenant de meilleurs prix et en éliminant des chevauchements et doubles emplois.
Le Rapport sur les plans et les priorités de 2014-2015 souligne qu'on peut s'attendre à de meilleurs résultats à l'avenir, au fur et à mesure que le ministère réalisera des gains d'efficacité et des économies de coûts grâce à la normalisation, au regroupement et au remaniement des services d'infrastructure infotechnologique.
Permettez-moi de vous donner plus de précisions à ce propos.
SPC s'apprête à mettre en place un nouveau système de courriels pour le gouvernement du Canada. Ce système sera normalisé, convivial et mieux sécurisé. Il remplacera à lui seul les 63 systèmes existants. Le regroupement des systèmes en un système commun et plus sécurisé permettra de réaliser des économies de plus de 50 millions de dollars par an à compter de 2015-2016. La mise sur pied d'un premier centre de données d'entreprise sera suivie, en 2014-2015, de la création de deux autres centres de données pangouvernementales, ce qui permettra d'éliminer jusqu'à 50 anciennes installations. Une fois le regroupement terminé, nous aurons réduit de 485 à sept le nombre de centres de données, ce qui se traduira par plus d'économies, plus de sécurité et de meilleurs services.
SPC est aussi en train de rationaliser plus de 3 000 réseaux de télécommunications non coordonnés qui se chevauchent pour fournir des services de transmission de la voix et des données. Cela comprend l'élimination des lignes téléphoniques Centrex, qui coûtent cher au gouvernement, et le passage à une approche numérique qui exploite des technologies telles que la voix sur le protocole Internet ou la voix IP. Nous obtiendrons ainsi des gains d'efficacité et des économies pour les contribuables.
D'autres économies découleront du soutien fourni par SPC pour réduire les besoins en déplacements des ministères, grâce aux technologies de vidéoconférence, et encourager la mise en commun d'installations entre les ministères. À l'ère numérique, c'est une question de bon sens, et cette initiative se traduira par des économies de près de 7 millions de dollars par an.
[Français]
Services partagés Canada a aussi trouvé un autre moyen de réduire les coûts en regroupant et en normalisant l'acquisition des appareils technologiques utilisés par les fonctionnaires fédéraux en milieu de travail, conformément aux dispositions du budget de 2013. Le regroupement des contrats de logiciels permettra à Services partagés Canada de générer des économies de 2,1 millions de dollars en 2013-2014 et de 8,7 millions de dollars l'an prochain et au cours des années à venir.
[Traduction]
L'ensemble de ces mesures rehausse la sécurité et améliore le rendement et le service, tout en réduisant les coûts et en dégageant plus d'économies pour les contribuables. Je ferai en sorte que SPC poursuive la modernisation de l'infrastructure gouvernementale, car c'est avantageux à long terme pour les Canadiens.
Monsieur le président, je conclus mes observations en signalant qu'il y aura toujours place pour l'amélioration à TPSGC ou à SPC, compte tenu de l'envergure et de la complexité du gouvernement du Canada. Cela représente à la fois un défi et une chance à saisir. J'ai la conviction que ces initiatives contribuent à la saine gestion des ressources qui nous sont confiées et garantissent aux Canadiens un surcroît de valeur et des résultats.
[Français]
Merci, monsieur le président.
J'ai hâte de répondre aux questions des membres du comité.
C'est une réalisation dont je suis très fière et à laquelle mon ministère a travaillé avec le et le .
Par le passé, il y a eu des difficultés dans l'approvisionnement en matière de défense. Ce sont des acquisitions coûteuses et elles sont très compliquées à cause des devis techniques. Et il y a toujours très peu de gens qui peuvent offrir ces services.
Nous voulons nous assurer d'acquérir le matériel dont les militaires ont besoin, mais nous devons le faire dans les délais voulus, de façon efficiente et rentable pour les contribuables. C'est pourquoi nous modifions le processus. Nous revenons en arrière et, pour les grandes acquisitions, nous allons communiquer avec l'industrie dès le début de la démarche.
Avant même la publication de la demande de propositions, nous allons voir quelles sont les solutions qui existent sur le marché. S'il existe quelque chose, nous pourrons dire: « Voilà quelque chose que nous pouvons essayer d'obtenir et que nous pouvons préciser dans la DP. » Nous éviterons ainsi de rêver à des choses qui n'existent pas et de perdre beaucoup de temps à élaborer une DP à laquelle les fournisseurs répondront: « Désolés, nous ne pouvons pas produire ça. » Perte de temps. Si nous communiquons plus tôt avec l'industrie, nous pouvons élaborer une DP bien meilleure, car nous savons ce qui existe et qui peut livrer ce que nous voulons. Nous nous faisons une idée de la gamme de prix, des délais de livraison et de la disponibilité. Cela donne une meilleure DP. Le processus s'en trouvera considérablement accéléré.
Pour les grandes acquisitions, nous ajoutons aussi ce que nous appelons une proposition de valeur. Par le passé, pour les gros contrats, nous exigions des fournisseurs des retombées industrielles et régionales, mais elles n'étaient jamais vraiment évaluées sous l'angle de leur intérêt pour le Canada. En un mot, celui qui proposait ces retombées avait le feu vert, mais le contrat était accordé en fonction de la conformité technique et du prix. C'était tout. Celui qui offrait des retombées bien plus considérables que celles des autres pour le Canada n'était pas avantagé dans l'évaluation des offres.
Cela va changer. Nous ajoutons une proposition de valeur qui sera cotée et pondérée dans l'évaluation de l'offre dans une proportion qui sera probablement de l'ordre de 10 %. Cela veut dire que les sociétés devront investir au Canada par un transfert de propriété intellectuelle, le développement de l'infrastructure, l'acquisition de compétences et une foule d'autres choses avantageuses pour le Canada et les Canadiens, et cela sera largement pris en considération dans l'évaluation des propositions.
:
C'est un honneur de participer aux travaux du comité et il est agréable d'entendre parler du bon travail que vous accomplissez, madame la ministre.
Madame la ministre, mon entrée en matière est longue, mais je finirai par poser une question.
Vous avez dit que le ministère des Travaux publics poursuivait ses grandes initiatives relatives à l'administration de la paye et des pensions, qui remplacent des systèmes désuets et centralisent les services de pension à Shediac, au Nouveau-Brunswick, et les services de paye à Miramichi, dans la même province.
Vous avez dit que ces initiatives permettront au gouvernement du Canada d'économiser plus de 100 millions de dollars par année à compter de 2016-2017. Vous avez enchaîné en disant que les Travaux publics s'appuieront sur le nouveau système des pensions pour offrir des services de pension à la GRC à compter de 2014-2015 et à la Défense nationale l'année suivante. Ces initiatives contribueront à réaliser le plan du gouvernement qui cherche à accroître l'efficience et à rationaliser nos opérations.
À cet égard, je signale que ce mois-ci, le a déclaré:
... le Canada s’est acquis une réputation mondiale de chef de file en ce qui a trait à l’administration des pensions, au rapprochement financier et à l’utilisation de la technologie pour assurer une meilleure prestation des services gouvernementaux...
En ce qui a trait à l’administration des pensions, des économies de dizaines des millions de dollars ont pu être réalisées chaque année.
L’autre grand projet de transformation...
Je continue de citer le
... le nouveau centre de paie fédéral centralisé situé à Miramichi, a permis d’économiser encore davantage l’argent des contribuables.
En effet, une fois qu’il sera fonctionnel et que les coûts de mise en exploitation auront été récupérés, le centre de paie permettra de réaliser des économies de près de 80 millions de dollars chaque année.
Je suis également heureux de signaler que le centre de paie respecte son budget et qu’il est en voie d’être complété d’ici 2015 comme prévu.
C’est le genre de chose que j’aime entendre.
À ce propos, j'aimerais profiter de l'occasion pour féliciter les fonctionnaires de Travaux publics qui ont travaillé d'arrache-pied à la modernisation de notre système d'administration de la paie et des pensions afin de faire épargner des millions de dollars annuellement aux contribuables.
Je saisis aussi l'occasion pour féliciter la sous-ministre déléguée des Travaux publics, Mme Renée Jolicoeur, qui a reçu le 7 mars le Prix pour services insignes de la Fonction publique du Canada des mains du , à Rideau Hall. Le gouverneur général était l'hôte de la cérémonie.
Mme Jolicoeur est une innovatrice de calibre mondial qui a transformé les systèmes désuets de pension et de paye du gouvernement en un dispositif d'avant-garde qui a fait réaliser des économies aux contribuables, qui a amélioré les services aux Canadiens et qui fait l'envie du monde entier.
Madame la ministre, voudriez-vous, vous ou vos collaborateurs, donner davantage de précisions sur ces initiatives très constructives de votre ministère?
:
Monsieur le président, merci de cette question.
Services partagés Canada a été créé en août 2011 pour transformer fondamentalement la gestion de l'infrastructure de TI et la prestation de ses services au gouvernement du Canada. Je précise qu'il s'agit de l'infrastructure de TI et non de la totalité de ce qui est TI au gouvernement. Il s'agit des éléments qui peuvent être offerts en commun, sur une plateforme commune, à tous les ministères. Des choses comme les systèmes de courriel.
Lorsque les ministères ont créé leurs propres systèmes de courriel, au milieu des années 1990, la technologie n'était pas assez robuste pour offrir un système capable d'accueillir 377 000 personnes. Chaque ministère a donc bâti son propre système. Ils ont utilisé des technologies différentes, des plateformes différentes. Ils ont mis en place des pare-feux, bien sûr. Avec le temps, cela a amené une complexité et un manque d'efficacité que la technologie nous a permis de surmonter. Un élément central a été de donner le même système de courriels à tous les ministères et ainsi de les ramener dans le même réseau.
De la même façon, les réseaux — les réseaux étendus qui relient des organisations entières, les réseaux locaux qui réunissent un seul lieu de travail, toutes ces choses-là — ont été établis individuellement dans chacun des ministères. Chacun avait son réseau étendu et ses réseaux locaux pour chacun de ses lieux de travail. On pouvait avoir par exemple un immeuble de bureaux au 4900, rue Yonge, à Toronto, où il y avait cinq ou six ministères. Il y avait donc cinq ou six réseaux étendus dans l'immeuble pour les ministères, et chacun avait créé ses propres réseaux locaux. Avec le temps, c'est devenu une sorte de spaghetti, à mon avis, un enchevêtrement de fils, ce qui coûte cher. C'est inefficace. Le travail est ralenti. C'est mauvais pour le service. Nous examinons tout ce réseautage. Nous allons créer un réseau unique intégré pour les messages vocaux, les données et la vidéo dans l'ensemble de l'appareil gouvernemental. Ce sera beaucoup plus rationnel.
Le troisième élément de la transformation de l'infrastructure de TI, ce sont les centres de données. Quand on se sert d'une application quelconque, on fait appel à des données qu'il faut stocker quelque part. Les ministères ont créé leurs centres. Certains sont très importants; certains sont une pièce dans un immeuble à bureaux où on a surélevé le sol et installé des serveurs. Tout cela est devenu très hétéroclite, avec divers types de technologies et de produits. Les ministères stockaient des données à 485 endroits différents. Nous allons ramener cela à sept centres de données spécialement conçus, dont certains sont déjà construits et d'autres seront obtenus auprès du secteur privé. Vous pouvez imaginer comment cela va réduire les coûts, et pas seulement parce que nous allons passer de 600 000 pieds carrés de locaux à environ 235 000 pieds carrés. Là encore, la technologie a une plus grande capacité qui permet d'avoir des centres de données à grande densité. Et si on revient aux réseaux et aux coûts de transmission de données, il coûte cher d'acheminer des données dispersées à 485 endroits, au lieu de les avoir dans des centres étroitement regroupés.
Voilà la vision d'ensemble. C'est le plan à appliquer, en fin de compte. Nous aurons un réseau unique intégré et sûr qui reliera sept centres de données très denses, modernes, un réseau fiable et sécurisé pour l'ensemble du gouvernement du Canada